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Explication du maire , des raisons pour lesquelles lui et son équipe aient refusé le matin meme l'accès à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...
Tout se termina bien , Monsieur le maire et
son équipe ont fini par " capituler " face à l'indignation de nos résistants d'hier...
Les faits
Un peu partout les groupes d’extrême-droite multiplient les attaques et les agressions, à l’image des factieux descendant dans la rue pour un prétendu « jour de colère ».
Il y a quelques semaines, à Clermont-Ferrand, des fascistes tiraient sur un concert de soutien aux sans-papiers.
A Strasbourg, l’Action Française universitaire appelle à « tuer les gauchismes » tandis que le groupe néo-nazi « Alsace nationaliste multiplie les inscriptions racistes.
Jeudi 6 février, à Marseille, à l’occasion d’une conférence de notre camarade Annie Lacroix-Riz sur le 6 février 1934 et son contexte, une quinzaine d’énergumènes de l’Action française sont venus brailler des slogans en l’honneur des « morts du 6 février » et traiter les communistes d’assassins, etc. Ils ont été fermement conduits à l’extérieur du théâtre Toursky, où avait lieu la conférence, et se sont fait annoncer à une prochaine réunion marseillaise.
Le phénomène s’accélère et en haut, on se charge d’ailleurs de montrer la voie, depuis la promotion bruyante du FN par les médias jusqu’aux discours nauséabonds de Valls et Copé aujourd’hui, d’Hortefeux et Sarkozy en leur temps, en passant par l’eurocrate Herman Van Rompuy, actuel président du Conseil européen et président du sommet de la zone euro, publiant dernièrement sur son site internet un poème du prêtre nazi Cyriel Verschaeve… Sans oublier le récent et très officiel soutien aux néo-nazis ukrainiens défilant pour l’Europe (l’UE présentée est en particulier un soutien actif à toutes les forces fascistes en Europe centrale et orientale).
En période de crise ou de tensions sociales, hier comme aujourd’hui, les monopoles capitalistes et leurs relais, promeuvent naturellement « Hitler contre le Front Populaire » afin de détourner puis d’écraser les résistances populaires.
Les grandes manœuvres
L'extrême-droite afin de tromper les travailleurs et de se donner une base de masse avance masquée : prétendument anti-capitaliste et anti-impérialiste, réellement au service de ses maîtres grands banquiers et industriels. Afin de diviser et de détourner les luttes contre les véritables causes et les véritables responsables de la crise, comme dans les années 1930, elle désigne des boucs émissaires (l'immigré comme le juif sous couvert d'anti-sionisme).
Parallèlement, le parti socialiste et le gouvernement afin de détourner l'attention de leurs choix politiques et économiques résolument au service de l'oligarchie dominante, du patronat et des marchés financiers, tentent d'instrumentaliser la nécessaire lutte contre l'extrême-droite au profit d'une « union sacrée » autour des politiques d'austérité, de la réduction des déficits publics et du "pacte de responsabilité". Alors que ce sont leurs contre-réformes de régression sociale qui nourrissent le sentiment d'abandon et le désespoir de travailleurs licenciés après avoir été pressés comme des citrons, réduits à la misère tandis que s'accroissent les richesses d'une minorité !
Les larmes de crocodile du PS ou de la CFDT contre l’extrême-droite alors qu’ils mènent la politique de fer du capital ne doivent tromper personne. La casse des salaires, des statuts, des conventions collectives, de l’emploi, de la santé, des services publics, les politiques de ségrégation sociales et spatiales, la division des travailleurs (français/étrangers, jeunes/vieux, hommes/femmes…), la multiplication des guerres impérialistes, l’imbécilité et la cupidité portées aux nues par les médias aux ordres, la mise en exergue permanente des valeurs de concurrence, de loi du plus fort, d’inégalités entre individus ou peuples, le soutien aux officines les plus douteuses… tout ceci participe de la fascisation.
Dans cette situation, ce n’est pas en accompagnant le terrible recul de civilisation en cours ou en faisant croire qu’on peut construire un « capitalisme à visage humain » ou une « Europe sociale », ce n’est pas en renonçant à agir au service de l’ensemble des salariés et du peuple que nous ferons reculer le racisme et l’extrême-droite.
Au contraire, c’est en s’attaquant à l’origine du mal, à ce système capitaliste en crise permanente, à ses gouvernements, à son UE, qui génèrent la misère, le fascisme et la guerre, en résistant aux contre-réformes en cours, que nous pourrons inverser le cours des choses.
En 1934, la lutte victorieuse contre les ligues fascistes a été indissociable de la lutte pour les revendications des travailleurs et a débouché en 1936 sur d'importantes conquêtes sociales comme les congés payés.
C’est donc en renouant avec l’héritage du mouvement ouvrier et sa longue tradition de lutte antifasciste parce qu’anti-capitaliste, c’est en luttant de manière déterminée au service des salariés que nous battrons le fascisme, que nous re-créerons la solidarité entre tous les travailleurs, français et étrangers, en même temps que nous arracherons de nouveaux progrès sociaux.
Front Syndical de Classe, 16 février 2014
Chers correspondants,
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Non content d’avoir déjà obtenu du gouvernement social-patronal actuel une série de lois favorables au patronat (ANI, formation, pacte de « responsabilité », augmentation de la TVA…), la droite et le MEDEF somment Hollande, qui ne demande qu’à obtempérer, d’aggraver les attaques contre la fonction publique. Déjà les salaires des fonctionnaires (point d’indice) étaient bloqués depuis 2009, alors que l’inflation (et la partie « invisible » de la baisse du pouvoir d’achat de chaque salarié : baisse des retraites, destruction des remboursements-maladie, envol des loyers…) se poursuit. Les fonctionnaires ont subi du fait de la stagnation du point d’indice ces dernières années une baisse importante de leurs salaires. Si en 1983 le salaire d’embauche des fonctionnaires de catégorie B (bac +2) représentait 1,33 SMIC, il est aujourd’hui au niveau du SMIC. Pour les fonctionnaire de catégorie A (ingénieur bac +5 par exemple), il est passé de 1,75 à 1,2 SMIC
Voici maintenant que le député « socialiste » Leroux annonce que le gouvernement réfléchit à une suppression du principe GVT (glissement vieillesse-technicité) qui permet de garantir aux fonctionnaires un déroulement de carrière minimum : en l’absence de faute prouvées par la hiérarchie la rémunération des fonctionnaire augmente automatiquement en fonction de l’ancienneté, conformément aux statuts de la fonction publique.
Cela ne signifie d’ailleurs pas que le déroulement de carrière est identique pour tous les fonctionnaire, puisque d’importants mécanismes de modulation existent permettant à la hiérarchie de moduler à la hausse la vitesse d’avancement. Ce principe, comme l’ensemble des statuts permet aux fonctionnaires d’effectuer leurs missions en leur assurant une certaine protection contre les pressions hiérarchiques ou politiques. Le gouvernement veut ici supprimer une des garanties de l’indépendance des fonctionnaires, premiers garants de l’application des lois dans un état de droit.
