Mercredi 21 mai 2014
La ministre de la santé a annoncé mardi en inaugurant le salon « Hôpital Expo » son intention d’imposer aux hôpitaux un nouveau plan d’économies particulièrement rigoureux : au moins trois milliards d’euros d’ici à 2014. Ils s’ajouteront aux 440 millions d’économies, un « effort » qu’elle avait alors qualifié d’« historique », programmées pour 2014 par le budget de la Sécurité sociale voté en octobre dernier. Elle a justifié ce nouveau tour de vis en affirmant que « dans un contexte financièrement contraint, des économies sont possibles, elles sont même nécessaires».
Marisol Touraine a en particulier demandé aux hôpitaux et aux cliniques d’accélérer le recours à la chirurgie ambulatoire qui permet la sortie d’un patient le jour même de son admission. Elle s’est dite persuadée qu’une opération sur deux pourra être réalisée dans ces conditions dès 2016, ce qui permettra, a-t-elle estimé, d’économiser 1 milliard d’euros. Elle compte aussi favoriser « la mutualisation au sein d’un même territoire d’un certain nombre d’activités liées au système d’information, à la formation, aux achats ». Telles sont les grandes lignes de la «loi de santé » qu’elle compte présenter « dans moins d’un mois ».
Après avoir pris connaissance de ces annonces gouvernementales, Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France, qui regroupe la quasi-totalité des hôpitaux et des cliniques du secteur public, s’est élevé contre cette « politique du rabot » et a affirmé qu’économiser un milliard d’euros grâce à la chirurgie ambulatoire était un objectif « illusoire ».
Source: POI