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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 14:06

http://mon-potager-en-carre.fr/Images/2013/09/revolte-potager_thumb.jpg 

 

Instinctivement je vous répondrais qu’il y a plus de bonnes raisons d’installer un potager que de mauvaises. Par exemple, il est plus facile d’installer un potager plutôt qu’un abri anti atomique ou encore de commencer une collection de dolmens et de menhirs. Si comme moi, vous avez l’impression de vous faire mener en bateau et d’être impuissant face aux chamboulements de notre environnement, alors suivez la voie du potager.

 

Suite   >>> Le potager par un révolté

http://mon-potager-en-carre.fr/articles-invites/le-potager-par-un-revolte-2673?awt_l=91lCg

 


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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 13:46

Il existe une dimension du domaine public dont je n’avais pas encore clairement pris conscience avant de lire cet excellent article de Shabnam Anvar, consacré à la question des "semences libres". J’avais déjà écrit un billet, il y a quelques temps, à propos d’un projet visant à créer une licence Open Source sous laquelle placer des graines, afin de les rendre réutilisables à la manière des logiciels libres.


http://commonsfest.info/wp-content/uploads/2013/04/seedfreedom.jpg

 

Mais il existe aussi un domaine public des semences, de la même manière que les oeuvres de l’esprit que sont les livres, la musique ou les films, peuvent finir par entrer dans le domaine public à l’issue de la période de protection du droit d’auteur. Vous allez me répondre que cela paraît paradoxal, dans la mesure où l’on peut difficilement concevoir que quelqu’un soit "l’auteur" d’une graine. Mais le problème vient en réalité d’autre part, car il existe des titres de propriété intellectuelle, brevet (notamment pour les OGM, façon Monsanto) ou certificat d’obtention végétale (COV), qui peuvent porter sur des végétaux et conditionner l’usage des semences.


 Or comme c’est le cas pour tous les titres de propriété intellectuelle, le COV est limité dans le temps, ce qui fait que les variétés végétales passent dans le domaine public, une fois le délai de protection écoulé.

 

C’est ce qu’explique très bien l’article auquel je faisais référence plus haut :


Il existe un système de droit d’obtention végétal sur les variétés végétales en France depuis 1970. Un droit de propriété intellectuelle est toujours limité dans le temps (aujourd’hui de 25 et 30 ans pour une variété végétale). Il existe donc automatiquement le domaine public. Une fois le délai  écoulé les variétés « tombent » dans le domaine public. Elles ne tombent pas dans l’oubli ; elles deviennent libres d’utilisation… en principe.


La vidéo ci-dessous "Le droit de semer", produite dans le cadre du projet Open Solutions conduit lui aussi par Shabnam Anvar, permet de comprendre les enjeux fondamentaux qui sont liés à l’existence de ce domaine public des semences. Vous vous rendrez compte par exemple que la principale différence entre les pommes de terre de variété Charlotte ou celles de variété Amandine est d’ordre… juridique ! Les premières appartiennent au domaine public, alors que les secondes sont protégées par la propriété intellectuelle.

 


 

Mais il y a une différence majeure entre le domaine public de la Culture, celui des oeuvres de l’esprit, et ce domaine public de la Nature, lié aux semences et aux variétés végétales. En effet, théoriquement, l’usage des oeuvres, une fois qu’elles sont entrées dans le domaine public est libre, dans le sens où il n’est plus nécessaire de demander d’autorisation, ni de payer les titulaires de droits pour les réutiliser, même à des fins commerciales. Bien sûr, il existe des pratiques de copyfraud ou des tentatives de réappropriation du domaine public, que je dénonce souvent dans S.I.Lex, mais au moins, le principe de la libre réutilisation est encore la règle dans la loi. Ce n’est plus le cas pour les semences appartenant au domaine public. En effet, la réglementation européenne a imposé des conditions de mise en marché, qui font que l’usage des semences du domaine public n’est plus libre :


A la différence des livres et des logiciels, les semences sont un marché soumis à autorisation de mise sur le marché (AMM), comme les médicaments. Les variétés doivent satisfaire des critères pour être commercialisables et être « inscrites au Catalogue officiel » ; mêmes les variétés du domaine public (nb : avant 1960, ce n’était pas le cas ; seules les variétés nouvelles devaient obtenir une AMM).


L’enjeu : une variété ne peut être commercialisée « à titre gratuit ou onéreux » que si elle est inscrite dans un Catalogue officiel. C’est une barrière importante à l’utilisation du domaine public : sachant qu’il y a un coût d’inscription et de maintien au Catalogue, aucune personne privée n’a un intérêt financier à obtenir l’AMM pour une variété qui peut être commercialisée par tous.


Alors que les semences du domaine public devraient constituer un bien commun, on se trouve ici en présence d’une enclosure qui a été reconstituée par la règlementation, avec pour conséquence de favoriser certains gros acteurs commerciaux, au détriment de ceux qui maintiennent les variétés paysannes et les semences traditionnelles, dans le but de préserver la bio-diversité.


