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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 18:21

Témoignage d' Istanbul sur les événement des 18 / 16 juin , rédigé le 16 juin à 16 Heures.


Nous savons que la police est aussi entrée dans les services d’urgences de plusieurs hôpitaux pour arrêter les personnes présentes, beaucoup y ont été frappés ; à part le divan otel près du parc, d’autres hôtels ont été envahis par la police ; de nouvelles substances chimiques ont  été utilisées(l’eau des canons aspergée sur la foule, de couleur rouge, contient des substances brulant la peau au travers des vêtements ; les gaz lacrymo  sont aussi de plus en plus violents ) les violences, arrestations en masse n’ arrêtent pas depuis 21H00 hier soir et il est difficile pour chacun d’entre nous de sortir des endroits où nous sommes.


J’étais hier soir au parc et sur l avenue principale jusqu’à 20H00/20h15, l’atmosphère était bon enfant, ressemblant plus à une kermesse qu’à autre chose, le parc et les environs étaient bondés de monde, familles avec enfants, landaus, jeunes et vieux, touristes etc….

 

Ça a complètement basculé un peu avant 21h00 avec l’arrivée de la police dans le parc et sur la place avec police et buldozers. Maintenant à l’heure où je vous écris (de chez un copain à Tophane),  les violences continuent, combats d’Osmanbey à Taksim (centre ville coté européen) entre manifestants et police, manifestations dans le centre ville et dans le quartier de besiktas, les gens depuis l’aube, par flux, se dirigent  vers le centre ville de Taksim, totalement bouclé et vers Besiktas.

 

On peut aussi voir de nos fenêtres, un flot de cargos aux fanions de l’AKP (Parti au pouvoir) sur le Bosphore, débordant de partisans ; c est en ce moment que se tient leur rassemblement et les affrontements avec les contestataires du gezi park et tous ceux qui dénoncent toutes les violences, vont sans doute avoir lieu.


Quelques médias ici comme halk tv diffusent les infos du moment mais beaucoup comme Ulusal tvont l’électricité coupée afin sans doute de les empêcher de diffuser les infos en tant réel.

 

Merci de diffuser autant que possible  ces informations ainsi que l’appel que je vous ai précédemment envoyé.

 

Par ailleurs, n’hésitez pas à contacter les ambassades de Turquie dans divers pays pour dénoncer ce qu’il se passe. Il va sans doute y avoir des manifestations dans plusieurs villes étrangères, merci à vous si vous pouvez y aller.Vous pourrez trouver beaucoup d’ infos, de liens et d’analyses intéressantes sur http://penserclasser.wordpress.com/

 

A bientôt

S.
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16 juin 2013

Depuis le début de la contestation, les violences ont fait quatre morts et 5.000 blessés, indique l'association médicale turque. 

Témoignage d'un turc qui est cœur des évènements, son nom est effacé comme il le souhaitait , et on peut le comprendre :

Istanbul vit un enfer. Ils essaient de tuer la ville, la voix de son peuple. 
La situation est terrible. La police a attaqué la partie alors qu'elle était pleine de milliers de personnes,  notamment des centaines de petits enfants, les personnes âgées, les handicapés et aussi des animaux . Les gens ont été gazés sans pitié.

Des centaines d'entre nous ont trouvé refuge au Divan Hôtel, Québec a toujours ouvert ses portes aux manifestants. C'était l'enfer. Gaz entrés dans l'hôtel de concert avec les manifestants. Ils nous ont dit d'aller dans les salles de conférences bas. Il y avait beaucoup d'enfants et de nombreuses personnes blessées. C'était terrible. Comme des scènes d'une chambre à gaz, un film d'horreur. Il était difficile de respirer, notre peau blessée, il faisait très chaud, on transpire comme un fou, les gens criaient, évanouis, vomis, suppliaient  pour aider ...
Après une heure et demie, ils nous ont dit qu'il était sûr de fuir vers Harbiye. Nous avons traversé des centaines de policiers et de nombreux véhicules armés afin de parvenir à Nisantasi. Les gens ont pris les rues pour protéger cette barbarie, en criant et en frappant des pots.
Deux de mes tantes (les tantes de mon ami) étaient dans la rue, trempé, un véhicule armé avait jeté de l'eau sur eux, ils sont dans leur fin des années 60 et ils étaient presque jetés au mur.

