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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 10:22

Par LEJOURNALDUSIECLE -  3 JUIN 2013

 

http://lejournaldusiecle.files.wordpress.com/2012/09/media.jpg?w=700&h=465

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Union européenne est la région du monde où la situation sociale est potentiellement la plus instable et la plus explosive, liée à un écart croissant entre riches et pauvres. 


Dans son rapport annuel sur le travail dans le monde, publié lundi, l’OIT note que les troubles sociaux, grèves, arrêts de travail et manifestations se sont multipliés depuis le début de la crise financière et économique en 2008.


Mais, selon l’organisation, le risque "est le plus élevé parmi les 27 États membres de l’Union Européenne avec un taux qui est passé de 34% en 2006-2007 à 46% en 2011-2012".


Les États les plus vulnérables sont Chypre, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Portugal, la République tchèque et la Slovénie. En revanche, le risque a décru en Allemagne, Belgique, Finlande, Slovaquie et Suède depuis 2010.

 


 

 

 

 


 

 


 

 


 

 


 

 

 



L’OIT estime que le risque de troubles sociaux est "probablement dû aux réponses politiques à l’actuelle crise de la dette souveraine et à leur impact sur la vie des gens".

"Cette perspective économique morose a créé un environnement social fragile, de moins en moins de gens se voyant offrir l’occasion d’obtenir un bon emploi et d’améliorer leur niveau de vie", poursuit le rapport.

Le risque s’est également accru en Russie et dans les anciens pays du bloc communiste, ainsi qu’en Asie du Sud et dans les économies développées hors UE.


Il a en revanche reculé en Amérique latine et dans les Caraïbes, où les gouvernements ont mené des politiques de soutien à l’emploi, dans les pays sub-sahariens, en Asie orientale et du sud-est et dans la zone Pacifique.


70% des français voient une explosion sociale dans les prochains mois en France.

 

 



La Suisse se prépare depuis plusieurs mois à d’importants soulèvements en Europe et à alors décider de former quatre nouveaux bataillons militaires et se prépare à mobiliser ses troupes au cas où les débordements en Europe venaient à atteindre ses frontières.

 

 


 

Sources : OIT / Reuters / Le Journal du Siècle

 


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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 18:45

http://3.bp.blogspot.com/--aRXrYnSnW0/UYtwJHK6RyI/AAAAAAAASYg/BaV1iUugYyI/s1600/Europe.jpg

Par Bernard Cassen

 

Lundi 3 juin 2013 

 

par  pam 


Cet article du président d’honneur d’ATTAC confirme que le débat sur l’Union Européenne est essentiel et contribue à soulever la chape de Lyon idéologique interdisant de dire la vérité de la nature capitaliste de la construction européenne elle-même et sur la prison de politique économique que représente l’Euro.


Il faut dire que malheureusement le PCF reste à la traine, embourbé dans les logiques du PGE que préside Pierre Laurent et qui est tout entier consacré à la défense de cette Union Européenne qui le finance...

 

Bernard Cassen n’identifie pas dans sa lecture de la "gauche de la gauche" l’existence de forces importantes dans le parti communiste ou qui en sont issues et qui depuis des années travaillent à faire grandir l’exigence de cette sortie de l’Euro comme condition, nécessaire mais bien sûr pas suffisante, d’une rupture politique.

 

Sans doute devrait-il s’interroger sur les causes historiques de cet affadissement de la "gauche radicale", et d’un parti communiste dominée idéologiquement par le trostkysme et par le mouvementisme dont l’altermondialisme a été le fer de lance...

 

Cela dit, cet article confirme que les faits sont têtus, et que les contradictions des défenseurs "de gauche de la gauche" de l’Europe sociale contre les nations sont explosives...

 

Pam


En Europe, les forces politiques et sociales qui se veulent à la gauche de la social-démocratie – disons par commodité la gauche de gauche – se croient « radicales ». Ce qui, au pied de la lettre, signifie qu’elles sont censées s’attaquer aux causes profondes des ravages du néolibéralisme en général, et de l’eurolibéralisme en particulier. Pourtant, elle font depuis longtemps preuve d’un étonnant conformisme sur trois des questions essentielles que pose aujourd’hui la crise européenne : le responsabilité de l’euro dans la récession actuelle, la pertinence de politiques nationales de rupture avec le néolibéralisme et l’urgence de mesures de protectionnisme écologique et social. Voyons dans quel contexte elle évolue.


Pour la sphère financière, les grandes entreprises et leurs fondés de pouvoir dans les partis politiques et les gouvernements – pas seulement ceux étiquetés « de droite » –, tout va pour le mieux : les traités et pactes européens successifs ont instauré l’hégémonie du capital et du marché ; ils ont fait du libre-échange une arme de choc au service du dumping social, écologique et fiscal ; le dogme de la concurrence est devenu une machine à paupériser ou privatiser les services publics ; sous prétexte de résorber la dette, de promouvoir la « compétitivité » et de « sauver » l’euro, des « réformes structurelles » et des plans d’austérité ont été imposés, avec comme objectif véritable le démantèlement des acquis sociaux de plusieurs décennies, en particulier en matière de droit du travail.


Pour empêcher toute remise en cause de la « divine surprise » qu’a été la concrétisation en Europe d’une telle utopie néolibérale – dont ses promoteurs n’auraient même pas osé rêver au siècle dernier –, une police spécialisée a été créée : la « troïka ». Composée de la Commission, du FMI et de la Banque centrale européenne (BCE), elle a les pleins pouvoirs pour exiger l’application de ce programme par les gouvernements qui ont recours à son « aide ».


Est-ce que la social-démocratie européenne a quelque chose à dire sur cette entreprise de régression démocratique et sociale sans précédent ? La réponse est « non » : elle s’est totalement inscrite dans sa logique et elle en accepte les implications. Ses propres intellectuels ne s’en cachent d’ailleurs pas. Il faut lire à cet égard – une fois n’est pas coutume – l’article du Monde intitulé « Quel projet pour la social-démocratie ? » publié dans le numéro du 23 mai 2013. Son auteur, Jean-Pierre Stroobants, du bureau européen du quotidien, cite, entre autres, l’historien René Cuperus qui collabore à la fondation Wiardi Beckman, groupe de réflexion du Parti social-démocrate néerlandais (PVDA).


Pour cet auteur, l’adhésion à l’Europe est devenue une « idéologie de substitution ». L’Europe « affirme qu’elle est un bouclier contre la mondialisation, mais, en définitive, elle en est une courroie de transmission ». Et d’ajouter : « Le tout-à-l’Europe serait une bonne chose, mais, en pratique, les sociaux-démocrates soutiennent ainsi un projet néolibéral qui heurte la démocratie et ne rencontre pas d’écho à la base. Une situation totalement schizophrène ». Ce constat vaut pour tous les partis social-démocrates européens, présents ou non dans des gouvernements. Un lecteur français y verra sans peine une évocation de la politique de François Hollande et de ses humiliantes génuflexions – ponctuées de coups de menton qui ne trompent personne – devant Angela Merkel, la Commission et la Banque centrale européenne. Tout cela avec les encouragements militants des éditorialistes du Monde…


Si la cause est entendue pour la social-démocratie, que dire alors de la gauche de gauche ? On ne pourra pas lui reprocher d’être muette sur l’état des lieux de l’eurolibéralisme. On ne compte plus, en effet, les livres, manifestes, motions de congrès, prises de position, pétitions, blogs décortiquant et dénonçant les mesures d’austérité et les politiques européennes en général. Le bilan critique est fait et fort bien fait. Le problème est qu’il ne débouche pas sur des propositions attaquant le mal à sa racine, et cela à la fois par confusion intellectuelle et par crainte panique de « faire le jeu » de l’extrême-droite. De manière inespérée pour elle, cette dernière se trouve ainsi désignée par ses propres adversaires comme pôle de référence du débat politique.


Certaines composantes de la gauche de gauche ont ainsi paresseusement assimilé le libre-échange à de l’internationalisme ; le refus du carcan de l’euro au rejet du projet d’unité de l’Europe ; et des mesures de rupture nationales avec du nationalisme ou du « souverainisme », terme qui, comme celui de « populisme », n’est jamais défini par ceux qui l’utilisent à tort ou à travers.


