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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 10:20

Paris le 15 Mai

 

http://republiqueetsocialisme.r.e.pic.centerblog.net/m0ne4mt2.jpg


Communiqué

 

 

La Direction générale de l’AP-HP a décidé ce 14 mai 2013 de fermer les urgences de l’Hôpital de l’Hôtel-Dieu. Cette fermeture interviendrait le 4 novembre 2013.  

 

La fermeture de ces urgences est catastrophique non-seulement pour les 400 000 habitants du centre de Paris mais pour l’ensemble des Parisiens, des Franciliens et des Français.

 

Pour les Parisiens et les Franciliens car ces urgences sont en effet idéalement situées au croisement de très nombreux axes de communication, elles se trouvent à moins de 30 minutes du domicile de nombreux Franciliens.Ce service reçoit plus de 40 000 visites par an. Situé à proximité de la place de l’Hôtel de Ville, des grands magasins et de Notre-Dame, il accueille aussi les touristes en cas de besoin. Cette fermeture va entraîner de nouveaux dysfonctionnements sur les services d’accueil d’urgence des autres hôpitaux parisiens qui arrivent à saturation. Elle préfigure la liquidation totale de l’hôpital.

 

Pour l’ensemble des Français car l’Hôtel Dieu est un symbole : un hôpital à l’histoire riche venant d’être totalement rénové. Cela confirme que la politique de restrictions des soins n’a pas de limite et qu’elle est menée partout.

C’est un coup de massue pour tous les gens de gauche luttant avec acharnement pour l’intérêt général.

C’est la confirmation que la politique de Sarkozy, loin d’être abandonnée, continue sous ce gouvernement que nous avons contribué à mettre en place. Elle continue avec l’aide de ses stipendiaires que sont les ARS et celle des hauts cadres et de quelques professeurs préférant leur carrière à l’intérêt général.

Cela confirme que la détermination de la liquidation des acquis du CNR est totale chez les chantres de la réduction des dépenses publiques.


Nous ne pouvons tolérer que la logique comptable soit l’unique facteur de choix de santé publique en France.

 

Pour République & Socialisme il est urgent de défendre l’offre de soins de qualité à l’Hôtel-Dieu et partout en France.


Afin de maintenir une offre de soins de qualité pour la population parisienne, République & Socialisme demande l'abandon du projet de fermeture du service des urgences de l'Hôtel-Dieu.


Nous appelons l’ensemble des organisations, des Françaises et des Français à se mobiliser pour sauver l’égalité d’accès aux soins. Nous appelons à rejoindre ou à créer partout des collectifs santé.

 

Nous saluons la résistance des organisations syndicales et des salarié-e-s ainsi que la lutte de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité (http://www.coordination-nationale.org/) et de Notre Santé en Danger (collectif.nsed@gmail.com) !

 

Rejoignons-les, soutenons-les, luttons ! Il est plus que temps.

 

Contact presse : Marianne Journiac 06 81 53 40 70 

Contact : webmaster@republiqueetsocialisme.fr

Site : www.republiqueetsocialisme.fr  

 

http://www.lepoint.fr/images/2013/02/24/1100891-419458-jpg_975702_434x276.jpg


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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 21:24

Lire le >>> Communiquė de presse – plan autisme 2013

 

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Taisez-vous ! Réjouissons-nous ! : la Thérapie d’Etat et le Citoyen Scientifiquement Défini sont arrivés

 

08 mai 2013 Par Heitor O'Dwyer de Macedo

 

http://www.lexpress.fr/pictures/1121/573966_la-ministre-deleguee-marie-arlette-carlotti-le-2-mars-2013-a-marseille.jpgDans sa présentation à la presse du troisième plan autisme, Marie-Arlette Carlotti avertit : « Que les choses soient claires, n'auront les moyens pour agir que les établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler. » Voici pourquoi cet avertissement est grave.

 

Lien pour lire la suite de l'article >>>

 Taisez-vous ! Réjouissons-nous ! : la Thérapie d’Etat et le Citoyen Scientifiquement Défini sont arrivés

 


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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 13:44

 07/05/2013

 

http://static.ladepeche.fr/content/media/image/large/2013/05/07/201305071461-full.jpg

Tout le monde ne le sait pas, mais les épreuves générales des concours d'infirmier(e) s sont notées par des chômeurs intérimaires employés dans des conditions douteuses…


«Vous procéderez à la lecture des copies et à leur correction à l'aide d'un barème chiffré. Vous avez de bonnes connaissances en orthographe et en syntaxe». Voila en guise d'offre d'emploi, le seul viatique fourni aux candidats à l'intérim par l'agence Temporis. Un test de vocabulaire, de syntaxe et de typographie plus tard, une trentaine de demandeuses d'emplois Bac +4 ont ainsi été bombardées au mois de mars correctrices de l'épreuve écrite de culture générale du concours d'infirmiers. Durée de la mission : six semaines, enfermées dans des préfabriqués montés spécialement par la société toulousaine 3C Conseil, qui a obtenu ce marché très spécial et le budget de l'Institut de formation en soins infirmiers (I.F.S.I.) dépendant du centre hospitalier universitaire (CHU).

Quand le service public délègue…

«Rien que sur le CHU de Toulouse nous avons 3 000 candidats et les formateurs de l'école n'ont pas le temps de traiter ces corrigés», plaide Anne Abanadès, la directrice pour ceux qui s'étonnerait légitimement d'une telle pratique au sein du service public. «Cette tâche ne nécessite pas de connaissances médicales, poursuit-elle et il y a quand même un contrôle dans un cadre réglementaire. Les correcteurs sont testés et je valide ensuite les corrections en sondant quelques copies». Sauf que cette vision idyllique ne correspond pas avec l'expérience de correctrices qui ont décidé de mettre la question sur la place publique. Entretiens expédiés, pressions pour améliorer la productivité… l'exercice est ingrat. «Il fallait traiter 10 copies à l'heure, 70 dans la journée avec moins de 5 minutes pour chacune, témoigne une intérimaire. À la fin, certains lisaient juste l'introduction pour juger ou non d'un hors sujet».

 

Plus grave, les conditions de travail sont, selon elle, illégales. «Nous devions être embauchés pour six semaines, mais nos contrats de travail étaient reconduits toutes les semaines sur le même motif, ce qui est hors la loi. Sans parler des heures supplémentaires ou du chômage technique décrétés dans l'instant». Dans les bureaux anonymes de la société familiale 3C Conseil, au fond d'une zone industrielle, on ne voit pas ou est le problème. D'autant que l'inspection du travail, dépêchée en urgence, n'a pas encore rendu ses conclusions. Le patron injoignable, une jeune femme concède simplement la difficulté de «gérer le flux des copies». Les correctrices, elles attendent une partie du salaire qui ne leur sera pas versé avant le 12 mai. Un mois après la fin de leur mission. L'agence Temporis assure faire le nécessaire, «mais tout le monde se renvoie la balle», peste une correctrice. Vous avez dit bizarre ?


Un système de «sous-traitance» généralisé

Selon les informations obtenues auprès du CHU de Toulouse, où ce système de correction du concours d'infirmiers semble ignoré du plus grand nombre, cela fait 4 ans que l'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) a recours à des intérimaires, comme d'ailleurs la plupart des 300 écoles françaises. La société 3C Conseil, qui conçoit aussi les sujets, gère environ le tiers des copies nationales dont celles de Midi-Pyrénées. Difficile de connaître le montant du marché pour le CHU de Toulouse. «Il est conséquent, mais je n'ai pas les chiffres en tête», explique Anne Abanadès, la directrice de l'Ifsi avant de préciser qu'on lui interdit de les communiquer. Quant à savoir s'il fait l'objet d'un appel d'offres, 3C Conseil dit que non, mais l'Ifsi dit que oui. Comment y retrouver son latin ?


Source :La Depeche 

 


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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 10:33

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Samedi 20 avril 2013 par Sylvie Simon 

 

La Semaine européenne de la vaccination qui débute ce 20 avril est l’occasion de faire une publicité éhontée sur la vaccination et son « Nouveau calendrier ». Ainsi, le Haut Conseil de Santé indique que ce nouveau calendrier vaccinal est simplifié « pour optimiser le nombre d’injections de vaccins nécessaires à la protection de la population » et il « permet de diminuer le nombre d’injections chez les nourrissons et de prévoir des rappels de vaccination à âge fixe chez les adultes, modalité plus facile à mémoriser pour les patients et pour les professionnels de santé. » Il espère ainsi faire oublier aux Français les mensonges sur le H1N1 et la manipulation des citoyens et ainsi « améliorer l’acceptabilité des vaccinations par les médecins et en conséquence la couverture vaccinale tout en assurant une protection tout au long de la vie ».

