Elles ne sont pas belles…Oh ! Non !
Elles ont une couleur indéfinie,
une couleur de crasse
de boue, d’excréments
de salissures récupérées
aux commissures des idées
errantes dans les couloirs sombres
de la mort qui perdure.
Elles ne sont pas belles…et pourtant,
Elles plaisent !
De plus elles sont portées fièrement
et claquent au son du tambour
et du clairon traitre et sournois,
celui qui sait parfaitement
sonner l’hallali au fond du bois.
Leur vilaine couleur indélébile
peut facilement se couvrir d’un rouge
vermillon décliné en multiples
taches.
Elle peut se revêtir des cacas d’oies,
des fientes de poules,
des purins de porcs lépreux
aux estomacs défoncés,
des pestilences des hommes
qui vocifèrent et éructent
chaque jour leur haine.
Haine de l’autre, haine de celui
qui ne possède pas la couleur de peau
bénie par les oui-oui,
qui a le malheur d’être trop noir
trop gris ou trop jaune
ou même trop rouge.
Haine de ceux qui ne croient pas
au paradis des haineux,
de ceux qui sont athées ou anticléricaux
sachant que la religion nourrit parfois
les pourceaux,
et qui alors s’en éloignent
en toute et bonne conscience.
Leurs bottes à la sale couleur
font du bruit.
On l’entend au loin grâce à l’écho
et sa chanson nous nuit,
sa chanson nous dit de nous battre,
sans faiblir car la bête immonde
est aux abois et veille
au grain de l’immondice qui sommeille
dans les maisons des êtres alimentés
par la pensée unique ;
celle-là même la grande prêtresse
nourrice de malfaisantes et traitresses
bestioles aux faces de haine et de mort.
Notre combat :
C’est elle, la bête chaussée !
Ne faiblissons pas, renouvelons
nos forces, nos solidarités, nos unions
pas un centimètre de sol de notre terre
doit tomber dans les pas des bottes.
Vigilance, surveillance, prudence
sont de mises et en permanence
afin que les bottes putrides
se dissolvent dans l’acide de nos combats
pour l’humanité, l’amour, la justice
la dignité et la sincérité.
Carole Radureau (15/11/2012)