Quant à l'événement, j'ai dit l'autre jour, Kizilay, le Croissant-Rouge turc, n'a en effet refuser de transporter des personnes blessées, et une source très fiable (médecin), je racontai l'événement. Les médecins dans un petit hôpital privé devaient payer une entreprise privée pour transporter une personne grièvement blessée qui a survécu à la fin.
C'est un scandale. Nous vivons dans un état policier. La police a arrêté 49 avocats qui envahissent le Palais de Justice, l'autre jour. Maintenant, ils essaient d'arrêter chaque médecin et infirmière qui aide les manifestants blessés.

Le gouvernement et le gouverneur d'Istanbul parlent encore de «groupes marginaux». Le masque de la démocratie et la primauté du droit sont tombés dans ce pays. Priez pour nous et diffuser les nouvelles 

Construction de barricades à Istanbul 
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Tous les médecins portant aide aux manifestants sont emprisonnés et dans la nuit d'hier , le ministre de l'Intérieur a décidé de considérer les manifestants de la place Taksim , comme des ... "terroristes" 
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Attaque de la police place Taksim

 


 
Marie R. 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 09:44

 

 


 14 juin 2013.La nuit dernière à Sao Paulo . La police attaque des manifestants pacifiques bouleversés par la hausse des frais de transport

 

São Paulo et Rio de Janeiro...protestation partout dans les villes. Notre pays vit une dictature masquée.Les protestations ont commencé parce que les frais de bus ont augmenté de 20 cents brésiliens. Ce qui ne semble pas beaucoup, mais vous devez tous savoir que des millions de Brésiliens vivent avec un revenu mensuel de plus de 700 reais brésiliens (quelque chose comme 350 dollars américains). Certaines personnes vivent et élèvent leur famille avec cet argent. Mensuel. Pour ces personnes, 0,20 $ pour chaque bus signifie beaucoup.


Mais la chose est: quelle était initialement destiné à être un signe de protestation contre les frais de bus transformé en une manifestation contre le gouvernement dictatorial. Un gouvernement qui, chaque année, vole des millions de dollars à leur peuple, dans leur propre intérêt. Un gouvernement si corrompu, la population s'y est habitué, et de faire des blagues à ce sujet. 


 Dans ce pays, un enseignant de l'école a un revenu annuel de 8400 $. Les gouverneurs, de l'autre côté, gagnent, pour le même temps, environ 300.000 $. Pour travailler moins. Et ils ne sont même pas présentés au travail. Et en plus ce salaire, ils volent.


Et maintenant, les gens vont dans les rues.  Le gouvernement est brutal, attaqué tout le monde. Je veux dire tout le monde. Les manifestants, des piétons, des journalistes, des photographes. Tout le monde. Pour aucune raison. Ils viennent attaquer. 

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Les médias sont absolument corrompus. 


Les médias brésiliens parlent d'acte de violence des manisfestants, qui doit être combattu avec la même violence. C'est un mensonge. 15 mille personnes vont dans les rues de Sao Paulo sans fusils, pas de feu, pas d'armes. Et ils sont blessés, persécutés et arrêtés. Certains d'entre eux doivent payer des frais de cautionnement jusqu'à 20.000 $.


Si vous êtes venu tout le chemin vers le bas ici, s'il vous plaît, ce Rebloguer. Aide à faire connaitre au  monde  ce qui se passe réellement ici. Ce pays, ce beau pays, avec de belles plages, la musique ... est désormais criant  de protestation. C'est le pays où la Coupe du monde sera en 2013. Un pays qui s'inquiète de la Coupe du monde beaucoup plus qu'il ne se soucie du bien-être de ses citoyens.


