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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 09:29

http://www.politique.net/img/salaire-marisol-touraine.jpgAvez-vous deux métiers à temps plein et un troisième de secours en cas de chômage ? Non ? C'est que vous n'êtes pas ministre. A l'image de Najat Vallaud-BelkacemBenoît HamonJean-Yves Le Drian et Marie-Arlette Carlotti, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, cumule. En tant que ministre, elle gagne 9 940 euros par mois. Un poste à temps plein avec un agenda chargé comme on peut le voir sur le site du ministère.

Malgré ce travail prenant, Marisol Touraine occupe une autre fonction, qui elle-aussi, est censée être un temps plein : elle est conseillère générale d'Indre-et-Loire, poste qu'elle occupe depuis mars 1998. Elle a même été présidente du Conseil général entre mars 2011 et juin 2012 avant de démissionner pour se conformer à la règle du non cumul entre un poste de ministre et un mandat exécutif local. Elle n'a pas pour autant abandonné son mandat de conseillère générale. Et on peut la comprendre : d'après Le Nouvel Obs, en tant que conseillère générale, Marisol Touraine gagne 2126 euros par mois. Un petit complément à son salaire de ministre ? Oui, mais pas petit : d'après une étude de l'INSEE, le salaire net moyen en France est de 2082 euros. Quant au salaire médian (qui coupe en deux parts égales les salariés), il est seulement de 1 675 euros. Autrement-dit, le "petit complément" de salaire de Marisol Touraine est en fait un salaire à part entière, largement au-dessus du salaire que touche la moitié des salariés en France.

Au total, la ministre gagne 12 066 euros par mois. Comment a-t-elle le temps de tout faire ? La fonction de conseillère générale est-elle surpayée au regard du travail à fournir ? Seule certitude : quand Marisol Touraine quittera le gouvernement, son salaire mensuel ne retombera pas à 2 126 euros. Car depuis 2002, elle est également députée de la 3e circonscription d'Indre-et-Loire. Quittant cette fonction pour rentrer au gouvernement, elle retrouvera automatiquement ce poste à sa sortie. 

Avec deux salaires à temps plein, et une fonction de secours, Marisol Touraine a donc toutes les compétences pour "mettre en oeuvre des programmes de lutte contre la pauvreté".

*** Sources
- Julien Martin, "Ministres... et cumulards !", Le Nouvel Obs n°2511, 20.12.2012
- Louis Amar, "Dix chiffres à connaître sur les salaires en France", L'Expansion, 26.06.2012

 

Source :  http://www.politique.net/politique.png

 

>> Le salaire de Najat Vallaud-Belkacem : 12 697 euros par mois grâce à son bonus de 2 757 euros d'élue locale

http://www.politique.net/img/najat-vallaud-belkacem-salaire.jpg

 

>> Le salaire de Benoît Hamon : 12 140 euros par mois grâce à son bonus de 2 200 euros de conseiller régional

http://www.politique.net/img/salaire-hamon.jpg

 

>> Le salaire de Jean-Yves Le Drian : 12 176 euros par mois grâce au cumul des postes (ministre de la Défense et conseiller régional)

http://www.politique.net/img/salaire-jean-yves-le-drian.jpg
>> Le salaire de Marie-Arlette Carlotti : 12 197 euros par mois grâce au cumul des postes de ministre, conseiller général et conseiller régional

http://www.politique.net/img/salaire-marie-arlette-carlotti.jpg

 

 

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27 juillet 2013 6 27 /07 /juillet /2013 12:43

http://cadtm.org/local/cache-vignettes/L155xH71/siteon0-dc90f.gif

Université d’été du CADTM

 

http://cadtm.org/local/cache-vignettes/L250xH167/arton9270-1c3d3.jpg9 juillet 2013  par Françoise Wasservogel

 

 

 

"Recouvrer la souveraineté des peuples face au rouleau compresseur imposé par une minorité qui ne cherche qu’à s’enrichir davantage, alors que la majorité des êtres humains n’est soucieuse que d’une chose, faire bouillir la marmite pour donner à manger à ses enfants."

 


300 militants venus de 28 pays, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe, se sont retrouvés les 28, 29 et 30 juin, en Belgique, pour l’Université d’été du CADTM.


Le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde, depuis sa création en 1990, propose une analyse approfondie des origines et des conséquences de la dette publique, élabore des alternatives pour libérer le développement des peuples, et définit les étapes menant à la garantie universelle des droits fondamentaux.


Les campagnes du CADTM visaient à élargir la sensibilisation et la mobilisation du grand public sur l’urgence de relations équitables entre le Nord et le Sud, via l’annulation de la dette publique odieuse imposée dès les indépendances, et la remise en cause des politiques d’ajustement structurel des institutions financières internationales qui maintiennent les populations du Sud dans une pauvreté incommensurable, malgré la richesse des sous-sols de leurs pays dont seuls les pays industrialisés du Nord bénéficient.


Depuis quelques années, les pays du Nord sont touchés par ce que les médias appellent la « crise économique », qui n’est autre qu’une crise du système bancaire, c’est-à-dire du profit maximum d’une minorité de nantis au détriment de l’immense majorité des êtres humains. Les soulèvements populaires de Tunisie et d’Égypte ont renversé leurs régimes dictatoriaux pour rétablir démocratie et souveraineté des peuples. La population grecque est dans l’œil du cyclone depuis 3 ans, voyant tous ses services publics disparaître les uns après les autres. Les Turcs sont sauvagement réprimés sur la Place Taksim. Les Brésiliens sortent pour demander que l’État choisisse d’assurer l’éducation et la santé plutôt que la Coupe mondiale de football. Cette liste de soulèvements populaires réclamant le respect de leurs droits humains fondamentaux serait trop longue à établir.


Il était l’heure pour le CADTM d’« Enraciner les résistances et de brancher les Luttes » pour contrecarrer les stratégies impérialistes du FMI, de la Banque mondiale, de la Banque européenne d’investissement, et autre institution néolibérale, qui, avec la complicité des politiciens, sont les causes de la crise humanitaire que vivent les peuples, au Sud comme au Nord, puisque ces institutions n’ont qu’un seul objectif, le profit.


La pauvreté extrême et l’absence de services publics dans lesquelles vivent les populations du Sud depuis des dizaines d’années et dans lesquelles sont plongées de plus en plus de peuples du Nord ont été au cœur des échanges des ateliers de cette 3ème Université d’été du CADTM.

 

Des militantes et militants venus du Bénin, d’Équateur, d’Espagne, de Grèce, de Hongrie, du Mali, du Maroc, de Pologne, du Portugal, de Tunisie, et d’ailleurs, ont expliqué le quotidien des femmes, des hommes et des enfants de leur pays. Partout, la privatisation des services publics et l’austérité institutionnalisée transforment la vie en survie pour l’immense majorité, dont les premières victimes sont les femmes à qui revient « traditionnellement » le rôle de maintenir le « bien-être » de la famille.


