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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 14:15

16 Janvier 2014 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs

 

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Voilà qu'on nous refait le coup du "malade-trop-consommateur":


La presse titre : "Anxiolytique : les Français [seraient] toujours accros !"

Mais qui donc prescrit les médicaments ? Les malades ne "s'auto-prescrivent " pas des médicaments !
Rassurez-nous ! Existe-t-il encore des médecins ?
  • => On sait que le nombre de médecins se réduit, parce qu'une ribambelle de ministres de la santé successifs ont fermé la porte de la carrière, et donc de l'emploi (de médecin), à des milliers de jeunes, en créant les fameux "numérus-clausus" qui en empêchent de très nombreux jeunes à passer en 2e année de médecine.

  • => On sait, donc, que la France est aujourd'hui contrainte de piller de nombreux pays moins riches, pour combler ses manques de praticiens, de nombreux médecins, alors que ces pays ont fait des efforts énormes pour les former, et qu'ils en sont aujourd'hui privés.

  • => Malgré ce renfort, il n'y a plus assez en France, de médecins généralistes, d'ophtalmologistes, de dentistes, de dermathologues, etc.
Et l'on trouve que les malades se soigneraient trop ?
  • => Alors qu'il faut 48 heures à 72 heures minimum, pour avoir un rendez-vous chez un généraliste,
  • => 4 à 6 mois d'attente pour avoir un rendez-vous chez le dentiste, l'ophtalmo, etc.

Mais pourquoi donc ces campagnes de presse débiles sur la consommation de médicaments ?

Car voici qu'on s'émeut"L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) s’alarmed’une reprise de la consommation de benzodiazépines, utilisés contre l’anxiété et l’insomnie. Face à ce constat, cet organisme souhaite mieux encadrer leur prescription",rapporte Le Parisien/Aujourd’hui.


Est-il si anormal que l'on se soigne encore en 2014 ? 

Car "Selon l’ANSM, 131 millions de boîtes contenant des benzodiazépines ou apparentées ont été vendues en France en 2012, dont 53,2 % d’anxiolytiques et 40,5 % d’hypnotiques, c’est-à-dire de somnifères."


Est-ce donc scandaleux de prendre les médicaments qu'ont prescrits les médecins ?


On se ré-émeut : "En outre, 11,5 millions de Français ont consommé au moins une fois une benzodiazépine l’an dernier : 7 millions pour l’anxiété, 4,2 millions pour des troubles du sommeil et 300 000 ont pris du Clonazepam ® (Rivotril) un médicament de la même famille. Les consommateurs sont âgés, en moyenne, de 56 ans, et près des deux-tiers des consommateurs sont des femmes. Ainsi, un tiers des femmes de plus de 65 ans prennent une benzodiazépine contre l’anxiété et près d’une surcinq pour dormir. Chez les personnes âgées, ces médicaments peuvent entraîner des pertes de mémoire et sont à l’origine de chutes."


Est-ce donc scandaleux se soigner lorsqu'on en a besoin ?


On se re-ré-émeut :"Alors que les autorisations de mise sur le marché (AMM) mettent en garde contre une prise prolongée de ces médicaments, laquelle peut entraîner une dépendance, l’ANSM constate des temps d’exposition pouvant aller jusqu’à quatre à cinq mois, voire plusieurs années pour « une proportion importante » de patients," note Le Parisien/Aujourd’hui.


On voudrait nous faire croire qu'on prendrait des médicaments par plaisir ! Ce n'est pas sérieux !


On sait que ces campagnes de presse ne sont jamais anodines. Elles préparent les offensives régulières contre les "conquis sociaux".

Les premiers Scuds contre la Sécurité sociale n'ont pas tardé !

Ces campagnes visent, en effet, à culpabiliser le malade, pour mieux s'attaquer à la Sécurité sociale ! Et pour justifier de nouvelles diminutions de remboursement !


Le président de la république, François Hollande, ayant déclaré le 31 décembre lors de ses vœux,"Il faut réduire la dépense publique", le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a appelé jeudi le gouvernement à faire porter les efforts d'économies dans les dépenses en "absolue priorité" sur les régimes de sécurité sociale, souhaitant que ceux-ci soient "rapidement et vigoureusement ramenés à l'équilibre".


« La Cour estime que l'effort doit porter en absolue priorité sur les régimes de sécurité sociale car la persistance anormale de déficits structurels depuis plus de vingt ans singularise notre pays par rapport à ses voisins », a déclaré Didier Migaud lors de l'audience solennelle de rentrée de la Cour des comptes.


L'ancien député socialiste a demandé au gouvernement "des efforts énergiques pour infléchir encore davantage l'évolution des dépenses, tout particulièrement de santé". Selon lui, "la dette sociale qui s'est accumulée est une profonde anomalie". Il a ainsi abondé dans le sens deFrançois Hollande qui avait assuré lors de ses voeux télévisés, que la sécurité sociale"doit en terminer avec les excès - nous les connaissons - et les abus".


Et, à force de réduire les remboursements, qui provoque l'augmentation exponentielle des cotisations des mutuelles, une forte proportion de français en arrive aujourd'hui à ne plus se soigner.

Ce dont l'on devrait plutôt s'émouvoir, c'est d'une véritable sous-consommation de médicaments, et s'attacher à reconstruire une véritable sécurité sociale, digne du 21e siècle.

http://www.cgt-dieppe.fr/article-trop-de-consommation-de-medicaments-mais-pourquoi-moins-de-fran-ais-se-soignent-ils-121987260.html

 


 

Note de ma pomme: Le Président de la République, lors de ses bons voeux? à la France, avait parlé d'abus dans la Sécu, ce qui avait figé sur place la droite qui n'avait jamais usé d'un pareil langage. Mais bon, pour François II, c'est à la hache qu'il veut détruire la Sécu issue du programme politique du Conseil National de la Résistance.

 Comment on dit c'est une saloperie de plus en social-démocrate ou en social-libéral?



Roger Colombier

 


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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 18:10

HISTOIRE DE SE RAPPELER LES ORIGINES DE NOTRE BELLE SECU ET DE L'URGENCE DE LA DEFENDRE

http://b.vimeocdn.com/ts/207/068/207068060_640.jpg«On a tendance à l'oublier aujourd'hui, mais avant la Libération, nous vivions dans une véritable hantise de la maladie et, surtout, de l'opération. 

La majorité des gens n'avaient aucune assurance sociale. Et si l'hôpital survenait, c'était la catastrophe. Comment trouver l'argent pour payer l'intervention ? Mon frère avait dû se faire opérer d'une péritonite. Il a fallu vendre deux vaches, la moitié de notre cheptel. Nous avons dû vivre en tirant la ficelle pendant des années. » Ce témoignage en dit long sur l'état de la protection sociale avant-guerre. 
Pas de travail, pas de salaire.

Autrement dit la misère ou au mieux les quêtes de charité ou les collectes de solidarité. « Il existait bien un système d'assurances sociales, mais il couvrait à peine un quart de la population française et ressemblait plus à une aumône pour nécessiteux. La moindre épidémie de grippe suffisait pour épuiser la caisse d'une mutuelle. Les gens ne se soignaient pas ou comptaient sur la chance de ne pas être affectés par une quelconque maladie », soulignait Roger Petit, premier président de la caisse de Sécurité sociale de Savoie en 1946...

Cette terreur va s'effacer dans les couleurs de la Libération. Il souffle alors sur la France un vent d'invention sociale. Fortement impulsés par les ministres communistes, leur Parti qui pèse 29 % des voix, une CGT à 5 millions d'adhérents, un peuple de France qui sort de l'épreuve grandi par sa résistance et le prix qu'il a payé pour la Libération, les premiers gouvernements de la France libérée engagent un vaste plan de réformes sociales qui vont donner au pays le goût de la dignité. 

C'est ainsi que naît la Sécurité sociale. « Le système le plus humain, basé sur une véritable solidarité nationale et garantissant enfin à tous une véritable protection sociale », disait Ambroise Croizat, ministre du Travail et futur bâtisseur de cette fabuleuse exception française.

Les racines de ce beau projet sont à rechercher dans le programme du Conseil national de la Résistance de 1944. Véritable charte des droits nouveaux née dans la nuit des maquis, elle s'affirme comme la volonté de rompre définitivement avec l'ancien monde et d'ouvrir le pays à l'innovation sociale. L'article 14 énonce ainsi de manière lumineuse les contours du nouveau système de protection sociale : « Nous, combattants de l'ombre, exigeons un plan complet de sécurité sociale visant à assurer à tous des moyens d'existence au cas où ils seraient incapables de se les procurer par le travail, avec gestion par les intéressés et l'État. » 

L'audace d'un peuple avide de justice, la France de 1789 revisitée par ceux qui ont lutté, espéré. Sur les pas du CNR, Ambroise Croizat, alors président de la commsission du Travail de l'Assemblée consultative qui entoure le gouvernement d'Alger, prend la maîtrise d'oeuvre d'une équipe de résistants, médecins, syndicalistes (à laquelle se joindra François Billoux, ministre de la Santé en septembre 1944) qui trace les contours de la future institution. Cette réflexion collective, mûrie dans les combats de la clandestinité, constituera les fondements de l'ordonnance du 4 octobre qui instaure ce nouveau droit à la santé pour tous.La charpente posée, il faut maintenant construire.