 

seringue-2-2-5a6d8.jpgD’après Damien Mascret, duFigaro, cette simplification du calendrier vaccinal 2013, serait « l’aboutissement de 4 années de travail du Haut Conseil de la santé publique. » Les « pôvres » doivent être épuisés. Le journaliste remarque que « la première simplification concerne la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, les infections à Haemophilus influenzae b et l’hépatite B (vaccin hexavalent) ». On peut ainsi constater l’amalgame fait entre les vaccins obligatoires et ceux qui ne le sont pas afin de mieux embrouiller le consommateur de vaccins qui ignore souvent que seuls trois vaccins sont obligatoires : diphtérie, tétanos, et poliomyélite. La différence est qu’en cas d’accident, pour ces vaccins, il est possible de se retourner contre le gouvernement et avoir quelque chance d’être dédommagé un jour, le plus tard possible ; mais avec les autres, les non obligatoires même s’ils sont « fortement conseillés » et qui sont au nombre de trois également – ce qui fait six en même temps —, les victimes auront affaire à une armée d’avocats bien formatés qui nieront tout rapport avec le vaccin et l’accident et ne pourront se défendre faute de moyens financiers.


Une autre simplification concernerait le ROR (vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole). Le nouveau calendrier recommande une première dose à l’âge de 12 mois pour tous les enfants et la deuxième entre 16 et 18 mois. À nouveau, tout est fait pour que les mères de famille le croient obligatoire, alors qu’il ne l’est pas et qu’en vérité, il ne s’agit pas d’un seul vaccin mais de trois administrés en même temps. Monsieur Floret, qui est à l’origine de ce document, ignore-t-il que d’après l’Annuaire statistique de la France, entre 1906 et 1983, avant le lancement de la campagne de vaccination, le nombre de morts dus à la rougeole est passé de 3 754 à 20, soit une diminution de 99,5 % malgré une augmentation parallèle de la population de 33 % ? Ignore-t-il pareillement que son collègue, le Pr Lévy-Bruhl de l’Institut de veille sanitaire, a répondu, devant des milliers de téléspectateurs au cours de l’émission sur la santé de TV5 le 4 février 2009, à Jean-Marie Mora, Président de la Ligue pour la Liberté des vaccinations, qui lui demandait comment il était possible que de très nombreux cas de rougeole adviennent chez les vaccinés : « quand tout le monde est vacciné, ceux qui attrapent la maladie sont forcément vaccinés ».


Il ne s’est sans doute pas rendu compte de sa bévue, qui implique que le vaccin contre la rougeole ne sert à rien si ce n’est à générer des effets secondaires alarmants, évidemment toujours niés par l’industrie. Quant à la vaccination contre le papillomavirus, elle est proposée aux filles entre 11 et 13 ans et non plus à 14 ans — c’est toujours ça de gagné pour les laboratoires — sous le prétexte que cette différence d’un an devrait permettre de « déconnecter de la délicate question de la sexualité ». On prend vraiment tous les gens, jeunes ou âgés, pour des idiots, d’autant que ce vaccin, commercialisé depuis des années et vendu aujourd’hui dans le monde entier à des millions de doses, n’a jamais démontré qu’il était capable d’éviter l’apparition d’un cancer du col ou d’un décès. Enfin, le vaccin contre les infections invasives à pneumocoque conjugué à 13 valences reste « recommandé » selon le schéma comportant deux injections à 2 mois et 4 mois. En revanche, le rappel est avancé à 11 mois alors qu’il se faisait antérieurement à 13-15 mois.


Lorsque vous lisez cette longue liste de vaccins dont on ne différencie plus ceux qui sont obligatoires ou pas, ne croyez pas que, puisque vous êtes adultes et « bien vaccinés pour la vie » comme on nous le répète trop souvent, vous en avez fini avec toutes ces fortes recommandations. En effet, le calendrier qui ne s’adressait autrefois qu’aux enfants poursuit à présent les adultes, dont les rappels sont désormais recommandés à âges fixes, tout particulièrement avec l’instauration de rappels anti-diphtérie, tétanos et poliomyélite (dTP) aux âges de 25, 45 et 65 ans puis à 75 et 85 ans. ??Or, pour ces 3 vaccins, aucun texte légal ne prévoit ces rappels (décret n° 66-618 du 12 août 1966 et BEH 28-29 de 2004) quel que soit le vaccin utilisé. L’obligation est satisfaite par 3 injections à un mois d’intervalle et une injection dite de rappel un an après. On réclame pareillement un rappel de la coqueluche à l’âge de 25 ans sous le prétexte que ce rappel protège aussi les nourrissons de moins de 3 mois que l’on ne peut pas encore vacciner. En ce qui concerne le vaccin anti-Hépatite B, on nous rappelle que « si la vaccination n’a pas été effectuée au cours de la première année de vie, elle peut être réalisée jusqu’à 15 ans inclus. » À partir de 16 ans, elle est recommandée uniquement chez les personnes exposées au risque d’hépatite B.

 

Nous sommes ici en plein délire. La plupart des enfants recevant le vaccin hexavalent ont ainsi déjà été vaccinés, la plupart sans le savoir, contre une maladie qui ne s’attrape que par des voies sexuelles ou des transfusions, donc des années après la vaccination qui n’est guère active aussi longtemps.


Enfin, nous arrivons au vaccin anti-grippe. La vaccination est recommandée chaque année pour les personnes à risque y compris les enfants à partir de 6 mois, les femmes enceintes et pour toutes les personnes âgées de 65 ans et plus. On se demande pourquoi les femmes enceintes seraient plus vulnérables à la grippe que les autres. En pratique, les accidents graves et décès liés à la grippe sont tellement rares qu’il est quasiment impossible de mettre en évidence l’efficacité du vaccin sur la mortalité, à supposer que cette efficacité existe. N’oublions pas, entre autres, que le Dr J. Anthony Morris, virologiste et ancien chef du contrôle des vaccins qui travaille avec la FDA, donc bien placé pour savoir de quoi il parle, est catégorique : « Il n’existe aucune preuve que le vaccin contre la grippe soit utile. Ses fabricants savent bien qu’il ne sert à rien, mais ils continuent néanmoins à le vendre. » Et la Cochrane Library a publié une étude remarquable qui démontre qu’il n’existe aucune preuve de l’utilité des vaccins contre la grippe, qu’ils contiennent des virus vivants, atténués et tués, ou des fractions de virus tués, et que les seules études qui montrent des avantages sont financées par l’industrie qui est bien la seule à en tirer des bénéfices indéniables.


Ce nouveau carnet de santé prouve, une fois de plus, que ceux qui l’ont élaboré sur des données épidémiologiques plus que contestables n’ont qu’un désir : imposer une idéologie sanitaire dogmatique, qui se contente de reprendre, année après année, des idées reçues qui ont été mille fois contestées mais répétées à l’envi par des médias corrompus, des citoyens désinformés sous l’emprise de la peur de la maladie et de la mort. Elles sont à présent considérées comme incontestables par une trop grande partie de la population qui ne réfléchit plus.


Sylvie Simon


http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article22799

 

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 16:27

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Par Christian Lehmann


Huit ans après sa mise en place, la Cour des Comptes dénonce la réforme du médecin traitant de 2005 comme un échec. Elle pointe son inefficacité économique, sa mutation en labyrinthe tarifaire, le caractère virtuel du rôle confié au médecin généraliste.

(Seul satisfecit : le fort pourcentage de patients ayant « adhéré au système » alors que son refus entraîne une forte pénalisation des remboursements !!!)

 

Huit ans…. La France a le triste privilège d’empiler ainsi les rapports émis par les Hauts Comités, les Haut Commissaires, et autres Comités des Sages.

 

Dès Décembre 2004, alors que le précédent système optionnel et efficace du médecin référent était rayé d’un trait de plume, il n’avait pas fallu HUIT JOURS à six généralistes pour autopsier cette réforme de tous les mensonges, mort-née avant même d’avoir vu le jour.

 

A l’époque, leur manifeste avait été écrit dans la colère et l’indignation pour prendre date, pour notifier que l’échec du système était d’emblée prévisible à toute personne honnête dotée d’un minimum d’intelligence. En l’espace de quelques semaines il recueillit 30.000 signatures, de médecins, de patients. Mais la machine de communication du gouvernement et de la Caisse Nationale d’Assurance-Maladie sous gouvernance d’un ancien dirigeant d’AXA s’était mise en marche, et rien ne pourrait l’arrêter, surtout pas six clampins de base criant au bord du cortège que le roi était nu. Souvenez-vous : « C’est en changeant tous un peu qu’on peut tout changer ! »

 

En voici le texte intégral :

 

La contre-réforme du système de santé est un tissu de mensonges

 

« A l’heure où le Ministre de la Santé va parader sur les ondes pour expliquer qu’il a présidé à la signature d’un accord historique sur le « médecin traitant », à l’heure où va se mettre en place une gigantesque campagne de communication de nature à persuader le public que le but poursuivi est la sauvegarde de l’Assurance-Maladie solidaire, que peuvent faire les acteurs de terrain que sont les généralistes pour alerter l’opinion et révéler que derrière les effets d’annonce dont ce gouvernement s’est fait le spécialiste en matière de cohésion sociale, la réalité nue est toute autre ?

 

Ce qui sera dit aux patients, c’est qu’un nouveau système de santé se met en place, un système vertueux qui les engage à choisir un médecin traitant, essentiellement un généraliste qui les soignera et les aidera à accéder de manière coordonnée aux avis des spécialistes si cela est nécessaire.

 

Ce qui sera dit aux patients, c’est que ce système mieux coordonné va générer des économies, et permettre de sauver la Sécu.

