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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 14:02

« Il est essentiel que la Résistance sur le territoire national forme un tout cohérent, organisé, concentré. C’est fait grâce à la création du Conseil de Résistance qui fait partie intégrante de la France combattante et qui, par là même, incarne la totalité des forces de toute nature engagées à l’intérieur contre l’ennemi et ses collaborateurs » Lecture du message de De Gaulle par Jean Moulin.


Le 27 mai 1943 est née la plus grande institution de la France clandestine. Créée par Jean Moulin sous l’impulsion du Général De Gaulle, elle voulait instituer un organisme propre à toutes les tendances politiques de la Résistance, avec la volonté de construire une société meilleure.

 

Constituée de huit mouvements de Résistance intérieure, deux syndicats et six partis politiques, elle se réunit pour la première fois, le 27 mai 1943, au nom de l’essentiel : l’intérêt et l’honneur de la France.

 

Coquoin, Jacques Lecompte-Boinet, Pierre Villon, Charles Laurent, Jacques-Henri Simon, Claude Bourdet, Eugène Petit, Pascal Copeau, André Mercier, André Le Troquer, Marc Rucart, Georges Bidault, Joseph Laniel, Jacques Debû-Bridel, Louis Saillant, Gaston Tessier ont constitué cet organisme clandestin sous la présidence de Jean Moulin, sans qui cette mission n’aurait jamais pu être possible. Ces Résistants étaient tous recherchés et surveillés par la gestapo.

 

La première réunion plénière a cautionné la volonté de redonner à la France une institution parlementaire et quatre points essentiels : « faire la guerre ; rendre la parole au peuple français ; rétablir les libertés républicaines dans un Etat d’où la justice sociale ne sera point exclue et aura le sens de la grandeur ; travailler avec les Alliés à l’établissement d’une collaboration internationale réelle, sur le plan économique et spirituel dans un monde où la France aura regagné son prestige. »

 

« Certains mouvements qui, malgré tout aurait conservé à l’égard du Conseil quelques préventions semblent maintenant avoir compris l’intérêt de cet organisme et le poids qu’il peut avoir » Jean Moulin

 

La création du CNR fut l’entreprise la plus difficile de Jean Moulin et la plus décriée par la Résistance des chefs.

Son programme très ambitieux, prônait la participation des citoyens à la conduite de la nation et leur émancipation sur les forces de l’argent.

 

Il comporte deux parties :

 

- la première concerne les mesures urgentes à prendre : la chasse et la traque de l’ennemi, la lutte contre la déportation, l’éviction des traitres, de tous ceux qui ont pactisé avec les nazis, la création de comités départementaux de libération… 

 

- la seconde ne tient que sur deux pages, mais ces deux pages vont bouleverser l’histoire de France.  Elles sont consacrées à l’avenir de la France et sont titrées : « mesures à appliquer dès la libération du territoire ».

 

C’est un texte essentiel qui pose les bases de la 5ème République.

 

La Résistance a construit un pacte social de solidarité, un pacte pour l’intérêt général.

 

Dans une France exsangue, ils ont osé croire que tout était possible. Ils ont élaboré une sécurité sociale forte basée sur la solidarité nationale. Ils ont étendu les retraites à toutes les catégories de salariés. Ils ont nationalisé les grandes entreprises en particulier Renault, la SNCF, Air France, les grandes banques, la grosse industrie dans le but d’un partage de richesses. Ils ont subventionné des programmes culturels ambitieux, institué l’indépendance de la presse, autorisé le vote des femmes…

 

Pour défendre ce programme élaboré par le CNR, Jean Moulin y a laissé sa vie, le 28 avril 1943 à la suite de la répression conduite par Klaus Barbie à Caluire le 21 juin précédent. Ce jour-là, il fut arrêté avec sept de ses compagnons Résistants suite à la dénonciation de René Hardy, auteur présumé de la trahison, qui n’avouera d’ailleurs jamais son passage à l’ennemi malgré toutes les preuves retrouvées.

 

Le 2 juin 1944 à Alger, va naître le gouvernement provisoire de la République Française. Il votera les réformes fondamentales transcrites dans le programme du CNR. La France est libérée en août 1944 et voit la fin du Régime de Vichy. Ce nouveau gouvernement provisoire va déclarer nulles et non-avenues toutes les décisions prises par le précédent régime.

 

Aujourd’hui, nous ne devons pas oublier les valeurs du CNR. Nous devons être à la hauteur de ce que nos anciens nous ont légué. C’est à eux que nous devons ces libertés : tout ce qui fait société, tout ce qui fait que l’on vit l’un avec l’autre, et non pas l’un à côté de l’autre, tout ce qui tend une collectivité vers plus de justice, plus d’égalité, plus d’humanité, tout ce qui nous fait vivre ensemble.

 

70 ans après cet héritage inestimable, les coups de boutoirs lui sont portés de manière persistante. Politiciens de droite comme de gauche, financiers, assureurs, banquiers, grands patrons, n’ont de cesse de fouler au pied tout ce qui, de près ou de loin, représente un frein dans leur course au profit.