L’infographie ci-dessous montre que si le domaine public a encore un sens pour les semences, il a été "neutralisé" en ce qui concerne l’usage commerciale des graines. Et même les pratiques d’échanges ou de partage de graines sont menacées, tout comme la culture privée de plantes issues de variétés non-enregistrées pourrait l’être à terme.


http://img.over-blog.com/600x429/4/11/86/37/actu/le-droit-de-semer-agir.jpg

 

Pour réagir contre cette dérive très inquiétante de la propriété intellectuelle, l’article de Shabnam propose des pistes de solutions, qui sont à la portée des citoyens. Il est possible par exemple dans nos achats de privilégier les variétés qui appartiennent au domaine public (une première liste est proposée ici – l’idéal serait de pouvoir disposer d’une application sur smartphone !). On peut également acheter des semences du domaine public pour les planter dans nos jardins et encourager les agriculteurs et les biocoops à privilégier ces variétés.


Une autre façon d’agir consiste à se mobiliser pour faire changer la réglementation européenne afin qu’elle reconnaisse et respecte le domaine public des semences. Une campagne "Seed Freedom" a été lancée à ce sujet, et vous pouvez signer la pétition dont je reproduis ci-dessous un passage, faisant le lien avec la notions de biens communs :

http://scinfolex.files.wordpress.com/2013/10/seed.png?w=640&h=479

La pétition Seed Freedom à signer.

Seeds are a common good. They are a gift of nature and the result of centuries of hard work of farmers around the planet who have selected, conserved and bred seeds. They are the source of life and the first link in our food chain.
This common good is in danger. European legislation has been increasingly restricting access to seeds in the past decades, with industrial agriculture becoming the dominant model of farming. Only seed varieties which fit this model may be marketed in the EU.


A noter également que le 14 octobre prochain, dans le cadre du festival Villes en biens communs, aura lieu à la BPI un débat "Biens communs : de la nature à la connaissance", où ces enjeux seront abordés.

***

Ce qui s’est passé avec le domaine public des semences pourrait également un jour survenir avec le domaine public de la Culture, si les propositions d’instauration d’un "domaine public payant" devaient un jour se concrétiser… La tragédie des Communs serait alors totale.


PS : Jean-Noël Lafarge me signale sur Twitter à la lecture de ce billet qu’il existe une sorte de bibliothèque mondiale chargée de conserver les semences pour l’avenir. Il s’agit du Svalbard Global Seed Vault, situé en Norvège pour que le froid participe à la conservation des graines. Projet fascinant !


Et @LeNostre me signale également l’existence d’autres projets similaires de banques de graines (carpothèques), de nature publique, alors que le Seed Vault norvégien est un projet privé 


Calimaq - aka Lionel Maurel Juriste & Bibliothécaire. 

 


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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 14:11

http://www.rdwa.fr/photo/art/default/5826357-8686654.jpg?v=1378722686

 

L’isthme de Tehuantepec (État d’Oaxaca, Mexique) est une des régions les plus venteuses du monde. Pour cette raison, depuis 1994 se construisent beaucoup de parcs éoliens, promettant le développement mais en réalité trompant les propriétaires terriens.


En 2012, un des nombreux conflits s’intensifia par la tentative de construction du parc éolien de San Dionisio del Mar. Plusieurs communautés issues de différents villages indigènes s’unissent alors pour résister au mégaprojet.


Le documentaire Somos viento (Nous sommes le vent) se concentre sur les réalités et opinions des habitants de cette région, donnant la parole à ceux qui n’apparaissent pas dans les médias de masse. De plus, il montre le discours de l’« énergie verte » et du « développement propre », offrant un panorama plus large pour nous aider à comprendre la logique et le fonctionnement de ce genre de mégaprojets.


 

Documentaire : Nous sommes le vent 

 

 

 

Plus d'informations >>> 

 

Nous Sommes Le Vent - Somos Viento(Radio R-Dwa)

 

http://www.rdwa.fr/Nous-Sommes-Le-Vent-Somos-Viento_a2878.html

 

 

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 08:24

21 Septembre 2013 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs

 

Pascal Durand, grand sachem des écolos, avait prévenu. S'il n'y a rien à cette seconde (oui, la première a fait pschitt) conférence nationale sur l'environnement, on claque la porte sine die. Du moins lui, car ses petits copains siègeant au gouvernement beaucoup moins, bien au chaud sur les parquets cirés de la 5e République.


Alors, François II, en ce jour mémorable pour l'écologie de la France, a lancé quelques graines dans leur mangeoire. Vraiment une petite poignée. Mais du coup, Pascal Durand respire mieux. Il va garder son tepee, son pote la vice-présidence de l'Assemblée nationale et ses autres potes ministres leurs bagnoles diesel avec chauffeur de maître et toute la gabégie qui va avec.

 

Pourtant, cette conférence de l'environnement n'accouche que d'une souris et si petite qu'elle peut se faufiler partout et disparaître.


Tenez le gaz de schiste. La loi du 13 juillet 2011 n’interdit que la fracturation hydraulique pas l’exploitation des gaz de schiste. Mais les terrains sont déjà préemptés par les groupes industriels, le matériel est présent et n'y a-t-il pas risque qu'un petit malin procède (par erreur) à une fracturation hydraulique?


L'éco-taxe kilométrique sur les poids-lourds est repoussée aux calendes grecques. Et sur la pollution émise par les sociétés sans respect des normes actuelles, combien de fonctionnaires pour la surveiller et sévir?


Et l'agriculture intensive qui assèche et ruine les sols, tout en farcissant d'algues vertes les plages bretonnes...


Bref, la conférence environnementale pilotée par François II est dans les mêmes ornières que la politique de l'Elysée en général. Elle épargne les profits capitalistes.

Quelle est l'énergie du gouvernement à relocaliser des productions lourdes en France, aujourd'hui basées dans des pays pauvres et qui ne peuvent faire que polluer?

