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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 09:22

http://futur.arte.tv/sites/default/files/styles/desktop-span4-300x228/public/049258-000_gepluendert_05.jpg?itok=Ihkv13Ip

 

21 Février 2014 / ARTE Future 


Ces dernières années, le partenariat public-privé (PPP) semblait être la solution idéale pour réaliser des grands projets de travaux publics, même quand les caisses de l’État étaient vides. La plupart des États européens se sont donc lancés dans des projets PPP. Mais cette coopération permet-elle forcément d’augmenter l’efficacité des projets de grande envergure ? Et quel impact aura ce modèle à long terme ?

 

 

L'eau, un bien précieux  

http://future.arte.tv/sites/default/files/styles/desktop-span12-940x529/public/previewsaussier.jpg?itok=h4DanMNq

Vidéo >>> http://tinyurl.com/nzqay2s


Quasiment partout où la gestion de l’eau a été privatisée, les consommateurs font face à la hausse des prix. En France, quelques entreprises se partagent le marché de l’eau. Stéphane Saussier, professeur à la tête de la chaire de recherche sur l'Economie des Partenariats Public-Privé à la Sorbonne Graduate Business School, travaille sur les conséquences de ces monopoles.

 


 

http://future.arte.tv/sites/default/files/styles/article-span8-620x349/public/arte-ppp_08_fr_1.jpg?itok=Zeu8rTms

 

 

L’ÉTRANGE MULTIPLICATION DE L’ARGENT DANS LA POLITIQUE

http://future.arte.tv/sites/default/files/styles/desktop-span12-940x529/public/previewmuehlenkamp.jpg?itok=5_Q9-YFn

 

Vidéo >>> http://tinyurl.com/mnnw9gf

 

Les PPP sont la parfaite illustration de dépenses publiques insouciantes qui se décharge de leurs responsabilités sur les générations futures. A long terme les PPP ne réduisent pas la dette, ils l'augmentent. Holger Mühlenkamp de l’Université de Spire parle d’une « illusion de financement ». Pour lui, l’échec ne tient pas aux dirigeants, mais aux politiques menées.

 


"IL EST PARFAITEMENT ABSURDE DE VOIR DANS LES PPP UN MODÈLE DE FINANCEMENT"

http://future.arte.tv/sites/default/files/styles/desktop-span12-940x529/public/previewscharping.jpg?itok=PiNgYTRJ

Vidéo >>> http://tinyurl.com/pgruy8y


Véritable joint-venture entre les intérêts publics et privés, les PPP  se sont imposés dans les sphères décisionnelles grâce à un important travail de lobby. A l’époque, l’Allemagne était gouvernée par la coalition des sociaux-démocrates et des écologistes. Rudolf Scharping, alors ministre de la défense, a joué un rôle majeur dans l’adoption des PPP par la politique allemande. Aujourd’hui, sa vision est résolument critique.

 

LES BONS CONSEILS SE MONNAYENT CHER

 http://future.arte.tv/sites/default/files/styles/desktop-span12-940x529/public/previewjasper.jpg?itok=XJxRFNDL

Vidéo >>> http://tinyurl.com/o7dbqqy

 

Les gagnants des PPP, en plus des fonds d’investissements, sont quelques grands groupes de BTP européens, et surtout une armada d’avocats d’affaires et de cabinets de consulting. Ce dernier secteur pratique l’omerta, et les demandes d’interviews sont plutôt mal accueillies. Ute Jasper, avocate à Düsseldorf, fait partie des rares consultants qui ont bien voulu parler de leur travail.

 

LES PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ : UN MARCHÉ DE DUPES ?

http://future.arte.tv/sites/default/files/styles/desktop-span12-940x529/public/049258-000_gepluendert_07.jpg?itok=Ws3RsMbv

 

Face à l'endettement croissant et à la crise des finances publiques, les élus européens ont de plus en plus souvent recours aux partenariats public-privé pour la réalisation d'infrastructures. Un marché de dupes ?


 


 

 

Documentaire de Stefan Aust et Thomas Ammann (75 min)

 

 


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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 08:57

sur le blog de Danielle Bleitrach, source, Solidaires (PTB) et Wikileaks

 

http://fonzibrain.files.wordpress.com/2009/11/ukraine.gif

 

Solidaire a interrogé Jean-Marie Chauvier pour mieux comprendre la situation actuelle de l’Ukraine. C’est un journaliste et essayiste belge, spécialiste de l’Ukraine et de l’ex Union soviétique. Connaissant ces pays et la langue russe de longue date, il collabore aujourd'hui au « Monde diplomatique » et à d’autres journaux et sites internet.


Jean Pestieau


Selon Jean-Marie Chauvier, spécialiste de l’Ukraine, les médias occidentaux présentent la crise ukrainienne comme un western : « Il y a les bons “pro-européens”, les mauvais “pro-russes”. C’est manichéen, partial, ignorant de la réalité de l’Ukraine. » 


Quels sont les problèmes économiques qui se posent à la population ukrainienne, principalement aux travailleurs, aux petits paysans et aux chômeurs ?


Jean-Marie Chauvier. Depuis le démembrement de l’Union soviétique en 1991, l’Ukraine est passée de 51,4 à 45 millions d’habitants. Cette diminution s’explique par une baisse de la natalité, une augmentation de la mortalité due en partie au démantèlement des services de santé. L’émigration est très forte. 6,6 millions d’Ukrainiens vivent maintenant à l’étranger. Nombreux sont les gens de l’est de l’Ukraine qui sont partis travailler en Russie où les salaires sont sensiblement plus élevés, tandis que ceux de l’ouest se sont plutôt dirigés vers l’Europe occidentale, par exemple dans les serres de l’Andalousie ou dans le secteur de la construction au Portugal. L’émigration fait rentrer annuellement, en Ukraine, 3 milliards de dollars.


Alors que le chômage est officiellement de 8 % en Ukraine, une partie importante de la population vit en dessous du seuil de pauvreté : 25 %, selon le gouvernement, jusqu’à 80 % selon d’autres estimations. L’extrême pauvreté, accompagnée de sous-alimentation, est estimée entre 2 à 3 % jusqu’à 16 %. Le salaire moyen est de 332 dollars par mois, un des plus bas d’Europe. Les régions les plus pauvres sont les régions rurales à l’ouest. Les allocations de chômage sont faibles et limitées dans le temps.


Les problèmes les plus pressants sont accentués par les risques liés à la signature d’un traité de libre échange avec l’Union européenne et l’application des mesures préconisées par le FMI. Il y a ainsi la perspective de fermeture d’entreprises industrielles, surtout à l’Est, ou leur reprise-restructuration-démantèlement par les multinationales. En ce qui concerne les terres fertiles et l’agriculture, se pointe à l’horizon la ruine de la production locale qui est assurée actuellement par les petits paysans et les sociétés par action, héritières des kolkhozes et par l’arrivée en grand des multinationales de l’agro-alimentaire. L’achat massif des riches terres s’accélérera. Ainsi Landkom, un groupe britannique, a acheté 100 000 hectares (ha) et le hedge fund russe Renaissance a acheté 300 000 ha (Ce dernier chiffre correspond au cinquième des terres agricoles belges, NdlR).


Pour les multinationales, il y a donc de bons morceaux à prendre : certaines industries, les oléoducs et gazoducs, les terres fertiles, la main d’œuvre qualifiée.


Pour les multinationales, il y a donc de bons morceaux à prendre : certaines industries, les oléoducs et gazoducs, les terres fertiles, la main d’œuvre qualifiée


Quels seraient les avantages et les désavantages d’un rapprochement avec l’Union européenne ?


