La direction confédérale de la CGT s'est fendu d'un communiqué (ci-après) adressé à Valls, lui demandant d'augmenter les salaires et de relancer l'emploi industriel.
Ajoutant que les réponses apportées par F. Hollande au lendemain des municipales " sont en total décalage avec les enjeux qui sont devant nous".
Mais il n'y a rien à attendre de bon et de positif de ce pouvoir pour les travailleurs et les salariés.
Car dans le cadre fixé, dans la soumission aux marchés financiers, dans le carcan de l'Union européenne, dans le respect du remboursement de la dette illégitime (des centaines de milliards de cadeaux aux prédateurs financiers) avec les mesures draconiennes envisagées de réduction des cotisations patronales (30 milliards d'euros) et de réductions massives des investissements publics (50 milliards) il n'est tout simplement pas possible d'augmenter les salaires et de relancer l'emploi industriel.
Et ce n'est pas non plus la manifestation annuelle de la CES à Bruxelles comme celle prévue ce 4 avril qui peut constituer une réponse adaptée à la situation!
La tâche majeure, prioritaire, essentielle, exclusive c'est donc la mobilisation des travailleurs, la coordination des luttes, la construction d'un mouvement de résistance et de contre-offensive du monde du travail, des sans emploi, des précaires et des retraités.
Et c'est donc aux travailleurs qu'il faut d'adresser de manière décisive en leur disant justement qu'il n'y a rien à attendre du pouvoir socialiste et que toute avancée va dépendre de leur intervention !
C'est à quoi se préparent ou appellent d'ailleurs les cheminots , les métallos du Nord Pas de Calais pour le 15 mai et c'est ce qu'exprime une multitude d'actions et d'initiatives sur tout le territoire, du puissant rassemblement au Havre en soutien à nos camarades traduits en justice au syndicat CGT du centre hospitalier d'Armentières qui appelle à une grève tous les lundis à partir de la semaine prochaine.
Et l'attitude de la justice à l'égard de nos camarades de Goodyear Amiens gardés à vue durant 36 heures comme des délinquants montrant que décidément pour se faire respecter, le monde du travail doit se dresser massivement !
Le Front Syndical de Classe

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Communiqué CGT
La CGT a affirmé mercredi que l’urgence pour le nouveau gouvernement Valls était « d’augmenter les salaires et relancer l’emploi industriel. »
"L’urgence est de répondre aux attentes des salariés en augmentant les salaires et en décidant d’un plan de relance de l’emploi industriel", a affirmé la CGT dans un communiqué peu après l’annonce de la composition du gouvernement de Manuel Valls.
Pour la CGT, "les réponses apportées par le président de la République sont en total décalage avec les enjeux qui sont devant nous".
"Avec son pacte de solidarité" le chef de l’Etat "annonce vouloir augmenter le pouvoir d’achat en baissant les cotisations sociales des salariés. Il privera ainsi notre système solidaire de protection sociale des financements qui lui sont pourtant nécessaires", estime la centrale.
Le chef de l’Etat "confirme l’orientation du pacte de responsabilité" qui consiste à "transférer le financement de la politique familiale vers la fiscalité. C’est la sécurité sociale, notre bien commun, qui est attaquée", estime la CGT.
Selon la centrale, les résultats de l’élection municipale ont révélé un "désengagement citoyen, une sanction d’ampleur de la politique menée par le gouvernement, la montée du vote d’extrême droite et une droitisation des discours politiques".