Certes des économistes comme Frédéric Lordon [1] ou Jacques Sapir [2], dotés d’une forte légitimité universitaire et non engagés dans un parti, ont pulvérisé ces poncifs, appelé un chat un chat et remis en cause, par exemple, l’aggravateur de crise qu’est l’euro. Ce qui leur ferme évidemment la porte des plateaux de télévision où ne sont généralement conviés que les néolibéraux de toute obédience, et plus particulièrement des « économistes à gages » du type Elie Cohen ou Jean-Hervé Lorenzi [3].

Certains des collègues de Lordon et Sapir, investis, eux, dans une formation politique de la gauche de gauche, et quoi qu’ils en pensent par ailleurs, sont bridés par les stratégies globales de leurs directions qui craignent comme la peste qu’on les accuse d’être composées d’« anti-européens » et qu’on les mette dans le même sac que le Front national à l’extrême droite ou, à l’autre extrémité de l’arc politique, avec le M’PEP, pointé du doigt pour cause de « souverainisme » [4].


On commence cependant à entendre des voix hétérodoxes et, cette fois, institutionnelles qui permettent d’ouvrir un débat longtemps mis sous le tapis. Ainsi, au vu de l’expérience, Oskar Lafontaine, ancien président du SPD et l’un des fondateurs de Die Linke, se prononce pour l’abandon de la monnaie unique en faveur d’un retour au Système monétaire européen (SME) permettant dévaluations et réévaluations [5]. A Chypre, c’est le Parti communiste (dit AKEL), deuxième force politique de l’île, qui, le 29 avril dernier, s’est prononcé pour une sortie de la zone euro.


Des économistes de gauche de plusieurs pays européens [6] viennent de publier un Manifeste intitulé « Que faire de la dette et de l’euro ? » dans lequel ils préconisent, si cela se révèle nécessaire pour en finir avec le chantage de la dette, une stratégie de rupture unilatérale avec la Commission, la BCE ou l’Allemagne, engagée par un ou plusieurs gouvernements et n’excluant pas une sortie de l’euro et l’adoption de mesures protectionnistes [7].


Il est significatif du changement de climat que, en France, quelques dirigeants d’Attac et de la Fondation Copernic aient signé ce texte alors que, il y a peu, les expressions « mesures protectionnistes », « ruptures nationales » et « sortie de l’euro » les faisaient sortir de leurs gonds. Jusqu’à ces derniers temps, il n’y avait pour eux d’autre salut que dans l’émergence d’un hypothétique « mouvement social européen » paré de toutes les vertus. C’était oublier une évidence : un tel mouvement, évidemment nécessaire, ne surgira pas spontanément, en lévitation sur des réalités très différentes d’un pays à l’autre. Il prendra seulement forme à partir d’un foyer de rupture national entraînant des solidarités susceptibles elles-mêmes de faire tache d’huile.


D’autres indices vont dans le même sens que celui de ce texte :

En Espagne, la circulation d’un manifeste ayant déjà recueilli de nombreuses signatures d’élus de gauche d’économistes et de syndicalistes, et intitulé Salir del euro (« Sortir de l’euro ») [8]. Au Portugal, l’énorme succès de librairie du livre Porque devemos sair do euro (« Pourquoi nous devons sortir de l’euro ») sorti début avril [9]. En France, la publication d’un ouvrage collectif qui fait déjà beaucoup parler de lui et dont le titre est délibérément provocateur : En finir avec l’Europe [10]. Il témoigne de l’évolution de certains des co-auteurs jadis proches ou membres du NPA.


Un Sommet alternatif (Alter Summit), rassemblant partis de la gauche radicale, syndicats et mouvement sociaux européens va se tenir à Athènes les 7 et 8 juin prochain [11]. On aurait pu penser qu’il prolongerait cette effervescence et qu’il aborderait les questions jusqu’ici politiquement incorrectes. Ce n’est pas l’impression que donne le manifeste préparatoire de cette rencontre.


Dans trois domaines (dette, Europe écologique et sociale, démocratie économique), ce texte dresse un bilan de la situation et propose des « revendications communes et urgentes ».

On constate que l’expression « crise de l’euro n’apparaît nulle part. Quant au libre-échange, il fait l’objet d’une seule ligne dans les constats – « Les accords de libre-échange contribuent au dumping fiscal, social et écologique » – et d’une revendication d’un vide sidéral : « Mettre fin au dumping salarial et social en Europe et dans le monde, notamment par le biais d’accords internationaux ». Voilà qui devrait faire trembler les commissaires européens et Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont le nom est régulièrement cité comme futur ministre, voire premier ministre de François Hollande…


Pour l’élaboration d’un véritable programme de sortie de l’ordre néolibéral européen, il faudra que la gauche de gauche se libère des interdits dans lesquels elle s’est enfermée. Timidement, avec des hauts et des bas, le processus est entamé…



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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 08:38

MADRID - manifestants anti-austérité du samedi sont descendus dans les rues de dizaines de villes européennes, dont Madrid, Francfort et Lisbonne, pour exprimer leur colère au compressions gouvernementales disent-ils sont fait de la crise financière aggravée par étouffer la croissance et la hausse du chômage.


Des milliers ont défilé pacifiquement vers le centre de Neptuno fontaine de Madrid, près du Parlement, scandant «Gouvernement, démission».


Environ 15.000 personnes se sont rassemblées devant le siège de la Fonds monétaire international à Lisbonne criant «FMI, sortir d'ici."


De nombreux manifestants portaient des banderoles disant: "Pas plus de coupures" et "visser la troïka", en référence à la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, le groupe composé de trois membres qui a renfloué les gouvernements de la Grèce, de l'Irlande , le Portugal et Chypre.


Les prêts d'urgence ont été donnés sur la compréhension que les gouvernements adoptent des mesures d'austérité rigoureuses pour maîtriser leurs finances lourdement endettés.


Espagne, a failli à avoir besoin d'un plan de sauvetage souverain l'an dernier et a été contraint de négocier A 40 milliards d'euros (52 milliards de dollars) prêt pour son système bancaire frappé lorsque ses coûts d'emprunt ont grimpé.


Le pays est en récession pour la plupart des quatre dernières années et a un taux de chômage de 27,2 pour cent dossier. Le pourcentage est deux fois plus élevé pour les Espagnols de moins de 25 ans.

L'Espagne a connu depuis les manifestations quasi-quotidiennes par des gens en colère sur les coupures économiser de l'argent et des réformes dans les secteurs de l'éducation et de la santé tandis que les banques défaillantes ont reçu des milliards.


Gouvernements centraux et régionaux de l'Espagne affirment que les coupes sont nécessaires pour aider le pays à réduire son déficit gonflé à l'intérieur des limites convenues de l'Union européenne.


"Il est évident que l'intention de ceux qui nous gouvernent est de ne pas faire un seul pas en arrière", a déclaré Madrid pompier Eduardo Oliva, 43. "Donc, c'est dans nos mains, dans les mains de tous les citoyens européens, pour exiger le changement. Sinon, la vie va devenir impossible pour nous. "


Portugal s'est engagé à réduire sa dette en échange pour des 78 milliards d'euros (101 milliards de dollars) renflouement il ya deux ans, mais des hausses d'impôts et des réductions de salaires ont contribué à une forte récession économique. Le pays devrait afficher une troisième année consécutive de récession en 2013 tandis que le chômage a grimpé à 17,7 pour cent et devrait continuer à augmenter.


Samedi également, la police et des milliers de manifestants anti-capitalistes engagés dans une impasse à proximité du siège de la Banque centrale européenne à Francfort en Allemagne.


La police dans la capitale financière de l'Allemagne ont déclaré environ 7.000 manifestants ont refusé de se déplacer après que des agents encerclé un groupe d'environ 200-300 personnes parce qu'elles refusaient de retirer les masques qu'ils portaient.


Les organisateurs de la manifestation «Blockupy», a déclaré de 20.000 personnes avaient manifesté contre le rôle de la BCE en poussant les pays européens à réduire les dépenses publiques dans le cadre des efforts visant à réduire la dette publique.


Francfort parole de la police Erich Mueller dit que les officiers avaient utilisé du gaz poivré et de matraques pour empêcher certains manifestants de briser les lignes de police.


D'autres manifestations ont eu lieu samedi dans les villes européennes, dont Barcelone, Bruxelles, Bilbao et Valence.

 

"Comme beaucoup de gens, je suis vraiment bouleversé par le comportement de nos gouvernements parce qu'ils ont totalement cédé juste pour soutenir les banques", a déclaré Jesus Alonso, 63 ans, à Madrid.

