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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 20:52

24 novembre 2012 Par Patrig K

Le Ministre de la défense Jean Yves Le Drian qui était en visite ce vendredi passé à Lorient accompagné du chasseur de Rom, le Ministre de l’intérieur Valls, a exprimé son incompréhension, et son entêtement à militer pour le projet NDDL. L’argument répété à plusieurs reprises lors de la conférence de presse donnée par le chef des armées, qui ose affirmer que ce projet serait l’indispensable construction à doter une région bretonne dépourvue d’infrastructure aéroports. La Bretagne et l’aéronautique du néolithique selon l’ancien Président de Région.

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Si la violence physique est inacceptable, le déni de réalité et l’étonnement singé, l’est tout autant sinon plus. Le mépris à l’intelligence collective des dominants de circonstance  à la faveur de l’anti sarko-assisté,  ne peut qu’engendrer les violences, conflit et guérillas policières, dont il condamne si facilement les conséquences, en se déchargeant et rejetant l’entière responsabilité à ceux qui ont  à cœur de refuser la fuite en avant, et le bétonnage en massacre des campagnes et du bocage de la Bretagne.


La terre, la richesse nourricière


Une Bretagne agricole qui de plus, ne pourra plus s’offrir le luxe arrogant, d’être la région gâtée et pourrie d’algues vertes, étant que la réforme de la PAC qui vient, risque de fermer la chambre de compensation à faire des miracles, la fin des subventions européennes, celles qui servaient à rentabiliser par de la comptabilité truquée, un secteur d’activité si chère à Jean Yves Le Drian. Il le sait mieux que tous,  ce vil comportement venant d’un responsable politique et à ce niveau, n’a d’ailleurs rien de surprenant, celui qui la semaine passée avait honoré de sa présence, le transfert des cendres du tortionnaire, un maitre en la matière de violence d’État de droit, disait-on également pour d’autres raisons encore moins pardonnables, le serviteur Bigeard arrangé du sénile Giscard,  l’autre soir d’État de droit au mémorial de Fréjus.


Vidéo Carte publiée sur le Télégramme de Brest 24.11.2012.

 

Misèraribilisme aéroporté© Patrig k


L’oubli du quotidien régional, l’aéroport de Ploujean Morlaix. Extrait depuis le site de la CCI de Morlaix.  [...//... 677 passagers dont 119 passagers, 558 passagers d'affaires.  La comptabilisation des mouvements et des passagers des avions d'affaires permet de mettre en évidence l'intérêt de la plate-forme aéronautique de Morlaix pour l'économie locale.Chiffres en 2011...//...]

Extrait depuis Ouest France [...//... « L'aéroport est au coeur d'un tissu économique. Il est fortement ancré sur le territoire, c'est une valeur ajoutée à la ville. » Michel Salou, conseiller communautaire, responsable des questions relatives à l'aéroport, justifie ainsi son attachement à la plateforme et le montant des travaux engagés en 2011 : 437 700 € que se partagent Morlaix Communauté, propriétaire des lieux (85 %), et la chambre de commerce et d'industrie (CCI), qui en est le gestionnaire (15 %) ...//...] Des investissements justifiés par un chantage à l’emploi, la méthode éprouvée, mais qui sert avant tout les clients de l’entreprise Gianonni, dont l’actionnaire majoritaire Carly Group a racheté le pouvoir de gestion de cette entreprise à Jo Le Mer, l’ancien patron propriétaire, et désormais vice Président de la CCI de Morlaix.


Retour à notre Dame D’Hollande


L’unanimité ne semble plus être la normalité dans le camp de la majorité à la pointe du Finistère. Dans un article du Télégramme publié le 24.11.2012, en effet, la concentration des infrastructures, LGV Rennes-Le Mans et NDDL de Nantes dont le titre «L'aéroport international du Grand Ouest», pose question. Là encore, l’obéissance partisane à appareil du Gouvernement de circonstance de l’anti sarko-assisté, oblige les barons locaux à la discrétion. Extrait [...//..concept marketing que du consensus régional car, du côté de Brest ou Quimper, cette auto-proclamation a un peu de mal à passer...//... les responsables finistériens ont mis un mouchoir sur les réserves qu'ils ont émises et ne font plus de déclarations publiques ...//...un élément nouveau a brutalement surgi: la crise va provoquer un gros trou d'air dans les financements publics...//...]

 

 

La Bretagne de Jean Yves Le Drian, le géographe à géométrie variable


Jean Yves Le Drian, n’a ni de complexe et moins encore de mémoire, lorsqu’il s’agite à défendre son ami et patron 1erMinistre, à prendre fait et cause pour les bretons, pour soit disant refaire ce qui n’aurait pas été fait en matière de transports aéroportés. En effet, celui-ci, et sur un autre dossier tout aussi emblématique pour cette génération de patrons et décideurs productivistes. Jean Yves Le Drian qui situe géographiquement et à sa convenance la Loire Atlantique faisant partie intégrante de la Région Bretonne, de réaliser avant l’heure la réunification des 5 départements qui composaient naguère la Région Bretonne et historique. Réunification aéroportée et division électrique. Avant même que cela ne soit inscrit par la loi !  Pourtant, lors de la campagne publicitaire pour la mise en œuvre du Pacte électrique breton, le marketing commandé par l’État centralisateur, le jacobinisme qu’il met aujourd’hui à l’index dans sa ville de Lorient. Pourtant et combien de fois ne l’a-t-on entendu assurer avec insistance, que cette Région à 4 départements ne produit que 8% de ses besoins en vecteur énergie électricité. Si les airs n’ont pas frontière, les lignes THT n’en ont pas plus. Comprenne qui pourra. (Cf Dossier Centrale à gaz CCCG de 422 MW à Landivisiau, de la pointe à la semi-base. Un chantier de 400 millions sans les réseaux, et attribué à Direct Énergie-Siemens)http://www.nonalacentrale.fr/?p=446

Assurément, cet homme ne fait plus de politique, tout juste de la représentation et du commerce à l’attention bénéficiaire des Multi Nationales de l’industrie et du béton.  

 

Bipartisme,  la sénilité des Hommes de la Véme République.


Le psychodrame, Copé Fillon, le vaudeville qui a occupé  le conglomérat des droites, cette formation politique façonnée par et pour le convoqué justiciable et ancien président soupçonné de financement occulte  de sa campagne de 2007, le témoin assisté, l’Ump des courants hétéroclites de l’extrême droite jusqu’au clan des centristes humanistes de circonstance. Tout autant que la très faible participation à 46.5% de militants, pour la nomination du secrétaire Harlem Désir, ainsi que les comptages plus que douteux des bulletins pour l’élection de la secrétaire Martine Aubry, la retraitée de bonne volonté du parti socialiste, tricherie et palabres pitoyables, lors du congrès de Reims. Tous les faits et défiances qui sont probablement les signes annonciateurs d’une crise politique majeure. Ce qui devrait normalement inquiéter et diriger les instances qui sont en responsabilité, de prendre la mesure, à écouter et négocier.


Mais le sont-ils réellement ?


Il est l’heure de préparer la célébration des funérailles de la Véme putain de la République, l’urgence des Ministres écologistes de se sortir de ce traquenard dans lequel le PS, les protocolaires « adorateurs » aux honneurs de Bigeard, les ont menés par le bout du nez, ils n’ont qu’une seule attitude courageuse à prendre, démissionner !

La gangrène guette, plus le temps passe, plus la maladie constitutionnelle sera difficile à traiter. La déconfiture de la droite est opportune en ces jours, pour mettre un terme à cette royauté Monarcho-républicaine, la crise politique est bien réelle, elle gonfle, elle gronde, il est inutile de se voiler la face.

 

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/patr...

 


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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 23:07

Griffonné par Pierre Deruelle le nov 24, 2012

 

Bon, c’en est assez. Moi ça me fait peine. Beaucoup trop de contre-vérités sont énoncées quotidiennement sur l’affaire d’Aéroport Grand-Ouest, appelé vulgairement NDDL par les supporters de la bande de squatteurs basanés polygames crypto-anarchistes néo-staliniens qui ne se lavent même pas tous les jours. Il est peut-être temps de prendre UN PEU de hauteur, de dépassionner le débat, et de ramener UN PEU de sérieux sur ce sujet de haute voltige.


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Un peu d’histoire(s)

Le site de Notre-Dame-Des-Landes fut choisi en 1967 (selon les normes européennes environnementales et de préservation de la biodiversité qui devaient à l’époque déjà probablement être les mêmes qu’aujourd’hui) par le Service technique des bases aériennes, puis validé en 1970 par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire pour remplacer le “déjà” actuel aéroport de “Nantes Atlantique” notamment pour y développer le fret, et aussi un peu pour pouvoir accueillir fièrement le tout nouveau Concorde. Mais si, vous savez, cet avion qui a eu un petit souci le 25 juillet 2000, tuant 113 personnes, et qui ressemblait à un burn-out de cigogne sous extasy avec une paire de Ray-Ban.


