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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 08:05

http://cgtevry.fr/wp-content/uploads/2013/04/05-bce-amnistie-fiscale-credit-impot-competitivite-complementaire-sante-emprunts-toxiques-150x150.jpg

 

 

 

Selon une fuite exploitée par le quotidien Les Échos dans son édition d’hier, l’État remettrait en cause les avantages fiscaux des salariés dont la complémentaire santé s’insère dans un contrat collectif.


La totalité des avantages fiscaux et sociaux accordés aux contrats collectifs représente environ cinq milliards par an pour l’État, soit 260 euros en moyenne par contrat. Cette somme va mécaniquement s’alourdir avec la loi sur l’emploi adoptée en mai 2013 et qui prévoit de généraliser les complémentaires santé dans les entreprises.


Le gouvernement envisagerait de supprimer une partie des avantages qui bénéficient aux contrats collectifs de complémentaires santé souscrits par les salariés dans les entreprises. Ces contrats bénéficient de deux types d’aides. D’une part, la participation de l’employeur au financement des contrats est partiellement exemptée de cotisations sociales, ce qui coûte 1,6 milliard d’euros par an. D’autre part, la participation des salariés aux contrats est déduite de leur revenu imposable, même quand l’entreprise en prend en charge une partie. La suppression de cette déduction devrait se traduire par une augmentation de l’impôt sur le revenu pour ces salariés de près de 1 milliard d’euros.


Dans les faits, les salariés ne savent pas toujours précisément qu’ils bénéficient de cette déduction. Celle-ci est calculée par les entreprises, et n’est pas toujours lisible sur la fiche de paie. Sa suppression va néanmoins avoir un effet immédiat sur le revenu taxable qui apparaîtra sur leur feuille d’impôts.


Les contrats collectifs couvrent 76 % des salariés, soit 13 millions de personnes

 


 

 

 

 

Le régime fiscal de l’assurance complémentaire santé va être réformé dès cet automne. Les salariés qui bénéficient d’un contrat d’entreprise déduisent aujourd’hui à la fois leur cotisation et le versement de l’employeur. Une situation qui ne devrait pas perdurer, ce qui pourrait effet d’augmenter leur revenu imposable.

Article de Ivan Best


>>> Lire cet article… La Tribune

 


 


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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 07:29

01.09.2013

 

http://www.leparisien.fr/images/2013/07/13/2978367_9e5311a6-eb45-11e2-ae68-00151780182c_640x280.jpg

 

L’hôtel-Dieu est occupé. Depuis 16 heures, agents hospitaliers, usagers, syndicats et élus ont fait irruption dans l’hopital de l’APHP (Assistance publique des hopitaux de Paris), le plus vieil hôpital de Paris, situé sur l’île de la Cité (Ie).


Le comité de défense de l’Hôtel-Dieu, qui se bat contre la fermeture de l’établissement, prévu initialement en novembre prochain, entend mettre la pression sur l’APHP.

L’intersyndicale (SUD Santé et CGT) a annoncé qu’elle comptait y passer la nuit.


L'occupation est circonscrite à une salle de l'Hôtel-Dieu. «Nous avons décidé d'occuper la salle Notre-Dame depuis 16h00 dimanche puisque la direction l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) a donné des consignes à partir de mardi de re-router les patients ailleurs, via les pompiers et le Samu», a expliqué à l'AFP Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'Hôtel-Dieu.


«La direction va clairement contre la décision de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 10 juillet dernier de ne plus fermer les urgences», ajoute le médecin, précisant que les urgences (ophtalmologiques, médico-judiciaires et médico-chirurgicales) «accueillent 300 patients par jour».


Il indique également indiqué que «les pressions sur le personnel continuent pour les obliger à partir».


La direction de l'AP-HP et les responsables de la communauté médicale, qui ont un projet de reconversion de l'Hôtel-Dieu en «Hôpital universitaire de santé publique», ont fait procéder depuis quelques mois à un déménagement progressif de plusieurs services de l'établissement.


Ils avaient décidé de fermer le service d'accueil des urgences le 4 novembre prochain. Mais Mme Touraine a décidé de repousser la date de fermeture à une date indéterminée, que l'on suppose postérieure aux élections municipales de mars 2014, ce conflit prenant un tour très politique.


 LeParisien.fr  avec l’ AFP 

 


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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 12:05
On trouvera ci-dessous un texte important du Docteur Gérald KIERZEK, médecin Urgentiste à l'Hôtel-dieu de Paris.
Les enjeux soulevés par ce texte dépassent évidemment le strict cadre de l'Hôtel-Dieu.

  YF

http://www.vivrefm.com/img/uploads/uploads_2013_05/2013_05_17__18_06_une_banderole_est_accrochee_sur_une_facade_de_l_hotel_dieu_l_1023613.jpeg


Les dix idées fausses qui circulent sur les urgences en général et sur l’Hôtel-Dieu en particulier.   

 

Afin de ne pas laisser dire n’importe quoi, texte à l’attention des patients, des décideurs politiques et de certains professeurs bloqués dans les années 70 .

 

La ministre de la Santé a décidé à juste titre, le 10 juillet, de reporter sine die la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu de Paris, initialement prévue au 4 novembre 2013.

Cette décision a été vécue comme un camouflet par une partie de l’establishment médical, qui relaie des idées dépassées voire mensongères sur les urgences afin de semer le doute et laisser penser que la fermeture est la seule solution (« Il y a danger à garder les urgences de l’Hôtel-Dieu »)

Il est temps de revenir à la réalité et au terrain et de rétablir la vérité. Mise au point pour chasser les doutes et les idées fausses sur les urgences en général et sur l’Hôtel-Dieu en particulier.

1 – Seules des urgences adossées à un méga-hôpital avec toutes les spécialités sont en sécurité :FAUX

L’idée selon laquelle les urgences si elles ne sont plus adossées à des services de spécialité (neurologie, cardiologie, etc) seraient incapables de fonctionner et feraient perdre du temps aux patients est fausse. Au contraire, elles font gagner du temps.

Il serait d’abord impossible –et extrêmement coûteux- d’avoir dans chaque hôpital toutes les spécialités médicales ou chirurgicales. L’essentiel est de repérer (diagnostiquer) et d’orienter rapidement les patients vers la spécialité indiquée. Et plus on gagne du temps sur le diagnostic, plus on sauve des vies.

Dans des urgences saturées comme le sont les « grands » hôpitaux (Lariboisière, Pitié,…), un des principaux problèmes est de repérer le patient grave parmi un flux de patients : chercher l’aiguille dans une botte de foin. Quand vous attendez 1 heure avant de voir l’infirmière de tri puis 8 ou 9 heures avant de voir un médecin, et autant pour avoir un scanner, le temps de diagnostic est dramatiquement trop long et fait perdre des chances aux patients.

CE QUI EST VRAI:Mieux vaut un hôpital de proximité comme l’Hôtel-Dieu, où les délais pour le diagnostic sont très courts (tri, examen médical, imagerie,…) pour orienter rapidement le patient. C’est la mission même d’un service d’urgencesdéfinie par la loi

2. 90% des patients qui viennent aux urgences n’ont rien à y faire et coûtent chers : FAUX

La notion de « bobologie » est une notion couramment utilisée pour expliquer la saturation des urgences et tenter d’en détourner les malades de manière dangereuse. Mais c’est plus une notion d’énarques que de médecins, comme l’atteste le rapport de la cour des comptesqui note en 2007 que « la population recourt de plus en plus fréquemment aux services d’urgence hospitaliers (…) et ces passages, le plus souvent, ne correspondent pas à une situation d’urgence vitale ou grave, puisque dans les trois quarts des cas environ, les patients retournent à domicile après consultation. »[1].

