Lundi 9 juin 2014
Le MEDEF annonce vouloir limiter les déficits de la sécurité sociale: moindre prise en charge par l’Assurance maladie et plus grande couverture assurée par les complémentaires santé.
La Tribune du 6 juin ( http://t.co/wxRM8h0pKN ) rapporte que par la voix de Claude Tendil, président de sa commission «protection sociale», le MEDEF envisage une refonte complète du système de santé : « (…) il y a assez d’argent dans le système de santé, et, s’il était mieux utilisé, (…) on dégagerait des ressources pour financer l’innovation, la recherche, le développement des industries de santé ».
Le patronat propose une «contractualisation» par des engagements liant l’Assurance maladie, le secteur hospitalier privé et l’industrie pharmaceutique. Un exemple en serait l’instauration d’un "ticket modérateur d’ordre public" non remboursé par l’assurance maladie et les complémentaires.
Ainsi pour le MEDEF il faudrait un troisième « pilier » de la santé : des «sur-complémentaires» facultatives qui prendraient en charge ce que Sécu et complémentaires ne rembourseraient plus.
Le premier pilier (l’Assurance maladie), serait «recentré» sur les soins «essentiels», soit une économie de 10 milliards.
Le deuxième pilier (les complémentaires) ferait l’objet d’un accord national interprofessionnel (ANI).
Les « sur-complémentaires » seraient entièrement à la charge des assurés.
La Tribune conclut que «pour les salariés, un tel système se traduirait mécaniquement par une revalorisation du coût des complémentaires santé (individuelles comme de groupe)».
Source : POI