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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 17:58

Ces grands patrons, plus "l'élite" qui veulent nous imposer l'austérité, et qui ont déserté la France pour  les terres étrangères, pour y déposer leurs capitaux

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"Ils" sont déjà partis!!  


Qui restera pour payer les fameux 75 % d’impôts !


La liste des 44 familles françaises les plus riches exilées en Suisse (avec estimation de leur fortune en euros, selon le mensuel suisse Bilan

 

 - Famille Wertheimer (Chanel) : de 3,2 à 4 milliards 

 - Famille Castel (vins et spiritueux) : de 3,2 à 4 milliards 

 - Famille Primat (Schlumberger) : de 1,6 à 2,5 milliards 

 - Benjamin de Rothschild (Groupe Rothschild) : de 1,6 à 2,5 milliards. 

 - Famille Peugeot (PSA) : de 1,2 à 1,6 milliard 

 - Famille Lescure (Seb, Tefal, Rowenta, Krups, Moulinex, Calor) : de 1,2 à 1,6 milliard 

 - Famille Bich (Bic) : de 1,2 à 1,6 milliard 

 - Famille Mimran (Compagnie sucrière sénégalaise) : de1,2 à 1,6 milliard 

 - Héritiers Louis-Dreyfus (Groupe Louis-Dreyfus, OM) : de 815 millions à 1,2 milliard 

 - Claude Berda (fondateur d’AB Prod) : de 815 millions à 1,2 milliard 

 - Paul-Georges Despature (Damart) : de 815 millions à 1,2 milliard 

 - Famille Murray : de 815 millions à 1,2 milliard 

 - Nicolas Puech (Hermès) : de 815 millions à 1,2 milliard 

 - Familles Defforey et Fournier (Carrefour) : de 650 à 730 millions 

 - Famille Zorbibe (Lancel) : de 400 à 490 millions 

 - Roger Zannier (Z, Kenzo, Kookaï, Oxbow, Chipie) : de 400 à 490 millions 

 - Famille Lejeune (Seita) : de 325 à 400 millions 

 - Philippe Jabre (Jabre Capital Partners) : de 325 à 400 millions 

 - Famille Harari : de 325 à 400 millions 

 - Famille Taittinger (champagne) : de 325 à 400 millions 

 - Alexandra Pereyre de Nonancourt (champagne Laurent-Perrier) : de 245 à 325 millions 

 - Denis Dumont (Grand Frais) : de 245 à 325 millions 

 - Michel Lacoste (Lacoste) : de 245 à 325 millions 

 - Georges Cohen (Groupe Sogeti) : de 245 à 325 millions 

 - Nicole Bru-Magniez (laboratoires UPSA) : de 165 à 245 millions 

 - Michel Reybier (Cochonou, Aoste, Justin Bridou) : de 165 à 245 millions 

 - Alain Duménil (Acanthe Développement) : de 165 à 245 millions 

 - Serge Kampf (Capgemini) : de 165 à 245 millions 

 - Bruno Moineville (Réseaux câblés de France) : de 165 à 245 millions 

 - Antoine Zacharias (Vinci) : de 165 à 245 millions 

 - Hugues de Montfalcon de Flaxieu (Maxiris) : de 165 à 245 millions 

 - Christian Picart (Buffalo Grill) : de 165 à 245 millions 

 - Jean Pigozzi (Simca) : de 165 à 245 millions 

 - Michèle Bleustein-Blanchet (Publicis) : de 165 à 245 millions 

 - Thierry Roussel (?) : de 165 à 245 millions 

 - Daniel Hechter (Hechter) : de 80 à 165 millions 

 - Philippe Hersant (groupe Hersant Média) : de 80 à 165 millions 

 - Paul Dubrule (Accor) : de 80 à 165 millions 

 - Jean Louis David (Coiffure) : de 80 à 165 millions 

 - Maurice et David Giraud (Pierre & Vacances) : de 80 à 165 millions 

 - Eric Guerlain (Christian Dior) : de 80 à 165 millions 

 - Famille Ducros (Ducros) : de 80 à 165 millions 

 - Jérôme DeWitt (horlogerie) : de 80 à 165 millions 

 - Dominique Frémont (Mauboussin) : de 80 à 165 millions   Sportifs 

 - Jean Alesi, réside en Suisse 

 - Marion Bartoli, réside en Suisse 

 - Julien Benneteau, réside en Suisse 

 - Arnaud Boetsch, réside en Suisse 

 - Arnaud Clement, réside en Suisse 

 - Nicolas Escudé, réside en Suisse 

 - Guy Forget, réside en Suisse 

 - Richard Gasquet, réside en Suisse 

 - Jean-Claude Killy, réside en Suisse 

 - Henri Leconte, réside en Suisse 

 - Sébastien Loeb, réside en Suisse 

 - Paul-Henri Mathieu, réside en Suisse 

 - Gaël Monfils, réside en Suisse 

 - Christophe Moreau, réside en Suisse 

 - Amélie Mauresmo, réside à Genêve en Suisse 

 - Stéphane Peterhansel, réside en Suisse 

 - Cédric Pioline, réside en Suisse 

 - Alain Prost, réside en Suisse 

 - Fabrice Santoro, réside en Suisse 

 - Florent Serra, réside en Suisse 

 - Gilles Simon, réside en Suisse 

 - Jo-Wilfried Tsonga, réside en Suisse 

 - Vincent Rives, réside en Irlande 

 - Jean-Philippe Gatien , réside au Delaware aux Etats Unis   “Artistes” : Chanteurs 

 - Charles Aznavour, réside en Suisse 

 - David Hallyday, réside en Suisse 

 - Johnny Hallyday, réside à Gstaad en Suisse 

- Patricia Kaas, réside en Suisse 

 - Florent Pagny, réside en Patagonie (Argentine) 

 - Michel Polnareff, réside aux Etats-Unis 

 - Marie Laforêt, résidente et citoyenne suisse   Acteurs 

 - Daniel Auteuil, réside en Belgique 

 - Emmanuelle Béart réside en Belgique 

 - Laetitia Casta, réside au Royaume-Uni 

 - José Garcia, réside en Belgique 

 - David Habibi, réside au Canada 

 - Alain Delon, résident et citoyen Suisse   Auteurs 

 - Christian Jacq, réside en Suisse 

 - Marc Levy, réside au Royaume-Uni 

 - Michel Houellebecq, réside en Espagne (en Irlande auparavant)   Patrons et Actionnaires  

- Jacques Badin (Carrefour) réside à Bruxelles en Belgique 

 - Thomas Bata (marque de chaussures Bata) réside en Suisse 

 - famille Baud (dont Jean Baud), (marques Franprix et Leader Price, 2 à 3 milliards de CHF), résident en Suisse 