 

Ces financiers ont démantelé notre système de sécurité sociale, celui des retraites et des services publics, celui de l’emploi et des salaires. Ils ont vulgarisé les privatisations et entrepris la déréglementation financière aux conséquences lourdes pour notre peuple. Ils ont abandonné notre jeunesse, l’ont laissée en désespérance, sans espoir d’avenir.

 

Et pourtant, le Conseil National de la Résistance a su sortir de l’impasse dans un moment tragique de l’histoire de notre pays pour inventer le pacte social, celui qui allait permettre à la France de se relever du désastre et d’aborder le futur sous un jour meilleur. Ils ont esquissé ce que devait être la société juste et pacifique qui allait suivre l’écroulement du nazisme. Ils nous ont donné les structures qui ont favorisé l’extraordinaire prospérité de l’après-guerre.  Ils ont posé les jalons de l’avenir.

 

Nous avons là un héritage commun transmis par nos aînés, un patrimoine que nous devons faire fructifier pour les générations futures.

 

Aujourd’hui, pour coller concrètement à la réalité de terrain et répondre à l’urgence sociale, le programme du CNR se doit d’être soutenu et consolidé car il reste pleinement d’actualité. Nous devons en renforcer son socle car les conquêtes sociales sont aujourd’hui menacées et méthodiquement démantelées au nom de la finance.

 

Michèle Picard

Maire de Vénissieux

 


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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 08:25

22 Juin 2013 ,  par Le Mantois et Partout ailleurs


Et ce n'est pas peu dire...


Des éléments contre le mariage pour tous ont perturbé la cérémonie patriotique tenue à Lyon pourles 70 ans de l'arrestation de Jean Moulin à l'origine du Conseil National de la Résistance.

Jean Moulin fut arrêté à Caluire dans le Rhône le 21 juin 1943 par la Gestapo. Torturé atrocement à Lyon par le tristement criminel de guerre SS Klaus Barbie, il meurt dans un train en partance pour l'Allemagne nazie sans avoir parlé.


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a0/Resistance.jpg/220px-Resistance.jpg

Ce 21 juin 2013, le gouvernement, par la présence de Jean-Marc Ayrault, tenait à commémorer le sacrifice de ce héros de la Résistance.


Mais prêts à tout, une vingtaine de fascisants militant contre le mariage pour tous s'est infiltrée dans la cérémonie. Ils ont hurlés des slogans anti-hollande et sifflé le Chant des marais, cette chanson écrite et composée par les premiers déportés allemands dans les camps concentrationnaires nazis.

 

L'un de cette infâme bande s'est approché du premier ministre lorsque celui-ci débutait son hommage en criant: "Regardez comme ils sont beaux, ces enfants ! [...] eux, ils ont un père et une mère.", montrant les silhouettes peinturlurées sur son T-shirt.


On aurait pu croire que les responsables du mouvement lyonnais contre le mariage pour tous se désolidarisent de cette saloperie.


Pas du tout. Si Jean-Baptiste Labouche admet à demi-mot que l'endroit n'était pas le bon pour manifester, il n'en reste pas moins, selon lui "que l'autisme du gouvernement ne laisse pas le choix".


Depuis quelques temps, Lyon semble être devenu une plate-forme pour les groupuscules fascisants. Ce jeudi même, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné à 12 et 6 mois de prison ferme deux militants d'extrême droite, membres du GUD. Le 18 mai, ils s'en étaient pris violemment à un groupe comprenant une femme d'origine réunionnaise. "Tu couches avec une Asiatique, tu déshonores la France", avait lancé l'un d'eux.


Mon blog démontre que je ne porte pas dans mon coeur la politique initiée par François II pour notre pays. Mais je sais faire la part des choses, surtout à l'heure des commémorations de la Résistance contre l'occupant hitlérien et le gouvernement collaborationniste de Pétain. Et je serai le premier à dénoncer l'activité d'un fasciste infiltré dans la CGT pour en dénaturer ses valeurs.


Or, les opposants au mariage pour tous ne cultivent pas cette idée démocratique. La bête est toujours féconde et la réaction a besoin de ses fruits nauséabonds pour exister. Hier comme aujourd'hui.


Roger Colombier 


http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/la-naus%C3%A9e-%C3%A0-lyon

 



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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 15:12
« Interdire le Chant des partisans, c’est renier l’Histoire de France. »

 

 

http://anthonyzilio.blogcitoyen.fr/files/2013/06/appel-du-18-juin-1940-affiche-2-223x300.jpgUne fois de plus, Marie-Claude Bompard aura réussi à faire parler tristement de Bollène.


Interdire le « Chant des partisans » à l’occasion du 73ème anniversaire de l’Appel du Général de Gaulle, c’est renier l’Histoire de France. Maisc’est aussi ne pas connaitre les traditions patriotiques républicaines de notre Ville.


Aujourd’hui, j’ai honte pour ma ville.