 

Ce qui sera caché aux patients, c’est que s’est déroulé lors de ce simulacre de négociation entre le proconsul nommé par le pouvoir en place et les syndicats médicaux les plus opposés à une vraie réforme du système de santé, le dépeçage en règle de la Sécu.

 

Ce qui sera caché aux patients, c’est que les économies virtuelles chiffrées et attendues ne seront jamais au rendez-vous, car aucun moyen n’a été donné aux généralistes pour s’acquitter de la fonction administrative supplémentaire qui leur est dévolue. Au point que le système du médecin référent, un système de coordinations de soins autofinancé, optionnel, volontaire, choisi depuis 1997 par près de 8000 médecins et de 1.5 millions de patients, associant rémunération forfaitaire pour les généralistes en échange d’une bonne tenue du dossier et d’une formation médicale indépendante des firmes pharmaceutiques, et tiers-payant pour les patients, a été volontairement détruit par les signataires de cette contre-réforme.

 

Ce qui sera caché aux patients, c’est que les « négociations » ont moins abordé les réelles difficultés de notre système de santé, que les augmentations tarifaires des spécialistes. Aussi justifiées qu’aient pu être les revalorisations des spécialistes de secteur 1 dont les honoraires étaient bloqués depuis de nombreuses années, on peut s’interroger sur le fait que les généralistes, dans leur ensemble, n’obtiennent rien, rien d’autre que la possibilité de pratiquer un abattage à la pièce en voyant disparaître les systèmes de rémunération forfaitaire qui pour la première fois valorisaient le travail fait hors-consultation ( coordination des soins, actions de prévention et d’éducation, formation médicale indépendante, mise à jour des dossiers et des bases de données informatiques, amélioration des pratiques…)

 

Ce qui sera caché aux patients, mais qu’ils découvriront rapidement, c’est que cet accord signé entre les syndicats de spécialistes et le porte-parole du gouvernement sous l’égide du Ministre de la Santé et de ses conseillers issus de ces mêmes syndicats de spécialistes,

ne met pas en place le système du médecin traitant, mais son contournementCar une fois les généralistes, faute de moyens, mis dans l’impossibilité de faire fonctionner le système coordonné, l’accès direct au spécialiste sera facturé avec dépassement d’honoraires généralisé.

 

Au nom d’une mythique « unité du corps médical », le Ministre a déjà salué cet accord comme la première convention signée depuis dix ans. Alors qu’une convention médicale spécifique aux généralistes a existé pendant toutes ces années, qui les a vus s’investir massivement, malgré les difficultés, dans la maîtrise des outils informatiques, la formation continue, la prise en charge de pathologies complexes, la prescription en génériques puis en DCI, génératrice d’économies pour la Sécurité Sociale comme pour les mutuelles, et donc pour chaque patient, car l’augmentation des dépenses de prescription est l’une des causes majeures d’augmentation de tarif des mutuelles.


Mais cet accord ne concernait que les généralistes, les spécialistes de secteur 1 étant mal défendus, et les spécialistes à honoraires libres refusant de s’investir dans ces accords.

 

Ici le mépris des hommes politiques issus du sérail pyramidal de l’édifice médical rejoint la logique ultralibérale : le patient doit enfin comprendre que la santé est devenue une marchandise comme une autre ; il doit savoir, obsession des économistes libéraux « combien ça coûte ? », et sortir le chéquier doit devenir pour lui une habitude en passant dans la salle de consultation, quand certains rêvaient encore de prise en charge sanitaire solidaire, égale pour tous.

 

Cette contre-réforme libérale n’offre aux généralistes aucune perspective hormis la course à l’acte, nez sur le guidon. 

A l’heure où la médecine générale est enfin reconnue comme une spécialité à part entière à l’Université, cette contre réforme pose comme principe la supériorité de la médecine d’organe, de l’homme morcelé, sur la médecine générale, médecine de l’homme considéré dans sa globalité.

 

Aux jeunes généralistes, elle fera office de repoussoir. Confrontés à la difficulté de l’exercice quotidien, à la désertification des campagnes par tous les acteurs de santé ( généralistes, infirmières, kinésithérapeutes), à la disparition du système du médecin référent qui correspondait en partie à leurs attentes de sortie du seul paiement à l’acte, ils donneront la préférence à des postes salariés ou s’installeront ailleurs en Europe, dans des pays où les politiques savent quelle est la spécificité du médecin généraliste, la prise en charge du patient dans sa globalité, sur le long terme, et non la distribution de bons pour accès au spécialiste.

 

Aux patients, elle réserve toute sa cruauté, avec la mise en place d’un accès aux soins dépendant des revenus.

 

A l’industrie pharmaceutique, elle offre un boulevard : entre des généralistes pressurés dont tous les efforts de prescription raisonnée n’auront servi qu’à réévaluer les spécialistes, et des spécialistes à honoraires libres parmi les plus opposés à la prescription hors-marque ( DCI et génériques), le coût réel des médicaments va exploser.

 

Au final, il faudra constater l’échec de cette contre-réforme, en faire porter la responsabilité aux lampistes que sont les généralistes, et ouvrir la porte aux assurances privées, d’un air désolé, en disant que la Sécu, bien malade, n’a pu être sauvée.

 

Les communicants du Ministre sauront très bien faire.

 

Premiers signataires du Manifeste :

 

Sandrine Buscail est Président du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes

Philippe Foucras est médecin généraliste, fondateur du Formindep, collectif   "pour une formation médicale indépendante au service des seuls professionnels de santé et des patients"

Christian Lehmann et Martin Winckler sont médecins généralistes et romanciers

Philippe Le Rouzo est Président du Syndicat Départemental des Médecins Généralistes du Morbihan MG56

Franck Wilmart est médecin généraliste en milieu rural »

 

 

Huit ans après cette mise en garde formulée dans l’urgence par des généralistes sur le terrain, le pouvoir politique s’émeut de l’échec prévisible de cette réforme. Cet échec est pourtant parfaitement explicable.

 

Courant 2004, Jacques Chirac, ami de trente ans du PDG d’AXA Claude Bébéar, nomme à la tête de l’Assurance-Maladie Frédéric Van Roekeghem, ancien cadre d’AXA qui vient de préparer les grandes lignes de la réforme de 2005 au sein du cabinet de Philippe Douste-Blazy. Cette réforme a pour objectif annoncé de mieux organiser le parcours de soins des patients en en confiant la gestion au médecin généraliste, comme dans nombre de pays européens.

 

Deux syndicalistes médicaux s’y opposent et vont plaider leur cause auprès des politiques : le Docteur Michel Chassang de la CSMF et le docteur Dinorino Cabrera du SML, bien en cours à l’UMP, menacent et tempêtent. A l’époque, avant le CPE, avant même l’annonce de la candidature Sarkozy, deux clans s’affrontent au sein de l’UMP, et les chiraquiens craignent que ces deux syndicats majoritairement acquis à la droite ne viennent se ranger du côté du trublion conçu comme un ultra-libéral par ces hommes qui se targuent encore de gaullisme social.

 

La CSMF et le SML acceptent de soutenir la réforme… à une seule condition : que la nouvelle convention médicale qui s’annonce entérine la mort d’un système optionnel de coordination des soins destiné aux médecins généralistes, l’option médecin référent. Cette option qui octroie au généraliste la somme de 45 euros par dossier patient en échange d’une formation médicale indépendante des firmes pharmaceutiques et du tiers-payant aux patients, ils la combattent depuis des années, voyant dans ce système les prémisses d’une montée en puissance des généralistes au sein de la médecine de ville.

 

Le généraliste « médecin traitant », ils l’acceptent, à condition qu’il n’ait aucun moyen matériel d’organiser le parcours du patient. A l’UMP, personne ne tique sur cette exigence, ce point de détail qui pourtant enterre définitivement la réforme. Comme toujours dans ce domaine, les petits arrangements politiques entre amis priment sur la santé publique : patients et généralistes en feront les frais. Le clan chiraquien pourra ainsi se féliciter d’avoir torpillé la médecine générale en France et, en prime, d’avoir perdu les élections : Nicolas Sarkozy ralliera tous les suffrages à l’UMP, les syndicats médicaux se rangeront à ses côtés, et Xavier Bertrand lui-même, artisan en sous-main de la réforme et lui-même ancien cadre d’AXA, passera avec armes et bagages du côté de Nicolas Sarkozy, y gagnant le surnom de « traître sans couilles » décerné par Dominique De Villepin.

 

Huit ans après, sur les six généralistes qui ont signé le manifeste :

 

Martin Winckler a quitté la France pour le Canada

 

Sandrine Buscail, ancienne présidente du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes, ne s’est pas installée et a choisi un poste salarié dans une agence sanitaire

 

Christian Lehmann, Philippe Foucras, Philippe Le Rouzo et Franck Wilmart, quinquagénaires, continuent à exercer malgré la mise en difficulté économique de leurs cabinets en secteur 1 suite à la perte de l’option référent.

 

 

Huit ans après, du côté des signataires de la « réforme » :

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Dinorino Cabrera coule une retraite  qu’on espère heureuse en République Dominicaine.

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Michel Chassang, médaillé de la Légion d’Honneur sous Nicolas Sarkozy, toujours Président de la CSMF, vient d’être élu Président de l’Union Nationale des Professions Libérales.

