lundi 5 mai 2014
Moins de trois mois après les crimes de masse perpétrés à Kiev sur Maïdan, le peuple ukrainien paie de nouveau le prix lourd des dérives fanatiques et extrémistes de clans opposés dans une lutte à mort.
C’est cette fois à Odessa dans le sud du pays que cette violence aveugle et criminelle s’est déchaînée.
D’après les informations recueillies par la CGT auprès de nos camarades odessites, des hooligans gangrénés par les néo-nazis ultra-nationalistes ukrainiens du Secteur droit (Praviy sektor), après une bataille rangée en centre-ville contre d’autres hooligans supporters du fédéralisme, s’en sont pris aux manifestants de Koulikovo Polié. Cet endroit était occupé depuis la fin de l’année dernière par des manifestants pacifiques, principalement des retraités et des syndicalistes, qui défendaient une option fédérale pour l’Ukraine, et non un rattachement à la Russie, comme le prétendent trop rapidement la plupart des médias. A l’arrivée des excités du Secteur droit, des centaines d’entre eux se sont réfugiés dans la Maison des syndicats. Les cocktails Molotov lancés par les ultra-nationalistes ont incendié le bâtiment et provoqué la quarantaine de morts recensée au bilan officiel. La CGT transmet ses condoléances à l’ensemble des familles des victimes que les évènements en Ukraine ne cessent de produire.
L’Union Européenne doit demander qu’une enquête impartiale soit conduite au plus vite pour faire la vérité sur les dizaines de victimes qui ensanglantent le pays depuis des mois. Elle doit également exiger, conformément à la déclaration de Genève du 17 avril 2014, le démantèlement sans délais et l’interdiction des groupements extrémistes qui terrorisent une population ukrainienne n’aspirant qu’à la paix et à la tranquillité. Elle doit tout autant exiger le retrait des éléments russes infiltrés en Ukraine de l’Est. Enfin, elle doit immédiatement cesser, de même que la Fédération de Russie et les Etats-Unis d’Amérique, les jeux géopolitiques mortifères qui prennent en otage 45 millions d’Ukrainiens.
Note de ma pomme: Je partage l'opinion exprimée par ma confédération sur les boutefeux mortifères que sont les USA capitalistes et la Russie qui l'est autant.
Concernant la tragédie d'Odessa, il est désormais certains que des ultra-nationalistes, à coup de coctails molotov, ont incendié la Maison des syndicats, ce qui a provoqué la mort d'une quarantaine de personnes. Ci-dessous, l'image d'une jeune femme tentant de s'échapper du brasier. On est loin des paramilitaires "pro-russes" dont nous abreuvent les médias aux ordres.
Mais pourquoi la CGT n'appelle pas un chat un chat et un ultra-nationaliste ukrainien un fasciste?
Quant à dédouaner l'UE, et donc la France, en sollicitant une commission d'enquête de sa part? Le régime installé à Kiev n'est-il pas soutenu par les USA, mais aussi par son porte-gamelle qu'est l'UE? Et ce régime ne possède-t-il pas des ministres fascistes en son sein et des éléments de la même haine dans les nouveaux rouages de l'état ukrainien dont le procureur général du pays? Quand l'UE a-t-elle rejeté ce régime arbitraire et nauséabond en place? Incompréhension totale de ma part sur cette proposition de ma confédération, à moins de vouloir présenter, à quelques jours des élections européennes, l'UE comme un havre de paix et d'entente entre les peuples. Et ça je ne pourrai pas le concevoir.
Roger Colombier