Je regrette et condamne le triste spectacle de ce matin pendant la cérémonie entre les communistes, le militant François Morand de la Ligue du Sud et l’identitaire André-Yves Beck.


Cet incident qui ne respecte pas l’Histoire et les raisons de l’Appel du Général de Gaulle en juin 1940, ne grandit pas notre villesalit la République et déshonore les élus de la majorité Bompard.


Quant à la prise de parole politique du militant d’extrême-droite au pupitre de la cérémonie pour prononcer un message de propagande politique, c’est une faute.


La municipalité Bompard fait encore une fois la démonstration qu’elle agit pour son idéologie à défaut d’agir pour les Bollénois et pour Bollène.

Nous redeviendrons fiers d’être Bollénois quand Marie-Claude Bompard et sa troupe de théâtre seront parties.

 


http://anthonyzilio.blogcitoyen.fr/2013/06/18/interdire-le-chant-des-partisans-cest-renier-lhistoire-de-france/


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Pour aller plus loin : France Bleu 

http://www.francebleu.fr/player/export-reecouter?content=658716

La municipalité Ligue du Sud de Bollène a interdit que des personnes présentes dans le public entonnent le Chant des Partisans, des communistes ont même été traités de "collabos".

Le Chant des Partisans n'est pas le bienvenu à Bollène : l'an dernier la police municipale était intervenue pour empêcher des dizaines de personnes de l'entonner. Cette année, ceux qui ont tenté de le chanter ont été couverts par la sono municipale et des communistes pris pour cible.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 09:13

http://www.artvalue.com/photos/auction/0/48/48388/doisneau-robert-1912-1994-fran-jacques-prevert-a-la-cigarette-2636804.jpg

 

Poème contemporain au groupe Octobre (1930 -1937). André Citroën perdit des millions au casino et licencia tous les ouvriers des quais de Javel (là où se situait sa plus grosse entreprise). 


C'est Jacques Prévert lui-même qui dit son texte.

 

Pour en savoir plus sur Jacques Prévert et le Groupe Octobre

Le Groupe Octobre par Wikipédia 

Allier avant garde politique et militantisme
 
 
par Laure LAFFARGUE Groupe Octobre fiche CNAM.doc   à télécharger (document word) 

On y apprend notamment que : Le mode d’action du Groupe Octobre est étroitement lié au contexte politique. Le groupe intervient là où se trouve le public prolétarien auquel il désire s’adresser. Ils joueront ainsi dans des endroits paraissant incongrus pour le milieu culturel de l’époque, « par nécessité autant que par conviction »33, les lieux scéniques disponibles étant rares.
Dans les cours d’usines ils rassembleront autour de leurs tréteaux les ouvriers en grèves (comme avec le texte Citroën qui sera repris par Les Faucons Rouges lors des grèves de 1936), ils apparaîtront à la sortie de meeting politiques ou syndicaux, dans de grands magasins ils joueront pour les caissières en grève, ils occuperont les cafés, la rue ... 
  
Prévert écrit très rapidement, parfois quelques heures avant l’intervention, le groupe se rassemble tend une toile de fond de scène derrière laquelle chacun se maquille et la pièce peut commencer. Leurs interventions utilisent beaucoup le chœur parlé, les chansons, les poèmes (le groupe lit également des textes d’Aragon, d’Eluard ....). 
 

http://img.over-blog.com/600x300/5/49/36/54/images-de-lutte/luttes-bis/luttes3/lutte-4/luttes5/luttes6/lutte8/Rose-Zehner.-Greve-chez-Citroen-1938-c-Willy-Ronis.jpg

 

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 09:38

A un moment où devant l’impasse des politiques mises en œuvre et l’échec manifeste des politiques faisant alterner au pouvoir la droite et le parti socialiste, le thème de l’union nationale est projeté à nouveau sur la scène médiatique.


 L’Humanité du vendredi 17 mai a organisé un débat centré sur cette question.

 ci-après Intervention de notre camarade Annie Lacroix-Riz


http://fr.altermedia.info/images/2914-front-syndical-de-classe-1.jpgFront Syndical de Classe

 

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L’union sacrée a préparé le terrain à la grande boucherie,

L’union nationale et la collaboration.

 

http://www.voltairenet.org/local/cache-vignettes/L400xH266/eG5idG8xMTI=_o_annie-lacroix-riz-fascisation-de-la-dmocratie-fascisme--03c2b.jpgL’union nationale est une politique qui a triomphé quand la classe ouvrière était vaincue et ses mandants les plus combatifs marginalisés ou écrasés, dans la phase des crises systémiques du capitalisme débouchant sur la guerre générale.


La première étape, celle de l’Union sacrée, fut mise en œuvre à l’été 1914.

Le courant révolutionnaire de la jeune SFIO (1905) était alors assez amoindri pour que son chef, Jules GUESDE, acceptât un strapontin ministériel, conservé jusqu’en 1916.