Jean-Marie Chauvier. Les Ukrainiens – la jeunesse avant tout – rêvent de l’UE, de la liberté de voyager, des illusions de confort, de bons salaires, de prospérité, etc. Rêves sur lesquels les gouvernements occidentaux comptent. Mais, en réalité, il n’est pas question d’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Il n’est pas question de libre circulation des personnes. L’UE propose peu de choses, sinon le développement du libre échange, d’importation massive de produits occidentaux, d’imposition des standards européens dans les produits susceptibles d’êtres exportés vers l’UE, ce qui soulève de redoutables obstacles à l’exportation ukrainienne. La Russie, quant à elle – en cas d’accord avec l’UE – menace de fermer son marché aux produits ukrainiens. Moscou a offert des compensations telles que la baisse d’un tiers du prix du pétrole, une aide de 15 milliards de dollars, l’union douanière avec elle-même, le Kazakhstan, l’Arménie... Poutine a un projet euro-asiatique englobant la majeure partie de l’ancien espace soviétique (hormis les pays baltes) en renforçant les liens avec un projet de coopération industrielle avec l’Ukraine, en intégrant les technologies où l’Ukraine était performante du temps de l’URSS : aéronautique, satellites, armement, constructions navales, etc., en modernisant les complexes industriels. C’est évidemment l’est de l’Ukraine qui est plus intéressé à cette perspective.


Pouvez-vous expliquer les différences régionales qui traversent l’Ukraine ?


Jean-Marie Chauvier. Il n’y a pas d’État-nation homogène en Ukraine. Il y a des contradictions entre régions. Il y a des différences historiques. Russie, Biélorussie et Ukraine ont eu un berceau commun : l’État des Slaves orientaux (9e-11e siècle), la capitale Kiev, qu’on a appelé « Rous », « Russie » ou « Ruthénie ». Par la suite leurs parcours se sont différenciés : langues, religions, appartenances étatiques. L’Ouest a été longtemps lié au Grand Duché de Lituanie, aux royaumes polonais, à l’Empire austro-hongrois. Après la Révolution de 1917 et la guerre civile, est née la première formation nationale nommée « Ukraine », co-fondatrice en 1922 de l’URSS. La partie occidentale annexée notamment par la Pologne en a été « récupérée » en 1939 et 1945, puis le territoire actuel de l’Ukraine s’est encore élargi à la Crimée en 1954.


L’Est de l’Ukraine est plus industrialisé, plus ouvrier, plus russophone tandis que l’Ouest est plus rural, paysan, ukraïnophone. L’Est est orthodoxe, rattaché au patriarcat de Moscou tandis que l’Ouest est à la fois gréco-catholique (« uniate »), et orthodoxe, rattaché au patriarcat de Kiev depuis l’indépendance de 1991. L’Église uniate catholique, notamment à l’Ouest en Galicie, a été traditionnellement germanophile, souvent en conflit avec l’Église catholique de Pologne. Le centre de l’Ukraine, avec Kiev, est un mélange des courants de l’Est et de l’Ouest. Kiev est très majoritairement russophone, ses élites sont pro-opposition et très liées aux ultralibéraux de Moscou.


L’Ukraine est donc partagée – historiquement, culturellement, politiquement – entre l’Est et l’Ouest, et il n’y a aucun sens à dresser l’une contre l’autre, sauf à miser sur l’éclatement voire la guerre civile, ce qui est sans doute le calcul de certains. A force de pousser à la cassure, comme le font les Occidentaux et leurs petits soldats sur place, le moment pourrait bien venir où l’UE et l’OTAN obtiendront « leur morceau » mais où la Russie prendra le sien ! Ce ne serait pas le premier pays qu’on aurait fait délibérément exploser. Nul ne doit ignorer non plus que le choix européen serait également militaire : l’OTAN suivra et aussitôt se posera la question de la base russe de Sebastopol en Crimée, majoritairement russe et stratégiquement cruciale pour la présence militaire en Mer Noire. On peut imaginer que Moscou ne laissera pas s’installer une base américaine à cet endroit !


En réalité, il n’est pas question d’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Il n’est pas question de libre circulation des personnes


Que pensez-vous de la manière dont le conflit actuel est présenté dans nos médias ?


Jean-Marie Chauvier. C’est un western ! Il y a les bons « pro-européens », les mauvais « pro-russes ». C’est manichéen, partial, ignorant de la réalité de l’Ukraine. La plupart du temps, les journalistes vont voir les gens qui pensent comme eux, qui disent ce que les Occidentaux ont envie d’entendre, qui parlent l’anglais ou d’autres langues occidentales. Et puis, il y a les mensonges par omission.


Il y a d’abord un grand absent : le peuple ukrainien, les travailleurs, les paysans, soumis à un capitalisme de choc, à la destruction systématique de tous leurs acquis sociaux, aux pouvoirs mafieux de tous bords.

Il y a ensuite l’occultation ou la minimisation d’un phénomène que l’on qualifie de « nationaliste » et qui est de fait néofasciste, voire carrément nazi. Il est principalement (mais pas uniquement) localisé dans le parti Svoboda, son chef Oleg Tiagnibog et la région occidentale correspondant à l’ancienne « Galicie orientale » polonaise. Combien de fois n’ai-je vu, entendu, lu dans les médias, des citations de ce parti et de son chef comme « opposants » et sans autre précision ?


On parle de sympathiques jeunes « volontaires de l’autodéfense » venus de Lviv (Lwow, Lemberg) à Kiev, alors qu’il s’agit de commandos levés par l’extrême-droite dans cette région (Galicie), qui est son bastion. Lourde est la responsabilité de ceux – politiques, journalistes – qui jouent à ce jeu, à la faveur de courants xénophobes, russophobes, antisémites, racistes, célébrant la mémoire du collaborationnisme nazi et de la Waffen SS dont la Galicie (et non toute l’Ukraine !) fut la patrie.


Enfin, les médias passent sous silence les multiples réseaux financés par l’Ouest (États-Unis, UE, Allemagne) pour la déstabilisation du pays, les interventions directes de personnalités politiques occidentales. Imaginons la zone neutre à Bruxelles occupée pendant deux mois par des dizaines de milliers de manifestants exigeant la démission du Roi et du gouvernement, prenant d’assaut le Palais Royal, et acclamant à la tribune des ministres russes, chinois ou iraniens ! On imagine cela à Paris ou Washington ? C’est ce qui se passe à Kiev.


Mon étonnement grandit de jour en jour en constatant l’écart entre les « informations » délivrées par nos médias et celles que je peux collecter dans les médias ukrainiens et russes. Les violences néonazies, les agressions antisémites, les prises d’assaut des administrations régionales : dans nos grands médias, rien de tout cela ! On entend qu’un seul point de vue : les opposants de Maïdan (place de Kiev où les pro-européens se rassemblent, NdlR). Dans les médias, le reste de l’Ukraine n’existe pas !

 

Quels sont les principaux acteurs en présence ?


Jean-Marie Chauvier. L’oligarchie industrielle et financière, bénéficiaire des privatisations, est partagée entre des groupes tiraillés entre la Russie et l’Occident. Viktor Ianoukovitch et son Parti des Régions représentent les clans (et la plus grande partie des populations) de l’Est et du Sud. Le Parti des Régions a gagné les élections tant présidentielles que parlementaires à l’automne 2013. Il a également de fortes assises à l’Ouest, en Transcarpatie (aussi appelée Ukraine subcarpathique), une région multiethnique qui résiste au nationalisme. Mais la crise actuelle, les hésitations et les faiblesses du président risquent de lui coûter très cher et de discréditer son parti…


Le pouvoir en place est largement responsable de la crise sociale qui profite à l’extrême-droite et aux sirènes trompeuses de l’UE et de l’OTAN. Le pouvoir en place est impuissant, de fait, et défend une partie de l’oligarchie. Il a favorisé l’extension de la corruption et des pratiques mafieuses.

Face à lui, il y a trois formations politiques qui ont leur base surtout dans l’Ouest et aussi dans le Centre de l’Ukraine. Il y a d’abord Batkivschina (« Patrie »), dont le dirigeant est Arseni Iatseniouk. Il a succédé à l’égérie Ioulia Timochenko, malade et emprisonnée. Ensuite, le parti Oudar (parti démocratique des réformes) dont le leader et fondateur est l’ancien boxeur, Vitali Klitschko. C’est le chouchou d’Angela Merkel et de l’UE. Les cadres de son parti sont formés par la fondation Adenauer. Enfin, le parti néo-fasciste Svoboda (« Liberté ») dirigé par Oleg Tiagnibog.


