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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 06:54

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Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Le défaut de paiement de la première économie mondiale n'aura pas lieu. Sans surprise, Démocrates et Républicains ont trouvé l'accord budgétaire mettant fin à une crise budgétaire montée de toute pièce pour justifier un plan d'austérité de plusieurs centaines de milliards.

 

Les ficelles étaient grosses. Le monde pendu à un hypothétique « défaut de paiement » américain aux conséquences inconnues, un président « progressiste » pris en otage par une frange d' « extrémistes », le tout sous un compte-à-rebours digne d'un thriller.

 

La mise en scène médiatique était rodée, la réalité est tout autre. Les marchés financiers en sont un bon indicateur. Ils n'ont jamais paniqué. Wall Street, dont les cours ont fluctué au gré des négociations, a clôturé en nette haussemercredi, à l'annonce de l'accord budgétaire.

 

L'accord voté à une large majorité au Congrès est celui prévu par les marchés : relèvement du plafond de la dette pour financer le gouvernement jusqu'en janvier 2014, accord sur les coupes budgétaires automatiques avant de relancer les négociations pour un plan de coupes structurelles.

 

Ce « shutdown », le 18 ème de l'histoire des Etats-unis. n'a rien d'exceptionnel. Il suivi le scénario habituel, celui de la crise de 1996 sous Clinton, ou de 2011 sous Obama déjà, servant à faire passer comme une dure nécessité des plans de rigueur adoptés par un président « progressiste ».

 

Un président démocrate instrumentalisant la frange extrémiste du camp républicain pour feindre l'intransigeance, avant de jouer l'impuissance pour mieux masquer le consensus général entre Parti démocrate et majorité Républicaine sur une politique économique ultra-libérale.

 

Plutôt un « lock-out » que « shutdown » : le peuple nord-américain pris en otage

 

Depuis le 1 er octobre, 800 000 fonctionnaires américains étaient au chômage technique, ceux des services publics dits « non-essentiels », fermés pour l'occasion.

 

« Services non-essentiels » : le terme est révélateur. On parle des services centraux de la santé, de l'éducation, des transports, de la justice, de l'énergie. L'essentiel de ces services étant par ailleurs déjà soit sous la responsabilité des États fédérés, soit privatisés.

 

Dans le même temps, les « services essentiels », notamment ceux travaillant pour la sécurité nationale (NSA, CIA, police, hauts fonctionnaires), eux ne connaissent pas la crise.

 

Des allocations vitales pour des millions d'américains ont été suspendues : le « Head Start » pour l'aide à l'éducation dans les milieux défavorisés, « WIC » (« Women, infant and child program ») pour l'aide alimentaire qui concerne 9 millions de familles en détresse.

 

Le « shutdown » ressemble prosaïquement à un « lock-out », une gigantesque grève patronale visant à placer délibérément les salariés dans une situation financière délicate, pour imposer un cadre favorable à des coupes dans les salaires, les aides sociales.

 

Contrairement au discours médiatique ambiant, au nom de la crise de la dette et des déficits, ce ne sont pas les Républicains qui ont pris en otage Obama, mais plutôt la classe capitaliste et ses serviteurs démocrates et républicains qui ont pris en otage le peuple américain.

 

« Obamacare » : fausse pomme de discorde, vrai consensus autour d'une opération de privatisation de la santé

 

Les médias ont fait de la « réforme de l'assurance santé » promue par Obama en 2010 le théâtre d'une opposition irréductible entre Républicains et Démocrates. La réalité est bien différente.

 

Le « Patient protection and affordable act », de son nom officiel, ou « Obamacare » comme l’appelaient ses détracteurs était une des promesses d'Obama en 2008. L'idée était de fournir une assurance santé universelle aux 50 millions d'Américains actuellement sans couverture.

 

Or, le projet est très loin d'une Sécurité sociale universelle et publique. Le système ressemble au modèle défendu par les think tank libéraux proches des Républicains, celui mis en œuvre … par l'ancien candidat républicain Mitt Romney dans son État du Massachussets.

 

Concrètement, le système qui est mis en place à partir du 1 er octobre s'apparente à un vaste plan de marchandisation de l'assurance-santé, offrant de nouveaux débouchés aux entreprises du secteur de la santé, des assurances, et de l'industrie pharmaceutique.

 

25 millions d'Américains, sous condition de ressources auront désormais accès à une couverture maladie (ce qui en laisse toujours 25 millions sur le carreau) qu'ils trouveront sur le « marché des assureurs privés », l’État assurant la solvabilité des plus modestes, par des aides et garanties.

 

La fronde républicaine a été d'abord massive, fustigeant une « réforme socialiste », jouant la carte identitaire de la défense de la liberté individuelle pour contenter un électorat conservateur.

 

Le « Tea Party » en est une illustration extrême, reflet tant d'un mouvement de fond aux relents fascisants dans la société américaine qu'habile épouvantail destiné à faire passer Obama pour un « radical » et les Républicains lambda comme des « modérés ».

 

Pourtant ces derniers mois, les ralliements à l' « Obamacare » se sont multipliés dans le camp républicain. Sous pression de l'industrie de la santé et des assurances, au moins cinq gouverneurs républicains avaient apporté leur soutien en mars denier au projet d'Obama.

 

Pendant la crise, les élus républicains ont fait passer le message que la lutte contre l'Obamacare n'était pas la bataille centrale, que l'essentiel était ailleurs : sur la politique d'austérité, sur le démantèlement de l'Etat-providence américain mis en place dans les années 1930 puis 1960.

 

Consensus entre Républicains et démocrates sur l'austérité et le démantèlement de la Sécurité sociale

 

Un accord a pourtant été trouvé sur l' « Obamacare ». Le système sera mis en place, avec de nouvelles restrictions sur les conditions d'éligibilité. Loin d'être une défaite des Républicains, il s'agit d'une victoire de la classe dominante américaine. Elle a aussi masqué l'ampleur du consensus.

 

Car le véritable enjeu, c'était la poursuite des coupes budgétaires, de la politique d'austérité dont l'instigateur est depuis 2008 le président Obama, en concertation avec les Républicains.

 

Ces trois dernières années, les salaires des fonctionnaires ont été gelés, tandis que plus de 750 000 d'entre eux ont perdu leur emploi, effet des politiques d'austérité, tandis que les budgets des services sociaux ont été drastiquement réduits. Voilà pour la politique sociale réelle d'Obama.

 

On peut rappeler qu'au même moment le gouvernement américain a lâché plus de 380 milliards de $ pour renflouer les banques (Citigroup, Bank of America), les grands groupes industriels (General Motors) menacés de faillite.

 

Entre 2008 et 2013, la dette a doublé, passant de 9 000 milliards (69%) à 16 000 milliards (104% du PIB). Son origine, outre la progression du déficit commercial, se trouve dans cette politique de financement public du grand capital financier.

 

Pourtant le prétexte de la dette a permis à Obama de mettre en place son innovation, un programme de coupes budgétaires automatiques, les « sequester ». En l'absence d'accord budgétaire spécifique, il s'applique chaque année sur les « services publics non-essentiels ».

 

En 2013, ces coupes se sont élevées à 85 milliards de $. Elles devraient se chiffrer à plus de 1 000 milliards de $ sur les huit prochaines années. C'est sur la défense de ces « sequester » que s'est réalisé le consensus entre Républicains et Démocrates au Congrès.

 

Certes, le relèvement du plafond de la dette n'accorde qu'un répit avant une deuxième phase de négociations, début 2014, sur les plans budgétaires à long-terme pour l’État américain.

 

Des tensions existent, notamment sur la question de la hausse des impôts, idéologiquement sensible pour les Républicains, bien que les deux partis ne soient pas enclins à faire contribuer grandes entreprises et plus riches.

 

Le gros morceau à venir, c'est le démantèlement de la Sécurité sociale américaine, enfin ce qu'il en reste, avant tout les dispositifs Medicare ou Medicaid, des assurances sociales partielles publiques, réservées aux retraités et aux plus pauvres.

 

Ces allocations, inscrites dans un système globalement privatisé, contribuent déjà à engraisser le secteur privé de la santé, elles ont déjà été attaquées – notamment sous la période Clinton – en durcissant ses conditions d'accès.

 

Le président Obama avait présenté en mars dernier son plan à long-terme pour Medicare et Medicaid : un plan d'économies de 400 milliards de $ d'ici 2020, inscrit dans un plan d'économie sur la décennie de près de 1,8 mille milliards de $.

 

Ce plan reposait notamment sur des coupes massives dans le budget des hôpitaux, des déremboursements généralisés et un changement du mode de calcul des aides, permettant de diminuer drastiquement le montant des aides.