 

Les héritiers du parti "collectiviste" ayant capitulé, le ministère de l’intérieur se dispensa d’appliquer la répression prévue contre les militants révolutionnaires par son "carnet B".


L’Union sacrée seconda la boucherie impérialiste et renforça l’exploitation de la classe ouvrière, réalisée avec l’aval de ses délégués politiques et syndicaux : y oeuvrèrent la droite de la SFIO et les chefs de la CGT, tels Léon JOUHAUX, son secrétaire général depuis 1909, qui contracta alors l’habitude des prébendes octroyées par l’Etat et le patronat aux délégués de "l’aristocratie ouvrière".


La seconde étape, à l’ère "munichoise" (1938-1940), longtemps familière aux lecteurs du témoignage des survivants du "chemin de l’honneur", tel Florimond BONTE (Paris Editions sociales, 1949 et 1970), a été oubliée depuis l’affaiblissement du communisme.


En pleine crise, le courant révolutionnaire incarné par le PCF et la CGTU n’avait pas cédé. Il avait même grandi, depuis 1934, devenant l’épine dorsale du Front Populaire et animant les luttes sociales de 1936-1937 sous l’égide de la CGT, apparemment réunifiée en mars 1936.


Le grand capital, aussi admiratif du "modèle" sociopolitique allemand que dans la présente crise, clamait que tout irait mieux quand "Hitler viendrait mettre de l’ordre en France".


Aussi efficacement qu’avant 1914, il séduisit la gauche réformiste, d’autant plus gagnée à la chasse aux rouges que la poussée "collectiviste" avait réduit son influence électorale et syndicale.


DALADIER, chef radical qui avait, après son fiasco de février 1934, assuré son "retour" de 1936 par un discours de "gauche" très "anti-finance" et anti Comité des forges et des houillères, dirigea d’avril 1938 à mars 1940, un cabinet tout acquis à l’écrasement des salaires.


Le grand capital et la droite régnèrent sous couvert du Parti radical, soutenu ouvertement par la droite SFIO de Paul FAURE, officieusement par le reste du parti.

Un régime de "décrets-lois" assimila la Chambre des députés française au Reichstag paralytique de Brüning (1930-1932).


Pour neutraliser les combatifs isolés par l’échec de la "grève générale" de novembre 1938, il fallut réprimer : communistes et "unitaires" (ex CGTU) furent pourchassés et mis sous les verrous en vertu du décret d’interdiction du PCF du 26 septembre 1939, qui prit pour prétexte leur refus de condamner le pacte de non-agression germano-soviétique (23 août) – et fut formellement appliqué jusqu’à la Libération.


En fait, Georges BONNET, ministre radical des Affaires étrangères, avait le 1erjuillet promis à Berlin au nom de DALADIER que les "communistes" seraient bientôt "mis à la raison" et les élections générales prévues pour mai 1940, suspendues, décision que DALADIER rendit publique le 31 juillet 1939.


La "gauche de gouvernement" nomma en mars 1939 PETAIN ambassadeur auprès de FRANCO, laissa les factieux préparer leur putsch, réussi grâce à l’invasion allemande, et y apporta son soutien passif ou actif.

La droite de la SFIO fut associée d’emblée à Vichy, CGT incluse : le "ministre" potiche de la Production industrielle et du travail, rené BELIN, successeur désigné de JOUHAUX, signa le décret d’interdiction de la CGT en novembre 194O.


L’opération ne lésa jamais, jusqu’à la fin du régime de Vichy, les prébendiers syndicaux, remplaçants autoproclamés des emprisonnés ou clandestins, auxquels le tandem patronat-Etat avait offert dès octobre 1939, la suppression des élections syndicales qu’ils étaient incapables de remporter.


 "L’Union nationale" munichoise fut indissociable du sabotage de la guerre et du succès de l’invasion, donc de l’Occupation qui, entre autres, aggrava le sort des ouvriers et des employés français : de 1940 à 1944, ils perdirent en moyenne 11 kg et 50% de salaire réel.


 

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 11:12

http://img.over-blog-kiwi.com/600x600/0/55/30/27/201305/ob_4d5983_montataire-evenements-28-mai.jpg

  • du 25 au 31 mai • salle de la Libération • EXPOSITION et librairie

28 mai

  • 18 heures • square Jean Moulin • CÉRÉMONIE officielle • INAUGURATION de la « rue du Conseil national de la Résistance »
  • 19 heures • Le Palace • CONFÉRENCE sur le contexte de l'époque et les enjeux du CNR avec l'historienne Annie LACROIX-RIZ
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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 14:55

Affiche fasciste et pétainiste du temps de l'occupation et du régime de Pétain en fin d'article


A la lumière d’HIER ……..

Le 17 avril 1943, lorsque furent conclus ici les accords de réunification de la CGT, ouvrant la perspective d’une efficacité renforcée des combats intérieurs pour la libération de la France, j’étais à quelques jours d’avoir 20 ans.