Svoboda est en filiation directe avec l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN) – fasciste, sur le modèle de Mussolini – fondée en 1929 en Galicie orientale sous régime polonais. Avec l’arrivée d’Adolf Hitler en 1933, contact est pris avec le motif « nous nous servirons de l’Allemagne pour faire avancer nos revendications ». Les relations avec les nazis sont parfois tumultueuses – car Hitler ne veut pas d’une Ukraine autonome – mais tous sont fermement unis dans leur objectif commun d’éliminer les communistes et les juifs et d’asservir les Russes. Les fascistes ukrainiens opposent le caractère « européen » de l’Ukraine à celui, « asiatique » de la Russie. En 1939, Andriy Melnik est à la tête de l’OUN, avec le soutien d’Andriy Cheptytskyi, métropolite (évêque, NdlR) de l’Eglise gréco-catholique (uniate), germanophile, « leader spirituel » de la Galicie, passée en 1939 sous régime soviétique. En 1940, le radical Stepan Bandera fait dissidence : son OUN-b forme deux bataillons de la Wehrmacht, Nachtigall et Roland, pour prendre part à l’agression menée par l’Allemagne et ses alliés contre l’URSS, le 22 juin 1941. Immédiatement déferle une vague de pogroms.


Depuis plusieurs scrutins, après la « révolution orange » de 2004, l’influence de Svoboda grandit en Galicie et dans tout l’Ouest de l’Ukraine, y compris dans les grandes villes avec 20 à 30 % des votes. Pour l’ensemble de l’Ukraine, Svoboda compte pour 10 % des votes. Svoboda est « débordé » par des groupes néo-nazis plus radicaux encore que lui.


Les trois formations politiques, Batkivschina, Oudar et Svoboda, appuyées par l’Occident, réclament depuis deux mois le renversement du gouvernement et du Président de la république. Elles exigent de nouvelles élections. Svoboda les entraîne plus loin en organisant un coup d’État perlé au niveau local. Là où il fait régner son régime de terreur, Svoboda interdit le Parti des Régions et le Parti communiste ukrainien.


Le PC ukrainien appelle à la raison depuis plusieurs semaines. Il a récolté plus de 3 000 000 de signatures pour réclamer un referendum qui devrait décider si l’Ukraine veut un traité d’association avec l’UE ou une union douanière avec la Russie. La situation insurrectionnelle incombe non seulement aux trois partis d’opposition mais aussi au pouvoir, qui a offert le pays et le peuple « sur un plateau » aux dirigeants de la pseudo-opposition, aux groupes d'extrême-droite néo-nazis, aux organisations nationalistes violentes, aux politiciens étrangers qui appellent les gens à « radicaliser les protestations » et à « lutter jusqu'au bout ». Le PC met en exergue les problèmes sociaux. Il a la position la plus démocratique parmi les partis politiques. Mais son influence se limite à l’Est et au Sud de l’Ukraine.


Il n’y a pas d’État-nation homogène en Ukraine. Il y a des contradictions entre régions. Il y a des différences historiques


Quel jeu jouent les grandes puissances (États-Unis, Union européenne, Russie) dans l’affrontement actuel ?

 


Jean-Marie Chauvier. Zbigniew Brzezinski, influent géostratège étasunien, d’origine polonaise a tracé, dans les années 1990, la stratégie étasunienne pour maîtriser l’Eurasie et installer durablement l’hégémonie de son pays, avec l’Ukraine comme maillon essentiel. Pour lui, il y avait des « Balkans mondiaux », d’un côté l’Eurasie, de l’autre le grand Moyen-Orient. Cette stratégie a donné ses fruits en Ukraine avec la « révolution orange » de 2004. Elle a installé un réseau tentaculaire de fondations étasuniennes – comme Soros et la reaganienne National Endowment for Democracy (NED) - qui rémunèrent des milliers de gens pour « faire progresser la démocratie ». En 2013-2014, la stratégie est différente.


C’est surtout l’Allemagne d’Angela Merkel et l’UE qui sont aux commandes, aidées par des politiciens étasuniens comme le républicain John McCain. On harangue les foules sur Maïdan et ailleurs avec une grande irresponsabilité : pour atteindre facilement leur objectif de faire basculer l’Ukraine dans le camp euro-atlantique, dont l’OTAN, ils s’appuient sur les éléments les plus antidémocratiques de la société ukrainienne. Mais cet objectif est irréalisable sans faire éclater l’Ukraine, entre l’Est et l’Ouest et avec la Crimée qui rejoindra la Russie comme sa population le souhaite. Le parlement de Crimée a déclaré : « Nous ne vivrons jamais sous un régime bandériste (fasciste) ».


Et pour Svoboda et les autres fascistes, c’est la revanche de 1945 qu’ils vivent. Je crois malgré tout que la très grande majorité des Ukrainiens ne veut pas de cette nouvelle guerre civile ni de l’éclatement du pays. Mais la société est à reconstruire…


Pour en savoir plus : Jean-Marie Chauvier, Euromaïdan ou la bataille d’Ukraine, 25 janvier 2014, http://www.mondialisation.ca/euromaidan-ou-la-bataille-dukraine/5366185 ; Ukraine :« quelle position» ?, 13 décembre 2013, publié par la revue « Politique » (Bruxelles) et repris parhttp://www.mondialisation.ca/ukraine-quelle-position/5361486 ; Allemagne nazie et OUN: repères , voir Le Monde Diplomatique, août 2007,http://www.monde-diplomatique.fr/2007/08/CHAUVIER/15050

 

La politique antisociale de l’opposition révélée par WikiLeaks


Viktor Pynzenyk, ancien ministre des finances et aujourd’hui membre du parti de l’opposition Oudar, de Vitali Klitchko, a expliqué en 2010 à l’ambassadeur des USA ce qu’il voulait pour l’Ukraine :


• L’augmentation de l’âge de la retraite de deux ans à trois ans
• La suppression des prépensions
• La limitation des pensions pour les retraités qui travaillent
• Le triplement du prix du gaz pour les ménages
• L’augmentation des prix de l’électricité de 40 %
• L’annulation de la Résolution gouvernementale exigeant le consentement des syndicats pour augmenter les prix du gaz
• L’annulation de la Disposition législative interdisant aux fournisseurs communaux de couper les approvisionnements ou de donner des amendes aux consommateurs en cas de non-paiement des services communaux
• La privatisation de toutes les mines de charbon
• L’augmentation des prix des transports, l’annulation de tous les avantages
• L’abolition des aides gouvernementales pour les naissances, les repas gratuits et les livres scolaires (il est écrit : « les familles doivent payer »)
• L’annulation des exonérations de TVA sur les produits pharmaceutiques
• L’augmentation des taxes sur l’essence et l’augmentation de 50 % des impôts sur les véhicules
• Le payement des allocations de chômage après un minimum de six mois de travail seulement
• Le payement des allocations de congé de maladie à partir du troisième jour de congé seulement
• La non-augmentation du minimum vital (en introduisant cependant des possibilités de paiement supplémentaires pour les nécessiteux).

Source: câble diplomatique 10KYIV278 révélé par Wikileaks


http://www.cablegatesearch.net/cable.php?id=10KYIV278&q=elections+ukraine

 


 


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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 20:03

http://ulcgtlehavre.hautetfort.com/media/02/01/3961225097.jpg 

 

Par CGT du Havre 


Aujourd'hui avait lieu, au tribunal du Havre, ce matin, l'audience concernant nos 4 camarades, Reynald, Jacques, Pierre et Dominique, suite aux actions des retraites et du conflit de SPB.

 

Soutenus, par près de 4.000 militants et syndiqués, devant le tribunal, le procureur, sur la deuxième affaire n'a pas hésité, il a requis une condamnation à 6 mois ferme pour Reynald et Jacques pour des bousculades lors du conflit, purement scandaleux, pire que tueurs de la Route voire délinquant sexuels !

 

Les jugements seront rendus le 31 mars, comme par hasard (juste après les municipales...). La CGT n'en restera pas là, la justice en fait une affaire politique, avec, sans doute, l'aval des politiques c'est une certitude ! Des actions et autres verront le jour d'ici le 31 mars ! 


Touchez à un militant de la CGT,

c'est toucher à la CGT, ON LACHE RIEN, ON LES AURA...

 


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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 08:51

rompuy-tusk.jpg

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

L'Union européenne prête à tout pour s'emparer de l'Ukraine ? Oui, même à financer à coups de milliards d'euros la déstabilisation du pays, le renversement d'un gouvernement démocratiquement élu pour les intérêts expansionnistes des grands monopoles.