C'est triste d'être ici. Mais nous nous battons.

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D'autres  témoignages sur la situation acuelle au Brésil ici  >>>    TUMBLR 

 


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14 juin 2013

 

Contre les grands investissements sportifs : affrontements aux abords de la Coupe des Nations au Brésil


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Les manifestants du "Movimiento Sin Techo" ("Mouvement des sans toit"), qui réclament l'attribution de logements, ont constitué des chaînes humaines et brûlé des pneus et des cônes de plastique de signalisation urbaine, d'où un lourd nuage de fumée noire s'est élevé, visible de loin en ville. 

 

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"Une Coupe pour qui?", interrogeaient des pancartes, en signe de protestation contre les investissements  engagés pour l'organisation de la Coupe, notamment pour la construction et la rénovation de stades. 

 

Les énormes dépenses publiques nécessaires à l'organisation au Brésil de la Coupe des confédérations, de la Coupe du monde 2014 puis des jeux Olympiques 2016 suscitent nombre de protestations dans le pays, où l'inflation et la faible croissance économique ont entraîné une baisse de la popularité du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff.

 

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 13:33
http://observers.france24.com/fr/files/dynimagecache/0/308/764/323/520/220/article_images/turkey.jpg
Alors que tous les regards étaient tournés vers le parc de Gezi, à côté de la place Taksim, où les manifestants se sont opposés mardi aux forces de police, des arrestations ont aussi eu lieu dans un lieu plus insolite : la principale cour de justice d’Istanbul. Avec une particularité supplémentaire : les personnes interpellées sont en grande partie des avocats. 
 
Les hommes de loi s’étaient réunis en fin de matinée dans la cour Çağlayan, l’une des plus grandes cours de justice d’Europe, pour une conférence de presse. Les avocats souhaitaient s’exprimer sur les événements de la matinée durant lesquels des manifestants avaient été attaqués par les policiers place Taksim puis dans le parc Gezi. Malgré l'aspect pacifique de la conférence, au moins 50 personnes ont été interpellées par des forces d’unité spéciale, selon la Ankara Borosu Association, l’organisation des juristes turcs.
 
Pour Amnesty International, ce 11 juin est l’une des journées les plus violentes depuis le début des manifestations en Turquie et la répression policière se poursuit sans véritable contrôle des autorités turques. Mardi, au minimum neuf personnes auraient été blessées par des attaques policières dans le parc Gezi selon l’organisation.


   

 "Si on arrête ceux qui défendent les manifestants, est on encore dans un Etat de droit ?"

 
Çetin Cvs (pseudonyme) est un avocat au barreau d’Istanbul. Il ne participait pas aux manifestations mais a été témoin de la scène.
 
Il y avait des centaines de personnes réunies dans le hall principal de la cour de justice, des manifestants, des curieux, et mêmes des prévenus qui se sont arrêtés pour voir ce qu’il se passait. Ils avaient à peine commencé leur conférence de presse que la police est rentrée dans le bâtiment et a commencé à encercler ceux qui étaient en costume, chemise blanche et cravate, c'est-à-dire les avocats. Puis, sans prévenir, ils ont commencé à les frapper à la tête. Les avocats ont tenté de répliquer pour se défendre, mais ils les ont mis à terre, et les ont emmenés à l’extérieur.
 
Cela s'est passé à la vitessse de l'éclair, en moins de cinq minutes. Nombre d’entre eux ont été blessés, et embarqués de force au commissariat le plus proche sans en connaître précisément la raison [selon le journal turc Hurriyet, les avocats ont été arrêtés pour "leur participation aux manifestations" ; la police turque n'a pas donné plus de détails].

http://observers.france24.com/files/obs_article_images/cropped520_1000064_526050897459891_500206479_n_0.jpg
"Pour nous, avocats, ces personnes ne sont plus des policiers turcs, ce sont des ennemis"
 
Ce qui gêne le plus le gouvernement, ce sont les jeunes avocats du barreau d’Istanbul. D’une part, le gouvernement sait qu’ils sont potentiellement des leaders car ils sont charismatiques. D’autre part, une grande partie des avocats arrêtés ce matin ont défendu les dossiers de manifestants arrêtés durant ces deux dernières semaines. Pour moi, c’est une entrave indirecte à la justice : si on arrête ceux qui peuvent défendre les manifestants, est-on encore dans un État de droit ?
 
