A l'heure où les degauche italiens regrettent déjà Monti, l'homme qui a démantelé et fait licencier comme personne avant lui, le Manifesto rend compte d'un sondage qui montre que "la distance entre peuple et politique est désormais sidérale".
Pour les italiens, la devise serait, à en croire le quotidien menacé de disparition, "courage, amis, le meilleur est derrière nous".
Selon le 46e rapport du Censis (Centro Studi Investimenti Sociali - "Centre d'Études en Investissement Social " ), institut italien de recherche socioéconomique, sur la situation sociale du pays, "la crise de la démocratie représentative, qui traverse une grande partie des sociétés européennes, prend en Italie des caractères plus radicaux et une diffusion plus consistante".
La consommation est revenue aux niveaux de 1997. L'endettement des familles ces dix dernières années a augmenté de 82,6%, 2,5 millions de familles ont vendu leur or et leurs biens précieux, "73% des familles vont en chasse des aliments les moins coûteux", la vente des voitures s'est effondrée (25% d'immatriculations en moins).
"L'avenir", écrit le journal "est plus que jamais assombri par la peur, surtout pour les jeunes, vu qu'il y a eu un glissement de la richesse vers les composantes les plus vieilles de la population. Mais on est impressionné de voir que demain est marqué pour les italiens, par la croissance continue de phénomènes comme la corruption, l'évasion fiscale, les activités criminelles, l'affairisme politique et même la marchandisation du corps. Les seuls qui peuvent se permettre de ne pas avoir peur sont évidemment ces 12,5% de famille qui disposent d'une richesse nette supérieure à 500 000 euros".
Un sentiment écrasant domine: "la peur de ne pas y arriver".