 

Le mur est tombé … enfin pas le mur du silence pour certaines informations.

 

Le samedi 24 janvier dernier, le président de l'Union européenne Herman van Rompuy se trouvait à Varsovie, pour un gala organisé par le patronat polonais, avec le Premier ministre Donald Tusk.

 

Van Rompuy en a profité pour accuser les autorités ukrainiennes démocratiquement élues pour avoir « déstabilisé » le pays : « je réprouve fermement et condamne l'usage de la force par les autorités contre des manifestants, pacifiques pour l'essentiel ».

 

Herman van Rompuy en a profité pour faire l'apologie de l'intégration européenne, comparant le « succès » de la Pologne dans l'UE avec l' « échec » de l'Ukraine hors de l'UE. Une comparaison hors de propos à plus d'un titre : depuis l'adhésion de la Pologne, le PIB ukrainien hors de l'UE a connu une croissance deux fois supérieure à celle de la Pologne dans l'UE !

 

Le premier ministre polonais pour le financement européen de l'opposition !

 

Enfin, van Rompuy a appelé à renforcer le soutien à l'opposition lors du gala organisé par le patronat local, soulignant la chance qu'avait eu la Pologne d'intégrer l'UE : « Personne ne peut empêcher désormais le peuple ukrainien de réaliser ses rêves ».

 

Ce n'est pas un hasard si lors du même événement le Premier ministre Donald Tusk a fait savoir qu'il s'était mis d'accord avec l'Union européenne (UE) pour faire passer dans l'Accord d'association un fonds destiné aufinancement des groupes d'opposition

 

Selon le Premier ministre polonais, il s'agit de « faire émerger des mouvements citoyens ». Un premier montant de 3 millions de zloty (1 million d'€) sera adopté dans l'année.

 

De quoi satisfaire le PGE qui souhaitait donner un contenu « politique », « citoyen » à l'Accord d'association UE-Ukraine !

 

Le gouvernement polonais a manifesté ouvertement ses dernières années, notamment par son ministre des Affaires étrangères Sikorski, son intention d'aider, d'organiser les « oppositions » en Biélorussie, désormais en Ukraine, pour étendre sa zone d'influence à ses frontières.

 

On se rappelle que la responsable aux Affaires étrangères de l'Union européenne, Catherine Ashton, tout comme le Ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, s'étaient rendus à Kiev, pour se joindre aux manifestants pro-européens.

 

Ce n'est pas non plus en hasard si quelques jours après (le 2 février), la responsable des Affaires étrangères de l'UE, Catherine Ashton, annonce un « plan d'aide » de 15 milliards d'€ conditionné à la mise en place de réformes structurelles économiques, semblables à celles du FMI.

 

Le FMI avait accordé deux « plans d'aide » à l'Ukraine en 2008 (15 milliards) et 2010 (10 milliards) à condition qu'ils réalisent des réformes drastiques : réforme des retraites, gel des salaires, libéralisation des secteurs énergétiques et bancaires, hausse des tarifs.

 

Le gouvernement ukrainien depuis cinq ans a appliqué avec zèle les plans du FMI, également pour accélérer le processus d'intégration européenne. En 2009, il a renfloué à hauteur de 6 milliards de $ le secteur bancaire, en 2011 sa réforme des retraites a cassé le système par répartition pour instaurer le système « à trois piliers » basé notamment sur la capitalisation.

 

Mais le capital européen, la finance internationale en veut toujours plus. En décembre 2013, le FMI s'est déclaré peu satisfait par le rythme des réformes structurelles – réclamant de toute urgence des baisses des salaires et des retraites, la hausse des tarifs.

 

C'est dans ce contexte que l'Ukraine a éclaté, prise au jeu des grandes puissances :

 

d'un côté le FMI sous hégémonie américaine avec le plan d'aide de 2010 de 10 milliards conditionné par les réformes structurelles ou sa nouvelle version « européenne », de 15 milliards, proposée par l'Allemagne passant par l'adoption d'une cure d'austérité.

 

enfin la version russe de 15 milliards aussi, sans condition politique interne, mais avec un taux d'intérêt de 5 % et arrimage à l' « Union douanière proposée par la Russie. Comme le dit Poutine : « c'est un investissement sûr pour la Russie ».

 

Les intérêts européens en Ukraine : qui en parle ?

 

L'Ukraine n'est pas un pays pauvre. C'est une mine d'or pour les entreprises américaines, russes et européennes surtout. Riche de ses matières premières, minérales et en hydrocarbures.

 

L'Ukraine possède la 3 ème réserve de gaz d'Europe (la 24 ème mondiale), la 1 ère réserve de fer d'Europe (la 4 ème du monde), la 3 ème de charbon (12 ème mondial). On pourrait ajouter qu'elle est en Europe 1 ère pour le manganèse (8 ème mondial), le titanium (5 ème mondial).

 

Grâce à son usage massif de l'hydroélectricité et son réseau de centrales nucléaires, l'Ukraine est auto-suffisant en électricité, qu'elle exporte en Russie et en Europe de l'est.

 

L'Ukraine est toujours le « grenier à blé » d'Europe de l'est. C'est le premier producteur mondial d'huile de tournesol, le premier producteur européen de miel, un des leaders mondiaux dans les domaines de la viande, du sucre, des céréales … 4 ème producteur mondial pour l'orge, 5 ème pour le seigle !

 

L'Ukraine attire logiquement les convoitises des monopoles européens, russes en quête de profits faciles, de matières premières abondantes.

 

Le premier partenaire commercial de l'Ukraine est la Russie dont elle est dépendante avec 25 % de ses exportations et 36 % de ses importations. L'Union européenne l'égale quasi exactement, avec 27 % de ses exportations et 35 % de ses importations, l'Allemagne étant le deuxième pays pour les importations, le septième pour les exportations.

 

Par contre, l'Allemagne est de fait le premier investisseur en Ukraine (si on excepte le cas chypriote, alimenté par l'argent russe) avec 16 % des IDE. L'Ukraine est très largement sous dépendance capitalistique européenne (66 % des IDE, six des premiers investisseurs sur huit) plutôt que russe (7 % des IDE, sous-estimé à cause de l'exception chypriote, premier investisseur officiel).

 

On trouve 400 entreprises allemandes en Ukraine, et non des moindres, spécialisées surtout dans la métallurgie, l'automobile, la chimie : Siemens, Leoni, Bayer, Rhenus Logistics, Meffert, BASF, Helm, HeidelbergCement …

 

La balance commerciale avec l'Allemagne est bien entendu déficitaire pour l'Ukraine qui importe quatre fois que celle qu'elle exporte : logique quand on exporte des produits alimentaires, des métaux bruts, des produits textiles et quand on importe des machines-outils, des produits chimiques et électriques.

 

Pire, l'Allemagne investit 1 000 fois plus que ce que l'Ukraine investit en Allemagne : 7,5 milliards d'investissement allemand en 2011 contre … 9 millions côté ukrainien !

 

On comprend mieux l'insistance d'Angela Merkel, de Guido Westerwelle, leur agressivité même – inhabituelle face à la Russie – dans le soutien allemand aux opposants ukrainiens.

 

Qui parle des méga-contrats récemment conclus par les grandes multi-nationales européennes en Ukraine, eux qui ont inquiété le pouvoir russe, dont la remise en cause de l'Accord d'association fragilise les bases ?

 

L'entreprise anglo-hollandaise Shell a conclu en 2013 un contrat record pour l'Ukraine de 10 milliard de $ pour l'exploitation du gaz dans l'est du pays.

 

Les entreprises allemandes Siemens, Deutsche Bank et Ferrostaal ont, elles, lancé les plans toujours en 2013 de la rénovation de l'ensemble du réseau de gazoducs ukrainiens, avec pour but de renforcer l'inter-dépendance entre Ukraine et Allemagne et le reste de l'Europe de l'ouest.

 

Il ne faut pas croire à l'angélisme d'aucun des deux camps : « allemands » à la tête du camp européen et « russes » se partagent le gâteau ukrainien, en fonction de leurs intérêts économiques.

 

Gouvernement et opposition représentent chacun une fraction des camps oligarchiques, un plutôt pro-russe, l'autre plutôt européen. Il ne faut pas oublier que la 1 ère fortune du pays, l'oligarque mafieux de la métallurgie Rinat Akhmetov est le premier soutien de Ianoukovitch, qu'il fut même député jusqu'en 2012 du Parti des régions !

