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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 08:06

http://s1.lemde.fr/image/2010/06/24/534x267/1377915_7_1690_plus-de-trois-annees-se-sont-ecoulees_d16381c500693aa3c927dc06b66ff0a6.jpg

                                   Pascal Lamy

 

Au PS, Il y a ceux qui le pensent tout bas et il y a ceux qui le disent tout haut. Parmi  ces derniers il y a Pascal Lamy ancien directeur de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce, institution en charge de la remondialisation ultra libérale du monde) qui vient de déclarer sur une chaine publique (LCP, ce mercredi 2 avril)

« Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu’à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au smic ».

Et de rajouter

« Je connais des gamins de 15 ans dont les parents n’ont jamais eu de boulot. Pour moi, c’est le signe d’une gangrène. Une société où ceci peut se produire, sans qu’il y ait la révolution, c’est vraiment très inquiétant », s’indigne-t-il, avant d’ajouter : « Un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot. »

Il est vrai, que lorsqu’un membre est gangréné une solution pour éviter la mort est l’amputation. Voilà la solution des sociaux-libéraux au pouvoir en France,  amputer les salaires en s’attaquant au SMIC. Donc si on écoute le boucher Lamy, supprimons le SMIC et les patrons après avoir encaissé des milliards sans contre parties aucune grâce au pacte Hollande-MEDEF- avec la bénédiction de syndicats de collaboration de classe tella CFDT qui signe des deux mains ce scandale qu’est le pacte de responsabilité -  doivent se réjouir de l’offre faite par le PS par la voix de Pascal Lamy.


C’est le retour du CIP, ou du CPE. Rappelons que les travailleurs et notamment les jeunes et étudiants avaient réussis à faire échouer par une mobilisation massive le CPE de Sarkozy et De Villepin en 2006. La victoire du NON en 2005, la victoire contre le CPE en 2005 démontre qu’un large rassemblement populaire conduit à gagner.


Et si les travailleurs une bonne fois pour toute prenaient au mot Pascal Lamy et entraient en révolution. Pour en finir avec le chômage et sa principale cause qui est le système capitaliste. Le meilleur moyen d’éviter l’amputation c’est d’éviter la gangrène. Le capitalisme c’est la gangrène.

 

Le chômage n’est que la conséquence de la politique capitaliste mis en œuvre par Pascal Lamy et ses amis de ce parti de la droite complexée qui usurpe le nom de PS, ses amis de l’OMC, de la Troika de l’austérité (FMI, BCE,UE). Cette politique  est fondamentalement identique à celle conduite par l’UMP ce parti politique de la droite décomplexée et que ne renie en rien le FN qui l’appliquera avec encore plus de violence s’il arrivait par malheur aux affaires.

Car cette politique est impulsée à Bruxelles et Francfort pour servir les intérêts des maitres et bâtisseurs de l’UE : l’oligarchie capitaliste. Elle est imposée à la France et à tous les peuples d’Europe par l’UE et l’Euro, ces institutions supranationales qui au même titre que l’OMC et le FMI sont construites par l’oligarchie capitaliste pour défendre ses intérêts, pour installer son pouvoir et s’affranchir de toute contestation populaire, et pouvoir se gaver toujours plus de profits en renforçant l’exploitation des travailleurs.


Les travailleurs n’ont rien à attendre du nouveau gouvernement Hollande au contraire, leur situation va continuer à ce dégrader. Avec la baisse des cotisations sociales patronale (ce qui est une baisse générale des salaires) et la baisse des cotisations sociales salariale le trou de la Sécu va encore s’agrandir et ce sera aux assurés sociaux de mettre toujours plus la main au porte-monnaie pour se soigner : soit par des augmentations d’impôts payés par les travailleurs, soit pour payer des soins qui ne seront plus ou moins bien rembourser) . Et ceux qui ne le peuvent pas en subiront les conséquences.


D’ailleurs, les récentes déclarations de la Commission Européenne et de l’Eurogroupe réclamant l’accélération des « réformes structurelles » c’est à dire la casse de la Sécu, du droit du travail, les privatisations etc. ne laissent aucun doute en la matière.


Si l’on veut impulser une dynamique de progrès social, une politique au service des travailleurs et non une politique dévouée à servir les « marchés », la « finance » les « actionnaires » ou « l’entreprise » c’est à dire une politique au service de la classe capitaliste, il est indispensable de s’affranchir des principaux leviers du libéralisme que sont l’UE et l’euro. Les travailleurs doivent briser les chaines de l’Union Européenne du capital.


Le 25 mai, les travailleurs ont l’occasion de montrer à Pascal Lamy et à ses collègues du PS, de l’UMP et du FN, qu’ils ne sont pas dupes, et qu’après le rejet de leur politique et magouille électorale exprimé lors des élections municipales en boycottant massivement l’élection européenne. Voilà une vrai révolution citoyenne.


JH

 

http://www.initiative-communiste.fr/wp-content/uploads/2013/05/Banniere-IC2.gif

 


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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 11:32

La suppression du ministère de la Santé s’inscrit dans le cadre du pacte de responsabilité, qui doit permettre à l’État de dégager 50 milliards d’euros d’économies entre 2015 et 2017.

 

Citation d'un article de Denis Kessler dans la revue Challenges le 4 octobre 2007

« Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! »,

 

il écrit :

« Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de la retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

Ce programme écrit Kessler s’est « traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc. »

 

 

LA SÉCURITÉ SOCIALE 1945

 

 

 

http://contrelesfranchisestouraine.files.wordpress.com/2008/10/ambroise-croizat1.jpgCréation de la sécurité sociale 4 Octobre 1945 Le gouvernement provisoire grâce à Monsieur Ambroise CROIZAT ministre communiste du travail et des allocations familiales signe une ordonnance créant la Sécurité sociale obligatoire pour tous les salariés. Le 22 mai 1946, une loi établira le principe d'une généralisation de la sécurité sociale à tous les Français, salariés ou non salariés et pour les vieux travailleurs .

 

 


 

http://img.over-blog.com/500x336/5/49/36/54/images-de-lutte/resistance/resistance-france/13382_523387337707911_1769020591_n.jpg

Ambroise Croizat signant dans le sillage du CNR. la mise en place des Retraites et de la sécurité sociale, de la médecine du travail, du statut des mineurs, de celui des électriciens et gaziers, de la formation professionnelle, des comités d'entreprises, de la fonction publique, des CHST et de la prévention dans l'entreprise....


http://www.fsd74.org/IMG/jpg/couv_cnr-420.jpg

Programme  les...>>>



 

Eteindre la lumière

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 08:00
Médiapart - 2 avril 2014 

Par Martine Orange 


Sans attendre son adoption, le gouvernement français paraît prêt à transposer très vite le projet de directive européenne sur le secret des affaires. Ce texte, inspiré par les milieux d’affaires, comporte des définitions si larges et si floues qu’il peut rendre impossible toute enquête ou dénonciation économique.