Un vingtième anniversaire qui s’inscrivait pour moi, non pas comme le plus beau jour de la vie, mais seulement comme le bonheur fragile d’être encore vivante, après 3 années d’action clandestine de résistance contre l’occupant, avec les cheminots de la CGT illégale de Toulouse.

Trois années qui avaient largement confirmé la clairvoyance politique et syndicale dont j’avais vu le combat difficile durant toute mon enfance, pour éviter que l’Europe ne sombre dans le terrible désastre qu’annonçait le fascisme hitlérien.

Son ascension en Allemagne sur fond de crise économique de chômage et de misère, suscitait en France une agitation agressive de l’extrême droite qui se sentit confortée, dés que furent accordés en 1933 les pleins pouvoirs à Hitler avec le soutien actif de la haute finance et des grands industriels.

Les années qui suivirent connurent une intense activité des forces de paix et du syndicalisme CGT dans une France qui s’enfonçait dans une crise économique profonde, avec la montée grandissante du fascisme.

Les manifestations et les grèves quasi-journalières, les multiples appels à la paix furent de plus en plus violemment réprimés par la police qui n’hésitait pas à tuer les manifestants.

Les gouvernements de sinistre mémoire tels Daladier, Raynaud, Laval, étaient plus sensibles au chant des sirènes venu d’outre Rhin, oû le National Socialisme triomphant d’Hitler causait des dégâts humains considérables, que de la survie de la République Française gravement menacée.

L’éclaircie de 1936 avec la victoire des forces Républicaines et les formidables avancées sociales acquises par l’action syndicale unie ne durera que 2 ans.

La violente offensive des mouvements de régression sociale à caractère fasciste eurent raison de la faible résistance des gouvernants du Front Populaire.

 

1

Ce qui fut appelé « la pause » aboutit en fait à une entreprise de destruction des avancées sociales avec la réduction répressive de l’action des organisations syndicales.

Dés lors s’engagea l’escalade ouvrant la voie au pire.

En 1938 le gouvernement français signera avec Hitler les accords de Munich, lui livrant la Tchécoslovaquie alors qu’il venait d’annexer l’Autriche. L’Europe fasciste était en marche et la France visée en premier lieu.

Le général de Gaulle écrira dans ses mémoires sur cette période de notre histoire :

« Il faut dire que certains milieux voulaient voir l’ennemi, plutôt dans Staline que dans Hitler. Ils se souciaient des moyens de frapper la Russie beaucoup plus que de la façon de venir à bout du Reich ».

J’avais vu, dés mon plus jeune âge, l’énergie que déployait mon père, cheminot, aidant les plus démunis, s’associant aux actions porteuses d’un avenir de bonheur pour tous.

Il faisait de sa vie, un apostolat contre l’oppression, la misère, l’exploitation, l’absence des droits élémentaires et s’opposait activement à toute tentative d’émergence des idées du fascisme.

Cela l’avait conduit dés qu’il fut salarié, à l’action syndicale CGT, puis au Parti Communiste et tout naturellement dés 1940 à l’engagement dans la Résistance oû je l’avais suivi.

Ainsi, dés l’âge de 15 ans, je compris que l’avenir que je m’étais tracé, oh !combien pacifique, entre les études, la compétition de natation et la danse au théâtre du capitole de Toulouse, risquait de ne rester qu’en l’état d’un beau rêve perdu, tant il me semblait incompatible avec ce qu’allait devenir la France.

Orientée vers l’activité culturelle j’avais gardé en mémoire cet appel lancé en 1938 par André MALRAUX avec l’Association des Ecrivains et Artistes :

« Depuis 10 ans, le fascisme étend sur l’Europe ses grandes ailes noires. Bientôt ce sera l’action sang contre sang. Les intellectuels persécutés en Allemagne, ne le sont pas en tant que marxistes, mais parce qu’ils ont gardé le sentiment de la dignité. Le fascisme allemand nous montre que nous sommes face à la guerre et nous devons tout faire pour l’empêcher ».

 

2

Mais parallèlement, certains milieux de la haute finance et de la grande industrie manifestaient dans Paris sous le mot d’ordre :

« Plutôt Hitler que le Front Populaire »

Il faut bien dire qu’en matière d’ignominie Hitler n’a pas tout inventé. Ce sont des hommes politiques français qui déclaraient en 1940 :

« Il est urgent de créer un ministère de la race en s’insurgeant contre l’invasion disaient ils des juifs venus d’Europe Centrale. Nous sommes d’accord avec Hitler pour proclamer qu’une politique n’atteint sa forme supérieure que si elle est raciale ».

Toutes les conditions étaient donc bien réunies pour déclencher la 2éme guerre mondiale et son cortège d’atrocités.

Le fascisme que l’on aurait pû combattre efficacement avec les forces progressistes issues des élections de 1936 va devenir le maître oppresseur de la France , avec les conséquences atroces que l’on connait.

Le refus d’une telle déchéance de Français patriotes, à l’image du Général DE GAULLE et de Charles TILLON au nom du Parti Communiste, se manifesta par deux appels à la Résistance, lancés au peuple Français.