 

Source :washingtonpost


 http://www.washingtonpost.com/world/europe/thousands-of-anti-austerity-protesters-in-european-cities-including-madrid-lisbon/2013/06/01/66265f32-cae2-11e2-9cd9-3b9a22a4000a_story.html

 

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Lisbonne

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Madrid 

 

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BLsbliRCIAAHQvc.jpgBLsebeQCMAAiX7Z.jpg                  "Con la Troika vamos de culo"


proxy--96-.jpgGuillotine installée devant la banque d' Espagne

 

 

Francfort

 

 


 

BLso3SrCMAEdPAs.jpgBLrpycgCcAA8Qct01062013_Blockupy_frankfurt_demo_dpa.jpgBLr7cDzCcAAfVii.jpgBLr_JrKCIAAhmGn.jpg                        La police arrete une député 

 

 

 


 Des milliers de personnes ont  coupé l'accès à la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort pour protester contre les mesures imposées par l' UE

 


 

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 11:23

Repris sur El Diablo , commun commune 

 

http://img.over-blog.com/600x509/0/32/46/53/images2/carte-union-euro.jpg

 

Ce texte a été écrit pour un exposé sur l'histoire de l'Union Européenne

destiné aux Jeunesses Communistes du Rhône, le 15 mai 2009

L'exposé qui suit est fortement inspiré des travaux de l'historienne communiste Annie Lacroix-Riz et notamment de son ouvrage paru aux éditions du "Temps des Cerises", "L'intégration européenne de la France". 

Du fait de sa démarche scientifique argumentée et basée sur l'étude des archives, cette camarade fait d'ailleurs l'objet d'odieuses poursuites de la part de certains milieux européens d'extrême-droite qui ont même demandé à l'Elysée sa mise à l'écart. Egalement, l'ouvrage collectif "L'idéologie européenne" (éditions Aden) écrit par des communistes parisiens B. Landais, A. Monville et P. Yaghledjian, a été largement utilisé.

 

Avec l'Economie, l'Histoire est un des lieux de l'affrontement idéologique les plus intenses entre le Capital et les travailleurs. C'est pourquoi l'UE investit des sommes importantes afin de mettre sa propre histoire sous influence. De tels financements constituent une manne continue pour de nombreux"Penser et construire l'Europe",

 

Hélas, depuis quelques années, a adopté une attitude plus qu'ambiguë vis-à-vis de ce combat pour l'Histoire : la fuite. Dans aucun des textes officiels, notamment les textes des derniers congrès, il n'y a d'analyse historique, de mise en perspective. A un camarade d'Aubagne qui relevait ce fait dans le cadre des débats du 34ème congrès, il lui était rétorqué qu'il fallait oublier le XXème siècle, phénomène révélateur d'une sorte d'autophobie historique. C'est bien sûr à l'opposé de notre volonté.

 

En avant-propos, il faut souligner que l'idéologie européenne utilise le terme Europe évoquant le continent qui est une évidence incontestable et pérenne, alors que ce dont il s'agit, est en fait l'Union Européenne qui n'est qu'une construction humaine, une structure politico-administrative, c'est-à-dire contestable, voire jetable.

 

L'entre deux guerres


Selon Annie Lacroix-Riz, ni Victor Hugo, ni Charlemagne ne sont à l'origine de l'UE dont l'histoire commence en réalité au début du siècle dernier. Après la guerre de 1914-18, les impérialismes français et anglais veulent profiter de l'avantage de la victoire pour se développer au détriment de l'Allemagne et leur ravir la domination industrielle sur le vieux continent : cette démarche sera appelée la "paix dure". Mais les Etats-Unis qui sont liés à l'Allemagne par le biais de quantités importantes de capitaux investis avant 1914 dans des secteurs très modernes (industries électriques, chimiques...), veulent s'installer durablement sur le continent qui leur est jusqu'à présent fermé. La "paix dure" qui risque de favoriser un impérialisme concurrent au détriment de l'Allemagne ne leur convient pas. Les Etats-Unis vont donc faire pression sur la France en menaçant de s'attaquer à sa monnaie, le franc. Ainsi, la France finira par céder, aboutissant à la signature des accords de Locarno en octobre 1925, confirmés quelques années plus tard par le plan Young, dit "plan de paix" (1929).


Par ces deux actes, les Etats-Unis imposaient aux vainqueurs de la guerre de 14-18, le renoncement à toute réparation de l'Allemagne. Pour l'historienne, ces deux évènements orchestrés par les Etats-Unis donnent le point de départ de la création future de l'UE ; en favorisant un rétablissement rapide de l'Allemagne, de tels accords permettaient ainsi aux Etats-Unis de préserver leurs intérêts, d'investir le continent européen qui leur était jusqu'alors peu ouvert et de s'imposer comme le grand vainqueur du premier conflit mondial. Il faut souligner que les Etats-Unis avaient déjà défini en janvier 1918 ce que pourrait être la vie économique du vieux continent au travers du 3ème des 14 points de Wilson, alors président des Etats-Unis : "Retrait, autant que possible, de toutes les barrières économiques, et établissement d'une égalité des conditions de commerce parmi toutes les nations désirant la paix et s'associant pour la maintenir". Derrière cette proposition, on voit déjà poindre le marché libre et non faussé et la libre circulation des capitaux...

 

Poincaré, alors président du Conseil, est l'homme fort de l'époque. Et c'est l'homme politique français qui va céder aux Etats-Unis, et qui le fera d'autant plus facilement qu'il est un homme du "Comité des Forges"[1], l'ancêtre de la scandaleusement célèbre UIMM. Or ce sont en fait les maîtres du Comité des Forges, les dynasties sidérurgiques De Wendel etLaurent de Lorraine qui ont sifflé le départ de cette politique d'entente avec l'Allemagne.

Pour l'historienne, ce sera le 1er acte de la débâcle française de 1940. Selon la CGT de l'époque, "le gouvernement [était] aux ordres du Comité des Forges" au point que ce dernier nommait lui-même régulièrement l'ambassadeur de France à Berlin. C'est ainsi qu'en septembre 1931, André-François Poncet, homme lige des dynasties sidérurgiques, deviendra un ambassadeur zélé du rapprochement franco-allemand. Il jouera même un rôle actif après 1945 dans la création de ce qui deviendra plus tard l'Union Européenne. Il fut à l'origine d'une "commission pour le rapprochement économique franco-allemand" créée en octobre 1931.

 

Après 1925 et suite au coup d'arrêt de la "paix dure", imposé par les Etats-Unis, les capitalistes français vont consolider les associations de capitaux franco-allemands préexistantes (depuis 1870) et construire des cartels internationaux, notamment le Cartel de l'Acier (en septembre 1926), ancêtre de la CECA et de l'Union Européenne. Le Comité des Forges préconisait tellement une étroite collaboration avec l'Allemagne qu'il accepta aisément que le Reich se taille la part du lion dans ce cartel avec 47% des quotas de production et seulement 32% pour la France.


Le même processus de soumission eut lieu avec l'industrie chimique : le "cartel provisoire franco-allemand" entre Kuhlmanet IG Farben fut créé en novembre 1927 auquel vint se joindre la chimie Suisse en 1929. L'accord portait sur le contingentement de la production des deux parties, la répartition des marchés et la suppression de la concurrence. Etait ainsi établi pour 40 ans (de 1929 à 1968) "une communauté d'intérêts et une collaboration particulièrement étroite" selon les termes du Quai d'Orsay. Le comité des Houillères participera aussi à la formation de cette faction patronale pro-allemande.

Une banque sera même créée (précurseur de la Banque Centrale ?), la Banque des Règlements Internationaux, constituant la partie financière du rapprochement. Toutes ces années ont ainsi généré une sorte de collaboration idyllique entre capitalistes allemands et français qui va prospérer durant l'ère hitlérienne. De cette manière, l'Allemagne allait redevenir rapidement le plus important producteur européen et mondial dans les principaux domaines industriels, lui permettant notamment d'activer fortement son réarmement.