 

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Philippe Douste-Blazy est Président d’UNITAID et donne des cours d’économie de la santé.

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Xavier Bertrand, deux fois ministre de la Santé, juppéiste puis chiraquien puis sarkozyste puis filloniste, s’imagine un destin national.

 

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Frédéric Van Roekeghem est toujours Président de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance-Maladie. Le taux d’installation des jeunes médecins généralistes à la sortie de leurs études est tombé à 5%, nombre de généralistes installés, dont l’âge moyen est de 54 ans,  dévissent leur plaque pour s’installer dans des postes salariés, parfois sans lien direct avec le soin, d’autres songent à quitter le secteur conventionnel. Le désert médical avance. L’Assurance-Maladie met en place des systèmes d’éducation thérapeutique coûteux, à l’évaluation indigente, dénoncés par la Cour des Comptes, et plus récemment des centres de coaching-santé. Cette dérive assurantielle lui vaut d’être conforté par le gouvernement socialiste, et considéré par une députée socialiste comme « un grand représentant de l’Etat ». Le Président de la République appelle de ses vœux « une complémentaire pour tous ».

 

Le dépeçage de la Sécurité Sociale est sur les rails.

 

 

Christian Lehmann est l’auteur du livre « Les Fossoyeurs, notre santé les intéresse »

Livre disponible sous forme électronique ( format Amazon Kindle):  3 euros

Livre disponible sous forme papier ( Lulu.com):   14,90 euros


http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2013/02/14/c-est-en-changeant-tous-un-peu-qu-on-peut-tout-changer-le-p.html

 

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 20:31

 

samedi 15 décembre 2012, par Ménard

La politique de la santé menée par la droite, on la connait : taxation de la maladie, le laisser-faire des dépassements d’honoraires, la convergence public/privé, la fermeture des hôpitaux et maternités de proximité, la T2A… La liste est longue et elle s’exprime aussi de manière plus perverse et perfide, par la culpabilisation des bénéficiaires des droits sociaux. Et devient complètement abjecte avec l’expulsion des étrangers malades, ainsi promis à la mort. Comme cette politique ne ce conjugue pas bien avec la morale humaniste de la République, il faut la faire accepter aux gens de droite et aux naïfs en expliquant que l’économie libérale et la mondialisation imposent le réalisme de cette politique d’inégalités sociales. Cela fait vingt ans que l’on subit cette politique.


Mais où est la politique de gauche ? Ou, dit autrement, la politique mise en œuvre par le PS est elle de gauche ? La réponse est d’une grande limpidité : c’est une politique de centre droit. On pouvait au moins espérer une politique de centre gauche, mais non, à force de ne pas vouloir fâcher les corporatismes étroits, le gouvernement va de reculades en reculades.


Pourtant, il sait parfaitement que la médecine libérale s’est toujours opposée aux pouvoirs publics, qu’elle est, par essence, contre toute régulation, même celle de l’économie libérale que pourtant elle défend. Cette médecine libérale qui explique que ce sont les tentatives de régulation de l’offre de santé qui sont responsables de sa crise. Les fondamentaux de la médecine libérale s’écroulent, le bateaux coule et les syndicats de spécialistes, qui ont toujours tenu la barre du navire, veulent ignorer que le bateau fait eau de toutes parts.

Ce serait donc le moment, pour le gouvernement, de proposer une véritable réforme, audacieuse, ambitieuse, égalitaire avec, dans le viseur, la réduction des inégalités de santé. Il ne fait pas ce choix. Pourtant ce n’est pas si difficile, des professionnels de la santé, des élus, des citoyens démocrates ont inventé des solutions pour faire face à la crise du système de santé. De l’exercice regroupé, aux réseaux de santé, en passant par la santé communautaire il est possible de faire autrement, il est l’heure de construire le service public de santé de proximité.


Alors, au lieu de tenter de conserver un système en fin de course, il faut oser le changement. C’est à ce moment là que la ministre de santé sort de son chapeau le « pacte-territoire-santé », avec douze engagements pour ne rien changer. C’est désespérant. D’autant plus désespérant que nos consultations témoignent toujours davantage de la souffrance du peuple.


Où est l’espoir ?


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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 08:01

 

Les professionnels de la médecine libérale manifestaient une nouvelle fois ce mardi. Pour le Dr Pierre Micheletti, certaines revendications « témoignent de la profonde déconnexion d’une partie du corps médical. » Tribune.

« Au mois de novembre 2012, un mouvement de grève a démarré, qui associe différentes catégories de médecins. Des internes, des chefs de clinique des hôpitaux publics, mais également des praticiens de bloc opératoire de cliniques privées se sont engagés dans un mouvement qui porte, pour les premiers, sur les conditions de travail et de repos. Les professionnels en grève dénoncent également, de concert, la limitation des dépassements d’honoraires récemment négociée, et expriment des doutes sur la liberté d’installation.

Un peu comme si, au terme d’études difficiles et d’un cursus hospitalier en effet souvent harassant, les plus jeunes attendaient, en guise de reconnaissance pour services rendus, un positionnement professionnel et un niveau de revenus dont la revendication témoigne du fossé qui se creuse entre une partie du corps médical et le corps social en France.

Car les chiffres qui s’égrènent, et parfois se télescopent, sont éloquents par leur intensité. Les dépenses annuelles de santé dues aux dépassements d’honoraires sont estimées à 2,5 milliards d’euros  ; le revenu annuel moyen des médecins libéraux est au moins égal à 5 fois le Smic et atteint 20 fois le Smic pour certaines spécialités. Des pans entiers de territoires ne comptent plus de dentistes, de médecins spécialistes, et voient parfois dangereusement baisser le nombre de médecins généralistes, en même temps que s’allonge l’âge moyen de bon nombre de praticiens exerçant en milieu rural isolé ou en zones urbaines sensibles (ZUS).

En miroir, d’autres chiffres nous interpellent. Le chômage est à 10 % au plan national, à plus de 20 % dans les ZUS, et plus de 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Dans un département comme l’Isère, de 2006 à 2011, le nombre de bénéficiaires de la CMU-C, qui est un bon marqueur de la précarité financière, a progressé de 43 %. Ce n’est pas mieux pour la grande précarité : le nombre de personnes prises en charge par les Restos du cœur a augmenté de 25 % au cours des trois dernières années. Dans le même temps, la «  clientèle  » des centres d’accueil, de soins et d’orientation de Médecins du monde a progressé de 17 %. Le refus de soins délibéré est la forme la plus aboutie du clivage qui s’instaure. Il peut aller, vis-à-vis des bénéficiaires de la CMU et de l’AME, jusqu’à 40 % de refus de prise de rendez-vous, selon les régions et les spécialités.

Le rapprochement de ces données est inquiétant. Une partie des médecins viendraient-ils d’une autre planète ? D’un lieu qui ne connaît pas la réalité qu’affrontent chaque jour les médecins généralistes entrant dans l’intimité des foyers et des vies, ou celle que côtoient les acteurs de la psychiatrie publique ? De façon aujourd’hui plus opportune que jamais, ­l’hôpital psychiatrique maille en effet le bassin de population sur lequel il est implanté, contribuant à s’opposer à l’isolement géographique qui accompagne fréquemment la maladie mentale. Viendraient-ils d’un lieu où les Pass (permanence d’accès aux soins de santé) des hôpitaux ne verraient pas défiler les cabossés de la vie, de l’errance et de l’économie mondialisée ? Mais peut-être cette autre planète est-elle en fait à nos portes ?

Des revendications sont recevables, celles en particulier qui dénoncent les conditions de travail de certains des professionnels en grève. D’autres non, qui témoignent de la profonde déconnexion d’une partie du corps médical. D’un brassage social qui ne se fait plus, et dont le service militaire a constitué l’une des dernières opportunités concrètes. L’analyse des origines sociales des médecins traduit cette réalité : 8 % des médecins sont enfants d’ouvriers, 4 % sont enfants d’agriculteurs. La situation économique qui prévaut en France et en Europe écarte, pour longtemps, la dynamique des Trente Glorieuses. De ce temps où les enfants des « cols bleus » pouvaient devenir des « cols blancs », ce dont témoignent encore – mais pour combien de temps ? – ces statistiques sur les origines sociales des médecins actuellement en activité.

Si la grève doit trouver une sortie par la négociation syndicale et politique, les questions de fond demeurent, faisant le creuset d’une ­incompréhension qui pourrait conduire au divorce. Comment rapprocher le corps médical d’une réalité qui semble s’installer durablement ? Des solutions peuvent être mises en place pour essayer de créer, sur le fond, les conditions d’une plus grande mise en phase entre les médecins et les contextes dans lesquels ils ont à délivrer un haut niveau de compétence technique, en même temps qu’à être des acteurs responsables de la vie dans la cité.

La formation des médecins doit être revisitée. Dès la première année, celle du concours, elle doit faire une place aux questions de société, autrement que de façon cosmétique comme aujourd’hui. Quitte à bachoter, autant bachoter socialement utile… Cela passe par un rééquilibrage entre les sciences dites dures et les autres, celles qui sont là pour nous rappeler que, si nous sommes des êtres biologiques, nous sommes aussi des êtres sociaux.