S’il semble aujourd’hui – mais je m’avance un peu peut-être – que le projet n’accueillera finalement pas le Concorde, dès mai 1967, les autochtones du crû les plus civilisés pouvaient déchiffrer dans la presse locale avec leurs quelques rudiments de langue française que “La métropole Nantes-Saint Nazaire pourrait devenir le Rotterdam aérien de l’Europe par la création d’un aéroport international de fret au nord de la Loire”. Les hommes politiques et leurs experts avaient parlé. Et tout le monde sait ça, ils tiennent toujours leurs promesses.


petrol2-b504b.jpgEn 1971, une vague histoire de choc pétrolier mit semble-t-il un peu de sable d’embargo de pays arabes de l’OPEP dans le moteur du projet de nouvel Aéroport à Notre-Dame-Des-Landes. Enfin, comme ces problèmes de pétrole sont définitivement derrière nous, ne vous inquiétez pas, l’histoire peut reprendre son cours.

Après ces quelques années de trafic stagnant, dans les années 80 la CCI qui gérait Nantes Atlantique posa la question totalement saugrenue de construire une nouvelle piste perpendiculaire à l’existante, qui eu permis aux avions de ne plus survoler Nantes.

 

C’était sans compter sur l’avis du Conseil général de l’époque qui considéra qu’importaient peu trajectoires rectilignes, sens des vents dominants, et beaucoup moins de nuisances sonores sur la population : “Faisons au plus simple, de toutes façons, après, il y aura Notre Dame des Landes”.

La solution retenue par les experts fut donc de prolonger la piste existante, très mal orientée selon les pilotes et par voie de conséquence selon les riverains qui ne comprennent décidément rien aux expertises des experts agrées par des hommes politiques experts dans l’art d’agréer les experts des expertises.


Clients-300x91.jpgLes même experts de prévisions de trafic de l’époque annonçaient donc entre 5 et 9 millions de passagers pour l’an 2000, et comme vous l’avez compris puisqu’ils ne se trompent jamais, l’aéroport de Nantes Atlantique en accueille aujourd’hui 3,2 millions par an.

Heureusement, en 2000, sous le gouvernement Jospin, parce qu’on peut être de gauche et moderne, le projet ressortit enfin des cartons.


Mieux qu’un aéroport de fret, un aéroport international ! Il remplacerait partiellement l’existant restant en fonctionnement pour la société Airbus, qui heureusement pour les riverains ne fait jamais décoller d’avion. Quel rêve merveilleux pour les hommes politiques locaux de s’imaginer accueillir à bras fiscaux ouverts les hommes d’affaires du monde entier apportant la croissance et la mondialisation dans leurs valises en descendant de gros aéronefs sur deux pistes neuves ! Et quel argumentaire économique merveilleux pour un programme de réélection à un mandat local ! Faire décoller et atterrir des avions c’est un peu magique non, vous ne trouvez-pas ?

L’actuel aéroport de Nantes Atlantique .

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La France compte plus de 147 aéroports, contre 49 en Allemagne et 37 en Grande-Bretagne. S’il faut bien qu’on les batte sur quelque chose, c’est fait.

L’aéroport actuel de Nantes-Atlantique s’étend sur 320 hectares. Sa piste mesure2.900 mètres par 45 mètres, et a été bétonnée en 1939, parce que l’herbe, c’est quand même plus pratique pour jouer au golf que pour faire atterrir mamie qui rentre des Seychelles. Cette piste permettrait d’absorber 35 avions par heure, même s’il n’y en a que 10 à 12 actuellement, mais c’est un argument de gauchiste en tongs pas rasé.


Le décret n° 2001-705 du 31/07/2001 a inscrit l’aéroport de Nantes Atlantique parmi ceux sur lesquels l’Autorité de Contrôle des Nuisances Sonores Aéroportuaires (ACNUSA) a des compétences élargies (10 aéroports en France). Traduction : il casse les oreilles à 42 000 personnes, mais comme  le nouvel aéroport va arriver, on ne va surtout pas construire une nouvelle piste orientée correctement, ni même régler les questions de gestion du trafic aérien.


Forcément, il a toujours un collectif de crypto-anarchistes pilotes de lignes doutant de la pertinence du projet de Notre-Dame-des-Landes pour affirmer que “30 % des avions qui survolent le centre-ville pourraient l’éviter en passant par le sud de l’agglomération”. Comment croire Thierry Masson, cet officier-pilote de ligne de 50 ans basé à Nantes qui a tout du conspirationniste notoire quand il déclare : Deux tiers du trafic transitent par le sud-est de l’agglomération. J’aimerais bien savoir pourquoi, en arrivant de Limoges, de Poitiers ou de Bordeaux, il faut faire un détour par le nord-est de l’agglomération et survoler le centre de Nantes


Par sa superficie, Nantes-Atlantique a déjà la dimension d’un aéroport international.

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En 2011, pour 60 800 mouvements (les décollages/atterrissages sont un peu les pompes/abdos du contrôleur aérien) l’aéroport à reçu 3,2 millions de passagers.


Sa surface est plus grande que celle de l’aéroport de Londres-Gatwick, qui, par comparaison, assure 280 000mouvements par an et reçoit 31 millions de passagers, et quasi-égale à celle  de l’aéroport de San Diego, en Californie (USA) qui voit passer annuellement 223 000 mouvements et achemine 17 millions de passagers. L’aéroport de Genève, qui ne possède qu’une seule piste, accueille 10 millions de passagers par an, 170 000 mouvements d’avions, et occupe 340 hectares.


En fait, ce qui sature un aéroport ce n’est pas le nombre de passagers mais bien évidemment le nombre de décollages/atterrissages, et sur ce point Nantes Atlantique est passé de 54 858 mouvement en 2007 à 60 800 mouvements en 2011. En suivant cette courbe, Nantes Atlantique devrait atteindre les 200 000 mouvements en 2750 après la troisième apocalypse, quand Nantes sera devenue la capitale du monde.

Du coup, Nantes-Atlantique a reçu le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen, ce qui est donc une excellente raison pour en construire un nouveau.


airbusnantessaintnazair-300x224.jpgCerise on the cup-cake, il y a donc une usine Airbus en bordure de la piste de Nantes-Atlantique qui emploie 2300 salariés à la fabrication notamment des radômes (extrémités avant des avions) et des caissons centraux de voilure de toute la gamme Airbus, pièces qui partent pour assemblage à bord du Beluga, l’avion-cargo d’Airbus. Que se passera-t-il pour Airbus si Nantes-Atlantique ferme ? Airbus ne va quand-même pas délocaliser sa production ? La piste sera donc privatisée pour son bénéfice ? A moins – idée lumineuse – qu’on refile l’un des aéroports européens les mieux notés aux bons soins de Vinci, qui saura bien en faire quelqu’usage rentable : les bâtiments de l’aéroport seront peut-être transformés en skate-park, en agence Pôle-Emploi, ou en crèche pour les futurs pilotes de ligne.

“Un aéroport qui réponde aux défis de notre temps”

[Jean-Marc Ayrault]

Ayrault-Auxiette-Bernard-Hagelsteen.jpg

Suite à une enquête publique conclue fin 2006, la Commission d’enquête remit en avril 2007 un rapport au préfet de la région Pays de la Loire.

C’est monsieur Bernard Boucault qui était le préfet en poste à l’époque à la préfecture de la région Pays de la Loire. Il avait à peine eu le temps de lire le rapport et de reconnaître le projet d’utilité publique qu’il fut nommé en juin 2007 directeur de l’ENA, jusqu’à 30 mai 2012 où il fut nommé au poste de préfet de police de Paris. Comme quoi même faire les grandes écoles n’empêche pas de finir au poste.


3677454021_57a6a1b591_z-300x199.jpgC’est monsieur Bernard Hagelsteen qui lui succèda le 20 juin 2007 au poste de préfet de la région Pays de la Loire et préfet de la Loire-Atlantique. Une carrière à talonnettes que celle de monsieur Bernard Hagelsteen : en 1984 il devint secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine, puis obtint entre 1989 et 1992 le poste de directeur de la police générale à la préfecture de police de Paris, et plus récemment celui de secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance.

 

Proche collaborateur du ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, Bernard Hagelsteen avait eu pour tâche de préparer et de défendre la loi sur la prévention de la délinquance, promulguée en mars 2007.

Un mois après l’élection de Nicolas, Sarkozy, il était donc nommé au poste depréfet de la région Pays de la Loire et préfet de la Loire-Atlantique, et héritait donc du dossier du décret d’utilité publique de l’aéroport.


Ce fameux décret d’utilité publique est finalement publié le 10 février 2008, suite à une enquête publique dans laquelle 80 % des contributions faites aux sept enquêteurs étaient opposées au projet. Mais comme on arrête pas le progrès, l’enquête s’est quand même avérée positive pour déclarer une DUP même si sur les sept enquêteurs qui ont fait le travail, deux ont abandonné leur position avant la fin de la commission d’enquête.


Grenelle_environnement-150x150.jpgEt puisque la mode était à un truc médiatique appeléGrenelle de l’environnement, le décret comportait la réserve que cet aéroport soit de haute qualité environnementale (norme HQE).