 

Parallèlement, il faut aussi tenir compte du contexte : la révolution bolchevique est victorieuse en 1917 en Russie et aura des conséquences importantes sur le mouvement ouvrier, notamment en France. Car toutes ces mesures de rapprochement franco-allemand s'effectuaient côté français, en référence à la politique allemande de pression énorme sur les salaires, le capital variable. La nécessité de réduire les salaires étaient une obsession de la pratique et de la propagande patronale afin de libérer les profits, ce qui est une marque de fabrique du capitalisme au-delà des époques... Or, en 1933, le Reich régla par la force la question du rapport entre salaire et profits, suscitant l'admiration des milieux d'affaires français. Ce furent les "partisans de l'inflation" des prix et des profits au rang desquels se trouvaient les hitlériens les plus exaltés, victorieux politiquement, qui écrasèrent les salaires. Cela soulevait l'admiration des capitalistes français. Car, les travailleurs français prirent le chemin inverse des allemands en 1936 avec le Front Populaire, accroissant pour quelques temps, leur part dans le revenu national. Cela eut le don d'augmenter le prestige de la politique du Reich auprès des capitalistes français. Il est intéressant de noter que les capitalistes français appelaient à "un effort intensif de travail", "le seul moyen des travailleurs de défendre leur niveau de vie étant d'allonger leur temps de travail" ; dit autrement, cela rappelle un certain "travailler plus, pour gagner plus".

 

Toute cette logique, de résistance du côté du peuple de France et d'admiration du capital français envers les possibilités de surexploitation qu'offrait la politique allemande, allait amener à une certaine complaisance, voire même complicité des capitalistes français vis-à-vis de l'agression hitlérienne. Notamment, la Haute Banque française déclara définitivement la priorité au combat contre "l'ennemi intérieur" (la contestation communiste) sur "l'ennemi extérieur" (surtout l'Allemagne). Sans état d'âme, la Banque de France souscrira même à la saisie allemande des réserves d'or des banques centrales d'Autriche en 1938 puis de Tchécoslovaquie en 1939. Pour eux, la guerre et son issue ne faisaient aucun doute et ils les souhaitaient.

 

La deuxième guerre mondiale


Pour les historiens sous influence des subsides de l'UE, c'est une affaire taboue. Ils opèrent sur cette période un black-out total, d'autant plus qu'elle permettrait de faire le lien entre le capitalisme, le nazisme et la genèse de l'Union Européenne.

 

Une fois la débâcle française achevée, l'occupation fit triompher la solution européenne à l'allemande. Les capitalistes y trouvaient leur compte, même si la rancœur héritée de la défaite de 1914-18 agitait chez l'occupant un esprit de revanche. Cela n'empêcha pas la poursuite des cartels existants, la création de nouvelles associations de capitaux pour de nouveaux cartels (associations conclues en Suisse pour des raisons fiscales et juridiques). Aux secteurs préexistants, vinrent se joindre les secteurs de l'automobile et des assurances. "Seule dans sa masse, la classe ouvrière est restée fidèle à la patrie profanée" assénaF.Mauriac à la Libération. Les banquiers français, parmi les plus collaborationnistes, disaient rêver, comme le Reich, d'unité "monétaire continentale". L'un des leurs alla jusqu'à dire, le 10 septembre 1941, lors d'une réception à l'ambassade d'Allemagne, son "espoir que les plans allemands seraient assez vastes pour décider la suppression des frontières douanières et créer une monnaie unique pour l'Europe". Pour les capitalistes français, les réparations de guerre exigées par l'Allemagne n'étaient rien comparées à l'effroyable épouvantail des salaires que l'occupant avait aidé à vaincre au service des profits capitalistes (baisse de moitié des salaires ouvriers entre 1940 et 1944).

 

Devant l'évolution de la situation et notamment la résistance de l'URSS et des peuples, les américains vont anticiper et préparer activement la suite des opérations bien avant la fin de la guerre. La plupart des capitalistes français sent le vent venir et se rapproche des Etats-Unis : la Banque de France perçoit bien le message de la "libération du commerce" sur fond de domination du dollar et anticipe. Pendant la guerre, les Etats-Unis n'étaient pas totalement exclus, car ils avaient beaucoup investi et prêté à l'Allemagne, les profits étant multipliés en temps de guerre. On se rappelle l'évocation récente dans les médias de l'enrichissement de la famille Bush sur le dos de la guerre et grâce à ses investissements dans l'Allemagne nazie. Mais devant la tournure des évènements, les Etats-Unis retirent leurs hommes de confiance d'Allemagne. Des collabos français connus (Paul Baudoin, F. Le Hideux)deviennent subitement proaméricains. Les capitalistes français, quant ils le peuvent, se réfugient vers les capitalistes américains.

 

L'après-guerre


Après la défaite de l'Allemagne nazie, les Etats Unis se sont renforcés économiquement et militairement et ont acquis des positions de puissance en Europe. Ils sont en mesure de fixer le sort des pays européens, notamment au travers du Plan Marshall. Leur objectif est d'obtenir ce qu'ils n'ont pu obtenir dans les années 20 : l'union douanière avec l'ouverture du marché à leurs capitaux ainsi que l'accès aux colonies des impérialismes européens (principalement français, allemands et anglais).

Cette union aura une vedette : l'Allemagne qui bénéficiera de la priorité pour la reconstruction. En effet, l'Allemagne est le partenaire historique des Etats-Unis, accueillant leurs capitaux depuis les années 1920 ; les Etats-Unis leurs attribuent donc le rôle moteur d'un marché européen unifié. De plus, pour les Etats-Unis, l'objectif est non seulement économique, mais aussi désormais militaire devant l'affirmation de l'URSS : il leur faut aider à reconstruire sur le vieux continent une force capable de la contenir. En France, les capitalistes américanisés étant toujours très dociles, pourvu qu'on leur garantisse leurs profits, à l'exception des milieux gaullistes, vont non seulement accepter ce diktat, mais encore participer activement à sa réalisation. Toutefois, ces objectifs, notamment la volonté de réarmer l'Allemagne, vont se heurter à des résistances importantes, essentiellement grâce aux communistes et aux gaullistes. La CED (Communauté Européenne de Défense) qui prévoyait une armée européenne commune fut repoussée par le Parlement le 28 août 1954.

 

Ainsi, la volonté de reconstruire l'Allemagne rapidement et d'en faire une priorité n'est pas du goût d'une partie de la droite française. Au ministère des Affaires étrangères, Bidault est alors remplacé en 1948 par le fameux Robert Schuman, soi-disant "Père de l'Europe", le saint des saints pour le Capital. C'était un homme du Comité des Forges, promu par les De Wendel, homme d'extrême-droite ayant largement collaboré avec les nazis et leur idéologie (dirigeant de l'Action Catholique Mosellane). Cet homme s'était compromis dans l'avant-guerre, ayant voté les pleins pouvoirs à Vichy : il sera déclaré inéligible en septembre 1945, mais fut miraculeusement épargné par la suite... C'est lui qui va avec Jean Monnet, l'homme des américains, imposer aux français la CECA.

 

Le manque de transparence, le caractère antidémocratique et le pouvoir absolu des technocrates vont donner dès le départ le ton à la démarche des capitalistes.

Le Plan Schuman est préparé dans le secret le plus total. Jean Monnet réunit neufs technocrates le 15 avril 1950 pour écrire une première ébauche. Ils sont dépourvus de tous mandats : Monnet les appelle les "conjurés". Au gouvernement français personne n'est au courant, sauf... le Secrétaire d'Etat américain. Et après l'avoir fait approuvé dans l'urgence au Conseil des Ministres, Robert Schuman rend public l'offre de la France à l'Allemagne de mettre en commun leur production de charbon et d'acier le 9 mai 1950. Le traité sera signé le 18 avril 1951 : est créé un marché commun pour le charbon et l'acier(suppression des droits de douane et des restrictions quantitatives). La libre concurrence est affichée comme un principe intangible. Six pays participent (France, RFA, Italie et Bénélux). La ratification ne s'effectue pas aisément : opposition des communistes et des gaullistes, vote pour des socialistes. Les Etats-Unis envoient un message de soutien : "Les Etats-Unis ont l'intention de donner à la CECA un fort appui justifié par l'unification politique et économique de l'Europe". Ils considèrent ce marché commun comme la base économique de l'OTAN. Les premières conséquences de "l'Europe" vont se faire sentir par les effets du dumping social : 25% des effectifs de mineurs seront supprimés entraînant des luttes très dures.