La formation obligatoire du 2e cycle des études médicales comme le programme du concours de l’examen national classant (ex-internat) doivent d’urgence intégrer des programmes faisant une place à la question des inégalités sociales de santé et à l’analyse des mécanismes qui conduisent à de notables différences d’espérance de vie, ou de mortalité prématurée évitable, selon les catégories professionnelles. Enfin, comme cela commence à être le cas dans quelques disciplines et universités, la question de l’origine des candidats-médecins doit être posée, conduisant à mettre en place une logique de recrutement actif de jeunes gens que notre système universitaire actuel ne conduit que très marginalement à réussir au sein du processus de sélection des études médicales.

Il s’agit de chercher ainsi à échapper à un système dominé par sa capacité à reproduire les élites, et à ne conduire celles-ci dans la rue que pour des revendications qui apparaissent, pour certaines, aussi hallucinantes qu’inadaptées. »

Source Politis.fr

Nota Bene :

Le Dr Pierre Micheletti est enseignant à l’IEP de Grenoble, président de l’Agecsa, ancien président de Médecins du monde et coordinateur des diplômes universitaires « santé, solidarité, précarité » de MDM.

 

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 22:50

Du cynisme des industriels à l’inaction des pouvoirs publics, Annie Thébaud-Mony, directrice de recherches au CNRS, dresse un état des lieux sans concession de la santé au travail…

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Moyenâgeuse et cynique. C’est en ces termes qu’Annie Thébaud-Mony qualifie l’attitude de certains industriels vis-à-vis de la santé et de la sécurité des salariés. Attitude qui, selon elle, expliquerait que l’on déplore encore chaque jour en France deux morts par accidents du travail et plus de dix des suites d’une exposition à l’amiante.

Une situation archaïque que cette spécialiste des questions de sécurité au travail dénonce depuis près de 30 ans en parlant non pas de négligence mais d’une authentique forme de “crime organisé” de la part de certains dirigeants qui, depuis longtemps, ont appris à sous-traiter non seulement les risques qu’ils génèrent mais aussi les responsabilités qui les accompagnent.

Face à cette manifestation de “pur cynisme industriel” dont les pouvoirs publics n’ont jusqu’alors pas pris la mesure, Annie Thébaud-Mony entend opposer deux mesures : l’interdiction d’avoir recours à la sous-traitance sur tout site dangereux et l’introduction des notions de crime industriel et de désastre volontaire dans le droit pénal. Seuls moyens, selon elle, d’en finir avec une situation qui persiste à placer l’intérêt économique au-dessus de la préservation de la vie humaine.

Je viens de refuser la Légion d’honneur parce que ce n’est tout simplement pas le type de reconnaissance que j’attends au terme de toutes ces années d’engagement et de recherche scientifique sur les questions de santé au travail et de santé environnementale. Ce que j’attends, c’est que mon travail soit pris en compte et reconnu ; autrement dit, qu’il incite les pouvoirs publics à adopter un certain nombre de dispositions, ne serait-ce que pour faire respecter la loi.

Car pour l’heure, en ce qui concerne la santé et la sécurité, le code du travail n’est pas appliqué. Il pose un certain nombre de principes qui ne sont pas respectés, à commencer par le principal : l’obligation faite depuis plus d’un siècle aux employeurs de garantir la santé de leurs salariés. Cette obligation a pourtant été rappelée à l’occasion du drame de l’amiante en 2002, l’affaire ayant débouché sur une certaine prise de conscience en montrant qu’il existait un réel problème de prévention face à un risque qui, pourtant, était identifié depuis longtemps. En prenant la mesure de cette catastrophe sanitaire, la Cours de cassation a réactivé cette obligation des employeurs d’assurer la santé des salariés au quotidien.

Or je constate chaque jour que, sur ce plan, rien n’a changé. Que nous restons face à une situation d’urgence sanitaire qui n’est absolument pas prise en compte par les politiques. Voilà pourquoi j’ai refusé la décoration qui m’a été proposée. Parce qu’elle aurait dû intervenir au terme de mon travail ; en marquer l’aboutissement. Et comment parler d’aboutissement alors que perdure cette situation d’urgence, que l’on attend encore que des décisions soient prises et des mesures adoptées ? Tant qu’il en sera ainsi, je ne pourrai ni me reposer, ni recevoir une médaille.


Sécurité versus rentabilité
Non seulement il n’y a aucune amélioration mais l’on voit s’installer chez les entreprises un discours fataliste fondé sur l’argument de la crise économique et consistant à dire : vu la situation catastrophique, nous avons d’autres priorités que d’améliorer les conditions de travail. Ce raisonnement prouve que la sécurité des salariés est perçue comme une dépense, non comme un investissement et que, dans un contexte tendu, elle devient une sorte de luxe que les entreprises estiment ne pas avoir les moyens de s’offrir.

Pire, elle est perçue comme une option alors qu’encore une fois, il s’agit d’une obligation. Résultat, ceux qui, comme moi, militent pour une autre gestion des risques sont uniquement perçus comme cherchant à alourdir les charges de l’entreprise. Pourtant on oublie une chose essentielle : c’est que l’assurance maladie – et par conséquent le contribuable – finance la négligence des industriels. Il faut savoir que dans le domaine des pathologies lourdes liées à l’environnement de travail, certains médicaments valent 1 000 euros la dose. Ce qui explique que les maladies professionnelles représentent chaque année des dépenses de plusieurs milliards d’euros.

A défaut de parvenir à se faire entendre sur l’aspect humain de la situation, je n’hésiterai pas à avancer cet argument économique auprès des pouvoirs publics pour dénoncer l’attitude moyenâgeuse de certains industriels pour qui les gains escomptés de certaines réductions de coûts d’exploitation légitiment tout, y compris la mise en danger de la vie d’autrui.


Impunité
Cette situation est d’autant plus révoltante qu’elle s’est jusqu’à maintenant accompagnée d’une impunité totale. Celle-ci vient d’être remise en question il est vrai avec le jugement rendu contre AZF mais il aura fallu une catastrophe exceptionnelle et onze années d’un procès exceptionnel pour y parvenir, alors qu’on dénombre chaque jour en France deux morts par accident du travail, une dizaine des suites d’un cancer lié à l’amiante et, chaque année, des milliers d’autres décès liés au cocktail de cancérogènes et toxiques en tous genres que les travailleurs respirent et, au-delà, les riverains des usines, des centrales nucléaires, des lignes à haute tension, etc.

Pour illustrer la dangerosité de certains lieux de travail, il y a ce cas récent de deux salariés partageant un même bureau sur le site d’une centrale nucléaire et atteints tous deux d’une tumeur au cerveau. Ce type de concordance est fréquent et lorsque l’on commence à enquêter, il n’est pas rare que l’on découvre d’autres cas atteints de la même pathologie, ce qui rend le lien avec l’environnement de travail évident. Comme c’est le cas chez les dockers. Parmi les 130 dockers du port de Nantes – qui manipulent en continu et sans protection les caisses de bois traitées aux pesticides, les bananes traitées au chlore et la ferraille qui dégage de l’oxyde de fer – 35 cas de cancers du rein ont été dénombrés. Je ne vois pas comment, avec une telle proportion, on peut encore parler de hasard.


Travail de lobbying
Pour établir des liens entre environnement de travail et cancers, nous avons mené un travail dit de systématisation face à l’exposition, en nous appuyant sur des données chiffrées. C’est essentiel pour établir ce qu’on appelle des présomptions d’imputabilité permettant au salarié qui développe une pathologie correspondant à une exposition propre à l’entreprise dans laquelle il travaille de la voir instantanément reconnue comme maladie du travail. Notre retard dans ce domaine s’explique par le fait que, pour établir ce type de tableau des maladies professionnelles, il faut un accord entre patronat et syndicat, ce à quoi, en France, un conflit d’intérêts évident nous empêche de parvenir.

Et pour cause : les experts du patronat emploient toute leur énergie à nier l’évidence. Exemple : on n’a toujours pas pu faire inscrire le cancer du larynx dans le tableau des maladies professionnelles alors qu’on le sait directement lié à une exposition à l’amiante et qu’il a été reconnu comme tel par d’autres organisations sanitaires il y a dix ans déjà. Dans ce domaine, nous nous heurtons à un véritable travail de lobbying qui, pour moi, justifie de parler de crime organisé de la part des grands industriels et des experts, doublé d’une situation de non-assistance à personne en danger.


L’amiante
Le traitement de l’amiante, qui est le plus connu des cancérigènes, est révélateur de cet état de fait. Les premiers cas sont identifiés à la fin du XIXe siècle et, dès 1930, les industriels disposent de toutes les données scientifiques attestant de sa dangerosité. Trente ans plus tard, un chercheur américain rend ces données publiques et en 1971 les entreprises du secteur s’organisent pour entreprendre une véritable campagne de désinformation sur les effets sanitaires de l’amiante, le tabac devenant un formidable alibi invoqué pour expliquer les maladies contractées par les salariés et la notion d’“usage sécuritaire” de l’amiante étant avancée pour empêcher une réglementation sévère de son usage, ce qui n’est rien de plus qu’un slogan de propagande industrielle puisqu’il a été établi qu’une fois l’amiante extraite de la mine et réduite en poudre, il n’existait aucune possibilité de limiter sa dangerosité.