Parmi les « aides au développement » dont les politiciens et les médias vantent les bienfaits, il en est une, le micro-crédit, qui n’est autre que le « petit frère » des FMI et Banque mondiale. Sous prétexte d’aider les individus à se développer, il « offre » des crédits aux plus pauvres à des taux quasi usuriers, les contraignant à des remboursements à très court terme. En fait, cette micro finance n’enrichit que ceux qui les proposent et plongent les individus qui y ont recours dans le cycle infernal du surendettement qui les pousse parfois jusqu’au suicide. Des groupements de femmes du Bénin ont développé leur propre système de micro-crédit solidaire autogéré, refusant toute intervention financière extérieure. Elles sont maintenant 500 à développer leurs échanges de denrées locales et à assurer le bien-être de leurs familles, palliant ainsi la disparition des services sociaux publics, dont elles sont victimes depuis l’application des plans d’ajustement structurel dans les années 80.


Force est de constater que l’austérité, imposée par le néolibéralisme de la globalisation qui appauvrit les populations, tant au Sud qu’au Nord, ouvre la voie aux extrémismes divers. Des conflits armés anéantissent des régions entières. Le Mali tangue depuis janvier 2012 quand le septentrion a été agressé par des groupes de bandits. Les partis politiques d’extrême droite s’installent en Europe dans le vide laissé par les attaques à la démocratie par le diktat du profit.


Les peuples se rendent compte, les uns après les autres, qu’ils ne peuvent plus faire confiance à leurs dirigeants, tous complices de la finance internationale. Ils veulent reprendre le contrôle de leurs vies.

 

Les soulèvements populaires de par le monde le prouvent. L’union de ces luttes, toutes orientées vers la défense des droits fondamentaux inaliénables que sont l’éducation et la santé, entre autres, permettra de recouvrer la souveraineté des peuples face au rouleau compresseur imposé par une minorité qui ne cherche qu’à s’enrichir davantage, alors que la majorité des êtres humains n’est soucieuse que d’une chose, faire bouillir la marmite pour donner à manger à ses enfants.


Source : Le Reporter

 


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27 juillet 2013 6 27 /07 /juillet /2013 11:26

 

Samedi 27 juillet 2013

 

Le gouvernement a décidé de donner 30 milliards d’euros aux banques, prélevés sur le produit du livret A. La somme, qui est censée permettre le financement des PME, ne bénéficiera donc pas au logement social.

 

Le livret A victime du « Hold-up de l’été ». C’est par ces mots que les sénateurs communistes (CRC) ont dénoncé mardi 23 juillet la décision du gouvernement - effective à la fin du mois - de mettre « à disposition » des banques 30 milliards d’euros issus de l’épargne réglementée. La somme, initialement centralisée à la Caissedes dépôts, provient donc du livret A mais aussi du livret de développement durable. Dès cet automne, 20 milliards d’euros supplémentaires pourraient être distribués selon le journal Les Echos.

« Harro sur le livret A »

Dans un communiqué, le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, a affirmé que ces ressources supplémentaires permettront aux banques de financer davantage l’économie, et notamment les petites et moyennes entreprises. Une justification qui ne convainc pas du tout les communistes, selon qui les banques disposent déjà des fonds nécessaires. Le groupe CRC assure que l’actif bancaire de la BNPest de 1 900 milliards d’euros, tandis que celui de la Société générale est de 1250 milliards et celui du Crédit agricole de 1 840 milliards.


L’association Droit au logement (DAL) critique également la mesure, parlant d’un« cadeau (…) accordé aux banques par le Gouvernement sur le dos (...) de l’intérêt général et des épargnants, pour permettre de spéculer sur les marchés financiers ». La décision est d’autant plus contestable que le livret A sert à financer le logement social. Le groupe communiste au Sénat estime que ce placement populaire doit rester un outil destiné à profiter à ce dernier ainsi qu’à favoriser « la transition écologique, (le) développement social urbain, (…) l’égalité des territoires ».

Des promesses non tenues

La mise à disposition de 30 milliards d’euros au profit des banques intervient alors que le livret A rapporte moins aux épargnants. Au 1er août, son taux sera de 1,25 %, son plus bas niveau historique. En février dernier, il était déjà passé de 2,25 à 1,75 %. Dans son communiqué, le DAL assure que malgré l’objectif affiché par le gouvernement de favoriser la construction de logements sociaux, cet abaissement a pour réel but de forcer les Français à se « tourner vers les produits financier privés », plus lucratifs. La CGT ajoute que ce changement aura pour conséquence d’accentuer la baisse du pouvoir d’achat de certains ménages.


Le scepticisme a aussi gagné ATTAC, qui a critiqué très durement l’invitation de représentants du secteur bancaire français à l’Élysée, le 19 juillet dernier. Dans un communiqué nommé « Avec François Hollande, régalons la finance », le mouvement altermondialiste moque les promesses non tenues par François Hollande, pourtant prononcées lors de son fameux discours du Bourget « les chroniques de l’’affrontement’ entre [le Président] et la finance se résument à une succession de reculades, de pantalonnades en volte-face (…). »


 Les tractations autour du livret A font donc partie d’un ensemble toujours plus large de renoncements. C’est ainsi que la prochaine grande réforme du Gouvernement, celle des retraites, bénéficiera avant tout aux fonds de pension.

 


http://idata.over-blog.com/3/06/23/69/logo-FSC.jpgFront syndical de classe

 


 

 

 

 

 

 


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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 18:33

http://ehs-action.org/wp-content/uploads/2012/02/linky-compteur-EDF-604-564x261-300x138.jpg

 

Par Christine Tréguier - 24 juillet 2013 /  Politis.fr

 

Après deux ans de tests des nouveaux compteurs dits « intelligents », la décision vient de tomber. Le Premier ministre, lors de son discours de présentation du plan d’investissements d’avenir sur dix ans, a annoncé le déploiement des compteurs Linky.

 

Un appel d’offres sera lancé cet été pour installer trois millions de nouveaux compteurs électriques en France d’ici à 2016. Et en 2020, tous les logements devront être équipés. Cependant, l’État ne mettra pas la main à la poche, l’investissement, estimé au total à 5 milliards d’euros, sera, a-t-il assuré, financé par EDF sur ses fonds propres. Laquelle pourrait bien faire payer l’abonné ultérieurement en majorant le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE).

 

Figurant au volet des investissements en faveur de la transition énergétique, Linky est supposé aider le consommateur à consommer mieux et moins. Lors de son discours, Jean-Marc Ayrault a évoqué un compteur «  qui va faciliter la vie des utilisateurs grâce aux relevés à distance, qui les aidera à maîtriser leur consommation d’électricité en les informant mieux, qui permettra de développer de nouveaux services comme le pilotage automatique des appareils électriques du foyer  ».

 

Pour les associations de consommateurs, rien n’est moins sûr. Car faire des économies d’énergie suppose que l’utilisateur puisse visualiser sa consommation en temps réel. Un avantage que vantent les publicités d’EDF, mais qui est loin d’être une réalité. En effet, les compteurs électriques sont souvent situés en dehors du logement. Un affichage déporté aurait fait l’affaire, mais, malgré des demandes réitérées, les associations n’ont pas pu l’imposer. 