 

Le traité de Rome :


Après l'échec de la CED, le processus d'intégration politique et économique est rapidement relancé. Les 6 ministres de la CECA se réunissent le 1er juin 1955 et unifient leurs économies nationales dans un marché commun (libre échange entre pays + tarif douanier extérieur commun) appelé la Communauté Economique Européenne (CEE), le 25 mars 1957. Sont affirmées les célèbres 4 libertés de circulation : celles des marchandises, des personnes (en fait de la main d'œuvre), des capitaux et des services. Est mis en place le fonctionnement actuel de l'UE, avec une Commission exécutive nommée qui a des pouvoirs démesurés, un Conseil des ministres rassemblant les représentants des états membres et une Assemblée qui sera élue quelques années plus tard avec l'aide de Giscard D'Estaing et de Chirac (1978). Le PCF seul, dénonce le Marché Commun comme étant la mise en place d'une "Europe à l'échelle des trusts" construite dans l'intérêt des gros capitalistes. Rappelons que ce traité établit que la concurrence ne doit pas être faussée (Article 3).

 

Les "socialistes" quant à eux, diront en novembre 1962, lors du 5èmecongrès des PS de la CEE : "La CEE va permettre un essor économique constant, un développement harmonieux de toutes les branches de l'économie en général, évitant toute autarcie ; le plein-emploi ; la stabilisation des prix ; l'équilibre de la balance des paiements et la stabilité monétaire ; la répartition plus équitable des revenus et des richesses afin de permettre une amélioration constante du niveau de vie et des conditions de travail, et l'utilisation totale des qualités et capacités de chacun". L'idéal international du PS a désormais un nom : le Marché Commun. Leur objectif n'est plus le socialisme, mais de "construire l'Europe".


Le traité de Rome va permettre le développement du dumping social(délocalisations avant l'heure) et la pénétration du marché européen par les capitaux américains. Il va aussi permettre une habitude : prendre prétexte des exigences de la concurrence européenne pour s'attaquer aux acquis sociaux.

 

Autres étapes :

Le 1er janvier 1973 : Pemier élargissement. Le nombre de pays passe de 6 à 9 (Grande-Bretagne, Danemark et Irlande). Les communistes votent contre.

 

1978 : élection du Parlement européen au suffrage universel ; Chirac affirme que c'est "un élément nécessaire de la construction européenne" : tiens, si les représentants du Capital tiennent un tel discours, cette élection ne serait-elle qu'un alibi, et l'Assemblée, un Parlement croupion ?

 

1986 : l'Acte Unique européen (libre circulation des capitaux).

 

1992 : traité de Maastricht (Banque centrale européenne et euro).

Ces deux derniers actes auront un rôle fondamental dans l'explosion du capitalisme financier en Europe et dans la crise actuelle.

 

Conclusion

Les principaux enseignements de cet exposé sont au nombre de trois :

 

- Tout d'abord, la création de l'Union Européenne n'est en rien un contrepoids à la puissance des Etats-Unis qui en sont les initiateurs ;

 

- L'histoire de cette structure supranationale est l'histoire de la recherche incessante du capitalisme à se redéployer pour doper la surexploitation et les taux de profits : il y a donc incompatibilité totale entre l'Union Européenne et le mot "social" ;

 

- Inutile de chercher une quelconque démarche démocratique dans son histoire, toute sa construction s'est faite dans le dos des peuples [2]. Son fonctionnement doit progressivement dessaisir toute souveraineté du peuple ; un exemple récent nous est donné avec le rapport Balladur prévoyant la mort des communes.

 

Autre enseignement, les communistes ont combattu très justement dès le départ cette créature du Capital : pourquoi la direction du PCF joue-t-elle depuis la mutation de Robert Hue une intégration modèle ? Pourquoi en vient-elle à se mettre en ordre serré derrière cet aventurier réformiste, beau parleur qu'est Mélenchon, celui-ci affirmant le 21 avril 2009 lors d'une interview sur BFM-TV : "Le problème de l'Europe n'est pas ce qu'elle était au départ, mais ce qu'elle est devenue chemin faisant" ?

Pascal Brula

[1] Au début du 20ème siècle, la métallurgie, principalement la production de l'acier, et le charbon (ces deux secteurs étant intimement liés) ont une importance économique prédominante. Le "Comité des Forges" regroupe les patrons de la métallurgie, c'est-à-dire les principales fortunes capitalistes de l'époque, et peut être considéré comme le Medef de l'époque.

[2] Le traité de Maastricht sera soumis à référendum en 1995, mais Mitterrand lancera la campagne juste avant les vacances pour un scrutin qui aura lieu au mois d'octobre, juste avant que les courbes du oui et du non puissent se croiser au fil du débat passionné que se livreront les français contre des médias aux ordres.


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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 17:54

Vous avez bien lu! Alors dans l’ordre,Bruxelles nous impose:

 

 

=>D’envoyer valdinguer ce qui reste de souveraineté dans les grandes entreprises franco-françaises

 

=>Alléger les charges des patrons, et surtout des grands patrons qui n’ont aucun souci réel pour ces « contributions »

 

=>Simplifier la loi sur les heures d’ouverture des magasins

 

=>Supprimer les tarifs réglementés sur le gaz et l’électricité, attention à vos factures, là on va nous proposer du lourd…

 

=>Introduire la concurrence sur le rail et l’énergie

 

=>La question du salaire minimum, et c’est là que le cela devient délicat…

 

Le salaire minimum, car en France nous sommes bien trop payés, trop grassement, et qu’il y a des coupes possibles dans le domaine. Vous comprendrez donc mieux la réaction de François Hollande lorsqu’il a vivement réagit:

 

« Nous nous avons à respecter les engagements européens par rapport à la réduction des déficits »

 

« En ce qui concerne les réformes structurelles, c’est à nous et à nous seuls de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l’objectif »

 

 

Ne pensez pas qu’il devienne subitement patriote ou courageux face à Bruxelles, on peut surement plus parier sans vraiment se tromper sur la peur des conséquences d’une telle décision, déjà très bas dans les sondages, imposer une baisse des salaires dans le pays reviendrait à déclencher un gros mouvements de contestation et confirmerait ce qui se disait déjà bien avant son élection: « il ne finira pas son mandat! ».

 

Bien sûr, on peut encore douter qu’une telle mesure puisse être appliquée, pourtant, les coups de semonces se sont multiplié ces derniers mois, et voici les deux principaux, ceux qui auraient dû faire trembler les murs de toutes les rédactions de presse et qui pourtant sont restés assez discrets:

 

Décembre 2012: le journal anglais The Economist expliquait dans ses colonnes que  la France devait baisser le SMIC de 300 euros, précisant même que «un salaire minimum modéré fait probablement plus de bien que de mal », avant de préciser que la définition d’un salaire minimum modéré signifie entre 30 et 40% du salaire médian. »

 

Janvier 2013: la Goldman Sachs « conseille » à la France de baisser les salaires de 30%, décision qui bien sûr ne faisait pas l’unanimité.

 

 

Bref, le gouvernement Hollande a maintenant les USA, l’Angleterre et Bruxelles sur le dos pour faire baisser le salaire des français! Et à votre avis ? François Hollande a les épaules adéquates pour affronter tous ces requins ou bien allons-nous finir par subir un coup de cutter immense sur nos fiches de paies à la manière grecque?

 

 

 source : Les Moutons Enragés

 

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 14:00

http://ds2.ds.static.rtbf.be/article/big_double/b/9/8/1248_682_ddab070657b5a0f34f2ac00688e31e91-1369838597.jpg

Bruxelles presse la France d'entreprendre six grandes réformes

 

Commentaire de "canempechepasnicolas"


Hollande et son gouvernement sont gênés face à l'opinion publique française de cette injonction brutale de la Commission européenne, qui met à jour la dépendance de fait de Paris vis-à-vis de Bruxelles. C'est donc la "méthode"  et non le fond, qui est contestée par le président de la République...


Restent les mesures-choc  rappelées ci-dessous par Laure de Charette pour "Economie matin.fr".


Eles correspondent exactement aux objectifs que s'est fixé le gouvernement dit "socailiste"

Il s'agit de la casse brutale de l'ensemble des conquêtes sociales fruit des luttes ouvrières et populaires de tout le siècle dernier. Les maîtres de l'Union européenne, le capital financier et industriel, regroupés dans BusinessEurope, et leurs hommes main politiques à sa dévotion ont donné leurs ordres.


Et comme le conclut Laure de Charette :


Mais ont-ils réellement le pouvoir de balayer d'un revers de la main les injonctions de Bruxelles ? Pas sûr...

Et il y a fort à parier qu'ile le savent pertinemment.