C’était la troisième fois que des avocats organisaient des rassemblements depuis le début des manifestations. Le 5 juin dernier, ils avaient symboliquement formé une chaîne humaine pour dénoncer la politique du gouvernement et l’atteinte aux droits fondamentaux de manifester. Et il n’y avait eu aucun problème ! Le fait que la police s’en prenne aux représentants de la justice montre que le gouvernement est maintenant prêt à tout pour faire taire ceux qui manifestent. Aujourd’hui, on a eu la preuve qu’on vit dans un état totalitaire. Pour nous, avocats, ces personnes ne sont plus des policiers turcs, ce sont des ennemis.

http://observers.france24.com/files/obs_article_images/cropped520_BL_LfMuCAAEIg4i.jpg%20large.jpgLe 5 Juin, les avocats s'étaient réunis pour afficher leurs soutiens aux manifestants sans être interpellés. PhotoSeda Kılıç.

 Ce billet a été rédigé en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron), journaliste aux Observateurs de FRANCE 24.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 15:44

Mardi 11 juin 2013 ,

 

Cet après midi , la police a arreté , au palais de justice d'Istanbul, les avocats  qui auraient soutenus les manifestants ( info contact sur place ) . 


Selon l'Association des avocats CHD , le nombre d'avocats détenus s'élève à 73.

 

Vidéo : 

 

http://www.milliyet.tv/video-izle/Caglayan-Adliyesi-nde-polis-mudahalesi-nYPunUty07q4.html


http://www.milliyet.tv/video-izle/Caglayan-Adliyesi-nde-polis-mudahalesi-nYPunUty07q4.html

 

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 12:09

Sur Solidaire, site du PTB

Turquie : « Erdogan ne trouve plus de boucs émissaires »

Ce n’est pas la première fois qu’on manifeste contre Erdogan. Mais c’est la première fois que les protestations sont aussi largement soutenues. Les jeunes Turcs demandent notre soutien car ils ont souvent le sentiment que l’Europe a choisi le camp de l’AKP au pouvoir.

Jouwe Vanhoutteghem

 

Chaque jour, depuis deux semaines, ils sont des dizaines de milliers à descendre dans la rue en Turquie. Au départ, il s’agissait de quelques centaines de manifestants qui réclamaient que le parc Gezi reste épargné des plans de citymarketing du Premier ministre Erdogan. Mais, entre-temps, les protestations concernent bien d’autres choses.

« Ce n’est pas la première fois qu’on proteste, en Turquie, et ce n’est pas la première fois non plus que la police réagit sur-le-champ par une répression brutale, déclare Orhan Ağırdağ, un sociologue de 28 ans, lié à l’Université de Gand et à l’UCLA (Université de Los Angeles). La réaction exagérée de la police a été la goutte qui a fait déborder le vase. Des gens de bords très divers et de plusieurs mouvements de protestation se sont mis à unir leurs forces. »

 

Quelles sont les raisons sous-jacentes de ces protestations ?

Orhan Ağırdağ. Il y a d’énormes problèmes sociaux, en Turquie. Le chômage des jeunes ne cesse d’augmenter. Erdogan a beau répéter à l’envi que l’économie va bien, mais, en rue, on sent qu’il en est tout autrement. La politique de privatisation d’Erdogan n’est pas du tout appréciée non plus. Il a également vendu des entreprises très rentables (comme le producteur d’alcool et de tabac TEKEL, NdlR).