 

Le secret des affaires semble décidément tenir à cœur au monde financier et des entreprises. En 2011, le député UMP Bernard Carayon avait, avec le soutien de 130 députés, déposé une proposition de loi sur le sujet (voir Une proposition de loi pour organiser l’omerta sur l’économie). La tentative avait fait long feu. Mais le monde des affaires n’a pas renoncé pour autant. Un groupe de travail informel a été constitué autour de Jean-Jacques Urvoas, président socialiste de la commission des lois à l’Assemblée nationale, pour élaborer un nouveau texte sur le sujet. Selon la Lettre A, le président souhaitait déposer son projet fin avril. Mais le remaniement risque de bousculer le calendrier.


Est-ce le thème qui l’impose ? Un épais secret entoure l’élaboration du texte. Jean-Pierre Sueur, président de la commission des lois au Sénat, dit tout ignorer de ce projet. Des membres du groupe de travail formé pour la rédaction de cette proposition de loi ont décliné toutes les demandes d’entretien, au nom de « leurs engagements de confidentialité ». Le président de la commission des lois, pris dans la tourmente politique des lendemains d’élection, n’a pas retourné nos appels. Tant de discrétion et de prudence ne laissent pas de surprendre : la loi est normalement l’objet d’une élaboration commune et publique.


Certains observateurs voient dans la précipitation française de légiférer sur le sujet la volonté de réitérer le coup de la loi bancaire : instaurer rapidement un cadre français, parfaitement conforme à ce que souhaite le monde des affaires, qui puisse se substituer au texte européen.


Car une directive européenne est aussi en cours d’élaboration. Alors que l’Europe attend toujours une directive complète sur les banques six ans après la crise, que les États membres freinent les initiatives du parlement sur la protection des données personnelles, la commission du marché intérieur et des services a élaboré en à peine deux ans une belle directive sur le secret des affaires. Le texte a été présenté fin novembre 2013 par la Commission. Son adoption, toutefois, a été repoussée après l’élection du nouveau parlement européen. Mais certains pensent que cela pourrait être fait rapidement, voyant dans ce texte un complément au traité de libre-échange en négociation entre l’Europe et les États-Unis.


Selon une enquête réalisée pour la commission au lancement du projet, 75 % des particuliers estimaient qu’une action de l’Union européenne n’était pas nécessaire dans ce domaine. La commission a préféré retenir l’opinion des entrepreneurs qui jugent à 75 % aussi que « les secrets des affaires revêtent une importance stratégique pour la croissance, la compétitivité et la capacité d’innovation de leur entreprise ». C’est donc une commission à l’écoute … du monde des affaires qui a rédigé le texte, et particulièrement des PME comme il se doit, comme Alstom, Michelin, Dupont de Nemours, Siemens, etc.


Pour justifier son projet de directive ( le texte intégral est dans l'onglet Prolonger), la commission européenne met en avant les motifs les plus honorables : il s’agit d’harmoniser la législation – jusqu’à présent très disparate au sein de l’Union –, afin de mieux protéger, au temps d’internet, les travaux de recherche et développement, les secrets commerciaux, les savoir-faire, tout en facilitant les échanges entre les pays. Un cadre européen harmonisé et protecteur ne peut que stimuler le développement et l’innovation au sein du grand marché unique, selon l’exposé des motifs.


Comme le réclame le monde des affaires, la confidentialité, le silence, le secret s’inscrivent comme les principes clés de cette directive. Mesurant combien la frontière entre la protection absolue des intérêts économiques et l’interdiction d’informer peut être ténue, le projet de directive note : « Les mesures et réparations prévues ne devraient pas restreindre la liberté d'expression et d'information (qui englobe la liberté des médias et leur pluralisme, comme inscrit à l'article 11 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne), ni entraver la dénonciation de dysfonctionnement. » Étrange conditionnel ! Nous sommes loin de l’impératif catégorique d’un principe constitutionnel censé être intangible.


La suite n’est pas plus rassurante. Le projet de directive, qui risque d’inspirer la loi française, donne une définition floue du secret des affaires. « Elles sont secrètes en ce sens que, dans leur globalité ou dans la configuration et l'assemblage exacts de leurs éléments, elles ne sont pas généralement connues de personnes appartenant aux milieux qui s'occupent normalement du genre d'informations en question, ou ne leur sont pas aisément accessibles ; elles ont une valeur commerciale parce qu’elles sont secrètes ; elles ont fait l'objet, de la part de la personne qui en a licitement le contrôle, de dispositions raisonnables, compte tenu des circonstances, destinées à les garder secrètes. »

La capture de la loi

Avec un champ de définition aussi large, toute l’activité économique peut relever du secret des affaires : non seulement la recherche et développement et les procédés de fabrication, les plans commerciaux et les fichiers clients, mais aussi les plans sociaux, les projets de délocalisation, les résultats comptables, les pratiques sociales, les arrangements à la limite de la légalité.


« Ce projet de directive viole le principe de l’égalité des peines et des délits. Le conseil constitutionnel précise que le législateur a obligation de définir les infractions en termes suffisamment clairs et précis pour exclure l’arbitraire. Là, la définition de l’infraction dépend non du pouvoir exécutif, mais tout simplement de la partie civile. C’est elle qui détermine l’infraction », s’étrangle Michel Crinetz, membre du collectif Roosevelt. Alarmé par la teneur de ce projet de directive, le collectif a adressé une lettre à l’ensemble des parlementaires pour attirer leur attention sur ces dispositifs.


Le texte poursuit en donnant une définition là encore élargie de la détention et de la publication des secrets d’affaires. En plus du vol ou de la corruption, toute personne qui aurait eu un accès non autorisé à des documents, à des fichiers électroniques, qui n’aurait pas respecté un accord de confidentialité, ou qui aurait eu un comportement « contraire aux usages commerciaux honnêtes (sic) », mais aussi les personnes qui divulguent ces secrets qui savaient ou « auraient dû savoir » que les documents utilisés avaient été obtenus de façon illicite, sont considérées comme coupables et passibles d’amendes et de réparations.


Même si le projet prend la peine de signaler que les États doivent « veiller » à la liberté d’information et à l’information des salariés, ces dispositions ont un caractère liberticide.

 

Contrairement aux intentions affichées par ailleurs, si le projet est adopté, c’en est fini des lanceurs d’alerte. Comment informer sur les pratiques illégales, les techniques d’évasion fiscale, les procédés de corruption ou les conflits d’intérêts, si les salariés ou les personnes averties ne peuvent jamais faire état de documents pour appuyer leurs dires ? Il n’y aurait jamais eu d’affaire UBSArcelor-MittalServier et tant d’autres.