Le chantier est énorme. Nommé ministre du Travail en novembre 1945, Ambroise Croizat et son équipe prennent la tête de ce vaste mouvement populaire qui va aboutir à la création de 138 caisses de Sécurité sociale. « Une seule chose doit nous guider, répétait Ambroise Croizat: mettre définitivement l'homme à l'abri du besoin. En finir avec les angoisses du lendemain, avec la souffrance, le rejet et l'exclusion. » « Tout cela s'est fait dans un enthousiasme indescriptible », poursuit un témoin de l'époque. « 

On construisait la Sécu comme un outil collectif qui allait nous appartenir ; les caisses elles-mêmes étaient bâties lors de nos congés ou hors du temps de travail. C'étaient parfois de simples baraques en planches, et c'est là que s'inventait tous les jours ce que le monde entier allait nous envier. » Unicité, universalité, solidarité, sont les maîtres mots du nouveau système. Il faut y ajouter surtout « démocratie » car, comme le clamait Croizat : « Seule la gestion par les travailleurs de leur système social garantira le droit à la santé pour tous. »

Et il en faudra des batailles, des menaces de grève, des prises de paroles pour l'imposer. 

À l'Assemblée, la droite multiplie les chausse-trappes et les contre-projets. Sur le terrain, patrons et syndicats minoritaires rechignent et s'opposent, les assurances privées à qui le nouveau système enlève la gestion des accidents de travail pour le confier aux intéressés, redoublent de pressions. 

Mais fort d'un rapport de force puissant, épaulée par le peuple de France, l'invention fécondera avant que d'autres menaces attentent au système. 

Des ordonnances de 1967 au plan Juppé à l'ANI, et aux multiples atteintes au droit à la santé, la Sécurité sociale va affronter toutes les tempêtes et la volonté de retour au « désert social » d'avant-guerre.


« Jamais nous ne tolérerons qu'un seul des avantages de la Sécurité sociale ne soit rogné. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès. » 
Les mots d'Ambroise Croizat prononcés peu de temps avant sa mort nous incitent plus que jamais à prendre d'urgence le relais de la lutte pour faire de la Sécurité sociale non plus une coquille vide livrée au privé mais comme le répétait celui que l'on baptisa le « ministre des travailleurs », « un vrai lieu de solidarité, un rempart contre la souffrance et l'exclusion" 


Michel ETIEVENT

 

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 22:06

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Journal 4 pages du syndicat CGT de l'Hôpital de Dieppe
Début 2013, la Direction est passée en force pour réaliser des économies sur le dos des soignants: Les AS et IDE de Chirurgie se sont vues imposer une « expérimentation » où elle travaillent 12 jours de plus pour pas un centime de plus.


Quel bilan a été fait de cette expérimentation ?
Par la Direction aucun!

La CGT a recueilli l’avis de 44 agents. 97,7% demandent l’arrêt de l’expérimentation !

Pour les contractuels, la situation est mauvaise, aucune mise en stage d’AS et IDE depuis le 1er juillet 2012 !

De mois en mois la Direction n’a pas tenu compte des mises en garde de la CGT, des avis souvent unanimes des instances (CTE et CHSCT).

Devant cette situation bloquée et la dégradation des conditions de travail, les agents, avec les syndicats unis, se sont rassemblés le 8 novembre devant le Conseil de surveillance en demandant la mise en stage des CDD au bout d’un an, l’arrêt de l’expérimentation des 7h30.


Le débrayage du 8 novembre a fait bouger les choses.

Vous lirez, en page 2, que la Direction confirme la mise en stage de 33 CDD, à l’ancienneté, au 1er janvier 2014 (au lieu des 4 annoncés auparavant). N’hésitez pas à nous appeler (au 7594) pour savoir si vous faites partie des 33.

Vous lirez ensuite, page 3, les demandes de la CGT, toujours valables pour nos collègues CDD

Pour les trames en 7h30 nous réaffirmons qu’il faut stopper l’extension à d’autres services. Puisque la Direction a clairement dit que c’était une « expérimentation », puisque que le vote négatif à l’unanimité au CTE du 25 octobre 2012 a porté sur une « expérimentation en Chirurgie », alors il est temps de tirer toutes les leçons de cette expérimentation négative pour les soins, et revenir en 8 heures.

Pour que le terme expérimentation ait un sens, il appelle une évaluation et la possibilité de revenir à ce qui marchait mieux !

La CGT cherchera toute possibilité de négociation pour rétablir le protocole de 2002 toujours valable.

Nous n’acceptons pas que le personnel soit la variable d’ajustement quand le Ministère prétend nous imposer un budget insuffisant.


S’il faut la grève pour être entendus nous y sommes prêts !

 

http://img.over-blog.com/366x183/0/24/81/01/Sante-action-sociale/sauver-notre-medecine.jpg

"Informations données par la Direction; Titularisations-Mises en stage

2013/2014

1/ Les mises en stage :

La politique de stagiairisation fait partie d’un axe du projet social 2012-2016. L’objectif est d’écrire une politique de mise en stage connue de tous et équitable.

Ainsi un groupe de travail avec les organisations syndicales s’est mis en place pour travailler sur ce sujet.

Nous prendrons en compte les propositions des organisations syndicales (nous disposons de celles de la CGT). Pour autant, si cette politique doit viser à réduire le délai avant mise en stage, elle doit aussi respecter la réglementation.

Ainsi, pour être nommé stagiaire, il doit exister avant tout un poste vacant (c'est-à-dire non occupé par un titulaire).

Ex : un titulaire qui occupe un poste mais qui est en disponibilité ou en congé parental ne libère pas son poste. Ce poste n’est donc pas vacant.

Pour certains corps de métiers, le nombre de poste vacant étant très limité, il a été acté d’assouplir cette

règle en considérant 10% des postes occupés par des agents en disponibilité/congés parental comme des

postes vacants (ce qu’ils ne sont pas).


Ex : si 40 agents sont en disponibilité, ils occupent toujours leur poste mais on peut considérer que 4 postes supplémentaires seront ouverts aux stagiairisations (en plus de tous les postes vacants)

Ensuite, il faut exercer à temps complet.

Si ces deux conditions sont réunies, il serait proposé un parcours de stagiairisation aux agents concernés :

à savoir une expérience dans deux unités/services différents, un délai d’un an minimum et un passage possible en unité de nuit. Ce parcours serait bien entendu construit individuellement avec l’agent concerné.

Il ne peut y avoir 2 titulaires sur un même poste. Quand un titulaire est absent pour une longue période, il ne peut être remplacé que par un contractuel. Son souhait d'intégrer la fonction publique hospitalière est légitime. La politique de stagiarisation que nous cherchons à établir doit permettre un parcours d'intégration des contractuels les plus anciens, sur poste vacant.

Dès à présent, une politique d'intégration est à l'oeuvre à un rythme soutenu compte tenu des contraintes budgétaires.

2/ Nombre de Mises en stage/ Titularisations :
  • 2012 : 67 mises en stage / 70 Titularisations
  • 2013 : 30 mises en stage / 94 Titularisations
  • 2014 : à compter du 1er janvier 2014, seront mis en stage tous les agents ayant plus de 24 mois d’ancienneté, en tenant compte des critères énoncés ci-dessus, soit 33 agents tout grade confondu.

Des courriers individuels ont été envoyés à chaque personne concernée.

Pour la Direction

Décembre 2013"


La CGT écrit à la direction

Cgt hôpital de Dieppe (poste 7594)

Mercredi 16 octobre 2012.

Bruno Ricque, Secrétaire général,

à Monsieur M..., DRH du CH Dieppe.

Objet : CDD.

Monsieur le Directeur,

Suite à la réunion du 23 septembre sur les CDD, nous transmettons notre position et nos questions.

►Nous souhaitons disposer des données chiffrées pour cerner les réponses possibles à apporter aux collègues travaillant en situation de précarité.

Nous voudrions connaître :

  • - Le nombre de CDD par grade.
  • - Le nombre de postes, par grade, non occupés du fait de :
    • - Temps partiel,
    • - Disponibilité,
    • - Congé parental,
    • - LM ou MLD.
  • - Le nombre d’agent relevant de l’application du protocole Tron (concours réservés).

=> La position de la CGT pour les mises en stage peut se résumer ainsi :

  • Mise en stage des agents en CDD (sauf difficulté professionnelle) au bout d’un an, en prenant comme critère l’ancienneté et non le poste occupé. Ce qui pourrait se formuler : Mise en stage après une durée de CDD comprise entre 12 et 18 mois, au moyen de 2 vagues de mises en stage dans l’année (fin juin et fin décembre).

=> Concernant les conditions supplémentaires à satisfaire, envisagées par la DRH :

  • Avoir fait un temps de passage en service de jour. Nous n’y sommes pas favorables, le travail de nuit est un travail soignant sollicitant toutes les compétences, l’agent ne travaille pas seul. Les jeunes diplômés font parfois l’effort d’accepter un poste de nuit quand ils n’ont pas d’autre choix, pourquoi décider en plus que cela ne leur permettra pas d’être stagiarisés.