Quand s'attaque-t-on aux multinationales de la finance et de la production qui dénaturent partout notre planète ?

Quand, par exemple, seront reviendront dans un service public national l'énergie ou l'eau? 

Et peut-on parler d'avenir de l'humanité, tout en conduisant l'austérité pour les peuples?


Même si chacun doit réfléchir à des modifications de son comportement, culpabiliser les familles et épargner les véritables pollueurs, c'est faire une politique de droite. Qu'on se dise de la rose ou des verts, c'est ne pas vouloir changer notre mauvaise société où prédominent l'individualisme, le gâchis et la surconsommation.


Quant à la réduction de la TVA de 7 à 5% pour les dépenses d'isolation des bâtiments, avec le prix des matières premières en flêche, sans déduction fiscale comme auparavant et surtout avec un pouvoir d'achat en berne, qui se lancera dans de tels travaux, sinon de faire appel au travail au noir?

 

Oui, mais voilà, Pascal Durand et ses potes de EELV respirent mieux. C'est déjà ça et cela tient vraiment à peu la politique politicienne.


http://p0.storage.canalblog.com/05/34/893193/81348516_o.jpg

 

Et on attend avec impatience le tweet de Cécile Duflot sur cette seconde conférence environnementale. Celui de la première n'était pas piqué des vers (si j'ose dire):


http://referentiel.nouvelobs.com/file/4401479-conference-environnementale-un-discours-historique-pour-duflot.jpg

 

 

 

Roger Colombier

 

 

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 20:09

Par Eugénie Barbezat / le 10 septembre 2013 

 

http://www.liberte-expression.fr/wp-content/uploads/2013/09/grands-projets-inutiles.jpgDans un livre collectif, « Le petit livre noir des grands projets inutiles » (ed. le passager clandestin), Camille dénonce la manière, dont malgré les « Grenelles » et autres éco-gadgets, on prévoit un « grand bétonnage du territoire français avec des projets d’autoroutes, d’aéroports, de lignes LGV, de stades de foot, d’incinérateurs, de centrales nucléaires et autres lignes à très haute tension… La « crise » conduit en effet les pouvoirs politiques à la recherche du Graal de l’emploi et de la croissance économique à reprendre ces recettes traditionnelles des « grands travaux » qui nous ont menés dans l’impasse … 

Qu’importe que cette équation fasse abstraction de la finitude de notre planète et méprise les nécessités fondamentales du vivre ensemble et du rapport à la nature !

 

Cet ouvrage décrit les principaux projets inutiles de notre temps, butant sur des mobilisations ô combien nécessaires : de Notre-Dame des Landes à Bure en passant par Flamanville, Gonesse, Gap, Creys-Malville, Lyon, Rouen, Toulouse, la Picardie, le Morvan ou les Landes…


Heureusement, l’inutilité et la nocivité de ces grands projets trouve sur leur route toute une population déterminée, en multipliant les zones à défendre (ZAD), à inventer d’autres manières d’occuper le terrain.


 

 

http://www.liberte-expression.fr/wp-content/uploads/2013/09/FUCC.jpgEt comme le souligne Clara Breteau, l’une des organisatrice du Festival des utopies concrètes qui se tient à Paris et en région parisienne à partir de 20 septembre, de nombreuses initiatives de vie et de production existent déjà ! Centré sur les alternatives, les initiatives de transition le FUC prouve que d’autres modes de vie, de transport, de production et de consommation sont possibles et qu’ils sont accessibles et réalisables localement par les citoyens. 


 

En construisant ponctuellement des convergences aux côtés des luttes et des résistances comme cela a été le cas avec les  agriculteurs et les habitants de Notre-Dame-des-Landes ou des collectifs anti extractiviste tel que  « Non aux gaz et au pétrole de schiste en Ile-de-France », le FUC a aussi la volonté d’être un outil capable de donner une large vision des utopies concrètes à travers notamment le recensement de films sur le sujet ou de tout autre supports. Le Festival des Utopies Concrètes se donne aussi pour objectif d’être un espace d’entraide, de coordination et de coopération permettant à des porteurs d’alternatives d’être soutenus dans leur projet.

 

 

 

 

 

 

Téléchargez l’émission du 9 septembre avec Camille et Clara Breteau


 

Source : http://www.liberte-expression.fr/des-grand-projets-inutiles-aux-utopies-concretes/

 

 


 


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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 20:30

Monsieur le Conseiller Général, Madame sa suppléante,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs les représentants des corps de l’Etat, de la Région, du Département, Gendarmerie, enseignants,

Madame la Présidente de l’Association Vill’Art et ses bénévoles,

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations,

Mesdames, Messieurs les artisans, agriculteurs et entrepreneurs,

Mesdames et Messieurs,

 

Bonjour,


Je tiens à m’associer aux hommages en l’honneur de Renée Graglia qui nous a quittés il y a quelques jours et qui aurait du être présente à cette foire agricole et artisanale.

Ayons pour elle et pour ses proches, une pensée émue.

 

PHOTOS foire agricole 2013 009

Une fois ceci dit : Quel plaisir, une fois encore, de prendre la parole à l’occasion de la foire agricole et artisanale de Villars-sur-Var.


En effet, cette foire entre tout à fait dans la démarche rurale que notre municipalité défend avec acharnement.


Vous le savez tous, nous vivons une époque où les villes deviennent tentaculaires, et s’étendent inexorablement.