Ces derniers temps, il y a aussi l’attitude envers la Syrie. Bien des Turcs rejettent le langage belliciste de l’AKP (le parti d’Erdogan, NdlR) et ne veulent absolument pas entendre parler de conflit. L’important, c’est que cette opposition existe aussi dans les rangs de l’AKP. Toutes ces raisons prises séparément n’étaient sans doute pas suffisantes pour que l’on descende massivement dans la rue, mais l’affaire du parc Gezi a servi de détonateur.

 

S’agit-il ici d’une variante turque d’Occupy Wall Street ?

Orhan Ağırdağ. À la place Taksim à Istanbul, à Ankara et dans les autres grandes villes, ce sont surtout les jeunes qui prennent le mouvement en main. Il semble aussi à première vue qu’il s’agisse plutôt de jeunes d’un certain niveau d’éducation. 90 % des manifestaient auraient entre 19 et 30 ans. Très souvent, il s’agit d’étudiants qui sont opposés à la politique de ces dernières années.

Fait très intéressant aussi : d’importants groupes ne sont pas organisés politiquement. 70 % de ces gens ne sont pas liés à un parti politique et plus de la moitié participent pour la première fois à une manifestation. On le voit aussi aux formes d’action : ce ne sont pas des formes d’action « traditionnelles », on se sert beaucoup des médias sociaux pour répondre à Erdogan. L’humour aussi est une arme. Un bon exemple : le surnom de « Çapulcu » que les manifestants se sont appropriés. C’était effectivement ce qu’Erdogan reprochait au mouvement à son début, à savoir de n’être qu’une bande de « va-nu-pieds ». Le mouvement a repris le nom avec beaucoup de ferté et le lui a renvoyé en pleine face.

 

Nous savons aujourd’hui quelle a été la cause directe qui a attiré tout ce monde dans les rues, mais qu’est-ce qui les unit, dans leurs protestations ?

Orhan Ağırdağ. Il y a beaucoup de problèmes, en Turquie, mais, en rue, on entend surtout deux choses. D’une part, tout ce qui a trait aux libertés civiques. Les gens veulent pouvoir descendre dans la rue sans courir le danger de se retrouver dans les gaz lacrymogènes ou de se faire rouer de coups au sol.

D’autre part, il y a « l’Erdoganisation » de la société. Erdogan veut avoir son mot à dire dans tout. Il intervient dans la législation sur l’avortement, il limite la consommation d’alcool, il impose des réformes aux universités… Ce n’est pas la première fois qu’on manifeste contre lui – et plus largement contre le gouvernement. C’est la première fois, cependant, que les protestations sont soutenues aussi largement. Et cela a tout à voir avec la position d’Erdogan. Pendant dix ans, Erdogan a été un personnage à la Calimero qui rendrait pas mal de points à un Bart De Wever. Aujourd’hui, toutefois, voilà dix ans qu’il détient tout le pouvoir et on n’entend plus de tels propos. Erdogan ne trouve plus de boucs émissaires et c’est donc contre lui que la colère se tourne.

 

Les gens en ont assez, mais qu’exigent-ils de concret ?

Orhan Ağırdağ. Grosso modo, cinq choses. Primo, la suppression du seuil électoral, actuellement à 10 %. Et ainsi, ils veulent des opinions plus variées au Parlement. Deuxio, il doit y avoir des consultations populaires, par exemple sur l’adaptation des plans d’urbanisme. Tertio, les gens veulent que la politique à l’égard de la Syrie change. Les gens ne veulent pas d’une guerre en Syrie. Quarto, ils veulent que le gouvernement cesse de s’immiscer dans leur mode de vie propre. Et, quinto, les commissaires de police d’Istanbul et d’Ankara doivent démissionner.

 

Les protestations ne tournent-elles pas aussi contre l’islamisation rampante de la société turque ?