En déduire que ¾ des passages sont inutiles est faux et dangereux : les patients viennent aux urgences rarement par plaisir ; ils y viennent car ils ont un problème médical qu’ils jugent urgent et nécessitent une réponse médicale professionnelle.

C’est après leur passage aux urgences et l’examen médical assorti d’examens complémentaires (imagerie, biologie,…) que le retour à domicile est possible en toute sécurité. Une douleur au mollet peut sembler bénigne : ce n’est peut-être qu’une crampe musculaire bénigne mais ca peut aussi révéler une thrombose veineuse profonde dont le traitement est vital !

Cautionner l’idée que ¾ des patients viennent pour rien c’est prôner l’autodiagnostic des patients . Il n’y a pas d’urgences graves et d’urgences pas graves.

CE QUI EST VRAI:Mieux vaut venir aux urgences pour rien… que le contraire. De plus, l’organisation de circuits rapides de consultations à l’intérieur des urgences permet de voir les patients les moins graves rapidement et en toute sécurité pour redresser un diagnostic. Cela évite également des doubles consultations et surcoûts : médecine de ville et réorientation sur les urgences pour des examens.

3. Premier arrivé, premier servi

Faux. Aux urgences, un tri est effectué par une infirmière d’accueil et d’orientation (IAO) dont le rôle est de repérer les malades les plus graves en triant les arrivées sur différents critères : motif de consultation, symptômes, antécédents, signes vitaux,…

Ce tri détermine l‘ordre selon lequel les patients seront vus par le médecin urgentiste : de quelques minutes dans les cas les plus graves à plusieurs heures en fonction de la saturation du service.

Ce qui est vrai :Il est fondamental que le tri IAO soit effectué dans les premières minutes après l’arrivée du patient ; malheureusement, ce tri est souvent retardé dans des structures ayant atteint leur plafond de saturation. Au delà d’un certain nombre de patients par jour (et donc par heure), le temps avant l’IAO est déraisonnable, entraînant un retard de tri et donc de prise en charge, même pour les urgences vitales. C’est malheureusement le cas dans des mégastructures d’urgences véritables « usines à malade » et ne fera que s’aggraver en concentrant les hôpitaux.

4. Les maisons médicales de garde, les centres de santé, les « superclinics » ou encore les médecins généralistes peuvent désengorger les urgences : FAUX

Médecins généralistes et urgentistes ne font pas les mêmes métiers ; ils sont différents et complémentaires.

Les urgentistes sont des spécialistes à part entière, exerçant une spécialité distincte de la médecine générale, les caractéristiques de leur patientelle font l'objet de travaux périodiques[2].Ils prennent en charge des urgences, parfois vitales, et organisent l’entrée dans le circuit hospitalier. Ils contribuent à rassurer des patients venus à l’hôpital avec la crainte, infondée a posteriori, d’avoir quelque chose de grave.

Les généralistes sont eux aussi désormais des spécialistes. La médecine de premier recours, celle qu’ils exercent, a été reconnue par la Loi[3]. Avec ce qu’il est convenu d’appeler la transition épidémiologique ils consacrent la majorité de leur action à la prise en charge des patients porteurs de maladies chroniques. La notion de médecin traitant s’applique à eux au premier chef.

Spécialités différentes, soins de premier recours d'un côté, parfois imprévus, urgences perçues, parfois vitales, de l'autre, généralistes et urgentistes exercent des métiers différents et prennent en charge des populations différentes par la prévalence des pathologies rencontrées comme le montrent les études récentes[4]. Les patients de médecine générale représentent 10 à 12% des patients des urgences, ne sont pas responsables de l’allongement des durées de séjour aux urgences car vus rapidement et sont peu consommateurs de ressources (ils « coûtent » donc peu)

Ce qui est vrai : les services d’urgences, dont l’Hôtel-Dieu a été pionnier en matière d’organisation des soins, sont organisés pour trier les patients en fonction de la gravité. Les patients venant pour de simples consultations sont vus rapidement et n’engorgent pas les services d’urgence. Ce sont les patients en attente de lits d’hospitalisation souvent indisponibles (« l’aval ») qui provoquent la surcharge des urgences. Il est prouvé que tenter de détourner les patients des urgences vers d’autres structures est inefficace et n’est pas générateur d’économies de santé (maximum 4% de réduction des coût)[5]A l’AP-HP, les maisons médicales de garde ont un impact mitigé sur le nombre de passage aux urgences, y compris lorsqu'elles sont hébergées au sein d'un hôpital[6].

Mais surtout, le premier risque, le plus immédiatement apparent, est celui de la perte de chance pour des patients relevant de l’urgence médicale qui se présentent par erreur dans ce lieu de consultation.

 

5. Un service d’urgences sans réanimation ne peut exister : FAUX

Véhiculer l’idée qu’un service d’urgences sans réanimation est dangereux pour les patients, c’est nier la compétence des médecins urgentistes qui chaque année prennent en charge plus de 14 millions de patients dans les hôpitaux et traitent 650.000 détresses vitales lors des sorties SAMU-SMUR.

C’est aussi nier la spécialité universitaire de médecine d’urgence, créée comme dans la plupart des pays occidentaux, qui garantit aux urgentistes une formation initiale et continue de haut niveau en matière d’urgence et de réanimation, permettant de gérer les premières heures  de toute détresse vitale.

C’est aussi nier ou méconnaître la réalité de la carte sanitaire : sur les 1000 services d’urgences en France, seules 380 unités de réanimation. Faudrait-il fermer 2 services sur 3 au prétexte qu’aucun service de réanimation n’est présent dans l’hôpital ?

Ce qui est vrai les urgentistes au sein des services d’urgences et des SMUR sont des spécialistes  capables de gérer les premières heures de toute détresse, y compris en réalisant les gestes de réanimation médicale de haute technicité ; le patient est orienté vers le service adéquat, si nécessaire par un transport médicalisé (SMUR).

6. Il y a trop de lits d’hôpitaux

L’évolution du paysage hospitalier ces trente dernières années a été caractérisée par l’hyperspécialisation des services, avec une diminution de leur taille et une très forte réduction globale du nombre de lits. Si cette situation est en partie liée au « progrès médical » (évolution des techniques, des prises en charge,…), elle a atteint aujourd’hui ses limites: le vieillissement de la population nécessite des services capables d’accueillir les patients âgés polypathologiques et les services ultraspécialisés par organe (cardiologie, penumologie,..) n’ont pas cette vocation ni la capacité.

A l’AP-HP par exemple, qui assure 80 % de l’offre hospitalière sur Paris intra muros, le manque de lits généralistes d’aval des urgences est criant, aboutissant à des patients attendant des heures sur des brancards. Ce problème d’aval est largement responsable des délais d’attente élevés aux urgences comme le confirme SAMU-Urgences de France dans son ultimatum du 15 octobre prochain invitant les urgentistes à ne plus chercher des lits d'aval en laissant cette responsabilité « aux autorités pour trouver une autre solution ».

L’aval des urgences est un point clé ; s’il disparaît, les patients seront transférés vers le libéral (cliniques) et/ou loin (en dehors de Paris) ce qui est dramatique pour les plus âgés.