 

L'article de Laure de Charette 

 

Read more athttp://www.economiematin.fr/eco-digest/item/4874-reformes-france-sortir-crise-bruxelles/?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_campaign=NL-2013-05-30#GlZ330JqprWoxfaB.99

 

Simplifier le système fiscal, abaisser le cout du travail, réformer les retraires dès cette année,  - ce' n'est pas tout !- réduire le déficit à 3,6% du PIB dès cette année, ouvrir les professions 'fermées' (médecins, notaires, taxis)... vaste programme !


La Commission européenne a fixé hier une dizaine de « recommandations » à la France pour qu'elle parvienne à tenir son objectif de réduction du déficit et pour qu'elle retrouve les chemins de la compétitivité.


Ces pistes de réforme ne sont pas nouvelles, certaines sont même déjà dans les tuyaux. Mais Bruxelles veut que la France tape plus fort et plus vite. Sous leurs faux airs de bons conseils,ces injonctions s'apparentent en réalité presque à des ordres puisque si elles sont validées fin juin lors d'un sommet, elles deviendront légalement contraignantes. La France pourrait être sanctionnée si les résultats budgétaires n'étaient pas au rendez-vous.

 

« L'heure des réformes courageuses a sonné » estime le commissaire européen Olli Rehn dans une interview au Figaro.

 

En somme, Bruxelles conseille à la France de réformer tous azimuts son économie.Et ce dans six domaines : le déficit, les retraites, le travail, les services, les entreprises et la fiscalité. Bref, il y a du boulot !

 

La Commission européenne voudrait par exemple voir la France ouvrir davantage à la concurrence européenne les héritiers des grands monopoles publics (EDF et SNCF), réduire le poids des contributions sociales des employeurs, simplifier la loi sur les heures d'ouverture des magasins, supprimer les tarifs réglementés sur le gaz et l'électricité ou encore introduire la concurrence sur le rail et l'énergie.


 En somme, qu'elle libère les énergies, ouvre ses marchés, débloque son potentiel pour aller chercher la croissance.

 

Parmi les chantiers encore jamais ouverts depuis l'accession au pouvoir de François Hollande, mais que Bruxelles aimerait mettre sur la table: la question du salaire minimum, l'un des plus élevés d'Europe. Et les règles de licenciement, parmi les plus contraignantes, même si elles viennent d'être assouplies dans l'accord sur la flexisécurité.

 

François Hollande a déjà fait savoir hier qu'il mènerait les réformes nécessaires à sa guise et à son rythme.« La Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire », a-t-il déclaré en marge d'un déplacement à Rodez.« Nous ferons les réformes à notre manière »a renchéri Jean-Marc Ayrault.


Mais ont-ils réellement le pouvoir de balayer d'un revers de la main les injonctions de Bruxelles ? Pas sûr...


Et il y a fort à parier qu'ile le savent pertinemment.

 

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-bruxelles-rappelle-au-gouvernement-fran-ais-gene-par-l-injonction-publique-les-six-reformes-a-e-118152227.html

 


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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 03:47
Refusons d’engager les négociations pour un projet d’accord transatlantique de libre-échange
lundi 27 mai 2013 par Jean-Jacques Chavigné

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L’exception culturelle est la pointe émergée de l’iceberg. Les enjeux de l’accord transatlantique entre l’UE et les USA sont d’une toute autre ampleur et l’exception culturelle ne doit pas servir de prétexte. Ce n’est pas parce que cette « exception » aurait été épargnée que l’accord serait pour autant acceptable.

Les droits de douane sur les produits industriels et agricoles

Le deuxième enjeu, avec l’« exception culturelle » auquel semblait se limiter cet accord serait les montants des droits de douane sur les produits industriels et agricoles.

Cet enjeu n’est pas négligeable mais n’est pas l’essentiel.


Les droits de douane sur les produits industriels sont, en moyenne, peu élevés.

Ils sont contrairement à ce qui est souvent affirmé plus élevés pour les droits de douanes protégeant l’UE des produits industriels des États-Unis que l’inverse : 3,3 % contre 2,2 %.
Mais lorsque l’on rentre dans les détails, c’est assez différent puisque les droits de douane qui protègent les industries européennes s’élèvent, par exemple, à 8,6 % pour les fibres synthétiques et à 7,8 % pour le matériel de transport. L’accord risquerait de mettre à mal ce qui reste en France en particulier d’industrie automobile.
Les protections tarifaires des États-Unis sont plus faibles. Pour les fibres synthétiques les protections sont les mêmes que pour l’Union européenne, elles sont à peu près semblables pour les chaussures (9,8 %) mais quasi-inexistantes pour le matériel de transport.


Les droits de douane protégeant l’agriculture européenne sont plus élevés.
Ils représentent 12,8 % en moyenne de la valeur des produits. Ils s’élèvent à 45 % pour la viande, 42 % pour les produits laitiers, 33,2 % pour la minoterie ; 24,3 % pour les sucres et sucreries. La levée de ces barrières douanières serait un désastre pour les éleveurs français, un problème certain pour les betteraviers. 

Les droits de douanes protégeant l’agriculture des États-Unis sont moins élevés. Les plus importants sont ceux sur le tabac (21,8 %), suivis des produits laitiers (20,2 %). Très loin des tarifs européens qui sont bien supérieurs pour la viande, les produits laitiers, la minoterie, les sucres et sucreries.

Les droits de douane sur les services

Selon l’Insee, le secteur des services en France emploi 3 salariés sur 4. Il n’est pas difficile d’imaginer les problèmes qui seraient posés si leurs protections tarifaires disparaissaient ou s’effritaient.
Le CEPII (chargé par le ministère de l’Economie et des Finances en France) a calculé un « équivalent droits de douanes » [1] pour les services qui sont protégés, en réalité, par des réglementations et des normes spécifiques.
Pour la France, cet « équivalent droits de douanes » s’élève à 37,6 % pour les communications ; 36,4 % pour la construction ; 61,7 % pour les assurances ; 50,7 % pour la finance ; 39,8 % pour les « autres services ». 
Pour les États-Unis, ces équivalents droits de douanes atteignent 36,9 % pour les communications ; 95,5 % pour la construction ; 43,7 % pour les assurances ; 42,3 % pour les autres services.
L’enjeu des négociations sur les services serait donc, lui aussi, important. Le plus important resterait, cependant, à venir : les « protections après la frontière », c’est-à-dire les normes.

Le véritable enjeu de l’accord transatlantique : les normes

Ces normes sont juridiques, culturelles, financières, environnementales, sanitaires...
Il n’y a aucune possibilité de créer un « grand marché intérieur » entre les États-Unis et l’UE sans que ces normes ne soient standardisées.
Pascal Lamy, alors commissaire européen au Commerce extérieur, déclarait en 2004, que ces normes faisait l’objet d’une préférence collective et constituait « L’ensemble des choix opérés par les collectivités humaines en tant que collectivités ». Pascal Lamy semblait ignorer l’activité intense des lobbies d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique pour édicter ces « préférences collectives ».
Ces « préférences collectives », ces normes, concernent notre mode de vie dans de nombreux domaines. Quelques exemples permettront de le vérifier.


L’environnement.
L’extraction de gaz de schiste est autorisée aux États-Unis, interdite dans l’UE. Qui peut croire un seul instant que les États-Unis accepteraient la norme européenne et interdiraient cette extraction ?

 

L’alimentation.
Le bœuf aux hormones, les poulets à la chlorine sont interdits dans l’Union européenne et autorisés aux États-Unis. Les cultures d’OGM sont permises aux États-Unis mais très règlementées dans l’Union européenne. Qui s’alignera sur l’autre ? La Commission européenne vient de répondre en autorisant le nettoyage des carcasses de bovins à l’acide lactique, jusque là interdit en Europe. Le but est de s’aligner sur les pratiques des États-Unis pour faciliter la négociation de l’accord de libre-échange.

 

Les services publics.
Le rapport du CEPII intègre dans les « autres services » aussi bien l’enseignement que la santé. L’existence de nos hôpitaux publics et celle de notre enseignement public devrait donc trouver un « compromis » avec les normes des États-Unis où le secteur privé est roi.

 

L’assurance.
La confrontation entre le secteur des assurances des États-Unis et de notre pays aurait toutes les chances de mettre à mal nos mutuelles et, notamment, les contrats dont les cotisations sont indépendantes de l’état de santé de l’adhérent et qui permettent de bénéficier d’avantages fiscaux substantiels.

