Dimanche 12 janvier 2014
Le 9 janvier , le gouvernement Letta a précisé les modalités de sa campagne de privatisations. Suivant les directives de Bruxelles et s’inspirant des exemples allemand et britannique, le gouvernement commencera par la poste, Poste Italiane, joyau des entreprises publiques avec un chiffre d’affaires consolidé de 24 milliards d’euros. La privatisation commencera par l’ouverture du capital à hauteur de 40% sans pour l’instant séparer les branches d’activité comme la branche d’assurance vie et la filiale de service financiers qui représentent maintenant plus de deux tiers des revenus de la Poste.
Ce n’est que le début. L’ Etat a décidé d’engage un "paquet de privatisations" où il prévoit d’abandonner une partie de son capital dans les entreprises suivantes : la Sace, l’équivalent italien de la Coface qui gère pour le compte de l’Etat et avec sa garantie tout une gamme d’assurances destinées à favoriser les exportations du pays, Grandi Stazioni, la société de gestion des gares, la société de contrôle aérien ENAV, les chantiers navals Fincantieri, le groupe pétrolier et gazier ENI. L ’Etat exclut, pour l’instant, de privatiser l’industrie de la défense et l’aérospatiale (Finmecanica) ainsi que le réseau de distribution de l’électricité (ENEL).
Le gouvernement Letta attend 12 milliards d’euros de ses cessions de participation publique en 2014. Ils seront affectés pour moitié à la réduction du déficit budgétaire et pour l’autre moitié au paiement des intérêts de la dette de 2 000 milliards d’euros en 2013, soit 133 % du PIB, la deuxième dette la plus élevée des Etats de l’Union européenne après la Grèce.
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