Orhan Ağırdağ. Les gens s’opposent surtout à l’autoritarisme, qu’il soit laïc ou religieux. Naturellement, il y a des forces au sein du mouvement qui sont plus prononcées à ce sujet. Mais, en général, c’est surtout Erdogan lui-même qui relance le débat sur l’islam dans les protestations. Il veut utiliser cela comme un rideau de fumée. Les conseillers d’Erdogan font tout pour dresser les musulmans contre le mouvement : le centre commercial qui serait installé au parc Gezi serait en fait une mosquée ; on trafique des photos pour montrer que les manifestants s’en prennent à des mosquées… En rue, toutefois, croyants et non-croyants défilent ensemble, scandent les mêmes slogans, réclament les mêmes choses. Aussi un nouveau slogan a-t-il fait son apparition : « Notre tête est peut-être couverte, mais pas notre bon sens. »

 

Quel est précisément le rôle que la gauche et la classe ouvrière jouent dans le mouvement ?

Orhan Ağırdağ. Toute la gauche soutien le mouvement, verbalement et très activement aussi. Les militants de différentes organisations sont chaque fois en première ligne, sans pour autant revendiquer la tête du mouvement. Du côté des syndicats, le KESK, le syndicat du secteur public et le plus petit des quatre grands syndicats turcs, a déjà appelé à une grève de 48 heures ; le syndicat des médecins a lui aussi appelé à soutenir les protestations et à arrêter le travail afin de pouvoir aller soigner les blessés. Mais, tant que la plus importante confédération syndicale (Türk-İş, NdlR) se tiendra hors du coup, il sera toutefois malaisé d’impliquer massivement les syndicats.

 

Pour conclure, y a-t-il quelque chose que nous pouvons faire ?

Orhan Ağırdağ. Oui. Soutenez tous les protestations. Descendez dans la rue, agissez via Twitter, saturez Facebook. Montrez aux manifestants en Turquie qu’ils ne sont pas seuls. Ils ont souvent le sentiment que l’Europe a choisi le camp de l’AKP. Nous devons prouver le contraire.

 

http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-turquie-l-europe-aurait-elle-choisi-erdogan-quelle-surprise-118414703.html

 

 

                                                       *** 

 Place Taksim , tot ce matin ( 11 juin 2013 ) 

 

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 19:11

Dans la journée [03 juin 2013], la Confédération turque des syndicats de la fonction publique a appelé à une grève d’avertissement de 48 heures, à partir de demain [04 juin 2013], contre la répression des manifestations antigouvernementales de ces derniers jours.

 

Tout a commencé vendredi à l’aube, quand la police a entrepris de déloger à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes quelques centaines de Stambouliotes qui protestaient pacifiquement contre la destruction du parc Gezi, nécessaire selon les autorités, au réaménagement du quartier de la place Taksim.

 

Les affrontements ont duré toute la journée, faisant des dizaines ou des centaines de blessés, suivant les sources, et des centaines d’arrestations. La violence policière a immédiatement indigné les Stambouliotes, qui ont manifesté dans toute la ville et tagué sur les murs des appels à la démission du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

 

Les manifestations d’Istanbul ont fait tache d’huile dans toute la Turquie, où une cinquantaine de villes, dont la capitale Ankara, ont été touchées, par des manifestations.

 

Selon le quotidien Le Monde, les opposants constituent une coalition de jeunes, des partis d’opposition et de simples citoyens venus exprimer leur colère contre la politique autoritaire du gouvernement.


Lliberté d’expression et le droit de manifester sont reconnus, à condition de ne pas critiquer le gouvernement. Celui-ci intervient dans la vie privée des citoyens (restriction du droit à l’avortement en 2012 et  de la vente de l’alcool en 2013). Le Premier ministre a annoncé qu’il mènera le réaménagement de la place Taksim à son terme.

 

 

Source POI

 

BL2bOkBCQAEiTlmIstanbul : massive démonstration ce soir  3 juin

 


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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 11:56

Le 2 juin 2013

Okeanews a reçu ces notes d’un inter­naute turc sur la situa­tion à Istanbul après 5 jours de conflit avec les forces de l’ordre. Nous la publions en accès libre.