Ce qui et vrai L’AP-HP manque de lits de médecine interne polyvalente, notamment pour l’aval des urgences. La surcharge des urgences est largement liée aux difficultés d’hospitalisation et est un facteur prédictif indépendant de mortalité et de morbidité. L’Hôtel-Dieu est idéalement situé tant pour les patients (plutôt que de les envoyer en grande banlieue) que pour les visites des familles. Des services entiers d’hospitalisation ont été rénovés à grand frais ces 5 dernières années  et pourraient être reconvertis aisément en service de médecine (ex. de la chirurgie thoracique), gériatrie avec soins de suite au lieu de les transformer en bureaux nécessitant des travaux considérables (et un investissement à perte des travaux déjà réalisés). Le développement de filière d’accès direct aux lits d’hospitalisation devront être mis en place pour faciliter le parcours du patient des structures existantes de cille vers l’hôpital (sans passer par les urgences).

 

7. Il faut donner plus de moyens aux urgences

Il faut avant tout réorganiser les urgences et l’aval des urgences sans pour autant que les investissement nécessaires soient importants.

Exemple de l’Hôtel-Dieu : un box de consultations rapides permet de désengorger efficacement le service avec des temps d’attente tout à fait acceptables puisque 80% de nos patients attendent moins de 4 heures. Un plateau technique dédié à l’urgence permet d’obtenir des examens (scanner, IRM,…) en des temps records et enfin une parfaite collaboration avec les autres spécialités de médecine interne notamment permet d’hospitaliser rapidement les patients le nécessitant.

8. Si on a un AVC il faut aller se rendre le plus vite possible aux urgences qui disposent d’un service de neurologie

Faux. En cas d’AVC ou de symptômes faisant évoquer une attaque (sourire asymétrique, un des 2 bras ne se lève pas normalement, difficultés d’élocution), le seul réflexe à avoir pour toute personne témoin, le médecin traitant, le patient ou l’entourage est d’appeler le centre 15 (SAMU) qui décide du moyen le plus rapide et le plus adapté pour acheminer le patient dans une unité neurovasculaire et non de se rendre aux urgences[7] quelles qu’elles soient. Notons que passage que les urgences de grands hôpitaux souvent cités en référence comme Saint-Antoine ou Cochin ne disposent pas non plus, comme l’Hôtel-Dieu, d’unité de neurologie. Faut il aussi les fermer ?

Pire, si le patient se rend quand même aux urgences par ses propres moyens (ou par les pompiers ou ambulance), mieux vaut qu’il atterissent dans une structure de proximité où il n’y a pas d’attente, comme à l’Hôtel-Dieu et où tri et scanner peuvent être réalisés dans les plus brefs délais. Si le patient attend de longues minutes ou heures avant d’être vus, ce retard sera irratrapable.

C’est la même chose avec l’infarctus du myocarde. Le seul message à faire passer est d’appeler le 15. Au pire, si le patient se rend aux urgences (avec des symptômes très trompeurs comme une douleur au ventre ou des nausées,…), un diagnostic rapide permettra une prise en charge optimale. Exemple récent : un patient de 47 ans, avec des symptômes atypiques arrive aux urgences de l’Hôtel-Dieu. Il est vu par l’IAO en moins de 5 min, mis en salle d’accueil des urgences vitales pour réaliser un électrocardiogramme qui diagnostique un infarctus du myocarde ; le traitement est instauré en moins de 20 min et le patient transféré en cardiologie par le SMUR pour déboucher l’artère obstruée. Temps total entre l’arrivée et le transfert=40 minutes. Impossible dans un service d’urgences accueillant plus de 200 malades par jour avec des délais d’IAO et de consultation importants.

Ce qui est vrai : pour les urgences vitales « évidentes » comme l’AVC ou l’infarctus, le seul message à faire passer est d’appeler le 15 qui orientera directement le patient dans un service adapté (et pas aux urgences). Laisser entendre que l’on peut se rendre dans d’autres hôpitaux « plus gros » est dangereux : ils ne sont pas plus équipés et font perdre du temps par rapport à des structures plus petites avec « zéro attente »

 

9. Les autres services d’urgences sont capables d’absorber le flux….

Faux. Les services d’urgence sont tous saturés et en sous-capacités pour accueilir correctement les patients. L’aval d’hospitalisation est également saturé avec un manque criant de lits généralistes

Les conséquences de cette saturation sont des temps d’attente très élevés (8 à 9H d’attente par exemple à Lariboisière ou La Pitié Salpétrière) et une surmortalité prouvée par toutes les études : attendre tue (+10%)[8]. Fermer des services d’urgences va aggraver la situation déjà très tendue (également pour les personnels qui démissionnent les uns après les autres), d’autant que l’annonce de fusion-fermeture des hôpitaux Bichat-Beaujon va se traduire par un report des consultations d’urgence sur le seul service restant : Lariboisière. Lariboisière est déjà dans la pire des situations : plus de 250 patients par jour, personnels épuisés et démissionnaires, locaux inadaptés,…

De plus en cas de crise sanitaire (canicule, attentat, déraillement,…), force est de constater que Paris est sous-dotée en équipement d’urgences. En comparaison, Boston récemment ensanglantée par des attentats comptent 11 services d’urgences pour 625000 habitants contre 9 à Paris intra-muros pour 4 fois plus d’habitants sans compter les touristes.

Ce qui est vrai : fermer des services d’urgences va conduire à une dégradation dramatique des conditions d’accueil dans les autres structures. Pour Paris, l’Hôtel-Dieu est situé à un carrefour stratégique et exposé :

- seul hôpital des 9 premiers arrondissements (400.000 habitants),

- hôpital du secteur géographique le plus dense et visité : il est l’hôpital des 20 millions de touristes chaque année pour les 5 sites les plus visités (dont 13 millions à Notre-Dame de Paris où il est installé).

- hôpital à proximité immédiate de la gare Chatelet les Halles du cœur de Paris (750.000 voyageurs par jour, 1500 trains par jour avec trois lignes du RER et cinq lignes de métro).

 

10. Les urgences sont vieilles et dépassées ; leur rénovation couterait 230 millions d’euros.

Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. Pour l’Hôtel-dieu, c’est sa prétendue vétusteté et le coût de rénovation prohibitif pour y faire de la médecine moderne !

Sauf que les services de proximité comme les urgences, les urgences médico-judiciaires, la radiologie avec son scanner, IRM, médecine nucléaire sont neufs. La médecine, l’ophtalmologie, les services de réanimation ou de chirurgie thoracique ont eux aussi été refaits à neuf il y a moins de 5 ans.

Les urgences de l’Hôtel-Dieu viennent de recevoir récemment la visite d’inspection de la Haute autorité de Santé, chargée de la qualité et de la sécurité des soins en France. Aucune réserve n’a été portée sur la prise en charge des urgences et des soins non programmés confirmant leur parfait conformité aux standards médicaux actuels (rapport de juillet 2013).

L’argument de la non conformité incendie, pourtant brandi comme l’estocade finale,  concerne en réalité tous les hôpitaux (Cochin, Bichat, Broca, Maison des adolescents, Avicenne,…) et n’est pas spécifique à l’Hôtel-Dieu. Faut-il tous les fermer ?