 

«  Cette exigence fondamentale, si on veut que le Linky présente un intérêt pour les usagers, n’est pas demandée à ERD, constate l’UFC-Que choisir. Son seul impératif, c’est de permettre de visualiser sa consommation d’électricité en se connectant sur Internet ou via un smartphone. On est à mille lieues d’un petit écran placé dans l’entrée ou la cuisine qui donnerait, en temps réel, la consommation des appareils et des usages !  » D’autant plus que cette option serait aux dernières nouvelles payante  !


Cet affichage sur Internet soulève d’autres inquiétudes  : en cas de piratage, les données livreraient des informations sur la présence au domicile et pourraient permettre aux cambrioleurs de choisir leurs horaires de visite…


En janvier 2013, la Cnil publiait une première recommandation dans laquelle elle estimait que la fréquence des relevés journaliers de consommation devait être limitée, pour ne pas livrer trop d’informations précises sur les habitudes de vie des personnes. Elle annonçait également la création d’un groupe de travail «  pour aboutir à la publication de bonnes pratiques, en concertation avec les industriels du secteur  » d’ici à l’été 2013. Depuis, c’est silence radio. Il a été dit que la transmission des données se ferait via des liaisons physiques par courants porteurs en ligne (CPL) et qu’elles seraient cryptées. Mais certains évoquent aussi la présence de cartes SIM. L’opacité technique et la perspective de collecte par EDF de données indicatives de ce qu’ils font chez eux ne rassurent pas les utilisateurs.

Et il a clairement été dit que les fournisseurs d’électricité – ou leurs partenaires – pourraient ainsi concevoir des services sur mesure, dont on imagine qu’ils ne seront pas gratuits. Faute de précisions sur tous ces points, l’annonce de la généralisation de Linky laisse donc l’impression qu’une fois de plus les usagers devront, quoi qu’il en coûte, se soumettre aux nécessités de la croissance.


Pour l’UFC «  le compteur Linky ne favorisera pas les économies d’électricité : il est conçu avant tout dans l’intérêt d’ERDF et des fournisseurs d’électricité, EDF en tête  ».

 

L’argument de la création d’emplois, avancé dans le dossier de presse gouvernemental, n’est guère plus convaincant. Il y est dit que le groupe EDF souhaiterait développer une véritable filière d’excellence pour l’exportation  : «  En prenant en compte l’ensemble des opérations nécessaires à la conception et à la fabrication, c’est entre 62 et 80 % du compteur qui sont susceptibles d’être construits en France, avec la création potentielle de 10 000 emplois, dont 5 000 pour la pose.  » Belles promesses dont on peut cependant douter.

 

Dans une enquête réalisée par Degroupnews en 2011, trois fabricants de compteurs étaient identifiés  : l’un est américain, l’autre se trouve en Slovénie et le siège social du troisième, une spin-off de Toshiba apparemment, est installé en Suisse. Rien ne garantit donc que la fabrication se fera en France.

 

Et les emplois pour la pose ne seront pas pérennes.À bien y regarder, on se dit que Linky et autres compteurs intelligents s’inscrivent parfaitement dans l’évolution vers cette société de la surveillance consentie dont on nous ressasse les avantages. Une évidence pour le collectif grenoblois Pièces et Main d’œuvre qui estime que «  Linky illustre la “planète intelligente”, le programme de pilotage global et cybernétique de la société, vendu depuis des années par IBM au pouvoir pour gérer la réduction des “ressources” à l’époque de l’effondrement écologique et social  ».

 

 

 

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 18:18

Le Monde.fr avec AFP | 26.07.2013 

http://s1.lemde.fr/image/2013/06/26/534x267/3436876_3_5113_les-banques-deviendront-actionnaires-au-prorata_cf367436eaa7cab94341976b20103180.jpg

Le tribunal de commerce de Versailles a approuvé, vendredi 26 juillet, la reprise et le refinancement de la Société daménagement urbain et rural (SAUR) par ses banques créancières, a annoncé le numéro trois français de l'eau.

Le groupe sis à Guyancourt (Yvelines) a obtenu "l'homologation du protocole d'accord relatif au plan de refinancement de Hime-SAUR par le tribunal de commerce de Versailles", indique-t-il dans un communiqué.


Ce plan prévoit la reprise de 100 % du capital de Hime, la holding de contrôle de SAUR, par un groupe de banques menées par les françaises BNP Paribas et Natixis et la britannique Royal Bank of Scotland, en échange de l'abandon d'environ la moitié de sa lourde dette. Une procédure de conciliation avait été ouverte par le tribunal de Versailles l'an dernier pour tenter de redresserl'entreprise.

 

Cette homologation "marque la fin du processus de refinancement du groupe SAUR", s'est félicité Olivier Brousse, le patron du concurrent de Veolia et de Suez Environnement sur le marché de la distribution de l'eau, en remerciant l'ensemble des acteurs (tribunal, conciliateurs judiciaires, Etat, nouveaux et précédents actionnaires et employés).


 RAMENER LA DETTE À 900 MILLIONS D'EUROS


Dans la nouvelle organisation, BNP Paribas aura 21 % ; RBS, 16 % ; et Natixis, 13 %, précise le groupement de banques. Elles auront donc la moitié du capital à elles trois. Le groupe SAUR était jusque-là détenu par le FSI étatique, Séché Environnement, Axa Private Equity et le fonds d'investissement Cube. Leurs participations, qui ne valaient plus rien, n'ont fait l'objet que d'un dédommagement symbolique.


En l'échange du capital de Hime, le protocole signé début juillet prévoit de ramenerla dette à 900 millions d'euros (contre plus de 1,7 milliard auparavant), ainsi qu'une division des charges d'intérêts par 3, portés à 30 millions par an. L'accord contient également une clause de flexibilité de 150 millions d'euros, permettant de réduire la dette à 750 millions en cas de difficultés liées par exemple aux évolutions de marché ou à une détérioration des conditions macroéconomiques.


La SAUR bénéficiera également de lignes de crédits nouvelles pour 200 millions d'euros. Enfin, elle sera dotée d'un conseil de surveillance présidé par Jean-Pierre Rodier, ex-PDG du groupe d'aluminium Pechiney. La finalisation de cet accord préliminaire est attendue fin septembre. L'enjeu social est de taille, puisque la SAUR emploie quelque 13 000 personnes, dont 10 000 en France.


La direction s'est engagée à ne pas licencier, mais plusieurs centaines de postes seraient progressivement supprimés à la suite de départs en retraite, selon les syndicats.

 


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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 17:48

 

http://babordages.fr/wp-content/uploads/2013/05/babordages_logo500.png

26 JUILLET 2013 PAR CLUMSY 

 

Les mots sont importants. La bataille idéologique est avant tout un combat de mots. Quand des mots disparaissent et que d’autres apparaissent, quand un mot désigne son contraire, quand un mot est usé à tort et à travers, c’est la représentation politique qui se modifie peu à peu.