 

Obama a insisté sur le fait que la réduction des déficits, et de la mise en place des « réformes structurelles » dans le secteur de la protection sociale, la priorité de son mandat. Le responsable de la commission budgétaire au Congrès, Paul Ryan (du Tea Party) a déclaré partager ces priorités.

 

Son programme « Obamacare » s'inscrit aussi dans cette grande transformation, à la fois vers plus d'austérité et plus de privatisation. Cela explique le consensus entre Républicains et Démocrates, masqué derrière un jeu de dupe destiné à tromper leurs électorats respectifs.

 

Bien loin les illusions sur l' « humanisation » du capitalisme américain avec l'élection d'Obama, le consensus entre les deux partis du capital américain est plus fort que jamais pour maintenir les privilèges d'une petite mince couche de la population américaine.

 


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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 14:54

 14 octobre 2013 


Le GMT (Grand Marché Transatlantique) est discuté en ce moment pour le plus grand bonheur des multinationales. Tout cela se fait à l’abri de la consultation populaire. Pour la France, le gouvernement actuel, en la personne de madame Nicole Bricq, a signé la délégation de pouvoir à l’Union Européenne pour nous représenter dans les négociations. Rien ne transparaît de ces ignominies. Bien sûr le texte initial est dans la langue du maître, afin que nous ne puissions pas réagir, c’est-à-dire l’américain ! Mais au cas où fuiteraient quelques dispositions par trop inquiétantes, le texte de l’accord n’a pas été donné initialement, même en américain ! Depuis quelques jours nous disposons de ce document, vous pouvez le trouver sur le site de Raoul-Marc Jennar ou sur le site « Contre la cour ».

 

L’unique représentant de L’Union Européenne (cette noble institution, démocratique à souhait, est seulement là pour assurer la pérennité de la domination des multinationales, et cela en augmentant sans cesse leur domination sur le monde), est Karel de Gucht, le Commissaire européen au Commerce. Il est certain que cette personne totalement inconnue du grand public, qui de plus n’est pas élue, est sous la domination de la politique ultralibérale qui sévit en Europe aujourd’hui.  Va-t-il s’empresser de défendre les intérêts des peuples d’Europe face aux puissants groupes de pressions des transnationales qui dictent les directives européennes ? Se poser la question est déjà y répondre. 

 

Mais enfin, nous avons de quoi être totalement sereins, nous n’avons rien à craindre de cet accord puisque « Big Brother » décide pour nous. 


Cependant une petite voix me dit qu’il faudrait se souvenir de cet AMI qui nous voulait tant de bien. C’est l’Accord Multilatéral sur l’Investissement qui a été discuté et signé en 1997 et 1998, mais qui n’a pas été ratifié par le parlement français, et qui de ce fait est devenu caduque. A cette époque une vaste campagne de sensibilisation, appelée depuis « L’effet Dracula », avait permis de réduire à néant les projets des bienfaiteurs de l’humanité. Mais comme vous le savez peut-être, ce qui est rejeté par le peuple est réintroduit de façon sournoise le lendemain par la fenêtre., c’est cela que l’on appelle la démocratie ! Le plus bel exemple de ce comportement qui caractérise les institutions européennes est la fameuse « Directive Bolkestein ». Elle a été rejetée et honnie par les peuples, cela ne l’a pas empêchée  de revenir dans un silence assourdissant sous la forme de « La Directive Service ». Regardez cette directive, qui est peu à peu retranscrite dans notre droit national, elle est fidèle en tous points à sa grande sœur !

 

Que faut-il attendre du GMT ? Rien de bon évidemment. Pour vous permettre d’imaginer le pouvoir de nuisance de ses commanditaires, je vous propose un exemple concret, la situation au Cambodge. Le message ci-dessous m’a été transmis par mon ami Guy Martin, auteur du chapeau précédent l’article.  

 

Une précision à propos du Cambodge, lors du colloque organisé à la mi-septembre 2013 à Nice pour la défense de la langue française par l’association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR », le conférencier Charles Xavier Durand avait évoqué l’éradiquation de la culture française et donc de la langue dans les pays du Sud Est asiatique, en particulier au Cambodge et au VIETNAM, où partout l’américain est devenu hégémonique. Au Vietnam pour  bénéficier des prêts de la Banque Mondiale, il fallait absolument éradiquer la culture française, les livres en français ont donc tous été éliminés dans les écoles et les bibliothèques ! Au Cambodge, selon les travaux de l’universitaire suisse Danièle Ganser, le massacre de l’élite francophone par les Khmers Rouges a permis ce remplacement culturel et linguistique. Il est loin où tous les cambodgiens comprenaient et apprenaient le français ! Le fameux discours de Phnom Penh du général de Gaulle en 1966 ne serait plus compris aujourd’hui ! C’est aussi cela la colonisation des multinationales ! L’hégémonie linguistique induit une hégémonie culturelle au service exclusif des intérêts privés.

 

Lucien Pons


 

Les multinationales se sucrent, les populations trinquent


Comment se fabrique la misère, comment prospère le terrorisme ? Grâce à nos gouvernements au service du capitalisme le plus inhumain qui soit : traders qui spéculent sur la vie (la nourriture, les destructions d’emplois, le moins-disant social…), etc.


Et comment endiguer cette misère, ce terrorisme ? Sûrement pas à coup de missiles, sûrement pas avec plus d’humiliations des peuples déplacés par cette dévastation de leurs économies au profit de nos plus riches. Ce ne sont donc sûrement pas les Etats Unis d'Amérique ou l’Union européenne d’une part, ou des partis nazis du type Front National d’autre part, qui inventeront des solutions à cet effroyable naufrage de l’Humanité.  

 

 

Guy Martin


 

La situation au Cambodge.

 

http://www.diakonia.se/images/News_photos/Bittersweet-harvest-front.jpg

 

Le 18 septembre 2013    


Douze mille personnes spoliées, deux villages détruits, onze mille hectares de champs et vergers saisis : au Cambodge, les compagnies sucrières dépossèdent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants de leurs terres. Cette attitude prédatrice est encouragée par la politique commerciale de l’Union européenne, qui absorbe 97 % des exportations cambodgiennes de sucre. Demandons à Karel de Gucht, Commissaire européen au commerce, de faire cesser ce scandale !

 

 

 

 

Les faits.


L’initiative européenne Tout Sauf les Armes part d’une bonne intention : accorder aux pays les plus pauvres un accès au marché européen libre de toutes taxes douanières ou de quotas. Mais dans certains cas, elle a des effets dramatiques pour les populations locales. Ainsi, au Cambodge, les avantages consentis par l’UE aiguisent l’appétit d’entreprises sucrières qui expulsent des milliers de paysannes et paysans de leurs terres et vont jusqu’à détruire des villages pour produire davantage.


Pour l’agro-business : les terres.


Dans les provinces cambodgiennes de Koh Kong, Kampong Speu et Oddar Meanchey, 75 000 hectares de terres ont été accordés aux industriels ces dernières années pour la production de sucre. Douze mille personnes ont perdu leurs moyens de subsistance. Deux villages ont été entièrement détruits et plus de 11 500 hectares de champs de riz et de vergers (appartenant à plus de 2 000 familles) ont été saisis pour être transformés en plantations de sucre.


Pour la population : la répression.


« Ils ont tout brûlé…y compris le riz. Ils ne nous ont même pas laissé le récolter d’abord » raconte Yem Ry, témoin des exactions qui se sont produites dans la province d’Oddar Meanchey. Arrestations arbitraires, menaces, violences… Forces de l’ordre et hommes de main des entreprises n’hésitent pas à user de violence face aux communautés locales qui tentent de défendre leurs terres. « Ils nous menacent avec leurs armes, nous empêchant d’aller là où les tracteurs démolissent nos terres. J’ai essayé d’y aller, ils ont tiré » témoigne Pet Nim, de la province de Koh Kong. Ayant tout perdu, certaines familles se retrouvent – ironie du sort – obligées de travailler dans les plantations de sucre pour survivre.


L’Union européenne doit réagir.


Si le gouvernement du Cambodge accorde autant de terres aux investisseurs privés et si les industriels du sucre se ruent vers les terres cambodgiennes, c’est en grande partie en raison des avantages commerciaux liés à l’initiative Tout Sauf les Armes, pourtant censée soutenir les pays les plus pauvres.