Quant au coût annoncé de rénovation de 230 millions d’euros, il est mensonger et correspond au coût de construction  de 17 blocs opératoires dans le cadre d’un projet aujourd’hui abandonné pour faire de l’Hôtel-Dieu l’hôpital phare de la chirurgie ambulatoire. Maintenir un h^p

Ce qui est vrai : l’Hôtel-Dieu accueille et traite 300 patients par jour en urgence dans des locaux parfaitement aux normes. Il ets un des services qui fonctionne le mieux sur Paris avec un plateau technique et un aval performants.  Transformer l’Hôtel-Dieu en hôpital universitaire de santé publique (hôpital sans lits, bureaux administratifs,…) serait coûteux (150 millions d’euros) et traduirait une gabegie d’argent public déjà investi (plusieurs dizaines de millions d’euros) irresponsables en cette période de crise économique.

Conclusion

Dire que l’Hôtel-Dieu ne peut plus accueillir de patients et doit fermer est malhonnête et démoralisant pour les équipes dévouées. Il est par ailleurs très inquiétant de constater que les restructurations des hôpitaux et de l’AP-HP en particulier se basent sur des approximations, des a priori surannés voire pire des conflits d’intérêts visant pour certains à « faire du chiffre » au détriment des patients.

Les conditions d’exercice sont définies dans un cadre réglementaire précis auquel l’Hôtel-Dieu se conforme scrupuleusement. Ces conditions ont été précisées par le Pr Pateron, chef de service des urgences de St-Antoine et chargé par l’AP-HP de déterminer l’environnement nécessaire au maintien des urgences de l’Hôtel-Dieu. Ces conditions sont aujourd’hui parfaitement réunies.

Elle ne le seront plus si le sabotage continue : comment la même personne peut elle dénoncer une insuffisance de moyens quand c’est elle même qui l’organise ?

Vendredi 2 août dernier, des camions de déménagements ont été heureusement empêchés par les personnels de vider un service essentiel au fonctionnement des urgences de l’hôpital, celui de médecine interne. La veille, dans un long communiqué le Pr Capron, président de la Commission Médicale de l’AP-HP (dont tous les membres sauf un sont extérieurs à l’Hôtel-Dieu)  s’élèvait contre la décision de la ministre de la Santé de suspendre la fermeture des urgences, qu’il juge « irresponsable et condamnable, affirmant que "maintenir ce service d'accueil des urgences serait flouer les Parisiens, en les mettant à la merci d'un accident grave dû à l'insuffisance de moyens".

Mais de qui se moque-t-il ? Ce déménagement visait à organiser l’insuffisance de moyens qu’il dénonce en pompier pyromane.

Un service d’urgences sont un thermomètre du système de santé et de la société. Casser le thermomètre n’a jamais guéri la fièvre qui ne cesse de monter !

La ministre de la Santé Marisol Touraine a bien compris ces enjeux en confirmant que, "pour le moment, il n'y a[vait] pas de fermeture prévue".

Mais en poursuivant les déménagements et/ou démantèlements, le Pr Loïc Capron et la directrice générale de l’AP-HP Mireille Faugère remettent en cause la décision de leur ministre de tutelle. Ce sont eux qui sabotent pour créer l’accident et soumettent les personnels à une pression intolérable.Il est urgent qu’aucun des services et personnels présents à l’Hôtel-Dieu ne soit fermés, transférés ou mutés.

Dans l’attente d’une décision définitive de maintien de l’Hôtel-Dieu comme hôpital avec lits, urgences et plateau technique, et pour continuer à soigner en toute sécurité, il appartient désormais à Marisol Touraine et à Claude Evin de faire prévaloir l’intérêt général sur les quelques intérêts particuliers soutenus jusqu’ici par l’AP-HP.

 


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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 19:51

http://www.metronews.fr/_internal/gxml!0/4dntvuhh2yeo4npyb3igdet73odaolf$pewnjwb4lrzlwheripsczgyp4mxk28k/Hotel-Dieu-.jpeg

 

vendredi 2 août 2013, 


Des membres du comité de soutien des urgences de l’Hôtel-Dieu à Paris ont bloqué vendredi matin une tentative de déménagement d’une vingtaine de lits d’un autre service, celui de médecine interne, a-t-on appris auprès de la CGT.


"Les membres du comité de soutien se sont rassemblés aux portes de l’hôpital pour empêcher le déménagement prévu en catimini de 17 lits du service de médecine interne, un des services d’aval des urgences", a indiqué le syndicat CGT de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dans un SMS envoyé à la presse.

 

"Nous avons décidé de bloquer cette opération de démantèlement afin que l’hôpital du centre de Paris continue à soigner en toute sécurité", ont indiqué par ailleurs dans un communiqué quelques membres du personnel soignant, dont le Dr Gérald Kierzek, l’urgentiste qui mène la résistance contre la fermeture des urgences du plus vieil hôpital parisien.


La direction de l’AP-HP et les responsables de la communauté médicale, qui ont un projet de reconversion de l’Hôtel-Dieu en "Hôpital universitaire de santé publique", dépourvu de lits, ont fait procéder depuis quelques mois à un déménagement progressif de plusieurs services de l’établissement.


Ils avaient décidé de fermer en dernier le service d’accueil des urgences le 4 novembre prochain. Mais la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a décidé, le mois dernier, de repousser la date de fermeture à une date indéterminée, que l’on suppose postérieure aux élections municipales de mars 2014, ce conflit prenant un tour très politique.


La CGT et le Dr Kierzek ont interprété cette décision comme une prise en compte de leurs arguments pour conserver à l’Hôtel-Dieu une part d’hospitalisation classique.

 

Jeudi, la plus haute autorité médicale de l’AP-HP, le Pr Loïc Capron, président de la Commission médicale d’établissement (CME), a adressé par communiqué une mise en garde contre le risque sanitaire qu’il y aurait à ne pas fermer ces urgences rapidement, étant donné qu’il n’y a pratiquement plus de services d’aval (pour soigner les patients après leur passage aux urgences), à l’exception du service de médecine interne.


Les opposants à la fermeture estiment au contraire qu’en cette période de canicule, "la nécessité du maintien des urgences avec ses lits d’hospitalisation à l’Hôtel-Dieu, apparaît plus que jamais comme essentielle".

 

Source : (02-08-2013 - Avec les agences de presse)

 


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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 18:04

http://andrenicolas.a.n.pic.centerblog.net/edeb49e5.jpg

 

23 juillet 2013

 

http://img.over-blog-kiwi.com/200x200/0/54/91/86/201304/ob_6d6d1cac9553c8f5730efb19f8e09ba5_portrait.jpgParmi divers objectifs réactionnaires, la droite et les Solfériniens visent à « détricoter », comme on dit aujourd’hui, la Sécurité sociale, en gros – comme pour la SNCF ou EDF – donner au privé ce qui est rentable, tandis que le déficitaire restera à la charge de la collectivité.

 

Alors, avant que le forfait risque d’être irrémédiablement commis, il convient, sans relâche, de rappeler d’où vient ce système de sécurité sociale, en tant qu’appartenant au domaine plus vaste de la protection sociale (santé, famille, vieillesse, logement, emploi, pauvreté et exclusion sociale).


La sécurité sociale assure un minimum de ressources, ainsi que l’accès aux besoins essentiels – qui, donc, ne devraient nullement être privatisés – tels l’éducation, l’eau, l’hygiène à tous les citoyens en période de paix.


Dans son article 22, la Déclaration universelle des droits de l’homme définit le concept de sécurité sociale : « Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays. »

 

En France, c’est le Conseil national de la Résistance qui a défini le rôle de la sécurité sociale dans une ordonnance du 4 octobre 1945 : « Il est institué une organisation de la sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent ».

 

La sécurité sociale figurait dans le préambule de la constitution de la Quatrième République (repris par la constitution de la Cinquième République), en garantissant à tous « la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs ».