 - Lotfi Belhassine, président d’Air Liberté, réside en Belgique. Il a fui la France car l’ISF représentait 93% de ses revenus 

 - Claude Berda, AB Groupe, réside à Cologny en Suisse 

 - Des membres de la famille Bich (Groupe Bic) résident en Suisse 

 - Michêle Bleustein Blanchet, une des héritiêres de Publicis, réside à Cologny en Suisse 

 - Corinne Bouygues, réside à Genêve en Suisse 

 - Pierre Castel, PDG du groupe Castel Frêres propriétaire des eaux Cristalline, Vichy Célestins et Saint-Yorre, réside prês du Lac Léman en Suisse 

 - Des membres de la famille Mulliez (propriétaire de Auchan, Décathlon, Mondial Moquette, Norauto et Kiabi), résident en Belgique 

 - Georges Cohen, informatique et armement, réside en Suisse 

 - Bernard Darty, fondateur de Darty, réside en Belgique 

 - Jean-Louis David, fondateur des salons de coiffure éponyme, réside en Suisse 

 - Des membres de la famille Defforey, à l’origine de la société Carrefour, résident en Belgique 

 - Des membres de la famille Despature (dont Paul-Georges Despature), propriétaire des marques Damart et Somfy, résident en Suisse et en Belgique. 

 - Paul Dubrulle, co-créateur du Groupe Accor et ancien sénateur-maire de Fontainebleau, réside à cologny en Suisse 

- Des membres de la famille Ducros résident à Cologny en Suisse 

 - Pierre-François Grimaldi (iBazar), réside en Belgique 

 - Eric Guerlain réside en Grande-Bretagne 

 - Daniel Hechter, créateur réside en Suisse 

 - Philippe Hersant, groupe Hersant réside en Belgique 

 - Philippe Jaffré, ancien président d’Elf 

 - Robert Louis-Dreyfus réside à Zurich en Suisse. 

 - Des membres de la famille Mimram (dontJean-Claude Mimram), résident à Gstaad en Suisse. 

 - Des membres de la famille Nonancourt, propriétaire des champagnes Laurent-Perrier, résident en Suisse. 

 - Denis Payre, fondateur de Business Objects, réside en Belgique ou il a démarré une nouvelle société, Kiala, qui a embauché 100 personnes 

 - Des membres de la famille Peugeot (entre 5 et 6 milliards de CHF), résident en Suisse. 

 - Jean Pigozzi, héritier des voitures Simca, réside en Suisse. 

 - Michel Reybier, ancien PDG de Justin Bridou, réside en Suisse 

 - Jacques Tajan, ancien premier commissaire-priseur de France, réside en Belgique  

 - Des membres de la famille Wertheimer, héritiers de Chanel, résident à Cologny en Suisse 

 - Antoine Zacharias, ancien PDG de Vinci, réside à Genêve en Suisse 

 - Roger Zannier, à la tête de Kookaï ou Absorba, réside à Cologny en Suisse  

 - Alain Ducasse, cuisinier, a troqué sa nationalité française pour rejoindre Monaco

 

 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 11:45

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé, mardi 6 novembre, une réduction de la fiscalité des entreprises de l’ordre de 20 milliards d’euros par an, par l’instauration d’un « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi ».

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La mesure, adoptée à l’issue d’un séminaire gouvernemental, sera financée à parts égales par des hausses de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et par des coupes supplémentaires dans les dépenses publiques. Il s’agit de la mesure phare prise par le gouvernement suite au rapport remis la veille par Louis Gallois, commissaire général à l’investissement (1).


Reprenant l’essentiel des propositions du rapport concernant les mesures destinées à améliorer la compétitivité dite « hors coût », le gouvernement a choisi de s’en écarter sensiblement concernant le volet « compétitivité coût » : ce sera une baisse d’impôt sur les bénéfices des sociétés, plutôt qu’une baisse des charges patronales. Une telle mesure suscite légitimement l’incompréhension.

 

Elle est destinée, selon le chef de l’exécutif, à créer un « choc de confiance ». Comme le résume le journal Les Echos, c’est « un signal majeur envoyé au patronat, aux organisations internationales (FMI, OCDE...) et aux économistes, qui n’ont de cesse d’affirmer, pour la plupart, que la France fait trop porter son ajustement budgétaire sur les impôts depuis trois ans ». Un « signal » à 20 milliards d’euros, payé par l’ensemble des contribuables, pour amadouer le patronat... On est en droit de se demander si cela aura des effets tangibles en dehors du cercle magique — dont on aimerait bien connaître le périmètre et l’initiation — qui en a supposé l’incantatoire efficacité.

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Une baisse des impôts sur les bénéfices des sociétés peut-elle améliorer la compétitivité des produits français (les rendre plus attractifs relativement aux produits étrangers) ? En théorie, oui. Mais à condition seulement qu’elle soit répercutée sous forme de baisse du prix des produits (pour améliorer la compétitivité prix), ou que l’impôt économisé serve aux investissements nécessaires à l’amélioration de la compétitivité hors coût : investissements privilégiant l’innovation, investissements visant à augmenter la qualité des produits, ou investissements accompagnant des réorientations stratégiques destinées à mieux positionner les produits français sur les segments de la demande mondiale en croissance — si l’économie française rencontre des problèmes de compétitivité, c’est plutôt sur ce dernier aspect qu’il faudrait aller les chercher.


La recherche-développement n’est pourtant pas la priorité des entreprises françaises, mais davantage considérée comme une variable d’ajustement, tel que le décrit un rapport récent de la Fondation Copernic et d’Attac. Lorsque leurs marges sont sous tension, comme cela a été le cas durant la période de surévaluation de l’euro, elles ont préféré sacrifier l’innovation pour continuer à augmenter les dividendes versés aux actionnaires (2).

Une baisse des impôts sur leur bénéfice sera-t-elle de nature à soulager cette tension ou encouragera-t-elle à l’inverse une utilisation rentière de cette manne ? On dispose de quelques éléments pour en juger.

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Répartition du revenu global créé par l’ensemble des entreprises
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Prélèvements publics et ponction des actionnaires sur les grandes entreprises
Source : Banque de France, base de données des comptes sociaux, novembre 2011.

Comme le montrent ces graphiques, l’impôt sur les sociétés a déjà fortement baissé en France durant ces quinze dernières années. Dans la répartition du revenu global créé par l’ensemble des entreprises — revenu qui est la contrepartie de la richesse créée et vendue par ces mêmes entreprises — la part qui revient à l’Etat a diminué de près de quatre points. Pour les seules grandes entreprises, qui représentent plus du tiers de la valeur ajoutée produite et de l’emploi, les efforts de l’Etat ont été significatifs : la part des prélèvements sur le revenu global a baissé de 6,4 points (3). Sans pour autant que cela ait créé un « choc de compétitivité ». Le commerce extérieur de la France s’est en effet dégradé sur cette période (hors facture énergétique) de plus de 50 milliards d’euros. C’est peut-être pourquoi, en bonne logique, le gouvernement s’apprête à augmenter la dose.