Ne nous trompons pas, à l’heure où le gouvernement fait cadeaux de dizaines de milliards d’euros sur dizaines de milliards d’euros aux actionnaires des grandes entreprises, il s’agit bien pour lui – comme nous l’avons déjà montré pour le pacte Hollande-Medef – de prendre dans la poche des travailleurs en baissant les salaires pour financer le noël permanent des actionnaires.
Geler ou ralentir l’avancement des fonctionnaire a un impact considérable sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Afin de fixer les idées, voilà ce que couterait pour différent métiers à l’échelle d’une carrière respectivement un ralentissement de moitié de l’avancement, ou le gel de l’avancement sur 1 an en début de carrière :
Durée de carrière x2 gel d’avancement pendant 1 an
Rappelons que le salaire moyen dans la fonction publique est, à qualification égale, inférieur à celui du privé. Que globalement, quoi qu’en dise la propagande médiatique du patronat, les pensions versées au final aux salariés du public et du privé sont sensiblement égales (et insuffisantes : le nombre de retraités pauvres explose en raison des lois Balladur, Fillon et Ayrault, qui ont augmenté les durées de cotisation et multiplié les honteuses « décotes » de pension).
Rappelons que les fonctionnaires ne sont ni des « privilégiés » : tout au contraire, la fonction publique française a été fondée sur le principe du concours anonyme présenté sur qualification nationalement reconnue, tout Français ayant lesdites qualifications pouvant se présenter au concours.
Rappelons que le statut de la fonction publique, créé par Maurice Thorez en 1946 et amélioré par Anicet Le Pors en 1983, n’est pas un privilège mais une condition de qualité et de fonctionnement impartial de la fonction publique et de l’Education nationale laïque : dans les pays où les employés de l’Etat, non fonctionnaires, peuvent être à tout moment recrutés et licenciés par des employeurs locaux, les services publics sont sous la coupe directe des intérêts particuliers locaux, et non sous la seule dépendance de la Nation.
Rappelons enfin que les fonctionnaires, loin d’être des privilégiés, ont subi d’énormes attaques depuis le Traité de Maastricht de 1992, attaques aggravées par les 10 années de sarkozysme effréné. Depuis l’an 2000, c’est 90 000 postes qui ont été supprimés dans l’Education nationale, les hôpitaux sont soumis à d’effroyables mesures de rentabilité, 6 fonctionnaires sur 7 partant à la retraite ne sont plus remplacés, le ministère de l’Equipement (aujourd’hui Ecologie et développement durable) a vu ses effectifs fondre de 95 000 à 60 000 entre 2007 et 2012, et son objectif de réduction d’effectifs annoncé est aujourd’hui de –6% : un vaste plan social qui ne dit pas son nom…
Et loin d’en finir avec les mesures sarkozystes, la ministre PS Lebranchu prépare une loi de « mobilité » FORCEE des fonctionnaires qui permettra de les balader sans aucune considération pour les familles et les personnes, sur le modèle de ce qui a été fait à France-Télécom avec l’odieux programme, facteur de stress et de suicide à l’entreprise, « it’s time to move ! » (et vive l’anglais patronal !). Rappelons que les réorganisations incessantes et toujours en cours au ministère de l’Équipement se sont accompagnées de ces mêmes terribles effets.
Dans nombre de services, d’écoles, les suppressions de postes pleuvent à nouveau, désarticulant les équipes et aggravant les conditions de travail. La gestion « service public », c’est-à-dire priorité à l’usager qui était le cœur de la culture fonction publique jusqu’aux années Maastricht, cède la place à l’odieux « new management public », le harcèlement patronal au travail et l’évaluation de chaque geste devenant la règle : la souffrance au travail s’étend comme jamais, nombre de personnels attendent avec impatience une retraite qui ne cesse de s’éloigner puisque dans le public, les départs en retraite sont de plus en plus fréquemment effectués APRES 60 ans et que pour les jeunes, les nouvelles règles Ayrault conduiront à partir à 65 ans et plus.
Privilège alors que le public scolaire est de plus en plus difficile, que le nombre de fonctionnaires se réduit alors que les tâches augmentent ? Et quel crève-cœur pour un agent public consciencieux que de voir, dans une préfecture, que les dossiers s’entassent et ne sont pas traités, que les demandes de régularisation de sans-papiers sont systématiquement traitées avec retard, que la fraude fiscale des très riches n’est plus traquée faute de personnel suffisant au ministère des finances, que le patronat peut faire ce qu’il veut dans certaines boîtes puisque l’inspection du travail n’a plus les moyens de travailler, que l’Etat abandonne son rôle en matière d’urbanisme (laissant la porte ouverte à toutes les dérives) ou d’ingénierie publique pour les communes, que les postiers – de plus en plus recrutés hors statut – n’ont plus le droit de traiter certains dossiers au guichet, les personnes âgées ou en difficultés devant se dépatouiller toutes seules avec des appareils ? Le résultat, c’est une dégradation de la qualité et même l’abandon de nombreuses mission du service public.
On a vu récemment comment les aiguilleurs du ciel français ont dû faire grève contre une directive européenne qui aggravait les conditions de travail et mettait en péril la sécurité des vols.
La situation est la même dans la fonction parapublique : les cheminots, les personnels d’EDF, etc. souffrent. De moins en moins de personnels, de moins en moins de salariés sous statut, de moins en moins de sécurité, de plus en plus de retards de train avec des avaries graves et des accidents, etc.
Destruction des services publics = démantèlement de la Nation, du pays
Tout cela est d’une gravité inouïe, non seulement pour les personnels et les usagers devenus « clients », mais pour l’existence même de la Nation. C’est en construisant de premiers services publics d’Etat que la France d’Ancien Régime est devenue un Etat et plus seulement une collection de provinces disparates : on pense à Sully, « Grand Voyer de France », qui développa l’ancêtre du ministère de l’Equipement, à Colbert, qui fut le lointain précurseur du statut de la fonction publique (il voulut mettre fin à la vénalité des charges et à leur hérédité, facteur d’incompétence, de corruption et de gaspillage). Mais bien entendu, c’est la République une, laïque et indivisible qui, dans ses étroites limites bourgeoises, s’est structurée autour de vastes services publics, au premier rang desquels l’école publique.
Rien d’étonnant en conséquence si ceux qui veulent aujourd’hui démolir la République une et indivisible pour lui substituer l’Europe fédérale, l’Union transatlantique, les Euro-régions et les Métropoles, s’en prennent inlassablement, MEDEF et U.E. en tête aux fonctionnaires et à la fonction publique d’Etat ou territoriale!
