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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 22:04

 

Le samedi 9 novembre l’ECLAT en partenariat avec l’association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR » propose une soirée cinéma. Vous trouverez le détail ci-après.

 

Comme la salle de cinéma de la Villa Arson est officiellement agréée par le CNC, L’ECLAT peut dorénavant programmer des films plus récents. Les adhérents du CNR auront le tarif adhérent à 5€50. N'hésitez pas à le communiquer autour de vous.


Le programme complet ici.


 

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                           Samedi 9 novembre 


En partenariat avec le CNR (Comité pour une Nouvelle Résistance).


 

18h00 – The Fog of war de Errol Morris (USA, 2003, 1h35)

20h30 - L’Avocat de la terreur de Barbet Schroeder (France, 2007, 2h15)

Suivi d’un débat avec Robert Charvin animé par Eugenio Renzi


  

1.        The Fog of war de Errol Morris (USA, 2003, 1h35)


Le film s’articule autour de Robert McNamara, un des personnages clé de l’histoire américaine récente, mais qui demeure mal connu. Sous John F. Kennedy, il prend part à l’opération de la Baie des Cochons et la crise des missiles de Cuba. Après l’accession de Lyndon Johnson au Bureau Ovale, il reste en place et supervise l’enlisement des troupes au Viêt-Nam. Echappant à la biographie, à partir de témoignages ou d’entretiens, Errol Morris opte pour une construction en onze chapitres, chacun tournant autour d’une leçon que McNamara aurait tiré de sa vie, déclinés en maximes.


Eugenio Renzi, Conseiller artistique


Il est né à Rieti (Italie) en 1980. Il a étudié Hegel, Marx et Kojève à Rome. Diplômé en « Institutions de philosophie morale » en 2004. Il est intégré à la rédaction des Cahiers du cinéma en 2005, en est éloigné en 2009. Ancien résident du CENTQUATRE. Fondateur – avec Antoine Thirion – de la revue en ligneIndependencia – qu'il dirige actuellement avec Camille Brunel. Il écrit régulièrement dans les pages culture du Monde diplomatique et dans les pages cinéma du quotidien communiste italien Il Manifesto.

 

 

2.      L’Avocat de la terreur de Barbet Schroeder (France, 2007, 2h15)


Communiste, anticolonialiste, d'extrême droite ? Quelle conviction guide Jacques Vergès ? Barbet Schroeder mène l'enquête pour élucider le "mystère". Au départ de la carrière de cet avocat énigmatique : la guerre d'Algérie et Djamilah Bouhired, la pasionaria qui porte la volonté de libération de son peuple. Le jeune homme de loi épouse la cause anticolonialiste, et la femme. Puis disparaît huit ans. A son retour, Vergès défend les terroristes de tous horizons (Magdalena Kopp, Anis Naccache, Carlos) et des monstres historiques tels que Barbie. D'affaires sulfureuses en déflagrations terroristes, Barbet Schroeder suit les méandres empruntés par "L'avocat de la terreur", aux confins du politique et du judiciaire. Le cinéaste explore, questionne l'histoire du "terrorisme aveugle" et met à jour des connexions qui donnent le vertige.

 

Robert Charvin, Consultant en droit International


Spécialisé dans les relations internationales, Robert Charvin est professeur émérite de droit à l'Université de Nice Sophia-Antipolis. Il est reconnu pour son engagement dans différentes ONG en faveur du Tiers-monde. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres de référence, notamment, L’Investissement international et le droit au développement, (L’Harmattan, 2002) ; Vers la post-démocratie, (Le Temps des Cerises, 2006), Jacques Vergès, un aristocrate du refus (l’Harmattan, 2013).


Venez nombreux !

 

Lucien Pons

 

 

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 18:23

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Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : 

 


                            « Les jours heureux » 

 

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Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc. 

 

L’association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR » vous informe de la projection du film:

 

 De Gilles Perret

 

                                 « Les jours heureux » 


 

Sera projeté au cinéma Mercury, place Garibaldi à Nice

                                   

                 le lundi 11 Novembre 2013 à 14h.