La liberté syndicale, elle aussi, est sérieusement menacée. Si d’aventure un tel dispositif est appliqué en l'état, la révélation par les syndicats d'un dossier comme la fermeture de l’usine Citroën d’Aulnay, grâce à des documents internes qui dévoilaient les intentions cachées de la direction après l’élection présidentielle de 2012, ne pourrait plus se faire. Les syndicats se seraient retrouvés devant les tribunaux, accusés d’avoir dévoilé des secrets d’affaires, par le simple fait qu’ils auraient détenu des documents confidentiels, même s’ils avaient soigneusement sélectionné les informations publiées.

Pure conjecture ? Le site TourMag vient de voir sa condamnation confirmée par la Cour de cassation pour avoir révélé un plan social aboutissant à 484 suppressions d’emploi chez le voyagiste TUI France.


L’information économique ou sur les entreprises risque de se retrouver réduite à sa plus simple expression : les communiqués travaillés avec application par quelque agence de communication pour en ôter toutes les vérités dérangeantes. Bienvenue dans le monde aseptisé de l’économie heureuse !


S’il devient punissable de détenir et d’utiliser des secrets d’affaires, il sera impossible de dénoncer les pratiques illicites et les malversations. Les affaires du Crédit lyonnais, de Vivendi, de Tapie, des Caisses d’épargne, d’UBS, de Geodis auraient été impossibles à raconter et à dénoncer. À chaque fois, les directions d’alors auraient pu attaquer pour violation du secret des affaires. Des années après, la justice pourtant a démontré la validité de ces enquêtes.


Une chape de plomb menace de s’abattre sur les entreprises et l’économie. C’est bien ce que cherchent certains lobbies : transformer tout ce qui touche au monde des affaires et de l’argent en monde du silence, répandre l’opacité sur leurs usages, organiser une omerta sur toutes leurs pratiques et leurs visées.  


Fortes de leurs moyens financiers et de leurs connaissances, elles sont déjà maîtres du jeu dans les dossiers, y compris face à la justice. L’affaire Kerviel est une illustration parfaite de ces dysfonctionnements : la justice s’est appuyée sur les seuls dires de la Société générale, partie civile, sans faire la moindre expertise indépendante.


Autre exemple tout aussi troublant : le faux espionnage chez Renault. Pendant plusieurs mois, des cadres et des ingénieurs de haut niveau ont été accusés, traînés dans la boue, cloués au pilori sur les seules accusations de la direction du groupe automobile. Avant que la vérité ne finisse par émerger, révélant une pathétique mise en scène de services internes. En dehors de la mise à l’écart symbolique du numéro deux du groupe, Patrick Pélata, personne n’a été importuné, et surtout pas Carlos Ghosn, pourtant au cœur de cette machination.


Le plus troublant est le rôle des politiques dans cette affaire. Que les dirigeants économiques essaient d’influencer la rédaction des textes, qu’ils déploient mille astuces et subterfuges pour se faire entendre, que l’Europe soit devenue le lieu mondial des lobbyings, n’est en soi pas une nouveauté. Mais leur emprise désormais se fait chaque jour plus étroite, au point de bousculer les principes fondateurs de la démocratie. Sans que cela semble susciter la moindre émotion des représentants politiques.


http://www.mediapart.fr/article/offert/cf4b22308cdb91d975fd2d2253c4846e

 

 


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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 13:18

http://siteofficieldupoi.files.wordpress.com/2013/05/edito-logo.jpg?w=192&h=100&crop=1L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.

 

Mercredi 2 avril 2014

 

 

 

« Un gouvernement de combat » : c’est en ces termes que François Hollande a justifié la désignation de Manuel Valls comme Premier ministre. Lequel Valls, prenant ses fonctions, s’est engagé à « aller encore plus loin et plus vite » que son prédécesseur.

Combat ? Contre quoi, contre qui ? En mettant l’accent sur la réduction brutale des cotisations à la Sécurité sociale, Hollande met à l’ordre du jour l’asphyxie financière délibérée, donc la démolition de la Sécurité sociale. Là est la priorité de l’action anti-ouvrière du gouvernement Valls.

 

Avec bien sûr, à la clé, le fameux pacte de responsabilité : 50 milliards d’euros de coupes dans la dépense publique, 30 milliards d’euros de cotisations patronales aux allocations familiales supprimés !

 
Le rejet du 23 mars a été amplifié le 30 mars. Rejet de la politique du gouvernement, rejet des directives de l’Union européenne, rejet de l’austérité. Et contre vents et marées, Hollande prétend continuer.

 
Telle est la logique de la soumission aux institutions de la Ve République et de l’Union européenne. La classe capitaliste dicte ses exigences. L’Union européenne les met en forme en leur donnant un caractère juridiquement contraignant avec ses traités et les sanctions qu’ils permettent en cas de non-respect. Insérées dans celles de l’Union européenne, les institutions de la Ve République permettent au président, doté de tous les pouvoirs, d’imposer coûte que coûte ses diktats.

 
Certes, certes. Mais pour aller où ? Annoncé le 1er janvier, le pacte de responsabilité a dressé contre lui le 18 mars la grève interprofessionnelle et les manifestations appelées par CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires. Puis, lors des élections municipales des 23 et 30 mars, le peuple a rejeté massivement cette politique. L’Union européenne, au compte de la classe capitaliste, exige que le cap soit maintenu. Quelle est la marge de manœuvre d’un Hollande ? Dès lors qu’il se soumet aux institutions, il n’a plus, comme il l’a annoncé lundi soir, qu’à implorer Barroso de bien vouloir lui accorder un délai supplémentaire.

 
« Plus vite, plus loin », plastronne Valls. Certes, certes. Mais avec quels appuis ? Au moment où cette politique est rejetée par la société tout entière, le choix de Valls comme Premier ministre, c’est la fuite en avant. Ceux qui l’ordonnent ne laissent pas d’autre choix au peuple travailleur que de dénouer lui-même, par sa propre action de classe, la situation d’impasse.

 
Ces institutions de la Ve République et de l’Union européenne ne peuvent conduire qu’au désastre contre le peuple. Bloquer la marche au désastre appelle le démantèlement de ces institutions et des traités européens. Tout se concentre aujourd’hui dans la réalisation de l’unité des rangs ouvriers pour mettre en échec le pacte de responsabilité et les plans mortifères de la classe capitaliste, de l’Union européenne et du gouvernement Hollande-Valls (1).

 
Mener la discussion entre travailleurs et militants ouvriers sur la situation, faire le point au lendemain des élections, chercher les meilleures voies de l’aide à l’action commune pour bloquer cette politique destructrice. Tel est le sens de l’invitation lancée par les comités du Parti ouvrier indépendant à participer largement aux assemblées-débats ouvertes qui se tiendront dans tout le pays dans les prochaines semaines.

