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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 07:56

Suite à une question sur mon billet précédent, j'ai cherché quelques éléments supplémentaires sur le référendum alsacien.

Il s'agirait de fusionner départements et régions.

Ma réaction instinctive est de rejeter ce projet.

La région Alsace a déjà obtenu de négocier directement avec Bruxelles les attributions de fonds européens.

C'est une des régions françaises la plus culturellement forte, à l'identité la plus marquée (même s'il faut avoir pénétré dans une librairie locale, être tombé sur le rayon des Malgré-Nous pour comprendre qu'il y a une grande douleur d'être alsacien probablement, ou un malaise toujours présent).

Cette réforme peut donc être comprise comme un petit pas de plus vers une indépendance, ou une forte autonomie, comme en Catalogne.

Même chose avec la scission du département du Rhône et la constitution de Lyon en "métropole européenne", on a l'impression qu'il s'agit, pour les détenteurs du pouvoir parisien, de cajoler quelques féodaux en leur donnant des miettes de la république française en cours de démantèlement (belle phrase de Philippe Richert, président du Conseil Régional d'Alsace : "Paris nous laisse plutôt faire. A nous d'y aller". Paris, en effet, ne sait plus faire que cela : laisser faire.)


On aboutit à la constitution de satrapies locales, où l'arbitraire est bien pire que celui de la république honnie (par les régionalistes les plus virulents).

Il faut avoir connu le pouvoir de Georges Frêche, Septiman le terrible, pour savoir ce que cela peut recouvrir de porte ouverte au pouvoir personnel le plus abrupt.

J'entendais il y a peu que des subventions publiques du Conseil régional de Poitou-Charentes s'appellaient "bourses régionales désir d'entreprendre" : comment dire de la façon la plus directe que recevoir cette bourse c'est faire allégeance à la galaxie désirante de Dame Ségolène ?

Mais tout ceci ce n'est que réaction instinctive.

Et des alsaciens ont apparemment des éléments de réflexion  plus précis.

La réforme est, par exemple, censée simplifier les collectivités alsaciennes.

En réalité, comme le montre le blog de Mathieu Lavarenne, la simplification est en réalité complexification, tant il a fallu concilier les intérêts des baronnets locaux - cf. schéma ci-dessous, recopié sur le site que les lecteurs intéressés liront plus avant. On remarque que les départements sont transformés en conférences départementales et que le paysage final n'a pas l'air plus simple que le précédent...


dossier-collectivite-territoriale-d-alsace-mode-d-emploi.jpg

 

 Il y a même une nouvelle version et des complications, puisque Hollande a annoncé à Strasbourg que la ville allait être dotée d'un statut de "métropole européenne". Le schéma devient encore plus rigolo :

 

Schema-CTA---Eurometropole-copie-1.jpg

 

Les autonomistes les plus radicaux salivent déjà en Alsace. L'association Unsri Heimet prépare déjà l'absorption de l'Allemagne par l'Alsace : " le destin de notre petit pays [...] est européen, tourné durablement vers l'autre rive du Rhin et non derrière les Vosges".

 

elsass.png

 

Jeune Alsace, mouvement associé à Unsri Heimet.


Il ne s'agit pas de nier que le schéma territorial napoléonien a peut-être besoin d'un coup de pinceau. Mais si la réforme alsacienne est le prototype de la future organisation de la France, pourquoi est-ce aux seuls alsaciens, le 7 avril, de décider du futur de nos territoires, comme on dit maintenant ?

Si la réforme passe, avec celle de Lyon, et d'autres à venir, il n'y aura plus de citoyens français. L'un sera ressortissant de la satrapie d'Alsace, l'autre citoyen de la bonne ville de Lyon, le troisième dépendra de l'eurorégion du pays basque. L'essentiel restera que tous ne seront plus soumis, in fine, qu'à Bruxelles, Paris ayant disparu du paysage en tant qu'autorité légitime.