 

 

images121111111111111111.jpgLe film sera suivi d’un débat avec Daniel CORDIER ,

Secrétaire de Jean Moulin  jusqu’au drame de Caluire.

 

 

 

 

 

Un extrait de ce merveilleux film :

 

 


Devant les régressions toujours renouvelées, devant le battage médiatique transformé en odieuse propagande qui veut nous persuader que les pires contre-réformes sont réalisées dans l'intérêt des travailleurs, devant les espoirs déçus du peuple qui avait imaginé et espéré qu'un gouvernement de gauche et un président de gauche pouvaient apporter des solutions de gauche à la détresse et à la misère qui peu à peu s'installent dans notre pays, devant la victoire totale de l’euro libéralisme, devant ce constat accablant, seule la voie de la Résistance permet de lever la tête.

 

 Osons  rappeler quand même, que la France est la cinquième puissance économique mondiale, excusez du peu!  


 La joie de la victoire, confortée par les propos du candidat hollande lorsqu'il déclarait au Bourget en janvier 2012 qu'il n'avait qu'un ennemi "LA FINANCE", s'est très vite dissipée pour faire place à la stupeur et à l'effroi. Les pires mesures ultralibérales inéluctablement dictées par la ploutocratie de Bruxelles au service du capitalisme financier anglo-saxon sont invariablement imposées par la loi.   

 

Le citoyen est désemparé, la gauche et la droite appliquent implacablement la même politique destructrice au service des ultra riches. Que reste-t-il de nos certitudes, de nos espoirs, de notre aspiration à plus de justice, de notre humanisme, de notre éthique? La sujétion absolue au Nouvel Ordre Mondial destiné à assurer la suprématie des fameux 0,1% qui gouvernent le monde est insupportable.

 

 Notre pays a connu la décomposition de l'action publique dans l'entre-deux guerres. Les scandales crapuleux et la montée du fascisme ont conduit à la débâcle, à la collaboration, à la presque disparition de la République.

 

Heureusement que la France Libre et la Résistance ont permis à cette époque de retrouver notre dignité. Les mêmes forces déclinistes au service des puissances d'argent œuvrent actuellement pour tuer en nous les velléités de combattre l'ignoble. Tout est fait pour nous persuader que l'héritage social de la Libération appartient au passé. Les élites médiatiques, politiques et économiques n'ont de cesse de nous précipiter dans la gueule de la mondialisation ultralibérale.

 

Il faut absolument revenir aux fondamentaux et bouter hors notre grille de lecture ces aspirations défaitistes. Nous devons retrouver la volonté de nous battre afin de permettre aux "Jours Heureux" d'illuminer à nouveau l'avenir.

 

Pour cela nous devons, comme le disait avec insistance le regretté Stéphane Hessel, "RÉSISTER C'EST CRÉER? CRÉER C'EST RÉSISTER" !!!

 

N'oubliez pas que ceux qui ignorent l'histoire sont condamnés à la revivre.

 

Je finirai par une citation de Jean Ortiz "La mémoire ne m'intéresse que dans la mesure où elle nous permet de parler du présent".


 

Lucien Pons . Président de l'association "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR".

 

 

 

http://idata.over-blog.com/5/49/36/54/cnr-001.jpg

 


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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 04:14

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Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement :

 

« Les jours heureux »

 

Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc.


Mouan-Sartoux (06) Cinéma La Strada

 
Dimanche 6 octobre 10 h 30 – 12 h 30 

 
En présence de Gilles Perret et Léon Landini (résistant FTP MOI) dans le cadre du festival du livre de Mouan-Sartoux

 

 

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 06:55

En ce temps là, la France était plongée dans une crise économique grave. La misère se heurtait à l'indifférence.Plus le pays perdait de sa vitalité, plus il perdait de son humanité. Cette fatalité qui écrasait l'espoir, la classe ouvrière va pourtant lui tordre le cou...

 


 
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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 23:54

http://nevivonspluscommedesesclaves.net/IMG/jpg/visuel_paysage_film.jpg

 

"Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons pluscomme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés,  dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient,  tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais,  d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée."