S’il existe, selon la Direction des soins, un problème d’encadrement, alors c’est l’affection de cadres de nuit qu’il faut rediscuter. 

  • Avoir travaillé dans 2 unités minimum. Nous n’en voyons pas la pertinence. Le diplôme permet un exercice dans tous services, mais il y a, selon les spécialités, une période d’apprentissage et d’adaptation qui peut être assez longue. L’agent va ainsi avoir besoin de 6 mois à un an pour être pleinement performant en Réa ou en Psy. Va-t-on, à ce moment, lui demander de changer de service. Pour la CGT ce n’est ni nécessaire ni souhaitable.
  • Que l’agent ait fait une demande expresse. Nous n’en voyons pas l’intérêt mais nous n’y sommes pas opposés.
  • Nous savons qu’à 99% les collègues CDD demandent leur stagiarisation, pour des raisons parfaitement compréhensibles.

=> Enfin, il nous semble que la première mesure en faveur d’une amélioration de la situation des CDD, serait d’acter ce qui était jusqu’à présent la pratique constante : Aucun CDD (sauf problème professionnel) n’est mis dehors de l’hôpital passé un an de CDD.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur nos salutations respectueuses.

 Bruno Ricque pour la CGT des hospitaliers

 

http://img.over-blog.com/288x247/0/24/81/01/Enseignement/formation003.jpg

Plan de formation 2014 :

Il manque des « entrées sans concours » pour l’école

La Direction a soumis son plan de formation au CTE du 28 novembre.

Après discussion, la CGT a fait la déclaration suivante :

« Le syndicat CGT défend les formations et particulièrement toute mesure permettant la promotion professionnelle.

Depuis 2 ans nous demandons que soient réinscrites au plan, des formations Aide soignants, avec entrée sans concours. Ce qui nécessite auparavant une préparation de remise à niveau.

C’est souvent la seule possibilité de promotion pour nos collègues ASHQ qui n’ont pas de réel déroulement de carrière (42 points sur toute la carrière).

C’est important de répondre positivement à des collègues qui sont très motivés.

Nous déplorons que la Direction n’entende pas cette demande, prenant le risque de décourager des agents.

Nous voterons le plan de formation, au vu des accords donnés pour d’autres formations, mais nous déplorons que la Direction fasse barrage à la demande des ASH ».

 

http://img.over-blog.com/250x188/0/24/81/01/Enseignement/secretariat-medical.jpg

Secrétariats médicaux : Un premier pas.

L’ancienne Direction, pour réaliser des économies, avait prévu un seul secrétariat mutualisé dans le nouveau bâtiment de Médecine. La CGT, seule, avait voté contre.

Depuis l’ouverture, en décembre 2012, la mutualisation a produit ses effets néfastes, pour les administratives, pour les médecins, pour les équipes, pour les patients, pour le lien avec les médecins de ville.

La CGT a demandé plusieurs fois le rétablissement de secrétariats dans les étages.

Les médecins se sont mobilisés et ont fait une pétition.

La Direction, a commencé à mettre en place des secrétaires, référentes « par plateau », et positionnées dans les services quelques heures.

C’était nécessaire. La CGT demande à poursuivre dans le sens de secrétariats par service, avec une bonne installation matérielle des secrétariats dans les étages.

 

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Les personnels hospitaliers se défendent.
  • => A l’hôpital de Cherbourg, le personnel, avec CGT et FO, vient d’obtenir par plusieurs débrayages, la suspension du plan d’austérité de la Direction (approuvé seulement par la CFDT).
  • => A l’hôpital psy de Caen, le Directeur veut à nouveau supprimer 5 RTT au personnel pour combler le manque de budget (avec l’appui de la CFDT). 300 hospitaliers se sont réunis avec la CGT mardi 10 décembre. Ils sont en grève mardi 17 décembre avec blocage pour que leurs acquis ne soient pas touchés. 
  • => A l’hôpital d’Evreux-Vernon, 36 postes ont été supprimés. Le personnel a débrayé le 19 novembre à l’appel de la CGT, 200 personnes se sont réunies dans le hall de l’hôpital. La Direction s’est engagée à arrêter les suppressions de postes, à pérenniser l’obstétrique sur Vernon. 60 000€ ont été débloqués pour des remplacements.

Dieppe le 16 décembre 2013.

 

Source :

http://img.over-blog.com/219x300/0/24/81/01/Logos/Ta_Cgt_UL_Dieppe.jpg


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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 23:33

 

 Lundi 28 octobre 2013,   par André Grimaldi

 

http://alencontre.org/wp-content/uploads/2011/10/IMG_8691-300x200.jpg                                         Le professeur André Grimaldi

 


Le processus de privatisation des systèmes de santé a été imaginé dans les années 1980 par des think-tanks (Gouvernance Institute et Institute Health Summit). Puis il a été adopté par l’OCDE et l’OMC, laissant le soin à chaque pays d’adapter son application en tenant compte des spécificités nationales [1].

 

Combattre ce processus de privatisation suppose d’intervenir sur plusieurs fronts [2] : sur le front théorique et idéologique, sur le modèle scientifique de la médecine, sur celui de l’« hôpital-entreprise » et sur le financement du système de santé.


1. D’abord sur le front théorique et idéologique


Il s’agit de défendre la santé comme un bien commun universel et non comme un bien privé individuel. Et ce pour trois raisons fondamentales :


Premièrement, de nombreuses maladies résultent de l’environnement (certains cancers, les allergies, l’obésité et ses conséquences, la pollution, les accidents du travail…). Leur prévention relève d’une politique de santé publique (la France consacre moins de 5 % des 240 milliards d’euros de dépenses de santé à la prévention). Nombre de maladies infectieuses sont contagieuses. Leur traitement et leur prévention ne se conçoivent pas sans une action au niveau des populations dans leur ensemble. Sans même évoquer les addictions et les dépressions, véritables maladies du siècle favorisées par la crise sociale et la promotion de l’individualisme menant en réalité au développement de la solitude.


Deuxièmement, le malade, ou même seulement la personne qui se croit malade, n’est pas un « consommateur éclairé », mais une personne anxieuse. Le progrès de ses connaissances et de son information, notamment grâce à internet, ne modifie pas fondamentalement l’asymétrie relationnelle avec les professionnels de santé. Tout au plus, amène-t-il plus souvent le patient à demander un second avis (en dehors des urgences, bien évidemment). Ce que recherche un patient, c’est d’abord et avant tout une confiance. Et c’est pourquoi les médecins prêtent serment de ne pas abuser de cette confiance. D’où l’importance majeure de l’indépendance des professionnels à l’égard des industriels de la santé comme des gestionnaires et des financeurs.


Troisièmement, les modalités de financement de la santé expriment les valeurs profondes d’une société.

Le principe d’égalité des personnes face à la maladie et à la mort, quelles que soient leurs conditions sociales, leurs origines ou leurs croyances, est une valeur partagée par l’idéal républicain et l’éthique médicale. Aucune société développée ne peut accepter ouvertement de laisser mourir à la porte de l’hôpital ceux qui ne peuvent pas payer. Mais le renoncement aux soins, plus facilement toléré par le corps social, atteint 20 % en France, et se développe de façon vertigineuse en Grèce, en Espagne et au Portugal. Ce renoncement entraîne des consultations plus tardives, pour des pathologies évoluées plus graves et finalement ayant un coût plus élevé. L’exemple des États-Unis est sur ce point très éclairant.

 

C’est le système de santé le plus libéral, en grande partie organisée par les assureurs privés, avec des résultats globalement très médiocres, pour un coût pour la société représentant 18 % du PIB (contre 11 à 12 % pour les Pays-Bas, la France, l’Allemagne, le Canada, la Belgique, la Suisse…). Cependant, même aux États-Unis, la moitié de la dépense de santé est publique pour le financement de MEDICAID pour les pauvres et de MEDICARE pour les personnes âgées. Si bien que les Américains paient deux fois : une fois pour eux et leurs familles (le plus souvent par le biais de contrats d’entreprise) et une deuxième fois pour les pauvres et les personnes âgées. D’où l’hostilité rencontrée par le président Obama qui a dû renoncer à une assurance publique universelle face à l’écho des positions du Tea Party demandant que chacun paye personnellement sa santé (comme sa sécurité...).

Pourtant, en matière de santé, l’égalité est une condition de la qualité, comme l’a bien montré Richard Wilkinson [3]. Les riches Américains diabétiques sont moins bien soignés que les pauvres Français diabétiques pris en charge à 100 %. Un système public de santé égalitaire et solidaire est aussi la garantie pour les riches d’être aussi bien soignés que les pauvres ! Au-delà de la provocation, il suffit d’évoquer le cas d’un célèbre chanteur franco-belge ou de notre chère Liliane nationale pour comprendre qu’il ne suffit pas d’avoir beaucoup d’argent pour être bien soigné.


2. Le second front de lutte contre la privatisation concerne le modèle scientifique de la médecine


Après le premier modèle historique anatomo-clinique développé dans les hôpitaux-hospices, s’est développé, après la Seconde Guerre mondiale, le modèle biologique qui a été marqué en France par la création en 1958 des CHU. Dans les années 1980-90 est apparu le concept de « médecine industrielle ». Selon ce modèle, le médecin devenait un ingénieur ou un technicien pour deux raisons convergentes.