Nous en avons l’exemple avec la côte où, de Mandelieu à Menton, une longue bande de béton occupe tout le territoire.

 

PHOTOS foire agricole 2013 014

Mais en même temps les habitants souhaitent :

Retrouver le sens de la nature,

Vivre entourés de verdure,

Manger des produits frais,

Se régaler avec des produits naturels,

Faire travailler des artisans, agriculteurs et commerçants locaux,

Se rencontrer régulièrement,

Avoir des relations simples avec des élus de proximité,

Et nous nous pensons que pour cela, il faut non seulement sauver l’agriculture montagnarde, mais aussi la développer.


PHOTOS foire agricole 2013 021

C’est pourquoi notre commune achète des terres et les louent ensuite à des paysans et à des éleveurs.

Nous en sommes très fiers, et nous continuerons cette politique autant que faire se peut.

 

PHOTOS foire agricole 2013 037

Nous avons, aussi, le plaisir de vous confirmer que 34 communes, des territoires :

- Haut Estéron,

- Vallée du Var,

- Vallée du Daluis

- Vallée du Cians

Ont décidé de se réunir et de former la seule intercommunalité totalement rurale des Alpes-Maritimes.


Bien sûr, ce ne sera pas facile de les mettre toutes d’accord.


 PHOTOS foire agricole 2013 029-copie-1


De plus nous vivons une crise mondiale qui s’étend un peu plus chaque jour et nous prive de plus en plus de recettes.


Ces menaces se précisent pour le financement des crèches, pour les centres de loisirs, pour la petite enfance, et Monsieur le Conseiller Général vous en touchera peut-être un mot tout à l’heure.


Nous, nous le disons clairement, nous sommes indignés d’apprendre que dans notre communauté européenne, chaque année la fraude fiscale organisée par les banques et les grandes entreprises dépassent les mille milliards d’euro.


Nous pensons que le vrai problème est là, et nous sommes tristes de voir que l’on nous demande de faire des économies sur le social sur la culture, sur les loisirs et le sport, alors que nous ne sommes pas responsables de la crise.


 PHOTOS foire agricole 2013 031

Je ne voudrais pas attrister cette belle ambiance de notre foire artisanale et agricole, et c’est pour cela que je salue tous les bénévoles de toutes nos associations et de Vill’Art en particulier.

 

Je leur dis bravo, continuez le plus longtemps possible, car c’est vous qui avez raison, c’est vous qui êtes l’avenir de nos montagnes.


Ce sont :

nos éleveurs,

nos agriculteurs,

nos commerçants,

nos artisans,

qui sont l’avenir de nos montagnes.

Qu’ils en soient remerciés.


 

http://e.malaussena-p.over-blog.com/article-discours-du-maire-foire-agricole-2013-118952678.html

 

 

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 07:43

 01.07.2013 par Angela Bolis

 

http://s1.lemde.fr/image/2013/06/06/534x267/3425606_3_366c_la-plaine-du-var-un-patchwork-de-champs_45077b10fa0fd2b8916ef6000f9ae0b7.jpg

Jérôme Petruccoli, 80 ans passés, est un des grands propriétaires terriens de Nice. Dans la plaine du Var, qui s'étire derrière la ville, sa maison fait désormais face au monumental chantier du stade Allianz-Riviera. Un projet parmi d'autres de l'Opération d'intérêt national (OIN) qui vise à réaménager cette vallée évasée, transformée au fil des décennies et des plans d'urbanisation en un patchwork de garages, déchetteries, centres commerciaux, usines, villas, friches, exploitations agricoles...

"On dirait une miniature", dit M. Petruccoli en jettant un œil sur sa demeure plantée au milieu de ses serres, à quelques mètres de la structure métallique du futur stade. Avec le magasin Ikea de 40 000 m2 qui sera construit juste à côté, l'homme doit se faire exproprier au total de 1 400 m2 de terrain. Mais ce qui l'exaspère le plus, c'est la gestion du dossier par les élus locaux.

 

http://s1.lemde.fr/image/2013/06/06/534x267/3425592_3_db90_la-maison-de-jerome-petruccoli-devant-le_9f46eaa55d9036b5522865c20d77a083.jpgLa maison de Jérôme Petruccoli devant le nouveau stade de l'éco-vallée de Nice. | Angela Bolis / LeMonde.fr

 

"Un mois après son élection, Estrosi est venu me voir au terrain de boules, se souvient-il. Il m'a dit : 'Monsieur Petruccoli, on donnera le même prix à tout le monde pour le foncier.' Mais il y a ceux qui ont négocié, et ceux à qui, comme moi, on propose 100 euros du m2, au prix de la terre agricole. Et si encore ils conservaient vraiment la vocation agricole de ces terres... Mais il les achètent, les laissent en friche quelque temps, et puis ils construisent", explique-t-il de sa voix tranquille. 


UN PROJET HÉTÉROCLITE, ATTAQUÉ SUR TOUS LES FRONTS


Jérôme Petruccoli n'est pas le seul concerné par ces expropriations prévues dans le cadre de l'OIN de la plaine du Var – cette opération validée en 2007 par Christian Estrosi, alors ministre UMP de l'aménagement du territoire, aujourd'hui vice-président de l'Etablissement public d'aménagement (EPA) qui la pilote, maire de Nice et président de la métropole niçoise. Le tracé de la route de quatre voies, qui doit desservir le stade, empiète, à lui-seul, sur 115 propriétés. Dont celle de Jeanne Venturino, 85 ans, qu'elle partage avec un couple d'octogénaires et unefamille avec deux enfants.