La baisse des prélèvements sur les entreprises n’a cependant pas été mise en œuvre en pure perte. Elle a sans doute permis aux entreprises, qui en ont bénéficié, de verser toujours plus de dividendes à leurs actionnaires. La part du revenu global des entreprises distribuée aux actionnaires et aux associés a en effet augmenté de six points sur la même période. Avec la diminution de quatre points de la part qui rémunère le personnel (4), ce sont les seuls et véritables changements notables dans la répartition des revenus crées par les entreprises depuis quinze ans : baisse des rémunérations, baisse des prélèvements étatiques et hausse de la rente. De là à parler de vases communicants entre les baisses d’impôts et les dividendes, il y a un pas... qu’il est tout à fait tentant de franchir en l’absence de bonnes raisons de penser le contraire.


D’autant que le crédit d’impôt en question, qui est fonction de la masse salariale, arrosera sans discernement l’ensemble des entreprises françaises. N’en sont en effet pas exclues, a priori, les 2,55 millions de micro-entreprises (moins de dix salariés) qui emploient en moyenne à peine plus d’un salarié, et qui ne sont sans doute pas les champions actuels (ni futurs) de la projection du « site France » à l’étranger. Comme le note le Conseil économique, social et environnemental :« Selon les dernières données disponibles, la France compte 92 000 entreprises exportatrices (2009) et l’Allemagne 364 000 (2007), soit un rapport de un à quatre. De plus, 1 % des entreprises réalisent environ 70 % des exportations en France et 60 % en Allemagne (5). »Bref, pour 1 % des entreprises qui exportent réellement (et pour les 2 % que l’on espère demain), faut-il faire un chèque en blanc de 20 milliards d’euros aux 98 % qui n’exportent pas et n’exporteront sans doute jamais rien ?

 

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(1) «  Pacte pour la compétitivité de l’économie française  », Rapport au premier ministre, 5 novembre 2012.

(2) «  En finir avec la compétitivité  », Attac et Fondation Copernic, octobre 2012.

(3) Au passage : la part des salariés (et du personnel extérieur) est passée de 50,5 points à 43,6.

(4) Part non transcrite sur les graphiques, pour ne pas alourdir la présentation.

(5) «  La compétitivité, enjeu d’un nouveau modèle de développement  », Conseil économique, social et environnemental, octobre 2011.

Souce : Le Monde diplomatique 

 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 13:50

Par Frédéric Lebaron

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DU RAPPORT ATTALI AU RAPPORT GALLOIS


Dans le flot des commentaires qui ont précédé et suivi la publication du rapport Gallois et les annonces gouvernementales qui l’ont accompagné - sous le nom de Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi - on a jusqu’ici assez peu relevé l’intéressante analogie de répertoire entre les premiers mois du quinquennat Sarkozy et ceux du quinquennat Hollande : le lancement, très médiatisé, peu après l’élection présidentielle, d’un rapport de référence commandé à un ou plusieurs « experts », le rapport Attali dans le premier cas et celui de l’ancien président d’EADS dans le second [1]. La méthode permet au gouvernement, inspiré par un travail de fond, de fixer un cap de politique économique, en particulier concernant les « réformes structurelles » nécessaires durant le quinquennat [2].

Sur la forme, l’analogie est d’autant plus nette que les « experts » sont issus, très majoritairement, du patronat et de la haute fonction publique économique et financière. Ils s’inscrivent dans une tradition « modernisatrice » pour laquelle la France, toujours « en retard » sur ses concurrents, doit entreprendre avec « courage » une série de réformes inspirées d’expériences étrangères qui garantiront sa croissance future. L’approbation, plus ou moins enthousiaste, des représentants patronaux et des principaux médias à l’égard des diverses propositions contenues dans les deux rapports les rapproche également. Instruments de politique publique, l’un et l’autre servent à mettre sur l’agenda un ensemble d’orientations qui cadrent la politique économique du pouvoir en place en mettant en avant l’expertise économique d’un ou plusieurs acteurs légitimes, situés entre la droite et la gauche de gouvernement. Ces orientations sont ensuite adoptées par le gouvernement.


Sur le fond, l’analogie est tout aussi frappante, et témoigne de la grande continuité en matière de doctrine économique entre le « sarkozysme » et le « hollandisme », ce dernier constituant une nouvelle forme d’une même doctrine que l’on peut appeler le « néolibéralisme » à la française avec ses deux variantes, dites « de gauche » et « de droite ». Sur la base d’un constat de déclin ou de crise du modèle français, étayé par des courbes aux tendances catastrophiques, l’horizon des « réformes » est la réduction rapide de l’endettement public et la recherche d’un regain de « compétitivité » de l’économie française dans le contexte de la mondialisation, et cela par l’entremise d’une « rupture » ou d’un « choc » [3].


Les moyens proposés pour y parvenir appartiennent à la même famille : ils sont centrés sur l’investissement (notamment public) dans la recherche et le développement, en vue de favoriser l’innovation (la fameuse « économie de la connaissance »), et sur diverses mesures « hors-coût » [4], mais aussi sur la baisse du coût du travail censée permettre de rétablir la compétitivité-prix des entreprises. Ils proposent des changements institutionnels (réformes « structurelles ») concernant notamment les rapports entre patronat et salariés, dans un sens globalement favorable aux premiers.


Les dispositifs se ressemblent, le crédit d’impôt recherche, au coeur du rapport Attali, devenant un modèle en matière d’incitations fiscales appelé à se généraliser avec le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi issu du rapport Gallois. Le recours à une hausse de la TVA, quant à lui, rapproche les choix fiscaux des deux quinquennats, choix dont les différences furent pourtant au centre de la compétition électorale en 2012. D’où, au passage, un « choc » de défiance dans l’électorat de François Hollande et chez les économistes qui attendaient de ce changement politique une grande réforme fiscale.


On pourrait ajouter que l’un comme l’autre sont une déclinaison assez peu originale des grandes orientations contenues dans la stratégie « Europe 2020 » de la Commission européenne [5], dans les rapports du FMI et de l’OCDE consacrés à l’économie française, et finalement dans le discours des élites économiques françaises depuis le rapport Rueff-Armand ! La redondance des préconisations participe d’ailleurs de leur évidence pour les acteurs dirigeants. Au fond donc, rien de très nouveau dans le long cours du néolibéralisme à la française [6].