Contesté par la suite devant le Conseil d’Etat, ce décret sera confirmé en 2009 et en 2010.


L’esprit mal tourné pourra s’indigner de ce que la présidente de la section des travaux publics au Conseil d’Etat fut Madame Marie Dominique Monfraix,épouse du préfet Bernard Hagelsteen en charge du décret en question, alors qu’il s’agit bien évidemment du fruit du hasard. Un hasard qui valait bien que Madame Monfraix-Hagelsteen fut élevée au grade de Commandeur de la Légion d’honneur le 13 Juillet 2009, ce qui n’a strictement rien à voir, nous ne salirons pas ici la mémoire une femme irréprochable, décédée depuis.


vinci-150x150.gifLe hasard total également si son époux désormais veuf monsieur Bernard Hagelsteen a pris sa retraite le 1er décembre 2011 pour devenir non pas conseiller à la Cour des comptes comme il l’avait annoncé initialement, maisconseiller auprès du DG de Vinci Autoroutespuis responsable des péages pour ASF, filiale de Vinci. Vinci en charge du projet du nouvel aéroport. Tout ne peut pas être dramatique, le hasard fait parfois bien les choses, n’en déplaise à la loi dite de pantouflage concernant les représentants de l’état.


Les scénarios d’optimisation de l’aéroport existant de Nantes-Atlantique n’ont pas été posés, les solutions alternatives n’ont pas été étudiées : aucun intérêt, puisqu’on fait l’aéroport Grand-Ouest de NDDL. Quand au Grenelle de l’environnement, qui préconisait l’étude de solutions alternatives pour les projets à fort impact environnemental, c’est de toute façon aujourd’hui un truc complètement dépassé, d’ailleurs on en parle même plus à la télévision. J’en ai discuté avec un lobbyste du bétonnage pas cher, on vous jure mordicus que la norme HQE ça sert à rien.


Capture-du-2012-11-24-211137-300x198.pngAlors certains viendront braire que la vraie motivation pour ce projet en 2000 a été de faciliter une opération de rénovation urbaine importante dont une partie se situait dans le périmètre des nuisances sonores de l’actuel aéroport. Et vont s’imaginer que pour ne pas s’embarrasser de contraintes d’insonorisation trop fortes, on préfère se débarrasser de l’aéroport et en construire un nouveau.


Et pourquoi pas aussi fantasmer sur les soit-disant appétits économiques des soit-disant lobbies du BTP, tout ça parce que les Président et Directeur général de VINCI ont pu faire ensemble quelques voyages au Cambodge avec monsieur Thierry Mariani.


Écoutez plutôt Jean-Marc Ayrault, un homme qui a eu une vision prophétique de la magnificence de Nantes et lui souhaite “un aéroport qui réponde aux défis de notre temps”. Mais si, vous savez, Jean-Marc Ayrault, l’homme qui a réussi à rendre François Fillon charismatique : ancien maire PS de Nantes depuis 1989, ancien député, ancien président du groupe socialiste, il est aujourd’hui conseiller municipal de Nantes, conseiller communautaire de Nantes Métropole (qui participe au financement du projet) , et accessoirement semble-t-il 1er ministre.


Nantes-sur-Ayrault la sublime, nouvelle capitale française : Pensez-donc, avec 1 650 hectares cet aéroport de Notre Dame des Landes sera donc plus grand que celui de Roissy Charles de Gaulle qui accueille, lui, sur 1 400 hectares, 540 000 mouvements d’avions et 55 millions de passagers par an. Si avec ça Nantes-sur-Ayrault ne devient pas Nantes-sur-Ayrault-la-magnifique …

Veni, Vidi, Vinci

Donc, le 30 décembre 2010, Thierry Mariani, secrétaire d’Etat chargé des transports, a paraphé le contrat de concession du nouvel aéroport Grand-Ouest. Signé par la société concessionnaire des aéroports du Grand Ouest, filiale de VINCI Concessions (85 %), en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes (10%) et Entreprise de Travaux Publics de l’Ouest(ETPO – CIFE) (5 %), il est entré en vigueur le 1er janvier 2011.


ofrbs-vinci-aeroports-20120920_paysage36Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Vinci a obtenu la reprise de l’exploitation des aéroports de Nantes-Atlantique et de Saint-Nazaire Montoir, en plus de la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du nouvel aéroport du Grand Ouest Notre-Dame des Landes pour une durée de 55 ans.


Ce projet ultra-moderne déposé par Vinci présente deux pistes de 2.700 et 2.900 mètres : trop courtes pour y faire atterrir des A 380, mais comme les gros porteurs ne sont pas trop à la mode, on s’en dénoyaute la cerise. Puisqu’on vous dit que c’est ultra-moderne. Faut suivre un peu.


Deux pistes pour 4 millions de passagers. Une bande de sauvages autochtones qui vit là-bas, l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes) soutient qu’il n’existe aucune règle européenne allant dans ce sens. Peut-être, mais qu’est-ce qui leur dit que demain on ne va pas construire 8 pistes supplémentaires à Roissy, avec 60 millions de passagers sur 4 pistes ? Le bon sens n’est pas toujours près de chez vous, vous diront les experts.


Le projet devrait coûter 561 millions d’euros(aucun budget de dépassement n’a été prévu vu que ça n’arrive jamais sur des gros chantiers), ce qui heureusement en période de crise est une somme tout à fait modeste parfaitement employée. Ce n’est pas comme si avec 561 millions d’euros on pouvait créer des logements, financer des projets écologiques, faire de la recherche… Une paille donc, mais dans l’oeil.

La répartition de l’enveloppe globale s’établit comme suit :

 

  • Vinci apporte autour de 310 M€ des 441 M€ évalués pour la réalisation de la plateforme aéroportuaire qui se répartit comme tel :

- 100 millions d’euros c’est le résultat du bénéfice fait sur Nantes Atlantique entre 2010 et 2017 (sic!)
- 100 millions d’euros empruntés sur les marchés financiers cautionnés par les collectivités locales, noir sur blanc dans le cahier des charges (re-sic!)
- 100 millions d’euros des actionnaires de Vinci avec un rendement annuel de 12 % imposé.(re-re-sic!)

  • L’Etat (130,5 M€) et les collectivités publiques (115,5 M€) se sont engagés sur une contribution publique totale de 246 M€, financement partagé au travers d’un syndicat mixte comprenant :

- Les Conseils régionaux des Pays de la Loire (40,4 M€) et de Bretagne (28,9 M€),
- Le Conseil général de Loire-Atlantique (23,1 M€)
- Nantes Métropole (17,9 M€)
- La communauté d’agglomération de Saint-Nazaire (2,9 M€) et celle de La Baule-presqu’île de Guérande (2,3 M€)

110615_cours_baril_de_petrole_1970_2011-On rappellera tout de même que lors du débat public de 2002-2003, le baril de pétrole (brent) était entre 30 et 40 dollars. Aujourd’hui c’est plutôt autour de 100 dollars le baril, mais ça n’a évidemment aucune sorte d’importance.


Cinq enquêtes publiques se sont déroulées du 21 juin au 7 août 2012. Quelque 400 contributions ont été déposées ou envoyées aux commissaires enquêteurs, et certains viendront chicaner sur “la précipitation à organiser l’enquête pendant l’été, avant l’entrée en application de la réforme des enquêtes publiques, ce qui a permis à l’Etat d’organiser la procédure conformément à l’ancienne règle, alors que la nouvelle aurait permis une instruction plus longue”.


Il y aura bien des pisse-froid pour venir arguer également que les centaines d’hectares requis pour le nouvel aéroport sont des zones humides, en tête de deux bassins versants, que leur artificialisation est contraire aux dispositions du SDAGE Loire Bretagne.

 
Que normalement ce projet ne peut satisfaire aux exigences de la loi sur l’eau, mais heureusement l’Etat et Vinci proposent une solution, dit loi-du-contournement-de-la-loi, qui permettrait de passer outre : le concessionnaire Vinci-Aéroport du Grand Ouest aurait recourt à des « unités de compensation zones humides » calculées selon des coefficients de 0,25 à 2 pour évaluer l’intensité de la réponse compensatoire des mesures.


qm09_3081260_1_apx_470_-300x226.jpgBon ok, c’est un peu violer la loi française et la directive européenne cadre sur l’eau, parce que normalement une zone humide détruite doit être compensée par deux hectares construits sur le même bassin versant, or ici toute la zone du projet et ses alentours sont classés en zones humides. D’accord, il n’est pas donc pas possible de compenser, l’approche retenue par AGO en termes de fonctionnalités n’est pas viable, mais bon puisqu’on vous dit que tout ça c’est pour le développement économique. L’état a bien le droit de contredire ses propres directives, sans compter qu’en 2012, on s’en fout de l’eau, après tout.


Les indemnités proposées aux propriétaires qui sont priés de dégager illico de la zone avant l’arrivée des pelleteuses sont de 16 centimes par m². Quand on sait que l’un d’eux a par exemple acheté son terrain 24 centimes par m² en 1977, ça laisse rêveur.