Dans cette bataille sémantique, un des combats, dans le contexte politique français, est la réappropriation de certains mots : « gauche », « socialiste », « progressiste »…


Mais, un autre combat est central : celui de nommer la politique menée par le gouvernement. Et parmi les adjectifs possibles, on en trouve un qui déclenche immédiatement l’ire des plus ou moins partisans de la politique menée : libéral (il est de temps à autre acoquiné d’un « social », mais c’est sans importance).


Bien souvent, lorsque tu qualifies la politique gouvernementale de « libérale », on te saute à la gorge sur le mode c’est nettement moins pire que quand c’était beaucoup plus pire !


S’il y a des degrés, des écoles et des courants dans le libéralisme. Il désigne bien un mode d’action économique qui se base sur une représentation du monde.


Là, je vais faire un peu professeur. Ne pars pas, ça ne va pas faire mal et je vais faire du basico-basique.


Faisons un grand bond en arrière, si je puis me permettre. Le libéralisme comme doctrine économique naît au XVIIIe siècle, pendant la Révolution Industrielle. Adam Smith en est le premier homme. Ses principales thèses sont :


  • La déconnexion entre utilité et valeur : la valeur d’un bien est fonction de la quantité de travail et non de son utilité (ce sera repris par Marx ; tu vois, y’a même du bon chez les libéraux).


  • La spécialisation des économies : chaque pays doit se spécialiser dans les productions dans lesquelles il est le plus performant, chacun maximisant ainsi son efficacité et donc sa productivité. Le libre-échange est une condition sine qua non de la réussite de cette spécialisation. La spécialisation est donc hautement nécessaire pour créer de la richesse. Elle induit un accroissement de la productivité et une baisse des coûts. C’est la COM-PÉ-TI-TI-VI-TÉ.


  • La liberté économique des agents : il faut laisser les agents économiques maximiser leurs profits. En s’enrichissant, ils enrichissent la nation (libérer les énergies quoi ! )


Smith place l’efficacité du marché au-dessus de celle de l’État sauf dans 3 domaines : la défense, la justice et la police et la construction d’infrastructures.


Quelques décennies plus tard, David Ricardo pose sa pierre à l’édifice du libéralisme. Il y a des choses très intéressantes chez Ricardo (notamment sa prévision d’une économie sans croissance). À Smith, il ajoute :


  • Travail, le juste prix : le prix du travail est optimal quand le travailleur gagne suffisamment pour « subsister ». Si tu lui donnes trop, il fait des mioches qui, à terme, augmenteront l’offre de travail et (ô miraculeuse main invisible) feront donc baisser son prix. Si tu ne donnes pas assez, il crève et donc tu fais baisser l’offre.
  • David aime bien Adam, mais il le trouve un peu mou du genou. Il va donc un peu plus loin dans la promotion du libre-échange : il considère que le libre échange et la spécialisation sont TOUJOURS favorables. Même pour les pays moins compétitifs, et que le commerce ne peut pas produire de déséquilibre : si un pays produit trop cher, ses exportations baisseront, faisant baisser ses prix intérieurs. Et hop, ça repart !
  • Il faut limiter l’emprunt et donc la dépense publique, car ils induisent des impôts futurs. L’action de l’État doit se concentrer sur les fonctions régaliennes et le renforcement d’un cadre propice à la concurrence.

Point d’étape. Résumons : le libre-échange est un facteur de développement ; la compétitivité permet d’échanger plus et donc d’enrichir le pays ; il faut libérer les énergies ; l’État doit limiter les dépenses publiques et créer un cadre favorable à la concurrence.


Ça, c’était les « classiques ». Passons maintenant à leurs successeurs : les néoclassiques (oui, je sais c’est chiant, mais nécessaire à ma démonstration).


Le suivant (on ne se les coltine pas tous, t’inquiète pas), c’est Léon.


Léon Walras, c’est le père de l’homo oeconomicus. Une bien belle vision de l’Homme qui consiste à affirmer que chaque agent économique recherche la maximisation de son profit et la minimisation de son risque. Ce faisant, il faut établir un cadre de concurrence « pure et parfaite » (les libéraux sont sans aucun doute des esthètes) et les actions combinées de tous les acteurs tendront à un équilibre général.


Il faut donc encourager la concurrence, par tous les moyens.


Bon, je m’arrête là pour en revenir à notre gouvernement. C’est un survol, que les puristes (ou profs d’éco) me pardonnent.


Reprenons l’action de notre cher gouvernement. Précision de méthode : on ne prendra en compte que les décisions structurantes.


Le libre-échange est un facteur de développement :


Le mandat de la Commission Européenne pour négocier l’accord de libre-échange avec les États-Unis a été donné par le Conseil Européen. François Hollande n’a pas bronché. Il aurait pu exercer son droit de veto. Il ne l’a brandi que lorsque l’exception culturelle a été menacée. Puis, l’a rangé soigneusement dans son veston.


La compétitivité permet d’échanger plus et donc d’enrichir le pays :


C’est le cœur de l’action économique gouvernementale. Le CICE et l’ANI en sont les fers de lance.

 

Hollande lui-même a placé la compétitivité comme second objectif du gouvernement, derrière le désendettement. La logique des reformes menées repose sur deux piliers : flexibiliser le travail pour permettre une meilleure adaptation aux contraintes de la concurrence et faire baisser le coût du travail (oui, tu as remarqué, même les libéraux parlaient de « prix » et non de « coût ». Mais c’était il y a fort longtemps).


Il faut libérer les énergies :


Le choc de simplification participe de cette logique. L’ANI aussi, simplifiant pour les entreprises certaines procédures (notamment de licenciement…).


L’État doit limiter les dépenses publiques et créer un cadre favorable à la concurrence :


Là encore, le marché transatlantique, et plus largement, la politique européenne du Gouvernement vont dans le sens d’une concurrence accrue. Quant aux dépenses publiques, le Gouvernement se targue d’être à l’origine du plus gros effort depuis 30 ans… en pleine récession qui plus est.


Alors, on me rétorquera que telle mesure n’est pas si libérale, ou que c’est d’inspiration libérale, mais pas vraiment libéral parce que les vrais libéraux, ils sont pires, etc., etc.


À ceux-là je répondrai simplement : faites le même exercice avec l’adjectif « socialiste » et on en reparle.


 

http://babordages.fr/wp-content/uploads/2013/05/Clumsy_avatar-80x80.jpegAbout Clumsy

 

Gauchiste plongé en apnée dans un monde de droite. En deuil de la force intrinsèque des idées vraies. J'aime manger des enfants au petit-déjeuner mais avec un couteau entre les dents, c'est pas si pratique.

 

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http://babordages.fr/?p=1910&fb_source=pubv1

 

 


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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 17:26

Pour sortir d’une crise déclenchée par la finance, les pistes étaient multiples : brider la spéculation, réglementer les marchés, sanctionner les banquiers... Avec le soutien d’un nombre croissant d’industriels, l’Union européenne a formulé une autre priorité, qu’elle impose déjà aux pays en difficulté : accroître la « compétitivité » du marché du travail. Mais que désigne ce terme, que dirigeants de gauche comme de droite semblent avoir érigé en nouveau Graal ?

