Publié le 2 Mai 2013

Je me suis souvent demandé comment
je me serais comportée en tant de guerre.
Si j’aurais eu le courage d’entrer en résistance, faire acte de bravoure,
sacrifier mon confort familial voire
mes enfants pour entreprendre une action dangereuse pour le bien de la masse
populaire et pour résister à l’envahisseur.
Mais, j’ai toujours eu la réponse, je sais que j’aurais foncé tête baissée et j’aurais
alimenté de mon sang les tags qui signèrent les lettres de noblesse des combattants pour
la liberté les murs des fusillés. Sans pour autant être noble ni brave pour ma part,
par sens du devoir et esprit de sacrifice tout simplement.
Ceci pour avancer un énième poème sur la résistance !
Car résister de nos jours est devenu un combat de chaque jour pour ceux qui
souhaitent changer le cours des choses, même si nous ne sommes plus en temps
de guerre. C’est pour eux que j’écris ces quelques mots toujours sans prétention
que ceux qui me connaissent savent bien déchiffrer.
Pour résister esprit rebelle et critique,
dans une tête, cervelle bien pleine
s’indigne devant l’occupation,
se lève pour contrer la déraison.
Pour résister courage et cran,
portent le flambeau révolutionnaire,
portent haut le cœur qui fléchit
devant le moment présent.
Pour résister conscience féconde,
justice en ligne de mire,
le chemin tout tracé
demande son tribut :
le sang qu’il faut verser
pour remplir la coupe de la liberté.
Certains êtres plus nobles que de coutume
savent faire un sacrifice,
certains êtres plus droits que la coutume,
peuvent ériger les plus hautes lignes.
Quand il est demandé
une signature indélébile,
le bas de la page d’un coup de fusil,
ponctue le message,
dans la postérité il rendra son hommage,
gravé dans la pierre il sera honoré,
chacun de ceux qui savent,
passeront devant la stèle,
le chapeau soulevé.
Pour résister ligne de conduite,
jamais ne doit dévier,
les idées sont si belles,
il faut qu’elles triomphent,
là est le devoir de la résistance.
Résister c’est un combat de chaque jour,
chacun y met son talent,
chaque gouttelette de combat
à la fin réunies,
dans un torrent de lutte,
tombent du haut de la chute :
sa force est unique,
car il a distillé,
tout au long de son cours
les débris parasites ;
quand il jaillit alors,
dans un ultime saut,
son action est si pure,
que l’histoire fait un bond
et signe de sa marque
les générations.
Résistons fièrement :
les ennemis sont divers,
parfois dans nos rangs
ils prennent leurs éthers.
Seul un ciment sincère
peut unir les luttes.
Unité résistance, en toi
je peux dire ceci :
tu as gagné ton pari :
La résistance en partance
N’est jamais en vacances
Elle vit et mène la danse
Dans un CNR d’abondance
La résistance en partance
Suivons-la en confiance
Elle est toi, elle est moi, elle est nous
Chaque jour elle nous met à genoux
Carole Radureau (02/05/2013)