C’est pourquoi les salariés ne doivent pas se laisser diviser. C’est un même combat pour le monde du travail et la République souveraine et sociale de demain que de défendre le « produire en France » contre l’UE de la « concurrence libre et non faussée ouverte sur le monde », et que de faire vivre la Fonction publique, que de revaloriser ses agents, que de refuser le blocage des salaires – en fait la diminution des salaires réels – de la fonction publique, qui ne pourra produire qu’une nouvelle spirale déflationniste plongeant la France dans la dépression économique de longue durée.
La solution n’est pas d’attendre quoi que ce soit, ni de Hollande, à genoux devant l’euro-austérité pilotée par Merkel et Gattaz, ni des états-majors syndicaux euroformatés qui, depuis Maastricht, n’ont pas été capables d’organiser sérieusement une lutte tous ensemble et en même temps de l’ensemble des services publics, sans parler du tous ensemble public-privé-retraités-
La solution est d’engager la lutte en bas, de fédérer les syndicalistes de lutte sans crainte de se coordonner nationalement contre les bureaucraties syndicales euroformatées, de se lier à l’inter-pro, et surtout, de rejeter le mensonge de l’Europe sociale et de l’euro au service des peuple. Osons mettre frontalement en cause, sur les bases de principe qui furent celles du CNR, cette « construction » européenne qui détruit notre pays, qui humilie le monde du travail et qui avilit sa fonction publique.
Le courage, M. Hollande, ce n’est pas de taper sur les fonctionnaires, sur les « immigrés », sur les « assistés » (= les travailleurs privés d’emploi en longue durée), c’est-à-dire sur les petits, le courage, ce serait de taxer les richards à la Bernard Arnault qui expatrient les profits faits sur notre dos, c’est de frapper la Bourse qui a augmenté de 20% en 2013. Mais ce courage, il faut l’attendre de nous-mêmes les travailleurs et non des lâches et méprisables personnages qui exercent le pouvoir en dévoyant les aspirations de leur peuple.
Au lendemain de la réunion du Parlement de la CGT les agences de presse annoncent :
"On va entamer une série de discussion à la fin de cette semaine, ou en début de semaine prochaine, avec FO, la FSU, Solidaires et la CFDT si elle le souhaite, pour définir le contenu de cette journée [le 18 mars]", a affirmé M. Lepaon à l'issue de la réunion du Comité confédéral national (CCN, parlement de la CGT) mardi et mercredi. "Ce ne sera pas une journée contre le pacte de responsabilité, mais sur les salaires, l'emploi et le financement de la protection sociale", a-t-il dit. Selon lui, "même FO reconnaît que le pacte est désormais dans le paysage".
M. Lepaon a précisé que la CGT "se rendra à la réunion du 28 février" avec le patronat pour discuter des contreparties aux aides accordées aux entreprises dans le cadre du pacte. "On va y aller sur la plateforme commune que nous avons négociée avec la CFDT, l'Unsa et la FSU", qui réclame la conditionalité des aides.
Si ces informations étaient confirmées, ce serait la preuve une fois de plus de l'abandon de revendications essentielles des travailleurs de la part de la direction confédérale de la CGT car, le pacte dit de responsabilité annoncé par F. Hollande le 14 janvier c'est :
La Sécu en danger
Comme plusieurs organisations de la CGT l'ont déjà signalé, le déport vers la fiscalité du financement de la branche familiale de la sécurité sociale constitue une attaque sans précédent du modèle mis en place à Libération.
Ainsi, l'Union Départementale du 92 souligne que cette mesure aura pour conséquence :
Car en effet, cette exonération équivaut à une attaque frontale contre le salaire socialisé et contre la protection sociale.
Accepter cette mesure c'est par conséquent enterinner aussi tout le discours sur le coût du travail seriné à longueur d'antenne pour rendre en définitive les salariés responsables des difficultés économiques et de la crise!
Inscrire son action dans la négociation de contreparties c'est de fait accepter le gros des mesures prévues par le pacte en essayant à la marge d'en corriger certains effets et c'est donc acquiesser à cette attaque majeure contre les droits conquis par les travailleurs.
Reconnaître que le pacte est désormais dans le paysage c'est adopter une politique de soumission aux objectifs de régression sociale poursuivis de manière ininterrompue par la droite et par l'actuel pouvoir.
Les soit-disant contreparties constituent un leurre pour faire avaliser les contre-réformes.
Et ce n'est pas une entreprise nouvelle :
Souvenons nous, déjà sous Sarkosy la direction de la CGT s'était placé en situation d'acceptation de la réforme des retraites de 2010 pour en négocier certains aspects, avec les résultats que l'on sait!
C'est pourquoi nous faisons notre la plateforme de l'UD CGT du 92 qui exige :
C'est pourquoi nous reprenons et appelons à reprendre l'appel de l'Union locale de l'UL CGT de Chalon sur Saone qui proclame :
Ce pacte de responsabilité n'est ni négociable, ni amendable!
C'est pourquoi nous proclamons avec le Syndicat CGT du Conseil général des Ardennes:
Fiscaliser, c’est saper les fondements de la
sécu?!
Je ne sais pas si je vous l’ai dit mes chers amis mais nous sommes des gros cons ! Je dis bien « nous » et je m’englobe volontiers dans le lot car je ne suis pas un mamamouchi et, par définition, tous ceux qui comme moi ne sont pas des mamamouchis sont des cons, des crétins indignes du droit de vote !
Le pire c’est que j’ai toujours pensé, ou en tout cas très tôt, que les mamamouchis méprisaient en réalité profondément le « peuple », cette espèce de bête immonde risquant à tout moment de raccourcir quelques têtes de la classe dirigeante. Une espèce de méfiance innée d’une caste dite supérieure et très peu nombreuse envers les masses laborieuses que nous sommes. Historiquement, nous sommes de la simple piétaille uniquement bonne à irriguer de notre sang les tranchées et désormais le vulgus pecum dont la seule utilité sociale est d’être un consommateur lobotomisé et décérébré servant uniquement à l’enrichissement d’une caste infime.
Certains Bisounours m’expliqueront vraisemblablement qu’il s’agit-là d’une vision bien simpliste qui confine aux « tous pourris », slogan « rance » et rempli de « violence » confinant sans doute au « fascisme » et précurseur d’une « violence » de ma part… propos tenus par une drôate ignoble et monstrueuse… beurk caca boudin crotte !
Sauf que parfois, n’y résistant plus, certaines langues fourchent, des failles apparaissent dans la matrice, bien vite corrigée soit dit en passant par des médias complaisants qui souvent « oublient » avec bienveillance de relayer ces informations afin que les peuples ne sachent pas trop en quelle estime on les tient ! Cette estime étant assez proche du zéro absolu (qui, pour un mémoire, est chiffre largement négatif) !