Dés lors s’engagera, le plus incroyable des combats sur le sol national, contre l’occupation allemande et le gouvernement dit Français qui venaient de s’unir pour commettre un crime humanitaire sans précédent.

Car il faut bien souligner que le maréchal traitre PETAIN qui livra la France à Hitler en déclarant « je fais don de ma personne à la France pour atténuer son malheur » fut lui-même l’artisan principal de cet immense malheur en devenant l’initiateur des acteurs zélés de son régime soumis aux occupants, qui allèrent jusqu'à en être les exécuteurs des basses œuvres les plus abjectes.

Si j’ai voulu rappeler ces faits historiques, c’est essentiellement pour montrer qu’ils auraient pu être évités et que les horreurs qui ont accablé l’humanité, n’étaient pas fortuites, mais bien le résultat de 4 années de trahison et d’indignité nationale du pouvoir politique français.

Et pourtant, il aura fallu un demi siècle pour qu’un Président de la République, Jacques Chirac admette la lourde responsabilité de l’Etat Français dans la déportation des familles juives, vers les camps allemands d’extermination massive.

 

3

Car il faut bien savoir que les juifs comme les résistants, torturés, assassinés, le furent pour une grande part à la suite d’arrestation par la police française.

Il n’en reste pas moins pourtant que quelques voix persistent à imaginer la réhabilitation, l’oubli ou même le pardon, de cette triste réalité historique qui est encombrante dans certains milieux.

Bientôt il ne restera plus personne pour témoigner de ce que furent tant de jours, d’actions dangereuses, de ceux qui refusèrent l’asservissement de la France à l’idéologie fasciste. Tant de journées qui se concluaient avec le soulagement d’avoir échappé à la mort, tout en préparant la mission du lendemain.

On ne dira jamais assez, combien cette période incroyablement douloureuse pour l’ensemble des français a coûté de souffrances et de tortures physiques et morales, de jeunesse brisée, de familles décimées.

Nous avions pour certains d’entre nous entre 17 et 20 ans, nous aimions la vie, la liberté, l’amour, mais notre révolte était la seule voie pour soustraire la France à la servitude et au déshonneur.

Il est vrai que parallèlement à ceux des nôtres qui sont tombés, il y avait aussi l’inespéré de la mission menée à bien et la satisfaction de sérieux dommages causés à l’occupant, de tortionnaires abattus, d’armes soustraites à leur violence, de résistants arrachés à leurs griffes, de familles juives sauvées des trains les menant à la mort, les voies de chemin de fer ayant été sabotées durant la nuit.

La peur du lendemain se concevait toujours avec comme lueur d’espoir la certitude que notre action aboutirait à la victoire quel qu’en soit malheureusement le prix.

Ces années de mon adolescence m’ont laissé des souvenirs vivaces et passionnants mais souvent très cruels. Mon frère fut arrêté à l’âge de 16 ans et demi et envoyé au camp allemand de la mort de MATHAUSEN.

Ils m’ont aussi confortée dans cette certitude que l’histoire de la Résistance française est une très belle page, écrite dans le sang et les larmes par des militants épris de liberté, de justice, d’indépendance et de respect de la Nation. Il est donc indispensable d’en léguer les enseignements aux jeunes générations, comme devrait le faire l’Education Nationale.

 

4

L’hommage rendu ici aujourd’hui aux patriotes courageux appelés « soldats de l’ombre » honore ceux qui l’ont organisé comme tous ceux qui y participent.

Alors que le 2 février 1943, le IIIe Reich et son projet nazi sont défaits à Stalingrad, l’histoire vient de basculer le mythe de l’Allemagne invincible vient de disparaitre, ouvrant les conditions nouvelles d’une victoire des forces alliées. L’action de la résistance devient plus évidente et ses rangs s’en trouvent renforcés.

 

La force syndicale unique, conclue en cette nuit du 17 avril 1943 permit à Jean Moulin qui en avait mandat de rallier toutes les organisations de résistance ce qui était la garantie d’une efficacité amplifiée.

Il créa donc le 27 mai le Conseil National de la Résistance, c’était le tournant décisif pour aller vers la victoire.

De cette création, naquirent les conditions propres à rendre à la France, dés la liberté retrouvée, son équilibre moral et social, en redonnant au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité nationale. Il fut alors élaboré un programme qui s’intitula « les jours heureux par le CNR ».

En 1945 la libération enfin conquise s’accompagna d’un engagement solennel fait au monde entier : « Plus jamais ça, la bête immonde ne devra plus jamais renaître ».

Le programme sera appliqué dés 1945 sous la présidence du Général DE GAULLE et des ministres issus des rangs de la Résistance. Il permettra à une France anéantie par la guerre, pillée par l’occupant, de prendre un essor réel, parce qu’il ouvrait un renouveau économique, accompagné d’un contenu social totalement novateur.