 

(1) Ce 31 mars, la mobilisation unie des travailleurs et des organisations au Havre a permis que les poursuites contre les militants syndicaux soient abandonnées (lire page 14).

 


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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 21:02

Par Laura Raim 1er avril 2014

 

http://www.regards.fr/local/cache-vignettes/L460xH265/pedagogie-47379.jpg 

 

Si le PS s’est pris une claque historique aux municipales, c’est parce que le gouvernement n’a "pas assez expliqué" son action. Cela fait pourtant trente ans que les dirigeants et les médias font de la pédagogie de la soumission à l’ordre économique.

 

Pourquoi donc les socialistes se sont-ils pris une telle raclée aux municipales ? Se pourrait-il que la politique austéritaire et récessionniste que mène le gouvernement y soit pour quelque chose ? Non, ça n’a rien à voir, assurent les dirigeants du parti. Si de nombreux électeurs ont omis de glisser le bulletin PS dans l’urne, c’est parce qu’ils n’ont pas bien compris. Et s’ils n’ont pas bien compris, c’est parce que le gouvernement « n’a pas assez expliqué que l’action de redressement engagée depuis 2012 était essentielle pour notre pays », nous informe l’ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault. « Il faut plus de pédagogie et moins de couacs », confirme le premier secrétaire du PS, Harlem Désir.

Des Français obtus

Même son de cloche dans les medias. Il ne faudrait surtout pas interpréter les résultats des élections comme une désapprobation rationnelle d’une politique nocive, cela risquerait de conduire à remettre en cause ladite politique. Ivan Rioufol du Figaro met en garde contre une telle tentation : « L’erreur immédiate, pour François Hollande, serait de renoncer dans la panique à son pacte de responsabilité et à ses 50 milliards d’euros d’économies promis ». En effet, ce serait « renier sa parole internationale », renchérit Laurent Joffrin du Nouvel observateur, tandis que Le Monde déplore « l’absence d’une pédagogie capable de convaincre les Français de la pertinence du cap économique trop tardivement fixé ».

L’austérité du TSCG, la baisse des salaires de l’ANI et les cadeaux aux entreprises du Pacte de responsabilité, sont autant d’excellentes nouvelles pour les Français, trop obtus pour s’en apercevoir. Oui, le chômage augmente, mais c’est peu de choses comparé à la perspective enchantée de l’équilibre budgétaire et de la compétitivité restaurée. Simple question de com !


L’idée que le problème se trouverait forcément dans la forme, pas dans le fond, est symptomatique de la vision gestionnaire et technocratique qu’a le PS de l’économie. Les experts ont identifié la solution. La solution, c’est la rigueur et la baisse du "coût du travail". Nul besoin d’en débattre, il ne reste qu’à l’appliquer et à l’expliquer au peuple. « L’usage du terme de pédagogie est révélateur de la dimension anti-démocratique de nos élites », fustige ainsi sur Twitter l’économiste Jacques Sapir, qui souligne également que le terme renvoie à un « cadre maître-élèves, pas un rapport entre citoyens égaux ». La pédagogie «  c’est pour les enfants, les adultes sont des citoyens doués de libre arbitre », abonde Renaud Chenu, auteur de L’Antimanuel de guérilla politique.

Les électeurs n’ont pas compris

L’argument de l’insuffisante pédagogique n’est pas nouveau, bien sûr. Il est ressorti par les responsables de gauche comme de droite, en France et en Europe, à chaque fois qu’une "réforme" est contestée ou que le peuple vote mal. Face à la colère des élus locaux devant la suppression de la taxe professionnelle en 2009, Jean-François Copé avait demandé au gouvernement de Sarkozy « plus de pédagogie ». Lorsque les Français avaient osé dire "non" au TCE en 2005, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker déplora que les électeurs n’avaient « pas compris que le texte du traité constitutionnel, la nature du traité constitutionnel visaient à répondre à leurs préoccupations. »

 

On ne peut pourtant pas dire que les dirigeants politiques et médiatiques aient négligé le volet pédagogique de leur mandat. Déjà en 1984, alors que le pouvoir socialiste venait de piloter le tournant de la rigueur, la mythique émission Vive la crise présentée par Yves Montand expliquait aux téléspectateurs qu’il allait falloir se serrer la ceinture, accepter l’austérité, renoncer aux « privilèges » de la protection sociale et en finir avec les« archaïsmes » de l’État providence. Cela fait donc trente ans qu’on explique aux Français que la rigueur sociale et salariale est faite pour leur bien. Curieusement, ils n’ont toujours pas compris.

 

 

http://www.regards.fr/web/pour-en-finir-avec-la-pedagogie,7620

 

 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 13:01

 

Drôles de « poissons d’avril » !  

par  Jean LEVY

 

 

Vous, moi, l’ensemble des Français, sont la cible,  en ce jour du 1er avril, de « poissons » qui, par leur taille, feront date dans l’histoire de cette journée.

 

Le Président nous annonce urbi et orbi avoir choisi comme nouveau premier ministre, celui que les sondages (ou les sondeurs ?), présentent comme l’homme politique préféré des Français : Manuel Valls. Ses titres de noblesse, en la matière, il les tient de la confiance des militants socialistes consultés lors de la primaire organisée par PS en vue des élections présidentielles : en effet, son score de 5,5% lui permet de jouer aujourd’hui le rôle d’homme providentiel. Ses choix politiques d’alors, un alignement assumé sur les exigences du grand patronat, l’opposent au gauchisme revendiqué par l’heureux gagnant du tournoi François Hollande qui joue alors le rôle du Zorro social dont « le seul ennemi, c’est le monde de la finance »…

 

Et aujourd’hui, le Zorro d’alors choisit comme Premier ministre, le Zorro d’aujourd’hui,  que chacun qualifie de « Sarko du PS » …Et cela pas seulement sur son comportement et son avidité du pouvoir, mais sur ses choix sociaux et économiques et sa volonté d’apparaître comme le « chef » qui tranche dans le vif…


Ce « poisson d’avril » risque de laisser beaucoup d’arrêtes dans la gorge de ceux qui s’y laisseront prendre !

 

Mais  dans la « Valls » des ministres qui se prépare, la soupe de poisson risque de mal passer. Deux leaders étiquetés comme les leaders de la « gauche » du PS, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, déjà présents dans l’écurie Ayrault, le premier ministre de la Désindustrialisation et des Promesses non tenues, le second à la Baisse de la Consommation et aux Economies sociales, se retrouvent  parmi les plus exaltés, les plus fanatiques supporters du nouveau Premier ministre…N’est-ce  pas là un second poisson d’avril de taille que le PS offre à ses millions d’électeurs qui ont déserté ces deux derniers dimanches, les bureaux de vote ?