« Les Zanglais sont trop ignorants pour un référendum sur l’Europe » !
La presse anglaise étant un peu moins fayote que la nôtre sans pour autant être parfaite, c’est un journal anglais qui a vendu la mèche et rapporté les propos édifiants de Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne !
Pour elle, les « Britanniques sont trop ignorants de l’Europe pour être appelés à voter lors d’un référendum sur ce sujet ».
Pour elle, « le débat britannique sur l’Europe a été si déformé que les gens ne pouvaient pas faire une opinion éclairée quant à savoir s’il fallait ou pas rester dans l’UE ».
Vous êtes donc, si nous résumons la pensée de cette dame, de sombres cons indignes du droit de vote puisque vous pourriez avoir l’outrecuidance de penser autrement, de préférer d’autres solutions, d’envisager d’autres hypothèses ou un autre avenir pour vous, pour vos enfants ! Et une telle pensée est un crime contre l’Europe, un crime contre l’idée d’Europe que portent ces europathes de plus en plus fous et, disons-le, fascistes !
Qui est cette charmante personne ?
Viviane est une femme charmante pour qui l’Europe est une religion et comme tous les extrémistes religieux la doctrine et la foi européenne ne peuvent pas être remises en cause. L’Europe est un dogme et Viviane n’aura aucun problème pour préparer des bûchers pour brûler les hérétiques dont je fais évidemment partie. Je crois en Dieu et je suis un hérétique de l’Europe, ce qui ne signifie pas que la France n’a pas une vocation européenne ou encore que l’Europe ne doit pas avoir une forme d’existence… mais pas l’Europe de la misère, de la mondialisation que l’on nous impose actuellement.
« En septembre 2010, elle compare implicitement la politique de la France à l’égard des camps de Roms à celle de l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, suscitant l’ire de Paris. » Haaa brave fifille.
« Elle recevra à cette occasion le soutien du Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. En conséquence, la France a dû adapter sa législation nationale aux exigences de la directive européenne de 2004 sur la libre circulation. » Haaa merci Viviane… même Edith Cresson, gentille ancienne première femme à avoir été « première ministresse », ne supporte plus de voir les « rhums » pisser dans le parc privé de son château, ce qui me fait doucement rigoler sur les bons sentiments cucul-gnangnan que nos gentils Bisounours socialistes veulent nous imposer mais uniquement à nous… Pour eux, ce sera château, parc et sans « rhum », je vous indique un petit lien en annexe tant je trouve que la réaction de cette bonne âme socialiste illustre à merveille le côté faux-cul de nos gôchistes bien-pensants, nettement plus écoles privées et rive gauche (ce qui est sans doute finalement logique) que Seine-Saint-Denis !
« En juin 2011, Viviane Reding, répondant à une question de la députée européenne Sylvie Guillaume, remarque que la campagne en Hongrie encourageant les couples à l’adoption plutôt que de recourir à l’avortement en cas de grossesse non-désirée, campagne en partie financée par le programme Progress, un programme de l’Union Européenne pour l’emploi et la solidarité sociale, n’est pas conforme à la proposition de projet soumise aux services de la Commission. »
Eh oui… L’Europe veut que les femmes avortent, et oser dire que l’avortement doit être un ultime recours, dire que dans un pays comme la France qui connaît 220 000 avortements chaque année il y a un problème au moins d’information sur la contraception ou sur l’éducation sexuelle (mais ce n’est pas utile de faire l’apologie de la sexualité en maternelle, je rappelle à notre gouvernement qu’une fillette de 4 ans ne risque pas la grosse… mais plutôt la pédophilie). Dire que l’on est en droit de penser mais sans imposer que mieux vaut abandonner et adopter plutôt que d’avorter n’est pas en soi critiquable. C’est une pensée qui doit avoir le droit de s’exprimer en particulier si cela ne s’accompagne pas d’une remise en cause du « drôat » à l’avortement.
Bref, pour Viviane, point de salut sans une politique massive d’avortement… Du coup, elle demande le remboursement des financements et invite la Hongrie à stopper immédiatement la campagne et à retirer les affiches.
Pourquoi prendre de tels exemples ? Pour montrer que cette gentille européenne convaincue ne suit que la logique mortifère d’un programme visant à réduire chaque citoyen européen à un état uniquement de consommateur, sans famille, sans nation, sans appartenance, sans morale, sans foi si ce n’est celle d’un idéal absurde d’une Europe dont plus personne ne veut plus.
Le droit britannique, c’est le droit européen…
Et c’est valable également pour la France et tous les autres pays membres de l’Europe. Nous avons abandonné à l’Europe tout notre pouvoir législatif ou presque et l’essentiel des domaines importants sont désormais bien du ressort d’une Europe qui est tout… sauf une démocratie.
S’exprimant à Londres, notre très charmante Viviane a donc cru bon de préciser que « les gens doivent savoir que 70 pour cent des lois du Royaume-Uni sont maintenant fabriqués à Bruxelles » !
Il n’y a donc personne pour expliquer à Viviane et toute sa bande d’europathes qu’effectivement les cons que nous sommes l’ont parfaitement compris, et que précisément… nous n’en voulons plus ! Je ne veux pas de cette Europe qui décide pour moi de mon destin sans aucune légitimité, sans aucune représentativité et qui se comporte clairement et indéniablement comme l’URSS…
L’Europe est une dictature que nous devons combattre et dénoncer sans relâche !
J’aime l’idée d’Europe. Je ne souhaite pas la guerre avec nos voisins européens mais je constate car, c’est un fait, que notre Europe vend les peuples et les plonge dans la misère avec le consentement actif et passif de l’ensemble des classes dirigeantes dans chaque pays.
L’Europe leur permet en réalité, en passant par un échelon supranational, de dépasser la démocratie nationale. « Ce n’est pas nous, c’est l’Europe » et c’est ainsi qu’en toute opacité nos politiciens nous ont volé notre liberté et notre capacité citoyenne à peser sur les décisions qui impactent notre quotidien.
Cette Europe est la négation même de la liberté et de la démocratie, elle porte en elle, génétiquement, tous les attributs pour être l’un des régimes les plus totalitaires et les plus efficaces jamais conçu.
Lorsque la vice-présidente de cette Europe m’explique le plus sérieusement du monde que je suis trop con pour avoir une opinion différente d’elle, alors je n’ai envie que d’une chose, lui hurler de toutes mes forces : « Vive la France !! »
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez-bien !!