Il paraîtrait aussi que le marché des émissions de CO², qui renchérit le coût de l’aviation, a été omis dans les études. Comme ces trucs de CO² sont encore de lubies de baba-cools avec des fleurs sur leurs sandales en cuir, on en tiendra évidemment pas compte.


tgv-300x247.jpgD’autres empêcheurs de bétonner en rond viendront pérorer que la concurrence du TGV n’a pas été prise en compte. Mais qui prend encore le TGV entre Nantes et Paris de nos jours ?
Et comme si la nouvelle liaison TGV Rennes-Paris prévue pour 2020-2025 allait inciter beaucoup de Rennais à prendre l’avion à Paris plutôt qu’à Notre-Dame-des-Landes. N’importe quoi.


D’autres encore vous expliquerons que la construction du tram/train depuis Nantes, estimée à 150 millions d’euros, n’est pas prise en compte dans le projet, alors que ses effets sont inclus dans le calcul de bénéfices pour la société Vinci. C’est juste parce qu’ils ne savent pas anticiper sur les bénéfices que réalise le privé à partir des investissements des deniers publics. En attendant, vous viendrez à l’aéroport en voiture et vous paierez le parking, à Vinci bien sûr, qui a obtenu le passage dans le projet de 7 000 à 11 000 places de parking tandis que les pistes ont été revues à la baisse faute de moyens.


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En terme d’emploi, de drôles de sbires contestent l’étude estimant que 1000 emplois sont crées par million de passagers tout ça parce qu’elle se base sur les statistiques des trois grands hubs internationaux qui comptent également le fret, alors qu’en France, pour les aéroport régionaux la norme est de 256 emplois par million de passagers. Les gens sont vraiment tatillons quand il s’agit de leur boulot, s’en devient pénible.


A contrario, l’étude de Déclaration d’Utilité Publique nous explique – c’est un ravissement sans égal quand on fait de la politique – que l’aeroport Grand-Ouest de Notre-dames-des-landes rapportera entre 600 et 700 millions d’euros à la collectivité. N’en déplaise à l’étude du cabinet CE-Delft de 2011.


CE_Delft.pngD’ailleurs qui s’intéresse à l’avis d’un cabinet hollandais, organisme indépendant de recherche et de conseil spécialisé dans les solutions innovantes aux questions environnementale, qui alerte sur les risques d’un déficit entre 90 millions et 600 millions d’euros selon les scénarios, et auteur il y a quelques années d’un rapport ayant contribué à l’abandon de l’extension de l’aéroport d’Heathrow à Londres ? Surtout quand il conclue que l’optimisation de Nantes-Atlantique apparaît plus génératrice de richesses pour la France que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.


Franchement, on s’en fout un peu, qui va aller tenir compte de ça, sérieusement ?


Certainement pas Vinci, qui nous propose un monde merveilleux à Notre-Dame des landes :

De 4 millions de passagers à la mise en service, le trafic (actuellement 3,2 millions par an à Nantes-Atlantique) passera à “9 millions de passagers par an d’ici 2065” (ils sont aussi fins démographes). C’est promis. Vinci réduira aussi “la consommation d’énergie par 3 par passager”. Vinci utilisera des “techniques de construction innovantes pour l’ensemble du chantier”. Vinci aura un “bilan carbone positif sur la durée du projet en intégrant la construction”. Vinci est tellement balèze qu’à l’extérieur, “les jardins diffuseront les parfums spécifiques des essences locales” (si si, c’est dans le projet). Comment ne pas être émerveillé par l’odeur de la nature en patch ? Encore un peu de forcing et les agriculteurs du coin pourront même peut-être négocier des horaires de diffusion des odeurs de bouse de vache, ça leur rappellera le bon vieux temps.


391081_le-premier-ministre-jean-marc-ayrLibérer des terrains de l’aéroport Nantes-Atlantique, dans cette partie sud-ouest de l’agglomération répond surtout à une logique d’aménagement global (en fait l’aéroport nous emmerde un peu dans nos projets) : “Selon l’Insee”, répète le commandeur Jean-Marc Ayrault, “Nantes accueillera 150 000 habitants supplémentaires d’ici 2030”. En urbanisme, on appelle ça s’appelle régler le problème par le vide. En politique et nombre de voix, on appelle ça régler le problème par le plein.


Et qui vient d’obtenir la concession de cinq aéroports de l’Ouest, et aura le droit de construire de nouveaux quartiers sur les terrains libérés par l’ancien aéroport de Nantes Atlantique ?
Vinci, bien sûr. (Vous aviez deviné ? vous avez gagné le droit de financer le projet NDDL).

Décidément, nos politiques sont des génies, mais les gens de chez Vinci, ils sont vraiment trop forts.


PS : On me dit que sur place, le dialogue bat son plein, emmené par un Manuel Valls grand amateur de débats démocratiques. Vous pouvez donc dormir sur vos deux oreilles, en comptant les avions.

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Ressources :

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 21:29

Le Monde.fr |24.11.2012 

 

Des milliers de manifestants protestant contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont convergé samedi 24 novembre  en fin d'après-midi vers la préfecture de Nantes où des CRS ont fait usage de lances à eau pour tenter de les disperser.

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Certains opposants ont lancé des pierres contre les forces de l'ordre, scandant "libérez la ZAD, libérez la ZAD" ou "Ayrault, salaud", en référence au Premier ministre, maire de Nantes jusqu'à son entrée au gouvernement, et à la Zone d'aménagement différé (ZAD) de l'aéroport.

 Parti de la place Royale, en plein centre de Nantes, le cortège s'est ébranlé derrière une grande banderole estampillée "Aéroport LGV THT TAV nucléaire, Société totalitaire". Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, principal promoteur du projet d'aéroport, reste l'une des principales cibles des manifestants qui ont scandé des slogans hostiles au Premier ministre

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Evoquant les heurts qui ont lieu depuis plusieurs jours forces de l'ordre et opposants, une autre toile s'interrogeait : "Expulsions, destructions, où va ce gouvernement, à Notre-Dame-des-Landes et ailleurs ?"."François, ton électorat, l'aéroport, il n'en veut pas", assurait une pancarte.

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Le groupe Vinci, qui a obtenu la concession du futur aéroport pour 55 ans, a également été conspué aux cris de "Vinci, dégage, résistance et sabotage". En tête de la manifestation, des militants de la CNT, brandissait leurs drapeaux noir et rouge. A leurs côtés flottaient de nombreux drapeaux blancs anti-aéroport, marqués d'un avion barré dans un cercle rouge.

 

Source : Le Monde 

A notre Dame  Des Landes (24/11/12)

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Reportage  du 23/11/12 de   Rennes TV:

La bataile de Notre Dame Des Landes

 


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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:00

Les forces de l'ordre ont lancé une vaste opération d'évacuation sur le site du projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes, vendredi 23 novembre. "C'est la guerre chez nous", témoigne une habitante du petit bourg de Loire-Atlantique, "c'est pire que sous Sarkozy".

 

A8X_URCCEAA7jrA.jpgLes squatteurs ont été surpris dans leur sommeil et interpellés sans opposer de résistance.


"C'est la grande ceinture sanitaire", constatait Julien Durand, porte-parole de l'Acipa (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes), peu après 15 heures. "Tout reste bouclé. Cela va certainement durer toute la nuit".

 

D'autant que des soutiens affluent à travers les champs et convergent vers les zones évacuées.

Peu après midi, des heurts ont éclaté sur le site. Des affrontements se sont produits notamment au niveau des barricades élevées sur les routes de la zone. "Cela reste ponctuel et ce sont des affrontements plutôt légers", précise Dominique Guitton, agriculteur présent sur place. 


Sur une des zones évacuées, La Lande de Rohanne, les gardes mobiles tentaient de dégager les "squatteurs" installés dans les arbres. "Il y a eu des fumées de lacrymogènes mais aussi des grenades assourdissantes", raconte Dominique Guitton.


Les forces de l'ordre ont commencé à détruire en fin d'après-midi la ferme du Rosier, l'un des trois sites occupés illégalement et visés par l'opération d'expulsion lancée à l'aube, a constaté sur place l'AFP.

Vers 16h30, une pelleteuse a entamé la destruction du bâtiment, l'un des derniers squats historiques de l'opposition au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, alors que les gendarmes mobiles avaient bouclé le périmètre, tenant à distance les opposants écologistes.


Arrivées à travers champs, plusieurs dizaines de personnes ont déjà rejoint le Rosier pour apporter leur soutien aux zadistes, nom des occupants de la ZAD, Zone d'aménagement différé rebaptisée Zone à défendre par les militants anti-aéroport.


"Un kyste" selon Manuel Valls

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A Nantes, des paysans ont aussi apporté leur soutien en bloquant le pont de Cheviré mais aussi le pont de Saint-Nazaire, provoquant de fortes perturbations dans la circulation de la ville. Des bacs permettant la traversée de la Loire sont aussi bloqués.