 

Autre poisson, celui des médias, tant de la télé que de la presse et des radios, tous comme un seul homme, ont l’art de présenter les résultats des élections municipales. C’est ainsi les maires PS qui ont bu la tasse, chassés par le suffrage universel, sont présentés comme des « non élus », alors que ceux qui, n’étant pas sortant, n’ont pas conquis de mairie , tout en totalisant au premier tour, puis au second, des scores jamais atteints, avec des gains de voix considérables, sont qualifiés par les journalistes patentés de « battus » !

 

Tous ces « poissons » qui, malheureusement, ne se limitent pas au « Premier avril », font le quotidien de l’information du 1erjanvier au 31 décembre. C’est la « pêche au gros », sans qualification d’origine (du grand large atlantique au salons du Medef, en passant par la Grand place bruxelloise et les rives de la Spree), qui constituent notre soupe quotidienne d’informations…

 

Et malgré  ce breuvage  (attention ! Poisson, usage externe !), les Français désertent toujours plus nombreux ces urnes à double fond, dont les rebouteux de la politique font sortir la carpe et le lapin des combinaisons politiciennes.

 

Jusqu’à quand ?

 


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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 22:28

30 mars 2014


J’ai toujours voté à gauche, pour le parti socialiste, même en 1983, en 1993 ou en 2002 quand j’étais très en colère contre le bilan social du gouvernement. J’ai toujours fait preuve de discipline électorale. Pas question « d’envoyer un message » comme disaient certains de mes potes en 2002 et qui se reprochent, aujourd’hui encore, de ne pas avoir voté Jospin au premier tour. A chaque fois, je tenais le même raisonnement : je suis en pétard mais je ne peux pas laisser la droite, ou l’extrême-droite, passer. Ah oui, j’ai voté une fois pour la droite, c’était pour le deuxième tour de la présidentielle. Oui, c’est vrai, j’ai donné une voix à Chirac pour faire barrage à Le Pen. Ça m’est longtemps resté en travers de la gorge…

 

Dimanche dernier, je ne suis pas allé voter et ce sera la même chose au deuxième tour. J’en ai assez. Trop c’est trop ! En 2012, j’ai fait confiance à un gars qui a juré qu’il allait mettre la finance à genou. Deux ans plus tard, c’est lui qui rampe à ses pieds. Il va donner des milliards d’euros aux patrons sans rien exiger d’eux, sans même leur interdire de distribuer cet argent sous forme de dividendes. C’est une gigantesque escroquerie sociale qui se prépare et je n’ai pas envie d’être complice. Cette fois, c’est moi qui envoie un message. C’est un avertissement. Et je referai la même chose aux élections européennes si Hollande ne change pas de cap. Je veux une politique de gauche, une vraie, pas cette eau tiède qu’on appelle sociale-démocrate parce qu’on a du mal à assumer le terme socialiste ou parce qu’on veut cacher qu’on penche de plus en plus vers la droite.

 

J’en ai rien à faire ! Le Front national, c’est eux qui l’ont créé. Qu’ils se débrouillent avec lui. J’en ai assez du chantage où on nous dit qu'il faut voter pour faire barrage au FN. Non, je ne vote pas et qu’il arrive ce qui doit arriver. L’autre là, la porte-parole du gouvernement qui veut nous faire peur et nous donner mauvaise conscience parce qu’on a n’a pas voté... Mais je l’emmerde ! Je fais ce que je veux ! C’est pas moi qui préfère obéir aux banques plutôt que d’avoir le courage de faire une politique de gauche ! C’est pas moi qui dit que je vais séparer les banques d’affaires et les banques de détail et qui ne fait rien. C’est pas moi qui nomme Moscovici ministre des finances ! Ces gens-là ne sont plus de gauche. Ils ont oublié d’où ils viennent ou alors ils ont toujours été comme ça et on ne s’en est pas rendu compte…

 

C’est eux qui font monter le Front national. C’est pas à cause des immigrés ou des voyous de banlieue. C’est le chômage. La peur de perdre son boulot. La peur de ne jamais pouvoir prendre sa retraite ou de ne pas avoir les moyens de vivre avec sa pension. C’est ces boîtes qui se disent françaises et qui ne paient pas d’impôts grâce à leurs filiales dans les paradis fiscaux. Des boîtes à qui on n’ose rien dire alors qu’elles détruisent de l’emploi en France. C’est normal ça, qu’on autorise une entreprise à licencier alors qu’elle gagne de l’argent ? Comment peut-on accepter ça ? Comment peut-on trahir comme ça les gens qui travaillent toute une vie et qu’on renvoie du jour au lendemain par sms avec une poignée d’euros pour essayer de les faire taire ?

 

Je m’en fous ! Si le FN arrive au pouvoir, ça aura le mérite de décanter la situation. C’est peut-être le seul moyen pour que la gauche soit débarrassée de ses parasites. Ils iront ailleurs, avec Bayrou et les centristes. Les choses seront plus claires. On sera peut-être minoritaires au début mais c’est peut-être comme ça qu’on pourra rebâtir une espérance. J’ai failli voter pour les Verts mais ils sont au gouvernement donc ils sont complices de ce qui se passe. Et c’est même plus grave parce qu’on a l’impression qu’ils aiment avaler les couleuvres que les socialistes leur font avaler. Moi, je ne veux plus être le dindon de la farce. Hollande s’est bien moqué de nous, tiens. « Moi, président… » Tu parles !

 

Oui, d’accord, il va remanier. Et alors ? Je vais vous dire ce qui va se passer. Ils vont nous pondre une nouvelle réforme de société pour nous dire : « vous voyez, on a saisi le message. On donne un coup de barre à gauche ». Sauf que cette fois, je ne me ferrai pas avoir. La vraie bagarre, elle concerne l’économie, les services publics, l’emploi. La boucherie va continuer et ils vont persister à nous dire que c’est comme ça, qu’il n’y a rien d’autre à faire et que c’est la faute à la mondialisation et à l’Europe. Non, la seule manière de punir ces gens, c’est qu’ils n’aient plus de poste. Ils ne savent rien faire d’autre que de grenouiller dans la politique. Qu’ils se retrouvent dans la vie réelle, ça ne pourra leur faire que du bien. Ça leur ouvrira les yeux sur les vraies urgences.

 

Non, ce n’est pas mettre un but contre son camp en décidant de ne pas aller voter. Il n’y a plus de camp, c’est ça le problème ! Hollande, c’est plus ma famille ! Qu’il aille ailleurs. Mélenchon, je ne sais pas. J’attends de voir. Peut-être. C’est un ancien du parti lui aussi. J’attends de voir jusqu’où il ira dans sa rupture avec le PS. Pas envie de lui donner ma voix pour qu’il puisse négocier sa part du gâteau avec Hollande. Non. Là, je suis en colère et j’ai pas envie de me calmer.