La période dite des Trente Glorieuses a permis le développement de la protection sociale. Le vieillissement de la population et la « crise » économique a entraîné un accroissement des dépenses et une diminution des recettes.

Les socio-libéraux et les libéraux ont posé que la protection sociale était une des causes de la crise car les cotisations (dites « charges » dans la novlangue du capitalisme mondial) sociales ont, selon eux, provoqué des surcoûts salariaux, on ralenti l’embauche et ont favorisé le travail au noir. Sans parler de la déresponsabilisation et de l’oisiveté des chômeurs. Les analystes de la gauche de gauche estiment au contraire que la sécurité sociale réduit les inégalités, maintient la cohésion sociale et maintient la demande.


Comme l’a fort bien montré l’Union Nationale des Groupements Mutualistes Solidaires, nous sommes en présence de deux logiques absolument incompatibles.

Pour le CNR et la classe politique de 1945, les dépenses de protection sociale favorisaient l’intégration sociale, qui était source d’efficacité économique, de croissance, ce qui permettait une augmentation des dépenses sociales, qui pour finir amenait une meilleure protection sociale.

La logique de la droite et des Solfériniens part du principe que les dépenses de protection sociale réduisent la compétitivité des entreprises. Il faut alors, au nom de la lutte contre le chômage, réduire les recettes et les dépenses sociales, ce qui affaiblit, au nom de l’intérêt supérieur de la collectivité, la protection sociale dans son ensemble.


Pendant la Résistance, puis à la Libération avec les Ordonnances d’octobre 1945 (ne jamais oublier le rôle des syndicalistes – parmi eux Ambroise Croizat) furent posées les bases de la sécurité sociale :


-  gratuité pour tous des soins médicaux

 
-  gestion de l’ensemble des risques par une caisse unique

 
-  financement par des cotisations salariales et patronales

 
-  gestion de la caisse par les salariés.


La création d’une caisse unique instaurait une véritable solidarité entre les sexes et les générations. Dans l’esprit des fondateurs du système, les cotisations salariales et patronales constituaient un salaire différé, certainement pas une assurance et encore moins une aumône, qui serait reversé sous forme de prestations.


Le patronat ne pouvait rester l’arme au pied face à un système aussi progressiste, en particulier face à la gestion, par les salariés, de leur sécurité. En 1967, De Gaulle va rendre un fieffé service à la classe dirigeante en fractionnant la caisse en trois branches (maladie, famille, vieillesse) et en imposant la participation de l’État dans la gestion de la Sécu. La quatrième branche du recouvrement s’est ajoutée par la suite.


La bourgeoisie repartira à la charge dans les années 80 en imposant le forfait hospitalier (18 euros par jour), en faisant baisser le budget global des hôpitaux et en instituant le déremboursement partiel ou total de certains médicaments (plus de 600 à ce jour).


En 1990, le gouvernement Rocard instituera la Contribution sociale généralisée, considérée comme un impôt par le Conseil constitutionnel mais comme une cotisation par la Cour de cassation. Combattue par la CGT et la FSU, elle fut fort bien acceptée par la CFDT. Son taux est passé de 1,1% à 7 ,5% (la CSG sera doublée par Jospin) pour les actifs (6,60%, pour l’instant, pour les retraités). Il est à noter qu’elle est payée à 90% par les salariés.


Hollande part du principe inepte que « dès lors que l’on vit plus longtemps, on devra travailler aussi un peu plus longtemps. » Pour la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale, l’espérance de vie pour les femmes a reculé en 2012. En outre, l’espérance de vie en bonne santé recule depuis 2006 : elle a diminué d’environ un an de 2008 à 2010 (un peu plus pour les femmes que pour les hommes). En 2010 les hommes pouvaient espérer vivre en bonne santé 79,1 % de leur espérance de vie totale contre 80,6 % en 2008 et les femmes 74,4 % contre 76,1 %1...


Si Sarkozy avait été réélu, les « charges » patronales auraient été rapidement supprimées. Avec les Solfériniens, on risque une couverture peau de chagrin, le nanan pour les assurances privées, c’est-à-dire, le plus souvent, pour les banques.

Des socialistes réellement de gauche élargiraient l’assiette des cotisations aux revenus financiers des entreprises et supprimeraient toutes les exonérations des cotisations sociales. Mais, actuellement, 80% des bénéfices net des entreprises vont aux actionnaires contre 30% dans les années 80. Hollande n’a pas pensé à un « choc de répartition » qui pourfendrait la logique du capitalisme financier.

 

                                                               ***********************

 

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CE que l'on n'effacera jamais: Ambroise Croizat signant dans le sillage du CNR. la mise en place des Retraites et de la sécurité sociale, de la médecine du travail, du statut des mineurs, de celui des électriciens et gaziers, de la formation professionnelle, des comités d'entreprises, de la fonction publique, des CHST et de la prévention dans l'entreprise.... Et oui tout cela venant d'un ministre ouvrier et d'un Peuple de france mobilsé, dans une france pourtant RUINEE...ET EN ..UN AN ET DEMI SEULEMENT!!!!!!.... ET nos socialistes?

 

Michel Etievent

 

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 16:10

Mardi 23 Juillet 2013


Le démantèlement du système de santé publique se poursuit. Après l’Hôtel-Dieu à Paris, c’est au tour des urgences de l’hôpital de Wattrelos dans le Nord d’être menacé.

 

En effet, la politique de santé austéritaire s’attaque désormais à un hôpital de proximité accueillant 15 000 patients par an dans un bassin de vie de plus de 66 000 habitants, territoire déjà malmené en matière d’offre de soins comme en témoignent les chiffres nationaux.


Cette décision prévoit dans un premier temps la suppression de l’accueil des urgences de 18h à 9h du matin puis la disparition totale de l’accueil urgences à partir de janvier 2014, alors que les services d’urgences de la métropole lilloise sont déjà saturés que ce soit à Lille, Roubaix ou Tourcoing.

 

La population, les professionnels et les acteurs locaux redoutent, à terme, la fermeture complète de cet hôpital de proximité dans un bassin en passe de devenir un véritable désert médical, malgré les besoins toujours plus importants de la population.

 
Jeudi 18 juillet 2013, à l’initiative de la CGT et soutenue par des représentants d’autres organisations syndicales, des élus locaux, des associations des usagers, des personnels de la communauté médicale et des citoyens, 400 personnes ont manifesté leur opposition à cette décision autoritaire.

 
Le parti de gauche s’est associé au mouvement et exprime de nouveau son opposition à cette politique qui prive la population de l’accès aux soins de proximité et amène nombre d’entre eux à renoncer à se soigner pour des raisons financières. Les risques sanitaires d’une telle fermeture sont énormes dans une zone déjà fortement fragilisée.

 
Le parti de gauche soutient la motion adoptée suite à la mobilisation, à savoir le maintien du service des urgences. Celle-ci pointe les dysfonctionnements de la gouvernance de la communauté hospitalière de territoire de Roubaix-Tourcoing-Wattrelos et exige de l’ARS une réunion extraordinaire du bureau de la CHT avec les représentants des salariés pour engager le dialogue et trouver une alternative à cette fermeture injustifiée.

 
Michael Canovas co responsable commission santé


Marie Laure Darrigade
Secrétaire nationale du Parti de gauche à l’enfance, la santé et la Protection sociale

 

http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/la-casse-la-sante-publique-pilotee-par-le-gouvernement-s-accelere-24288


 

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Dans l'huma d'aujourd'hui ...