Pour Manuel Valls, il est "hors de question de laisser un kyste s'organiser". "Nous mettrons tout en œuvre pour que la loi soit respectée (...) pour que les travaux puissent avoir lieu", a ajouté le ministre de l'Intérieur en milieu de journée.


En réponse, Julien Durand, présent sur le site, dénonce "la répression à la sauce socialiste avec le cuisinier Valls".


Plainte au tribunal de Saint-Nazaire


A 10h30, Julien Durand, porte-parole de l'Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes) a lancé une consultation avec les avocats de l'association et un huissier afin que soit établi un constat de l'opération menée par les gardes mobiles.

Avec le propriétaire du terrain, ils se sont rendus à La Châtaigneraie, le site de la reconstruction installée lors de la grande mobilisation du week-end dernier afin de vérifier qu'il n'y a pas eu d'infraction de la part des forces de l'ordre. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur présent sur place a affirmé de son côté que "tout a été fait dans la plus stricte légalité". 


Un avis que ne partage pas l'avocat de l'Acipa qui envisage une riposte juridique. Et effet, le terrain concerné est sous le coup d'une procédure d'expropriation, "mais le propriétaire en a toujours la jouissance", explique Julien Durand. De plus, il semblerait que les délais de procédure n'ont pas été respectés. Les avocats de l'Acipa se préparent donc à déposer une plainte au tribunal de Saint-Nazaire.

A travers champs, sur les chemins, de nombreux marcheurs, dès la fin de matinée, ont commencé à se diriger vers La Vache Rit, haut-lieu de rassemblement et d'échange des opposants au coeur de la ZAD, cette fameuse Zone d'aménagement différé de 1.800 hectares renommée "Zone à défendre". 

Fermeté de Jean-Marc Ayrault


Le gouvernement montre une très grande fermeté sur ce dossier, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault affirmant "nous ne nous laisserons pas dicter une vision du monde qui n'est pas la nôtre" dans les colonnes de "Paris-Match". "Notre-Dame-des-Landes est un projet d'intérêt général et pas un projet personnel. L'aéroport se fera", ajoute l'ancien député-maire de Nantes.



 

 

 

Peu avant 7 heures, près de 500 gendarmes ont pénétré sur la ZAD. La commune de Vigneux-de-Bretagne était bloquée. "Toutes les routes sont bloquées, on ne sait même pas comment on va pouvoir se rendre sur place", raconte une habitante de Notre-Dame-des-Landes qui n'a, pour le moment, pas vu de gendarmes au cœur du village où il pleut depuis le lever du jour.

 

"Une opération militaire injustifiée"

 
 

 

 

Arrivé peu avant 9 heures dans le village, Gilles Denigot confirme le blocage de toutes les voies d'accès aux sites occupés par des militants. "On ne peut pas s'approcher. C'est scandaleux, nous assistons à une opération militaire injustifiée", tempête l'élu EELV du conseil général à Saint-Nazaire ouest.

Gilles Denigot déplore l'envoi des forces de l'ordre comme "seule réponse du gouvernement à la mobilisation massive de samedi dernier". L'élu EELV présent sur place estime "urgent que le gouvernement accepte de nommer un médiateur".

Selon lui, les recours, notamment celui sur la loi sur l'eau, doivent en effet pouvoir être examinés "avant que soient créées des situations irréversibles".

D'autres élus dont le sénateur EELV Ronan Dantec étaient attendus sur place. Ils exigent de pouvoir approcher des lieux en cours d'évacuation afin de s'assurer que les opérations se déroulent dans des conditions acceptables.


Présente sur la ZAD, Alexandra Turcat, journaliste AFP à Nantes a pu photographier l'arrivée de pelleteuse après les premières évacuations : 

 

30 minutes pour partir


Selon les informations de militants installés sur place, les personnes qui dormaient sur le chantier des nouvelles cabanes construites lors de la mobilisation du week-end dernier ont été réveillées violemment vers 6h30.


Les gendarmes se sont rendus au Rosier, sur la commune de Vigneux-de-Bretagne, vers 7h30 où ils ont donné 30 minutes aux occupants pour partir. Vers 8h30, la situation était plutôt calme, un délai ayant été négocié pour laisser le temps aux chauffeurs de la quinzaine de tracteurs qui entourent la maison du Rosier de venir sur place pour évacuer les engins.


Dominique Guitton a passé la nuit au Rosier. Il raconte une arrivée violente des forces de l'ordre, portes et fenêtres de la maison fracturées. "Nous sommes entourés de CRS, ou de gardes mobiles, je ne sais pas trop, je ne suis pas spécialiste. Mais ils sont nombreux", raconte l'agriculteur.

Au cours de la négociation, les jeunes occupants du Rosier ont précisé qu'ils n'accepteront de partir qu'en groupe et avec les tracteurs. "Ils veulent éviter toute interpellation individuelle et abusive", précise Gilles Denigot.


Outre le Rosier, La Lande de Rohanne et la Châtaigneraie doivent être évacuées, a précisé un porte-parole du ministère de l'Intérieur présent sur place. Gilles Denigot signale que les évacuations des nouvelles constructions sont réalisées par réquisition du préfet pour perquisition : "Ils vont pouvoir dire qu'ils ont trouvé des bonbonnes de gaz, de l'essence... Et pourront ainsi prétendre que les occupants étaient armés."

Soutien aux occupants de la ZAD


Dès l'annonce de l'intervention de la gendarmerie, des agriculteurs de la région ont décidé de venir soutenir les militants de Notre-Dame-des-Landes. Ils savent qu'ils ne pourront pas pénétrer sur la ZAD vers laquelle convergent leurs tracteurs "mais ils arrivent pour nous soutenir et ça va se voir", se félicite un occupant du Rosier.


Depuis plusieurs mois, ces militants se sont installés sur le site du futur aéroport et comptent bien y rester. Il veulent croire que le bras de fer entamé ce vendredi sera décisif, même si une nouvelle manifestation est prévue ce samedi à Nantes. A Lisieux, l'association ATC (Association transport et consommation) organise un rassemblement dès ce vendredi soir à 18 heures contre le projet d'aéroport et les expulsions. "Tous les recours ne sont pas finis et l'accord relatif à la loi sur l'eau prévoit une expertise sur un an. Il y a donc à prévoir cette durée avant de donner l'autorisation des travaux", estime Pierre Vavasseur, président de l'association.


Relayés par l'Acipa sur Twitter, des comités de soutien appellent aussi à des rassemblements pacifiques devant les préfectures dès ce vendredi à partir de 18 heures à Limoges, La Rochelle, Rouen ou Angers...

 

Source : Nouvelobs Planete Notre-Dame-des-Landes : "La répression à la sauce socialiste"

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 Quelques Images  / Vidéos de la journée et soirée du 23/11/12 


Notre-Dame-des-Landes dans le brouillard des gaz lacrymogènes


 

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A8YC12MCIAEcCX8.jpgA8Z-yunCYAA1VRY.jpg                 Tir tendu. Interdit, dangereux

 

img_pod_2311-notre-dame-des-landes-demonstration-f-copie-1.jpg                        Jets de chaux contre coups de matraques à Notre-Dame-des-Landes

 

 

A8Ye8NiCEAAudiI.jpg                    Les bulldozers à l'œuvre sur le site

 

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                  Les tracteurs de NDDL bloquent le pont de Cheviré sur le périf intérieur.

 

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A8Y-4eUCAAENj-J.jpg                   Tracteurs venus de toute la Loire Atlantique, plusieurs barrages filtrants

 

MOBILISATION DANS PLUSIEURS VILLES EN SOIREE:

 

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Visite de "courtoisie" au Conseil Municipal de Rouen du collectif contre NDDL


 

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A Laval centre-ville bloqué par une centaine de manifestants en réponse aux violences policières ce matin à nddl

 

 

A8Zth-CCUAEPF73.jpgdevant la Prefecture de la roche sur Yon


 

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                Le hall de la mairie de Brest envahit par les opposants à nddl


 

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rassemblement des opposants à Notre Dame Des Landes à Strasbourg

 

 

 

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Déploiement de CRS dans Rennes pour disperser 200 manifestants


à Rouen, contre l'Ayraultport .


 

 

 

PARIS DEVANT L'ASSEMBLEE NATIONALE:

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A8aKf7cCMAINtcw.jpgDes manifestant-Es contre le projet de NDDL ont été  interpellés sans raison rue du bac 

 

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samedi 24 novembre  2012 

 

Lien pour suivre  l'information en direct :


 FLASH INFO du samedi 24 novembre

 

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10h45 : des barricades montées sur le chemin d’accès aux cabanes tiennent et résistent....


 


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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 07:38

PAR LAURENT GUIZARD

Opposition violente, squatteurs, voire terroristes en herbe : telle est l’image que les autorités s’évertuent à donner de celles et ceux qui se sont installés sur la « zone à défendre » face au projet d’aéroport. Histoire de justifier le nouvel assaut policier lancé ce 23 novembre contre un « camp retranché ». Une image bien éloignée de la réalité que vivent habitants et riverains des alentours. Basta ! a recueilli leurs témoignages.