 

http://resistanceinventerre.files.wordpress.com/2012/10/competitivite.png?w=640

par Gilles Ardinat, octobre 2012 / Le Monde Diplomatique 

 

Singulier unanimisme. L’ancien ministre des affaires étrangères Alain Juppé révélait, le 28 août dernier, « le vrai problème de l’économie française » : son manque de compétitivité (matinale de France Inter). Un mois auparavant, à l’annonce de huit mille licenciements par le groupe Peugeot (PSA), M. Jean-François Copé, secrétaire général de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), avait déjà identifié une« priorité absolue », « la compétitivité de notre industrie », avant que le sénateur et ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin n’appelle de ses vœux un « choc de compétitivité », seul capable d’aiguillonner l’économie hexagonale.


L’accord parfait des ténors de l’UMP offrait un étonnant écho à celui des salons de Bercy et du palais de Matignon. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault n’avait-il pas conclu la « conférence sociale » des 9 et 10 juillet avec les partenaires sociaux en fixant un objectif fondamental : « Améliorer la compétitivité de nos entreprises » ? Sur ce point, aucune cacophonie gouvernementale. Soucieux de justifier sa participation à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef), le ministre socialiste de l’économie et des finances, M. Pierre Moscovici, précisait : « Nous serons là pour dire que le gouvernement est pleinement décidé à affronter le défi économique de la compétitivité, car ce n’est qu’en renforçant nos capacités de croissance que nous gagnerons la bataille de l’emploi (1). »


De la stratégie de Lisbonne, qui, en 2000, fixait un « nouvel objectif » à l’Union européenne — « devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde » — aux « accords compétitivité-emploi », lancés par le président Nicolas Sarkozy à la fin de son mandat, des injonctions à la « compétitivité fiscale » du patronat britannique aux plans de « compétitivité industrielle » de son homologue espagnol, le mot est sur toutes les lèvres. Il ne s’agit plus uniquement de gestion d’entreprise : dorénavant, les villes, les régions et plus encore les nations devraient également concentrer leurs énergies sur cet objectif prioritaire.


Pour s’en assurer, nos édiles et gouvernants sont invités à s’inspirer des théories du management développées dans les écoles de commerce américaines (2) : contrôle des coûts de production (« compétitivité-coût »), benchmarking (les pays sont comparés et classés comme des entreprises en milieu concurrentiel), marketing territorial (les territoires doivent « se vendre ») (3), recherche de financement (attraction des capitaux)… A mesure que se répand l’usage d’une telle boîte à outils, la compétitivité s’impose comme le nouvel étalon de la performance des territoires dans la mondialisation. Mais comment la mesure-t-on ?


Au sens le plus large, le terme désigne la capacité à affronter la concurrence avec succès. Appliquée à des territoires, cette notion mesurerait donc la réussite de leur insertion dans la géographie économique mondiale. Il suffit pourtant de consulter les ouvrages et articles — abondants — consacrés à cette question pour qu’apparaisse un premier paradoxe : en dépit de l’engouement qu’il suscite, ce concept s’avère particulièrement fragile sur le plan scientifique. Il transpose une notion micro-économique (la compétitivité des produits et des entreprises) dans la sphère politique (la compétitivité des territoires). Cette analogie est dénoncée par l’économiste Paul Krugman, lauréat en 2008 du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel : « La compétitivité est un mot vide de sens lorsqu’il est appliqué aux économies nationales. L’obsession de la compétitivité est à la fois fausse et dangereuse (4). »

Recycler d’anciennes hiérarchies

De nombreux spécialistes ont tenté de remédier à cette carence en faisant émerger une définition plus consensuelle, tel l’économiste autrichien Karl Aiginger, pour qui ce terme décrit de plus en plus une« aptitude à produire du bien-être » en milieu concurrentiel. Il indique que « le revenu et l’emploi sont générés à travers un processus dans lequel la rivalité et la performance relative jouent un rôle » (5). Cette conception suppose néanmoins que la concurrence généralisée entre territoires soit compatible avec l’amélioration du niveau de vie. Est-ce vraiment le cas ?


Et puis, une question demeure : peut-on vraiment suggérer que territoires et entreprises sont de même nature ? Un territoire, espace approprié et borné par une frontière, offre à un peuple son support physique ainsi qu’une bonne part de ses références culturelles et politiques. Il ne se réduit pas à des données, fussent-elles macroéconomiques. Les notes (rôle des agences de notation), les taux (inflation, intérêts, chômage...) ou les soldes (commercial, budgétaire...) ne reflètent qu’un aspect, superficiel et matériel, de la nation. Contrairement à une entreprise, celle-ci ne cherche pas à dégager de profits. Son action s’inscrit dans le temps long de l’histoire, pas dans l’immédiateté des marchés. Enfin, une nation ne dépose pas plus son bilan qu’on ne peut la liquider.


C’est pourtant sur cette assimilation que se construit la théorie de la compétitivité, un procédé qui puise aux sources de la mondialisation. Appliquée aux territoires, cette notion marque une nouvelle étape de la marchandisation du monde. Elle sous-entend qu’il existe un marché des territoires où les entreprises peuvent choisir leur localisation en faisant jouer la concurrence. Dans un monde où tout, ou presque, peut être coté en Bourse (droits à polluer, titres de dette, matières premières…), elle fait office de boussole pour les investisseurs : elle évalue la performance supposée d’un territoire.


Il n’en reste pas moins que l’exigence de compétitivité adressée à nos sociétés conduit légitimement à s’interroger. Quels sont les territoires compétitifs ? Selon quels critères ? Les classements (on parlera derankings) se sont multipliés ces dernières années (lire Géographie standardisée). Le plus célèbre, le rapport sur la compétitivité mondiale (« Global competitiveness report »), résulte des travaux des experts du Forum économique mondial (FEM). Ce document annuel, qui fait figure de référence, classe environ cent trente pays sur la base de notes qui oscillent entre 0 et 7. Or on n’y trouve rien de spécifique, ni dans ses méthodes (utilisation d’indices composites agrégeant de très nombreux critères (6)), ni dans ses conclusions.

 

Au fond, l’« industrie » des rapports sur la compétitivité dénoncée par Krugman se contente de recycler et de reconditionner des hiérarchisations économiques développées ailleurs : risque pays (travaux de la société d’assurance Coface), classements du produit intérieur brut (PIB) par habitant ou du climat des affaires (indice Doing Business de la Banque mondiale).


Toutes les nomenclatures relatives à la performance des nations présentent le même schéma : un centre compétitif formé par trois pôles (Amérique du Nord, Europe, Asie-Pacifique), auxquels s’ajoutent les pays arabes du Golfe. Cette percée des pétromonarchies demeure la principale originalité de ce type de classement. En Europe, l’Allemagne, les Pays-Bas et les Etats scandinaves délimitent un hypercentre aussi compétitif que les Etats-Unis, le Japon ou Singapour. Autour, la compétitivité se dégrade (différentes zones périphériques plus ou moins performantes) jusqu’aux marges extrêmes de ce système, avec certains pays d’Asie et la quasi-totalité de l’Afrique subsaharienne. Seule la position des deux grands émergents (Chine et Inde) diffère fortement en fonction des classements.