Wattrelos victime de la réduction de l'offre sanitaire : 

 

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 11:58

 http://www.lepartidegauche.fr/system/images/inline/illustrations-sante-marchandise.jpg

 

22/07/2013 par CQFD

 

 

Cela n’aura pas manqué de vous échapper, mais le jeudi 28 mars dernier était dédié à la « Journée Télésanté 2013 ». Ce jour-là, notre ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, réitéra sa foi dans l’avenir radieux promu et promis par les nouvelles technologies en matière de santé. Mise en bouche : « Demain, nous pourrons opérer à distance au quotidien. Les personnes atteintes de maladies chroniques pourront accéder à une consultation personnalisée sur leur Smartphone. Les jeux vidéo seront utilisés pour l’éducation thérapeutique. » En décembre 2012, notre même ministre avait déjà posé les jalons de son ambitieux « Pacte territoire-santé » censé fertiliser, à coup de semence numérique entre autres, ces déserts médicaux qui affectent deux millions de personnes.


E-santé, télémédecine ou télésanté, mais de quoi parle-t-on exactement ? Entre la mise en place du Dossier médical personnalisé [1] et les forums médicaux en ligne du style « doctissimo », le carnet de vaccination électronique intelligent et la chirurgie à distance, le domaine est tellement vaste, les intérêts en présence tellement éclatés, que les véritables enjeux de cette « révolution » sont facilement escamotables par des déclarations de principe autour de la réduction de la « fracture sanitaire » et d’une plus grande efficience de notre système de soins. Car si l’e-santé se veut une révolution, elle s’annonce avant tout comme un business.

 

On estime que les bénéfices de ce marché porteur se montent à la bagatelle de 2,4 milliards d’euros pour 2012, avec une progression de 4 à 7 % prévue jusqu’en 2017. Ce n’est pas par hasard si le groupe de conseil aux entreprises Altera vient d’investir dans une tablette tactile pour les personnes âgées souffrant de troubles cognitifs : 4,8 millions d’euros de chiffre d’affaires sont attendus en 2014 avec ce dispositif [2]. On comprend donc pourquoi les quelque 300 opérateurs privés présents sur ce segment poussent à la roue pour que notre secteur de santé fasse sonaggiornamento. Exemple récent avec le livre blanc Télémédecine 2020, modèles économiques pour le télé suivi des malades chroniques, pondu par le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales et le Syntec numérique [3] afin que les pouvoirs publics se penchent sérieusement sur l’organisation et le financement « de cette nouvelle filière industrielle de croissance ».


Pour stimuler ce joyeux bouillonnement techno-sanitaire, rien de tels que des séminaires et autres salons professionnels. En 2012, la région Midi-Pyrénées recevait la 5e édition du Grand Prix des Trophées 2012 de la e-santé au cours de laquelle étaient récompensés les professionnels les plus innovants dans le domaine. Anecdotique ou signe des temps, le coup de cœur de la cérémonie fut attribué à l’association Ikare pour le développement de son serious game MucoPlay, destiné « aux patients atteints par la mucoviscidose afin d’allier l’apprentissage au plaisir du jeu, aux fins d’éducation thérapeutique en sécurité vis-à-vis du risque de contamination entre patients » (sic). La même année, c’est l’Union des médecins libéraux d’Aquitaine qui organisait à Bordeaux ses premières Rencontres e-santé avec là encore remises de prix par un comité scientifique.


La santé une industrie comme les autres ? Il y a longtemps que le refrain est connu, sachant que l’immixtion du numérique dans le secteur ne fait qu’accentuer et concentrer les fringales actionnariales. « La télémédecine n’est pas un besoin exprimé ou ressenti par le terrain, c’est un eldorado qui attire les chercheurs d’or », s’indignait sur son blog le docteur Dominique Dupagne en novembre 2012. L’élément déclencheur de sa colère ? Une conférence parlementaire sur la e-santé pilotée par le cabinet Rivington, boîte spécialisée dans le lobbying. Et Doc Dupagne d’ajouter : « Nous sommes typiquement dans une stratégie d’influence de type Servier, et nous savons où cela conduit. »


Triplement de la dette de nos hôpitaux publics, part grandissante d’une population renonçant aux soins, sabordage de la Sécu, tandis que la frénésie numérique émiette notre système de santé solidaire, la galère pour se soigner dignement reste le quotidien du populo.



Notes


[1Dossier médical informatisé en phase de déploiement… depuis 2004. Véritable fiasco de politique sanitaire et gouffre à pognon public (200 millions d’euros déjà engloutis).

[2Les échos, 29/05/2013.

[3Syntec numérique : syndicat professionnel de l’industrie du numérique.

 

http://cqfd-journal.org/bandeau_web_big4.png

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 10:36

 

La Commission des Affaires sociales du Sénat a adopté mercredi une proposition de loi du PS, déjà votée par l’Assemblée, légalisant la création de réseaux de soins par les mutuelles.


Ces réseaux de soins groupent de praticiens de santé qui proposent, suivant des conventions passées avec des mutuelles et autres complémentaires de santé, des prix moins élevés que les autres sur des prestations peu remboursées par la Sécurité Sociale, comme les prothèses dentaires, auditives ou l’optique.


L’auteur de la proposition, Bruno le Roux, argue que « 15,4 % de la population adulte, en 2008, déclaraient avoir renoncé à des soins médicaux pour des raisons financières ». Il s’agit selon lui « de faciliter l’accès à des soins de qualité pour le plus grand nombre ».


Certains syndicats de médecins libéraux estiment que la loi « signera la fin de notre système solidaire par le don de celui-ci aux financiers », dénonçant comme les internes des hôpitaux une atteinte à la liberté de choix des malades et une médecine à deux vitesses.


À l’Assemblée nationale la proposition de loi avait été votée par le PS, les écologistes et les radicaux de gauche, alors que le Front de Gauche s’abstenait, jugeant que le système se rapprochait d’une « privatisation rampante de la Sécurité Sociale ». Les groupes UMP et UDI avaient voté contre.


La présidente de la Commission sociale du Sénat, Annie David, PCF, a déclaré que la proposition de loi « n’est pas illégitime», « dans l’objectif de réduire les restes à charge des Français et d’améliorer leur accès aux soins ».


Le Sénat délibérera en séance le 24 juillet.


 

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 07:45
L'information ci-dessous est essentielle.

Cela peut être l'occasion de (re)voir le très bon film de Carole Poliquin, "Le bien commun, l'assaut final", notamment le troisième volet où précisément il est question de Myriad Genetics. Ne le ratez pas, une petite heure sur la réalité de notre monde vue par ma documentariste québécoise préférée.
Amitiés.
  Y. F.
Le bien commun, l'assaut final

 

Coup d'arrêt au brevetage des gènes humains

Médiapart 22 juin 2013 
Par Michel de Pracontal

Les gènes humains ne peuvent pas être brevetés, ils sont un « produit de la nature » et la séquence d’ADN d’un gène ne constitue pas une invention : ainsi en a jugé la Cour suprême des États-Unis dans une décision du 13 juin, votée à l’unanimité de ses neuf membres, qui prend le contrepied de trois décennies de politique industrielle américaine favorable au brevetage des gènes.

Le juge Clarence Thomas en 2007© DR

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Ce jugement est un coup dur pour Myriad Genetics, une société installée à Salt Lake City qui détient des brevets sur deux gènes majeurs de prédisposition aux cancers du sein et de l’ovaire, appelés BRCA1 et BRCA2.