L’Union européenne a pourtant les moyens de lutter contre ce désastre en suspendant les avantages consentis aux produits agricoles du Cambodge tant que dureront ces violations. Mais malgré les appels de nombreuses organisations de la société civile en ce sens, malgré la résolution d’urgence du Parlement européen, malgré les preuves des violations, malgré les témoignages accablants… la Commission européenne ne réagit pas.


La Commission européenne n’agira pas sans une pression citoyenne massive : écrivez à Karel de Gucht, Commissaire européen au commerce, pour lui demander de faire cesser ce scandale.

 

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Prenez encore quelques secondes pour soutenir les Cambodgiennes et Cambodgiens qui défendent leurs terres, envoyez ce lien à vos contacts (ou partagez-le sur Facebook) :

http://appels-urgents.peuples-solidaires.org/appel-urgent/cambodge-compagnie-sucriere?constituent=0&?canal=merci&utm_source=merci&utm_campaign=AU364


Merci encore de votre soutien.


Solidairement,


Toute l'équipe de Peuples Solidaires


www.peuples-solidaires.org


Siège social : 2B rue Jules ferry 93100 Montreuil

Gestion des dons : 10 quai de Richemont 35000 Rennes - 02 99 30 60 53

 

 



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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 06:54

Mardi 24 septembre 2013  Benito Perez

 

Elles avaient juré que plus rien ne serait comme avant. Après l’effondrement, le 24 avril, du gigantesque atelier du Rana Plaza au Bangladesh, qui coûta la vie à 1200 ouvriers, les transnationales de la mode avaient fait profil bas. Coincées entre les manifestations ouvrières et l’éclairage des médias internationaux, une quarantaine d’entre elles concédaient un ambitieux plan de sécurisation des usines sous l’égide de l’Organisation internationale du travail (OIT). Et promettaient de revoir les conditions en vigueur chez leurs fournisseurs.


L’émotion passée, pourtant, les affaires sont redevenues les affaires. Début septembre, une réunion convoquée par cette même OIT à Genève devait permettre de négocier l’indemnisation des familles touchées par les drames du Rana Plaza et de Tazreen, une autre usine bangladaise partie en fumée en novembre 2012. Or, sur la trentaine de firmes concernées, seules une douzaine étaient présentes. Sans qu’aucune compensation soit finalement arrêtée.

 

 

Sur le terrain, la colère gronde. Lassés des promesses sans suite, des centaines de milliers de travailleurs bangladais manifestent depuis trois jours pour réclamer non seulement la sécurité mais aussi la dignité. Au cœur de leur lutte: l’exigence d’un salaire mensuel à 92 francs – soit  à peine le prix d’un jeans de marque vendu dans une boutique occidentale, mais près du triple du salaire mensuel aujourd’hui concédé aux forçats de la couture.


Deuxième exportateur de vêtements au monde, le Bangladesh est notre banlieue ouvrière. Plus de 4500 usines s’y activent pour nous permettre de changer de vêtements aussi souvent que le cœur nous en dit.

 

Mais pour quelque 3 millions de travailleurs, payés 30 centimes de l’heure, ces caprices sont aussi synonymes d’exploitation et de dangers mortels. Depuis 2006, plus de 2000 ouvriers ont péri dans la destruction de leur atelier. Comment pourrait-il en aller autrement quand quatre-vingts inspecteurs du travail veillent sur les 24 000 usines du pays?


La situation n’est guère différente au Cambodge ou au Pakistan, où le salaire horaire du secteur tourne respectivement autour de 70 et 50 centimes. Depuis que, sous l’impulsion de nos gouvernements, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a libéralisé le textile en 2005, le dumping planétaire est la seule règle connue des nouveaux chiffonniers.

 

Depuis cette année-là, le fondateur de Zara, l’Espagnol Armando Ortega, a quadruplé sa fortune, estimée aujourd’hui à 60 milliards de dollars.


A l’aune des salaires et des conditions de travail bangladais, ce seul chiffre montre bien ce que valent les promesses de développement partagé dans le cadre de la libéralisation sauvage des échanges. Ainsi que la crédibilité du discours sur la responsabilité sociale des entreprises.


A l’heure où le nouveau directeur de l’OMC rêve à haute voix de relancer le cycle de Doha, il serait bon de s’en souvenir.

 

http://www.lecourrier.ch/114508/la_mode_est_a_l_exploitation


 

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La lutte des ouvrières et des ouvriers du textile au Bangladesh

Depuis samedi 21 septembre où 50.000 ouvrières et ouvriers du textile ont manifesté dans les rues de Dacca pour obtenir un salaire minimum de 100 $ par mois (soit 8.114 takas contre 3.000, soit 38 $ actuellement), la lutte continue. Lundi 23 septembre, on comptait 200.000 manifestantes et manifestants à Gazipur (40 km au nord de la capitale).

Entre 100 et 150 usines textile sont fermées par la mobilisation des travailleuses et des travailleurs. A Gazipur, des affrontements ont opposés lundi ouvriers en grève et forces de répression.

 

http://communismeouvrier.files.wordpress.com/2013/09/gazipur2.jpg?w=500&h=333Manifestation à Gazipur le 23 septembre

 

http://communismeouvrier.files.wordpress.com/2013/09/gazipur3.jpg?w=500&h=334

http://communismeouvrier.files.wordpress.com/2013/09/dakha23a.jpg?w=500&h=333Rassemblement à Dacca le 23 septembre devant l’usine Brothers Fashion Limited

 

http://communismeouvrier.files.wordpress.com/2013/09/dakha23b.jpg?w=500&h=357

Manifestation à Dacca le 23 septembre devant la BGMEA (patronat du textile)

 

 

http://communismeouvrier.files.wordpress.com/2013/09/gazipur4.jpg?w=500&h=500Ouvrières face aux forces de répression à Gazipur

 

http://communismeouvrier.files.wordpress.com/2013/09/gazipur1.jpg?w=500&h=281Affrontements entre ouvriers et forces de répression à Gazipur le 23 septembre

 

http://communismeouvrier.files.wordpress.com/2013/09/gazipur5.jpg?w=500&h=350

 

 


 

 

 

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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 21:51

lundi 9 septembre 2013
par  Charles Hoareau

 

…et un appel à soutien à signer et relayer


http://www.rougemidi.org/local/cache-vignettes/L200xH113/arton8088-9af84.jpgDans le pays recordman du monde pour la répression syndicale (plus de 4000 morts depuis 1986, 30% des syndicalistes assassinés dans le monde) et où se succèdent depuis des décennies des présidents/dictateurs inféodés aux Etats-Unis, se déroule depuis le 19 mois d’août une révolte sociale sans précédent. Elle dépasse de loin la grève historique de 1928 qui avait mobilisé plus de 20 000 travailleurs et s’était achevée par lemassacre des bananeraies, les grandes grèves des années 1970 ou plus près de nous la marche patriotique d’avril 2012 qui a réuni à Bogota plus de 90 000 manifestants,


Parti des paysans le mouvement frappe par sa mobilisation qui ne se dément pas et son contenu hautement politique puisque les grévistes demandent rien de moins que l’annulation de l’accord de libre-échange entre la Colombie et les États-Unis (TLC) dont ils dénoncent ses conséquences sur leur niveau de vie. Ils demandent aussi que la Résolution 970 soit reconnue non conforme. Cette résolution, approuvée en 2010 par l’Institut Colombien de l’Agriculture, limite le droit des paysans à cultiver leurs propres semences pour les réutiliser et, au contraire, les incite à utiliser les semences « légales » et génétiquement contrôlées par des multinationales comme Monsanto, Dupont ou Syngenta. Autrement dit, outre la question des OGM, il faudrait en finir avec les graines gratuites…en Colombie comme ailleurs dans le monde, chez nous compris.


Le « libre échange » la dernière trouvaille du capitalisme mondial


Le TLC est un accord qui est dans la droite ligne des accords internationaux de libre échange que pousse depuis quelques années le capitalisme mondial : TCE à l’intérieur de l’UE (le traité de mise en place du fameux concept de concurrence libre et non faussée), TTIP ou accord transatlantique (entre USA et UE),TPP ou accord transpacifique (entre USA et une partie des pays de l’Asie/Océanie).


