A l’origine l’initiative des syndicats CGT du Bassin Minier Ouest (Auchel-Béthune-Bruay-Lillers-Isbergues). Appelant à un rassemblement à la Concorde au moment de l’ouverture du débat parlementaire sur la contre-réforme des retraites.
Après avoir constaté en effet la surdité aux revendications des travailleurs du pouvoir socialiste et sa docilité aux injonctions de Bruxelles.
Sans s’en tenir aux appels confédéraux pour le 10 et le 15 octobre et sans s’en remettre aveuglément aux états majors ces militants ont pris leurs "responsabilités interprofessionnelles en tant qu’élus des syndicats"
Et en faisant cette proposition "pour que chaque syndicat prenne aussi ses responsabilités en tant que structure qui représente les salariés et les syndiqués"
C’est ainsi que 200 à 250 militants et travailleurs, drapeaux CGT largement déployés se sont retrouvé ce 7 octobre aux alentours de l’Assemblée nationale en très grande majorité en provenance du Nord pas de Calais et du Havre : terrItoriaux, salariés de Renault Sandouville, retraités, sans emploi, Total Gonfreville, des représentants de l’Union locale CGT de Vendôme, de Pontault-Combault …en un mot de nombreux représentants de province qui n’ont pas manqué de chambrer leurs camarades de l’Ile-de-France en scandant à plusieurs reprises "mais ils sont où, mais ils sont où… les parisiens ?".
Après avoir refusé de s’en remettre à un député socialiste (Michel Lefait de Saint Omer)
ayant approuvé le texte d’accord sur la flexibilité de l’emploi, une délégation a été reçu par le député du Nord du Parti de gauche Marc Dolez
Un premier rendez-vous donc réussi dû à la seule initiative de bases de la CGT decidées à poursuivre leur travail de coordination des luttes, de rassemblement sur des contenus de classe sans compromission et sans illusion ni complaisance à l’égard du pouvoir socialiste.
La situation électorale cantonale de ce week-end à Brignolles où le maire communiste de la ville soutenu par le parti socialiste se retrouvait à tout juste 14% des voix loin derrière le candidat de l’extrême droite alimentait d’ailleurs maintes discussions. Avec 67% d’abstentions il est vrai !
Une idée dominait au final les échanges : les accords sans principe et le soutien d’un parti socialiste totalement solidaire d’une politique gouvernementale tournée contre les travailleurs, la soumission à Bruxelles et à l’Union européenne, l’abandon de la souveraineté populaire c’est le passeport pour la défaite électorale et la montée de l’extrême droite !
Au final, un rassemblement et un type d’initiative prometteurs pour sortir de l’enlisement du "syndicalisme rassemblé, de l’alignement sur les orientations de la CES, les compromissions avec la social-démocratie et ses représentants dans le mouvement syndical comme les dirigeants de la CFDT signataires de tous les renoncements !
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