 

 

Prochaines projections:


JEUDI 18 JUILLET 2013 TOULOUSE (31) 
20h30 projection du film suivie d’une rencontre avec Y.Y. et une représentante du collectif Solidarité France Grèce pour la Santé. 
Cinéma Utopia Toulouse 24 rue Montardy 31000 Toulouse 
Téléphone 05 61 21 22 11 
http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.php?id=2027&mode=film


JEUDI 18 JUILLET 2013 TOULOUSE (31) 
Projection-débat du film pour le public en grande précarité de Toulouse. 
9h30 Accueil de jour/Boutique de la solidarité 
Gratuit, café, croissants... 
(clôture d’une série d’interventions de Y.Y. sur "philosophie et exclusion" 
dans le cadre de la formation professionnelle de l’équipe) 
6, rue des Jumeaux - 31200 Toulouse

 

MERCREDI 24 JUILLET 2013 ST AFFRIQUE (12) 
20h30 Projection-débat du film en présence du réalisateur 
La salle du familiale 
12400 St Affrique 
Org : Association le lieu dit 
http://www.assolieudit.fr/


DIMANCHE 28 JUILLET 2013 LAUTREC (81) 
10h Projection-débat du film 
14h Café-philo animé par Gunter Gorhan et Y.Y. : "Ni Dieu ni Maître" (sujet choisi par Gunter !) 
Café Plum 
lautrec.plum[at]gmail.com 
http://www.cafeplum.org

 

DIMANCHE 4 AOUT 2013 SARRANT (32) 
Soirée sur la Grèce 
A partir de 18h Lecture de poèmes de Yannis Ristos et concert par Thierry Delaveau, 
Projection du film rencontre-débat en présence du réalisateur. 
Librairie la Tartinerie 
Place de l’église 32120 Sarrant (entre Auch et Montauban) 
Réservation conseillée au 05 62 65 09 51 info@lires.org 
http://www.lires.org/


SAMEDI 24 AOUT 2013 CORDES-SUR-CIEL (81) 
17h Projection du film 
18h30 Débat en présence du réalisateur 
20h Repas partagé 
La Table de la rue sans nom 
12 Grand rue de l’horloge à Cordes sur Ciel 
participation libre 
Réservation : claudel.81@orange.fr

 

 

http://nevivonspluscommedesesclaves.net/IMG/jpg/vignette_du_film_Ne_vivons_plus_commes_des_esclaves_yannis_youlountas_.jpg

 


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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 07:55

http://img.over-blog.com/450x579/0/32/46/53/illustration20/les-jours-heureux.jpg

Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ».

Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc

 

Ce film vise à retracer le parcours de ces lois, pour en réhabiliter l’origine qui a aujourd’hui sombré dans l’oubli. Raconter comment une utopie folle dans cette période sombre devint réalité à la Libération. Raconter comment ce programme est démantelé depuis, questionner la réalité sociale d’aujourd’hui, et voir comment les valeurs universelles portées par ce programme pourraient irriguer le monde demain.

 

toutes les informations sur ce film sont ici

 


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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 12:28
EMISSION INFRAROUGE- FRANCE 2

Mardi 11 juin 2013 à 22 H 40 

 

"DANS LE SECRET DU CRIME FINANCIER "


Un documentaire de Jacques Cotta et Pascal Martin, à ne pas manquer 


Une enquête fouillée qui nous entraîne en Grèce, en Espagne, en France... En Islande et aussi aux Etats-Unis pour démasquer les criminels de la finance, leurs complices de la politique et leurs victimes, les peuples qui subissent rigueur et austérité et cherchent les solutions pour sortir de la crise....

 

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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 09:37

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Ken Loach a réalisé son documentaire « L’esprit de ’45 » – la victoire travailliste britannique après-guerre et la mise en œuvre d’un programme socialiste – parce qu’il désespère de ne pas le voir aujourd’hui, alors que le libéralisme économique règne en maître.


1945, c’est la victoire éclatante des travaillistes de Clement Atlee sur les conservateurs de Winston Churchill, et surtout la mise en œuvre d’un programme ambitieux : nationalisation des mines, des transports et de l’énergie, création du National Health Service, le service de santé publique, la construction de millions de logements sociaux...