Akram Belkaïd, Paris

 

 

http://akram-belkaid.blogspot.fr/2014/03/la-chronique-du-bledard-monologue-de.html

 

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 C'est la faute aux abstentionnistes ! - la Parisienne Libérée

 

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 18:48

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 Lundi 31/03/2014  par Jacques Cotta 

 

La déroute électorale annoncée au soir du premier tour des élections municipales prend l’allure d’une véritable bérézina. Rejet d’une politique, rejet des socialistes au pouvoir, rejet des hommes, rejet des institutions de la cinquième république. Tout y est et curieusement politiques, journalistes, ou encore éditorialistes qui s’obnubilent sur un éventuel remaniement  sont nombreux à ne rien voir… 

 


De la déroute à la bérézina


Même si dans le cadre de nos institutions il est habituel de voir aux élections intermédiaires le parti au pouvoir reculer, le parti socialiste aidé en cela par le gouvernement et le président François Hollande se sont ce coup-ci surpassés. La déroute annoncée au soir du premier tour prend l’allure d’une véritable bérézina. Quelques éléments permettent de cerner l’ampleur de cette débâcle. 
  • D’abord le taux historique des abstentions pour ce type d’élections. Il dépasse nationalement les 36%. Mais la moyenne est trompeuse. Dans nombre de quartiers populaires, ce chiffre atteint les 40, 45 voire 50 ou même 60% d’abstentions. Le « clivage » gauche-droite entretenu les jours de vote a fait long feu… L’abstention massive exprime un rejet des politiques suivies.
  • Les pertes du parti socialiste sont tout autant historiques. Ce qu’il avait acquis durant plus de dix ans s’est évaporé en l’espace d’un scrutin.
a/155 villes de plus de 9000 habitants passent à « droite » dont 68 de plus de 30 000 habitants. 

b/Parmi les pertes, certaines sont particulièrement symboliques. Angers que le PS dirigeait depuis 1977, Aulnay-Sous-Bois, ville symbole de la crise depuis la fermeture de PSA Peugeot-Citroën, où le socialiste sortant est écrasé par l’UMP et par l’abstention qui atteint 43,43%, Belfort, le fief de Jean Pierre Chevènement détenu depuis 37 ans, Charleville-Mézières, bastion historique de la gauche au cœur des Ardennes, La Roche-sur-Yon en Vendée, détenue par le parti socialiste depuis 1977, Limoges socialiste depuis 1990, Nevers depuis 1971, ou encore Quimper dans le Finistère où le perdant est le conseiller proche de François Hollande, Bernard Poignant, qui était en place depuis 3 mandats… Et Reims, Toulouse, Pau, Saint-Etienne, Valence… etc.…
 

Derrière les élections municipales se profile une onde de choc terrible pour le parti socialiste. Les communautés urbaines de Lille, Lyon, Bordeaux, Nantes, Marseille par exemple, que les socialistes géraient, risquent bien d’être perdues. Les conséquences pour le parti de la rue de Solferino vont être redoutables et les députés ou sénateurs qui m’indiquaient craindre le pire –lors de confidences anonymes ou revendiquées qu’ils me faisaient dans le cadre de mon dernier livre « L’Imposteur[1] » que je rédigeais quelques mois avant les élections- ne se trompaient pas. Les positions municipales permettaient au parti socialiste d’entretenir une armada d’affidés dans les exécutifs locaux. Avec une hémorragie d’élus et de fonctionnaires que ces élus faisaient vivre, c’est le parti socialiste lui-même qui va un peu plus s’étioler…


A la gauche de la gauche, c’est pas mieux


Le constat est là aussi sans appel. Ce que le parti socialiste a perdu n’a pas bénéficié à la gauche de la gauche qui depuis les présidentielles de 2012 a l’ambition de se présenter comme le recours.

Là encore quelques résultats symboliques sont sans appel :
 
a/Bobigny dominé depuis un siècle par le parti communiste -depuis sa création en 1920 - est terrassée par un candidat UDI et par 49% d’abstention.
 
b/Saint-Ouen, un des bastions historiques du parti communiste, tombe dans l’escarcelle d’un divers-droite avec une participation qui n’atteint que 55,26%.

c/Villejuif, gérée depuis 1925 par le parti communiste, qui tombe dans les mains de l'UMP.


Mais il y a pire que les résultats arithmétiques. Dans les faits que reste-t-il en effet du Front de Gauche principalement constitué par le parti de gauche et le parti communiste ? Le parti communiste pour sauver quelques fauteuils a privilégié des accords à géométrie variable, parfois dés le premier tour, avec le parti socialiste. Il s’est ainsi retrouvé sur des listes communes pour les élections locales avec ceux qu’il est censé combattre au niveau national. Vive l’austérité et le pacte de compétitivité d’un côté, à bas de l’autre…. Comprenne qui pourra… Il s’est ainsi défini non comme un parti, mais comme une espèce de fédération ou ses composantes sont plus  déterminées par leurs intérêts que par une orientation commune. En quoi dés lors peut-on encore parler d’un parti ?
Situation explosive au sein du PCF –que l’appareil et les intérêts particuliers peuvent certes momentanément contenir- mais surtout au sein du front de gauche. A Paris par exemple, les tensions avec le parti de Jean Luc Mélenchon ont été à l’extrême. Dés lors le Front de gauche risque d’avoir bien du mal à se redonner une légitimité que l’absence de cohérence de sa principale composante lui a ôtée.

L’Imposteur et ses complices

La scène vaut toutes les démonstrations. Nous sommes sur le plateau de France 2 le soir dimanche au soir. Pour la énième fois de la soirée, David Pujadas pose la même question. Quel que soit l’invité, elle semble l’obséder.

-Alors, va-t-il y avoir remaniement ? Quand ? …


Chaque fois la même réponse des émissaires socialistes sur les plateaux de télévision…


-C’est au président de savoir et de décider…


Et soudain c’est à Marine Le Pen que le présentateur s’adresse, après avoir recensé la dizaine de villes –Nîmes, Fréjus, Beaucaire, Béziers, Hayange, Cogolin…- emportées par le Front National. Il questionne encore…

-Un remaniement, vous en pensez quoi ?


 La leader du Front national saisit la perche.

-La leçon du soir, ce n’est pas remaniement ou pas, mais quelle politique demain. Vous allez arrêter le « pacte de responsabilité » j’espère… dit-elle à l’adresse de Pierre Moscovici.