Tout d’abord, la pratique médicale ne reposait plus sur le raisonnement physiopathologique mais sur les faits démontrés à partir d’études portant sur un très grand nombre de patients. Les grands nombres permettent de calculer des moyennes, des moyennes on peut faire des normes et ces normes peuvent être transcrites en recommandations que les médecins n’ont plus qu’à appliquer et que les malades doivent observer.


Parallèlement, le développement des techniques d’investigations et d’interventions permettait de définir avec précision des procédures rendant très secondaire l’expertise clinique fondée sur l’expérience.

 

D’autant que le morcellement des soins permettait de simplifier, en la spécialisant, la tâche de chacun. La prise en charge « globale » du patient n’était plus que la somme d’interventions spécialisées dont il s’agissait d’assurer la cohérence et la continuité sur la « chaîne de production ». Le modèle de l’hôpital ressemblait à celui d’une entreprise, et plus particulièrement à une entreprise de transport aérien, avec ses procédures, ses check-lists, ses cercles de qualité, son pilotage automatique, ses tours de contrôle.

Quelle est la réalité du concept de « médecine industrielle » défendu par Claude Le Pen, professeur d’économie de la santé [4] et par Guy Vallancien, chirurgien, professeur d’urologie ? Il y a une petite part de vérité, par exemple en radiologie et dans certains actes de chirurgie ou d’endoscopie où le médecin devient un technicien hautement qualifié, spécialiste d’un acte, n’ayant pas besoin d’examiner le malade ni même de lui parler (si ce n’est pour lui demander s’il a une « bonne mutuelle »). Mais pour l’essentiel, le médecin, comme le chirurgien, reste un artisan, tant les patients diffèrent les uns des autres. Chaque cas est singulier, singularité psychosociale bien sûr, mais aussi biologique et même anatomique. Les recommandations publiées par les autorités sanitaires ne sont pas faites pour être appliquées comme des recettes, mais pour permettre au professionnel (et au patient) de se situer par rapport à la moyenne et de pouvoir expliquer, et si nécessaire justifier, la distance par rapport à la « norme ». Nous sommes en train d’entrer dans la quatrième ère scientifique de la médecine, celle de « l’individualisation », y compris en cancérologie, dominée jusqu’ici par la standardisation des protocoles.


On peut grossièrement distinguer trois types de médecine.


1) La médecine des petites maladies aiguës bénignes et de la chirurgie simple. La médecine traditionnelle du colloque singulier (relation bilatérale médecin-patient) est adaptée, même si une part pourrait être réalisée par des infirmières cliniciennes et des paramédicaux spécialisés (orthopédistes par exemple).


2) La médecine des pathologies graves et des gestes techniques complexes (de l’infarctus du myocarde à la greffe d’organes). Elle nécessite un regroupement de moyens techniques et humains, la constitution d’équipes (dont les membres sont habitués à travailler ensemble) et la mise en place de filières, du domicile au centre de soins de suite spécialisé, en passant par le centre hospitalier référent.


Une partie, mais une partie seulement, de ces deux médecines concernant des actes standardisés pourrait être qualifiée de « médecine industrielle » et être réalisée par des techniciens.


3) Enfin, la médecine des maladies chroniques qui doit assurer une prise en charge globale du patient. Ce devrait être une médecine « intégrée », à la fois biomédicale, pédagogique, psychologique et sociale, où l’éducation thérapeutique du patient, et si nécessaire de son entourage, est essentielle. Médecine intégrée, mais aussi coordonnée entre les professionnels et entre la ville et l’hôpital. Cette médecine concerne 15 millions de nos concitoyens, et ce nombre ne peut qu’augmenter en raison du vieillissement de la population et des progrès relatifs de la médecine permettant de soigner de mieux en mieux tout en s’avérant incapable de guérir. Ainsi, le nombre de diabétiques augmente dans notre pays de 5 % par an, en raison du développement de l’obésité, de la sédentarité et du vieillissement de la population, mais aussi de l’accroissement de la durée de vie des patients.


3. Le troisième front est celui de « l’hôpital entreprise »


Celui-ci se décline sur plusieurs plans


1) Réaffirmer, comme l’a fait la ministre, l’existence d’un service public hospitalier composé des hôpitaux publics et des établissements privés à but non lucratif participant au service public, est indispensable mais insuffisant, tant que la tarification à l’activité (T2A) reste le mode de financement dominant des hôpitaux. En effet, selon le droit européen, toute activité donnant lieu à une tarification doit être soumise à la concurrence. C’est pourquoi, à deux reprises, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), regroupant les cliniques commerciales, a déposé plainte auprès de la Commission de Bruxelles contre le gouvernement français pour « entrave à la libre concurrence ». Et, un jour, cette plainte sera jugée recevable !


2) De ce point de vue, la fin de la « convergence tarifaire » visant à aligner les tarifs des hôpitaux sur ceux des cliniques privées est une bonne chose. Encore faudrait-il qu’elle ne s’applique pas dans les faits, puisqu’en 2013 les tarifs des hôpitaux ont baissé de 0,83 %, tandis que ceux des cliniques commerciales ne baissaient que de 0,2%, malgré un cadeau de quelque 200 millions d’euros au titre du crédit impôt compétitivité emploi (CICE).


3) L’essentiel est cependant de mettre fin à la logique « business plan » qui s’est développée dans les hôpitaux et qui déconnecte l’activité et son financement de sa justification en terme de santé publique. En effet, le critère d’une activité hospitalière n’est plus le bénéfice pour le patient et pour la collectivité, c’est-à-dire « le juste soin au moindre coût », mais la rentabilité pour l’hôpital. Si bien que les médecins hospitaliers (et les directeurs) sont soumis au dilemme absurde : « défendre mon hôpital ou défendre la Sécurité sociale ». Chacun œuvre désormais de façon consciencieuse à « couler » la Sécu ! En effet, grâce à la T2A, mieux vaut amputer ou dialyser un patient diabétique que de prévenir l’amputation ou la dialyse, et mieux valent deux séjours courts à un seul séjour plus long ! Il faut substituer à cette logique commerciale une planification sanitaire décentralisée et démocratique. La T2A doit devenir ce qu’elle aurait toujours dû être : une simple technique de financement parmi d’autres, adaptée aux activités standardisées, programmées, ayant peu de variabilité, soit environ 80 % des activités des cliniques privées et 30 % des activités de l’hôpital public. Il faut utiliser concomitamment les trois modes de financement : la T2A, le prix de journée et la dotation, avec pour chacun un mode de régulation adapté (le volume d’activité, la durée de séjour, les caractéristiques des populations prises en charge).

 

4) Il faut rompre avec la politique des partenariats publics/privés (PPP) qui entraîne le plus souvent un transfert de fonds publics vers le privé lucratif, voire qui permet de remettre en cause le statut public de l’hôpital en le transformant en établissement privé à but non lucratif, comme cela vient de se faire pour la pédiatrie du CHU de Nice transférée à la fondation privée Lenval.


Le changement de statut de l’hôpital public est en effet une étape préalable permettant le dépôt de bilan ou la vente au privé lucratif, comme cela a été fait à grande échelle en Allemagne, où un tiers des hôpitaux publics ont été vendus au privé, et comme cela est en cours actuellement en Grèce, en Espagne et au Portugal malgré la mobilisation des professionnels de santé et de la population.


5) Reste la question des « restructurations », fusionnant des services, voire des hôpitaux, ou changeant leurs missions. À chaque fois, il convient de faire le tri entre les objectifs de modernisation ou de rationalisation justifiés et les objectifs de rentabilité à court terme, voire de recul de l’offre publique au profit du privé. Le dogme libéral du bienfait en toutes choses de la libre concurrence est tel qu’on voit aujourd’hui les hôpitaux publics se faire concurrence entre eux, pour acheter les services de médecins intérimaires, véritables mercenaires beaucoup mieux payés que les médecins hospitaliers titulaires ! Certains démissionnent même de leur hôpital pour y revenir travailler comme « mercenaires » itinérants, alors que la stabilité des équipes dont les membres sont habitués à travailler ensemble est un facteur essentiel de la qualité des soins. Nouvelle preuve qu’en santé la concurrence augmente les coûts et a plutôt tendance à dégrader la qualité.


Néanmoins, on ne peut se contenter de répondre par une défense pied à pied de l’existant. Il est nécessaire de construire des projets alternatifs cohérents sur le triple plan médical, territorial et financier, permettant d’allier les professionnels et les populations concernées.


4. Dernier front, celui du financement du système de santé


Depuis l’origine, en 1945, le financement est mixte, associant la Sécurité sociale, les assurances privées (mutuelles, instituts de prévoyance, compagnies d’assurances) et les patients.

 

La Sécurité sociale permet à chacun de se soigner en fonction de ses besoins (même s’il s’agit de besoins socialement reconnus et non personnellement perçus) en payant en fonction de ses moyens. Les assurances dites « complémentaires », quel que soit leur statut, sont moins égalitaires, offrant une « gamme » de contrats dont les tarifs correspondent à différents niveaux de prestations. À chacun selon ses moyens !