Comme l’écrit Gaël De Santis dans l’Huma du 2 juillet 2013 « C’est le principe d’une zone de libre-échange qui devrait être mis en cause.(…) Du point de vue des droits sociaux, un accord transatlantique constituerait une véritable attaque contre les citoyens européens. Les services publics pourraient être soumis à une concurrence plus dure encore qu’elle ne l’est aujourd’hui. C’est la capacité des parlements à déterminer les politiques publiques qui se verrait rognée. Le mandat de négociation réclame la création d’un « mécanisme de règlement des différends entre État et investisseurs ». En pratique, si une firme attaque en justice un État parce qu’il a fait évoluer sa législation, rendant moins rentable un investissement, l’affaire ne se réglerait pas devant les tribunaux, mais devant une instance arbitrale privée. Plusieurs États ont déjà été condamnés sur cette base pour avoir entrepris de mener une politique de santé publique. (…) Plus généralement, toutes les productions européennes seraient ouvertes à la concurrence, par un abaissement des droits de douanes pour les firmes états-uniennes. »


Sortir de cette logique suppose comme l’écrit Bernard Cassen que la« gauche de gauche » sorte enfin du conformisme , admette que ni l’UE, ni la zone euro ne sont des horizons indépassables, bien au contraire mais des dispositifs à combattre et appelle, comme en Colombie, à l’annulation des accords existants. Mais cela est une autre histoire…


Les agriculteurs colombiens qui ne veulent pas être les dindons de cette nouvelle farce réclament l’établissement de prix planchers ainsi que la baisse des prix des intrants agricoles (machines agricoles, engrais…). Dans cette lutte qui ne cesse de s’élargir ils sont rejoints par les mineurs, les chauffeurs routiers, les employés des secteurs de la santé et de l’éducation, du pétrole, les étudiants…Souvent les manifestants, les jeunes en particulier, revêtent le poncho traditionnel des paysans et brandissent des pancartes contre l’impérialisme. Type de slogan entendu : « Ne reste pas indifférent, rejoins le défilé, ton grand-père est paysan, et tu es ouvrier », « (...) et oui nous la réclamons, et oui nous la revendiquons, une Colombie libre et souveraine »,


Face à cette révolte inédite, (la FSM - fédération syndicale mondiale - parle de plusieurs centaines de milliers de grévistes), le gouvernement a d’abord tenté tour à tour propagande mensongère et répression.

 

Accusant les FARC d’être derrière les grévistes (la vieille rengaine tenace employée à chaque conflit d’envergure dans tous les pays du monde : « les grévistes sont manipulés ») et agitant ainsi le spectre de la guerre civile, il a déployé 50 000 soldats face aux manifestants ou pour dégager les axes routiers et carrefours occupés. Résultat ? Des centaines de blessés et deux morts.

 
Et dire qu’il y en a encore pour continuer à qualifier un gouvernement de ce type de « démocratie libérale ».


Cela n’a pas suffi pour arrêter le mouvement, alors tout en maniant le bâton il a fini par admettre que les grévistes posaient des questions réelles, faire une réunion interministérielle de crise et entamer de timides négociations. Le 1er septembre le président Santos a annoncé « qu’il allait lever les droits de douane pesant sur 23 produits, dont certains engrais et pesticides, afin de faire baisser les coûts de production agricole. » De plus le gouvernement a entamé des négociations secteur par secteur. Ainsi, "En promettant de leur acheter 40 000 litres de lait par jour et de veiller à leurs besoins dans les domaines de l’éducation, de la santé et des infrastructures, le gouvernement a obtenu que les Indiens du département du Nariño [sud-ouest] cessent leur blocus", [1]

Arrestation de dirigeants syndicaux

C’est dans ce contexte que le pouvoir a arrêté Huber Ballesteros, dirigeant de la Fédération Unitaire Nationale Agraire (FENSUAGRO) ce qui a évidemment provoqué l’indignation chez les syndicalistes et dans la population et les appels à soutien ci-dessous.


Celui du secrétariat de la FSM pour l’Amérique latine et les Caraïbes


(...) Nous exigeons sa libération immédiate et celle des autres leaders des protestations agraires et populaires détenus. En même temps nous exigeons du gouvernement colombien de mettre un terme à la persécution et à la répression contre le mouvement syndical et populaire et à sa place de résoudre une fois pour toutes les justes exigences présentées en faveur des Colombiens marginalisés et exclus.

(...)

 

Nous appelons à manifester notre solidarité à travers la Coordination FSM dans la Région Andine (fsmandina@colombia.com) et de l’Equipe FSM Colombie comunicaequipofsm@gmail.com
Secrétariat Fédération Syndicale Mondiale Région Amérique latine et Caraïbes

Et celui de la FSM de Colombie


LE REACTIONNAIRE GOUVERNEMENT COLOMBIEN DETIENT LE NEGOCIATEUR DE LA GREVE PAYSANNE ET POPULAIRE

C’est avec indignation que nous recevons la nouvelle, ce dimanche 25 août de la détention arbitraire à Bogota de notre camarade Huber Ballesteros Gomez, membre de l’équipe Colombie de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), récemment élu membre du Comité Exécutif National de la Centrale Unitaire des Travailleurs CUT , qui fait aussi partie de la Junte Patriotique Nationale du Mouvement Social et Politique Marche Patriotique.


Le camarade Ballesteros s’est distingué dans la lutte syndicale et populaire comme un authentique représentant du secteur agraire et qui a agi dans le cadre de la table Nationale Agricole et Populaire d’Interlocution et d’Accord-MIA Nationale- et fait partie du comité négociateur du mouvement de grève, face au Gouvernement National.


La détention injuste et arbitraire de ce remarquable dirigeant agraire et populaire, fait partie des politiques réactionnaires de l’Etat et du gouvernement de Juan Manuel Santos qui obéissant aux ordres de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, se refuse de résoudre les justes réclamations paysannes des petits et moyens producteurs agricoles, des travailleurs de la santé, des camionneurs et en général du mouvement populaire.


Nous condamnons la détention arbitraire de notre camarade Huber Ballesteros et exigeons sa liberté immédiate et celle des autres leaders des protestations agraires et populaires détenus, de même que nous exigeons du gouvernement national la fin de la persécution et répression contre le mouvement populaire et la résolution une fois pour toutes des exigences présentées en faveur des Colombiens marginalisés et exclus et en général du mouvement populaire.

 

Nous nous adressons au mouvement syndical, populaire et aux organisations politiques progressistes nationales et mondiales pour exiger du gouvernement national que soient mis en liberté tous les détenus sociaux et populaires détenus, pour avoir exigé le respect de la souveraineté nationale, la souveraineté alimentaire et une solution aux plus graves et élémentaires problèmes qui nous frappent, aiguisés par les politiques d’accumulation économique capitaliste et impérialiste, dénommé néolibéralisme.

 
Fraternellement,

EQUIPE COLOMBIE-FEDERATION SYNDICALE Mondiale-FSM-.


[1] El Espectador

 


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    14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 23:17
    13 septembre 2013
    Par Marie-Monique ROBIN
      
      
    http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L250xH140/arton22379-a57a4.jpgCe soir je suis en colère, et je l’assume. Comme l’a écrit le philosophe, écrivain, et poète, George Bataille : « Le cœur est humain dans la mesure où il se révolte ».

    L’humanité va crever de l’indifférence, des discours mous-du-genou, de l’incapacité des pauvres bipèdes que nous sommes à nous lever pour arrêter la barbarie et défendre la vie. Ce soir je suis en colère car j’ai reçu des nouvelles terribles de Colombie. Et ces nouvelles nous concernent tous !

    Je les résume en quelques mots : la Colombie a signé un « accord de libre échange » avec les États Unis qui est récemment entré en vigueur. Cet accord contient une clause qui oblige les paysans à cultiver des « semences certifiées », c’est-à-dire produites par les « sélectionneurs » comme … Monsanto ou Syngenta.

    Pour remplir cette « clause », l’Institut agroalimentaire colombien a publié un texte – la résolution 970- qui menace d’amendes et de poursuites judiciaires tout paysan qui continuerait de faire ce qu’il a toujours fait : garder une partie de sa récolte pour ensemencer ses champs.

    Depuis le 19 août, des dizaines de milliers de Colombiens – paysans, étudiants, mineurs, chauffeurs routiers, médecins- se sont lancés dans les rues pour dénoncer cette violation d’un droit humain fondamental : celui de se nourrir soi-même.

    De violents affrontements ont eu lieu à Bogota, où le président Santos a déclaré le couvre-feu et mobilisé 50 000 membres des forces armées et de la police militaire pour « mater les vandales » et défendre la loi d’airain imposée par Monsanto et consorts.

    Je connais bien la Colombie : cet immense pays à l’extraordinaire biodiversité a la capacité de nourrir sa population, s’il laisse ses paysans faire leur travail. Pour cela, il leur faut de la terre, et la majorité d’entre eux en est privée. Si maintenant, on les empêche de sélectionner leurs graines, c’en est fini de l’agriculture vivrière colombienne.