 

La culture.
L’ « exception culturelle » et les subventions publiques accordées à ce secteur risqueraient, elles-aussi, de faire les frais de l’accord.

La portée d’un accord transatlantique pour la fixation des normes

Le rapport de Claude Revel [2], Conseillère du commerce extérieur de la France, à notre ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq, affirme « L’accord UE États-Unis à venir sera un accord fondamental par sa portée juridique ; les enjeux en termes de régulation à venir sont énormes Le rapport de forces est favorable aux États-Unis ».


Ce rapport n’hésite pas à préciser que tous les secteurs sont concernés « Les industries, l’agriculture et l’agroalimentaire mais aussi de plus en plus de services, y compris traditionnellement publics en France ». Le« traditionnellement » a le mérite d’indiquer clairement que les négociations pourraient parfaitement remettre en cause ce caractère public.

 
Ce rapport souligne également qu’il faut « prendre acte et tirer parti de la tendance vers la délégation de la règle au privé ». Il va même jusqu’à considérer favorablement le fait « que se développe un marché des professionnels de la norme privée ». Le message est clair : la détermination des « préférences collectives » chères à Pascal Lamy doit de plus en plus être confiée aux entreprises privées et aux professionnels de la norme privée.


Ce rapport, enfin, attire l’attention sur le fait que cet accord devait s’imposer au reste du monde. Les simulacres de négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ne sont plus de mise : ce sont aux États-Unis et à l’Union européenne d’imposer leurs normes.

Le rapport de forces entre les États-Unis et l’Union européenne

En apparence, ce sont deux blocs économiques d’importance équivalente. La réalité est cependant bien différente, la confrontation opposerait un porte-avion et un chalutier. Les États-Unis sont un géant économique, politique et diplomatique, l’Union européenne est un géant économique mais un nain politique.


Les États-Unis ont une politique industrielle. 
Leur industrie est réglementée par le « Buy american Act  » pour la sidérurgie. Dans l’UE, c’est Arcelor-Mittal qui décide. 
Les États-Unis n’hésitent pas à verser toutes les aides publiques nécessaires au soutien de leurs « champions industriels ». Les articles 107 à 109 du traité de Lisbonne interdisent aux États-membres de l’UE de verser des aides publiques aux entreprises. La « concurrence libre et non faussée » doit s’imposer partout.
25 % des marchés publics des États-Unis sont réservés à leurs PME. Un accord de libre-échange avec l’UE n’engagerait que l’État fédéral des USA, pas les marchés publics des 50 États américains. La Commission européenne, de son côté, supprime à marche forcée toute restriction d’accès aux marchés publics des États-membres de l’Union européenne.


Les États-Unis ont une politique internationale redoutablement efficace.
L’UE ne peut pas en avoir car l’article 28 A du traité de Lisbonne oblige à prendre à l’unanimité du Conseil les décisions en matière de politique internationale. D’un côté Hillary Clinton, de l’autre Catherine Ashton !


Les États-Unis ont une politique de change.
Grâce à cette politique, la valeur du dollar par rapport à l’euro, au yen, au yuan, augmente ou diminue en fonction des intérêts des États-Unis. Dès 1971, le secrétaire d’État au Trésor, John Connolly affirmait : « Le dollar est notre monnaie et votre problème ». 

La création de l’euro n’a rien changé, le dollar est toujours notre problème car la politique de change de l’euro est laissée à la BCE qui n’a qu’une seule mission : garder la valeur de l’euro. Le résultat est un euro cher (sa valeur par rapport au dollar a augmenté de 70 % entre 2002 et 2010) qui pénalise, de façon inouïe, les exportations de la zone euro.

Le nivellement par le bas assuré pour les salariés

La perspective d’aligner « les standards de vie » vers le haut n’est qu’un miroir aux alouettes.

Les salariés des États-Unis ont subi les effets de l’Alena, l’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. Ce ne sont pas les salaires et les conditions de vie des salariés mexicains qui ont été tirées vers le haut mais ceux des salariés des États-Unis et du Canada qui ont été tirés vers le bas.

Les salariés de l’Europe des 15 n’ont pas vu leurs salaires et leurs conditions de travail tirés vers le haut

 

lorsque l’Union européenne a ouvert grand ses portes aux pays de l’Europe centrale et orientale (les PECO) sans approfondissement démocratique et social préalable. Au contraire. Combien de salariés de l’industrie, en France, ont-ils entendu répondre à leurs revendications salariales : allez donc voir en Pologne ou en Roumanie ?

L’accord de libre-échange entre les États-Unis et l’UE soumettrait les salaires et les conditions de travail des salariés européens et américains à une double pression vers le bas : celle du Mexique d’un côté, celle des PECO de l’autre.

Les seules gagnantes seraient les firmes transnationales

L’opposition entre les États-Unis et l’Union européenne recouvrirait deux réalités.

D’abord celle de la concurrence qui ferait rage entre les firmes transnationales dans lesquelles les capitaux états-uniens seraient majoritaires et celles dans lesquelles les capitaux allemands, français, britanniques, italiens seraient majoritaires (il n’y a pas de capital européen unifié). Certaines gagneraient plus que d’autres à un accord transatlantique.

Ensuite, le sort réservé aux salariés européens et américains. Dans tous les cas de figure, quelles que soient les firmes transnationales qui l’emporteraient dans tel ou tel secteur, l’accord se ferait sur le dos des salariés qui verraient leurs salaires et leurs conditions de travail nivelés par le bas.

Les précédents de l’Ami et de l’Acta

Si l’UE décidait d’engager les négociations avec les États-Unis un mandat de négociation en blanc serait donné à la Commission européenne qui mènerait, comme d’habitude des négociations secrètes, et soumettrait le projet d’accord, en bloc, au Parlement européen, une fois les négociations terminées.
Ce ne serait pas la première fois.


En 1997, les États-Unis, le Canada, l’UE et d’autres pays avaient secrètement négocié l’Ami (Accord multilatéral sur l’investissement).
Ce n’est que lorsque les conséquences de cet accord avaient été mises en lumière (l’« effet Dracula ») que les négociateurs avaient été obligés d’y renoncer.
Jacques Lang nous expliquait déjà que si l’Ami respectait l’« exception culturelle », il pourrait parfaitement être accepté par la France.


En 2012, c’est l’Acta (Accord commercial anti contrefaçon) que le Parlement avait refusé de ratifier.
Pourtant les États-Unis et 22 États de l’UE (dont la France) l’avaient signé.
Cet accord, sous prétexte de lutter contre les « contrefaçons », organisait la fin de la neutralité d’Internet en obligeant les fournisseurs d’accès à coopérer à une sorte d’Hadopi mondial.
Pire, cet accord considérait comme des « contrefaçons » la fabrication de médicaments génériques par des pays comme le Brésil et l’Afrique du Sud. L’Acta défendait le droit de la « propriété intellectuelle » des firmes multinationales pharmaceutiques contre le droit des peuples à se soigner.

 
La Commission européenne avait refusé, jusqu’à l’été 2010, de divulguer quoi que ce soit des négociations en cours. Wikileaks l’avait fait et les médias s’étaient emparés du dossier. L’Acta n’avait pas survécu à ces révélations. Là encore l’« effet Dracula » avait joué à plein.


Instruits par des échecs, le gouvernement des États-Unis et la Commission européenne prendront toutes les précautions pour parvenir à leurs fins. Il faut donc suspendre immédiatement les négociations.


 

Notes

[1] « Estimations of Tarif Equivalents for the Services Sectors” – Centre d’études prospective et d’informations internationales (CEPII) – N° 2001- 24 Décembre.

[2] Claude Revel « Développer une influence normative stratégique internationale pour la France » - Décembre 2012.

 

http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2876

 


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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 23:14

La Banque de France encourage le gouvernement à geler le SMIC et les retraites

 

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******************************************************************************

 

Bruxelles demande à la France de réformer ses retraites dès cette année

 

La Commission européenne a demandé mercredi à la France à prendre des mesures dès cette année pour réformer son système de retraites et le ramener à l'équilibre pour 2020 au plus tard, dans le cadre de ses recommandations économiques aux Etats membres.

L'exécutif européen recommande notamment à Paris d'adapter les règles d'indexation, les âges minimum et de taux plein, la période de contribution et les régimes spéciaux, mais en évitant d'augmenter les contributions des employeurs aux régimes des retraites.