 

Chaque camp veut l'intégralité du butin mais est prêt à se partager l'Ukraine en deux : l'Ouest comme main d’œuvre bon marché pour les entreprises allemandes, l'Est comme réserve de matières premières pour la Russie.

 

 

L'Ukraine, une maquette de l'Europe : diviser pour mieux régner !

 


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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 11:40

matteo-renzi-europa-flag

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

L'Italie, stade suprême de dégénérescence anti-démocratique de l'Europe du capital. On croyait avoir tout vu, vingt-trois après la tragédie de la liquidation du Parti communiste italien. Est-ce le châtiment ? Non. L'expiation est encore longue.

 

Il y a trois mois nous annoncions que Matteo Renzi serait sans doute le futur Premier Ministre – avec pleine complaisance médiatique, confiance des milieux patronaux – mais on reste surpris par le mépris affiché par la classe politique italienne pour la démocratie bourgeoise.

 

Le démocrate-chrétien Renzi est le quatrième chef de gouvernement non-élu en trois ans : Mario Monti, Enrico Letta parachutés par la Commission européenne, soutenus par l' « Union sacrée » entre droite berlusconienne et gauche démocrate-libérale.

 

Cette fois, on atteint un nouveau cap. Renzi a proposé à la direction de son parti, le PD (ex-Parti communiste) un changement à la tête de l'exécutif, voté à la quasi-unanimité, avant de s'entendre avec Berlusconi pour obtenir le soutien de la droite et le coup d’État parlementaire est acté.

 

Le démocrate-chrétien européiste Enrico Letta est contraint, le couteau sous la gorge, humilié, à démissionner pour céder la place au démocrate-chrétien européiste Renzi. Comme le démocrate-chrétien européiste Monti avant lui. Que de changement décidément en Italie !

 

Les analystes analysent, se demandent qui se cache derrière ce coup d'Etat : les « guelfes » américains, les « gibelins » allemands. Que l'avenir de l'Italie se décide pour partie ailleurs qu'à Rome, c'est pas une découverte. Qu'il se décide sans le peuple italien, c'est une évidence.

 

Car le patronat italien est le premier responsable de ce coup d'Etat. Comme disait le politicien socialiste corrompu Bettino Craxi, si vous voulez savoir où va l'Italie, lisez le Corriere della Sera, le journal patronal milanais. Celui-ci a publié deux bombes, juste avant le coup d'Etat du 13 février.

 

D'abord, le 10 février, des extraits d'un livre du journaliste américain Alan Friedman qui révèle le complot anti-démocratique qui a conduit Mario Monti au pouvoir en 2011 : y sont impliqués le président Giorgio Napoletano, le banquier Corrado Passera (futur ministre de l'Economie) et le responsable de la BCE Mario Draghi. Un scandale connu de tous mais qui n'a pas fini d'éclater.

 

Ensuite, le 12 février. Un entretien avec Matteo Renzi où celui-ci parle de la « nécessité de courir » dans les réformes et évoque son plan pour l'Italie, son projet de « réformes structurelles », ses remerciements pour Letta, encore Président du Conseil … pour une dernière journée !

 

Matteo Renzi s'était fait connaître en Italie pour être le premier pour le « Mariage pour tous », qu'il a remisé depuis en « union libre ». Lui est avant tout pour l' « union libre » entre patronat, milieux européens, syndicats contre les droits démocratiques et sociaux des travailleurs italiens !

 

Mariage avec Berlusconi et l'Union européenne pour liquider ce qu'il reste de la démocratie et de l'unité italiennes !

 

Depuis le début de l'année 2011, la seule obsession des milieux financiers européens, des dirigeants de l'Union européenne, c'est l'instabilité, l'ingouvernabilité de l'Italie imputées aux mauvais bougres Berlusconi et Grillo. C'était le message transmis par Olli Rehn, commissaire à l'économie, et Mario Draghi en septembre 2013, à la publication des comptes publics italiens.

 

Tant les populismes aux relents fascisants de Berlusconi et Grillo que les manœuvres « putschistes » des centristes du PD et du PdL, avec le soutien de l'UE, ont contribué à discréditer la mascarade de la démocratie italienne. L' « Union sacrée » contre la démocratie, depuis 2011, l'a achevée.

 

La première mission de Renzi est de mettre fin à cette instabilité par une réforme électorale déjà négociée avec Berlusconi.

 

De fait, le passage de la proportionnelle à un système majoritaire : prime majoritaire si une force dépasse les 35 % au premier tour, seuil minimal entre 5 et 8 %, passage de 26 à 120 circonscriptions, un coup d'Etat dans le coup d'Etat qui va installer un bi-polarisme consensuel en Italie.

 

Seconde mission, réaliser la réforme de l'organisation de l’État : nouvelle vague de régionalisation et métropolisation. Cela va passer notamment par la suppression du Sénat (!), remplacé par une Chambre des grands maires et des présidents de région. Une vraie « Chambre des pairs » féodale !

 

Le gouvernement Renzi va poursuivre l’œuvre de Monti en supprimant les « provinces » (l'équivalent de nos départements) : vers l'Europe des métropoles, des super-régions, la casse du cadre national, Renzi en soldat zélé de l'Europe des régions voulue par le capital !

 

Mariage avec le patronat italien (et les milieux d'affaires euro-américains) pour réaliser les « réformes structurelles » !

 

Cela fait plusieurs années que le publicitaire de formation Renzi, maire de la ville des banquiers, Florence, assure sa promotion : l'Obama italien porte comme le disait Berlusconi « nos idées (celle du patronat) sous la bannière du PD ».

 

Appuyé par la Fondation patronale Big Bang, épaulé par les économistes libéraux de la Bocconi (la Dauphine italienne) comme Luigi Zingales, Renzi a élaboré le programme patronal, inspiré du blairisme : baisse des cotisations patronales et exonération fiscale, libéralisation du marché du travail et précarisation intégrale, coupes dans les dépenses publiques.

 

Il faut se souvenir de sa position en 2011 quand le patron de la FIAT lançait une attaque sans précédent contre les conditions de travail des ouvriers de Pomigliano (Napmes) et Mirafiori (Turin), actée par référendum interne, à l'exclusion de la FIOM, le syndicat de classe : Renzi avait dit alors qu'il aurait voté « sans hésitation » pour le PDG de la Fiat s'il avait été ouvrier (sic).

 

Car Renzi est né dans le monde patronal. Fils de Tiziano Renzi, ex-député démocrate-chrétien, entrepreneur qui contrôle la majorité de la distribution des journaux, de la publicité dans la région, à la tête d'un conglomérat financier et immobilier avec le groupe Baldassani-Tognozzi-Pontello.

 

Ami des patrons, Renzi l'est déjà à Florence, y compris chez les familles patriciennes historiques : les Frescobaldi (vins, patriciens), les Fratini (immobilier), les Folonari (vins), les Bini Smaghi (dont le dernier Lorenzo a été conseiller de la BCE puis nommé par Renzi président d'une Fondation!).

 

Des relations nouées surtout dans le milieu de l'immobilier et des médias : avec le groupe Poli (immobilier, médias, propriétaire de chaînes locales), l'éditeur Mario Curia (président du MEDEF local), Bassilichi (sous-traitant), les promoteurs Bacci et Bartaloni.

 

Pas étonnant qu'en dix ans passées à Florence, un culte de la personnalité ait été entretenu par la presse locale puis nationale : ceux qui tiennent les médias sont souvent les mêmes qui ont profité de sa politique de grands travaux, de sa casse des services municipalisés !

 

Un patronat local qui a fait sa publicité au niveau national, par l'entremise également de l'entrepreneur immobilier Marco Carrai et de l'homme d'affaires Davide Serra, les deux proches des milieux financiers anglais et américains, qui ont construit son image de « Tony Blair » et « Obama » italien.

 

Parmi les patrons italiens « de gauche » (sic) qui ont soutenu publiquement Renzi : les patrons de Tod's, Olivetti, Vodafone, Prada, Unicredit, de Agostini (édition), Generali, Gucci.