 

Moins égalitaires, les assurances « complémentaires » sont aussi moins solidaires, les primes étant plus élevées pour les personnes âgées ou ayant une charge familiale plus importante. Et, contrairement à la Sécurité sociale, le montant des primes n’est pas proportionnel aux revenus. Moins égalitaires, moins solidaires, les assurances privées sont également moins « efficientes », c’est-à-dire plus chères, avec des frais de gestion (incluant publicité, représentation, contentieux…), dépassant 15 % du chiffre d’affaires et pouvant atteindre 25 % pour les assurances privées lucratives versant des dividendes à leurs actionnaires.


Dans les années 1990, un grand débat a divisé la mutualité française, dont la majorité a choisi de se soumettre à la directive européenne assurantielle et de modifier en conséquence le code de la mutualité. Aujourd’hui soumises à la concurrence des assureurs privés, les mutuelles sont contraintes à des regroupements/restructurations et à mimer le fonctionnement des compagnies d’assurance privées qui gagnent des parts de marché. Pourtant, le président François Hollande a décidé d’augmenter la part des assurances complémentaires, quitte à les subventionner par le biais de déductions fiscales et sociales. Ainsi, les contrats collectifs d’assurance santé sont subventionnés par l’État à hauteur de 4 milliards d’euros, auxquels il faudra ajouter 2 milliards pour la généralisation de la complémentaire santé des salariés prévue par l’ANI (Accord national interentreprises). Ce sera autant de recettes en moins pour la Sécurité sociale. Ce choix s’explique par deux raisons.


1) La réduction de la dépense publique à court terme, quitte à augmenter la part du PIB consacré à la santé en généralisant une sorte d’impôt privé prélevé par les assureurs, l’augmentation des primes d’assurances relevant par ailleurs mécaniquement le montant du PIB ! Le seul perdant est l’assuré !


2) Le refus de s’affronter à des lobbies puissants de la santé en redéfinissant le « panier de soins » pris en charge par l’assurance maladie obligatoire. [5] Les sources d’économies ne manquent pas, qu’il s’agisse des médicaments et dispositifs médicaux, des prescriptions et des actes inutiles et/ou inutilement répétés, des remboursements de transports abusifs, des hospitalisations injustifiées… Par exemple, les médicaments génériques sont deux fois plus chers en France qu’en Angleterre, soit 1 milliard d’euros pour la Sécurité sociale. C’est le Lucentis qui est utilisé dans le traitement de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) et non l’Avastin aussi efficace mais vingt fois moins cher, car c’est le Lucentis et non l’Avastin qui a l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Coût pour la Sécu : 200 millions, etc.


Pendant ce temps, la Sécurité sociale continue à se désengager. Déjà, la prise en charge à 100% pour les hypertensions artérielles sévères (environ 300 000 personnes) a été supprimée. Et pour les soins courants (hors CMU et affections graves ou hospitalisations) la Sécurité sociale ne rembourse plus que 50 % des coûts. Si bien qu’aujourd’hui en France, pour se soigner, il faut payer à la fois les cotisations sociales et la CSG pour la Sécu et une prime pour une assurance complémentaire. Ces dernières années, le montant des primes d’assurances a augmenté de 5 à 7 % par an, si bien que de plus en plus de gens expriment leur ras-le-bol de payer deux fois. Certains en viennent à remettre en cause le monopole de la Sécurité sociale.


Pour ce faire, il suffira à la droite néolibérale d’attendre l’alternance à la fin du quinquennat. C’est pourquoi il paraît décisif de stopper le désengagement de la Sécurité sociale et le transfert vers les « complémentaires ». Un appel national [6] a été lancé par des médecins hospitaliers et de ville, par des représentants d’associations de malades, par des chercheurs, sociologues, économistes, philosophes, juristes, politistes... et par des responsables politiques de tous bords formant une sorte de front républicain, demandant l’ouverture d’un débat national pour que le choix entre « plus de Sécu ou plus de complémentaire » ne se fasse pas dans le dos des citoyens.

 

Reste une question : pourquoi la Sécurité sociale ne pourrait-elle pas être non seulement l’assurance obligatoire pour tous, mais aussi la complémentaire pour ceux qui le souhaitent, comme c’est le cas pour la CMU complémentaire et dans le système d’Alsace-Moselle ? S’ils avaient le choix, les Français choisiraient à coup sûr la Sécu !


Notes

[1] Patrick Mordelet, Gouvernance de l’hôpital et crise des systèmes de santé, Paris, Ed. ENSP, 2006.

[2] André Grimaldi, Didier Tabuteau, François Bourdillon, Frédéric Pierru, Olivier Lyon-Caen, Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire, Paris, Odile Jacob, 2011. André Grimaldi, La santé écartelée entre santé publique et busines, Brest, Ed. Dialogues, 2013.

[3] Richard Wilkinson, L’égalité c’est la santé, Paris, Ed. Démopolis, 2010.

[4] Claude Le Pen, Les habits neufs d’Hippocrate, du médecin artisan au médecin ingénieur, Paris, Calmann-Lévy, 1999.

[5] Philippe Askenazy, Brigitte Dormont, Pierre Yves Geoffard et Valérie Paris, « Pour un système de santé plus efficace », Rapport du Conseil d’analyse économique, juillet 2013.

[6] http://pourundebatsurlasante.wordpress.com.


À propos de l'auteur

André Grimaldi est professeur émérite au CHU Pitié Salpêtrière, Paris.


Source : ATTAC France 

 


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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 13:02

Novembre 2013 par Jérôme P.

 

http://www.youmag.com/static/youmag/images/ontology/themes/FR/actualites/politique/martin.hirsch/FORMAT_500_500/martin_hirsch.jpgMartin Hirsch vient d’être nommé à la tête de l’AP-HP.


Et quelques médias de souligner l’humanisme du monsieur.


Lequel, pourtant, avait proposé il n’y a pas si longtemps quelques modifications surprenantes du système électoral français.


C’était le 27 juillet 2010, sur France Inter, dans une émission intitulée “La jeunesse, tu l’aimes ou tu la quittes”.


 

Expliquant qu’une "société vieillissante, c’est quand même une société angoissante", M. Hirsch concluait :

« Il faut refaire le suffrage censitaire [1] et donner deux voix aux jeunes quand les vieux en ont qu’une. Il faut donner autant de voix qu’on a d’années d’espérance de vie. [...] Quelqu’un qui a 40 ans devant lui devrait avoir 40 voix, quand celui qui n’a plus que 5 ans devant lui ne devrait avoir que 5 voix. »


Le grand démocrate humaniste ayant tenu de tels propos est donc désormais à la tête de l’AP-HP. Des hôpitaux où sont souvent soignés des citoyens ayant plus que d’autres des motifs de voir leur espérance de vie réduite... Souhaitons que Martin Hirsch ne leur impose pas, sous d’autres formes, ses souhaits de réduction des droits en fonction de la quantité d’années restant à vivre...


 

Extrait audio de l’émission :

http://jerpel.fr/IMG/mp3/Extrait_Inter_Martin_Hirsch_juillet_2010.mp3

 

 

P.S. : Parmi les articles consacrés à la nomination de M. Hirsch, on notera une parfaite hagiographie parue dans Les Echos et due à la plume d’un journaliste... de circonstance : le président de Kurt Salmon, cabinet de conseil en management et stratégie... : Voir http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0203128193096-martin-hirsch-un-francais-libre-et-humaniste-pour-diriger-l-ap-hp-630149.php


Amitié, renvoi d’ascenseur, ou premier symptome des futures formes de management à l’AP-HP... ?


 

[1] Définitivement supprimé en France en 1848, le suffrage censitaire était auparavant destiné à ne permettre de voter qu’aux “citoyens actifs” (payant un certain montant d’impôt), les “citoyens passifs” étant considérés comme incapables ou indignes d’une telle fonction...

 


 

 

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 06:55

18 octobre 2013

 

Il n’y a pas que Rangueil à Toulouse : il y a aussi l’hôpital Purpan. Ci-dessous, de larges extraits d’un témoignage d’une hospitalière, recueilli parLa Dépêche du Midi :

 

Elisabeth Des a publié un livre sur son calvaire : Le harcèlement au travail, mémoire d’un combat, Éditions Les points sur les i.

 

Quelques temps plus tard, on m’a envoyé deux psychiatres alors que j’étais avec un patient. Ils devaient me persuader que j’étais trop dépressive, que je ne pouvais pas continuer à exercer dans ce service. J’ai réussi à garder mes nerfs. C’est le chef de clinique qui a du prendre ma défense, il s’est retourné contre le directeur. Et puis quand le service a déménagé, je n’ai même pas été invitée à visiter le nouveau bâtiment. Ça a été la goute d’eau.

 

Le fait est qu’ils n’avaient aucune raison de me renvoyer et qu’ils avaient décidé de me pousser à bout. Et ce fut le cas pour beaucoup de collègues. Une fois qu’ils avaient décidé de renvoyer quelqu’un qui, à leur sens, était resté trop longtemps, on le poussait à la dépression, puis on lui envoyait les psychiatres. C’était leur méthode de management.