Les brevets de Myriad lui ont permis de s’arroger aux États-Unis un monopole des tests basés sur ces deux gènes. Ces tests rapportent 450 millions de dollars par an à la société de Salt Lake City. Un groupe de médecins et de chercheurs, soutenu par deux associations new-yorkaises de défense des droits civiques, l’ACLU et PUBPAT (Public Patent Foundation), a lancé une procédure pour attaquer le monopole de Myriad.


La décision de la Cour suprême, rédigée par le juge Clarence Thomas, donne raison aux poursuivants : « Myriad n’a rien créé, écrit le juge Thomas. Elle a certainement trouvé un gène important et utile, mais isoler ce gène du matériel génétique qui l’entoure ne constitue pas une invention. » Et de préciser qu’« une découverte fondamentale, innovante et même brillante ne suffit pas en elle-

même » à justifier un brevet.


Depuis trente ans, des milliers de brevets américains ont été accordés pour des gènes humains, liés entre autres à la maladie d’Alzheimer, au cancer du colon, à la myopathie, etc. Les gènes BRCA1 et BRCA2 ont été isolés en 1994 et 95 par des scientifiques dont certains étaient associés à Myriad. Cette dernière a obtenu des brevets sur ces gènes, a éliminé ses concurrents et s’est installée en position de monopole aux États-Unis.


La société de Salt Lake City vend aussi ses tests en Europe, mais elle n’y détient que des brevets réduits et n’est pas en position de monopole. En France, des tests BRCA sont pratiqués notamment par l’Institut Curie, fondation d’utilité publique qui s’est opposée, avec l’Institut Gustave-Roussy et l’Assistance publique de Paris, à l’hégémonie de Myriad Genetics. Ces organismes ont mené un long combat pour empêcher Myriad Genetics d’étendre ses brevets et son monopole en Europe. La firme dispose aujourd’hui d’une plate-forme importante à Munich, mais contrairement à ce qui se passe aux États-Unis, elle n’a pas pu empêcher un certain nombre de services médicaux publics de développer et d’exploiter des tests basés sur les gènes BRCA.


Il n’empêche que la société de Salt Lake City occupe une place de leader sur l’un des principaux marchés du dépistage génétique. Près d’un million de patientes américaines ont déjà recouru aux tests de Myriad. On estime qu’une personne sur 400 ou 500 est porteuse d’une mutation délétère de l’un des deux gènes BRCA. Une telle mutation entraîne un risque de cancer du sein évalué entre 40 et 80 %, et un risque de cancer de l’ovaire entre 15 et 45 %. Inversement, de 5 à 10 % des femmes qui ont un cancer du sein sont porteuses d’une de ces mutations. C’est à la suite d’un test BRCA positif que l’actrice Angelina Jolie a décidé de subir une double mastectomie à titre préventif.


La success story de Myriad Genetics est emblématique du modèle économique qui a présidé à l’essor des sociétés de biotechnologies dans les années 1980-90, fondé sur les brevets et le secret commercial. L’arrêt du 13 juin de la Cour suprême s’oppose à ce modèle et s’accorde, à l’opposé, avec une logique de partage des connaissances et de libre accès aux données génétiques, défendue par un nombre croissant de scientifiques.

La suprématie des brevets n'est pas un dogme

Il est intéressant de noter que, dans un avis rendu exactement un mois plus tôt, la Cour suprême a privilégié le droit des brevets : elle a donné raison à Monsanto contre un agriculteur qui avait planté des semences OGM couvertes par un brevet sans payer les royalties (voir notre article ici). Bien sûr, la problématique des gènes humains diffère de celle des OGM végétaux, mais la nouvelle décision montre que la suprématie des brevets n’est pas un dogme pour les juristes américains.


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Le siège de Myriad Genetics à Salt Lake City© DR

Il faut aussi préciser que la décision de la Cour suprême n’a pas fermé totalement la porte aux brevets : elle autorise le brevetage de séquences d’ADN dit « complémentaire », une forme d’ADN artificiellement synthétisée en laboratoire. Cette ouverture vise sans doute à ne pas décourager les sociétés de biotechnologie pour qui les brevets sont un outil privilégié d’innovation. Certains experts estiment que la Cour suprême a jeté la confusion et qu’on ne sait plus ce qui est brevetable et ce qui ne l’est pas. Mais en pratique, le jugement de la Cour suprême va dans le sens de l’évolution récente des techniques d’analyse de l’ADN. Évolution qui s’accorde mal avec la stratégie monopolistique de firmes comme Myriad Genetics.


Ainsi, la décision de la Cour a été approuvée par le généticien Francis Collins, l’un des principaux chercheurs qui ont contribué à établir la séquence du génome humain en 2001, aujourd’hui directeur des NIH (Institut national de la santé américain) : « Notre position a toujours été de dire que breveter l’ADN dans son état naturel n’apporte aucun avantage au public,déclare-t-il à la revue ScienceOn pouvait s’inquiéter d’une situation où faire la séquence du génome entier revenait à 1 000 dollars et où il aurait fallu en dépenser 500 000 en royalties pour utiliser cette séquence. Nous pouvons respirer car (la crainte de poursuites judiciaires) ne menace plus d’empêcher les progrès de la recherche sur l’ADN. »

Sur le plan technique, l’un des éléments nouveaux est l’augmentation spectaculaire des performances des séquenceurs, les machines qui établissent les séquences d’ADN et permettent ainsi d’identifier les gènes.

 

« On peut aujourd’hui faire du séquençage génétique à très haut débit, ce qui permet d’accéder assez facilement au génome entier, explique Dominique Stoppa-Lyonnet, directrice de l’unité de génétique à l’Institut Curie. Cela a des applications dans le domaine du diagnostic. Par exemple, il va être possible de développer des méthodes non invasives pour détecter des anomalies génétiques du fœtus telles que la trisomie 21. Dès la neuvième semaine de grossesse, le sang maternel contient des segments d’ADN du fœtus. Le séquençage à très haut débit peut permettre d’identifier cet ADN fœtal et de l’analyser. On pourrait ainsi savoir si un fœtus est atteint de trisomie 21, et cela par un procédé non invasif et sans aucun risque pour la mère, contrairement à l’amniocentèse. Mais il serait difficile d’utiliser ce type de méthode dans un système où un quart des séquences seraient brevetées et où l’on devrait payer chaque fois que l’on utilise un segment d’ADN faisant l’objet d’un brevet. »


Signalons que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu le 25 avril dernier un avis favorable au test génétique fœtal de la trisomie 21 dans le sang maternel, du fait qu’il « permet de diminuer de beaucoup le nombre de prélèvements ultérieurs, invasifs et potentiellement dangereux, particulièrement pour le fœtus ». Le CCNE propose de limiter ce test dans un premier temps aux femmes reconnues à risque pour la trisomie 21 (le risque augmente avec l’âge de la grossesse) et envisage de l’étendre ensuite à l’ensemble des femmes enceintes.


Un autre exemple illustre l’intérêt du séquençage de masse : pour soigner certains cancers, il existe des thérapies ciblées qui sont plus efficaces chez les patients ayant une certaine particularité génétique. On peut identifier ces patients en pratiquant des tests spécifiques, dits « tests compagnons ». Là encore, le fait que de nombreuses séquences d’ADN soient couvertes par un brevet peut être un obstacle à l’usage de ces tests.