 

Comme le disait le banquier d'affaires Guido Roberto Vitale : « Renzi parle comme quelqu'un de la gauche moderne, civilisée, qui ne diabolise pas le capitalisme et n'a pas lu Marx » (re-sic).

 

Quels que soient ses réseaux, Renzi a déjà bénéficié de l'adoubement du président de la CONFINDUNSTRIA(MEDEF italien) Giorgio Squinzi qui avait déclaré en juin 2012 : « Si je pouvais, je voterais pour lui » !

 

Plus récemment, il a affirmé son accord avec les propositions pour le « marché du travail » de Renzi en décembre 2013. Les deux se sont rencontrés le 6 février dernier à une rencontre sur les « métropoles » à Florence.

 

Le jour même Squinzi lance un ultimatum à Letta : « Si le 19 février, il n'a rien à proposer aux industriels, alors nous nous tournerons vers le Président pour former un nouveau gouvernement ». Une semaine après, Letta tombe, Renzi le remplace. Sic transit gloria mundi.

 

Mais alors quels sont ces réformes promises au patronat italien tant attendu ? Comme si Monti n'avait pas déjà tout donné (hausse de la TVA, suppression de postes de fonctionnaires, réforme des retraites, flexibilisation du travail). Mais les patrons ont toujours soif.

 

Le cadeau numéro 1, c'est un plan de cadeaux fiscaux d'une ampleur inédite, au nom de la « baisse du coût du travail » et de la « restauration de la compétitivité ». Il a promis déjà une baisse de 10 % de la taxe professionnelle.

 

Mais surtout, Renzi a annoncé une baisse drastique des cotisations sociales patronales et de nouvelles exonérations pour les « entreprises qui embauchent », les opposant à celles qui soi-disant privilégient la finance.

 

Suivons Renzi dans le Corriere : « Bon, les revenus financiers sont taxés à 20 %, le travail pratiquement 50 % : on rééquilibre ? ». Nul besoin de dire dans quel sens, si on suit Renzi, c'est la casse des cotisations sociales patronales, des cadeaux de plusieurs dizaines de milliards en perspective !

 

On voit tout le danger, soit dit en passant, du discours trompeur opposant entreprises « industrielles » et « financières » – ce sont les mêmes depuis 150 ans –, des propos dangereux sur la « modulation des cotisations sociales », sur la « taxation de la finance plutôt que de travail » : cela sert à des blairistes comme Renzi pour casser la cotisation sociale, gaver le patronat !

 

Le cadeau numéro 2, c'est le plan de casse intégrale du Code du Travail.

 

Inspiré par les réformes de Clinton aux Etats-unis, Blair en Grande-Bretagne, Schroder en Allemagne, Renzi propose d'instaurer un « Revenu minimum universel » (RMI italien) et de supprimer les allocations-chômage après le premier refus d'une offre d'emploi, avec obligation de suivre un cursus de formation professionnelle (une adaptation de la flexsécurité nordique).

 

Renzi propose également un « Contrat unique d'insertion » pour toute nouvelle embauche, un CDI de façade avec une période d'essai de trois ans laissant une facilité totale de licenciement, en contradiction avec le sacro-saint article 18 de la Constitution interdisant les licenciements non-motivés ! C'est la version italienne du CPE français refusé en 2006.

 

« Union libre » avec les syndicats pour faire passer un plan de casse du code du travail !

 

Une attaque sans précédent contre le Code du travail, des cadeaux monstres pour les entreprises, une liquidation de la démocratie née de la résistance : que font les syndicats ?

 

Sans surprise, les syndicats jaunes CISL et l'UIL signent. Raffaele Bonnani, secrétaire-général de la CISL : « On est favorables. La flexibilité nous convient, si elle est mieux payée. L'idée d'avoir un contrat unique nous plaît aussi, si cela permet d'éliminer les contrats bidons ».

 

On attendrait de la CGIL, le syndicat historiquement proche du Parti communiste, une condamnation ferme et sans équivoque. C'est peine perdue. Voici la position de la secrétaire-générale Susanna Camusso :

 

« On espérait une plus grande ambition (sic) », mais elle salue le revenu minimum, le contrat unique d'insertion et ajoute :« Il ne suffit pas de dire que la libre initiative du marché des entreprises, peut-être avec quelques incitatifs, favorisera la relance. Ce sont des choses utiles, toutes, mais il faut des moyens pour créer des emplois ».

 

Oui, vous avez bien entendu : la secrétaire de la CGIL qui se félicite de la casse du Code du travail, des cadeaux aux patrons comme seule issue à la crise mais reproche que cela n'aille pas assez loin. Étonnant ? Hélas non.

 

On se rappelle qu'en juillet 2012 lors des « Rencontres de la CGIL » Susanna Camusso et Giorgio Squinzi (président de la CONFINDUNSTRIA) étaient tombés d'accord sur tout ou presque : coupes dans les dépenses publiques, réforme des retraites, réforme du code du travail, intégration européenne !

 

En septembre 2013, la CGIL a signé un texte commun avec la CISL, l'UIL mais aussi la Confindunstria pour demander une « Loi de stabilité pour l'emploi et la croissance ».

 

Dans ce document édifiant, est posée comme valeur première la « stabilité », la « gouvernabilité », le respect des « orientations de l'UE », comme leitmotiv : « la réduction des charges fiscales sur le travail et les entreprises ».

 

Parmi les réformes avancées alors par les syndicats : réduire les cotisations sociales, la part travail de la taxe professionnelle, aides publiques aux projets innovants, métropolisation, régionalisation et contrôle des dépenses publiques.Un programme aujourd'hui fait sien par Renzi !

 

Gravissime la façon dont la CGIL identifie les intérêts du « travail » avec ceux des « entreprises » (capital). Quand Camusso se félicite que Renzi « mette au centre les préoccupations du travail », il faut comprendre les entreprises bien sûr.

 

Où est la gauche … elle achève le divorce avec les classes populaires, légitime la casse de la démocratie dans le cadre national !

 

Les travailleurs italiens saignés, la démocratie italienne liquidée par les héritiers de l'ancien Parti communiste.Que fait la gauche ? Que font les héritiers « vivants » du PCI ?

 

C'est là que la tragédie italienne devient farce. Refondation communiste met toute son énergie dans … les élections européennes.

 

La dernière idée issu du cerveau fécond de M.Paolo Ferrero, secrétaire de Refondation : ne pas présenter une tête de liste communiste italienne mais … Alexis Tsipras, le leader de SYRIZA grec, imposé par le PGE comme candidat supra-national à la Commission européenne.

 

Nul besoin de re-présenter Tsipras – ses positions franchement keynésiennes, son adhésion au projet européen, ses propositions de collaboration aux dirigeants de l'UE, sa lutte contre le Parti communiste en Grèce – on le connaît trop bien.

 

C'est sur le principe même que le bât blesse, comme le souligne le Parti des communistes italiens (PdCI). Au moment où l'Union européenne méprise jusqu'à la démocratie italienne, les droits sociaux conquis dans le cadre national :

 

comment oser faire acte d'allégeance à l'UE avec cette « liste Tsipras », en portant la candidature supra-nationale d'un européiste à l'institution la plus anti-démocratique de cette UE des monopoles ?

 

Nul doute que le divorce sans cesse consommé entre Refondation – en pleine dérive droitière depuis une quinzaine d'années – et les classes populaires en Italie va continuer à s'accélérer.

 

 

Le ridicule ne tue pas pour Refondation, le PGE. Hélas, le plan d'austérité concocté par Renzi avec les milieux patronaux italiens, européens, co-signé par les syndicats, oui. Il va assassiner la démocratie sociale italienne, les miettes de ce qu'il en reste depuis la liquidation du PCI.

 


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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 06:38

http://www.informaction.info/sites/default/files/styles/citations/public/Beaune%20%3A%20un%20viticulteur%20convoqu%C3%A9%20par%20la%20justice%20pour%20avoir%20refus%C3%A9%20de%20traiter%20ses%20vignes.jpg?itok=r7Z14L8V

 

Le témoignage de cet agriculteur poursuivi pour avoir osé résister au lobby de l’agrochimie est à faire connaître largement. Dans cet ordre nouveau il faut obéir sans discuter sinon c’est la prison ! Cela en dit long sur la notion de liberté et de démocratie. Il semblerait qu’à l’insu de notre plein gré le monde merveilleux dans lequel nous vivons soit en train de devenir un horrible cauchemar. La mise au pas de tous les individus ne fait que commencer ! Nous devrions pourtant décider collectivement après un vrai débat de ce qui est bon pour nous, c’est me semble-t-il le BABA de la démocratie, pourtant !