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »
Par Charles SANNAT
Source: www.lecontrarien.com
Qu’y a-t-il de commun entre le Chili de Pinochet, la Russie d’Eltsine, les USA de George Bush, l’Afrique du Sud de Mandela, l’Irak post-Saddam Hussein, la Chine de Deng Xiaoping, la Pologne de Lech Walesa, l’Indonésie de Suharto, l’Argentine de Videla ? tous ont subi la « stratégie du choc », une politique de démantèlement des biens publics et de réduction drastique des libertés menée après une grave crise économique, politique ou environnementale, un attentat (on pense évidemment à l’escroquerie du 11 septembre, prétexte à toutes les dérives liberticides et antidémocratiques) ou une guerre – Shock and Awe (choc et effroi) est le nom donné à la campagne de bombardements intensifs américains sur l’Irak en avril 2003. Il s’agit ni plus ni moins que d’appliquer à grande échelle les techniques de torture mentale et de privation sensorielle employées par la CIA afin de contrôler la volonté, les facultés de compréhension et les perceptions de l’adversaire pour in fine le priver de toute capacité à agir et réagir. Sans points de repères, littéralement en état de choc, les populations victimes de ce traitement se sont vues spoliées de leurs biens publics (éducation, santé, retraites) et de leurs libertés par l’oligarchie et ses élites sans même pouvoir et vouloir se défendre. L’Europe de l’Ouest a été relativement épargnée par ce scénario cauchemardesque… jusqu’à la crise des subprimes de 2007-2008.
Bienvenue en Grèce, laboratoire européen du « capitalisme du désastre » où sont testées les limites de la résistance humaine : un taux de chômage (officiel) à 28 %, un tiers de la population vivant sous le seuil de pauvreté, plus d’un tiers sans couverture maladie, des services publics en déliquescence laminés par des cures d’austérité draconiennes, un patrimoine public (sites archéologiques, îles, forêts, aéroports, compagnie de gaz ou d’électricité, …) bradé pour une bouchée de pain à des sociétés privées… et une population à bout se souffle, devenue incapable de se défendre. La raison de cette capitulation ? le traumatisme provoqué par la violence de la crise imposée au peuple grec par l’oligarchie, sapant toute velléité de résistance à la destruction systématique de la sphère publique : « Attendre une crise de grande envergure, puis, pendant que les citoyens sont encore sous le choc, vendre l’État morceau par morceau, à des intérêts privés avant de s’arranger pour pérenniser les « réformes » à la hâte[1] » est un bon résumé de ce qu’ont subi les Grecs. Ce véritable coup d’État financier a nécessité plusieurs phases de préparation. Récit d’une tragédie (grecque) en 5 actes.
1er acte : créer les conditions d’une crise du crédit (2000-2007)
Au début de la décennie 2000, les USA se lancent dans la folie du crédit sans limites. Les emprunteurs, même non solvables, contractent des formules de prêts immobiliers de plus en plus risquées, et le plus souvent à taux variable. Dans les premières années, les taux sont bas et les emprunteurs peuvent rembourser facilement mais au fur et à mesure qu’ils augmentent un nombre croissant de personnes ne peuvent plus rembourser leur emprunt immobilier et sont contraintes de vendre leur bien, faisant ainsi chuter les prix du marché, première étape de la crise. Ces emprunts "toxiques" (car ayant des risques élevés d’être non-remboursés) sont compilés avec d’autres produits financiers bénéficiant artificiellement de la meilleure note (AAA) des agences de notation pour être ensuite échangés sur les places boursières du monde. La banque d’affaires américaine Goldman Sachs est l’une des pionnières dans la création de ces "subprimes". Coup d’arrêt au printemps 2008 : les ménages emprunteurs ne peuvent plus rembourser leurs prêts à cause de la montée des taux d’intérêts, la bulle de l’endettement privée éclate et le système se grippe. Le système financier est contaminé par ces titres pourris et la contagion est rapide : leur valeur s’effondre, la confiance des investisseurs chute et le système du prêt interbancaire est vite gelé.
Le bénéfice est triple pour l’oligarchie bancaire : après avoir tiré profit du crédit facile dans la première phase, elle fabrique les conditions d’une crise artificielle qui obligera les États (donc l’argent public) à les renflouer dans la seconde phase et elle décuplera ses gains en plaçant des pays entiers sous sa dépendance grâce au creusement des dettes souveraines et au gonflement des taux d’intérêt de leur financement, dans la troisième.
2ème acte : déclencher une crise de la dette (automne 2008)
Le déclencheur de la crise dite des « subprimes » est connu. L’administration Bush nationalise AIG et Bank of America, rachète Merril Lynch … mais refuse de sauver la banque d’investissement Lehman Brothers qui se déclare en faillite le 15 septembre, faisant alors chuter toutes les places boursières mondiales. Par cette décision, le secrétaire au Trésor Henry Paulson fait d’une pierre trois coups : il sacrifie un concurrent direct de Goldman Sachs – banque qu’il a présidé entre 1998 et 2006 et dont il continue en sous-main de défendre les intérêts –, et il fabrique les conditions d’une crise providentielle pour la finance tout en raflant l’argent public aux seuls bénéfices des banques privées grâce au "plan Paulson".
3ème : fabriquer une crise bancaire en Europe (2008-2009)
Conjointement présenté par la Réserve fédérale et le Trésor, le "plan Paulson" de rachat des actifs toxiques américains, d’un montant de 700 milliards de dollars, est voté au Congrès américain mais sans toutefois convaincre les investisseurs. Le CAC40 et le Dow Jones connaissent une chute historique le "lundi noir" (6 octobre 2008). Il faudra, pour calmer les marchés, que 7 banques centrales mondiales (États-Unis, Europe, Royaume-Uni, Canada, Suède, Suisse et Chine) s’accordent pour baisser leurs taux directeurs d’un demi-point.
4ème acte : la transformer en crise économique (à partir de 2009)
La crise financière devient rapidement une crise économique. De nombreux pays rentrent en récession, la consommation des ménages chute, les entreprises accusent des pertes énormes et sont obligées de réduire leurs effectifs salariés ou font faillite, le chômage explose : de l’automne 2008 à fin 2009, le taux passe en France de 7,9% à 10%, aux USA il double de 5 % à près de 10 % et il triple en Grèce de 8 % à plus de 24 %. Le secteur automobile est particulièrement touché. Aux États-Unis, le géant américain General Motors se déclare en faillite en juin 2009, seulement trois mois après Chrysler.
5ème acte : Goldman Sachs peut alors placer ses pions en Europe…
La Grèce a joué le rôle du cheval de Troie d’une gouvernance bancaire européenne. Première étape, la faire entrer dans la zone euro. C’est ce à quoi s’est employée activement la banque Goldman Sachs en maquillant ses comptes pour sous-estimer ses dettes et ses déficits déjà élevés, notamment par la levée de fonds hors bilan.
Deuxième étape : provoquer une crise de la dette européenne en étranglant financièrement la Grèce par une montée des taux d’intérêt et attendre la contagion à d’autres États.