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                                       ( photo : @ahmetyv )

 

1. Nous avons tout à fait rai­son. Nous sommes sur une ligne tel­le­ment juste que les moque­ries et raille­ries du 1er ministre ont tota­le­ment été per­cées à jour. Ayant perdu sa confiance en lui, il tente de se défaus­ser en fai­sant por­ter la res­pon­sa­bi­lité sur le CHP (parti d’opposition). Mais ne tom­bons pas dans ce pan­neau. Notre mou­ve­ment n’est lié à aucun parti, groupe, reli­gion, eth­nie ou politique.

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 08:11

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Communiqué du Parti communiste de Turquie

 

 

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

 

 

La résistance au parc Taksim Gezi, qui se poursuit depuis plusieurs jours, s'est transformée en mouvement populaire ce 31 mai. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Istanbul et dans plusieurs régions de Turquie pour protester contre l'offensive inhumaine et délirante du gouvernement AKP.

 

Personne n'a le droit de tromper le peuple, d'essayer de tirer de fausses conclusions du déroulement des événements ou d'essayer de profiter de l'occasion pour en tirer des petites victoires politiques ou réaliser des démonstrations de force personnelles. Le mouvement historique et massif d'hier fut une éruption de colère populaire, qui est l'aboutissement de 11 ans de gouvernement AKP. Ces personnes qui partagent la même colère se retrouvent dans des tendances politiques différentes mais elles se retrouvent dans leur riposte commune contre le gouvernement.

 

Il ne s'agit pas d'un « printemps turc » comme les médias occidentaux aiment à le définir. Ce mouvement qui monte prend un caractère anti-impérialiste et laïque. Il est étroitement lié à l'opposition populaire à la politique belliciste du gouvernement en Syrie et à l'islamisation rampante de la vie publique. Ainsi, il diffère des autres soulèvements au Moyen-orient.

 

En dépit d'une brutalité policière sans limites et du manque de direction dans le mouvement, les manifestants ont soigneusement évité toute provocation. Depuis hier matin, plusieurs centaines de milliers de personnes défilent dans les rues sans crainte, parcourant en tout des milliers de kilomètres sans mener la moindre action qui puisse laisser un espace pour dénigrer cette résistance populaire légitime.

 

La terreur d’État qui s'est fait jour hier a fait plusieurs milliers de blessés et conduit à l'arrestation de centaines de manifestants. Cependant, cela n'a pas fait fléchir la résolution et la détermination populaire. Désormais, la riposte va bien au-delà du projet gouvernemental de construction d'un centre commercial à Gezi Parkı près de la place Taksim. Le gouvernement AKP porte l'entière responsabilité de l'escalade des événements. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a essayé de minimiser les protestations et il doit désormais être prêt à affronter une dure réalité : les gens n'ont plus peur de son gouvernement et ils veulent s'en débarrasser le plus vite possible.

 

Notre parti va maintenant proposer de nouvelles initiatives pour améliorer la coordination de la lutte contre ces plans illégitimes du gouvernement.

 

Le Parti communiste de Turquie appelle ses adhérents et sympathisants à se rassembler place Taskim à 15 h.

 

Nous appelons notre peuple à boycotter les médias dominants, qui ignorent, déforment les nouvelles des manifestations et minimisent systématiquement le nombre des manifestants. Les gens doivent soutenir les médias alternatifs, qui sont la véritable source d'information.

 

Maintenant que le peuple s'est soulevé, la fin de ce gouvernement cruel est proche !

 

Solidarité contre le fascisme !

 

A bas la dictature du capital !

 

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 14:31
Un banal sit-in de protestation contre la destruction d'un parc d'Istanbul a été violemment réprimé par la police. De nouvelles manifestations se déroulent à Istanbul, Ankara et Izmir pour dénoncer la brutalité et l'autoritarisme du pouvoir islamiste.