Et le déni continue. Pour preuve, cette véritable bataille judiciaire qui, de 1997 à 2012, a opposé mouvements associatifs et pouvoirs publics dans une affaire de déconstruction d’une ancienne usine de transformation d’amiante, à Aulnay-sous-Bois. Tout ce que demandaient les associations, c’était l’application stricte de la réglementation de 1993 sur l’enlèvement d’amiante, à savoir : le confinement total du site durant les travaux afin de limiter la poussière au maximum et donc, les risques de contamination. Pour obtenir qu’il en soit ainsi, autrement dit pour que la loi soit respectée et appliquée, il a fallu plusieurs procédures judiciaires et surtout, il a fallu que la société civile se mobilise. Sans cela, on aurait démonté l’usine sans aucune précaution, ce qui aurait mené à une contamination des populations environnantes.


La sous-traitance du risque
Les secteurs présentant le plus de risques pour la santé des salariés sont connus. Il s’agit de la chimie et du nucléaire, bien sûr, mais aussi du BTP, de la réparation automobile, du travail des métaux, de l’imprimerie et de toutes les formes de maintenance industrielle. Le point commun étant que, dans l’ensemble de ces secteurs, on sous-traite les risques. La situation est simple : les entreprises considèrent que, à partir du moment où une activité est sous-traitée, la gestion des risques qui y est liée ne relève plus de leur responsabilité mais de celle de l’entreprise sous-traitante.

Et c’est là que l’on se heurte à un vide juridique. Le travail étant prescrit aux employés d’une autre entreprise avec laquelle le donneur d’ordres entretient une relation client-fournisseur, cela modifie les relations de travail entre le dirigeant de la première entreprise et les salariés de la seconde et, de ce fait, déplace les responsabilités. A cette situation déjà pernicieuse s’ajoute le fait que, bien évidemment, le sous-traitant en charge de cette activité de maintenance aura obtenu le marché parce qu’il aura répondu à un appel d’offres qui, au final, privilégiera toujours l’entreprise pratiquant les tarifs les plus avantageux. Et où les entreprises qui pratiquent ces tarifs avantageux parviennent-elles à faire des économies pour réduire leurs coûts d’exploitation ? Toujours sur les mêmes postes : la prévention et la sécurité des salariés.


AZF
Le drame d’AZF est un parfait exemple des situations parfois hallucinantes que l’on peut rencontrer dans l’univers de la maintenance industrielle. Le site utilisait des dérivés chlorés après avoir eu recours, des années plus tôt, à des engrais. Or il existe une incompatibilité totale et bien connue entre les nitrates contenus dans les engrais et le chlore. Ces produits n’auraient donc jamais dû être en contact. Mais l’entreprise ayant sous-traité la gestion de ses déchets sans alerter les personnes en charge sur la nature des produits et résidus qu’elles manipulaient, nitrates et chlore ont fini par se retrouver dans un même hangar, ce qui a abouti à l’explosion dans les minutes qui ont suivi.

On sait que, au cours de l’enquête, Total a tout fait pour éviter que cette piste chimique soit retenue ; c’est pourquoi le fait que le procès ait finalement abouti à la condamnation de l’industriel pour ne pas avoir géré les risques liés à ses activités de maintenance – activités qu’il a sous-traitées sans donner aucune consigne de sécurité ni même aucune information – est essentiel.

Pour moi, cela fait d’AZF le premier procès de la sous-traitance qui, j’espère, servira d’avertissement à tous les industriels qui se montrent totalement irresponsables dès lors qu’il s’agit de gérer leurs déchets. Tant qu’on est dans la production, ils s’en tiennent à leurs obligations légales : ils protègent leurs salariés et leur outil de travail. Mais dès lors qu’il est question de déchets, ils ne veulent plus dépenser un euro en prévention et gestion du risque car pour eux, la gestion des déchets, c’est typiquement ce qui coûte et ne rapporte pas. Résultat : 80 % de la dose collective d’irradiation, en France, sont supportés par des salariés du secteur de la sous-traitance.

C’est pourquoi je m’apprête à présenter à Mme Duflot un cahier intitulé “Etat des lieux et propositions” dans lequel figure, entre autres, une demande de voir interdire le recours à la sous-traitance sur tout site dangereux, afin que le risque ne soit plus sous-traité mais géré en interne.


Stratégie de contournement
Chaque grande filière industrielle – la chimie, le nucléaire, la métallurgie… – a développé sur la gestion des risques une même stratégie de contournement par la sous-traitance, laquelle se traduit par une délégation du danger et de la responsabilité. Ceci, tout en incitant les entreprises de sous-traitance à réduire leurs coûts – et donc, à rogner sur la sécurité – afin de remporter leurs appels d’offres. Ce qui prouve que, pour l’heure, l’intérêt économique l’emporte sur la préservation de la vie humaine et confirme qu’en matière de santé et sécurité des salariés, nous sommes face à une forme de crime organisé.

Prenons l’exemple des centrales nucléaires qui sous-traitent des opérations à très hauts risques comme la décontamination des piscines où l’on refroidit les réacteurs – piscines qui, une fois vidées, restent tapissées de poussières radioactives. Il existe des robots capables de retirer une partie importante de ces poussières mais ils coûtent cher et c’est pourquoi beaucoup de responsables du secteur refusent de les utiliser, préférant sous-traiter ce travail à des ouvriers qui se retrouvent à genoux au fond de la piscine avec un chiffon ! Bien sûr ils portent une combinaison mais la combinaison protège contre l’inhalation de la poussière.

Pas contre l’irradiation. Même chose chez France Telecom qui, durant des années, a installé un peu partout – sur les lignes, les poteaux, chez les abonnés… – des millions de parasurtenseurs contenant des sources radioactives. Lorsque l’utilisation des sources radioactives a été interdite, en 1978, rien n’a été fait pour les retirer et les salariés n’ont pas été avertis de leur dangerosité, si bien que beaucoup ont été irradiés. La situation a été dénoncée à plusieurs reprises et à plusieurs reprises France Télécom est parvenu à étouffer l’affaire.


Cynisme
Lorsque j’ai été auditionnée au comité sur la transparence du nucléaire sur la question de la sous-traitance, j’ai livré toutes ces informations en m’appuyant sur les différentes études attestant de l’exposition des travailleurs de ce secteur à un risque avéré. A la fin de la séance, les industriels ont expliqué que, si tout allait bien, ils seraient en mesure de réduire la sous-traitance dans quelques années ; ce qui n’est rien d’autre que la manifestation d’un cynisme intolérable. La preuve qu’une fois de plus, ils pensent et agissent dans un sentiment d’impunité total. Paradoxalement, ils sont plus prudents sur les questions environnementales – sans doute parce que plusieurs cas récents, comme le procès de l’Erika, ont prouvé qu’ils s’exposaient dans ce domaine à un véritable effet boomerang – que sur celles de la préservation de vies humaines et même de la protection de certaines populations. Le comble étant que, pour économiser sur la prévention et la sécurité, ils sont prêts à engager des sommes folles dans des études scientifiques censées apporter la preuve qu’il ne se passe rien.


Crime industriel et désastre volontaire
Le fait que les industriels soient conscients des risques liés à leur activité et qu’en toute connaissance de cause ils y exposent certains salariés fait qu’il ne s’agit plus seulement de négligence mais d’une véritable organisation de la déresponsabilisation. Cela fait trente ans que je cherche à dénoncer cette réalité ; à rendre visible une situation que, côté industriels, tout le monde s’emploie à dissimuler et dont, de toute évidence, les pouvoirs publics n’ont toujours pas pris la mesure. C’est pourquoi je m’apprête à adresser au gouvernement des propositions très concrètes dont une visant à modifier le code pénal pour y introduire les notions de crimes industriels et de désastre volontaire sur lesquelles un tribunal italien a récemment condamné deux industriels de l’amiante, non seulement à verser de fortes indemnités mais aussi à des peines de prison fermes.

Introduire ces deux notions dans le code pénal français, voire européen, impliquerait que, dès lors qu’un risque est connu, y exposer qui que ce soit fasse l’objet de sanctions pénales. Cela permettrait d’aller au-delà de la notion déjà existante de mise en danger de la vie d’autrui – qui doit être démontrée pour chaque plaignant – en plaçant d’emblée la plainte sur un niveau collectif. Comme cela a été le cas en Italie où la notion de désastre volontaire a été instruite pour quelque 6 000 parties civiles et où le procureur en personne a ouvert l’instruction, permettant à la justice italienne de s’autosaisir de ce drame de l’amiante. Alors qu’en France, cela fait quinze ans que le procès contre les industriels de l’amiante attend d’être ouvert.

Bio express
La militante

Sociologue du travail et chercheuse à l’Inserm, Annie Thébaut–Mony se spécialise dans les maladies professionnelles et la sécurité des salariés dès le début de sa carrière. Trente ans plus tard, elle continue à dénoncer, en bloc, les effets de l’amiante et de la radioactivité, l’inertie des pouvoirs publics et l’impunité des industriels dans un engagement sans faille qui, le 31 juillet dernier, la poussera même à refuser la Légion d’honneur.