 

“ Expulsée de mon appartement ”

 

Un jour j’ai décidé d’entrer en guerre et j’ai contacté un confrère qui m’a conseillé de me tourner vers Jean Darnaud, à l’époque président du syndicat des praticiens hospitaliers du CHU. Il m’a fait prendre conscience que je faisais l’objet d’un scénario de harcèlement moral et psychologique. Moi, je n’en 
avais pas conscience. Nous étions en 2000, à l’époque on en parlait encore très peu et je savais à peine ce que c’était. Mais j’ai découvert avec stupeur que ça existait en milieu hospitalier.

 

En 2000, j’ai été renvoyée du centre hospitalier. Je n’exerçais plus qu’en cabinet, en tant qu’allergologue, pneumologue. Mais le parcours de soin s’est mis en place et comme je n’étais pas connue des généralistes puisque j’avais été très investie aux urgences, cela s’est traduit pour moi par une baisse énorme de revenus et j’ai été expulsée de mon appartement. J’ai vécu plusieurs mois sans domicile fixe.

 

http://www.coupdepouce.com/img/photos/biz/cdp/harcelement-travail-410.jpg

 

Et puis, j’ai appris qu’au Samu du CHU, qui était aussi en restructuration, l’administration s’acharnait sur une très brillante anesthésiste. Elle a été retrouvée noyée dans la Garonne. On a dit qu’elle avait des problèmes personnels. C’est ridicule, elle ne faisait que travailler. Ce sont ses amis qui m’ont appelée pour me dire qu’elle subissait des pressions abominables de la part de la direction de l’hôpital. C’était exactement le même type de pressions que celle que j’avais subies.

 

J’ai compris qu’il fallait faire quelque chose. Moi qui n’avais jamais vu un avocat de ma vie, j’en ai contacté un. Petit à petit, j’ai monté un dossier. Puis j’ai déposé plainte, j’étais déterminée à aller au bout du combat. Avec mon avocate nous avions décidé de porter l’affaire au pénal alors qu’en général ce genre de cas est jugé par des tribunaux administratifs. J’ai attendu ce procès pendant huit ans. Il n’a jamais eu lieu. Et mon avocate m’a lâchée en cours de route. Le temps que je retrouve un autre avocat, il y avait prescription. C’est un grand regret. Pendant 13 ans je me suis battue totalement seule.


“ Les hôpitaux sont désormais gérés comme des industries automobile ”

 

J’ai donc commencé à rédiger un mémoire. Le but était de confronter mon histoire à celles vécues dans d’autres milieux. J’ai rencontré des personnes du Technocentre Renault, de la Poste, de France télécoms.

 

Je voulais savoir si c’était pire ailleurs. Mais le constat est effroyable. Il se trouve que les hôpitaux sont désormais gérés comme des industries automobile. On utilise la méthode Toyota, le lean management. On gère l’entreprise par la peur, par le stress. Et par l’humiliation qui est très présente dans les milieux hospitaliers. C’est un mode de management qui conduit au burn-out, puis au suicide. Le problème, c’est que peu de gens en parlent par peur du licenciement.


 

http://bernard-gensane.over-blog.com/2013/10/apr%C3%A8s-l-h%C3%B4pital-rangueil-celui-de-purpan.html

 



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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 10:07

http://idata.over-blog.com/0/32/46/53/images-5/mes-images-6/Mes-images-7/medecin.jpg

 

 

 

Mercredi a été présenté au Conseil des ministres le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ce projet a pour objectif d’économiser plus de quatre milliards pour ramener  le déficit de la Sécurité sociale à 12,8 milliards d’euros.   

 

Cela va se traduire par une baisse historique des dépenses de santé de l’Assurance maladie,  qui devra réaliser une économie de 2,9 milliards en 2014 (des médicaments moins remboursés et le développement des génériques).


Le gouvernement compte aussi sur les mesures prévues dans la réforme des retraites en discussion au Parlement : le report d’avril à octobre de la revalorisation des retraites et  la hausse des cotisations vieillesses prélevées sur les pensions.


La branche famille de la Sécurité sociale va également être touchée par des mesures d’économie. Avec la diminution du quotient familial, les prestations servies à de nombreuses familles vont être réduites.

Le projet intègre les recettes procurées par la suppression de l’avantage fiscal des salariés sur la participation des employeurs aux régimes professionnels de complémentaires santé.


Enfin, il est prévu des économies sur la gestion des caisses de Sécurité sociale.


Lors de son passage, pour avis, devant les conseils d’administration des Caisses Nationales de Sécurité Sociale, aucune voix ne s’est portée pour.


Le projet doit être discuté au Parlement à partir du 22 octobre. Depuis le gouvernement Juppé de 1996, le Parlement exerce un contrôle sur la Sécurité sociale par le vote chaque année d’un budget, sur le modèle de la loi de Finance pour le budget de l’État.

 

 

Source: 

 

 

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 21:50
04-10-2013

http://lariposte.com/local/cache-vignettes/L230xH210/arton2001-3520a.jpgLes attaques contre le système de santé et contre l’hôpital public sont anciennes, mais deviennent ces dernières années particulièrement violentes. C’est notamment le cas de l’AP-HP, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, qui sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy a été victime d’un plan de réorganisation, lequel a conduit à la supression de plus de 4000 emplois en 4 ans.

Le gouvernement change, mais pas la politique ni les hauts-fonctionnaires

La loi Bachelot de juillet 2009 a achevé de transformer l’hôpital en entreprise et a consacré l’association du mercantilisme et du bureaucratisme.

Comme l’explique le Dr Grimaldi (Chef de service à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris) :
« Les partenariats public-privé se multiplient. [...]La division des tâches y est simple : au public, les urgences, la gériatrie, la psychiatrie [ndlr : les soins les plus coûteux] ; au privé, la chirurgie programmée [ndlr : les soins les plus « rentables »].
Le seul objectif fixé à cette immense machine bureaucratique est celui de la rentabilité promue par la généralisation de la tarification à l’activité (T2A).

L’augmentation des activités « rentables » est devenue l’obsession partagée des directeurs et des médecins gestionnaires. La T2A pousse à augmenter l’activité (qu’elle soit utile ou inutile), à "optimiser" le codage (c’est-à-dire à augmenter la facture à la Sécurité sociale), à sélectionner les patients jugés rentables (ceux qui bénéficieront d’un acte technique programmé), à raccourcir les séjours, quitte à les multiplier. Versant bureaucratie, le codage devient de plus en plus sophistiqué, nécessitant un temps de médecins et de secrétaires de plus en plus important. On en vient à embaucher des codeurs professionnels. »

Or que ce soit la loi Bachelot ou les hauts-fonctionnaires, aucune remise en question ni aucun changement n’est intervenu depuis l’élection des socialistes. François Hollande n’a pas stoppé cette politique de démantèlement. La directrice de l’AP-HP, Mme Mireille Faugères, a été maintenue dans ses fonctions et a, de facto, gardé la même feuille de route que sous le gouvernement Fillon. Auparavant cadre de la SNCF, c’est elle qui, à l’époque, avait participé à sa privatisation. Ancienne élève d’HEC, elle est membre du Comité Directeur de l’institut Montaigne : un think-tank [1] financé par des entreprises privées qui livre son « expertise » sur les politiques publiques, en défendant l’ultralibéralisme. Cela donne le ton du « management » qu’elle peut mener à l’AP-HP.

L’hôpital de l’Hôtel-Dieu en lutte depuis bientôt 10 ans

Situé dans le 4ème arrondissement de Paris, sur l’île de la Cité, l’Hôtel-Dieu est le plus vieil hôpital d’Europe. Fondé au Moyen-âge (en 651), il permettait aux bourgeois et aux nobles de racheter leur conscience en finançant, par des dons, la prise en charge thérapeutique des pauvres. Et depuis 12 siècles, sa mission n’a pas changé : l’hôpital soigne en plein cœur de Paris les plus démunis, mais aussi les touristes, les victimes d’agression et les gardés à vues.

Entre la Préfecture de police et la Cathédrale Notre-Dame, l’hôpital rayonne sur 9 arrondissements, soit 370 000 parisiens, et prend en charge plus de 110 000 patients au minimum chaque année. En 2010, l’hôpital enregistrait 226 000 consultations et 29 100 hospitalisations.

L’AP-HP regroupe actuellement 37 hôpitaux et 676 services cliniques. D’ici à 2020, des regroupements d’hôpitaux sont prévus, entraînant la fermeture de nombreux services et de plusieurs sites, sous prétexte de « mutualisation » et d’« économies ». Les personnels professionnels, leurs syndicats et la population sont mis devant le fait accompli des décisions de fermeture. Aucune concertation ni transparence n’existe.

Menacé de fermeture depuis 2004, les agents sont en lutte et ont réussi, par leur résistance, à maintenir l’Hôtel-Dieu en activité. Face à la mobilisation du personnel, la stratégie de la direction est de « déshabiller » l’hôpital. Peu à peu, des services entiers sont transférés à l’hôpital Cochin ou Broca. Mais, étant déjà eux-même complètement saturés (avec plus de 8h d’attente en moyenne dans leurs urgences), ces deux autres hôpitaux ne sont absolument pas en capacité d’absorber le flux de patients de l’Hôtel-Dieu.