 

 

Il faut aider ce vigneron bourguignon courageux et signer la pétition de soutien. C’est vital !

 

http://ipsn.eu/petition/viticulteur.php

 

Lucien Pons

 


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17/02/2014


http://blog.france3.fr/vigne-et-vin-en-bourgogne/wp-content/blogs.dir/135/files/2013/12/Giboulot-150x150.jpgEmmanuel Giboulot passera devant le tribunal correctionnel de Dijon ce lundi 24 février 2014. En juin dernier, ce viticulteur en biodynamie de Beaune s'était opposé à un arrêté préfectoral obligeant à traiter les vignes contre la flavescence dorée.

 

Depuis le début des démêlées de ce viticulteur avec la justice, une pétition circule sur internet. Elle a déjà recueilli des dizaines de milliers de signatures. Un pique-nique citoyen est prévu devant la cité judiciaire de Dijon pour le soutenir avant l'audience. Il encourt jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.


Tout a commencé en juin dernier. Un arrêté préfectoral impose le traitement de «l’ensemble des vignobles de la Côte d’Or» au moyen «d’une application unique d’un insecticide» contre la cicadelle, insecte vecteur de la flavescence dorée. Cette campagne avait un but préventif car cette maladie de la vigne avait été détectée depuis quelques années dans le département voisin de Saône-et-Loire. Avant même les premières pulvérisations, de nombreuses voix s'étaient élevées pour dénoncer un traitement considéré comme dangereux pour la santé des viticulteurs et des riverains des vignes. Emmanuel Giboulot a refusé l'idée même de ce traitement systématique au nom de la protection des équilibres biologiques de la faune et de la flore.

 

La justice change de stratégie


Après un contrôle en spetembre de la direction régionale de l’Agriculture, Emmanuel Giboulot a fait l’objet d’une convocation devant le délégué du procureur de la République du tribunal d’instance de Beaune pour une composition pénale. Sa comparution était prévue le 12 novembre puis le 24 décembre avant d'être purement et simplement annulée.


Finalement, Emmanuel Giboulot comparaîtra en correctionnelle. Il se dit combatif. Il dit avoir des arguments éthiques et techniques à faire valoir. "Je ne suis pas un frondeur mais un lanceur d'alerte. Je souhaite assumer mes actes en conscience. Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait rien faire concernant la flavescence dorée. Mais il faut raison garder. On ne va pas sortir la bombe nucléaire parce qu'on a trouvé trois cicadelles dans le vignoble", précise ce viticulteur à quelques jours de l'audience. Son procès devrait être une formidable caisse de résonance pour tous les défenseurs de l'environnement.


Source: Bourgogne.france3.fr

 

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Le viticulteur convoqué au tribunal parle !

Madame, Monsieur, 
 
 Emmanuel Giboulot, le viticulteur qui passera la semaine prochaine en correctionnelle pour avoir refusé un pesticide parle ! 
 
 C'est un témoignage bouleversant, à diffuser le plus largement possible. 
 
 Je compte sur vous, 
 


 

Voir le témoignage d'Emmanuel Giboulot 
 (allumez le son de votre ordinateur)
.


 
 Augustin de Livois 
 Président de l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle 

 

 

 

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 21:28

19 FÉVRIER 2014

 

http://multinationales.org/local/cache-vignettes/L460xH307/arton286-1a5ec.jpg

Huit ans et trois mois de prison. C’est la peine réclamée par le ministère public espagnol contre huit syndicalistes d’Airbus. Ils avaient participé à une manifestation devant une usine de l’entreprise européenne, laquelle avait dégénéré en affrontements avec la police. Pour les syndicats locaux et la confédération syndicale internationale IndustriALL, il s’agit d’une tentative de criminaliser le droit de grève, qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne concertée du gouvernement espagnol pour combattre l’influence des syndicats et réduire les droits des travailleurs.


Les huit syndicalistes incriminés avaient participé à la journée de grève générale du 29 septembre 2010, destinée à protester contre les plans d’austérité mis en oeuvre par le gouvernement espagnol.


Une manifestation avait eu lieu devant l’usine d’Airbus (ex EADS) à Getafe, dans la banlieue de Madrid. Comme ailleurs dans le pays, elle avait été marquée par des affrontements avec les forces de l’ordre, qui ont fait neuf blessés parmi les manifestants [1]. Les syndicalistes sont aujourd’hui accusés d’« attentat contre l’autorité », de « blessures » et d’« attentat à la liberté du travail ». Les syndicats récusent ces accusations, dans lesquelles ils voient un règlement de compte politique orchestré par le Ministère de la Justice.


Le ministère public espagnol a fait connaître son réquisitoire : huit ans et trois mois de prison. Les syndicats espagnols et la confédération syndicale internationale de l’industrie IndustriALL dénoncent une remise en cause du droit de grève. « Cette peine d’emprisonnement manifestement excessive que réclame le ministère public est totalement démesurée par rapport aux frais reprochés et fait craindre la menace d’une criminalisation du droit de grève en Espagne », déclare le Secrétaire général d’IndustriALL Jyrki Raina. Les syndicalistes espagnols évoquent de leur côté « des accusations sans précédent depuis la dictature franquiste », qui illustrent la « régression » que connaît actuellement l’Espagne [2].


Lire le communiqué d’IndustriALL, avec le lien vers la lettre au procureur général de l’État espagnol.


On rappellera aussi que l’État espagnol est actionnaire d’Airbus, à hauteur d’un peu moins de 4%.


Olivier Petitjean


Photo : Julio Albarrán CC

 

[1Lire l’article du Monde de l’époque.

 [2Lire ici et ici (en espagnol).

Source:

http://multinationales.org/squelettes/img/logo-observatoire-fr.png

 

 

 

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 17:08

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"L'Imposteur" de Jacques Cotta

 

 En librairie dès le 20 février 2014   

 

 

J. Cotta dresse un état des lieux de deux ans de gouvernement socialiste en France. Il cherche à déterminer ce qui reste des idéaux socialistes, quelles sont les différences essentielles entre la droite et la gauche, mais également quelles sont les conséquences de ces deux années de présidence de F. Hollande sur la vie quotidienne et la démocratie française.

 

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 10:10

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Les personnels médicaux, paramédicaux, administratifs des Centres de Santé publics grecs insistent sur la défense de leur fonctionnement contre leur fermeture autoritaire proclamée par le gouvernement.

 
 Les salariés des Centres refusent de remettre les clés aux représentants de l'autorité alors que le ministre de la santé les menace par des lourdes sanctions financières. 

 
 On se demande en application de quelle loi de telles sanctions seraient justifiées?

 
 Mais ce gouvernement-là n'est pas à sa première. 

 
 L'invalidation de décisions ministérielles par des tribunaux réguliers, les condamnations pour non respect des droits de l'homme, les dénonciations par l'opinion publique nationale et internationale ne vont pas faire vaciller ce gouvernement dans sa volonté d'imposer la casse de tout un système de santé et de protection sociale.

 
Les Centres de santé de la Sécurité fonctionnent en Grèce depuis la décennie 1950 et jamais aucun pouvoir politique n'a osé y toucher.

 
 "Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" nous rappelle l'apostrophe cinématographique bien connue.

 
 L'opposition vient de s'engager formellement d'abroger purement et simplement cette mesure au cas d'un éventuel changement politique.

 
En attendant des dizaines de citoyens, avec en première ligne les bénévoles/militants des dispensaires sociaux solidaires, des collectifs locaux de lutte convergent vers les Centres de Santé pour manifester leur soutien aux salariés de la santé et aux patients qui seront privés d'un encore lieu pour se soigner en ces temps où la pauvreté et la morbidité consécutives à l'austérité augmentent de manière galopante.