Directrice du Giscop (Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle), responsable d’un programme d’études comparées en santé du travail et membre de l’IRI (Institut de recherches interdisciplinaires sur les enjeux sociaux) elle est, en outre, présidente de l’association Henri Pézerat sur les liens entre santé, travail et environnement, porte-parole de BAN Asbestos France, un réseau international de lutte contre l’utilisation de l’amiante et auteure de plusieurs ouvrages sur la santé au travail dont L’Industrie nucléaire, sous-traitance et servitude paru en 2000 et, 7 ans plus tard, Travailler peut nuire gravement à la santé.

Par Caroline Castets

 

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 17:59

Vidéo : Manifestation de professionnels de santé le 02 12 2012, après la discussion à l'Assemblée Nationale organisant l'opacité financière des mutuelles et leur possibilité de créer des réseaux mutualistes. Discours de Christian Lehmann sur la cohérence des lamentables politiques de santé de droite et de gauche

 

 

Depuis des années, la Santé est aux mains d’incompétents et de cyniques. Avec Marisol Touraine, je crains que nous soyons arrivés à une synthèse parfaite entre les deux.

Nous avons eu droit à Philippe Douste-Blazy, le célébrissime inventeur du massage cardiaque assis, et à sa convention du médecin traitant, qui a consisté à écraser les médecins sous les contraintes administratives et a permis de ne pas rembourser les patients quand leur généraliste décède ou dévisse sa plaque. « C’est en changeant tous un peu qu’on peut tous vous baiser »

Nous avons eu droit à Xavier Bertrand, ex-assureur de mobylettes chez AXA. Xavier Bertrand, tout en rondeur et en promesses, l’homme qui expliquait dès 2005 que sa réforme redresserait les comptes de la Sécu, que le Dossier Médical Partagé était l’avenir de l’humanité, que la Tarification à l’Activité ne mettrait pas les soignants hospitaliers à genoux, et que les accords signés avec les chirurgiens ne resteraient pas, foi d’assureur, lettre morte.

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Nous avons eu droit à Roselyne Bachelot, sa loi Hôpital-Patients-Santé-Territoire et ses Agences Régionales de Santé pleines d’administratifs improductifs pondant des wagons de textes inapplicables qu’ils ne comprennent pas eux-mêmes. Roselyne sonnant le tocsin dans des vaccinodromes vides lors de l’épidémie de grippe en 2009, qui justifia l’achat de vaccins inefficaces en lot de dix pour des centaines de millions d’euros, par le fait que les généralistes, ces gueux, ces minables, étaient incapables de respecter la chaîne du froid. Aujourd’hui, sur D8, elle oscille sur des talons aiguille pour déclamer des passages porno sado-maso de « 50 nuances de Grey ». Après la chaîne du froid, Roselyne a les chaînes au fion.

Nous eûmes droit ensuite au retour de Xavier Bertrand, comme quoi la peste peut frapper deux fois au même endroit, qui continua à promettre beaucoup et à faire très peu, à part médailler les syndicalistes médicaux à qui le pouvoir politique, de renoncements en traitrise, devait beaucoup.

Puis arriva Marisol.

Sur les franchises sur les soins, combattues avec virulence par les socialistes quand Sarkozy était au pouvoir, elle ne fit RIEN

Sur la stupide sortie de l’HTA sévère du champ des affections longue durée, dénoncée par François Hollande pendant sa campagne, elle ne fit RIEN.

Car elle avait une tout autre croisade , Marie-Soledad, qui en catalan signifie « la fille très simple qui signe ses parapheurs dos à la cheminée ».

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Depuis son arrivée aux affaires, Marisol Touraine martelait qu’elle entrait en croisade contre les dépassements d’honoraires. Soit. C’était un angle comme un autre pour réformer le système de santé, exsangue, à condition de tirer les constats de la situation actuelle et de ne pas se cantonner à l’affichage politique.

 Je ne pratique pas de dépassement, ce qui signifie que ma rémunération est tributaire du tarif fixé par l’Assurance-Maladie, un tarif en gros de 50% inférieur au tarif moyen de la consultation médicale d’un généraliste européen. Freiner les dépassements d’honoraires, c’était aussi, me semblait-il, poser la question des tarifs opposables, de leur grandissante inadéquation avec la réalité économique d’une petite entreprise comme peut l’être un cabinet médical. Que nenni ! Ayant monté en épingle les dépassements de quelques pontes hospitaliers, Marisol Touraine réalisa, un peu tard, que se posait soudain la question cruciale : « Mais que rembourse l’Assurance-Maladie ? Quelle valeur accorde t’elle à la consultation d’un médecin ? »


Pour éviter de voir la réalité en face, d’admettre que certains « petits dépasseurs » utilisaient ce complément d’honoraires pour maintenir la viabilité de leur cabinet et payer leurs charges, il fallut alors à Marisol Touraine forcer le trait, asséner sur tous les plateaux que contrairement à la réalité qui affleurait jusque dans les colonnes de journaux guère tendres habituellement avec la gent médicale, les médecins en secteur 1, à tarif opposable, n’étaient guère à plaindre. « Pour arriver à une rémunération correcte, les généralistes travaillent beaucoup, près de soixante heures par semaine », lui signalait une journaliste à la télévision. « Certains d’entre eux travaillent beaucoup… pas tous ! Pas tous ! », ironisait la Ministre, qu’on soupçonnait alors de tenir prête dans sa poche une liste de branleurs généralistes habitués des terrains de golf. Un autre intervenant, dans une autre émission, lui signalait que le généraliste français se situait dans la moyenne basse européenne. « Ils sont dans la moyenne, ils sont dans la moyenne ! » scandait-elle alors, hautaine. Comment dire sans trop vexer la mal-calculante? Par rapport à ses confrères allemands ou anglais, les moyens dont dispose le généraliste français sont deux à trois fois moindres…Et au tarif du secteur 1, mêmes les centres de santé crèvent sur pied, malgré les subventions municipales, régionales ou mutualistes qui leur sont allouées, et auxquelles bien entendu le médecin libéral en ville ne saurait prétendre…


Au bout de 24 heures de garde à vue, il se trouva trois syndicalistes pour signer l’avenant numero 8 sous le regard bienveillant du greffier, Frederic Van Roekeghem, le très libéral directeur de l’Assurance-maladie , l’homme qui en 2004 a détruit l’option médecin-référent avec l’aide des syndicalistes les plus réactionnaires de la profession ( que le pouvoir UMP a ensuite médaillé pour services rendus), l’homme qui a mis en place sans sourciller les franchises sur les soins ( contre lesquelles s’élevaient avec vigueur les parlementaires socialistes… avant d’arriver aux affaires), l’homme qui en 2008 proposait de ne plus rembourser les médicaments dits « de confort » aux cancéreux, l’homme qui organise la chasse aux arrêts de travail prétendument injustifiés en harcelant les médecins généralistes et en falsifiant les chiffres, l’homme venu du directoire d’AXA qui utilise les techniques de management du privé au sein même de ce qui fut la « Sécurité Sociale »Cet homme, ancien directeur de cabinet de Philippe Douste-Blazy, est aujourd’hui considéré par Catherine Lemorton, députée socialiste comme » un grand serviteur de l'Etat, avec qui il est très agréable de travailler », et par les journalistes du sérail,  très clairement, comme « le véritable ministre délégué à la Santé »… 


Trois syndicalistes, donc, ont signé. Michel Chassang, l’homme à la poitrine chargée de médailles, qu’on ne présente plus, et qui expliquerait dès le lendemain que l’accord protégeait le secteur 2. Son frère ennemi de MGFrance, bien destiné à se venger de la perte de la convention spécifique des généralistes et à faire fonctionner les tribunaux de l’UNCAM. Et au milieu, le ravi de la crèche, Christian Jeambrun, bientôt démissionnaire, dont je voudrais rappeler la compétence médicale et syndicale par ses fortes paroles prononcées pendant la grippe H1N1 : « Nous allons vivre un état de guerre. Les libéraux ne sauraient exprimer le moindre état d’âme personnel sur le vaccin. Compte tenu de l’exemplarité qui doit être la leur, les médecins qui refusent personnellement le vaccin devront avoir à cœur de ne pas en faire état auprès de leurs patients. » Je sais, c’est comme l’eau ferrugineuse de Bourvil, on ne s’en lasse pas…


Et dans la foulée, Marie-Soledad fit passer à l'Assemblée la loi sur les réseaux mutualistes, loi portée par des députés eux-mêmes anciens administrateurs de mutuelles dont la fameuse LMDE, Mutuelle Des Etudiants, que le journal Le Monde et la revue Que Choisir épinglaient ainsi il y a deux mois: "Opacité, pratiques commerciales douteuses, qualité de service dégradée: pour la première association de consommateurs, ce système est aussi "défavorable aux étudiants qu'onéreux pour la collectivité."

 

Les députés socialistes volèrent au secours de la rapporteuse, démontrant une fois de plus que l’on peut batailler pour que les médecins intervenant dans le domaine du médicament déclarent leurs liens d’intérêt ( ce qui est tout à fait normal), mais que pointer un évident lien d’intérêt chez un homme politique serait une faute morale !


