Jeudi 3 avril 2014
Les responsables européens ont répondu mardi par une fin de non recevoir à la demande implicite formulée la veille par François Hollande de se voir accorder un nouveau délai pour faire repasser le déficit public sous la barre des 3%.
Le président de la République, faisant allusion au pacte de responsabilité et aux 50 milliards d’économie prévus d’ici 2017, avait en effet affirmé lundi, que le nouveau gouvernement « aura aussi à convaincre l’Europe que cette contribution de la France à la compétitivité et à la croissance doit être prise en compte dans le respect de ses engagements. »
C’est d’abord le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, qui s’est employé à « rafraîchir la mémoire » du gouvernement français en rappelant que « la France a déjà profité, dans le cadre de la procédure pour déficit excessif, de deux reports de calendrier ». Dans ces conditions, a-t-il insisté, « il est essentiel que la France agisse de manière décisive pour assurer la soutenabilité de ses finances publiques à long terme et pour résoudre les entraves bien connues à la compétitivité et à la croissance ».
A Athènes, Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, a lui aussi affirmé à l’issue d’une réunion des ministres des finances de la zone euro qu’il était essentiel pour l’Europe que la France remplisse ses obligations et mène à bien les réformes qu’elle s’est engagée à réaliser. Il s’est déclaré impatient de recevoir du prochain gouvernement français les détails de son programme de réduction du déficit public et les mesures qu’il compte prendre dans le cadre du pacte de responsabilité…
Source: POI