Cinq ans plus tard, on pourra simplement relever qu’avec le changement de majorité, la tonalité du rapport est devenue plus modeste et moins comminatoire, celui-ci mobilisant beaucoup moins de ressources et couvrant un secteur plus limité de l’action publique : l’industrie. Plus défensif aussi, le rapport Gallois insiste certes sur la nécessité de choix rapides et « courageux », en demandant au gouvernement de ne pas perdre de temps. Mais il n’en chiffre pas systématiquement les effets attendus, là où le rapport Attali avançait imprudemment des prévisions qui furent balayées par la crise mondiale. Plus calibré, le rapport Gallois aura moins de chances d’être totalement obsolète dès que les grands paramètres de la dynamique économique auront évolué. Il reste que l’annonce de la création future de 400 000 emplois et l’optimisme affiché en matière de croissance par le gouvernement Ayrault relèvent de la même méthode Coué qu’affectionnait Nicolas Sarkozy et qui a contribué à sa perte de crédit.


On peut penser que le sort du rapport Gallois sera semblable à celui du rapport Attali, car la doctrine économique qu’il mobilise est tout aussi erronée. Dans un contexte de crise financière, puis de récession mondiale en 2009, les gouvernements ont été conduits à accroître brutalement leur niveau d’endettement public pour tenter de juguler l’effondrement du système bancaire et la montée du chômage, renvoyant le désendettement à des jours meilleurs. Aujourd’hui, le rapport Gallois en appelle à une politique fiscalement orthodoxe plus favorable aux entreprises qu’aux ménages (politique dite « de l’offre ») à un moment où la récession européenne se généralise.


En pensant que des stratégies non-coopératives vont avoir des effets positifs durables, les « élites » commettent le même contre-sens historique qui, dans l’entre-deux guerres avait plongé le monde dans la Grande Dépression.

Comme l’ont immédiatement rappelé les économistes de conjoncture de l’OFCE (Henri Sterdyniak en premier lieu), l’application des préconisations du rapport Gallois va renforcer la dynamique récessive de l’économie européenne en généralisant la stratégie allemande de limitation des coûts salariaux et en accroissant la concurrence interne à l’espace européen dans un contexte de demande globale déprimée.


Le policy-mix adopté par le gouvernement français, qui repose sur des prévisions budgétaires hyper-optimistes, va tout droit vers un échec programmé : stagnation prolongée, hausse du taux de chômage, diminution des rentrées fiscales, nouveaux plans d’austérité sont d’ores et déjà les enchaînements macroéconomiques à l’oeuvre en Europe. L’application du rapport Gallois les rendra plus inéluctables encore.

Cette dynamique macroéconomique perverse est devenue tellement évidente à l’échelle européenne - les cas grec, portugais et espagnol constituant en quelque sorte l’avant-garde d’un processus global - que des économistes néoclassiques, dont certains de sensibilité libérale, en appellent aujourd’hui à un relâchement de la pression austéritaire pour alléger la « souffrance » des peuples, au profit du simple « bon sens économique » [7]<. Ils font ainsi suite aux inquiétudes déjà exprimées par le FMI en matière de conjoncture et à l’angoisse grandissante de voir dans la zone euro une sorte de « trou noir » de l’économie mondiale, angoisse qui ressurgit à chaque sommet international.


Le cercle vicieux n’est pourtant pas près d’être brisé, puisqu’aucune mesure politique débattue au sein des gouvernements n’est aujourd’hui réellement susceptible de relancer l’emploi et la confiance en Europe. Il faut donc se résoudre à voir les autorités, confrontées à leur propre échec, adopter une rhétorique qui rappelle chaque jour un peu plus celle des années 1930, entre dévaluation compétitive, obsession de l’équilibre budgétaire et discours de sacrifice.


Chaque révision conjoncturelle à la baisse, entraînant un nouveau « tour de vis » austéritaire, renforce l’hypothèse selon laquelle nous sommes entrés dans un cercle vicieux récessif. Cette hypothèse est en train de devenir majoritaire chez les économistes, même les plus orthodoxes, mais ceux-ci ne trouvent plus guère d’écho chez les décideurs politiques et administratifs qui attendent désespérément un « choc de confiance » résultant de mesures toujours plus brutales et inefficaces.


Si les économistes qui ont participé en première ligne à la formation des politiques publiques depuis la deuxième guerre mondiale sont aujourd’hui de plus en plus marginalisés - hormis ceux, de moins en moins nombreux, qui contribuent à entretenir la croyance néolibérale européenne - on peut se demander quel groupe social ou professionnel pourrait aujourd’hui contribuer à une inflexion. Certainement pas les sociologues qui voient pourtant s’aggraver les effets sociaux de la dynamique en cours, en matière de précarité d’emploi, d’inégalités de santé, de conditions de travail, etc.


Les conflits sociaux, qui se multiplient en Europe du Sud sous la violence du choc austéritaire, n’apparaissent pas en mesure de briser ce cercle vicieux, du moins pour l’instant. Les mouvements sociaux sont en effet, comme dans les années 1930, confrontés à l’effet destructeur de la menace pesante du chômage. Cela les conduit à des stratégies défensives visant, pour l’essentiel, à limiter l’ampleur des plans de licenciement, à résister à la pression à la baisse sur le coût du travail et à la dérégulation accrue du marché du travail, en s’appuyant sur les divisions politiques entre l’aile gauche et l’aile droite du néolibéralisme. Les mouvements de jeunes Indignés trouvent un écho important, mais semblent impuissants à entraîner les sociétés dans une alternative, comme l’illustre le cas espagnol où les partis de droite continuent de maintenir le cap austéritaire avec un certain soutien électoral.


On peut cependant raisonnablement penser que c’est du champ politique, de plus en plus instable, que viendra sans doute la fin de ce cercle. On a vu qu’en Grèce l’effondrement de la social-démocratie (le PASOK) avait suivi l’expérience d’une fin de règne chaotique, au profit de la gauche radicale (SYRIZA) et de la montée de l’extrême-droite néonazie. Cela dans un environnement où le maintien du pays dans la zone euro est tout sauf assuré, malgré des votes parlementaires arrachés de plus en plus difficilement par la « troïka » FMI/Banque centrale européenne/Commission européenne.


A première vue, rien de tel en France : l’alternance entre le PS et l’UMP semble devenue un jeu de balance sans surprise au sein du courant néolibéral, et la France reste solidement arrimée au coeur de la zone euro... Faisant mine, théâtralement, de voir dans la politique du gouvernement Ayrault une inflexion forte par rapport à celle du gouvernement Fillon - alors que le patronat admet la continuité et s’en félicite -, l’UMP commence d’ailleurs à tirer profit de l’effondrement de la popularité de la nouvelle équipe et de la validation a posteriori de ses orientations. Son triomphe aux élections municipales et européennes de 2014 serait la suite logique de ce jeu de bascule et aboutirait à une accentuation des politiques d’austérité en France.