Les années qui suivirent se définissent sous le nom des 30 glorieuses, même si le mouvement syndical doit faire preuve d’une détermination permanente pour que les conquêtes sociales bénéfiques au rayonnement de la Nation restent la ligne de conduite des gouvernements qui émaillèrent cette période.

1968 et l’unité syndicale eurent raison provisoirement de l’offensive anti sociale revancharde qui s’attaquait déjà au contenu du programme du CNR.

 

5

La situation catastrophique d’aujourd’hui méritant un tout autre débat que mon intervention dans le contexte de notre manifestation. J’en dirai simplement qu’elle assombrit considérablement la démocratie et suscite de graves inquiétudes, en France comme en Europe.

Notre société est engluée dans de scandaleuses révélations d’évasions fiscales, qu’organisent les banques vers des paradis fiscaux au profit de grands chefs d’entreprises et de personnalités politiques.

Cela jette le discrédit sur notre pays et ses instances dirigeantes alors que le peuple est injustement frappé par la dureté de la crise.

Nous sommes là très loin de la grandeur de la France, telle que la concevaient ceux qui l’ont reconquise dans les conditions de ce que l’histoire appelle les années noires.

Pour préserver la démocratie sans doute est-il impératif que soit effective la transparence financière des responsables politiques pour assurer la clarté de leur mandat et cela dépasse le cadre d’un patrimoine visible.

D’autant qu’un nouveau et grave danger vient contredire le vœu du Conseil National de la Résistance de l’impossible résurrection des méfaits du fascisme.

Dans plusieurs pays Européens, l’extrême droite issue des partis fascistes que l’on croyait éradiqués, relève la tête, avec des arguments trompeurs et parvient à s’implanter dans la vie politique des Nations.

C’est un immense danger pour la civilisation de l’humanité.

La France n’échappe pas à cette réalité qui demande la mobilisation morale et active du peuple en son entier.

Ainsi 70 ans après le serment de non retour, la xénophobie, le racisme, les petites phrases empoisonnées et la pratique du maquillage médiatique, telle que fut le « détail de l’histoire » attribué à l’holocauste, ne sont en fait jugés, que comme des faits divers, puisque dédiabolisés par l’aspect physique souriant d’égéries féminines, pourtant issues d’une même lignée beaucoup moins rassurante.

Combattre le Front National est une nécessité entièrement liée à la lutte à mener contre la politique de régression sociale. L’un est toujours le résultat de l’autre et les moyens utilisés porteurs d’illusions de camouflages et faux lendemains propres à détourner la colère du peuple.

 

6

Voici ce qu’en disent ensemble les 4 associations nationales des victimes du fascisme, déportés résistants et fusillés :

« Tant que nous pourrons prendre la parole nous devons dire aux générations nouvelles, que c’est surtout dans les moments de crise que surgissent les discours anti-démocratiques xénophobes, racistes et anti sémites dans lesquels elles doivent discerner les thèses de ceux qui ont exterminé les juifs d’Europe, massacré les tziganes, déporté et fusillé les résistants. Il est essentiel qu’elles reconnaissent dans d’autres discours, les vociférations d’Hitler et la voix soumise de Pétain. Ainsi averties elles pourront combattre le danger ».

Le mouvement syndical CGT, selon son Secrétaire Général Thierry Le Paon, apparait effectivement comme un sérieux rempart face aux reculs sociaux et à l’austérité, comme il est l’une des forces principales interdisant la mise en cause de la démocratie.

Hier, comme aujourd’hui, il est la forme légitime de la représentation des forces vives de la Nation, dont l’écrivain François Mauriac pouvait dire, au lendemain de la Libération : « Seule, dans sa masse, la classe ouvrière s’est montrée digne da la France profanée ».

C’est en ce sens, que les accords du Perreux revêtent un poids historique incontestable.

J’en terminerai en disant qu’il faut témoigner de la plus grande vigilance républicaine pour préserver le respect de l’être humain, de sa dignité et du droit à la différence.

Tout faire, pour que les graves menaces d’aujourd’hui ne deviennent pas de sombres pages d’histoire pour demain.

 

Denise FOUCARD

Présidente d’Honneur de l’IHS-CGT du Val de Marne

 

J'ai mis en ligne cette intervention de Denise Foucart, sœur de Georges Séguy lors de l'anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance.


Cet article m' a été remis par Henri Tronchon, ancien dirigeant de la Fédération CGT de la Métallurgie.

Denise, est une très grande militante de la CGT, je la remercie pour ce texte important qu'elle nous a léguée au moment où la bête immonde se manifeste à nouveau en Europe et particulièrement en France comme nous venons de le voir à travers les manifestations anti-mariage où elle a exprimé toute sa haine comme elle le faisait avec les ligues d'extrême droite dans les années trente.


Bernard Lamirand

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/55/30/27/201305/ob_2997f4a469fa0a47c971c92efeeb9159_208121.gif

http://ber60.over-blog.com/le-cnr-a-la-lumiere-d-hier-par-denis-foucart

 

 

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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 09:08

Le Dauphiné - 10/05/2013

 

Un oubli qui fait désordre dans les commémorations du 8 mai 1945...