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"Faites ce que vous voulez, nous avons décidé! ». Recep Tayyip Erdogan, le premier Ministre turc, s'illustre une fois de plus par ses défis musclés. 

Depuis vendredi 31 mai, des manifestations pacifiques de protestation contre la destruction d'un parc au coeur d'Istanbul sont réprimées avec une brutalité qui apporte un nouveau démenti au mythe de la « modération » du pouvoir de l'AKP, le parti islamiste qui gouverne depuis dix ans. 

Il y aurait un millier de blessés, dont certains ont perdu la vue, Amnesty International proteste, et les capitales occidentales s'inquiètent de telles violences face à une protestation citoyenne, tournée vers la préservation du patrimoine écologique de la mégapole turque, carrefour entre l'Europe et l'Asie. 

Le parc Gezi, place Taksim, en plein centre d'Istanbul, doit être remplacé par un centre commercial et un complexe culturel, selon la décision du maire d'Istanbul, membre de l'AKP. 600 arbres seront déracinés. 

Les manifestations ont commencé pour protester contre les services municipaux  qui arrachaient les trois premiers arbres. Une décision de justice venait d'avaliser un recours déposé par les avocats des associations citoyennes hostiles au projet. Mais les autorités ont passé outre et la police a reçu l'ordre de frapper fort. 

 

Or, l'affaire du parc Gezi et la répression-surprise contre la jeunesse protestataire cristallisent l'exaspération qui couve depuis de longs mois contre le pouvoir. La nouvelle loi sur les restrictions de vente d'alcool, les persécutions constantes contre opposants, minorités ( vastes) kurde et alévi (non sunnite, courant laïque original dans la chiisme) alourdissent le climat. 

 

C'est une vraie colère de tous les milieux  face à la  volonté claire d'islamiser toujours davantage la société turque, laïque à sa manière depuis Mustapha Kemal Ataturk, père révolutionnaire de la Turquie moderne, figure détestée par les islamistes de l'AKP, bien que Recep Tayyip Erdogan soit toujours contraint  de s'exprimer sous les portraits du grand homme. 

Son rêve, naturellement, est de décrocher ces portraits. Symboliquement, impossible... 
Source : Marianne2
http://www.marianne.net/La-Turquie-brule-t-elle_a229210.html

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 - décision de justice venait d'avaliser un recours déposé par les avocats des associations citoyennes hostiles au projet
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1 juin 2013  
Ce matin , des milliers de personne traversent le pont du Bosphore et se dirigent vers Taksim pour soutenir , rejoindre le mouvement pour dénoncer les répressions policières 
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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 15:22

Après une série de manifestations pacifiques pour protéger un espace vert récréatif dans le centre-ville d'Istanbul qui doit être démoli pour la construction d'un centre commercial, la police turque a attaqué violemment les manifestants avec des gaz lacrymogènes et des canons eau sous pression pointant directement sur leur visage et leur corps.

 

Des dizaines de manifestants sont blessés et l'accès au parc est bloqué sans aucune base légale. Les médias turcs, contrôlés  directement par le gouvernement ou avoir des relations commerciales et politiques avec le gouvernement, évitent de parler de ces incidents. Les agences de presse ont également bloqué la circulation de l'information.


S'il vous plaît partager ce message pour le monde d'être conscient de l'état policier créé par l'AKP de Recep Tayyip Erdogan, qui est souvent considéré comme un modèle pour d'autres pays du Moyen-Orient. La démocratie turque attend votre soutien. Merci beaucoup!

 

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Source : http://fakfukfon.wordpress.com/2013/05/31/atencionatencioattentionattention/

 

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31 mai 2013, scènes incroyables dans Taksim provenant de l'intervention de la police dans le parc Gezi, assaut de la police à 5 H  du matin 

 

" 100 Blessés à Taksim, la station métro est fermée, les blindés de la police foncent sur les manifestants sur la rue piétonne Istiklal , la police qui suit derrière crie "Ez ez = ECRASES ECRASES " 

 

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