A gauche, la députée Jacqueline Fraysse, cardiologue (Front de Gauche, Hauts-de-Seine), a émis des réserves sur le texte, redoutant qu'il organise "un véritable glissement du principe de prise en charge socialisée et universelle par l'assurance maladie vers une logique contractuelle et individuelle, sur le modèle assuranciel, marquant un pas de plus vers la privatisation rampante de la sécurité sociale".

La loi passa, en pleine nuit, comme souvent les forfaitures les plus dégueulasses. Demain assureurs et mutuelles vont pouvoir faire leur marché, chez les médecins, et chez les patients. Car soyons clair, il y a une parfaite continuité entre l’avenant 8 et la loi sur les réseaux mutualistes.


Les complémentaires ont toujours eu besoin des dépassements d’honoraires pour exister. Si l’Assurance maladie remboursait les actes médicaux à leur juste valeur, il n’y aurait pas, ou très peu, de compléments d’honoraires, et les complémentaires crèveraient sur pied. Mais pour calculer leur marge bénéficiaire, les complémentaires ont besoin de pouvoir border les dépassements d’honoraires, afin de les utiliser pour ramener des clients captifs, sans risque excessif pour leur trésorerie. Les syndicalistes médicaux, comme Michel Chassang, qui ayant signé l’avenant 8 font semblant de combattre aujourd’hui les réseaux mutualistes, se foutent du monde. Comme en 2005 lorsque la médecine générale fut mise à bas par la CSMF, je vous dirais aujourd’hui : « La médecine a été poignardée une fois de plus dans le dos. Et il y a des empreintes sur le manche. »


En 2006, au moment de prendre la tête d’une complémentaire, un homme, un visionnaire, s’extasiait en ces termes : « Je suis fier de prendre la direction d’un acteur historique majeur de la protection sociale. Mon ambition est de relever les défis des réformes à venir qui transformeront profondément l'intervention des acteurs complémentaires, notamment dans le domaine de la santé, pour jouer un rôle de premier plan dans l'amélioration des services de protection sociale. »

Cet homme s’appelait Guillaume Sarkozy.

Et il peut remercier François Hollande

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Comme on le voit, avec François Hollande…

Le conventionnement sélectif des médecins, c’est maintenant

L’organisation du système de soins par des puissances financières, c’est maintenant

Les médecins mutualistes payés huit euros à la pièce, c’est maintenant

Les remboursements différenciés selon le parcours imposé par les complémentaires, c’est maintenant

L’opacité des comptes, c’est maintenant

L’explosion des coûts de la publicité à la charge des cotisants, c’est maintenant

Les maisons de santé déficitaires rachetées par les mutuelles et les assureurs, c’est maintenant

Les mutualistes solidaires possédant huit Porsche faisant la morale aux chirurgiens sur le tact et la mesure, c’est maintenant

Les conflits d’intérêts des députés socialistes, c’est maintenant

La privatisation du soin, c’est maintenant

Mais grâce à vous, médecins qui refusez d’être des pigeons :

Le MutuelleGate, c’est maintenant !

Le MarisolGate, c’est maintenant !

 

 

Christian Lehmann est médecin généraliste et écrivain, initiateur en 2007 du combat contre la franchise sur les soins.

 

Source : http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/

 

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 11:45

Bonjour,

 

3430424-4936281Nous publions ci-après la lettre ouverte du Docteur jacques Lacaze censurée par Over Blog :

 

 

LA LETTRE OUVERTE A LA MINISTRE DE LA SANTE N'EST PAS PUBLIEE:

OVER BLOG CENSURE, C'EST TOTALEMENT INADMISSIBLE.

C'EST LA PREMIERE FOIS QUE CETTE CENSURE M'ARRIVE.

Docteur Jacques Lacaze 

 

 

 

 

 

Madame Marisol Touraine, Ministre de la santé.  

 
 

Loos-en –Gohelle le 25 novembre 2012.

 

Madame la Ministre,


     Un groupe de personnes pour lesquelles le diagnostic de myofasciite à macrophages a été posé, entame  dès lundi une grève de la faim mettant ainsi leur vie en danger. Elles sont convaincues de la nocivité de l'aluminium vaccinal. Elles sont – comme moi – surprises que les travaux universitaires entrepris à l’Hôpital Henri Mondor par l’équipe du Pr. Romain Gherardi connaissent des difficultés tout à fait anormales et risquent d’être interrompues. La réalité de l’état dans lequel ces personnes se trouvent est indiscutable. La responsabilité de l’aluminium est plus que très probable. L’urgence de poursuivre les recherches et dans l’attente des résultats, la mise en place d’un moratoire concernant l’utilisation des vaccins contenant de l’aluminium en particulier, est nécessaire.


J’avais à l’époque (1986) au moment où le Professeur Douste-Blazy, qui était Ministre de la Santé, mettait en place une campagne de vaccination contre l’hépatite virale B sur la base – c’est démontré depuis – de mensonges, initié une campagne de signatures de médecins exigeant un moratoire de ces campagnes. Plus de 1500 médecins et universitaires avaient signé l’appel. Le successeur de Monsieur Douste-Blazy, Monsieur Bernard Kouchner avait arrêté cette campagne pour que des études, sur les éventuelles conséquences du vaccin, sur la réalité de l’incidence de l’hépatite B en France et sur les effets secondaires des vaccins soient mises en place. 


  Sang contaminé, hormones de croissance par le virus de l’hépatite C et du SIDA, amiante, Vioxx, Distilbène, Médiator, diffusion incontrôlée des OGM, dangerosité du virus H1N1 surestimée, etc…  la liste est déjà longue des scandales de santé publique.


Je rappelle à ce sujet en particulier dans les suites de l’affaire du sang contaminé, que le haut fonctionnaire qu’est Monsieur Didier Tabuteau a publié un petit livre, qu’il faudrait offrir à tous les décideurs de la santé publique et du soin quelles que soient leur activité : « La sécurité sanitaire ». Dans la préface à cet ouvrage, le Professeur Félix Reyes, qui était Doyen de la faculté de médecine de Créteil écrivait : « La leçon du SIDA transfusionnel est là : que soient définis clairement les niveaux de responsabilité, proscrit le mélange des genres, dissociées  les fonctions d’expert, de décideur et de gestionnaire.L’efficacité d’une thérapeutique est une chose, les considérations tarifaires une autre ». Avec des médecins amis, nous avions désigné cette réalité : la politique des 3 casquettes. Il y a donc bientôt 20 ans, la nocivité pour la santé publique de cette politique était la leçon tirée du scandale du sang contaminé. Y a-t-il eu des changements depuis ? Aucun, strictement aucun, sauf quelques petits ripolinages par-ci par-là.  Le problème reste entier et repose désormais sur vos épaules.


Je tiens particulièrement à souligner combien le statut des vaccins dans notre pays est anormal voire scandaleux. Ils sont considérés comme des médicaments sans être soumis à la règle commune de tous les médicaments. Je n’ignore pas à ce sujet que le rôle de l’industrie pharmaceutique uniquement centré sur la recherche du profit maximum et à tout prix – voir les scandales du médiator et autres – est en matière de santé publique un problème crucial. Et ce problème c’est le contrôle strict de cette industrie par les pouvoirs publics et les usagers. Quand verrons-nous un gouvernement et un ministre de la santé prendre ce problème à bras le corps, sans se poser en préalable la question de l’économie et des exportations ? Quand cessera réellement la politique des 3 casquettes ?


Je rappelle par ailleurs que Monsieur François Hollande, actuel Président de la République, avait pendant sa campagne électorale, tenu des propos clairs sur le sujet précis des myofasciites à macrophages et plus globalement sur les principes actifs des médicaments et des vaccins. Dans ses propos il avait en particulier "ciblé" certaines molécules et, parmi elles, les hydroxydes d’aluminium. Ces propos l’engagent et vous engagent Madame la Ministre.


Je ne doute pas, Madame la Ministre, que vous ferez vôtre le principe de précaution et que vous vous empresserez de prendre ces mesures indispensables à la sécurité sanitaire de la population. Par la même occasion vous permettrez aux grévistes de la faim de ne pas poursuivre leur mouvement. Vous comprenez que cela nécessite des décisions urgentes.


J’ai participé en 1986 à un groupe de travail mis en place par Madame Georgina Dufoix à la demande expresse du Président de la République, Monsieur François Mitterrand, sur l’évaluation des médecines différentes. Ce groupe de travail était paritaire. Une large consultation publique avait pu être mise en place. Le rapport a été publié par la Documentation Française mais malheureusement aussitôt enterré et ce rapport n’est plus disponible.


En 1983, le Ministre de la santé, Monsieur Jack Ralite a organisé une large consultation sur le cancer. Les rapports se sont aussi perdus.


Ces deux séries d’évènements montrent que sous les gouvernements de vos amis politiques il avait été tenté de faire bouger les lignes en impliquant les usagers.  Je pense qu’il serait de votre responsabilité de courageusement organiser une vaste consultation publique sur ce problème de l’aluminium dans les vaccins et plus généralement sur la politique vaccinale.

 

En espérant que mon courriel retiendra votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma respectueuse considération.


Docteur Jacques Lacaze

 

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