L'été dernier, des militants de mouvements citoyens niçois ont remis en culture son jardin, et vendu leur récolte au voisinage pour se mobiliser contre la démollition de sa maison. Mais cette expérience de potager collectif n'aura pas duré plus d'une saison : "La vieille dame n'a pas supporté l'agitation et les pressions", explique Lætitia Barriera, paysanne membre de l'association Terra Segurana. Tout comme elle "ne pourra supporter un changement de domicile", note son avocat, Me Spatafora.


Le stade, le magasin Ikéa, la voie de 40 mètres ne sont que quelques-uns des projets de construction lancés dans le cadre de cette vaste opération baptisée"Eco-vallée", qui prévoit de bâtir aussi, tout au long du lit du Var, plusieurs quartiers d'habitation, une plateforme logistique agro-alimentaireun centre d'affaires avec nœud de transport et parc des expositions, un technopôle... L'OIN couvre au total 10 000 hectares de la vallée niçoise, dont 450 hectares doivent être urbanisés, avec pour objectif la création de 50 000 emplois et de 4 400 logements.


S'efforçant de donner une cohérence à cet ensemble hétéroclite, l'EPA expliquedans son "projet de territoire" :

 

"Il s'agit en vérité d'inventer une mixité complexe donnant un sens à la cohabitation d'activités de nature très différentes (industrie, agriculture, tertiaire, tourisme, commerce...) avec des logements, des équipements publics autour de trois éléments fondamentaux qui doivent servir de lignes conductrices : le fleuve, le grand paysage et la richesse écologique." Ou encore :"de forger un modèle original ni tout à fait ville, ni tout à fait campagne".

 

http://s1.lemde.fr/image/2013/06/07/534x267/3426355_3_7a06_vue-generale-du-futur-quartier-d-affaires-grand_740af231b0310876f1f897a4f3b7493c.jpgVue générale du futur quartier d'affaires Grand Arenas, à Nice. | © EPA Mateo Arquitectura

 

LA MULTIPLICATION DU PRÉFIXE "ÉCO"


Tentaculaire, l'opération "Eco-vallée" est aussi attaquée sur tous les fronts, par des citoyens et militants locaux aux profils variés. Il y a par exemple Gilles Zamolo, représentant des supporters de la Brigade Sud Nice, qui déroule un argumentaire pointilleux contre un stade de football à "vocation commerciale" (une galerie marchande doit s'y implanter), qui doit ouvrir ses portes avant même que ne soient achevées les routes qui le desservent.


Il y a Emmanuelle Gaziello, conseillère municipale Front de gauche, qui s'insurge contre la stratégie économique de M. Estrosi, qui "veut faire de Nice un grand centre de tourisme d'affaires" en attirant les sièges sociaux des grands groupes, sans valoriser l'économie locale.


Il y a aussi Nadège Bonfils, coordinatrice (EELV) du collectif OIN-Plaine du Var : pour un débat citoyen, qui s'inquiète des constructions sur d'anciennes zones inondables déclassées, dans le lit majeur du Var – ce fleuve dont les crues sont restées gravées dans la mémoire collective niçoise.

 



Il y a encore, sur toutes les lèvres, l'accusation persistante du manque de débat réel et de l'opacité qui entoure les projets de l'OIN, en dépit de la démarche de concertation publique affirmée par l'EPA.


Lire l'éclairage sur "les limites décriées des enquêtes publiques"


Mais parmi toutes ces critiques, il y en a une qui entre franchement en collision avec le cœur de la communication de l'EPA, que révèle la multiplication du préfixe "éco" (pour écologique) au fil de ses dossiers de presse – "éco-vallée""éco-quartier""éco-stade""éco-exemplarité"... "Charte d'adhésion au cadre de référence pour la qualité environnementale de l'aménagement et de la construction" et "guide de préservation de la biodiversité" à l'appui, l'établissement public qualifie son projet de "première opération d'intérêt national entièrement dédiée au développement durable". Même la grande surface Ikea participe à cette ambition, explique Christian Estrosi :

 

 

TERRES FERTILES BÉTONNÉES, FAUNE ET FLORE MENACÉES


Face à cette posture vigoureusement verte, Lætitia Barriera tranche : "Ça ne peut pas être écologique de bétonner des terres agricoles parmi les plus fertiles d'Europe." La jeune agricultrice a lancé un projet de jardins partagés pour tenter de préserver la "vocation nourricière" de la plaine du Var.

Dans cette optique, elle a calculé que "sur les 23 hectares du grand stade, nous aurions pu créer 4 000 parcelles de jardinage de 50 m2nourrir 4 000 personnes à l'année minimum" et, en cultivant des choux, aubergines, tomates et autres fruits et légumes en agriculture biologique, gagner plus de 1,5 million d'euros par an. Tout en donnant du travail à des jeunes en difficulté ou des jardiniers du coin, en protégeant l'environnement, ou encore en "valorisant un patrimoine éco-touristique", argumente-t-elle.