Troisième étape, placer ses pions dans les États les plus sévèrement touchés par la crise de la dette qui débute au printemps 2010 : Lucas Papadémos, nouveau Premier ministre grec, Mario Monti, nouveau président du Conseil des ministres italien (nommé et non élu), et Mario Draghi, nouveau président de la Banque centrale européenne sont tous les trois des cadres de Goldman Sachs. Lucas Papadémos fut gouverneur de la Banque de Grèce entre 1994 et 2002, et à ce titre a activement participé aux opérations de malversations perpétrées par Goldman Sachs. Mario Monti est conseiller international de Goldman Sachs depuis 2005, et nommé à la Commission Européenne. Il est également le président pour l’Europe de la Commission Trilatérale et membre du groupe Bilderberg, deux organisations mondialistes. Il est aussi l’un des membres fondateurs du groupe Spineilli, une organisation qui veut promouvoir un fédéralisme européen. Mario Draghi fut vice-président de Goldman Sachs pour l’Europe entre 2002 et 2005 et, à ce titre, est soupçonné d’avoir permis la dissimulation d’une partie de la dette souveraine des comptes grecs en les embellissant.
Quatrième étape : faire plier les États les plus fragiles en leur octroyant des aides irremboursables à des taux prohibitifs. Face au risque de défaut souverain, les investisseurs imposent des taux d’emprunt impraticables aux Etats en difficulté, qui ne peuvent alors plus se financer. Ces plans successifs sont assortis de conditions drastiques d’austérité, mettant en péril l’équilibre social des pays. En Grèce, la sécurité sociale part en lambeaux, le ramassage des ordures n’est plus assuré, les musées ferment les uns après les autres, la télévision publique n’émet plus, les livres disparaissent peu à peu des écoles, les enfants tombent d’inanition… Les salaires du privé ont baissé de 25% en 2011, le SMIC est ramené à 586 euros bruts, faisant tomber le salaire moyen à 803 euros en 2012 puis en 2013 à 580 euros, soit l’équivalent du salaire moyen chinois. La Grèce est désormais considérée comme un pays du Tiers-Monde.
Tous les prêts octroyés à la Grèce sont d’autant moins susceptibles de faire redémarrer son économie qu’ils sont en grande partie captés par l’oligarchie financière : les banques grecques (pour 58 milliards), les créanciers de l’État grec (pour 101 milliards), la plupart des banques et fonds d’investissement ont reçu l’essentiel des aides débloquées par l’UE et le FMI depuis 2010, soit 207 milliards d’euros. Les trois-quarts de l’aide attribuée n’ont pas bénéficié aux citoyens mais, directement ou indirectement, au secteur financier. Une étude d’Attac Autriche montre ainsi que seuls 46 milliards ont servi à renflouer les comptes publics – et toujours sous forme de prêts, tandis que dans le même temps 34 milliards ont été versés par l’État à ses créanciers en intérêt de la dette. Ou comment transformer la dette privée détenue par les banques et les créanciers, en dette publique.
… prélude à une dictature mondiale de la finance
Les politiques d’austérité de la Troïka seront-elles bientôt étendues à tout le continent ? Et de là, au monde entier ?
Ce véritable racket imposés aux États (et donc aux populations) a été rendu possible par les différents traités européens : celui de Maastricht qui fait de la BCE le garant de la monnaie commune et le maître d’œuvre de la politique monétaire (article 105) et celui de Lisbonne qui grave dans le marbre l’interdiction faite aux Banques nationales des États membres ainsi qu’à la BCE de financer directement les dettes souveraines et soumet ainsi les États aux appétits des banques privées[2] (article 123). La souveraineté nationale, principal obstacle à la gouvernance mondiale de la finance, est mise à mal par ces traités, de même que la souveraineté populaire allègrement bafouée. Le vote de refus aux consultations référendaires sur la constitution Européenne, que ce soit en France, aux Pays-bas ou en Irlande, n’a pas empêché la commission Européenne de les imposer. De plus en plus de décisions importantes en Europe sont prises par des fonctionnaires et lobbyistes non élus, au mépris des choix clairement exprimés par les citoyens… les rares fois où ils sont consultés.
La souveraineté populaire et nationale sont des obstacles directs à la prédation financière ? Il suffit alors de les liquider purement et simplement ! Pour rendre acceptable la baisse d’un tiers de nos salaires comme le préconise Goldman Sachs , l’oligarchie veut mettre en place des régimes autoritaires en Europe. JP Morgan considère sans rire que des réformes politiques d’ampleur abrogeant les constitutions démocratiques bourgeoises protectrices de l’après-guerre seront nécessaires pour supprimer l’opposition aux mesures d’austérité massivement impopulaires qui s’annoncent. L’anxiété sociale provoquée par la crise a bien joué un rôle de frein aux revendications – 2011 première année de la crise de la dette a vu une baisse spectaculaire du nombre de journées de grèves en France et les réformes les plus dévastatrices pour le monde du travail, l’Accord National sur l’Investissement et le Pacte de responsabilité, sont passées comme une lettre à la poste alors qu’elles auraient provoqué avant la crise une levée massive de boucliers – mais l’oligarchie veut aller plus loin et plus vite et elle est prête à utiliser tous les moyens pour casser les résistances populaires. On comprend mieux le sens de l‘acharnement contre la famille dont fait preuve le gouvernement Hollande : en s’attaquant à la notion même de filiation on fabrique des individus fragilisés, sans histoire et sans mémoire, en détruisant les solidarités familiales on facilite l’avènement des dictatures de demain qui serviront les intérêts de la finance mondialisée. Faire table rase du passé en coupant les individus de leurs racines sociales, familiales, nationales ou religieuses – équivalent collectif des techniques de lavage de cerveau et de dépersonnalisation employées par la CIA – est l’objectif de la "stratégie du choc". La Grèce et son patrimoine public dévasté aura bien été le laboratoire d’une nouvelle forme de dictature particulièrement destructrice que l’oligarchie va imposer à l’Europe entière… à moins que les peuples et les nations ne se décident à reprendre la main.
[1] Naomi Klein, La stratégie du choc. La montée d’un capitalisme du désastre, 2007.
[2] Cette situation est celle que connaît la France depuis la loi Pompidou-Giscard de janvier 1973 qui interdit à l’État de se financer auprès de la Banque de France
Nicolas Bourgoin
Démographe, maître de conférences à l’Université de Franche-Comté, membre du Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Franche-Comté (LASA-UFC).
http://bourgoinblog.wordpress.com/2014/02/07/crise-lue-a-lepreuve-de-la-strategie-du-choc/#more-1006
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" La stratégie du choc " Naomi Klein
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
François Hollande a osé apporter son soutien au gouvernement d'Erdogan, en pleine campagne électorale au moment où celui-ci est totalement discrédité, entre scandales de corruption, manifestations populaires, bourbier syrien et chasse aux syndicalistes.