Cette vision hiérarchique révèle un autre paradoxe : ces classements n’ont que peu de valeur prédictive. La plupart du temps, les pays jugés compétitifs affichent les plus faibles taux de croissance, de forts déficits budgétaires et commerciaux, ainsi que des problèmes multiples (délocalisations, désindustrialisation). De fait, la croissance mondiale est actuellement portée en grande partie par des pays que le FEM considère comme périphériques. Jusqu’à la crise financière de 2007-2008, l’Irlande, l’Islande et Dubaï étaient présentés comme extrêmement compétitifs. Depuis, tous trois sont apparus très sensibles aux crises (spéculation démesurée, défaillance de la régulation financière, problèmes d’endettement).


De manière générale, les pays anglo-saxons faisaient office de modèles de développement. Or les événements récents ont disqualifié cette analyse : les parangons de la compétitivité se sont révélés des idoles fragiles. Ce manque de pertinence découle notamment des méthodes employées par des classements construits, pour l’essentiel, à partir de sondages réalisés auprès de cadres de grandes entreprises (7). Il s’agit d’une représentation, très marquée sociologiquement, et non d’une mesure à proprement parler de résultats obtenus.


Mais tenons-nous-en aux déclarations officielles : doper la compétitivité reviendrait à accroître l’emploi, la productivité et le niveau de vie. Selon les experts mandatés par la Commission européenne, « la concurrence est donc l’alliée, et non l’ennemie, du dialogue social (8) ». La mondialisation offrirait à l’Occident la possibilité de se débarrasser des activités manufacturières et des métiers à faible valeur ajoutée au profit d’emplois hautement qualifiés et mieux rémunérés. Une opération « gagnant-gagnant », en somme : d’un côté, les pays industrialisés bénéficieraient d’une spécialisation dans les services et le high-tech (« compétitivité hors prix », qui dépend de la capacité d’innovation et de l’exploitation de la propriété intellectuelle) ; de l’autre, le tiers-monde sortirait de la pauvreté grâce aux délocalisations, guidées par la « compétitivité prix » : l’abaissement du prix des produits par la baisse des coûts salariaux, la sous-évaluation de la monnaie et un crédit bon marché.


Ce tableau — que certains « pays-ateliers », dépeints comme de simples territoires low cost, ne jugeront peut-être pas très flatteur — a-t-il le moindre rapport avec la réalité ? Aucune économie, fût-elle hautement sophistiquée, ne peut s’émanciper des problématiques de coûts. L’Allemagne, si souvent citée en exemple, est un pays de très forte tradition industrielle. Elle a pourtant accru sa compétitivité par le biais de la stagnation salariale et d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dite « sociale » (une réduction des cotisations patronales compensée par l’augmentation des taxes sur la consommation des ménages). Ces mesures unilatérales coïncident avec l’envolée de ses excédents commerciaux. Par ailleurs, en dépit des mythes sur leur retard insurmontable, les pays émergents se révèlent de plus en plus performants dans des filières innovantes (informatique en Inde, énergies renouvelables en Chine…).


N’est-il donc pas illusoire de diviser le monde entre pays de la compétitivité hors prix (aussi appelée « structurelle ») et ceux de la compétitivité prix, condamnés à n’être que les petites mains de la mondialisation ? Qu’à cela ne tienne : le rapport Blanc de 2004, qui a inspiré la politique française des pôles de compétitivité, affirme que« pour retrouver un avantage comparatif, notre économie a le choix : s’aligner sur le modèle social asiatique ou faire la course en tête dans l’innovation (9) ». Sur la base de cette vision binaire, les dirigeants de la zone euro-atlantique entérinent les délocalisations des dernières décennies. Dans leurs discours, il est rarement question de rapatrier les millions d’emplois perdus dans le textile, la sidérurgie ou l’industrie du jouet. Les pays dont la production a basculé vers l’est seraient condamnés par la « fatalité économique » à réimporter ces produits et à se spécialiser dans les services et la recherche.

Les fariboles du « gagnant-gagnant »

Mais cette stratégie de la compétitivité hors prix n’est-elle pas l’autre nom du renoncement politique ? Au-delà des fariboles du « gagnant-gagnant » et de la promesse d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi, il s’agit le plus souvent d’imposer des mesures impopulaires : augmentation de la TVA, modération salariale, austérité budgétaire… Ainsi, c’est au nom de la compétitivité que l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) ont exigé la réduction des salaires en Grèce (10). Moins performant que ses voisins, le pays devait baisser massivement la rémunération du travail, les plans de sauvetage garantissant provisoirement celle du capital, c’est-à-dire les intérêts perçus par le système financier. En ce sens, la compétitivité fournit une caution à ce qui s’apparente en réalité à un dumping généralisé.


Déjà, depuis les années 1980, on avait abandonné l’expression « dumping monétaire » (en théorie dénoncé par le FMI) pour lui préférer celle de « dévaluation compétitive », une opération qui consiste à maintenir le cours d’une monnaie artificiellement bas afin de favoriser les exportations nationales. Mais, le terme « dumping » conservant un caractère péjoratif, il semblerait qu’on l’ait désormais remplacé par celui de « compétitivité », suffisamment respectable pour autoriser un gouvernement à prendre des mesures antisociales sans craindre l’opprobre. En somme, ce mot permet de formuler de manière politiquement acceptable l’injonction à s’adapter à la concurrence, une stratégie que la population n’a pas nécessairement choisie et qui sous-tend la mondialisation néolibérale.


Promesse de prospérité débouchant sur des politiques de dumping : ce double discours paradoxal repose sur le dogme de la concurrence entre systèmes productifs. Si l’idée d’une « concurrence libre et parfaite » a guidé de multiples lois antitrust et antidumping (11), sa transposition à des territoires pose certains problèmes. Tout d’abord, il n’existe aucune autorité crédible de régulation de la concurrence entre nations. Ni l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ni le Bureau international du travail (BIT) ne semblent en mesure d’encadrer les différents dumpings. Ainsi, la Chine peut cumuler librement dumping social (bas salaires), environnemental (« havres de pollution » pour les industries), monétaire (sous-évaluation délibérée du yuan), réglementaire (laxisme des normes) et fiscal (faiblesse de l’Etat-providence et multiplication des zones exonérées de taxes). La loi du marché, appliquée aux territoires, s’avère fondamentalement faussée.


Le discours sur la compétitivité tente de masquer cet état de fait en corrigeant, à la marge, les disparités entre les sites de production. Ces efforts paraissent d’ailleurs dérisoires compte tenu des gigantesques différentiels de coûts : le blocage des salaires en Occident est-il réellement en mesure de rendre la rémunération des ouvriers français comparable à celle de leurs homologues vietnamiens ? A défaut de remplir cet objectif officiel (« gagner la bataille de la compétitivité »), ces politiques répondent aux attentes du patronat en matière de réduction du coût du travail.