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Marie les a croisés une après-midi pluvieuse : des formes encapuchonnées et trempées parcourant le bocage. Une invitation à se chauffer près du feu et à partager un thé, voilà comment a commencé une amitié durable entre des habitants voisins de la ZAD, la « zone d’aménagement différé » retenue pour le projet d’aéroport nantais, et des « zadistes », des occupants de la « zone à défendre », opposés à ce même projet.

 

Depuis, ils lui rendent régulièrement visite, « histoire de récupérer, et de profiter de la chaleur de la cheminée, parce qu’ils vivent ici dans des conditions de froid et d’humidité qui sont rudes. On peut leur apporter un peu de confort de temps en temps, quand ils crapahutent au quotidien dans la boue. » Ils viennent toujours sur invitation, jamais en s’imposant. Et à chaque fois dans l’échange, en apportant un panier de légumes par exemple.

 

VIDEO :Notre-Dame-des-Landes : qui sont les resistants? 

               http://vimeo.com/54129236

 

Une image bien éloignée de celle que voudraient imposer la préfecture et le ministère de l’Intérieur, qui stigmatisent ce 23 novembre une « opposition radicale à l’aéroport » qui « a appelé à la violence ». L’aéroport, Marie et ses discrets invités n’en font pas un sujet de conversation incontournable. « Nous sommes d’accord sur l’absurdité du projet. Mais nous n’en parlons pas beaucoup, finalement. Ce que nous partageons, ce sont des instants. Des recettes de cuisine, des graines de légumes, des coins à champignons, des bouquins. Parfois, on écoute de la musique ensemble. » Et si les discussions politiques sont rares, il n’empêche que leur façon de vivre et de penser le monde interpelle.


« Ils ont gagné cette simplicité volontaire. Ils sont dans le faire. Pas besoin de monter sur une estrade pour de grands discours », constate son compagnon, étonné, et un soupçon séduit, par leur mode de fonctionnement.« C’est hyper démocratique. Ils discutent énormément. Ils pèsent le pour, le contre. Et à la fin ils marchent comme un seul homme. Ça fonctionne plutôt bien. » La preuve : un mois de résistance face aux forces de l’ordre. « Cent pelés face à des forces incomparables. » Et cette journée du 17 novembre, quand 30 000 personnes ont participé à la reconstruction de plusieurs lieux, démolis en octobre par les autorités. Sans oublier l’acharnement des premières expulsions : des policiers urinant sur les matelas, détruisant potagers et parterres de fleurs, cisaillant freins et chaînes des vélos, principal moyen de locomotion des zadistes.« N’importe quel citoyen serait outré. »


Des violences d’État qui ne font que renforcer la solidarité


Marie et les zadistes partagent aussi cette tristesse liée aux destructions sauvages auxquelles ont procédé les forces de l’ordre. « C’est extrêmement violent de se faire démolir la maison que l’on a construit de ses mains », confie une jeune occupante, qui habite la ZAD depuis plusieurs années. Pour celles et ceux qui sont nés dans les maisons rasées, qu’ils soient favorables ou non à l’aéroport, c’est leur histoire qui a été balayée d’un coup, avec une grande brutalité. Cela va laisser des traces.


Ce 23 novembre, Marie va encore se faire un sang d’encre pour celles et ceux qu’elle connaît. Plus de 500 gendarmes ont débarqué au petit matin avec les pelleteuses. « Ça attaque de partout », dit-on sur place. Les bombes lacrymos pleuvent. Le gouvernement n’entend pas se laisser « dicter une vision du monde qui n’est pas la sienne », selon Jean-Marc Ayrault [1]. Il semble ne pas avoir compris que les violences d’État ne font que renforcer la détermination et la solidarité. Si l’on en croit les messages laissés sur le site des occupants et les dizaines de rassemblements de soutien qui s’improvisent en Bretagne, en Loire-Atlantique et ailleurs, la ZAD n’est pas prête de se vider.

 

Source :Basta 

 

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 20:46

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 10:06

Ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes va bien au-delà qu’une simple résistance locale à un projet d’aéroport contesté. L’ampleur de la mobilisation du 17 novembre montre que ce petit coin de bocage breton devient le symbole de la lutte pour une véritable transformation écologique et sociale. Une aspiration que le gouvernement ne semble pas avoir du tout compris. Reportages à lire et à regarder.

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L’alternance est passée, l’autisme est resté. « Cet équipement est en projet depuis très longtemps, le débat public a eu lieu depuis 2003, donc tout le monde a été entendu. Il a été déclaré d’utilité publique. Donc force à la loi », a déclaré la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, au lendemain de l’importante manifestation de Notre-Dame-des-Landes. « L’Etat sera ferme (…). Il y aura en temps utile des évacuations, parce que nous devons être déterminés », a martelé à son tour le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.


Telle est la réponse du gouvernement à l’importante mobilisation du 17 novembre, dans un petit bourg breton perdu au milieu du bocage, entre Nantes et Rennes. Le temps où François Hollande et le PS incitaient le gouvernement précédent à « entendre la colère, trouver les formes du dialogue » et « modifier son projet en conséquence » semble bien lointain. Mais « opposer systématiquement un mur à la mobilisation sociale » risquera de coûter cher [1].« Il faudra qu’ils militarisent la zone jusqu’en 2017 », prévient Michel Tarin, un agriculteur à la retraite qui a refusé l’expropriation. Un mois après l’opération « César », menée par au moins 500 CRS et gendarmes mobiles, appuyés par des hélicoptères, qui visait à expulser des maisons abandonnées les personnes qui s’y étaient installées, tout est à refaire.

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Les « casseurs » sont devenus bâtisseurs


Le cortège s’étire sur 5 kilomètres sur l’asphalte qui traverse le bocage et la « zone à défendre » (ZAD). Un joyeux mélange de générations, de régions et de pratiques militantes. Les « occupants » – les « squatteurs » selon la préfecture – ouvrent la marche. Beaucoup ont choisi de dissimuler leur visage, par crainte du harcèlement policier. « C’est leur réussite », confie Marie, habitante d’un village voisin. Pendant un mois, ils ont tenu tête à la présence policière et à la multinationale Vinci, concessionnaire du futur aéroport. « 150 jeunes qui étaient, soit tournés en ridicule, soit traités de terroristes. S’ils n’avaient pas été là, les travaux de Vinci seraient bien plus avancés. » Suit un long convoi de dizaines de tracteurs, halant des remorques chargées de planches, de poutres, de bottes de paille pour l’isolation, de matériaux divers et variés : l’opération « Astérix », pour reconstruire ce que les forces de l’ordre ont détruit.

Le paradoxe est amusant, et révélateur. Ce ne sont plus les « minorités violentes », les « anarcho-autonomes » ou « l’ultra-gauche », qui brisent, cassent et brûlent, mais bien gendarmes et policiers sur ordre du représentant de l’Etat. Les « casseurs » tant décriés sont devenus bâtisseurs. « Force est de constater que s’il n’y a pas de présence policière à Notre-Dame-des-Landes, il n’y a pas non plus de violences ! », souligne l’Acipa [2], l’association qui regroupe habitants, agriculteurs et élus concernés par le projet.


L’alliance des « squatteurs », des associations et des élus


Puis vient le cortège, animé par des clowns, des batucadas et des chorales. Citoyens, paysans, syndicalistes et élus sont venus manifester leur solidarité aux occupants et leur opposition au projet de futur aéroport nantais. Environ 30 000 personnes, pour un défilé en rase campagne, alors que la pluie menace. Dans le ciel, les ULM des opposants ont remplacé les hélicoptères de la gendarmerie. Jean-Luc Bennahmias pour le Modem, Olivier Besancenot pour le Nouveau parti anticapitaliste, Jean-Luc Mélenchon pour le Parti de gauche et de nombreux élus écologistes sont venus exprimer leur soutien. La veille, une trentaine de parlementaires et de députés européens d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), dont José Bové, Noël Mamère et Jean-Vincent Placé, participaient, à l’aide de pieds de biche, à l’ouverture d’une maison murée par la préfecture. Un coup médiatique diversement apprécié. « Un hommage à nos pratiques », préfère ironiser un occupant. Mais lorsque le cortège s’ébranle, il est vivement demandé aux militants politiques de ranger leurs drapeaux, que ceux-ci soient rouges ou verts.

 

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Une défiance à l’égard des partis institutionnels que comprend parfaitement Jacques Testard, militant d’EELV et membre de l’Acipa. « C’était leur journée. Ce sont eux qui morflent. Passer l’hiver dehors, je ne suis pas preneur. » La préfecture, relayée par certains élus nationaux a déployé bien des efforts pour diviser les acteurs de la lutte : « ultras » d’un côté, habitants et paysans expropriés ou élus mécontents de l’autre. En vain. « Sans les occupants, il ne se serait rien passé. Sans les associations, la solidarité aurait été difficile à organiser. Sans les élus et les partis, pas de recours juridiques faute de moyens pour les payer », rappelle Jacques Testard. Belle complémentarité.