Vers un modèle de libre accès aux informations et de partage des connaissances

« En résumé, la décision de la Cour suprême, qui dit que les séquences du génome humain ne sont plus brevetables, va ouvrir la voie aux techniques de diagnostic issues du séquençage à très haut débit », dit Dominique Stoppa-Lyonnet. Il faut noter que la discussion ne se limite pas au problème des brevets sur les gènes, mais porte plus largement sur le libre accès aux données cliniques liées aux tests génétiques.


Ainsi, Myriad Genetics a construit une banque de données sur les variations des gènes BRCA observées chez les patientes testées. L’intérêt d’une telle banque de données tient à ce que lorsqu’une personne présente une mutation sur un gène BRCA, il existe un certain nombre de cas où l’on ne sait pas si cette mutation est ou non délétère. Etablir une banque de données cliniques revient à dresser un catalogue des mutations dangereuses et de celles qui ne le sont pas, afin de savoir comment prendre en charge la patiente. Ce catalogue est évidemment d’autant plus complet qu’il intègre un grand nombre de cas.


Lorsqu’une patiente s’adresse à Myriad Genetics pour un test BRCA, si le test révèle une mutation, la firme est en mesure de consulter sa banque de données pour voir si la variante du gène observée est ou non dangereuse. Dans une minorité de cas, la mutation ne figure pas dans le catalogue et on ne peut donc pas l’interpréter : on dit qu’il s’agit d’un « variant de signification inconnue ».

 

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La séquence du gène BRCA2 représentée par des bandes colorées sur une piste cyclable près de Londres© Keith Edkins

 

Du fait de sa longue expérience et du grand nombre de patientes testées, Myriad Genetics dispose d’une banque de données importante. La société affirme qu’elle a réduit à 3% son taux de variants de signification inconnue, alors qu’il est de 20% pour bon nombre de services médicaux européens effectuant des tests BRCA. Ces services ont aussi des banques de données, mais elles sont publiques alors que celle de Myriad est privée et couverte par le secret commercial. En clair, Myriad a accès à toutes les données disponibles, alors que les services publics ne peuvent pas disposer des données de la firme.


Selon un article de Robert Cook-Deegan, professeur d’éthique du génome à l’université Duke, « Myriad a contribué aux banques de données publiques jusqu’en 2004, mais depuis a cessé de le faire… après 2005, la société a adopté une politique concertée de rétention des données sous couvert de secret commercial. » De ce fait, lorsqu’un laboratoire autre que Myriad teste une patiente et tombe sur un variant de signification inconnue, il se peut que ce variant figure dans la banque de données de Myriad, mais l’information ne peut être exploitée puisqu’elle est secrète.


Cette logique du secret commercial est-elle dépassée ? C’est ce que pense Robert Cook-Deegan : « Les pratiques actuelles de base de données privées peuvent faire obstacle à l’interprétation des données génomiques et empêcher le développement de la médecine personnalisée », écrit-il.


Dominique Stoppa-Lyonnet fait une analyse similaire : « À l’heure des études de génome entier, les brevets sur les gènes ne tiennent plus, estime-t-elle. Une femme sur 500 est porteuse d’une mutation sur les gènes BRCA. Pour les trouver, il faut faire de plus en plus de tests, sans se limiter aux critères d’histoire familiale. On a besoin d’un accès libre au génome. C’est pourquoi un nombre croissant de chercheurs et de médecins sont favorables à une mise en commun des connaissances, quitte à redéfinir la propriété intellectuelle. »

 

http://www.mediapart.fr/article/offert/add00ee46ed79d7ce597017f52b50aaf

 

 


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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 08:34
http://img.over-blog.com/500x375/5/49/36/54/images-de-lutte/luttes-bis/luttes3/lutte-4/luttes5/luttes6/lutte8/lttes9/luttessss/BKqIH8vCEAAkI81.jpg
Madrid a décidé de privatiser six de ses hôpitaux et vingt-sept établissements de soins publics afin d’obtenir 20% d’économies sur son budget : Vallecas, San Sebastian de los Reyes, Parla, Arganda, Coslada et Aranjuez.

 

Selon la revue elEconomista Sanidad, seules trois entreprises, IDCSalud (ex Capio), Ribera Salud et Sanitas, présenteront une offre de transfert.

 
Capio détient une place de choix sur le marché de la santé et dispose d’une soixantaine d’établissements à travers l’Europe dont quatre hôpitaux publics de Madrid (Fundación Jiménez Díaz, Infanta Elena de Valdemoro, Rey Juan Carlos de Mostoles et Collado Villalba) et l’hôpital général de Catalogne. Le fonds de placement semble être le mieux positionné, 77 millions d’euros du secteur public et 27,8 du privé sont rentré dans ses caisses au cours du premier semestre 2011.

 
Ribera Salud gère cinq hôpitaux et cent centres de santé et Sanitas a récemment récupéré 50% de la gestion de l’hôpital de Torrejon.

 
On ignore encore si l’offre des trois puissances du secteur couvrira les six hôpitaux ou si des hôpitaux ne recevront pas d’offre à cause des risques économiques élevés que la transaction représente.


Une attractivité en berne en effet, depuis que le Ministère de la Santé a exigé que les entreprises assument l’ensemble du personnel, ce qui représente environ 5 200 professionnels de la santé.


Néanmoins, la Communauté de Madrid a choisi de laisser les entreprises sanitaires fixer leur limite de bénéfice annuel, à l’instar de la Communauté de Valence où le rapport est borné à 7,5% du taux interne de rentabilité annuelle.


Pourtant, les pertes de gestion semblent inévitables et sont estimées entre 20 et 30 millions d’euros pour chaque bilan. « Ce volume de pertes est quelque chose que beaucoup d’entreprises ne peuvent pas assumer ou, au moins, ne veulent pas faire courir le risque que cela suppose », selon elEconomista Sanidad.

 
D’autant plus que les premiers résultats positifs ne sont prévus qu’à partir de la cinquième année, et la marge de rentabilité de l’investissement peu convaincante.

 

http://www.lecourrier.es/privatisation-des-hopitaux-madrilenes-seules-trois-entreprises-en-concurrence/12529/

 

Bayonne : coup d'envoi du chantier de la nouvelle clinique

17.06.2013

 

La première pierre de la future clinique Capio a été posée le 7 juin dernier à Bayonne par les représentants du locataire exploitant Capio France, Gecina, propriétaire des murs.

http://www.businessimmo.com/system/datas/41077/original/cliniquebayonnegecina.jpg?1371488493

La future clinique regroupera sur près de 30 000 m² sur le site du Prissé les activités de trois établissements existants : La Fourcade, Paulmy et Saint-Etienne.


Le nouveau bâtiment comprendra des services de médecine et chirurgie, une maternité, un secteur ambulatoire, des consultations et un plateau technique de 18 salles pour un ensemble de 255 lits et places.


Conçue par le cabinet d’architectes AIA Associés et réalisée avec la société ISMS en maîtrise d’ouvrage déléguée exécutive, cette clinique sera l’une des premières à bénéficier de la certification HQE Construction Santé.


Ce nouvel établissement est le fruit d’un partenariat entre le groupe Capio, locataire exploitant, et la foncière Gecina91.3 | +1.43% (c), propriétaire des murs, qui finance l’investissement de 70 M€ par le biais de sa filiale Gecimed2.06 | -9.65% dédiée à l’immobilier de santé.

Ouverture prévue au troisième trimestre 2015.     

 

http://www.businessimmo.com/contents/31865/bayonne-coup-d-envoi-du-chantier-de-la-nouvelle-clinique

 

 

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