 

http://s1.lemde.fr/image/2013/06/06/534x267/3425610_3_8884_laetitia-barriera-jeune-agricultrice-sur-les_cd65f2cb24150a9d891ac37312c5a25a.jpgLaetitia Barriera, jeune agricultrice sur les hauteurs de la plaine du Var, dans son jardin. | Angela Bolis / LeMonde.fr

 

Outre l'artificialisation des terres, la pollution atmosphérique, la détérioration de la nappe phréatique et la destruction de la biodiversité sont aussi au menu d'un copieux dossier constitué par le Collectif associatif pour des réalisations écologiques (Capre 06), qui a saisi la Commission européenne, à la mi-mai, pour"non-respect de la législation européenne" dans le périmètre de l'OIN. Une zone couverte notamment par deux espaces de protection Natura 2000 : la vaste zone humide de la basse vallée du Var (qui sert de refuge et d'aire de nidification à de nombreux oiseaux d'eau et oiseaux migrateurs) et les vallons obscurs.


MANQUE D'INFORMATION ET DE VISION D'ENSEMBLE


Ainsi, sur le seul site de la future plateforme agroalimentaire – prévue pour accueillir 900 camions par jour – deux espèces sont "très fortement" menacées, selon une étude d'impact de la LPO : une orchidée et le lézard ocellé, plus grand lézard d'Europe. Sur le même site, un avis du préfet des Alpes-Maritimes regrettait aussi, à la fin 2012, que la préservation des hectares agricoles fixés par la directive territoriale d'aménagement ne soit pas respectée, alors que "le maintien de l'agriculture dans la plaine du Var, reconnue (...) comme faisant partie des trois secteurs stratégiques du département, est une priorité", et que cette activité"pourrait disparaître totalement dans quelques années".


Plus généralement, le collectif Capre 06 dénonce l'absence d'étude d'impact globale, qui devrait évaluer les effets cumulés de tous les projets d'aménagement de l'OIN sur l'environnement de la plaine du Var. Ce manque d'information et de vision d'ensemble est également déploré par un avis de l'autorité environnementale de l'Etat datant de fin 2012. Qui conclut que "ces impacts cumulés sont pourtant susceptibles d'incidences sigificatives sur la biodiversité". Sollicité par le Monde.fr, l'EPA n'a pas souhaité répondre à nos questions.


Angela Bolis

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/01/l-eco-vallee-de-nice-n-a-t-elle-d-ecologique-que-le-nom_3425590_3244.html


 


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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 21:04

http://www.lalsace.fr/fr/images/54312FE8-38FD-45E3-A994-ACE020CE09EC/ALS_03/a-thann-marie-monique-robin-presentera-son-film-les-moissons-du-futur-ou-comment-l-agroecologie-peut-nourrir-le-monde-montage-l-alsace.jpg

1 mai 2013 

 

Marie-Monique Robin accepte de recevoir sa Légion d'honneur. Mais la journaliste d'investigation et réalisatrice, connue notamment pour son film "Le Monde selon Monsanto" a demandé qu'elle lui soit remise à Notre-Dame-des-Landes, pour marquer son désaccord avec le projet d'aéroport. Ce sera le 8 juin.

 

C'est une invitation "adressée à tous les citoyens et citoyennes qui s’interrogent sur le sens du mot développement et progrès et sur les limites d’un modèle économique basé sur la croissance illimitée…"

 
Sur son blog, Marie-Monique Robin donne donc rendez-vous le 8 juin à Notre-Dame-des-Landes à partir de 11h. Suivront un pique-nique en musique et la projection du film "Les moissons du futur". Une journée de soutien au combat des opposants au projet d'aéroport organisé avec le collectif Acipa.


La réalisatrice du "Monde selon Monsoto", un documentaire sur la multinationale américaine, explique qu'elle a été "quelque peu embarrassée" quand elle a découvert qu'elle avait été nommée Chevalier de la Légion d’honneur sur proposition de Delphine Batho, la ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie. Marie-Monique Robin a finalement accepté. 


Mais recevoir sa médaille des mains de la ministre lui semblait "difficile", "même si je la remercie du courage dont elle a fait preuve en me nominant" : "j’estime que le fait d’avoir proposé une journaliste d’investigation qui régulièrement épingle dans ses enquêtes la collusion des pouvoirs économiques et politiques dans des dossiers délicats honore Delphine Batho". Cependant, poursuit la journaliste, "je ne partage pas son avis sur deux dossiers qui, en tant que citoyenne, me tiennent à coeur : le nucléaire et l’aéroport de Notre Dame des Landes."


Elle a donc choisi ce lieu pour recevoir son insigne. Et une autre personne pour la lui remettre : Dominique Méda, "une philosophe et sociologue, qui a mené une réflexion considérable sur le travail et la richesse."


Notre-Dame-des-Landes : tous nos articles


A l'occasion de la sortie du film de Marie-Monique Robin sur les "Moissons du futur", France 3 Poitou-Charentes lui avait consacré un reportage.


 


 

 

La bande annonce du "Monde selon Monsanto"



 

 

Source : Le Telegramme 


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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 20:09

Sophie Caillat | Journaliste Rue89

En réaménageant l’unique plaine de Nice, le maire Christian Estrosi veut créer une « Silicon Valley » verte ; ses opposant y voient un Notre-Dame-des-Landes miniature.

Vue aérienne sur la vallée du Var (DR)

 

(De Nice) « Eco-Vallée », c’est le nom de la giga-opération d’aménagement sur ce qu’il reste de foncier disponible dans la métropole niçoise. Le cauchemar éveillé de certains Niçois. Le symbole de la mégalomanie du maire Christian Estrosi pour beaucoup d’autres.


A l’image de son aéroport international, dont la piste a été gagnée sur la mer, la ville va s’agrandir dans le lit du Var, un fleuve colérique, nourri aux torrents des Alpes. Ici, dompter la nature est toujours possible, ce n’est qu’une question de volontarisme politique et de moyens.