 

"Un oubli effarant" : c'est le gros titre à la Une du Dauphiné et de Vaucluse-matin.

A l'occasion des cérémonies d'avant-hier pour célébrer la victoire de 1945, on a tout simplement oublié de pavoiser la nécropole de la Résistance à Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme.

 

Pas un drapeau tricolore flottant au vent sur la nécropole en ce 8 mai 2013 pour honorer la mémoire des résistants morts pour la France.

 

Evidemment comme le signale Le Dauphiné, les réactions ont été plutôt vives.


Un oubli "inacceptable" pour les associations d'anciens combattants.

Un habitant du Vercors regrette aussi dans Le Dauphiné que les élus "n'aient pas pris conscience que c'était minable à l'égard des personnes mortes pour la France et enterrées" dans ce haut lieu de la mémoire de la Résistance.

 

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 07:10

Durant l’occupation et le régime de Pétain, les mouvements de résistance s’étaient mis d’accord pour un programme politique qu’ils appliqueraient à la libération de la France. Ils l’avaient baptisé  "les jours heureux". le PS de l’époque était représenté au Conseil National de la Résistance par André Le Troquer, l’un des rares députés socialistes à avoir refusé la demande d’armistice en juin 1940.


http://www.images-booknode.com/book_cover/1884/les-jours-heureux-1884292-250-400.jpg

 

Dans sa partie économique, le programme préconisait des mesures caractérisées par l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie. Ainsi, font du retour de la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurance et des grandes banques, de nombreuses entreprises furent nationalisées.

 

Aujourd’hui, force est de constater qu’à la veille de la célébration du 8 mai 1945, lors d’une émission de TF1 dimanche soir, le premier ministre en personne parle de céder au privé les dernières parts que possèdent la nation dans quelques sociétés nationalisées en 1945. Il est à noter aussi que cette annonce intervient sur TF1, première chaine de télé nationales à l’époque, offerte au marché libre et non faussée en la privatisant le 15 avril 1987 sous la cohabitation François Mitterrand - Jacques Chirac.

 

Par la suite, aucun gouvernement à majorité socialiste ( de mai 1988 à mars 1993, de juin 1997 à mai 2002, jusqu’à aujourd’hui) n’a remis en cause aucune nationalisation. Pire, pour satisfaire le patronat et le monde de la finance, ils ont accéléré le processus et François II semble vouloir le terminer.

 

Combien de ces valets iront fleurir les stèles des héros de la Résistance en ce 8 mai 2013 ? 

 

 

 

http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/article-on-brade-tout-meme-le-programme-du-cnr-117623028.html

 


http://www.mariepizza.fr/public/Novembre_2010/les_jours_heureux.png

 http://www.comite-valmy.org/IMG/jpg/manif_Jean_Moulin.jpg

 


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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 13:48

Par Anne-Sophie Jacques le 03/05/2013

 

Dans la série héros parmi tant d’autres, certains ont tendance à rester dans le noir, le noir du charbon et de la mine. Parmi eux, trois mille gueules noires qui, en 1948, après une grève de cinquante-six jours, ont été licenciés des Charbonnages de France, expulsés de chez eux voire emprisonnés. Certains décident de demander réparation à l’Etat. Ce combat de dizaines d’années est retracé par le réalisateur Jean-Luc Raynaud. Son documentaire, L'honneur des gueules noires, est diffusé ce soir sur France 3 à 00h05.

 

http://referentiel.nouvelobs.com/file/5730649.JPG

 

Histoire de vous faire veiller jusqu’à minuit, vous pouvez d'ici là lire un poignant récit sur le site de l’Humanité. On apprend que les mineurs se sont mis en grève pour protester contre la hausse des prix qui, cette année-là, atteint 120%. La répression est sanglante. L’Etat envoie les CRS qui tirent sur les hommes. Pour prendre conscience de cette violence, vous pouvez également regarder les douze minutes de film signé Louis Daquin et tourné par les militants CGT et PCF.

 

Le documentaire de Raynaud laisse une large place aux indignés. On y voit notamment Norbert Gilmez, 89 ans, héros d'un récent billet du matinaute. L’émotion est palpable. Pendant le tournage, dix-sept des gueules noires obtiennent réparation sous la forme d’une indemnité de 30 000 euros par personne. Mais Christine Lagarde, alors ministre des finances, se pourvoit en cassation et, en 2012, l'arrêt de la Cour d'appel est cassé. Adieu indemnités. Le Canard enchaîné de cette semaine, qui rend hommage au documentaire dans sa rubrique la boîte à images, resitue la décision de Lagarde : "allouer 45 millions à Bernard Tapis au titre de préjudice moral dans l’affaire du Crédit lyonnais et refuser 510 000 euros à 17 humiliés s’appelle un coup de grisou.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/7/7f/Logo-arret-sur-images-net.gifhttp://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15507

 

 

 

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