Le service des urgences de l’Hôtel-Dieu subit en particulier une pression d’une rare violence : le but est clairement de mettre le personnel en difficulté afin de le faire « craquer ». En supprimant les astreintes de chirurgie et les gardes de radiologie en novembre 2011, sans compter le départ des services d’analyses biologiques en 2010, le service fonctionne quasiment sans plateau technique, faisant courir des risques quotidiens aux patients et faisant vivre une pression constante aux soignants.

En mai dernier, par la presse, le personnel de l’hôpital a appris la fermeture définitive de ses urgences prévue pour le 4 novembre 2013. Pour avoir pris position contre cette fermeture dans les médias et s’opposant ainsi à sa hiérarchie, le Dr. Gérald Kierzek responsable des urgences, a été démis de ses fonctions durant l’été. Et les déménagements de machines et de matériels médicaux se sont multipliés.
Face au mépris affiché de la direction de l’AP-HP, au silence retentissant de la ministre de la santé, aux pressions et à la répression financière de la direction de l’hôpital, et afin d’empêcher ce déménagement forcé du matériel, le personnel a décidé d’occuper physiquement les urgences.

Depuis le 3 septembre, les pompiers ont reçu la consigne de ne plus orienter de patients vers l’hôpital. « Le but est simple : réduire l’Hôtel-Dieu à une coquille vide pour plaider ensuite l’insuffisance d’activités et de moyens. Pour dire ensuite qu’une fermeture totale s’impose d’elle-même » explique le Dr. Kerziek.

Une opération immobilière juteuse en toile de fond

L’emplacement de l’Hôtel-Dieu et son architecture attirent les convoitises. Situé près du parvis de Notre-Dame, un flux de près de 13 millions de touristes par an et plus de 750 000 voyageurs par jour passe devant.

Les villes de Marseille et de Lyon possédaient chacune à une époque leur Hôtel-Dieu. Ces derniers seront désormais transfomés en hôtels de luxe. L’Hôtel-Dieu de Paris serait donc une affaire juteuse pour des investisseurs privés.

Or, il est strictement interdit par la loi de vendre un patrimoine immobilier dans lequel se trouve un hôpital en activité. Le démanagement à marche forcée de ses services et sa reconversion en centre de diagnostic, et en siège administratif de l’AP-HP (avec logements de fonction !) pourrait donc n’être qu’une étape transitoire avant sa mise en vente, au même titre que ce qui s’est passé à Marseille et à Lyon. « Les Qatari ont déjà dû poser une option dessus ! » ironise la secrétaire générale USAP CGT Rose-May Rousseau, que nous avons interviewée [2].

Cette réorganisation est en réalité une vaste opération financière et immobilière qui diminue l’offre de soins et réduit les effectifs. Or, à Paris, il est aujourd’hui quasiment impossible de trouver un médecin ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires – ce qui est scandaleux et inadmissible.

Propagande médiatique

La situation est tellement tendue que l’AP-HP a décidé de s’adjoindre les services d’une société de communication pour revaloriser son image et faire accepter ce démantèlement scandaleux à la population. A coup de 7000 € par mois, Robert Zarader et son agence Equancy & Co - qui conseille également François Hollande - produit des notes censées rassurer les usagers et les personnels avec un langage fumeux qui défie la chronique. Voici un exemple de ses recommandations de présentation du projet : « L’Hôtel-Dieu transformé sera un lieu de rassemblement réunissant de multiples populations [...], un lieu faisant le lien entre le passé et le futur. »

Prenant part également au débat médiatique, les positions du Mouvement pour la Défense de l’Hôpital Public sont assez surprenantes. Cette associaiton a été créée il y a quelques années par plusieurs grands professeurs. Le docteur Grimaldi que nous avons cité plus haut en était le président. Récemment, un changement de présidence s’est opéré. C’est désormais le professeur Granger, professeur à l’Université René Descartes (Paris) et responsable du service psychiatrie de l’hôpital Tarnier, qui en a pris la gouvernance.

Régulièrement, ce professeur écrit dans le Huffington Post, intervient sur les plateaux télés ou fait des passages à la radio. Mais loin de soutenir les personnels en lutte de l’Hôtel-Dieu, il les décrit de manière méprisante comme une « poignée d’irréductibles transformée en troupe d’occupation ». Il pratique également la désinformation en répétant ad nauseum que les urgences y sont vétustes - alors qu’il y a moins de 4 ans, elles ont été refaites à neuf à hauteur de 5 millions d’euros. C’est à se demander si ce cher professeur, en plus de ses consultations privées pratiquées au sein de l’hôpital public de Cochin, perçoit, tout comme Equancy & Co, une rétribution de la part du cabinet de Mme Faugères.

Le secteur de la santé ne doit pas être lucratif !

L’Hôtel-Dieu est devenu désormais le symbole de la résistance aux fermetures et aux coupes sombres. La détermination, le courage, et le dévouement à leur métier dont font preuve ces hommes et ces femmes sont exemplaires. Nous leur apportons tout notre soutien. Tous les militants syndicaux et politiques de gauche se doivent de les soutenir.

Mais cela n’est pas suffisant. Les attaques contre notre système de santé ne s’arrêteront pas, tant que le secteur de la santé sera une porte ouverte au profit. Comme nous l’avons déjà écrit dans Le capitalisme et la santé – L’état des lieux, notre programme, « le seul moyen de mettre fin à la logique infernale du système est de mettre fin au secteur privé.

Cela passe par la nationalisation de l’ensemble des cliniques et des structures de soins privées pour les inclure dans un seul et même service public de la santé, dans lequel chaque structure serait soumise au contrôle démocratique des salariés et de la population. Le ministère de la santé aurait en charge la planification des soins sur l’ensemble du territoire – lits hospitaliers, mais aussi maisons médicales.

L’objectif prioritaire ne serait autre que de prodiguer des soins de qualité à tous ceux qui en ont besoin, sans contrepartie financière directe : les soins hospitaliers doivent être gratuits. De plus, parmi les millions de chômeurs on trouverait rapidement suffisamment de volontaires prêts à suivre une formation paramédicale pour mettre fin aux sous-effectifs. Enfin, les hôpitaux et les cliniques font de plus en plus appel à des prestataires de service : restauration, blanchisserie, location de matériel, etc. Or, il n’y a pas de raison que des entreprises privées s’enrichissent avec de l’argent public. L’ensemble de la sous-traitance doit être également nationalisée et intégrée au service public de la santé. »

Contre la casse l’hôpital public et de l’AP-HP !

Contre l’austérité dans la santé !

Pour des soins gratuits pour tous !

Notre programme :

* Nationalisation de l’ensemble des cliniques et structures de soins privées et intégration de celles-ci dans un seul et même service public de la santé.

* Gestion des hôpitaux sous le contrôle des salariés et de la population. 

* Plan d’embauche pour mettre fin au sous-effectif chronique.

* Pas de secteur privé, pas de dépassement d’honoraires. Fin des consultations privées par les médecins hospitaliers au sein des hôpitaux.

* Nationalisation des prestataires de service et intégration au secteur de la santé publique.


Site de l’association Hôpital pour tous : http://hopitalpourtous.blogspot.fr/

Site de la CGT Assistance Publique - Hôpitaux de Paris : http://usap-cgt.org/

Salama Ghazouane (PCF Toulouse)

[1] Think-tank : club de réflexion privé qui délivre des « expertises » le plus souvent sur les politiques publiques en prônant l’ultralibéralisme
[2] Fermeture de l’Hôtel-Dieu - Interview de Rose-May Rousseau (USAP CGT)


http://lariposte.com/IMG/siteon0.png?1285100276

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 20:38

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LE JEÛNE UNE NOUVELLE THERAPIE ?

      de Thierry de Lestrade

 

Voila un livre qu'il faut absolument lire. Il fera date.Il est écrit d'une façon très précise et très agréable. Il va faire plaisir à mes amis homéopathes, naturopathes, ostéopathes, à nombre de médecins généralistes, bref à tous les thérapeutes qui restent à l'écoute de leurs patients et qui ne veulent pas  en priorité leur nuire. Son auteur Thierry de Lestrade à réalisé un film avec Sylvie Gilman qui porte le même titre et qui fait date. Mais il va plus loin, beaucoup plus loin en proposant l'analyse de la situation de la médecine aujourd'hui. Il répond à deux questions décisives: d'où vient et comment s'est constituée la médecine dominante, officielle?

 

Commençons par lire la conclusion de son livre: 

 

…….


La médecine occidentale a été conçue comme une guerre. Au début du XIXe siècle, Benjamin Rush partait à l’assaut des maladies grâce à l’action virile de médicaments agressifs, prescrits à des doses « héroïques ». La découverte des « microbes », perçus immédiatement comme les nouveaux « ennemis », a lancé à partir de 1880 la « guerre contre la maladie ». Et « la guerre contre le cancer », déclarée en 1971, fait encore rage. Les médecins utilisent en cancérologie un « arsenal thérapeutique » qui s’étend de l’arme de destruction massive aux frappes chirurgicales. Symbole éclatant de cette conception de la médecine : le premier essai de chimiothérapie  a été effectué avec un gaz de combat exhumé des tranchées de la première Guerre mondiale .