Pourtant, même si la prévision politique tient encore plus de l’art que la prévision macroéconomique, aujourd’hui en grande difficulté, d’autres scenarii apparaissent aujourd’hui possibles. La fin de l’espoir de changement politique et économique en Europe, qui avait suivi l’élection de François Hollande, va accroître les divisions internes à la social-démocratie et à la gauche. Un succès social-démocrate aux élections allemandes de 2013 ne modifiera sans doute pas les orientations austéritaires majoritaires en son sein. Les forces situées à la gauche de la social-démocratie seront ainsi conduites, à nouveau, à clarifier leurs relations avec celle-ci, faute de quoi elles seront entraînées dans son discrédit. Les conflits internes à la gauche devraient donc s’intensifier, d’autant que les mouvements sociaux, même défensifs, ont déjà atteint un niveau relativement élevé en Europe.


Mais c’est surtout à droite que la situation risque rapidement de devenir plus confuse. Car la stratégie d’orthodoxie économique affichée par les principaux dirigeants, en France comme en Allemagne et dans les autres pays, et dont l’échec se généralise en Europe, masque un déplacement souterrain des organisations partisanes et des électeurs vers des positions de plus en plus radicales qui modifient ses équilibres internes. Cela se traduit notamment par les succès d’une extrême-droite conquérante - sous des formes diverses - qui profite de la crise sociale pour avancer des solutions ethnico-nationales de plus en plus populaires électoralement.


Les opinions se radicalisent en fait sur plusieurs plans : les attitudes en matière économique, de plus en plus virulentes face à l’orthodoxie fiscale et contre la solidarité européenne ou contre l’euro ; en matière « identitaire », avec la campagne permanente entretenue en Europe contre l’Islam et les minorités comme les Roms ; et même en matière « sociétale » avec des positions conservatrices d’origine religieuse plus ouvertement mobilisées sur l’homosexualité, la famille, etc.


L’un des enjeux à droite est de savoir laquelle de ces formes de mobilisation sera la plus payante électoralement, et comment gérer les contradictions entre ces diverses postures, qui s’additionnent dans l’opposition, mais entrent vite en conflit dans un cadre gouvernemental.

Dans ce contexte, un glissement idéologique général vers une nouvelle « révolution conservatrice », à forte teneur nationaliste (y compris sur le plan économique), devient donc l’issue la plus probable de la Grande Dépression, comme ce fut le cas dans les années 1930 dans plusieurs pays. Il faut donc s’attendre à voir plusieurs situations nationales basculer dans une nouvelle forme politique, préfigurée par le « berlusconisme » italien, et les évolutions vers l’extrême-droite du « sarkozysme », alliant hypernationalisme ethnique et ultralibéralisme.

 

Source : Mémoires des luttes

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 10:30

A l'intérieur des 252 milliards d'euros [1] de dépenses du budget général 2013, les crédits du ministère de la Défense interviendront pour 30,15 milliards (sans compter les pensions). [2]

Ils occuperont ainsi le deuxième rang parmi les plus élevés, après ceux de l’Education.

La moitié des ressources de ce ministère (16 milliards) sera consacrée à l’achat d’équipements (frégates, sous-marins d’attaque, avions de chasse, avions de transport, hélicoptères, véhicules blindés, etc.).

Quant aux opérations extérieures (OPEX), comme en 2012, elles bénéficieront d’une affectation de 630 millions d'euros malgré le retrait annoncé des troupes d’Afghanistan. [3]

Régulièrement en dépassement depuis 2009, le coût des OPEX avoisine les 870 millions.

En 2011, avec l’intervention en Libye, il a même atteint 1.200 milllions d'euros, « un niveau sans précédent pour la France en temps de paix ». [4]

Quant à l’arsenal nucléaire, il serait, selon Le Drian, indissociable au « statut international » de la France.

C’est pourquoi sans doute que, contrairement à ses engagements internationaux, le gouvernement va continuer de moderniser le dispositif nucléaire avec la mise en service de sous-marins de nouvelle génération, le développement du missile M51 et la réalisation d’essais nucléaires en simulation.

L'entretien de la force nucléaire coûterait entre 3 et 4 milliards d'euros par an. [5]

En 2010, la France figurait au 3ème rang des pays consacrant le plus de ressources à leurs armées. Après les Etats-Unis et la Chine. A égalité avec la Russie et la Grande-Bretagne.

Ce sont près de 1.000 dollars US/habitant qui sont ainsi dépensés, moins que les Etats-Unis mais beaucoup plus que la Chine et la Russie. [6]

Pour justifier un tel niveau de dépenses, le ministre Le Drian parle de « menace » et de « sécurité internationale ».

Mais, qui menace qui ? 

En 2011, les bombardements sur la Libye et l'intervention sanglante en Côte d'Ivoire répondaient-ils à une menace provenant de ces pays ?

Quant à la permanence d'une base militaire française à Abu Dhabi, aux frontières de l'Iran, elle est un acte de guerre contre ce pays.

Au même titre que les Etats-Unis, la France de Sarkozy-Hollande est devenue un danger pour la paix mondiale. [7] 

armée,france

La base d'Abu Dhabi : à moins de 200 km des côtes iraniennes

●●●

[1] Hors la charge de la dette, le reversement aux collectivités locales et la contribution au budget de l'Union européenne.

[2] Il faut ajouter à ces crédits 1,27 milliards de recettes exceptionnelles soit un total de ressources de 31,42 milliards d'euros.

[3] Les armées françaises comptent plus de 16.000 militaires déployés hors de métropole dont 4.500 dans dans des coalitions internationales. Près de 12.000 sont en forces d'occupation : 5.600 dans les dernières colonies (Réunion, Mayotte, Polynésie, Guyanne, Antilles) et plus 6.000 dans les ex-colonies africaines.

[4] Voir le Rapport du Sénat

[5] http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/06/20/01016-...

[6] Rapport du GRIP : http://grip.org/sites/grip.org/files/RAPPORTS/2012/Rappor...

[7] Comme sur beaucoup d'autres sujets, il existe un consensus entre la droite et le Parti socialiste pour conduire une politique extérieure interventioniste, dangereuse pour la paix mondiale.

Les députés du Front de gauche ont voté contre le budget de la Défense 2013. Intervention de Jean-Jacques Candelier, député du PCF, sur le budget de la Défense 2013, 7/11/2012.