Être syndicaliste en Turquie est un combat, au sens littéral. Au moment où Hollande vante le « dialogue social » pour mieux faire passer sa casse des acquis sociaux en France, il ne trouve rien à dire en Turquie, enfer des travailleurs, paradis des multi-nationales.
En dépit des déclarations hypocrites de la France et de l'Union européenne sur les « progrès démocratiques » turcs, en réalité, l'action syndicale est fortement limitée en droit en Turquie.
Le piège de la représentativité : les syndicats de lutte menacés de mort
En Turquie, aucune création de syndicat n'est possible sans autorisation, pas de réunion/rassemblement sans accord et présence policière, les autorités ont toute liberté d'interdire, suspendre, arrêter toute grève sans justification.
Au nom de la « représentativité », seul le syndicat le plus important de chaque entreprise peut négocier collectivement et faire grève. Depuis une loi votée en 2012, il faut qu'un syndicat représente 10 % des salariés d'une branche industrielle pour avoir le droit d'être reconnu.
Le taux de syndicalisation a baissé en dix ans de régime AKP islamiste et ultra-libéral de 10,6 % à 5,4 %. Cela explique qu'avec cette « loi sur la représentativité » 10 syndicats sur 50 ont déjà perdu toute capacité d'action en 2013, 29 autres seraient menacés d'ici 2018.
Le droit de grève toujours criminalisé
Le « droit de grève » même est dénié aux fonctionnaires comme aux travailleurs des « services essentiels ». Dans les faits, le développement massif de la sous-traitance (3 millions de salariés) jusque dans la fonction publique rend l'organisation de toute grève impossible.
Ces dernières années, face à la montée des mouvements sociaux, l’État turc passe à un autre niveau : licenciement de travailleurs syndiqués dans les secteurs stratégiques (pétrole, métallurgie, logistique), changement de syndicat sous la contrainte et surtout procès contre les syndicalistes.
La première cible, ce sont les « syndicats de lutte », la DISK (Confédération des syndicats révolutionnaires) et la KESK (Confédération des syndicats révolutionnaires) tandis que le pouvoir encourage les syndicats bidons TURK-IS et HAK-IS.
500 syndicalistes dans le box des accusés : coupables d'avoir fait grève
Dernier exemple en date de cette chasse aux syndicalistes, le procès entamé ce 13 janvier contre 502 syndicalistes du KESK, dont le président et le secrétaire-général de l'organisation, dans la capitale Ankara. Un record historique
Ils sont coupables d'avoir participé à une grève et une manifestation illégales le 29 mars 2012, ainsi que d'avoir supposément user d'une violence inappropriée et de dégâts envers les propriétés.
Un prétexte pour frapper un grand coup contre un des deux syndicats de lutte de Turquie. Les syndicalistes luttaient à l'époque contre une nouvelle loi prévoyant de limiter encore les droits syndicaux des fonctionnaires.
La police a alors eu recours à ses pratiques habituelles, des méthodes brutales qui ont conduit deux manifestants à l'hôpital, sévèrement blessés. La plainte des grévistes n'a pas été reçue, tandis qu'ils se trouvent aujourd'hui dans le box des accusés.
Au même moment, ce 23 janvier 2014, commence à Istanbul le procès de membres du KESK accusés d'actes subversifs au nom des fameuses « Lois anti-terroristes », qui permettent l'incarcération pour délit d'opinion, sans preuve de faits délictueux.
En février 2013, 150 syndicalistes du KESK avaient été arrêtés dans les locaux syndicaux, sur leur lieu de travail voire chez eux. 47 attendent toujours leur procès, surtout un acte d'accusation jusqu'à présent maintenu secret.
Pourquoi Hollande ne dit rien sur les « droits de l'Homme » :
les intérêts économiques français en Turquie
Pourquoi François Hollande n'a pas évoqué ces atteintes gravissimes aux « droits de l'Homme » dont il aime tant se revendiquer à Tripoli, Damas, Bamako ou Bangui ?
Il faut savoir que la Turquie est un territoire privilégié pour les multi-nationales avec ses multiples exemptions fiscales, son mépris des droits élémentaires des travailleurs, la mentalité de la résignation maintenue par le parti islamiste AKP.
Entre 2003 et 2011, les IDE (investissements directs à l'étranger) ont été multipliés par 10, passant de 1,8 milliards de $ à 16 milliards, atteignant même un pic en 2007 de 22 milliards de $.
Du côté des grands monopoles français, la Turquie est un marché privilégié.
On est passé de 15 entreprises françaises présentes en Turquie en 1985 à 400 aujourd'hui, occupant des places de leader sur le marché turc : dans les banques (BNP), les assurances (AXA), la grande distribution (Carrefour, Conforama), l'agro-alimentaire (Danone) l'énergie (Total, AREVA), industrie lourde (Schneider, Alstom, Renault), le bâtiment (Lafarge).
Le marché des privatisations locales a été un jackpot pour les entreprises françaises.
Sans être exhaustif, en 2006, Groupama a racheté deux des principaux assureurs turcs, les Aéroports de Paris sont l'actionnaire principal des aéroports turcs, la BNP d'une des principales banques du pays, Areva a signé des gros contrats dernièrement pour la construction de centrales nucléaires.
La Turquie reste un terrain favorisé pour les délocalisations. Cas emblématique, l'usine Renault de Bursa qui emploie 6 000 salariés, produit 300 000 véhicules par an – soit une voiture sur six produite par Renault dans le monde, 70 % de la production étant dirigée vers l'Europe.
L'installation de Renault en Turquie a par ailleurs conduit plusieurs fournisseurs français à se délocaliser en Turquie, des sous-traitants comme Valeo qui emploie à lui seul 1 000 salariés à Bursa.
Cachez ces droits de l'Homme que je ne saurais voir, tartuffe Hollande !
Février 2014
" On le sait, désormais : ils iront jusqu’au bout.
Ils raseront les forêts.
Ils videront les mers des thons, des baleines, des sardines.
Ils pressureront les roches. Ils feront fondre les pôles. Ils noirciront l’Alaska.
Ils réchaufferont l’atmosphère jusqu’à ébullition.
Ils nous vendront un air coté en Bourse.
Ils affameront des continents.
Ils sauveront les banques avec nos retraites.
Ils solderont les routes, les îles, les jardins publics au plus offrant.
Ils spéculeront sur nos maisons, notre santé, notre éducation.
Ils mettront, à force de stress, la moitié des travailleurs sous antidépresseurs – et l’autre moitié au chômage.
Ils lèveront des impôts sur nos égouts, nos chaussettes, notre haleine – plutôt que de toucher à leurs bénéfices. Le doute n’est plus permis : qu’on les laisse faire, et tout ça ils le feront.
Voilà leur programme pour ne rien changer, ou si peu.
Pour préserver leurs privilèges, leurs dividendes, leurs jets privés, leurs allers-retours en classes affaires.