    Comme ce fut le cas au Mexique après l’entrée en vigueur de l’Accord de libre échange nord-américain (l’ALENA), le pays sera envahi par les produits agricoles bas de gamme et subventionnés des États Unis, les magasins Walmart et autres chaînes de discount qui pousseront à la rue des millions de petits paysans.

    J’invite tous ceux et celles qui me lisent à regarder le reportage “Les déportés du libre échange” que j’ai consacré à l’ALENA, et qui a été diffusé sur ARTE en février 2012 . Je l’ai mis en ligne sur mon site web, et on peut aussi le trouver comme bonus sur le DVD des Moissons du futur : http://www.mariemoniquerobin.com/deportesdulibreechangeextrait.html
    Vous trouverez sur ce Blog d’autres billets concernant l’ALENA ainsi que des extraits du chapitre que je lui ai consacré dans mon livre Les moissons du futur. Ce soir, je mets en ligne un autre extrait de ce chapitre (voir ci-dessous).

    Par ailleurs, je rappelle que l’Union européenne s’apprête à négocier un accord de libre échange avec les États Unis, dont j’ai aussi commenté les effets dévastateurs qui ne manqueront de s’abattre sur le vieux continent (voir aussi sur ce blog).

    C’est pourquoi j’ai accepté de prêter mon image et mon nom à une affiche réalisée par le Collectif des Engraineurs qui s’est associé à la campagne qu’ATTAC et d’autres organisations ont décidé de lancer dès l’automne. Rejoignez-les !

    http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L353xH500/affiche-tafta-96545.jpg
    « Les États-Unis pratiquent le dumping »
    « L’histoire de l’ALENA prouve que la mondialisation ne pourra pas nourrir le monde, c’est sûr ! »
    L’homme qui me reçoit, ce 25 octobre 2011, n’est pas un gauchiste altermondialiste que l’on peut suspecter de faire de l’antilibéralisme primaire. Professeur à l’Université Tufts de Boston, où il dirige le Global Development and Environment Institute, Timothy A. Wise est spécialiste du développement et du commerce international et, à ce titre, il est régulièrement consulté par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En 2009, il a corédigé un rapport intitulé Le Futur de la politique commerciale nord-américaine. Les leçons de l’ALENA[i], remis au président Barack Obama – lequel, pendant sa campagne électorale, s’était engagé à réformer le traité. Puis, en 2010, en collaboration avec l’Institut Woodrow Wilson de Washington, il a publié un autre rapport au titre sans ambiguïtés : Le Dumping agricole de l’ALENA. Estimations des coûts des politiques agricoles américaines pour les producteurs mexicains[ii].

    Dans ce document, considéré comme une référence, il a « examiné huit denrées agricoles – le maïs, le soja, le blé, le riz, le coton, la viande de bœuf, de porc et de poulet –, toutes largement subventionnées par le gouvernement américain, qui étaient produites en grandes quantités au Mexique avant l’ALENA et dont l’exportation des États-Unis vers le Mexique a considérablement augmenté après le traité. […] Entre 1997 et 2005, les exportations de porc ont augmenté de 707 %, celles de bœuf de 278 %, de poulet de 263 %, de maïs de 413 %, de blé de 599 %, de riz de 524 % ».

    - Pourquoi dites-vous que les États-Unis pratiquent le dumping ?

    – Si l’on prend la définition retenue par l’OMC, selon laquelle le dumping consiste à exporter des produits à un prix inférieur à leur coût de production, il n’y a aucun doute que l’ALENA a encouragé le dumping, m’a fermement répondu Timothy Wise. Par exemple, de 1997 à 2005, les États-Unis ont vendu le maïs à un prix inférieur de 19 % à son coût de production. Par un mécanisme de subventions, très élevées sur la période étudiée (en moyenne 200 dollars par hectare), les États-Unis ont encouragé la surproduction pour pouvoir inonder le Mexique, ce qui a entraîné un effondrement du prix de 66 % sur le marché local.

    À ces subventions en monnaie sonnante et trébuchante, s’ajoute un autre type de subventions que j’appellerais “indirectes”, qui tient au fait que les grands céréaliers du Midwest ne payent pas pour la pollution, par exemple, des nappes phréatiques qu’ils occasionnent. Le coût de ces externalités négatives n’est pas inclus dans le prix du maïs exporté vers le Mexique. À l’inverse, les petits producteurs mexicains qui pratiquent l’agroécologie et entretiennent la biodiversité du maïs dans leurs champs ne sont pas récompensés pour le service qu’ils rendent à l’humanité, mais aussi, d’ailleurs, aux sélectionneurs qui causent leur mort. Il est évident que les petits paysans mexicains ne pouvaient résister à cette double concurrence déloyale.

    – Quel fut le coût de ce dumping pour les paysans mexicains ?

    – Avec les chercheurs de l’Institut Woodrow Wilson, nous avons estimé que le manque à gagner des paysans mexicains pour les huit denrées étudiées s’élevait à 12,8 milliards de dollars de 1997 à 2005. Le secteur le plus touché est le maïs, qui enregistre la moitié des pertes, puis celui de l’élevage, qui a perdu 1,6 milliard de dollars. En effet, le dumping a aussi fonctionné pour la viande, car aux États-Unis, le bétail est nourri avec du maïs ou du soja subventionné.

    – Pourquoi le gouvernement mexicain ne s’est-il pas élevé contre ces pratiques déloyales ?

    – Bonne question !, m’a répondu le chercheur de Boston. En fait, l’ALENA prévoyait pour la “libéralisation” du marché du maïs une période de transition de quatorze ans, qui permettait au Mexique, au moins jusqu’en 2008, de fixer des taxes à l’importation qui auraient pu compenser le dumping de 19 %. Mais le gouvernement mexicain a refusé d’appliquer cette clause et a donc laissé ses petits paysans sans défense…

    – Mais pourquoi ?

    – Une autre bonne question !, a répliqué Timothy Wise avec un sourire navré. La seule explication, c’est que l’ALENA a été conçu pour bénéficier aux multinationales américaines, comme Cargill ou Monsanto, mais aussi mexicaines, comme Maseca ou AgroInsa. Et ça a marché, puisqu’aujourd’hui le Mexique importe 34 % du maïs qu’il consomme, ce qui crée beaucoup de business… C
    ertes, trois tomates sur quatre consommées aux États-Unis sont désormais produites dans des serres mexicaines ultramodernes, mais en termes d’emploi, ce fut l’hémorragie : en 1994, 8,1 millions de personnes travaillaient au Mexique dans l’agriculture, elles ne sont plus aujourd’hui que 5,8 millions. Et les emplois créés dans le secteur agroexportateur censés avoir compensé en partie les faillites paysannes sont des travaux saisonniers et précaires[1].

    – Quel a été l’impact de l’ALENA sur l’immigration illégale au États-Unis ?

    – S’agissant d’une immigration illégale, les données sont difficiles à obtenir. Mais on estime en général que le flux de migrants mexicains a été de 500 000 à 600 000 personnes par an jusqu’en 2008, année où il s’est réduit de moitié en raison de la récession.

    – Qu’est-il advenu du rapport que vous avez remis au président Obama ?

    – Rien, m’a répondu Timothy Wise avec une moue embarrassée. Il y a trop d’argent en jeu… Obama est même le président qui a mené la politique la plus dure contre les sans-papiers mexicains, doublement pénalisés par l’ALENA alors qu’ils participent largement à l’économie des États-Unis[2]. »

    Marie-Monique ROBIN

    [1] De 1994 à 2003, 500 000 emplois ont été créés dans l’industrie, les services ou le secteur agroexportateur.
    [2] Les États-Unis comptaient en 2011 quelque 11 millions d’immigrés sans-papiers, dont 6 millions de Mexicains.
    [i] Kevin Gallagher, Enrique Dussel Peters et Timothy A. Wise (dir.), The Future of North American Trade Policy. Lessons from NAFTA, Pardee Center Task Force Report, Boston University Frederick S. Pardee Center for the Study of the Longer-Range Future, novembre 2009.
    [ii] Timothy A. Wise, Agricultural Dumping under NAFTA. Estimating the Costs of U.S. Agricultural Policies to Mexican Producers, Mexican Rural Development Research Report n° 7, Woodrow Wilson International Center for Scholars, Washington, 2010.




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    4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 14:04

    4 septembre 2013

     

    La tenue des Jeux Olympiques d’Hiver à Sotchi en Russie alimente la polémique depuis plusieurs mois, que ce soit en raison des actes de censure du pouvoir en place ou des menaces que fait planer la loi "anti-propagande homosexuelle" sur les spectateurs et les athlètes.