JPD

 

Source: Le petit blanquiste 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 09:16

Cette fois-ci les choses sont claires, on nous a menti pendant la campagne sur le TVA. On nous a demandé, j’étais dans l”équipe de campagne de démonter le projet de TVA sociale de Sarkozy. On nous à demander de diffuser des promesses pour la première année…

 

On nous a assuré au début de l’été que la TVA ne serait pas augmentée. On a même vu le PS fanfaronner le 1er octobre pour fêter la “non TVA”. Et voilà que les taux de TVA sont simplifiés et augmentés.

Han David, tu va avoir l’air neuneu maintenant..

Les trois taux existants 19,6%, 7% et 5,5%  seront remplacés à partir du 1er janvier 2014 par une version , «plus lisible»  : 20%, 10% et 5% . Tout ça devant rapporter 7 milliards pour “soutenir les entreprises” dont les impôts sont baissés de 20 milliards . On déplace donc un cout du travail vers les citoyens. Chose dénoncée en son temps à gauche avant la présidentielle.

On va voir la fine fleur du hollandisme triomphants devenus insiders dans les cabinets et autres nous defendre la baisse du taux de 5,5% à 5% pour mieux oublier le reste. Seront désormais taxés à 10% : travaux d’entretiens et renovation des maisons et appartements, certains médicaments, des biens culturels  comme le cinéma, transports en commun…

Et ces 20 milliards?  C’est le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) qui va être soumis à controle. Là on se dit qu’on va dans le bon sens..

Les entreprises présenteront devant leur comité d’entreprise l’utilisation des marges ainsi créées par ce crédit d’impôt pour investir ou embaucher. Un comité de suivi avec les partenaires sociaux, chargé de dresser à intervalle régulier un constat partagé sur le bon fonctionnement du dispositif, sera mis en place par l’État. Des données seront collectées pour permettre une évaluation précise du dispositif.

Il parait donc que de la transparence va être demandée, mais avec quels moyen de contrôle ? il manque des inspecteurs du travail et des impôts ! Où est le donnant-donnant que certains ont défendus en 2007 avec Ségolène Royal ?  Sans contrôle on va laisser des situations honteuses perdurer, comme celui de la filiale ”vente” d’Apple France qui ne fait aucunbénéfice grace à des montages en tout genre, et ne paye donc pas d’impôts.

Ce CICE est basé sur le nombre de salariés, et va donc favoriser des entreprises non soumises à la concurrence internationale et exploiteurs de précaires: la grande et petite distribution par exemple. Entreprises bénéficiant déjà d’éxonérations pour le temps partiel depuis qu’Aubry a mis ça sous l’impulsion de Minc.

Cela va favoriser les grands groupes, qui déjà ne payent pas beaucoup d’impôts alors que la priorité ce sont les PME/TPE/ETI. Bien sûr le gouvernement l’assure :

Une réflexion sera engagée pour que notre impôt sur les sociétés puisse, à rendement constant, avoir une assiette plus large, avec des taux qui devront être modulés. L’objectif est d’assurer une convergence européenne en matière d’impôt sur les sociétés.

Mais ça devait déjà être voté pour cette année ! encore un retard, un renoncement. Dans le meilleur des cas, ça sera voté pour le budget de 2014. Et donc avec effet en 2015.

Le reste du document , plan d’action, du gouvernement comporte aussi des décisions déja prises ou annoncée comme la BPI: on recycle les mots. Comme Sarkozy en son temps. Où est la changement dans la méthode ?

Et que dire de la tonalité générale ? continuer dans la baisse d’impôts alors que depuis 20 ans les dividendes explosent, que le capital exploite les PME/TPE et les salariés, que l’investissement ne progresse pas.

Regardez cette courbe :

Il faudrait le mettre sous le nez de tout ce qui s’approche de près ou de loin du gouvernement. Pour le reste on nous a menti, que les choses soient claires:

Désormais le soutien au gouvernement et Hollande n’existe plus chez moi. Ce sera sur chaque décision, vote ou proposition. A la carte, et ministre par ministre. Mais je dois le dire: On nous a menti pendant la campagne, On nous atrompé sur les niches fiscales, trompé sur la BCE , trompé sur le TSCG , trompé sur la TVA etc.. la liste n’est pas terminée je le craint.

Quels vont être les effets de ces mensonges et renoncements honteux dans l’électorat populaire ? Qui va profiter du “tous pourris” et du “UMPS” : je vous le donne en mille : la grosse LePen.

On nous annonce des décisions dans le domaine social en Janvier: on attendait Roosevelt qui a même fait flipper un peu les néo-cons et conservateurs européens.. Finalement on a du barrisme de gauche et le risque de voir Shroeder arriver. Et donc des exceptions au code du travail pour proteger les entreprises, avec de fausses protections et de fausses promesses de contrôle sans moyen de contrôle et de régulation. Je le dis toujours, le diable se cache dans les détails. Et ceux-ci sont de plus en plus précis… Et donc, on risque une grosse trahison à ce moment là.

 Source: Politeeks

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 15:31

      Le 6 novembre dernier Jean-Marc Ayrault a rendu public les conclusions que le gouvernement a tiréesdu rapport remis la veille par Louis Gallois à propos de la compétitivité industrielle du pays. Même si l’allègement du coût du travail de 20 milliards d’euros promis par le gouvernement ne devrait pas avoir d’effets négatifs sur la consommation en 2013, il participe à la course au moins disant salarial qui aggrave la crise de la zone euro.

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La principale mesure annoncée par le premier ministre consiste en un crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) qui devrait être accordé aux entreprises sous la forme d’une baisse de l’impôt sur les sociétés qu’elles auraient eu à verser au titre de l’année 2013 et des suivantes. Celles qui ne réalisent pas de bénéfices percevront un chèque de l’Etat. Cet allègement sera progressif : 10 milliards d’euros au titre de 2013 et 5 milliards de plus les deux années suivantes, soit dans 3 ans, un total de 20 milliards d’euros, 1 % du produit intérieur brut (PIB). Ce crédit d’impôt sera calculé en proportion de la masse salariale versée par les entreprises aux salariés qui perçoivent entre 1 et 2,5 fois le Smic, soit 3500 euros bruts mensuels environ actuellement, selon des modalités qui restent à préciser. 85 % des salariés seraient ainsi concernés. La rémunération totale des salariés dans l’économie française a représenté 1 067 milliards d’euros en 2011. 20 milliards d’euros représentent donc a priori un allègement inférieur à 2 % de ce coût total. Le gouvernement affirme cependant que le coût du travail des personnes concernées baisserait de 6 %, un calcul qui reste mystérieux pour l’instant…


Hausse de la TVA

Pour compenser cette perte pour le budget de l’Etat, le taux normal de TVA serait porté de 19,6 % actuellement à 20 % en janvier 2014 ce qui rapporterait de 2 à 2,5 milliards d’euros. Le taux intermédiaire de 7 % (qui s’applique notamment à la restauration et au bâtiment) serait quant à lui porté à 10 % pour des rentrées estimées entre 4 et 4,5 milliards d’euros. Tandis que le taux de TVA réduit (principalement l’alimentation) serait ramené de 5,5 à 5 %. L’ensemble rapportant de l’ordre de 6 milliards d’euros. 4 milliards devraient encore être trouvés à travers d’autres taxes et notamment des taxes environnementales, tandis que ce cadeau aux entreprises devrait être financé également par une baisse supplémentaire de 10 milliards d’euros des dépenses publiques.