Pour se bâtir des ghettos sociaux, sécuritaires, climatiques – où les plus riches de nos enfants, les plus serviles, les plus laquais, seront admis en leur compagnie. "
FRANÇOIS RUFFIN - Fakir.
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À force de démoraliser sa base et de s’aliéner ses opposants, le pouvoir vacille et la rue se charge d’un flot tumultueux de mécontentements polymorphes. Tout est désormais prétexte à tirer sur un gouvernement qui cristallise toute l’impuissance à modifier le réel. Faute de pouvoir agir sur une économie en capilotade, notre pauvre président agite des réformettes sociales qui non seulement, sont fort mal amenées mais qui ont, de plus, le don d’ulcérer la frange la plus réactionnaire du pays.
Voilà ce qu’il en coûte de proclamer pour maintenant un changement qu’on renvoie indéfiniment aux calendes grecques. Se faire élire par des voix de gauche pour se proclamer ensuite social-démocrate et appliquer une politique de droite sans conviction, c’est se mettre à dos toutes les composantes de la population. Ce n’était d’ailleurs pas suffisant et l’homme a réussi le tour de force de réveiller la vieille calotte tout en ouvrant les portes aux forces du mal.
Le capitaine du pédalo à trois roues symbolise toute l’impuissance d’un pouvoir qui a cessé de nous amuser. Les pirouettes du cirque ne peuvent sauver la faillite colossale de cette présidence qui ne devait son existence qu’au seul rejet d’un prédécesseur odieux qui va bientôt finir par espérer être rappelé comme un sauveur incontournable. C’est le premier miracle de ce triste sire que d’avoir ressuscité le véritable chanoine de Latran.
Le second miracle est d’avoir définitivement démontré l’inanité du pouvoir et l’iniquité structurelle de cette société. C’est maintenant clair pour tous les citoyens : il n’y a plus rien à faire pour échapper à la décadence et à la récession. La France va faire une entrée fracassante dans les nations en faillite ; merci le Parti socialiste et l’UMP. ! Tandis que les citoyens sont assommés d’impôts et de taxes, chacun sait que les grandes entreprises échappent à la fiscalité et que les paradis fiscaux ne se sont jamais portés aussi bien.
Pour souffler sur les braises, la gauche bourgeoise a sorti de son chapeau des réformes qui n’avaient d’autre objet que de déplacer le problème. Puisqu’il était impuissant à changer l’économie, ce brave gouvernement voulut transformer la surface des choses à l’aide de quelques réformettes d’opérette sans réelles conséquences.
Et c’est là que les déçus du camp d’en face se sont soulevés, ulcérés qu’ils étaient de constater que non seulement le pays continuait d’aller dans le mur où nous avaient guidés leurs favoris, mais que de surcroît, le nouveau pouvoir remettait en cause les valeurs ancestrales qui avaient structuré cette société patriarcale.
Ils ont porté le bonnet rouge, la calotte et la croix, le drapeau et la famille pour déplacer un désespoir qui n’est pas que de leur seul fait. La rue n’en peut plus, tout est prétexte à mouvements irrationnels, à rumeurs folles, à phantasmes délirants. Ce n’est plus la raison qui agite ces foules revanchardes et sincères, c’est la passion la plus exacerbée, la colère la plus exaspérée.
Ces manifestants sont issus de toutes les chapelles et de tous clans. Ils défendent la famille, Dieudonné, leur emploi, leurs entreprises, leurs valeurs, sans logique ni mouvement fédérateur car ils sont divers et sans doute impossibles à fédérer. Ils ont pourtant bien des points communs : le rejet d’une République qui n’est plus qu’une enveloppe vide, la colère face à un système qui ne donne pas la primauté au travail et à l’individu, le besoin de retrouver un vivre ensemble dans ce pays.
Alors, oui, ce n’est pas une simple révolte, c’est une contre-révolution parce qu’elle conduira inévitablement cette nation dans les bras de la frange la plus extrémiste de ces soubresauts irréfrénables, faute de trouver en dehors des partis, condamnés définitivement par leurs échecs passés, un nouveau dessein national.
La raison voudrait qu’il y ait immédiatement la dissolution de l’UMP et du PS, la convocation de nouveaux états généraux, issus vraiment du pays réel, pour échapper à la tentation de plus en plus légitime hélas, et parfaitement inévitable désormais de l’aventure « FN ». Comment obtenir un tel sacrifice de la part de ceux qui ne sont en place que pour leur seul confort, leurs petits intérêts mesquins ? Nos élites préfèrent risquer le pire plutôt que de cesser d’en croquer. Nous allons payer douloureusement cet incroyable aveuglement d’une classe aux abois dans un pays qu’on étrangle.
Révolutionnairement vôtre.
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Je pense qu’un certain nombre de gens sont en train de prendre conscience du phénomène auquel nous sommes confrontés, plus il y aura de gens capables, en particulier chez les communistes, de faire face y compris chez ceux qui jusqu’ici ont témoigné d’une grande légéreté, plus nous aurons des chances de pouvoir nous battre avec efficacité contre cette lèpre qui se répand en Europe…
le fond du phénomène n’est pas "l’affaire Dieudonné" et les combats sociétaux, mais l’absence de perspective politique pour ceux qui souffrent de plus en plus d’une situation dans laquelle les profits se gonflent des revenus directs et indirects du travail.
L’absence de perspective encore renforcé par un bipartisme de fait qui aujourd’hui est vidé de sens. Parce que la gauche n’a plus de gauche que le nom et se déplace sur le terrain de la droite et du patronat, ne faisant la différence que dans des batailles de mœurs, de plus en plus exaspérées, de plus en plus caricaturales… Avec pour effet une mobilisation de tous les conservatismes… Une droite qui ne fait plus de politique et est complètement hystérique par esprit de vengeance et parce que son programme est appliqué par le PS… C’est un phénomène européen, qui ne peut pas être isolé de l’Europe telle qu’elle s’est construite et des politiques néo-libérales, des choix d’austérité qui la caractérisent. Là encore l’extrême-droite est en tête des mécontentements, les canalise. Les plus avancées sur la voie sont bien sûr les Grecs, mais l’Espagne présente "l’avantage" d’avoir eu un Parti socialiste qui a exploré tout ce qui pouvait se faire dans le débat sociétal suppléant à toutes les dérives vers une politique en faveur du patronat… tout en ayant par ailleurs une droite qui est déjà l’extrême-droite, un prolongement du franquisme… et il y a bien sûr les ex-pays socialistes qui en matière de violences contrerévolutionnaires et avancées des fascismes ont encore à nous apprendre…
Il y a le vide, un vide abyssal dans lequel commencent à apparaître ce que l’on croyait impossible et qui se renforce partout en Europe… Alors oui la bande de bouffons que nous avons devant nous ne paraissent pas grand chose mais ce serait une folie que de les négliger…
Danielle Bleitrach