 

Etonnant hasard, la quête de la compétitivité, assez peu concluante dans sa lutte contre les délocalisations, offrirait ainsi un alibi commode pour gonfler la rémunération du capital… En ce sens, l’invocation du « territoire » ou de la « nation » constituerait un artifice rhétorique, puisque le gain n’est pas collectif (notion d’intérêt général ou national), mais bien catégoriel (augmentation des profits de certains).


D’autre part, la mise en concurrence frontale des systèmes productifs entraîne forcément un effet dépressif sur les salaires, les revenus fiscaux et la protection sociale, eux aussi tenus de s’ajuster à la baisse. Ce phénomène ne pénalise pas uniquement les salariés (perte de pouvoir d’achat) et les Etats (baisse des recettes fiscales) ; il provoque aussi une atonie de la demande. Sans compter que, si tous les pays décidaient simultanément de contraindre leur demande, ils précipiteraient une grave dépression. De la même façon, tout le monde ne peut pas dégager des excédents commerciaux en même temps : il faut nécessairement des pays dans le rouge pour que d’autres soient dans le vert (12). L’obsession d’une « convergence des compétitivités » sur le modèle allemand n’est donc qu’une fable.


Dès lors que l’on constate la fragilité théorique du discours sur la compétitivité — puisqu’il conduit à des diagnostics erronés et à un dumping dissimulé —, comment expliquer son succès auprès des dirigeants politiques ? Peut-être par le fait qu’il répond aux injonctions des entreprises et des marchés internationaux. Or, s’étant privés des moyens de contrôler les unes et les autres, les élus s’adaptent désormais à leurs exigences. En définitive, l’objectif de la compétitivité masquerait une perte d’autorité et de souveraineté des Etats-nations. Il permettrait d’évincer, dans l’action politique, toute possibilité de protection. Alors que le territoire, avec ses frontières et ses institutions politiques, apparaissait traditionnellement comme un rempart face aux menaces extérieures (qu’elles soient militaires ou commerciales), cette fonction protectrice s’estomperait désormais avec l’affaiblissement des barrières douanières et des prérogatives de l’Etat.

Gilles Ardinat

Géographe. Cet article s’appuie sur sa thèse de doctorat, « Géographie de la compétitivité », université Paul-Valéry, Montpellier, 2011.

(1) Thomas Wieder, «  Le flirt discret de l’Elysée avec les patrons  », Le Monde,29 août 2012.

(2) Michael E. Porter, L’Avantage concurrentiel des nations, InterEditions, Paris, 1993.

(3) Lire François Cusset, «  La foire aux fiefs  », Le Monde diplomatique, mai 2007.

(4) Paul Krugman, «  Competitiveness : A dangerous obsession  », Foreign Affairs, New York, vol. 73, n° 2, mars-avril 1994  ; «  The competition myth  », The New York Times, 23 janvier 2011.

(5) Karl Aiginger, «  Competitiveness : From a dangerous obsession to a welfare creating ability with positive externalities  », Journal of Industry, Competition and Trade, vol. 6, n° 2, Dordrecht (Pays-Bas), juin 2006.

(6) La note finale est obtenue en compilant des «  exigences de base  » (institutions politiques, infrastructures, stabilité macroéconomique, santé, éducation) et des facteurs plus complexes, tels l’enseignement supérieur, le niveau de concurrence interne au marché, la recherche et développement…

(7) Sanjaya Lall, «  Competitiveness indices and developing countries : An economic evaluation of the “Global competitiveness report”  », World Development, vol. 29, n° 9, Elsevier, Amsterdam, septembre 2001.

(8) Alexis Jacquemin et Lucio Pench, Pour une compétitivité européenne. Rapports du Groupe consultatif sur la compétitivité, De Boeck, Bruxelles, 1997.

(9) Christian Blanc, Pour un écosystème de la croissance. Rapport au premier ministre, La Documentation française, Paris, 2004.

(10) Lire Anne Dufresne, «  Le consensus de Berlin  », Le Monde diplomatique,février 2012.

(11) Les Etats-Unis ont par exemple voté le Sherman Anti-Trust Act (1890) et le Clayton Anti-Trust Act (1914) afin d’améliorer le fonctionnement du marché.

(12) Lire Till Van Treeck, «  Victoire à la Pyrrhus pour l’économie allemande  », Le Monde diplomatique, septembre 2010.

 


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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 16:40

25/07/2013  - Renée Greusard | Journaliste Rue89

 

C’est passé presque inaperçu, au cœur de l’été. Au début de ce mois de juillet, le gouvernement grec a réinstauré une mesure sanitaire plus que polémique,raconte le site d’informations américain Salon. Désormais, en Grèce, les dépistages du VIH pourront être forcés et la police sera autorisée à détenir des individus suspectés d’être porteurs du virus, et plus précisément les populations dites à risques.

Cette mesure, dite 39A, avait déjà été décidée en avril 2012 par un ministre socialiste, Andreas Loverdos, mais avait ensuite été annulée en avril dernier, par son successeur d’un autre parti de gauche, Dimar.

Les prostituées inculpées pour crime

Il avait en effet été révélé que la police utilisait la mesure pour cibler les travailleurs du sexe, les migrants et les SDF. Elle les arrêtait, les forçait à faire le test de dépistage du VIH puis s’autorisait des détentions sur le long terme quand les tests s’avéraient positifs.

http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2013/07/sdf_athenes_sida.jpgUn SDF atteint du VIH mendie dans les rues d’Athènes, le 7 août 2012 (ARIS MESSINIS/AFP)


Particulièrement visées, les prostituées, souvent issues de l’immigration, se sont retrouvées au centre d’un climat plein d’animosité et désignées comme des « bombes sanitaires ». Elles étaient souvent inculpées pour crime et transmission intentionnelle de virus mortel, ou encore pour non-protection ayant entraîné une contamination.

Beaucoup se sont retrouvées détenues à attendre pendant des mois leur procès avant d’être souvent acquittées. Pas assez de preuves.

« C’est profondément inquiétant »

A l’origine du retour de cette loi, on trouve le ministre d’extrême droite Adonis Georgiadis. Dès le lendemain de sa nomination à la Santé (le 25 juin dernier lors d’un remaniement), il a réintroduit cette mesure.


De ce ministre aussi appelé Spyridon-Adonis Georgiadis parfois, le New York Times rappelle qu’il a dit que les juifs contrôlaient le système bancaire, qu’il a aussi vanté les écrits de Konstantinos Plevris, un négationniste grec

 

Dès l’annonce du retour de la mesure, des ONG ont demandé son retrait. Une chercheuse de Human Rights Watch, Judith Sunderland, a alors déclaré :


« C’est profondément inquiétant qu’il ait suffi d’une journée au nouveau ministre de la Santé pour remettre en place cette régulation qui viole les droits de l’homme et stigmatise des populations vulnérables. Mesure qui s’est de plus déjà illustrée par son effet contre-productif à protéger la santé publique. »

Hausse des contaminations

Une hausse des contaminations a en effet été constatée en Grèce, depuis le début de la crise. Dans son rapport de 2012, le Centre pour le contrôle des maladies et la prévention (Keelpno) explique que, durant l’année 2012, 1 180 cas d’infection au VIH ont été rapportés. Jamais de chiffre aussi élevé n’avait été enregistré. Le rapport annonce aussi que la prévalence du virus a augmenté de 22% entre 2011 et 2012, et de 58% entre 2010 et 2011.