Alors qu’aucune percée spectaculaire n’est venu renverser le front des maladies chroniques, la guerre impose sa propagande, qui annonce toujours la victoire pour demain. Elle choisit aussi ses héros. Qui se souvient de cette campagne d’affichage de l’Institut national en 2007, où l’on pouvait lire sous des visages d’anonymes : « Nous sommes 2 millions de héros ordinaires. » Ces visages étaient ceux de survivants du cancer. Je m’étais alors posé la question : «  et ceux qui succombent, ce sont des lâches ? ».


Toute guerre impose une vision manichéenne, voire simpliste. Les bons contre les mauvais. Les docteurs contre les charlatans. Elle a permis l’éradication stupéfiante de toute méthode de soin alternative au profit de la seule médecine dite scientifique. Et elle se double d’une représentation machiste qui a légitimé l’élimination durable des femmes de la profession médicale.


La guerre, enfin, a son champ de bataille : le corps humain. Découpé en tranches . Scannerisé. Biométricalisé. Décrypté dans son génome. C’est dans l’organisme que l’on cherche à débusquer l’ennemi toujours plus loin, dans une plongée effrayante vers l’infiniment petit. Jusqu’à oublier que le corps est un tout.


N’est-il pas temps de faire la paix avec soi-même ? De ne plus  rechercher les ennemis dans son corps, mais de s’en faire un allié ? Le jeûne nous y invite. Jeûner, pour se mettre à l’écoute de son corps, dans une attention nouvelle, attentive,sensible. Pour activer des forces insoupçonnées. Vis medicatrix naturae – le pouvoir de guérir de la nature - , c’est ainsi qu’Hippocrate résumait ce processus. Alexandre Kobosov, le pneumologue russe (cité dans l’ouvrage de de Lestrade), nous l’a répété : « Il y a deux manières de se soigner : une manière passive, en avalant des médicaments ; une manière active, avec le jeûne. »


Un patient actif, à l’écoute de son corps, soit. Encore faudrait-il que le médecin soit à l’écoute de son patient. Il ne s’agit pas ici de juger hâtivement de la qualité de l’engagement du corps médical : la grande majorité des soignants sont dévoués et ne comptent pas leurs heures. On peut néanmoins s’interroger sur la pratique médicale. Sur la formation des soignants, sur le processus amorcé au début du XXe siècle qui a transformé les médecins en ingénieurs. Des techniciens de haut vol, super-spécialisés, super-qualifiés et très efficaces… Dans une certaine mesure.


Car ces praticiens touchent les limites de leur pouvoir lorsqu’on pénètre dans le vaste domaine des maladies chroniques. S’installe alors un autre rapport, où la guerre n’est plus possible. L’enjeu est de taille : 15 millions de Français souffrent de maladies chroniques, soit un quart de la population. Dans ce territoire-là, la prévention doit prendre le pas sur la réparation.


Le rôle du patient devient essentiel, la révolution viendra de lui. Elle s’amorce. Rares sont les malades aujourd’hui qui ne consultent pas Internet, puisant des informations sur toutes sortes de forums.

 

…..


Thierry de Lestrade consacre les deux premiers chapitre de son ouvrage à dresser le tableau de la médecine aux USA.


Dans le premier chapitre, il explique qu'à sa naissance à la fin du XVIIIe siècle, les USA comptaient très peu de médecins. Les guérisseuses ont pris une grande importance en rendant service à leur communauté. Elles utilisaient les moyens disponibles les plantes principalement. Au passage il rappelle le sort tragique qu'en Europe l'Eglise puis le pouvoir royal a fait subir aux guérisseuses, qui furent brûlées par milliers pour faire place aux médecins issus des nouvelles facultés de Montpellier puis de  Paris.


Dans ce contexte des pratiques comme l'homéopathie, la chiropraxie, l'ostéopathie, vont se développer considérablement.


Les médecins orthodoxes vont tenter de lutter contre cet ensemble de praticiennes et de praticiens. Ils vont  créer l'AMA : l'association  des médecins  américains, en 1847 qui va engager le combat contre ceux qu'ils appelaient "charlatans", au nom de la « science ». Ils n'arriveront pas à leur fin. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour qu'une offensive soit menée et gagne.


Thierry de Lestrade a intitulé son 2éme chapitre: "Comment l'AMA a éradiqué la médecine populaire ». Il faut absolument lire ce chapitre. Je ne vais pas le dévoiler, sauf à dire qu'il est dans le droit-fil de la quasi extermination des peuples premiers qui occupaient ce territoire, de la traite des noirs, du rôle actuel des USA qui disposent de plus de 1000 bases militaires partout sur la planète avec l'objectif de dominer le monde par le feu et le sang. 


Les USA ne sont pas réductibles, bien entendu, aux politiques des classes dominantes L'immense majorité des émigrants qui ont contribué à faire la richesse de ce pays étaient la masse des personnes fuyant la misère des pays de la vieille l'Europe ou déportées par bateaux entiers: les vagabonds, les prostituées, etc etc, et qui ont constitué le prolétariat des USA.


L'auteur, souligne le rôle décisif joué par la Fondation Rockefeller dans le soutien à l'AMA avec des anecdotes du genre du soutien financier à l'AMA de l'industrie du tabac. Le développement du grand capitalisme étatsunien et sa politique visant à dominer le Monde est étroitement liée à la naissance de la médecine qui s'est autoproclamée "scientifique". Et aujourd'hui encore, voir l'article du Monde Diplomatique de juiller 2013: "Comment la santé est devenu un enjeu géopolitique?" (Pr D. Kerouedan) cette politique fait partie des priorités de l'administration des USA. Pour ces dirigeants, il faut lutter contre  "le communisme, le terrorisme et les maladies". Contre les maladies: uniquement par le volet curatif en excluant totalement le préventif. (Les vaccinations ou "le cholestérol" n'ont rien à voir avec le préventif. Il faudra en reparler)


J'ajoute un mot. On parle de la médecine scientifique", y compris dans le livre de Thierry de Lestrade. Je pense que la médecine est seulement une pratique sociale née avec l'Humanité  comme l'agriculture, l'expression artistique etc et qu'elle ne peut pas être qualifiée de scientifique. Cette pratique pose des questions à la recherche scientifique d'une part et d'autre part utilise les résultats de ces recherches ainsi que ceux de la technologie pour mieux soulager les ou guérir les malades. Il importe de poser sérieusement la question de la Science. On assiste à deux phénomènes dangereux. D'une part le dénigrement de la recherche scientifique et de la science, et d'autre part la défense néopositiviste d'une idéologie scientifique au service du capital. Les OGM semble être un terrain privilégié pour ces exercices.


Il est urgent d'en parler et il est urgent que les citoyens s'en mêlent.

 

Jacques Lacaze

 

 

http://www.jacques-lacaze.com/article-medecine-scientifique-et-medecine-populaire-120370417.html

 

 


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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 18:04

 

L’Hôtel-Dieu de Marseille et celui de Lyon se métamorphosent en hôtels de luxe…
Est-ce également le sort qui attend l’Hôtel-Dieu de Paris ?

 

La « restructuration » qui menace l’hôpital de l’Hôtel-Dieu est emblématique des bouleversements qui sont actuellement mis en œuvre dans le secteur hospitalier. La création de grands « pôles » sert en effet de prétexte pour fermer des hôpitaux existants et réaliser, au passage, des opérations immobilières – qui aboutissent au transfert des biens et services publics vers le secteur privé.

 
Une mobilisation est en cours pour demander la (re)création d’un hôpital de proximité destiné aux habitants des arrondissements centraux, aux précaires et aux millions de visiteurs qui passent chaque année près de Notre-Dame.

 

 


 

 

L’HÔPITAL SANS LIT

 
Paroles et musique : la Parisienne Libérée


Pour les malades publics
Ça devenait trop luxueux
Aux riches, la clinique
Aux pauvres, la banlieue
Dans la ville aujourd’hui
Chaque centimètre carré
Pèse de tout son prix
Plus cher que la Santé (bis)


L’Hôpital de demain
Sera-t-il sans médecin ?
L’Hôpital innovant
Sera-il sans patient ?
Exclusivement
Pour malades bien portants,
Au cœur du grand Paris :
Un hôpital sans lit !


Au son de l’angélus
La pression du marché
Exerce un stimulus
Sur les bureaux huppés
Sous prétexte de dette
Ces messieurs de l’Assistance
Tapotent leur calculette
Pour vendre nos résidences (bis)


L’hôpital de demain
Sera-t-il sans médecin ?
L’Hôpital innovant
Sera-il sans patient ?
Exclusivement
Pour malades bien portants,
Au cœur du grand Paris :
Un hôpital sans lit !


A Lyon et à Marseille
L’Hôtel Dieu cinq étoiles
Savoure sa lune de miel
Intercontinentale
Pendant que les couloirs
Des services des urgence
Tout remplis de brancards
Se vident de leur sens (bis)


Malgré tout, quel scandale !
Il y a des parisiens
Qui veulent un hôpital
Si possible pas trop loin
Un hôpital debout
Pas un service public
Maintenu à genou
Par les marchands de briques (bis)


L’Hôpital de demain
Aura bien besoin de médecins
Un Hôpital innovant
Ça soigne horizontalement
Il faut à l’Hôtel-Dieu
Un hôpital sérieux
Au cœur du grand Paris :
Pas d’hôpital sans lit !


 


site de l’hôpital pour tous

http://hopitalpourtous.blogspot.fr/

 


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