 C'est peut-être une bonne chose que ce projet fédéral européen. Mais les partisans d'un tel projet avancent masqués. Les éléments d'un redécoupage/dépeçage de la république se présentent de façon discrète, subreptice, comme en toute chose européenne, à petits pas.

 

La nullité absolue de l'équipe Hollande sur ce sujet se comprend dans la position du maire PS de Strasbourg, Roland Ries, qui va probablement voter Non au projet,(avecdes arguments assez clientélistes) et qui ne comprend pas le chèque en blanc laissé par Paris à des élus locaux alsaciens majoritairement de droite. Le projet est si mal ficelé, au passage, que personne ne sait ce qu'il restera des préfectures départementales en cas de oui. 

 

Le vote aura donc lieu le 7 avril. Je ne voterai pas non, n'étant pas alsacien, mais le coeur y sera.

 

La Lettre Volée 

http://www.lalettrevolee.net/article-le-referendum-alsacien-pourquoi-non-115988402.html


 

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commentaires

R
PREMIER SONDAGE en ALSACE<br /> <br /> Le premier sondage sur la Collectivité Territoriale d'Alsace vient d'être publié (le 7 mars 2013) alors que les électeurs commencent à s'y intéresser.<br /> <br /> Et le constat est cruel pour les partisans du projet car les sondés y sont a priori favorables (à plus de 70% mais avec une participation qui risque tout de même de faire échouer le projet si elle<br /> s'effrite un peu, avec le fameux seuil des 25% des inscrits). Mais pour 60% d'entre eux, ils sont favorables à condition de faire des économies et d'être vraiment plus efficace. Or, c'est justement<br /> là que le bât blesse. Le oui se fonde pour le moment sur un malentendu qu'il s'agit de mettre en lumière.<br /> <br /> Le 4 février dernier, le président du Conseil Général du Haut-Rhin, Charles Buttner, reconnaissait publiquement qu'il n'y aurait « sans doute pas d'économies ». De fait, les économies annoncées<br /> actuellement sont de 30 millions d'€ sur 5 ans, pour un budget cumulé de 2766M€, soit 0,2% du total. Le fait que Philippe Richert ait récemment fait monter les enchères en public à 100M€, cela<br /> donne environ 10 euros d'économie par an et par habitant. Quand on compare avec les hausses considérables d'impôts locaux qui ont suivi les derniers transferts de compétences, et notamment par le<br /> biais des budgets des communautés de communes et d'agglomération dont les prélèvements ont flambé, avec des augmentations parfois à des deux chiffres, on est à des années-lumière de ce qu'attendent<br /> les électeurs.<br /> <br /> Le sondage parle aussi de « structure unique » plus efficace. Mais avec une assemblée d'Alsace à Strasbourg, un conseil exécutif à Colmar, deux conférences départementales, huit à douze conseils de<br /> territoire de vie, et une flopée de présidents et de vice-présidents, on est très loin de toute simplification. Il faut souligner que le nouveau statut dérogatoire d'eurométropole pour Strasbourg,<br /> avec compétences départementales et régionales, sortira la capitale alsacienne de la compétence du Conseil d'Alsace, en en faisant « le siège d'un territoire qui n'est pas le sien », comme le<br /> regrette Charles Buttner lui-même. On marche sur la tête.<br /> <br /> En l'état actuel du projet, qui désorganisera ce qui existe sans gain véritable, ne pas voter « oui » est donc un choix de raison et de prudence.<br /> <br /> M.L.<br /> <br /> Pour plus de précisions sur tous ces points : Blog "referendum en Alsace"
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R
Bonjour,<br /> Merci d'avoir repris cet article qui cite mon blog. Une précision toutefois : le premier schéma est une infographie publiée dans les Dernières Nouvelles d'Alsace du 23 novembre 2012. Le second, qui<br /> est bien de moi, tient effectivement compte de l'annonce (récemment confirmée) d'un statut à titre dérogatoire d'eurométropole pour Strasbourg.<br /> Cordialement,<br /> M.L.
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C
Excellente argumentation! Salutations citoyennes.
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