 
Le photo-reportage ci-dessous fait état de la situation dans la banlieue sud d'Athènes où les bénévoles du dispensaire social solidaire d'Elliniko ont participé au blocage du Centre de Santé de proximité

le 17 février 2014
 Emmanuel Kosadinos

 

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ΕΟΠΥΥ Αγίου Δημητρίου και Αργυρούπολης – Ήμασταν εκεί

Posted: 17 Feb 2014 

 

Το Μητροπολιτικό Κοινωνικό Ιατρείο Ελληνικού και οι εθελοντές του ήταν σήμερα στο πλάι των αγωνιζόμενων γιατρών και διοικητικών υπαλλήλων του ΕΟΠΥΥ Αγίου Δημητρίου και του ΕΟΠΥΥ Αργυρούπολης. 
  
 Οι φωτογραφίες είναι από την σημερινή κινητοποίηση στον ΕΟΠΥΥ Αγίου Δημητρίου, όπου πλήθος πολιτών και οργανώσεων έδωσε δυναμικό παρών. 
  
 Το ιατρείο μας θα στηρίξει τον αγνό και καλό αγώνα των γιατρών και διοικητικών υπαλλήλων μέχρι να ανατραπούν οι πολιτικές που εξαθλιώνουν όλο και περισσότερους συμπολίτες μας. Στους 3,000,000 ανασφάλιστους πολίτες ο Υπουργός Υγείας πρόσθεσε και μερικά επιπλέον εκατομμύρια ασφαλισμένων-«ανασφάλιστων».  Αυτές τις πολιτικές πρέπει να της σταματήσουμε άμεσα, πριν θρηνήσουμε και άλλους νεκρούς.

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 10:04
golub.jpg« L'Ukraine est un terrain de jeu pour l'Union européenne et les USA face à la Russie »
Entretien avec le député communiste Alexander Golub

 

Traduction VL pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/(depuis le site du Parti communiste d'Ukraine)



L'Ukraine est un enjeu dans le Grand jeu géopolitique. Les diplomates européens et américains, accompagnés par le choeur discordant de l'opposition, ne s'embarrassent pas du protocole et s'ingèrent activement dans les affaires politiques internes du pays, imposant des réformes, décidant même du sort de notre pays. L'Occident perçoit l'Ukraine comme un terrain de jeu. Quels sont les vrais objectifs des pressions extérieures sur l'Ukraine, voilà ce que le site d'information Golos.ua a demandé au député du Parti communiste Alexander Golub.



Question : Alexander, il semble que les événements dans le centre-ville de Kiev soient juste le cadre d'un affrontement géopolitique pour la conquête de l'Ukraine …



Réponse : Au vu des déclarations d'un certain nombre de politiciens occidentaux et à la suite de la révélation de la conversation téléphonique entre Victoria Nuland (secrétaire d'Etat américaine) et Jeffrey Payetta (ambassadeur américain à Kiev), cela devient évident : tous les événements à Kiev sont étroitement liés aux manœuvres d'acteurs venant d'outre-Atlantique et d'Europe de l'ouest. Sans un soutien moral, financier et l'aide apportée par certains spécialistes dans l'organisation de manifestations pour résister à la répression policière et aux pressions gouvernementales, « Maidan » aurait été impossible. Les politiciens occidentaux ne semblent pas considérer l'Ukraine comme un Etat indépendant. Ce qu'on voit aujourd'hui c'est que les pressions sur le gouvernement, la décision de renforcer les manifestations ou d'arrêter les combats : tout cela est décidé à l'étranger. L'Occcident veut utiliser l'Ukraine comme un terrain de jeu pour sa politique anti-russe, que ce soit en faisant pression sur la Fédération russe ou par son endiguement – militaire, politique et économique. L'Occcident tire aussi profit de la limitation du potentiel économique des anciennes Républiques soviétiques afin de ne pas avoir trop de compétiteurs en face, et afin qu'elles ne puissent pas, par leurs actions communes, protéger leurs marchés des biens étrangers.



Q : Dans le même temps, l'Union européenne et les Etats-unis sont rivaux dans la lutte pour l'Ukraine ?

 

Les positions américaines et européennes convergent sur une base anti-russe. Dans le même temps, les Etats-unis jouent un double jeu, défendant avant tout leurs intérêts. Pour parler de Mme Nuland, le scandale de Wikileaks nous montre bien comment les Américains traitent leurs alliés européens. Ils se considèrent eux-mêmes comme supérieurs et voient l'Union européenne comme un instrument pour réaliser leurs propres objectifs stratégiques. Pour la plupart des politiciens américains, l'Ukraine se situe sur le même plan que la Côte d'ivoire ou le Congo. L'Europe, comme rival des Etats-unis comprend bien que la situation en Ukraine est ambiguë. L'Union européenne, qui se trouve dans une crise économique et politique très sérieuse, ne peut pas ne pas prendre en compte la position de la Fédération russe. D'où la différence de ton dans les déclarations. Tout cela ne change pas bien entendu la nature des relations avec l'Ukraine. Notre pays, c'est notre avis, sera la victime de cette lutte, peu importe comment le rapport de forces se soldera. La lutte ne porte plus maintenant que pour savoir qui va se tailler la part du lion.



Q: Toutefois, dans la lutte géopolitique, il ne faut pas oublier la Russie …



Dans un contexte d'ingérence manifeste dans les affaires intérieures ukrainiennes, la Russie a affiché un certain détachement. La seule chose qu'elle utilisera le moment venu, ce sont les leviers économiques qu'elle use occasionnellement, faisant pression sur le sens des événements. Toutefois, la Russie demande à l'Ukraine de faire un choix en pleine conscience des enjeux. Moscou veut faire de l'Ukraine un Etat amical, stable : pour elle, pas question de semer le chaos économique chez nous et de nous enfermer dans la spirale de la dette. La Russie ne veut pas que l'Ukraine finisse par devenir un protectorat occidental, perde tout son potentiel industriel et que soit installée quelque part près de Kharkov une base de l'OTAN. Donc, la Russie défendra dans tous les cas ses intérêts, tout en envoyant des messages appelant au développement de relations entre nos deux peuples.



Q : Parmi les grandes déclarations sur les valeurs démocratiques, les Etats-unis et l'Union européenne ont parié sur certains acteurs politiques de l'opposition en vue des élections de 2015



Les marionnettistes occidentaux sont le moins du monde intéressés par le sort du peuple ukrainien et de notre économie. Il s'agit d'un conflit sur fond d'intérêts économiques. Ils ont besoin d'un homme qu'ils peuvent contrôler, ils pensent à Iasteniouk, proche des milieux financiers et bancaires, qui obéirait au doigt et à l'oeil à Washington. Klitschko est un politicien de bas niveau, un leader de faible envergure et les pays occidentaux ne peuvent s'assurer qu'il sera à la hauteur de la tâche qui lui sera confiée. Néanmoins, ils sont prêts à miser sur quiconque leur permettra de récolter un retour sur investissement.



Q : Y-a-t-il des moyens d'empêcher les ingérences et la manipulation de politiciens ukrainiens par l'Occident ?



Après la publication de ces conversations, cela devient évident qu'ils sont tous des marionnettes dont les ficelles sont tirés par d'autres. Donc le pouvoir comme l'opposition devraient afficher une volonté politique tout aussi forte. Or, cela ne se passera sans doute pas comme ça car les experts américains travaillent à la fois dans le camp de Ianoukovitch, dans celui de Klitchko et dans celui de Iasteniouk. Cette volonté se trouve canalisée par les intérêts financiers et immobiliers qui existent à l'ouest, et qui renvoient aux Etats-unis directement. Le peuple doit ici avoir son mot à dire et balayer tous ces leaders qui ne représentent pas la majorité des Ukrainiens. Toutefois, un certain sens de l'auto-préservation pousse les autorités à continuer à vouloir appliquer la Constitution, respecter nos lois et notre souveraineté. Ainsi l'intervention des diplomates, si elle ne sera pas stoppée, pourra être rendue bien plus difficile.



Q : Quelles seront les conséquences de ces influences étrangères sur le sort de l'Ukraine ?



Si la crise politique et économique n'est pas stoppée, alors il est assez illusoire d'espérer que l'Ukraine reste le pays qu'elle est aujourd'hui. Il est plus probable qu'elle sera séparée en plusieurs morceaux – devenus des protectorats d'autres pays. Ce seront des Etats sous la dépendance d'autres. Il ne sera guère possible de parler de l'Ukraine comme d'un Etat indépendant.

 


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