 

Le documentaire de Ken Loach, qui sort mercredi en France, puise abondamment dans des archives étonnantes sur l’état de la pauvreté britannique à l’époque, sur l’enthousiasme qui a accompagné les débuts travaillistes... Il interviewe également des témoins soigneusement choisis, anciens syndicalistes ou économistes de gauche.

 

Mais il y a une rupture brutale dans le film, avec l’apparition du visage souriant de Margaret Thatcher. Nous sommes passés directement des années 40 à 1979 et le début du libéralisme triomphant. Ken Loach n’explique pas dans son film les raisons de cette défaite de la gauche, et nous l’avons interrogé sur ce point.

Le 30 avril, Ken Loach était à Paris pour une avant-première de son film, en partenariat avec Rue89. Plusieurs riverains de Rue89 ont pu assister à la projection et participer au débat qui a suivi. Pour tous, l’essentiel de ce débat.

http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2013/05/loach.jpgKen Loach lors de l’attribution de la Palme d’Or à Cannes, 2012 (Francois Mori/AP/SIPA)

 

Rue89 : Vous aviez neuf ans en 1945. Quel est votre premier souvenir politique ?


Ken Loach : Mon premier souvenir, ce sont les bombardements. Lorsque notre maison s’est effondrée à cause des bombes. Je me souviens aussi des célébrations dans la rue après la guerre. Je me souviens aussi d’être allé chez le médecin et d’avoir dû payer ; puis d’être allé chez le médecin sans avoir eu à payer...

Ma famille n’était pas très politique, et donc mes souvenirs de l’époque ne sont pas très politiques. Je me souviens quand même d’avoir entendu [un des leaders travaillistes] Aneurin Bevan parler à un meeting. C’était un grand héros socialiste de l’époque, mais il avait une voix très aigüe. C’était un grand orateur.


Pourquoi avez vous tenu à faire ce film aujourd’hui ? Quel message aviez vous envie de faire passer ?


Mon premier message : il fut un temps où le bien public était bien plus important que la convoitise privée.

On a du mal à s’en souvenir aujourd’hui. Parce qu’on pense désormais que la seule manière de réussir est de faire un gros profit et qu’il faut être un entrepreneur. C’est le seul modèle de société qui nous est proposé, dans lequel tout doit être privatisé et ouvert au privé, la main d’œuvre doit être peu chère, flexible, sans sécurité.

Bien sûr, ce n’est pas vrai, c’est la propagande à laquelle nous sommes confrontés. Il y a bien une alternative, et on a seulement commencé à l’entrevoir en 1945. Il y a eu beaucoup d’erreurs. Et finalement, ce ne fut qu’une manière d’encadrer le privé. Mais ça reste un moment d’espoir, un moment d’inspiration pour nous.

 

http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2013/05/clem-attlee-labour-party-victory-night-large.jpgLa nuit de la victoire travailliste, au centre Clement Atlee, leader du Labour (Spirit of 45)

 

Qu’est-ce qui a mal tourné ? Dans le film, vous passez directement de l’espoir et de l’enthousiasme du début, au visage de Margaret Thatcher en 1979. Comment passe-t-on de l’un à l’autre ?


Je n’ai pas voulu faire une histoire de l’après-guerre en Grande-Bretagne. Je me suis concentré sur ce moment particulier, en 1945, de la prise de conscience que les gens ont eue à l’époque, puis du moment où cette conscience a changé.

Bien sûr, beaucoup de choses ont mal tourné et ont échoué. L’un des problèmes a été le manque d’investissements dans les entreprises publiques, qui n’ont pas été modernisées.

L’environnement économique a également changé et les années de boom ont pris fin. Nous avons eu une hyperinflation dans les années 70, conduisant à de nombreuses grèves d’ouvriers voulant sauver leur pouvoir d’achat. Et le gouvernement s’y opposait.

Margaret Thatcher est arrivée à ce moment précis. Dans le film, je saute de 1945 à l’arrivée de Thatcher, car jusque-là, le bien public était valorisé. Après, le bien public était dénigré. C’est le moment clé de changement.