    Mais les prochains Jeux d’été, qui auront lieu en 2016 à Rio de Janeiro au Brésil, méritent eux aussi que l’on s’y attarde, notamment à cause des dérapages liés à la défense de la propriété intellectuelle qu’ils risquent de provoquer.


    http://scinfolex.files.wordpress.com/2013/09/rio.jpg?w=640&h=427

    Les Jeux Olympiques de Rio en 2016 passeront-ils du côté obscur, comme ceux de Londres avant eux ? (Photo par Stephan. CC-BY-NC-SA).

     
    J’avais déjà écrit l’an dernier un billet pour décrire et analyser la situation proprement orwellienne dans laquelle avait été plongée la ville de Londres pendant la durée des JO.

     

    Afin de défendre leurs marques et leurs copyright, ainsi que ceux de leurs sponsors, les autorités olympiques avaient déployé un dispositif massif de surveillance et de répression, responsable de nombreux dérapages. Une police spéciale des marques s’en était pris à de nombreux commerçants ; certains médias préféraient employer l’expression "Jeux d’été" à la place de Jeux olympiques pour éviter d’être pris en défaut ; des opposants aux jeux avaient été victimes de censure parce qu’ils avaient détourné des symboles olympiques et le CIO avait même un moment essayé de réglementer la manière dont les spectateurs devaient s’habiller pour pouvoir entrer dans les stades !


    http://i1034.photobucket.com/albums/a429/babydave650/DSC_0030.jpg

    Un des nombreux détournements qui ont fleuri en 2012 pour dénoncer la censure exercée à Londres au nom du droit des marques.

    Or toutes ces dérives prenaient leur origine dans le vote en 2006 d’un Olympics Game Act par le Parlement anglais, qui avait octroyé au CIO une protection renforcée sur les symboles olympiques ou sur les termes servant à désigner les jeux.


    A la fin de l’année 2009, après que Rio ait été sélectionnée comme ville d’accueil des jeux en 2016, le Brésil a lui aussi voté un Olympic Act, comportant toute une partie dédiée à la propriété intellectuelle.

     

    Une protection particulière a notamment été accordée à toute une gamme très large de termes et de symboles :

    • all graphically distinctive signs, flags, mottos, emblems and anthems used by the International Olympic Committee (IOC);
    • the names “Olympic Games,” “Paralympic Games,” “Rio 2016 Olympic Games,” “Rio 2016 Paralympic Games,” “XXXI Olympic Games,” “Rio 2016,” “Rio Olympics,” “Rio 2016 Olympics,” “Rio Paralympics,” “Rio 2016 Paralympics” and other abbreviations and variations, and also those equally relevant that may be created for the same purposes, in any language, including those in connection with websites;
    • the name, emblem, flag, anthem, motto and trademarks and other symbols of the Rio 2016 Organizing Committee; and
    • the mascots, trademarks, torches and other symbols in connection with the XXXI Olympic Games, Rio 2016 Olympic Games and Rio 2016 Paralympic Games.


    Le texte ajoute que l’usage de ces éléments est interdit, que ce soit pour un usage commercial ou non. Cette précision, qui va au-delà de ce que le droit des marques défend en temps normal (usage dans la "vie des affaires") constitue une brèche par laquelle beaucoup de dérives peuvent s’infiltrer.


    Le site Rio 2016 comporte de son côté toute une section dédiée à la politique de marques de l’évènement (The use of Rio 2016 Brand). On peut y constater que le CIO semble une nouvelle fois bien décidé à défendre avec agressivité ses droits de propriété intellectuelle, alors que les excès des jeux de Londres avaient suscité beaucoup de débats.


    http://www.rio2016.com/sites/default/files/users/monica.wagner/copyright-imagem1.png

    Les nombreux symboles des jeux protégés comme marques.

    On apprend notamment sur cette page que les usages dans un contexte pédagogique des marques liées aux jeux sont encouragés, mais qu’ils devront tout de même faire l’objet d’une approbation préalable par les autorités olympiques…

    Is it possible to use the brands for educational purposes?

    Rio 2016™ supports the use of brands, symbols and expressions in the education institutions for learning purposes, as this is a way to involve youths in the Olympic and Paralympic Movements.

    Nevertheless, if the brands are used in any educational project whose aim is to obtain sponsorship or support, the use may be submitted to the approval of Rio 2016™.


    A vrai dire, le dossier de candidature remis par la ville de Rio au CIO montrait déjà l’importance accordée à cette question de la défense de la propriété intellectuelle. Les motsbrand et branding y sont répétés constamment et toute une section (p. 69 et s.) détaille les moyens qui seront mis en oeuvre par le pays d’accueil pour garantir le respect des marques et des droits d’auteur.


    On peut d’ailleurs remarquer (p.69) qu’une "police spéciale des marques" sera, comme cela avait déjà été le cas à Londres, mise en place pour s’assurer qu’aucun produit contrefait ne sera illégalement distribué durant la durée des jeux :


    Local law enforcement officers will vigorously enforce the brand protection measures, and additional officers will be assigned to properly control counterfeit goods. In conjunction with Rio 2016, Brand Protection Units will be established within the Federal, State and each relevant City Government to combat the distribution and sale of counterfeit goods in the lead up to and during the Games.


    Tous les ingrédients semblent donc réunis pour que les mêmes débordements que l’on avait pu déplorer lors des Jeux de Londres se produisent à nouveau, avec un large pouvoir de contrôle délégué par l’Etat à des puissances privées.


    A vrai dire, il semble que les premiers effets négatifs de cette brand policy se fassent déjà sentir. Cet article sur un blog juridique brésilien mentionne le cas d’un développeur d’application sommé de retirer la sienne parce qu’elle mentionnait simplement les termes "Olympics 2016", alors qu’il la diffusait gratuitement. Le juriste auteur du billet ne manque de faire un lien avec la formulation beaucoup trop large de l’Olympic Act adopté par le Brésil :


    This law, which is much more rigid than any other Brazilian laws relating to intellectual property, does not recognize the so-called "innocent use" or "fair use" [...]

    The law gives the same treatment for both commercial and non-commercial use of Olympics related symbols.
    This can lead to nonsense situations, where initiatives aimed at informing the public about the Olympics end up being considered as unlawful acts,  simply because of the use of the words "Olympics 2016".


    Les jeux d’Hiver de Sotchi seront peut-être déjà eux aussi le théâtre de tels accès de Copyright Madness, en plus des débordements homophobes. Mais il faudra surtout bien se souvenir du risque introduit par ces lois orwelliennes imposées par le CIO si un jour Paris ou une autre ville française viennent à être retenues pour accueillir les Jeux Olympiques…


    http://scinfolex.wordpress.com/2013/09/04/une-loi-orwellienne-de-controle-du-langage-deja-votee-au-bresil-en-vue-des-jo-2016-2/

     


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    4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 09:17
    http://www.fabula.org/actualites/documents/41172.jpgArticles d'Indépendance des Chercheurs :


    http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/09/03/education-le-lettre-de-pierre-jacque-aux-journalistes-49167.html

    Education : la lettre de Pierre Jacque (I)

    Le 3 septembre 2013, Libération écrit « Peillon veut "transformer" l'Education nationale ». Mais dans quel sens, exactement ? En réalité, le pire est à craindre au vu de la nomination récente du directeur sortant du think tank Bruegel Jean Pisani-Ferry en tant que Commissaire général à la stratégie et à la prospective auprès de Jean-Marc Ayrault comme évoqué encore dans notre article récent « FMI, Pisani-Ferry, "réformes de structure", OMC ». Ajoutons que le « commerce des services » fait l'objet d'une « attention » croissante de la part de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
    En témoigne notamment une dépêche du 6 août dernier faisant état de la « création d’une base de données sur le commerce des services par l’OMC et la Banque mondiale » , dans un contexte que Le Figaro décrit avec le titre « Le nouveau patron de l'OMC confronté à un commerce mondial en berne » et qui risque de se traduire par des pressions croissantes sur les Etats.
    Le 3 septembre, après le suicide de l'enseignant d'électronique Pierre Jacque intervenu dimanche, Paris Match évoque « Le geste de désespoir d’un enseignant marseillais » et le communiqué de circonstance du ministre de tutelle Vincent Peillon qui exprime notamment sa « solidarité pleine et entière » à la « communauté éducative ». Mais concrètement, que peut-on attendre de la politique gouvernementale après les dernières mesures et prises de position de François Hollande et Jean-Marc Ayrault en matière de stratégie et de politique globale ? La lettre accablante de Pierre Jacque du 1er septembre, qui commence par « Je vous fais part de ma décision de ne pas faire la rentrée scolaire 2013 » et après un long examen de l'actuelle situation du système éducatif français se termine par la phrase « Quand vous lirez ce texte je serai déjà mort », fera l'objet d'une analyse détaillée dans d'autres articles sur ce blog.
    Quant aux organisations syndicales, quelles seront leurs réactions au niveau national ?