Ça tombe bien : le maire UMP, fils politique de Jacques Médecin et ami de Nicolas Sarkozy, a une vision grandiose de sa ville.


Ce jeudi, tout ce que Nice compte de bâtisseurs, les donneurs d’ordre publics et les entreprises privées en passant par les sociétés d’économie mixte, se sont donné rendez-vous sous les ors de la villa Masséna, voisine du Negresco, sur la promenade des Anglais.


L’occasion : la signature, devant la presse, de la « charte d’adhésion au cadre de référence pour la qualité environnementale de l’aménagement et de la construction dans la plaine du Var ». Dans la novlangue d’Eco-Vallée, cela veut dire que les entreprises du BTP jurent qu’elles feront encore mieux que les normes environnementales en vigueur.

 

« Le clignotant s’allume chez nous »


Christian Estrosi et les aménageurs à la signature de la charte (Sophie Caillat)

Monsieur le député-maire Christian Estrosi célèbre l’entrée dans la phase opérationnelle de son grand projet, l’opération d’intérêt national « Eco-Vallée ».

 

L’élu prévient d’emblée que ses propos pourraient sembler « arrogants » s’ils n’étaient « visionnaires » : 



« La vérité, c’est que les industriels, Cisco, Schneider, GDF-Suez, nous ont choisi comme territoire de référence. Quand ils regardent la planète, le clignotant s’allume chez nous. »

 

A l’issue de la conférence de presse, les journalistes sont priés de faire la photo des partenaires tout sourire.

 

L’animal politique a réponse à tout. Et manie à merveille tout le vocabulaire à la mode, et les mots magiques de « croissance verte » :


« “Eco-Valley”, c’est un peu comme la Silicon Valley, un espace identifié de 10 000 hectares, où nous allons développer à la fois de l’industrie tournée vers de la croissance verte, des énergies renouvelables, les matériaux du futur, les grands partenariat avec les laboratoires de recherche tournés vers le développement durable... »

 

 

Au pays de Nice-Matin, récemment racheté par Bernard Tapie, les voix discordantes ont bien du mal à se faire entendre. Selon Christian Gallo, auteur du blog Ficanas :


« Ici, le mot “Eco-Vallée” fait rire tout le monde : qu’y a-t-il d’écologique à bétonner la campagne ? »

Un Ikea, que demande le peuple ?

Il suffit de regarder la topographie pour comprendre ce qu’est Eco-Vallée : l’aménagement de la seule et unique plaine de Nice. Une plaine aussi fertile qu’anarchique, où les villages côtoient les champs et les déchetteries.


« J’ai connu des gens qui vivaient sur des parcelles de 4 500 m2 et faisaient quatre récoltes par an », raconte Jean-Marc Fonseca, ancien cadre dans l’audiovisuel devenu berger, nostalgique du temps où les politiques ne parlaient pas de « coulée verte », de « théâtre de verdure », de « jardins suspendus », mais où cette terre nourrissait les Niçois.


L’opération doit composer avec les 116 000 habitants qui vivent là. Parmi eux, bien peu sont au courant de ce qui va leur arriver dans les quinze ans qui viennent – et encore moins prêts à s’y opposer.


Promis, dit lEtablissement public d’aménagement, sur les 10 000 hectares que couvre Eco-Vallée, seuls 450 vont « muter » et « la consommation globale d’espace ne sera que d’un hectare », assure son président Christian Tordo.

 


Carte des opérations

Pour l’heure, seul le grand stade Allianz-Riviera dessiné par le célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte est en train de sortir de terre. Voici ce qu’en dit la plaquette de com’ :


« Un vrai modèle d’éco-conception et d’éco-construction. L’un des premiers éco-stades au monde au sein d’un éco-quartier. »


Les Niçois viennent de découvrir dans la presse qu’un magasin Ikea avait l’intention de s’installer à côté du stade. Un « magasin exemplaire en matière de développement durable » et 350 emplois à la clé, reprend Nice-Matin. Que demande le peuple ?


Gérard Pla, auteur du blog Les Perdigones, craint que les automobilistes ne « pètent les plombs », encore plus qu’aujourd’hui :


« Déjà qu’on met une heure et quart aux heures de pointe pour aller de Levens, au fond de la vallée, à Nice, à 18 km... Avec Ikea, ce sera encore plus engorgé. »

 

Un « délit d’initié » qui profite à qui ?

Dans le périmètre de l’opération d’intérêt national (OIN), c’est l’Etat qui a la main haute sur les permis de construire et qui exproprie afin de vendre les parcelles à des opérateurs privés... au nom de l’intérêt national.


Une déclaration d’intérêt national obtenue par le maire Christian Estrosi en personne, lorsqu’il était au gouvernement. Lors de son discours à la villa Masséna, il s’est félicité de son entregent :


« J’avoue avoir bénéficié de ma place au ministère de l’Aménagement du territoire [en 2005-2007, ndlr]... pour mon territoire. Est-ce un délit d’initié ? »


Quand bien même c’en serait un, comment se plaindre de la promesse de création de « 20 000 emplois dans six à sept ans » et de celle de « 5 000 logements, dont 40% de logements aidés » ?