Ces chiffres font donc aussi dire à la chercheuse de Human Rights Watch :


« Si le gouvernement a vraiment la volonté de lutter contre le sida et les autres maladies infectieuses, il devrait alors se concentrer sur l’accès au système de santé et l’information publique. »

 

http://t.co/3MmtTsKhUm

 


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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 12:09

Mardi 23 juillet 2013 par Laurent Pinsolle 

 

Il y a quelque chose de profondément choquant aujourd’hui. En période de croissance, seuls les plus riches en profitent. Et en période de récession, les pauvres trinquent quand les plus riches continuent à s’enrichir, comme le montre l’augmentation de 25% de la fortune des 500 plus riches Français.

 

http://1.bp.blogspot.com/-3R2Xn7Jwk1E/Ue2cVvwh01I/AAAAAAAAAxk/80Tv65jjaGQ/s400/99-dc-960x260.jpg

Champagne en haut de la pyramide

Il y a quelques semaines, le CAC40 passait le cap des 4 000 points, un niveau inconnu depuis près de deux ans. Le Dow Jones enchaîne les records, au-delà de 15 000 points. Quel contraste avec la crise actuelle, la persistance d’un fort taux de chômage et l’entrée en récession de la France début 2013, sachant que la zone euro devrait d’enregistrer son 7èmetrimestre consécutif de baisse de son PIB ! Jamais l’écart n’a semblé aussi grand entre le haut et le bas de l’échelle.

Il y a quelques temps, un chiffre avait symbolisé cette explosion des inégalités : 93% de la croissance des revenus en 2010 était allée à 1% des individus aux Etats-Unis. Et, dans certains secteurs économiques, la conjoncture s’est retournée. C’est ainsi que les 3252 traders et hauts gradés de BNP Paribas ont enregistré une croissance de 17% de leur rémunération, de 284 à 332 mille euros par an en moyenne, avec un bonus en hausse de 14%. On reste songeur devant ces chiffres sachant que les banques européennes doivent leur survie aux 1000 milliards de crédits accordés par la BCE.

Comme je l’avais souligné il y a quelques jours, d’autres études confirment cette stupéfiante évolution. Aux Etats-Unis, le patrimoine des 7% les plus riches a progressé de 28% de 2009 à 2011, quand celui du reste de la population a diminué de 4% !
En France, l’INSEE a révélé qu’en 2010, les revenus des 5% plus riches ont progressé de 1,3% quand ceux des 30% les plus pauvres ont baissé de 1,3 à 1,6%. Bref, le mouvement de hausse des inégalités ne semble avoir aucune limite. Depuis, l’OCDE a apporté de nouvelles données confirmant cette évolution dans notre pays.

Une société injuste et instable

Cette explosion des inégalités pose un double problème, moral et économique. Moral, car,comme le disait Tocqueville : « préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous ». Il y avait des limites aux écarts de salaires entre les hommes qui ont volé en éclats depuis 30 ans. Comment de ne pas trouver indécent les écarts actuels ? La faute à la réduction de la progressivité de l’impôt (il y a 40 ans, le taux marginal d’imposition était de 70% aux Etats-Unis et en Grande Bretagne). Les tableaux d’Olivier Berruyer sur l’ampleur du phénomène aux Etats-Unis sont très parlants.


Ensuite, de manière plus froide, on peut argumenter que l’explosion des inégalités a un effet déstabilisateur sur l’économie tout entière. Ce n’est pas pour rien que les deux pics des cent dernières années ont été atteints en 1929 et en 2007. Galbraith explique bien dans son livre par quels mécanismes les inégalités provoquent des bulles (augmentation de l’épargne disponible, donc de la demande d’actifs, puis des prix)analyse reprise par Joseph Stiglitz depuis.

Mais surtout, il y a quelque chose de profondément indécent à voir le secteur de la finance profiter de la sorte de la hausse des marchés alors qu’il ne doit sa survie qu’au soutien de l’Etat, et que le reste de la population souffre. Pire, les politiques austéritaires ne cessent de réduire le périmètre de l’Etat-providence, comme le montrent les manifestations contre la privatisation de la santé en Espagne, appauvrissant plus encore les moins riches qui sont de moins en moins protégés.

 

Pour avancer, une société a besoin d’avancer de concert, de faire en sorte que tout le monde en profite équitablement. Depuis quelques décennies, ce n’est plus le cas. De deux choses l’une, soit cela sera corrigé à la manière d’un Lula, soit de manière plus radicale, à la Chavez.

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 09:29

 

http://siteofficieldupoi.files.wordpress.com/2013/04/acteiii-21.jpg?w=192&h=100&crop=1Sur proposition du gouvernement Hollande-Ayrault, l’Assemblée nationale a voté, le 22 juillet, la loi instaurant les métropoles.

 
Les métropoles sont des intercommunalités forcées qui suppriment à terme les compétences des communes pour :



  • l’aménagement du territoire,
  • la voirie,
  • l’environnement,
  • le développement économique, l’assainissement,
  • les déplacements urbains, la politique de la ville, l’habitat et le logement…
  • Les services de proximité sont en danger


 

http://siteofficieldupoi.files.wordpress.com/2013/07/tract-poi-24-07-13.jpg?w=630La dotation globale de fonctionnement, plus grosse dotation financière de l’Etat aux communes, sera transférée aux métropoles. Transférés aussi les fonctionnaires des communes sans garantie du maintien de leurs acquis collectifs actuels ; quant aux précaires, ils sont menacés de licenciement.


Un vaste plan de régionalisation est impulsé sous la responsabilité unique du préfet de région, avec les « conférences territoriales de l’action publique ». Menaces aussi sur les garanties collectives nationales dans le cadre de l’éclatement de la République une et indivisible au profit des métropoles, menaçant de faire voler en éclats le Code du travail, les conventions collectives qui y sont historiquement liés.


Cette loi métropole vise, après la réforme territoriale Sarkozy-Fillon devenue Hollande-Ayrault, à franchir une nouvelle étape dans la préparation de l’acte III de la décentralisation : la liquidation pure et simple des compétences et des moyens financiers des communes et des départements, des services publics de proximité.


Cette politique dictée par l’Union européenne, comme le confirme le Président de la République François Hollande, est faite pour « le redressement des finances publiques ». Déjà, plus de 700 maires et élus reprennent à leur compte l’appel de Saint-Haon-le Châtel, « pour la défense de la démocratie, contre l’intercommunalité forcée, pour la libre coopération intercommunale », et se dressent contre la destruction programmée des communes et des départements.


Pour sa part, le Parti ouvrier indépendant appelle au rassemblement et à la mobilisation pour le maintien, avec toutes leurs compétences, des communes et des départements et pour la préservation de leur libre administration.

RETRAIT DE LA LOI MÉTROPOLE

 NON À L’ACTE III DE LA DÉCENTRALISATION


 

Source : 

 

 


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