    [la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/09/03/education-le-lettre-de-pierre-jacque-aux-journalistes-49167.html ]


    http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/09/01/roberto-carvalho-de-azevedo-a-la-tete-de-l-omc-49157.html 

    Roberto Carvalho de Azevêdo, à la tête de l'OMC

    Le 1er septembre 2013, La Tribune commente « Roberto Azevedo s'assoit dans le fauteuil de Pascal Lamy à la tête de l'OMC » et présente aux lecteurs en portrait du jour « Roberto Azevedo, le nouveau visage de l'OMC »
    El Watan rapporte « Changement à la tête de l’OMC. Adieu Lamy, place aux émergents »Le Monde analyse « Pascal Lamy quitte une OMC enlisée » et Challenges publie une interview de Pascal Lamy avec le titre « Les vérités qui dérangent de Pascal Lamy, l'ex-patron de l'OMC et toujours membre du PS ».
    Au moment où il quitte la direction de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Lamy réclame ouvertement l'application intégrale, au sein de l'Union Européenne, de la politique préconisée par Jacques Delors depuis trois décennies. Notamment, « une certaine fédéralisation de la gestion des économies et des finances publiques ». Mais quel bilan réel convient-il de dresser de la politique de « libre circulation » des capitaux et des marchandises imposée progressivement, avec la participation de Pascal Lamy, depuis l'accession de Jacques Delors à la présidence de la Commission Européenne ?
    Une politique que l'OMC incarne. La réalité qui « dérange » est que trois décennies de privatisations et de délocalisations ont anéanti les économies des pays comme la France. Et qu'en est-il ailleurs, à y voir de plus près ?
    Avec le titre « Dites la vérité et sortez l’agriculture de l’OMC »Passerelle Eco rappelle la lettre du paysan coréen Lee Kyoung-Hae qui, ruiné, avait choisi de se donner la mort il y a dix ans à Cancún à l'occasion d'une manifestation de Vía Campesina. Lee Kyoung-Hae avait été le porte-parole de la Korean Advanced Farmer Federation.
    Quant au Brésil, pays de Roberto Carvalho de Azevêdo, Euronews écrit « Brésil : nouvelles protestations à travers le pays » et souligne la « colère contre le système économique et politique » exprimée par la population. Le 1er septembre également, Europe 1 signale « Bartolone invite Hollande à "encore accélérer" les réformes », se référant aux déclarations du président de l'Assemblée Nationale que le Journal du Dimanche intitule « Bartolone : "Le gouvernement doit jouer collectif" ». Mais le monde politique « joue-t-il collectif » à l'égard des citoyens ? Quels intérêts servent les prétendues « réformes », et qu'en résultera-t-il ?

    [la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/09/01/roberto-carvalho-de-azevedo-a-la-tete-de-l-omc-49157.html ]


    Le Collectif Indépendance des Chercheurs 

     
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    1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 19:56

    picasso-pablo-la-colombe-de-la-paix-2406263Communiqué du Conseil mondial pour la paix concernant les plans d'intervention armée contre la Syrie



    Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



    Le Conseil mondial de la paix dénonce vigoureusement les plans des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Turquie, de l'OTAN et de leurs alliés israéliens, qataris et saoudiens visant à attaquer la Syrie sur la base d'un prétendu recours à des armes de destruction massive par le gouvernement syrien.



    Le mouvement pour la paix mondial et le Conseil mondial pour la paix ont déjà fait l'expérience de ces basses méthodes à plusieurs reprises. Les impérialistes ont utilisé les mêmes faux prétextes en Yougoslavie en 1999, plus tard en Afghanistan et en Irak, enfin en Libye en 2011. Les objectifs étaient toujours liés au contrôle de sphères d'influence et de ressources, au changement par la force des régimes en place, en installant d'autres « amis », prompts à la collaboration.



    Le Conseil mondial pour la paix a exprimé à maintes reprises ses positions de principe sur le droit de chaque peuple à déterminer librement et démocratiquement son avenir et son mode de développement, et c'est plus que valable dans le cas de la Syrie, cible de forces locales et étrangères, réactionnaires, fondamentalistes, marchant main dans la main avec des groupes mercenaires venus de toute la région, financés, formés et soutenus par l'OTAN ainsi que par ses alliés locaux dans le Golfe et au Moyen-orient.



    Les impérialistes envisagent depuis longtemps cette escalade belliciste en Syrie, utilisant la Syrie comme une rampe de lancement pour la préparation et l’infiltration de bandes armées tout en installant les missiles Patriot de l'OTAN à proximité de la frontière turco-syrienne.



    L'Union européenne y a joué son rôle, par les sanctions politiques et économiques adoptées contre la Syrie en collaboration pleine et entière avec les États-Unis et Israël, qui discutent de façon cynique des options pour attaquer franchement la Syrie et l'Iran à l'avenir.



    Le prétexte actuel, que la Syrie aurait utilisé des armes chimiques est tout aussi fallacieux que l'étaient les allégations du même genre en Irak et en Yougoslavie. Les forces éprises de paix sont habituées aux provocations, manipulations et mensonges. Le but des impérialistes, et de leurs médias mondiaux, est l'assujettissement des peuples de la région et la mise en place de leurs plans pour le « Nouveau Moyen-orient », l'exploitation de la région la plus riche en ressources. L'agressivité croissante des impérialistes dans la région va de pair avec l'attaque contre les droits des peuples, leurs droits souverains à la non-ingérence dans leurs affaires intérieures. Tous les gouvernements de l'OTAN et de l'UE ont une part de responsabilité, en ce moment, dans le crime planifié contre le peuple syrien.



    Le Conseil mondial pour la paix condamne les plans visant à attaquer la Syrie et exprime une solidarité sans réserve avec le peuple de Syrie.



    Nous appelons tous les membres et sympathisants du Conseil mondial pour la paix à rester vigilants et à organiser des manifestations dans tous les pays sous le mot d'ordre :



    Bas les pattes de la Syrie – Non aux plans impérialistes au Moyen-orient – Solidarité avec les peuples de la région !

     


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    28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 14:44

     

    L’opinion publique est appelée à soutenir ou à tolérer une intervention militaire occidentale en Syrie.

     

    Les mensonges précédents qui ont justifié les interventions militaires notamment en Irak nous conduisent à douter fortement des raisons invoquées de cette intervention.

     

    C’est pourquoi le Front Syndical de Classe fait sienne la déclaration du collectif communiste Polex dont nous partageons le contenu.

     

    Association de caractère syndical, nous tenons à attirer l'attention des travailleurs sur le lien étroit qui existe entre la crise du système, les politiques de régression sociale et les interventions militaires extérieures : les luttes pour les acquis sociaux et les droits des travailleurs sont indissociables du respect de la légalité internationale et de la souveraineté des peuples.

     

    L’attitude du gouvernement socialiste français est dans le droit fil de son atlantisme foncier et de sa soumission aux grands intérêts capitalistes.


     

    http://idata.over-blog.com/3/06/23/69/logo-FSC.jpgFSC, 28 Août 2013

     

     

     

     

     

     

     

     

    Alerte ! Les États occidentaux (dont la France) prêts à la guerre contre la Syrie !

    Communiqué du Collectif communiste Polex

    Le gouvernement français et ses médias préparent l’opinion à une intervention militaire occidentale contre l’Etat souverain de Syrie. Celui-ci est accusé d’avoir utilisé des gaz toxiques dans sa lutte contre les forces rebelles. Le prétexte invoqué, nié farouchement par les autorités de Damas, rappelle les « armes de destruction massive » inventées par les États-Unis pour justifier leur intervention en Irak il y a dix ans.

    Depuis deux jours, le discours officiel des gouvernements français, étasunien et britannique annonce, en représailles, des mesures de guerre à l’encontre de la Syrie, avant même que les experts de l’ONU aient commencé sur le terrain leur travail de vérification. Sans attendre, précisent les États-Majors, « toutes les options [militaires] sont sur la table », y compris une intervention sans feu vert du Conseil de Sécurité, autrement dit en pleine illégalité sur le plan du droit international ! Et de se référer au précédent des bombardements occidentaux en Serbie en 1999.