Un élément frappant du film, c’est le langage dans les documents d’archives : on parle de « socialisme » avec une fierté assumée. Or, quand on lit la critique du Guardian, qui est à gauche, on vous reproche d’avoir cru que les Britanniques, en 1945, souhaitaient le socialisme alors que selon le journal ils ne voulaient qu’un « capitalisme réformé ».


Ce que le critique du Guardian attribue à la volonté des gens de l’époque, c’est en fait ce que veut le Guardian ! Mais ce qui est vrai, c’est que ce que les Britanniques ont obtenu, c’est un capitalisme réformé ! Les services publics qui ont été nationalisés ont en fait été mis au service du secteur privé.

Mais avant ce moment-là, il y a près d’un siècle de développement des idées socialistes. Le parti travailliste a grandi avec le langage du socialisme. Mais si sa politique était en fait social-démocrate, son discours était socialiste.


A la sortie du film en Grande-Bretagne, vous avez lancé un appel à la création d’un parti situé à gauche des travaillistes, comme c’est le cas dans d’autres pays d’Europe : quel a été son impact ?


Nous avons besoin d’une telle force. J’ai fait cette remarque dans des interviews, et 8 000 personnes ont répondu à cet appel.

Le problème en Grande-Bretagne – ce n’est pas aussi mauvais en France – est que nous n’avons plus de parti de gauche. Nous avons quatre partis de droite ! Personne ne défend les idées socialistes, pourtant, lorsque vous faites des sondages, les gens veulent que les services publics redeviennent propriété collective, ils ne veulent pas voir la santé privatisée, etc.

Je ne suis pas certain que ça soit pareil en France, mais regardez ce qui se passe : dans le Devon, en Angleterre, tous les centres de santé pour enfants sont désormais gérés par Virgin... Autre exemple stupide : les pompiers ne possèdent plus leurs engins anti-incendie. Ils doivent les louer au privé ! Le privé a mis la main dans tous les secteurs.

Et si ça ne se passe pas encore comme ça chez vous (en France), ça arrivera. C’est pour ça que nous devons nous rassembler.


Dans le film, une des personnes interviewées parle de la difficulté de la transmission aux jeunes générations : quel est selon vous l’obstacle ?


Ne soyons pas paternalistes vis-à-vis des jeunes, ils ont leurs propres manières de résister.

A un moment, nous avions dans le film une séquence avec des jeunes qui parlaient. Mais c’était trop court, c’était un peu gratuit, nous l’avons retirée. Mais on peut la retrouver sur le site compagnon.


[Question de la salle] Comment analysez-vous les émeutes de Londres de 2011 ?


C’est une explosion venue des bas-quartiers, des jeunes qui pour la plupart sont au chômage. D’un coup, ils ont pu accéder à des vêtements gratuits, se servir en produits électroniques... Il y a tant de gens exclus par la société que c’est devenu une émeute.

Bien sûr, le gouvernement a nié la nature politique et a déclaré que c’était des actes criminels. Mais ils ont choisi d’ignorer la manière dont la société s’est fragmentée, et ils ne peuvent pas comprendre. Evidemment, c’était profondément politique, même si ce n’était pas exprimé en termes politiques.


[Question de la salle] J’ai entendu Stephen Frears récemment se plaindre qu’il n’y avait que vous, Mike Leigh et lui, en gros, pour avoir une approche politique dans le cinéma. Y a-t-il des réalisateurs de la nouvelle génération en Grande-Bretagne qui suivent votre exemple ?


Je pense qu’il existe de nombreux jeunes cinéastes qui aimeraient faire des films, mais qui n’en ont pas la possibilité.

Lorsque ma génération a débuté, nous avons d’abord travaillé à la télévision. Il y avait alors une certaine liberté politique. Ce n’était pas immense, mais c’était possible. Plus maintenant. C’est l’univers le plus contrôlé, formaté, il n’y a plus de liberté. Il n’y a plus de possibilité de faire son apprentissage à la télé.

Au cinéma, les films politiques ne reçoivent pas de financement. La plupart des producteurs britanniques regardent de l’autre côté de l’Atlantique, ils ne regardent même pas de l’autre côté de la Manche, alors que c’est beaucoup mieux... Ils veulent imiter les films américains.