-Il nous faut aller plus vite et plus fort, répond celui-ci sans sourciller.


-Mais le remaniement ? demande à nouveau Pujadas.


-A quoi sert un remaniement ? C’est la politique suivie qui compte ! conclut Marine Le Pen.


La scène serait grotesque si elle ne révélait le caractère tragique de la situation. Alors que les ministres socialistes se succèdent pour annoncer qu’il leur faudra aller « plus vite et plus fort », donc pour qui sait comprendre poursuivre en l’amplifiant la politique qui a été désavouée et rejetée par les français, c’est la leader d’extrême droite qui ramène le débat là où il doit être.

Tout cela révèle les complicités dont jouit François Hollande, l’Imposteur qui a été élu pour une rupture avec Nicolas Sarkozy et qui une fois au pouvoir fait la même politique, en pire parfois. Les médias, journalistes en vue en tête, sont les acteurs d’un grand « jeu » qui se borne à savoir si dans le cadre de la même politique, c’est Pierre, Paul ou Jacques qui occupera le poste de commandes.
Mais nul ne s’aventure sur le contenu de cette politique qui réalise le consensus PS – UMP et malgré les apparences FN aussi, et que rejettent les français. Cela transgresserait les règles du jeu au point d’en perturber le déroulement. Cela remettrait en cause le système, et c’est précisément cela que nul ne veut. Alors pas un mot sur la politique suivie et surtout sur le désintérêt que représente un remaniement pour une politique qui globalement demeurerait identique.


Ce n’est qu’un début

Comme le « jeu » doit se poursuivre, quitte à conduire à la catastrophe, le parti socialiste, François Hollande et les ministres ont déjà asséné que la politique qui sera suivie sera globalement la même. Ils se retranchent derrière les institutions anti-démocratiques de la 5ème république pour se croire tout permis, et intouchables.

Hollande, l’Imposteur encore et toujours. Elu pour mettre un coup d’arrêt au Sarkozysme, « moi président » s’est empressé de reprendre la TVA sociale, de s’inscrire dans les « réformes » des retraites, de multiplier les cadeaux aux chefs d’entreprises, payés par les contribuables, de mettre en place l’ANI qui instaure la flexibilité du travail et interdit tout recourt sérieux, de démanteler un peu plus l’organisation territoriale avec le nouvel acte de décentralisation, d’entamer le caractère national de l’éducation, de s’inscrire dans le projet « d’Europe des régions », d’instaurer la MAP en lieu et place de la RGPP, de liquider toujours les postes de fonctionnaires et d’entamer notre bien commun, les services publics, au nom d’économies exigées par le Medef et les marchés financiers, …. La liste n’est pas close. C’est celle qui a conduit à la débâcle des municipales et qui annonce une amplification aux prochaines européennes.
 
François Hollande « l’Imposteur » se trompe-t-il ? Comme me l’ont confié certains de ses proches[2], il suivrait un plan de marche établi par ses conseillers avec en ligne de mire les présidentielles de 2017. Cela en trois étapes. D’abord la réduction dans son propre camp de ses adversaires potentiels. La mise à mal du PS tomberait à pic. Ensuite la réduction de la droite parlementaire au profit du FN. Il compte sur les affrontements au sein de l’UMP et sur la « droite la plus bête du monde » pour l’y aider. Enfin un duel Hollande Le Pen dont il se verrait victorieux, comme Jacques Chirac avant lui. Mais c’est là oublier que si l’histoire se répète parfois, c’est souvent en tragédie ou en farce…

La question posée aujourd’hui est bien celle de la politique suivie. Du consensus des formations politiques qui toutes se retrouvent au parlement de Strasbourg ou à Bruxelles pour cautionner les directives qui jouent contre les peuples au profit du capital financier. Ces questions sont incontournables et devraient être abordées dans les combats à venir, dont celui qui se mènera pour le boycott militant des prochaines élections européennes, farce tragique destinée à faire cautionner l’Union Européenne par les peuples qui la subissent au quotidien.
 
 
Jacques Cotta
Le 31 mars 2014

[1] Voir « L’Imposteur », éditions Balland, février 2014

[2] Op cit

http://la-sociale.viabloga.com/news/l-imposteur-hollande-et-ses-complices

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:48
Matthieu Pigasse
Directeur général de la Banque Lazard

et actionnaire du Monde

fixe sa feuille de route
au prochain gouvernement :

"frapper fort" pour


accélérer la mise en route du "pacte de responsabilité"

réduire davantage les dépenses publiques

et alléger les cotisations des entreprises

privatiser massivement ce qui reste du secteur public

supprimer les départements

poursuivre l'intégration eruropéenne

 

EN CLAIR,

TOUT ET TOUT DE SUITE

LE PROGRAMME DU MEDEF

 

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Matthieu Pigasse, directeur général de la banque d'affaires Lazard France

 

Selon l'Agence Reuter...

 

Pour Matthieu Pigasse, directeur général de la banque d'affaires Lazard France, actionnaire du quotidien Le Monde et propriétaire du magazine culturel Les Inrockuptibles, l'heure est grave et les décisions sont urgentes face à une France repliée sur elle-même, plongée dans une triple crise politique, économique et sociale qui se traduit par une montée de l'extrémisme politique et un développement du fanatisme religieux et du communautarisme.


"Ces élections sont l'expression d'une colère face à la gravité de la situation et à la violence de la montée du chômage et des inégalités. C'est aussi l'expression d'un rejet et d'une frustration face à la perception que le politique est incapable d'agir ou de réagir", déclare-t-il dans une interview à Reuters.


"C'est un coup de semonce à tous les politiques de droite comme de gauche. C'est un 'wake-up call'", ajoute-t-il. "Nous sommes à un moment de danger pour la démocratie."


Selon lui, la priorité doit être donnée à une réforme en profondeur de l'Etat - qui passerait notamment par une réduction du millefeuille administratif et la disparition des départements - une poursuite de l'intégration européenne.


Selon lui, la France devrait s'inspirer des premières réformes lancées par le nouveau président du Conseil italien, Matteo Renzi, qui a annoncé un vaste plan de relance de plusieurs dizaines de milliards d'euros, en s'affranchissant ainsi des critères européens en matière de déficits publics.


"En Italie, vous avez un Premier ministre, Matteo Renzi, qui a décidé d'un coup de renverser la table, de casser les dogmes qui prévalaient jusqu'à maintenant et qui s'est libéré des contraintes", observe-t-il. "A rebours de ce qu'exigent les politiques européennes, il a lancé un plan de relance de près de 90 milliards d'euros."


"Il a ce courage incroyable d'agir au lieu de rester hébété comme un lapin pris dans les phares d'une voiture", ajoute-t-il.