« Démesure dépensière »


Menuisiers rennais, syndicalistes nantais, salariés de la filière bio en Avignon, néo-rural périgourdin, cyclistes belges, auto-stoppeurs suisses : Notre-Dame-des-Landes est en train de devenir un symbole. Le point focal pour tous ceux qui espèrent un changement de paradigme, tant social qu’écologique. Les uns dénoncent une nouvelle stérilisation de terres agricoles, alors que la France a perdu en quatre ans l’équivalent d’un département au profit du béton et du goudron [3]. D’autres, comme Pascal Dallé, agriculteur en bio et militant de Bretagne Ecologie, soulignent la singularité de ce bocage : une zone humide qui, outre le fait d’abriter une certaine biodiversité, joue le rôle d’éponge et de filtre pour l’eau. La zone est à la frontière entre deux bassins versants. Celui de l’Erdre qui coule vers Nantes et celui de la Vilaine qui traverse Rennes. Quelles conséquences en matière d’inondations entraînera la construction d’une chape de béton ?


Tous critiquent l’absurdité du projet, à l’heure du pic pétrolier et d’une croissance en berne. L’économiste Jean Gadrey fustige cette « démesure dépensière pour des grands projets inutiles ou nuisibles au moment du tournant de la rigueur inégalitaire ». L’aéroport coûtera au bas mot 600 millions d’euros aux contribuables. Aux dépens d’autres priorités, sociales ou éducatives. D’autant qu’une alternative existe : « L’optimisation de Nantes Atlantique apparaît plus génératrice de richesses pour la France que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes », rappelait un cabinet d’études indépendant, il y a un an (lire notre article). Enfin, pour les militants les plus radicaux, plus qu’une lutte de résistance, les landes et les bocages convoités par Vinci sont l’occasion d’expérimenter un choix de vie en dehors du système capitaliste, de mettre en pratique à l’échelle d’un petit territoire d’autres formes d’organisation collective, d’échanges et d’autosubsistances.


Élan de solidarité


La journée du 17 novembre est donc bien plus qu’une manifestation. Le cortège s’égaille dans les champs où s’improvise un pique-nique géant. Pas le temps d’entamer une petite sieste mouillée, l’heure est à la reconstruction. Des chaînes humaines déchargent matériaux et cloisons de maisons préfabriquées. Planches, palettes et fenêtres s’enfoncent dans les sous-bois. Ici, ce sera une grande salle de réunion, là une cuisine collective, plus loin des petits dortoirs pour accueillir les familles expropriées ou les visiteurs de passage. Un peu partout des toilettes sèches aux pieds des marronniers et des plateformes de guet sur leurs cimes. Les clairières où s’érigent les maisons en bois ont été soigneusement sélectionnées : elles font encore l’objet de contestations juridiques et ne peuvent, en principe, être expropriées tant que les recours sont étudiés.

Les occupants, dont certains habitent la ZAD depuis deux ans, ne cachent pas leur émotion devant cet élan de solidarité. Au milieu du parcours, dans le hangar de « la Vache rit », l’impressionnante solidarité se vérifie. Des stocks de vêtements, d’aliments, de médicaments, d’ustensiles sont mis à disposition des « zadistes », qui y viennent se préparer pour l’hiver. « Ils tiennent parce qu’ils ont de vrais idéaux, un vrai courage », admire Marie, leur voisine. En 2017, habitera-t-elle à proximité d’un aéroport, avec ses pistes, ses parkings et ses bretelles autoroutières, ou à côté d’un coin de campagne où de nouvelles formes d’organisations sociales et de productions écologiques s’expérimenteront ?

 

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 14:41

Une manif géante en plein bocage nantais. Un joli pied de nez au pouvoir en place. Des armées de menuisiers, de tracteurs, de paysans et de militants divers se retroussant les manches sous une même bannière – non à l’aéroport. Et un sentiment partagé de victoire symbolique. Yep, la manifestation de réoccupation des terres autour de Notre-Dame-des-Landes a été un franc succès.

 

« Je reviendrai et nous serons des millions  » - Tupac Katari.


Une ruche. Joyeuse et déterminée. Partout, des gens courent, s’affairent, édifient. Certains font œuvre de menuisier – un marteau à la main, des clous entre les dents. D’autres transportent les planches, tôles et outils qui nourrissent le chantier, en solo ou bien en d’interminable chaînes humaines. Les plus timides, paresseux ou maladroits restent en retrait et observent, sourire aux lèvres. Il y a foule dans cette clairière – dans la suivante aussi – et l’efficacité logistique généralisée fait plaisir à voir. La grande manifestation de réoccupation n’a atteint son but que depuis quelques heures, mais déjà des baraques sortent de terre, bel affront aux armées de robocops qui ces dernières semaines saccageaient bocage et habitations sans sommation, bras armés du couard gouvernement et du tentaculaire groupe Vinci.


On les annonçait destructeurs, monstres assoiffés de sang et de vengeance, voire pire. Bullshits. Des menuisiers, des clowns, des cuisiniers, des maçons, des fêtards, des gueulards, des paysans, des musiciens, des avinés, des militants, des barbudos, des artistes : oui, il y en eut pléthore. Mais de sanguinaires « terroristes d’ultra-gauche », point. Il faut dire, aussi, que les flics ont eu l’intelligence de ne pas se montrer de tout le week-end : pas le moindre petit bout d’uniforme à l’horizon. Pour le coup, la ZAD était vraiment une zone libérée.

 

Retour de Notre-Dame-des-Landes, les batteries des ennemis du béton sont regonflées à bloc – malgré la boue et les abus divers. Yep, comme un parfum d’espoir. Car ceux qui ont manifesté ce week-end ont magistralement prouvé que les véritables vandales étaient dans le camp d’en face. Tactique gagnante. Des dizaines de milliers de personnes ont répondu du tac au tac à la furie policière et politique des dernières semaines, imposant leur vision du monde et leur détermination à la faire advenir.Moment de grâce.

 

Mièvre ? Peut-être un peu. Mais les motifs de réjouissance politique ne sont aujourd’hui pas si nombreux qu’on puisse rejeter celui-là d’un revers de la fourche. De ces deux jours en terre de bocage, quelques belles images surnagent : les longues files de motivés s’étirant sur un chemin boueux en se passant de main les matériaux à acheminer ; les cohortes de tracteurs défilant en pleine campagne et affichant la détermination des paysans du coin à ne pas lâcher l’affaire ; les équipes de construction travaillant la nuit à la lueur des frontales ; les quidams apportant joyeusement leur écot aux différentes tâches à accomplir ; les vieux briscards de la construction surveillant les jeunots dégourdis dans leur tâche édificatrice...


Au moment où nous quittions le camp, dimanche à 16 h, cinq maisons de taille respectable étaient en bonne voie d’achèvement. Des postes de guet, des toilettes sèches, des cabanes, des repaires biscornus et d’autres constructions plus ou moins perfectionnées étaient également bien avancés. Peu avant, l’assemblée générale avait battu le rappel des troupes et les témoignages de mobilisations solides dans des coins aussi divers et éloignés que la Corse, le Pays Basque ou la Belgique s’étaient succédé, sous les vivats du chapiteau. Mieux : on y annonçait que José Bové, venu cultiver son aura médiatique en terre Zadienne, tirait sévèrement la gueule parce qu’une bande de malotrus avait fait main basse sur sa pipe. Rires et lazzis1.


Hier soir (dimanche), l’immense majorité des manifestants étaient repartis. Et les agressions policières ne vont pas tarder à reprendre, dans l’indifférence médiatique. Logiquement, les agressés répondront, fortifieront leurs positions, joueront avec les nerfs des flics. Et les tenants du désastre reprendront leur chœur débilitant, à base de menace « anarcho-terroriste » et de « mouvance ultra prête à tout ». Mais ceux qui étaient-là ce week-end sauront ce qu’il en est : les vandales, c’est pas nous. Bien au contraire.

 

D’autres papiers A11 sur NDDL : 

Un aéroport en vert et contre tout : 40 ans de lutte à Notre-Dame-des-Landes 
« On a bien compris que l’aéroport signifiait notre mort » 
Sous le bocage, la rage (Juillet 2011)

 

Pour y aller, s’informer, soutenir : 
L’indispensable site des « Tritons crêté-e-s contre béton armé », Zone à défendre

 

Source: Article11

 

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 09:36

Le retour de la chanson engagée en Bretagne ?

 

 


Ils sont musiciens depuis des années, 20 ans au moins pour le groupe Hamon-Martin quintette . C'est Mathieu Hamon qui est agriculteur-chanteur ou Chanteur-agriculteur , son frère Erwan Hamon joue de la bombarde pour cette chanson et le compositeur habite non loin du projet d'aéroport.

Alors, Silvain Giro a composé une fort belle chanson, mise en musique avec accordéon, guitares et bombarde, et c'est plus beau que ce que la Parisienne engagée chante sur les ondes électroniques : < Voir le site

Quand les artistes bretons renouent avec une tradition qu'ils avaient oubliée, quand Servat et Glenmmor montaient sur les barricades, quand les binious accompagnaient toutes les manifs ... Un réveil ?