Ce n’est donc pas un manque d’envie et de talent, mais un manque d’opportunités.


[Question de la salle] Dans le générique, on voit apparaître le nom de la Loterie nationale, alors qu’il n’en est pas question dans le film. Pourquoi ?


La Loterie nationale est une arnaque. C’est un moyen de prendre l’argent des pauvres. Ce n’est pas la bourgeoisie qui parie. La bourgeoisie parie à la bourse...

Une partie de l’argent de la Loterie va au financement du cinéma. Ce n’est pas un bon système, mais c’est une obligation, nous sommes obligés de les créditer au générique...


La presse de droite en Grande-Bretagne, qui n’aime pas votre film, a critiqué ce financement par la Loterie nationale...


Oui, la presse de droite déteste le fait que je reçoive de l’argent de la Loterie. J’ai fait un film sur l’Irlande qui a également reçu un petit financement de la Loterie. Les titres de cette presse ont été : « Pourquoi cet homme déteste-t-il son pays ? »

Ils n’aiment pas qu’on les remette en question.


[Question de la salle] Dans le film, un des personnages parle de sa fierté au travail. J’ai le sentiment que ça n’existe plus aujourd’hui, peut-être parce qu’il y a le chômage, mais je n’entends jamais les gens parler comme ça.


Lorsqu’on a créé le National Health Service (service de santé), les gens en étaient fiers. Les cheminots étaient fiers de leur travail. Les mineurs étaient très fiers de leur longue histoire, ils faisaient des parades avec des fanfares dans les villes.

Thatcher et les conservateurs détestaient une classe ouvrière fière de ce qu’elle faisait. C’était une classe ouvrière consciente, capable de défendre ce qu’elle avait gagné.

Si vous êtes un travailleur intérimaire, qui travaille via des agences, qui fait du stockage dans un supermarché, sans savoir combien d’heures vous aurez la semaine suivante, vous n’avez pas la confiance suffisante pour défiler derrière les bannières de votre corporation.

Dans ce manque de confiance, il y a une faiblesse. C’est ce que voulait Thatcher en parlant de classe ouvrière flexible.


L’histoire a ses hauts et ses bas. Certaines générations ont la chance de vivre des moments forts comme en 1945 ; sommes-nous à un moment de basse intensité ?


J’espère que nous n’aurons pas besoin d’une nouvelle guerre pour avoir des changements. S’il y a une guerre, nous ne serons plus là pour voir ces changements.


J’aimerais que les gens ouvrent les yeux et réalisent que les choses évoluent de manière catastrophique, et qu’il y a un besoin de changement. Nous avons des familles qui n’arrivent pas à se nourrir à cause de la pauvreté, nous avons des banques alimentaires avec des dons pour les familles démunies, si nous ne trouvons pas ça suffisamment choquant pour réagir, alors c’est désespérant et c’est perdu.

 

Source : Rue 89 

 


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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 21:14

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Séance spéciale de Notre Monde au cinéma Les Visiteurs du Soir

 
Le Pré des arts - Salle des fêtes, entrée nord, 06560 Valbonne :

  

Lundi 6 mai à 20h30 


Séance suivie d'un débat avec le cinéaste Thomas Lacoste.

Réservations conseillées auprès du cinéma. Renseignements : 04 93 65 24 95.

 

 


 

Et partout ailleurs en France, retrouvez les séances spéciales deNotre Monde, la programmation complète et la revue de presse


Pour programmer et soutenir Notre Monde n'hésitez pas à solliciter votre cinéma local.

Retrouvez l'ensemble de ces informations et plus encore sur le site de Notre Monde.

 

http://www.notremonde-lefilm.com/img/affiche-notremonde.jpg
 

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 13:03

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Rendez-vous au plateau des Glières pour le Rassemblement

 

"Citoyens Résistants d'hier et d'aujourd'hui",

le 18 et 19 mai prochain. Nous y projetterons notre documentaire

 

"Les FTP-MOI dans la Résistance", 

 le samedi 18 à 15h30 (Cinéma Le Parnal). 

 

 

 


 Laurence Karsznia   -  Mourad Laffitte

 

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