Il s'agit des trains "intercités" du weekend, des trains, particulièrement prisés par les touristes, ainsi que par les jeunes qui sont contraints d'aller faire des études loins de Dieppe.
Samedi:
- => Le 16h07 au départ de Dieppe
- => Le 10h50 au départ de Paris
Dimanche:
- => Le 10h36 au départ de Paris
- => le 13h07 au départ de Paris
- => Le 18h52 au départ de Dieppe
Par exemple, cet été, la diretion a été contrainte, pour des raisons techniques de remplacer pondtuellement l'un de ces trains par deux TER; cela a donné lieu à des bousculades et à de violent accrochages avec les agents de la SNCF qui n'y étaient pour rien.
On mesure que cette décision absurde risque d'aggraver la souffrance au travail, et les risques psychosociaux des salariés de la SNCF !
Alors que l'on prétend tout faire pour "sauver la planête", que l'on prétend vouloir favoriser le transport ferroviaire au transport routier, on va ici contraindre des usagers à trouver des moyens de remplacement, c'est à dire principalement la route.
Que cherche-t-on en "hauts lieux"?
La direction met cette décision sur le fait que le matériel utilisé arrive en bout de course, et que la ligne Dieppe Rouen oblige à utiliser du diesel, donc à un changement de machine à Rouen (donc deux emplois de conducteur, etc.). Mais les cheminots de Dieppe formulent toute une série de propositions, qui sont connues de leur direction et des autorités, et qui permettraient de maintenir ces trains avec du matériel transitoire, en attendant la nécessaire électrification de la ligne.
Il existe en effet des locomotives disponibles, des "75200" qui sont tout à fait cappable de tirer les trains intercité; ce sont des machines diesels-électriques, utilisées traditionnellement pour le fret, mais qui sont cappable de faire le trajet électrique Paris-Rouen, puis d'enchaîner sans changement de machine la ligne Rouen-Dieppe.
Cette mesure va prendre effet au moment même où les opérations festives de la fin d'année vont avoir lieu:
- => FOIRE AU HARENG – Les 16 et 17 novembre 2013, organisée par le Comité du Quartier du Bout du Quai
- => OPERATION NOEL – Du 7 au 31 décembre 2013, avec des Ouvertures dominicales les 8 – 15 – 22 et 29 décembre
Cette suppression serait due, d’après les informations émanant de la SNCF, à des coûts financiers importants engendrés par l’achat de "sillons" horaires, l’utilisation d’engin moteur que l’entreprise loue à la région Picardie et l’emploi du personnel SNCF.
A cela viendraient s’ajouter les coûts dus à l’utilisation de matériel vieillissant qui ne serait plus, aujourd’hui, en mesure de continuer à assurer les liaisons entre Dieppe-Rouen et Rouen-Dieppe.
Pour autant la décision unilatérale de la direction SNCF de supprimer l’ensemble des liaisons Paris-Dieppe et Dieppe-Paris est injuste et inefficace. Elle va à l’encontre des besoins de déplacement des usagers qui utilisent le train comme mode de transport pour se rendre au travail, pour aller se soigner, pour aller étudier, pour aller se divertir ou bien même transporter des marchandises.
La décision de vouloir supprimer les trains Corail Inter Cités est un aveu clair de la volonté du Gouvernement et de la SNCF de continuer à faire supporter par les Régions le coût financier du service public ferroviaire. C’est ce que l’on appelle un désengagement de l’Etat.
Cette politique fait partie d’un dispositif global, dénoncé depuis toujours par notre organisation syndicale CGT. Cette politique, c’est l’ouverture à la concurrence et la privatisation de la SNCF.
Le syndicat des Cheminots CGT de Dieppe, dénonce et déplore la position du Gouvernement et de la SNCF qui ne sert qu’à une seule chose : répondre aux idéologies libérales et aux politiques d’austérité.
Ces choix sont néfastes et dangereux en matière de transport public ferroviaire, tant pour le voyageur (nous en avons malheureusement eût une triste expérience avec l’accident de Brétigny) que pour le transport de marchandises avec l'augmentation du nombre de poids lourds sur la route au détriment du fer avec à la clé, hélas là aussi, un grand nombre d’accidents mortels et notre région n'est pas épargnée par le phénomène.
Nous nous interrogeons sur la volonté de ne pas tenir compte de notre point de vue, et sur le refus d'étudier ses propositions qui pérenniseraient la ligne Dieppe-Rouen-Paris. Pour notre syndicat CGT, l’électrification de la ligne Dieppe-Malaunay devient aujourd’hui une question urgente et vitale pour le développement économique de notre territoire.
En attendant, des solutions alternatives, utilisables à courts termes, existent, notamment, par exemple, l’utilisation de matériel et de machines moins archaïques. La Région Ile de France et le STIF ont remplacé les engins moteurs électriques obsolètes par des engins moteurs électriques plus récents.
Des solutions matériels identiques mais en version thermique existent, ce peut être une alternative temporaire en attendant l’électrification.
Le syndicat des Cheminots CGT de Dieppe réclame, de toute urgence, la mise en place d’une table ronde réunissant tous les acteurs : SNCF, Etat, Région, Politiques locaux, Associations d’usagers, Acteurs économiques locaux (CCI, association de commerçants, professionnels du tourisme…), Organisations syndicales, pour mettre en place des solutions pérennes allant dans le sens du développement d’un véritable service public de transport ferroviaire répondant aux exigences des usagers, qu’ils soient voyageurs ou industriels, utilisant ou désireux d’utiliser le ferroviaire SNCF comme mode de transport.
La perspective du Grand Paris et de la volonté de développer l’axe Seine, pose clairement la place, le rôle et le dimensionnement du développement ferroviaire dans notre région dieppoise. Celle-ci ne peut se permettre, pour son développement économique, de se trouver isolée. Le syndicat CGT est convaincu, que ce développement du ferroviaire constitue un enjeu important pour notre territoire.
Le syndicat des Cheminots CGT de Dieppe réclame, de toute urgence, la mise en place d’une table ronde réunissant tous les acteurs : SNCF, Etat, Région, Politiques locaux, Associations d’usagers, Acteurs économiques locaux (CCI, association de commerçants, professionnels du tourisme…), Organisations syndicales, pour mettre en place des solutions pérennes allant dans le sens du développement d’un véritable service public de transport ferroviaire répondant aux exigences des usagers, qu’ils soient voyageurs ou industriels, utilisant ou désireux d’utiliser le ferroviaire SNCF comme mode de transport.
Dieppe le 28 octobre 2013
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