La technique du crédit d’impôt permet que les entreprises anticipent 10 milliards de bénéfices supplémentaires l’an prochain, tandis que les pertes pour les comptes publics ne seront constatées qu’en 2014. Ce qui limite l’effet récessif à court terme de la mesure, objection soulevée à juste titre contre le transfert de cotisations sociales vers la CSG ou la TVA que souhaitait Louis Gallois.


Des créations d'emploi incertaines

Les entreprises vont-elles pour autant se remettre tout d’un coup à investir et embaucher en France ? Il y a lieu d’en douter malgré ce qu’affirme Jean-Marc Ayrault, qui promet, grâce au CICE, 300 000 emplois de plus à l’horizon 2017. Dans le contexte très déprimé de l’économie française, encore aggravé l’an prochain par la forte austérité budgétaire déjà décidée par ailleurs, il y a de fortes chances que les entreprises utilisent plutôt ces profits supplémentaires soit pour investir hors de France, dans les pays émergents notamment, soit pour verser encore plus de dividendes à leurs actionnaires, majoritairement étrangers en ce qui concerne les grands groupes.


Ce type de mesures engage surtout la France dans la course au moins disant salarial qui bat déjà son plein en Europe, en particulier dans les pays en crise. Comme tous nos voisins pratiquent déjà ce genre de politique, la pression est effectivement forte pour que la France suive à son tour le mouvement, au risque sinon que son déficit extérieur déjà très important s’accroisse encore et que disparaisse le peu d’industrie qui lui reste. Mais globalement, cette spirale de baisse des salaires ne peut guère que prolonger et aggraver la crise européenne en nourrissant la dépression qui entraîne déjà la zone euro vers le fond. 

 

Guillaume Duval / Alternatives économiques 

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 12:49

En France, pas d'argent pour les hôpitaux, les salaires, la culture...

Mais pour "renflouer" des banques, les milliards ne manquent pas !

 

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L'Expansion.com avec AFP - publié le 08/11/2012


Les deux pays vont réinjecter 5,5 milliards d'euros dans Dexia, dont les pertes se sont creusées au 3e trimestre du fait des cessions d'actifs engagées dans le cadre du démantèlement de la banque franco-belge

 

La France et la Belgique se sont mis d'accord pour une recapitalisation de la banque franco-belge Dexia à hauteur de 5,5 milliards d'euros. (Reuters/Jacky Naegelen)


La restructuration de Dexia coûte cher. A tel point que les gouvernements de la France et de la Belgique ont décidé d'apporter respectivement 2,9 milliards d'euros et 2,6 milliards à l'ancien leader mondial du financement des collectivités locales, sous la forme d'actions de préférence.

 

Avec le Luxembourg, les deux Etats ont dans le même temps convenu de ramener à 85 milliards d'euros les garanties publiques dont bénéficient Dexia pour ses besoins de financement, contre 90 milliards précédemment.


"La clé de répartition (des garanties, ND",LR) entre les Etats a été modifiée comme suit: 51,41% pour la Belgique, 45,59% pour la France et 3% pour le Luxembourg précise Dexia.

La contribution de la Belgique, auparavant de 60,5%, s'en trouve ainsi réduite. Celle de la France était jusqu'ici de 36,5%.


La répartition des garanties accordées à Dexia a entraîné ces derniers mois de vives tensions entre la Belgique et la France. Les deux pays, qui s'efforcent de redresser leur situation budgétaire dans le contexte de crise de la dette au sein de la zone euro, se rejettent la responsabilité du naufrage de Dexia.

Les autorités belges demandaient ainsi à la France de supporter une plus grande part du fardeau financier. Les tensions entre les deux Etats ont entraîné cet été l'éviction du français Pierre Mariani, remplacé au poste de directeur général par le belge Karel de Boeck.


Sauvée une première fois de la faillite en 2008 après l'effondrement de Lehman Brothers, la banque franco-belge avait déjà été renflouée il y a quatre ans à hauteur de six milliards d'euros par les Etats belge, français et luxembourgeois.

 

 

 

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 11:31

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On a eu droit avec le rapport Attali (début 2008) à un hymne à la « libération de la croissance ». Voici venu le temps de l’invocation de LA compétitivité, source majeure, selon notre Président, de croissance et d’emploi. Tout se passe comme s’il n’en existait qu’une modalité : LA compétitivité. Celle que nous dicte l’univers impitoyable de la guerre économique néolibérale de tous contre tous par tous les moyens, y compris les plus destructeurs de la société et de la planète.

Une telle vision signe la défaite du politique, dont l’une des missions devrait être la détermination des règles du jeu économique, donc des règles de la compétition dans la sphère marchande (qui n’est pas la seule, et dont le politique doit aussi circonscrire le périmètre pour préserver des biens communs hors marchés). La concurrence marchande peut, selon les cas, être raisonnable, équitable, loyale, ou se transformer en jungle où les plus faibles trinquent. LE marché n’existe pas, ni LA compétitivité. Les marchés sont des constructions politiques qui ont évolué dans le temps, et qui diffèrent selon les secteurs en dépit de l’invasion des normes néolibérales axées sur la « valeur pour l’actionnaire ». Or ce sont ces dernières qui sont prises aujourd’hui comme références incontournables pour concevoir LA compétitivité. À pensée unique, concept unique.

 

Lire l’article » >>>>   Ras-le-bol de LA compétitivité (néolibérale) !

 

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 22:27

AFP - publié le 06/11/2012 à 20:25

http://www.dreuz.info/wp-content/uploads/Hollande-Arabie-Saoudite.jpeg

Le Qatar, dont les investissements en France font polémique, étudie la possibilité d'injecter 10 milliards d'euros supplémentaires dans de grandes entreprises de l'Hexagone, a annoncé à l'AFP son ambassadeur en France.

"Les 10 milliards d'euros seront des fonds du Qatar pour prendre des parts dans des grands groupes français, monter des projets ensemble ou faire des partenariats dans des pays tiers", a expliqué Mohamed Jaham Al-Kuwari.

"Ce n'est pas finalisé, c'est une idée qu'on est en train d'étudier", a-t-il précisé.