Source : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=27997
Copyright © agencebretagnepresse.com

 

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 11:02

Vision d'un habitant de Notre Dame des Landes sur la situation des dernières semaines. (Vidéo )

Le tumulte de Notre-Dame des Landes déferle sur le monde
 La nouvelle strétagie mise en place par le pouvoir à Notre-Dame des Landes  visait à faire oublier définitivement par les journalistes les événements de la ZAD pour  baisser la pression sur Ayrault et les parrains du projet. C’est raté. Si l’action ronronne à Notre-Dame des Landes, le bruit s’en répand dans le monde.

 

NDDL : heurts mercredi, calme jeudi

Pour Notre-Dame des Landes, les forces de l’ordre restent fidèles à leur stratégie : fixer la résistance sur son pré carré autour du Far Ouest et démolir ailleurs. Pour fixer les opposants, rien de tel qu’un coup d’aiguillon de temps à autre. C’est ainsi qu’à 7 h 30 mercredi, les gendarmes assaillent les barricades autour du Sabot et à 8 h 20 sont dans le chemin. Vers 10 h ils s’approchent d’une barricade dont le démontage commence peu après. A 11 h 20, ils somment d’autres barricades de se rendrent, les chargent à 12 h 30, se replient à 13 h, chargent à nouveau à 13 h 40, voient de nouvelles barricades pousser devant eux, et se replient tout à fait après avoir gardé le contrôle de la RD281 pendant deux petites heures, le temps à la DDE de charger le contenu de cinq barricades dans leurs véhicules et de repartir.

Bilan de la demi-journée de manœuvres de caserne : deux interpellés à 9 h 30 dont un mis en garde à vue, l’autre relâché, quatre autres personnes arrêtées à midi et retenues un peu de temps, deux personnes emmenées par les gendarmes de la brigade de Sautron. Ce qui a surtout permis à Metro de relayer les informations de la Préfecture, selon lesquelles six gendarmes (des 140 qui intervenaient) auraient été blessés légèrement. Du côté des opposants, malgré l’usage de flashballs et de grenades assourdissantes en tir tendu par les forces de l’ordre, il n’y a pas de blessés.

Un billet enflammé écrit par l’un des militants sur l’assaut d’hier  fait état de « la présence continue de plusieurs journalistes » et d’un militant « atteint à la rotule par un tir tendu de flash-ball ». L’on note tout de même, au milieu des invectives adressées aux policiers, une confirmation des informations de l’Etat selon lesquelles les militantes étaient cette fois munis de bouteilles incendiaires, lancées contre les agents de la DDE « des véhicules de chantiers évitent de peu des bouteilles lancées sur la route ». Une vitre d’un véhicule du Conseil Général de Loire-Atlantique en queue de convoi a aussi été brisée. Cependant, ces faits délictueux sont à mettre en rapport d’une présence policière somme toute très importante, mais vaine. Les cinq barricades démontées ont été reconstruites dans l’après-midi et la nuit. D’ailleurs, aujourd’hui, la préfecture n’a fait que garder un œil sur le Far Ouest sans s’y aventurer.

 

L’action se passe dans les actions de soutien

Bref, aux yeux des médias nationaux, dont nous avons souligné l’étrange appréciation de ce qui était digne de passer pour actualité, les évenements récents de Notre-Dame des Landes avaient toutes les chances de passer aux oubliettes au profit de l’élection américaine, traitée par certains grands journaux comme si c’était la France, et non Porto Rico, qui était en passe de devenir un nouvel Etat américain.

C’était sans compter sans les soutiens extérieurs. Nombre d’entre eux s’attaquent aux patronages politico-économiques du projet d’aéroport. C’est ainsi que dans la nuit du 16 au 17 octobre, du purin a été versé dans les bureaux  de Vinci à Bruxelles. Par ailleurs, une vingtaine de permanences socialistes ont été vandalisées, et David Assouline, porte-parole du PS, a eu l’idée de dénoncer ce « vandalisme politique » à la presse et de « réclamer une réaction énergique ». Information dont les principaux médias se sont tout de suite emparés, brisant les espoirs des forces de l’ordre et de leurs donneurs d’ordre politiques de voir – enfin  – une journée de silence radio sur les évenements de NDDL. Caramba, encore raté !

Dans la nuit du 16 au 17 octobre, la fédération du Maine-et-Loire a été la première touchée, avec un grand tag « Vinci-PS même combat, solidarité ZAD ». Ont suivi les permanences de Rennes le 19 octobre et dans la nuit du 26 au 27,Dijon (Côte-d’Or) dans la nuit du 19 au 20, Limoges (Haute-Vienne) dans la nuit du 21 au 22, Besançon (25) dans la nuit du 30 au 31, Tulle (Corrèze) dans la nuit du 2 au 3 novembre, Bordeaux (Gironde) et La Rochelle (Charente-Maritime) dans la nuit du 5 au 6. Sur le mur de cette dernière, les opposants ont écrits « La ZAD est partout. Tremblez ! ». Dans la nuit du 24 au 25, les locaux de la section d’Arles ont aussi été touchés, puis Brest et Douarnenez le 29 octobre et le 5 novembre respectivement. A Paris, les permanences de plusieurs députés ont étés frappées (Fanélie Carrey-Conte dans le XXe le 21 octobre, Patrick Bloche dans le XIe le 7 novembre à 10 h 30) ainsi que les sections du IIIe (7/11), du V et VI (nuit du 2 au 3/11) et la section départementale deux fois de suite (31/10 et 7/11). Pour la « réaction énergique », il faudra peut-être affecter en garde statique deux policiers pour chaque permanence et section du PS.

D’autre part, les manifestations – pacifiques – et les messages de solidarité affluent de partout. La ZAD fait état le 8 novembre de soutiens de « Marseille, Lyon, Paris, Carcassonne, Limoges, Arles, Blois, Dijon, Poitiers, Brest, Angers, Toulouse, Barcelone, Cologne, Lille, Bruxelles ». Le 7 novembre, des manifestants ont rebaptisé la place devant le centre commercial avenue de la République à Saint-Nazaire place Notre-Dame des Landes. Une autre semblable a eu lieu il y a deux jours à Niort , où la Grande Rue Notre-Dame a été rebaptisée Impasse Notre-Dame des Landes.

La liste des rassemblements partout en France ne cesse de s’allonger. Outre celui qui a lieu tous les deux jours devant la Préfecture de Nantes à 19h, des manifestations sont prévues à Saint-Pourçain sur Sioule (20 h) et Saint-Malo le 8 novembre, une projection du film Vainquons Vin$$i  à Londres (19 h 30, LARC) le 9 novembre, une réunion d’information à Cologne (19 h, Autonomous Zentrum) et une autre à Liége.

Le lendemain, samedi 10 novembre, trois soirées de projection-information sont prévues loin, très loin de Notre-Dame des Landes, deux dans l’Aveyron àMarcillac (16h, le Guingois) et à Saint-Affrique (café « le lieu dit »), une à laRochelle (20h, 4, rue des Trois Fuseaux). Une manifestation avec tracteurs est prévue à Rennes (10 h 30, à la gare), une autre à Paris (métro Belleville, 14h), une journée d’information à Nîmes (9 h 30-17 h 30 place de l’Horloge), des rassemblements à Caen (14 h 30 place Bouchard), à Saint-Brieuc (14 h place de la Résistance), à Guingamp (14 h place du Vally), à Châteauroux (10 h place de la République). Une nuée de petites actions qui ne manqueront pas de susciter un nuage de petites dépêches aux quatre coins de la presse régionale et de nombreuses vidéos… qui a dit que l’on ne parlera plus de Notre-Dame des Landes ?

 

Notre-Dame des Landes, un fait culturel ?

Signe qu’une nouvelle étape vient d’être franchie dans la montée en puissance de la lutte, maintenant, les évenements de Notre-Dame des Landes inspirent des créations. Des artistes apportent leur pierre à la résistance mythique des David de la ZAD contre le Goliath du pouvoir, des chouans Bretons contre l’Ayraultbespierre, bref, Notre-Dame des Landes inspire et ces inspirations renforcent Notre-Dame des Landes. Une culture émerge, le militant peut maintenant s’en faire une playlist, et par la grâce de la mondialisation, communier avec les zadistes du fin fond de la Patagonie ou s’embarquer depuis le Cap pour l’aventure Bretonne.

Il y en a pour tous les goûts. Breton engagé, pour le quintet Hamon-Martin. Bobo et urbain avec la Parisienne Libérée. Des œuvres qui s’empoussiéraient dans la Toile et redécouvertes par les événements. Libertaire avec Bred’irie  etNotre Dub des Landes pour Dubamix. Sans oublier les vieux chants Bretons remis au gout du jour, par exemple « C’est la faute au pétrole, dansons la Carmagnole »  mais aussi le chant de Gilles servat sur les méfaits du remembrement, Madame la Colline  ou encore l’inoubliable Soleil Noir. Pour que le bocage de Notre-Dame des Landes n’offre jamais au soleil un visage zébré du noir bitume de deux pistes.

 

Source :Breizh journal 


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