    Le Collectif communiste Polex met en garde l’opinion française contre l’éventualité d’une nouvelle guerre déclenchée entre autres par la France (après les aventures de Libye, de Côte d’Ivoire et du Mali), dans les tous prochains jours, pour des visées impérialistes au Moyen-Orient.

    Le Collectif communiste Polex en appelle à une réaction populaire de toutes les forces progressistes de notre pays pour interdire une telle entreprise criminelle.

    Paris, le 27 août 2013


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    26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 07:25

    Le JT de 20h de France2, ce dimanche 25 août, prépare les Français à une guerre contre la Syrie.

     

    par Jean LEVY

     

    La présentation des évènements concernant la Syrie - la "certitude" affichée de la responsabilité des autorités de Damas dans une attaque meurtrière aux gaz toxiques, le fait que "la ligne rouge" est de fait "dépassée",le  recours à l'intervention militaire occidentale deviendrait inéluctable !


    Pour Laurent Fabius, plus boute-feu que jamais,  dans une déclaration effectuée en Israël où il séjourne, "il n'y a pas de doute, le gouvernement syrien est responsable" (alors qu'une mission de l'ONU, opérant sur place commence seulement demain son enquête...), et, pour lui,  "une opération armée occidentale est nécessaire" !


    Déjà les gouvernements des Etats-unis, de la France et de la Grande-Bretagne se concertent. Et le JT de France2 laisse entendre que si le Conseil de sécurité écartait toute  solution militaire, du fait des vetos probables de la Russie et de la Chine, "les Occidentaux pourraient passer outre, comme ils l'ont déjà fait en Yougoslavie en 1998"... Donc en violation ouverte du droit international !


    Voilà où nous en sommes en cette fin août 2013 ...


    Nous sommes-là en pleine préparation médiatique d'une nouvelle guerre impérialiste.  Les aventures désastreuses d'Irak, d'Afghanistan et de Libye ne semblent pas avoir servi de leçon. Les initiatives françaises en Côte d'Ivoire et au Mali montrent que les intérêts impérialistes pèsent plus lourds que l'intérêt national. 


    Nous avons voulu alertre l'opinion dès ce soir pour que celle-ci réagisse et vite.

    Diffusez les nouvelles, faites connaître votre opposition à l'intervention militaire "au nom de la France", contre le gouvernement souverain de Syrie, en violation flagrante du droit international.

     

    Il faut qu'une vague de protestation summerge le pays et empêche le crime qui se prépare.

    "canempechepasnicolas" regrette que sa première information de rentrée soit d'une telle gravité. Ce qui justifie notre article précédent

     

    INFO REUTERS

    sur l'acceptation de Damas d'un contôle de l'ONU :

     

    (Reuters) - Quatre jours après l'attaque chimique présumée de mercredi près de Damas, le pouvoir syrien a accepté dimanche que des inspecteurs de l'Onu se rendent sur le site, tout en avertissant qu'une intervention militaire des Etats-Unis en Syrie provoquerait "l'embrasement du Moyen-Orient".


    Les inspecteurs de l'Onu pourront se rendre sur place à partir de lundi, ont annoncé les Nations unies qui précisent que les autorités syriennes ont promis d'observer un cessez-le-feu durant la visite des inspecteurs sur le site.


    Cet accord de principe, annoncé à la télévision publique syrienne à partir d'un communiqué du ministère des Affaires étrangères, intervient 24 heures après l'arrivée à Damas d'une émissaire de l'Onu, la haute représentante des Nations unies pour le désarmement, Angela Kane.


    Celle-ci a été reçue dimanche matin par le chef de la diplomatie syrienne, Walid al Moualem. Le ministre a "souligné la volonté de la Syrie de coopérer avec une équipe d'enquêteurs pour faire apparaître le caractère mensonger des allégations de groupes terroristes selon lesquels les troupes syriennes ont recouru à des armes chimiques dans Damas".


    Des inspecteurs de l'Onu sont déjà en Syrie depuis le 18 août pour vérifier des allégations de précédentes attaques à l'arme chimique, mais ils n'avaient jusqu'à présent pas l'autorisation de se rendre sur ces sites-là, situés dans la périphérie de la capitale.


    La télévision officielle syrienne a diffusé des images de chars pénétrant dimanche dans le quartier de Jobar, dans l'est de Damas, qui aurait été touché par les attaques présumées au gaz innervants. D'après des opposants à Damas, l'armée a fait usage de missiles sol-sol et de pièces d'artillerie dans le secteur.


    Et les réactions occidentales :


    PRATIQUEMENT PLUS DE DOUTE


    Après s'être montrées particulièrement prudentes, les puissances occidentales se disent de plus en plus persuadées de la réalité de l'attaque chimique et de la responsabilité des forces liées au pouvoir syrien dans cette affaire.

    Samedi, Barack Obama et ses conseillers à la sécurité ont passé au crible les différentes possibilités à leur disposition. Dimanche, un haut responsable du gouvernement américain a fait savoir que les Etats-Unis n'avaient pratiquement plus de doute sur la réalité des faits révélés par l'opposition syrienne et que le président Barack Obama étudiait la réponse à apporter.


    "Basé sur le nombre annoncé de victimes, sur les symptômes de ceux qui ont été tués ou blessés, sur les récits des témoins et sur d'autres faits rassemblés par diverses sources, par les services de renseignements américains et leurs partenaires internationaux, il y a peu de doute à ce stade qu'une arme chimique ait été utilisée par le régime syrien contre des civils dans cette affaire", a-t-on déclaré à Reuters.


    "Nous continuons à étudier les faits de sorte que le président puisse prendre une décision circonstanciée sur la façon de répondre à cet usage sans discernement d'armes chimiques", a-t-on ajouté en soulignant qu'une décision "tardive" du pouvoir syrien d'autoriser l'accès au site "serait considérée comme trop tardive pour être crédible", notamment en raison de l'altération des preuves due aux bombardements du régime.


    LIGNE ROUGE


    La Syrie et ses alliés ont par avance mis en garde contre une intervention militaire.

    Une initiative militaire sous l'impulsion des Etats-Unis "aurait des conséquences très graves et créerait une boule de feu qui embraserait le Moyen-Orient", a réagi le ministre syrien de l'Information Omran Zoabi, cité dimanche par l'agence de presse officielle Sana.

    A ce moment-là, il laissait encore entendre que les experts de l'Onu présents en Syrie ne seraient pas autorisés à se rendre sur les lieux du bombardement de mercredi.


    L'Iran a également lancé un avertissement à la communauté internationale.


    "L'Amérique connaît la ligne rouge sur le front syrien et tout franchissement de cette ligne rouge syrienne aurait de graves conséquences pour la Maison blanche", a déclaré dimanche le général Massoud Jazayeri, chef d'état-major adjoint de l'armée iranienne, cité par l'agence de presse Fars.


    Les consultations se poursuivent toutefois entre les grandes puissances. Le Premier ministre britannique David Cameron s'est entretenu samedi de la situation en Syrie avec Barack Obama et dimanche avec le président français François Hollande.


    François Hollande et David Cameron "ont convenu de se consulter dans les plus brefs délais sur les réponses à apporter à cet acte intolérable", a fait savoir l'Elysée.

    François Hollande a eu d'autre part un autre entretien, avec le Premier ministre australien Kevin Rudd, alors que l'Australie doit assurer la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'Onu au mois de septembre.

    Depuis que l'opposition a accusé le régime de Bachar al Assad d'avoir lancé l'attaque chimique de mercredi, l'afflux d'armes destinées aux rebelles s'est accru, a déclaré à Reuters un responsable des insurgés.

     

    Ces dernières 24 heures, les insurgés syriens ont reçu 400 tonnes d'armes envoyées par leurs soutiens dans les pays du Golfe, ce qui représente l'une des plus grosses livraisons de ce genre en deux ans et demi de soulèvement, a-t-on déclaré de source proche de l'opposition.


    Et la réaction de Laurent Fabius

    "Tout indique que le régime syrien a perpétré une “attaque chimique” cette semaine près de Damas. Toutes les informations dont nous disposons convergent pour dire qu’il y a eu un massacre chimique près de Damas et indiquer que c’est le régime de Bachar el-Assad qui en est à l’origine.  

     L’information que nous avons, montre que ce massacre chimique est d’une telle gravité que, bien évidemment, celui-ci ne pourra pas rester sans réaction forte".

     

    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-alerte-les-occidentaux-dont-la-france-prets-a-la-guerre-contre-la-syrie-par-jean-levy-119704523.html

     

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    Entretien avec Ayssar Midani, membre et fondatrice du Comité de Coordination pour la Défense de la Syrie, et qui se trouve actuellement à Damas.

     


     

     

     

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