Un accord doit par ailleurs être signé d'ici à la fin de l'année sur la création d'un fonds franco-qatari à destination des petites et moyennes entreprises, dont le montant pourrait atteindre 300 millions d'euros.

A l'origine le Qatar avait évoqué fin 2011 un fonds pour les banlieues de 50 millions à la suite d'une visite au Qatar d'élus de quartiers en difficulté. L'annonce a suscité une forte polémique en pleine campagne électorale.

Le nouveau gouvernement de gauche a finalement donné son feu vert à condition d'y être associé.

Le fonds sera donc abondé pour moitié par la Qatar Investment Authority, bras financier du petit émirat, "à hauteur de 100-150 millions d'euros", et pour l'autre moitié par la Caisse des dépôts (CDC) et éventuellement des partenaires privés, selon l'ambassadeur.

Le Qatar entend diversifier son économie, afin de "garantir des revenus issus de ses investissements supérieurs aux ressources du gaz et du pétrole d'ici 2030", a expliqué M. Al-Kuwari.

L'émirat dispose d'importantes réserves en hydrocarbures qui lui assurent un poids économique bien supérieur à sa superficie de 11.500 km2 et sa population de 1,8 million d'habitants.

"C'est quoi le problème'"

Il est déjà très présent en France. Au cours actuel (mardi soir), ses participations dans les grandes entreprises françaises valent au moins six milliards d'euros. Ce calcul réalisé par l'AFP se base sur les parts suivantes: Total 3%, Vinci 7%, Lagardère 12%, Veolia Environnement 5%, LVMH 1%, Vivendi 3%.

Le Qatar possède par ailleurs des hôtels de luxe, le club de football Paris-Saint-Germain (PSG) et a investi dans l'achat de droits télévisés et le marché de l'art.

Ces prises de participation tous azimuts ont suscité de violentes critiques. Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a tonné contre une "colonisation par l'argent", Marine Le Pen (FN) contre le "cheval de Troie de l'islamisme". A l'UMP, plusieurs voix ont souhaité une commission d'enquête parlementaire sur ses investissements.

Le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al-Thani, s'était défendu à la mi-octobre de "toute arrière pensée politique".

Le Qatar n'a pas non plus de visée prosélyte, a assuré mardi l'ambassadeur. "Le gouvernement qatari n'a jamais investi dans des mosquées, sauf dans la Grande mosquée de Paris, mais à la demande du gouvernement français à hauteur de deux millions d'euros."

Le Qatar, qui abrite un bureau des talibans et entretient des liens avec les mouvements islamistes Ennahda de Tunisie et le Hamas palestinien, a pour ligne diplomatique de "parler avec tout le monde", a-t-il ajouté.

M. Al-Kuwari a rappelé que son pays investissait dans le monde entier sans polémique. Evoquant une "exception française", il a fait valoir que son pays respectait les lois françaises "en toute transparence".

"Le Qatar investit depuis longtemps en France, comme les autres et n'est pas le plus gros investisseurs, a-t-il poursuivi, en s'interrogeant: c'est quoi le problème '"

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 09:19

Le choc de compétitivité c'est quoi ?

Nous l’avons plusieurs fois écrit dans nos articles précédents, le capital veut aller plus vite et taper plus fort dans sa recherche de profits.

Tout est en place pour cela : un gouvernement à son service, des syndicats « partenaires sociaux » engagés dans des « négociations » avec lui et le MEDEF sur des thèmes touchant tous les secteurs de la vie sociale du pays.

Encouragée par le vote récent des députés socialistes et de leurs complices de droite sur le traité européen L. Parisot (la patronne du MEDEF) se sent pousser des ailes et projette de maitriser totalement le budget de l’état.


Tous ces signes d’allégeance au capital incitent les patrons à se montrer encore plus revendicatifs. 

S’appuyant, avec des trémolos dans la voix sur une situation économique et sociale dramatique pour les travailleurs, le patronat et la présidente du MEDEF qui sont à l’origine de cette situation jugent la situation « gravissime » et demandent que « des décisions en faveur de la compétitivité soient prises d’urgence ».


Dans un entretien au journal « Le Figaro », L. Parisot propose quatre pistes pour un «choc de compétitivité » qu’elle chiffre à 50 Milliards pour les deux prochaines années en accord avec L. Gallois, rapporteur du gouvernement socialiste sur ce dossier.

- Baisse des « charges patronales »,

- Baisse des « charges salariales »,

- Augmentation de la CSG,

- Augmentation de la TVA.


On s’en doutait, ce « choc de compétitivité » ne servirait qu’à venir gonfler les profits en puisant dans les poches du peuple.

http://www.leplacide.com/document/12-10-30-hollande.jpg

Rappelons au passage que ce que les patrons appellent « charges », sont les cotisations extraites du travail salarié et utilisées pour financer la protection sociale (sécurité sociale, logement, chômage…).

Les « charges » n’existent donc pas.


Mais au-delà de l’entreprise, les patrons en veulent plus :

«Il faut s’attaquer immédiatement aux dépenses publiques pour retrouver notre compétitivité » déclare L. Parisot. Les « dépenses publiques » qu’elle veut attaquer immédiatement concernent les services publics comme la santé, l’éducation, les services de l’état, la gestion des communes et des territoires.


Le ton est donné, le capital veut s’approprier le budget de l’état.


Denis Kessler (ancien vice-président du MEDEF, aujourd’hui patron de la SCOR) est plus précis. Dans un entretien au journal « Les Echos », il déclare : « Quand va-t-on avoir le courage de recréer un état moderne (…) ?, le nôtre est dépassé, tout est à refaire. Il faut repenser toutes nos organisations collectives, leurs missions, leur fonctionnement, leur financement : justice, Sécurité Sociale, éducation… ». « Il n’y aura pas de retour à la croissance durable sans une refondation de la sphère publique et sociale. C’est ce qu’ont commencé à faire l’Espagne et l’Italie avec courage ».

Les peuples de ces pays apprécieront…


Jean-Claude Volot, candidat à la succession de L. Parisot, pousse encore plus loin la réflexion : « Il faut inverser le rapport de force avec les pouvoirs publics et mettre les entreprises au sommet de la pyramide (de l’état), passer de la position de demandeur à celle de demandé » et il poursuit : « Ce qui compte, c’est l’environnement de l’entreprise… Or aujourd’hui, il n’est pas pensé par les entreprises elles-mêmes mais par l’état ».


On sait depuis longtemps que les états sont au service du capital, mais là il s’agit de s’emparer totalement des budgets nationaux pour accumuler des profits. Le gouvernement socialiste le sait, il est complice.


Le mécontentement populaire et les luttes qui se développent les empêchent d’aller plus vite. Il faut les développer sans attendre, la situation actuelle l’exige absolument.

 

Source : "site Communistes" 

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