Même s'il juge que le "pacte de responsabilité" annoncé en janvier par François Hollande va dans la bonne direction, il en dénonce le flou sur les modalités de la réduction des dépenses publiques et des allégements de cotisation des entreprises, ainsi que sa lenteur d'exécution.


"FRAPPER FORT"


"Pour ce plan  financer, outre une baisse ciblée des dépenses publiques improductives, il faut céder des titres de participations publiques cotées. Il faut le faire sans tabou", dit encore celui qui fut à Bercy conseiller technique au cabinet de Dominique Strauss-Kahn et directeur adjoint du cabinet de Laurent Fabius.


"Il n'y a pas aujourd'hui de différence dans l'exercice du contrôle entre détenir 80%, 67% ou même 51% du capital d'une entreprise. Il existe donc des marges de manoeuvre dans de nombreuses entreprises publiques pour réduire le poids de l'Etat sans qu'il perde en influence."


L'Etat a cédé l'an dernier une participation de quelque 3% dans Safran et 9,5% d'Aéroports de Paris.Mais pour le patron de Lazard, le gouvernement doit aller plus loin :


"Il faut frapper vite et fort. Il est possible de céder jusqu'à 20 milliards et de les destiner en totalité à l'innovation."


Selon lui, la France a aussi tort de refuser l'exploration du gaz de schiste vivement dénoncée par les défenseurs de l'environnement. Ces derniers ont finalement obtenu gain de cause en octobre dernier après la validation du Conseil constitutionnel de la loi interdisant l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste par la technique de la fracturation hydraulique en France.

 

"Je pense que c'est une erreur historique, c'est une hérésie de se priver de cette ressource", s'agace Matthieu Pigasse.

 


http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-matthieu-pigasse-directeur-general-de-la-banque-lazard-et-actionnaire-du-monde-fixe-sa-feuille-123151977.html

 

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 10:14

Les médias français et les évènements d’Ukraine

 

Comme du temps de la Propaganda Abteilung et du « Pariser Zeitung »

par Jean LEVY 

 

Les médias français, radios, télés et journaux, à l’image du gouvernement « socialiste », se sont rangés, sans l’ombre d’une hésitation, dans le camp des insurgés de Kiev.

 

Ils déversent à longueur de journée « reportages » d’envoyés spéciaux, analyses de « spécialistes », commentaires et images à la gloire de « l’opposition » comme ils disent, présentée comme  le « peuple » ukrainien en lutte pour la liberté, le droit, face à la dictature sanglante, du pouvoir « inféodé à Moscou ». Les « manifestants » seraient donc des civils pris sous le feu d’une police, qui assassine froidement une foule pacifique et désarmée.

 

Cependant, il est difficile de cacher entièrement la réalité. Aussi, nous apprenons que cette foule « désarmée » a pris d’assaut des ministères, fait usage d’armes à feu, incendié des bâtiments publics, tiré sur ce qu’en France on nomme « les forces de l’ordre », qui comptent dans leurs rangs nombre de tués et de blessés, fait prisonniers des dizaines de policiers. Et que les dizaines de victimes (on cite le chiffre de 60) de la journée du 19 février sont tombées à la suite d’une tentative des insurgés de s’emparer du Parlement…

 http://www.leparisien.fr/images/2014/02/20/3608325_kiev_640x280.jpg

Les médias ne sont pas à une contradiction près.

 

Par contre le silence est total sur l’engagement politique de la partie la plus agressive des « manifestants », cette « foule » pacifique qu’on nous disait atteindre des « centaines de milliers » sur cette fameuse place Maïdan, il y a encore quelques semaines,  et réduite aujourd’hui à « quelques milliers », selon les mêmes sources.


une charge de manifestants. 

https://www.youtube.com/watch?v=RKYXDHBJVHE


21h36 : 


Le silence des médias est total sur cette question. Qualifiés au mieux « d’extrémiste », il ne s’agirait, selon « nos » journalistes, que d’individus isolés. Leurs actes de guerre sont glorifiés. Le nom même des partis (pourtant représentés au Parlement) auxquels ces « extrémistes » sont affiliés, n’est jamais prononcé « Svoboda » est l’un d’eux. Jugés de « nationaliste », c’est pourtant un mouvement qui revendique sa filiation avec les organisations, qui combattaient, les armes à la main, aux côtés de la Wehrmacht, le pouvoir soviétique. Et « Svoboda » est débordé sur sa droite par un mouvement qui se dit héritier des SS hitlériennes, dont il célèbre officiellement le souvenir…

 

En matière de « révisionnisme », le FN et Dieudonné sont des enfants de chœur. Et pourtant ces combattants armés ukrainiens, nostalgiques du national-socialisme, sont systématiquement ignorés par nos médias.


Ils sont devenus des « combattants de la liberté », sponsorisés par télés, radios et journaux.

 

Imaginons un instant un scénario identique à Paris.

 

Des « centaines de milliers » de manifestants place de la Concorde, à deux pas de l’Elysée. Pourraient-ils déjà parvenir su ce lieu proche du pouvoir – et de l’ambassade US - ? Et si malgré tout, la police, un instant débordée, cette foule pourrait-elle s’y maintenir, non des mois, ni des semaines, mais des heures sans que les forces de l’ordre interviennent avec vigueur ?

Et que dire (et que diraient Hollande et Valls, et à leur suite, nos médias, de cette situation ?) si malgré tout l’Assemblée nationale était l’objet d’assauts, des ministères occupés, des CRS faits prisonniers ?

 

Disserterait-on à la télé et à la radio sur une foule pacifique agressée par une police sauvage ? Quelle serait la position du gouvernement si, sur cette même place de la Concorde des parlementaires russes et chinois assuraient les manifestants de leur solidarité et que Moscou et Pékin s’offrent en «  médiateurs » tout en décrétant des sanctions contre le Préfet de police et des commandants de CRS ?

 

Inimaginable, bien sûr.

 

Et pourtant c’est ce qui se passe en France aujourd’hui, vis-à-vis de l’Ukraine : l’ingérence ouverte du gouvernent Hollande dans les affaires intérieures d’un Etat souverain.

 

C’est la meute hurlante des médias français qui se placent, sans nuance, dans le camp des rebelles ukrainiens, nostalgiques de l’ère hitlérienne.

 

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                                      21 février 2014

 


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Voilà où nous en sommes en France aujourd’hui : un pouvoir dépendant de Washington et de Bruxelles, comme l’était l’Etat dit français vis-à-vis de Berlin, durant les années noires de l’Occupation, avec des médias aux ordres qui en remontreraient au Pariser Zetung et à ceux de la Collaboration soumis à la Propaganda-Abteilung

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http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-les-medias-fran-ais-et-les-evenements-d-ukraine-comme-du-temps-de-la-propaganda-abteilung-et-du-122656719.html

 

 


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