Prévisualisation du futur quartier Meridia (Agence Devillers)

Les opposants rencontrés ne s’en plaignent pas. Simplement, ils n’y croient pas. Comme Laurent Parzy, responsable de l’association Aqui Sien Ben :


« Notre vraie Sillicon Valley à la française, on l’a déjà, elle s’appelle Sophia Antipolis. Estrosi est jaloux de Leonetti, le maire d’Antibes, et essaie de rapatrier la haute technologie de Sophia chez lui. Si c’est seulement un transfert, ce n’est pas de la création d’emplois... »



Vue sur le Var vers le fond de la vallée (Sophie Caillat)

Cette folie des grandeurs des élus, qui les fait déplacer des rond-points, construire des routes, et prétendre qu’ils vont réintroduire la nature en ville, c’est tout cela qui agace ces opposants.


Alors ils s’organisent pour monter des recours contre les plans locaux d’urbanisme, contre la future piscine olympique, contre les plans de prévention des risques, qui tentent de faire oublier que le Var était bien sorti de son lit en 1994...

Laetitia Barriera, l’agricultrice qui défend la mamie, a un plan pour barrer la route au maire :


« Ici, les manifs, ça ne marche pas. Il faut informer les gens un par un, leur annoncer qu’ils peuvent résister à leur expropriation, leur rappeler la loi. On est en train de tous se rassembler, et on remontera une ZAD [zone à défendre, sur le modèle de Notre-Dame-des-Landes, ndlr]... après les municipales. »


Prévisualisation d’Eco-Vallée (EPA Eco-Vallée)

http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/04/29/nice-bienvenue-a-eco-vallee-plaine-var-questrosi-betonne-241843

 


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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 00:25

Jeudi 18 avril 2013

 

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Un mois après la publication par le 1er ministre Jean-Marc Ayrault du calendrier de réalisation du Nouveau Grand Paris, Christophe Dalstein, directeur d’Europa City, annonce la poursuite du projet et le choix de l’équipe d’architectes.


BIG est donc l’équipe gagnante. Tout son projet est dans « la toiture largement végétalisée et multifonctionnelle ». Europa City annonce les prochaines étapes : la concertation fin 2014, la pose de la première pierre début 2017 et la desserte en transport satisfaisante annoncée pour 2020. Quelle desserte ? Ce calendrier va encore laisser du temps à BIG pour revoir sa copie et préciser son « écosystème autonome et durable » ainsi que les « bains extérieurs d’Europa City ».


Europa City, rouleau compresseur annoncé du commerce du nord de l’Ile-de-France


Si Auchan met en avant le volet touristique de son projet, l’objectif réel des 500 boutiques et restaurants d’Europa City est de capter la clientèle déjà existante des centres commerciaux voisins – dont certains sont déjà en grande difficulté – et autres commerces de centres-villes. L’effet conjugué de la crise économique et de la course effrénée au gigantisme de l’immobilier commercial promet d’être dévastateur sur l’emploi de ce secteur dans un large territoire allant de Paris/Porte de la Chapelle à l’Oise.


Europa City, avant tout une opération immobilière pour Auchan


Pourquoi le projet Europa City fait-il rêver le président du groupe Auchan, Vianney Mulliez, ancien auditeur financier et dirigeant d’Immochan ? Parce que son modèle économique consistant à louer des murs de commerces et espaces de loisirs procure des revenus réguliers quasi-garantis, sans prendre de risques financiers - reportés sur les acquéreurs de boutiques - avec l’essentiel du personnel externalisé. Il est difficile d’imaginer que cette stratégie de rentier puisse réellement placer l’emploi au coeur des préoccupations du groupe !


De plus, l’argument selon lequel Auchan serait un investisseur de long terme à Gonesse ne tient plus depuis qu’Immochan a inauguré une stratégie inédite dans son histoire en revendant début 2013 sept galeries marchandes et « retail parks » en France. Dans le monde idéal d’Auchan, la plus-value immobilière est l’aboutissement logique de la rente procurée par les loyers !


Europa City, accaparement de terres fertiles avec le Qatar en embuscade ?


C’est par l’accaparement foncier que débute cette stratégie immobilière : à Gonesse, Auchan réclame 80 hectares de terres agricoles bon marché, alors que son projet n’en nécessite pas autant. Pire, au cours des trois dernières années, cette exigence est avec celle de la gare en plein champ au pied d’Europa City la seule constante de ce projet et vaut à Auchan une notoriété grandissante et bien méritée de fossoyeur des ceintures vertes en bordure d’agglomérations françaises.


Si, comme évoqué récemment dans la presse, l’argent du Qatar devait servir à acheter 80 hectares de terres agricoles et financer les 1,7 milliards de travaux du centre commercial, ceci renforcerait encore la polémique autour du projet Europa City.


La convention fiscale hors norme avec la France dont bénéficie le Qatar ne doit pas lui permettre d’artificialiser à grande échelle des espaces naturels en Île-de-France que le SDRIF s’est engagé à protéger, à la fois pour préserver notre souveraineté alimentaire et constituer des pièges à carbone dans les zones les plus polluées au premier rang desquelles l’autoroute A1 et l’aéroport de Roissy.


Pour le Collectif pour le Triangle de Gonesse, il est temps qu’Auchan renonce à son dangereux projet Europa City à Gonesse et, plus généralement, opte pour des projets commerciaux à taille humaine épargnant le foncier agricole et ne détruisant pas le commerce de centres-villes, préservant nos productions alimentaires et des espaces de respiration aux franges de l’agglomération.

 

Collectif pour le Triangle de Gonesse

 

  http://www.reporterre.net/spip.php?article4115 

 

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