Cette recommandation intervient alors que le gouvernement français entend proposer à l'automne une nouvelle réforme des retraites, après celles de 2003 et 2010. Une concertation va s'engager entre le gouvernement et les partenaires sociaux lors d'une conférence sociale les 20 et 21 juin.

Les principes de la réforme sont déjà connus, centrés sur un allongement de la durée de cotisation et non sur un nouveau recul de l'âge légal.

La recommandation faite par Bruxelles s'inscrit dans le cadre des six mesures demandées mercredi à Paris pour doper sa compétitivité.

Plusieurs mesures avaient déjà été exposées en 2012, notamment la réforme du marché du travail et l'ouverture de certaines professions comme les notaires ou les taxis.

La Commission veut en effet renforcer la compétitivité des services en agissant sur les professions réglementées via la suppression des quotas et autres restrictions juridiques. Elle préconise également de simplifier la législation sur les heures d'ouverture des magasins.

Elle souhaite que Paris supprime les tarifs réglementés sur le gaz et l'électricité et ouvre le secteur du transport ferroviaire domestique des passagers.

Bruxelles souhaite aussi la mise en oeuvre de l'accord sur la réforme du marché du travail conclu en janvier par les partenaires sociaux. Il faut lancer en urgence une réforme de l'assurance chômage avec les partenaires sociaux pour assurer qu'elle rend attractif le retour au travail, dit aussi la Commission.

C'est un message d'exigence qui est en ligne avec les préoccupations exprimées par le président français François Hollande, a estimé le président de la Commission, José Manuel Barroso, lors d'une conférence de presse.

Venu à Bruxelles mi-mai pour rencontrer la Commission européenne, M. Hollande s'était engagé à poursuivre la mise en place de réformes, non parce que l'Europe le demanderait mais parce que c'est l'intérêt de la France.

La Commission souhaite aussi que la France poursuive ses efforts de simplification de la fiscalité: taxe sur les sociétés, élargissement de la base de l'impôt sur le revenu, ramener les taux de TVA proches de la moyenne européenne, transférer une partie de la fiscalité sur le travail vers l'environnement et la consommation.

Elle évoque aussi la simplification administrative de l'Etat via la future loi de décentralisation.

La Commission a accordé deux ans de plus à la France, jusqu'en 2015, pour ramener son déficit public dans les clous européens, soit sous la barre des 3% du PIB.

Le fait qu'on donne deux années de plus n'est pas une solution de facilité, c'est une exigence de poursuivre dans le sens des réformes qui sont indispensables. La France a perdu depuis 10 ans, peut-être même 20 ans, en compétitivité. C'est pourquoi il faudra faire ces réformes, a affirmé M. Barroso.


AFP / 29 mai 2013

 


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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 22:24

C'était il y a tout pile huit ans : les Français rejetaient le projet de traité constitutionnel européen (TCE) à une imposante majorité. Une majorité qui faisait la différence, très nettement, avec le « oui » récolté timidement en 1992 par le traité de Maastricht (51,04%).

 

 

 

Au soir du 29 mai 2005, Nicolas Sarkozy, alors patron de l'UMP, considérait ce vote comme un appel à « des remises en cause profondes, rapides, vigoureuses ». Il fallait selon lui « fonder un nouvel espoir ».

 

Deux ans après, devenu président de la République, il signait puis faisait ratifier par le Parlement le traité de Lisbonne, copie conforme du TCE. Il est vrai quependant sa campagne, Sarkozy n'avait pas caché son intention de faire au peuple français le geste que font désormais les Grecs aux Allemands et les Allemands aux Grecs :

 

http://3.bp.blogspot.com/-ziYLlk2G4tw/UaYaUDM3xqI/AAAAAAAAB6I/8tX1LZir0So/s320/focus.jpg

 Sarkozy et ses proches expliquèrent à l'époque que le scrutin présidentiel français était une sorte de « revote », annulant le référendum du 29 mai 2005. De fait, il est devenu habituel que les peuples d'Europe « revotent ».


Parmi nos « cosociétaires », selon la charmante expression de Daniel Cohn Bendit (pauvre Cohn...), d'autres se sont parfois, hasardés à dire « non ». Comme les Néerlandais, par exemple, qui rejetèrent le projet de TCE à 61,54 % en 2005. Enfin, il y a ceux qui ne se contentent pas de revoter, mais qui « rererevotent »,parce qu'ils sont un peu bouchés et qu'ils ne comprennent pas trop ce qu'on attend d'eux.


Ainsi, les Irlandais ont d'abord rejeté le traité de Nice à 54 % en 2001, pour l'approuver lors d'un second vote en 2002. Quant au traité de Lisbonne, ils le rejetèrent à 53,4 % en 2008 avant qu'un « rererevote » ne les conduise à l'approuver en 2009. A une large majorité cette fois (67%) : comme quoi, quand on leur explique longtemps...

 

La Commission européenne, elle, ne manque pas de sens de l'à propos. Elle célèbre à sa façon la victoire du « non » de mai 2005 en adressant à la France la liste des contreparties au délai de deux ans accordé pour ramener le déficit sous les barre des 3 %. La liste de courses de Bruxelles est consultable ici.


http://4.bp.blogspot.com/-ERYu__NkZSE/UaYcfRdTx6I/AAAAAAAAB6Y/5PXEmDZqdLg/s320/LapinCretin-Joyeux-Anniversaire.jpg
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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 10:03

http://fdata.over-blog.net/1/30/57/63/avatar-blog-1011820533-tmpphpzXI8Vh.jpegPrononcé au CN du PCF le 25 mai 2013 :

 

La crise profonde que vivent plusieurs pays de l’Union européenne a des conséquences dramatiques pour les peuples. Chômage de masse, baisse des salaires, baisse des retraites et des pensions, recul des soins de santé, augmentation du nombre des suicides, recul de l’espérance de vie, émigration d’une partie de la jeunesse, etc.


La crise n’est pas au même degré partout, mais elle n’épargnera pas la France. Avec la signature du TSCG, l’austérité voulue par l’UE sera appliquée par Hollande et Ayrault.


L’aggravation de la situation en France est prévisible, notamment avec la mise sous coupe réglée des budgets des collectivités territoriales, collectivités qui jusque-là jouaient le rôle d’amortisseur pour la fraction la plus précaire de la population.


La cause de cette situation est parfaitement identifiée : c’est la construction européenne. Dans son rapport, Gilles Garnie nous dit que l’échec de l’Union européenne est du au fait que la construction s’est faite sans les peuples. J’ai une divergence d’appréciation majeure : elle s’est surtout faite contre les peuples.


La finalité de l’Union européenne, dès le départ, ce ne sont pas les peuples mais le marché. Crée un immense marché financier et économique, sans contrainte ni limite, en détruisant les acquis sociaux et les services publics qui constituent un frein, voilà la finalité de l’Union européenne depuis le départ.


Qui plus est, on nous fait miroiter des contre-pouvoirs qui n’existent pas. Les peuples sont totalement dépossédés des choix et des décisions : le Parlement européen, dominé par les conservateurs et les libéraux, n’est pas une instance décisionnelle puisque les véritables décisions sont prises par la Commission européenne.


Quel problème se pose alors au Parti communiste à un an des élections européennes ? Nous nous sommes bercés d’illusions, et nous avons bercé d’illusions nos électeurs en affichant la perspective d’une « Europe sociale » que jamais nous ne serons en mesure de construire. Et la proposition de nos économistes de réorienter économiquement l’Union européenne n’est qu’une version économiste de l’illusion de « Europe sociale ».


Ne nions les effets positifs de la période : on constate un infléchissement dans notre discours sur l’Union européenne. Ses méfaits, jusque-là minimisés, sont aujourd’hui identifiés et dénoncés. Mais nous réaffirmons à chaque fois qu’il n’y a point de salut en dehors de l’Union européenne. C’est un véritable blocage idéologique dans lequel nous nous enfermons, alors que la période va nous forcer à produire une autre analyse ou à rester définitivement en dehors du coup.


Ce faisant, nous laissons le terrain libre à l’extrême droite. Je suis ulcérée d’entendre dans l’enceinte du Conseil national que critiquer l’Union européenne, le rôle de l’Allemagne, ou évoquer la sortie de l’euro ou de l’UE sont des thématiques de l’extrême droite. Je suis pour la sortie de l’euro et de l’UE, et je ne pense pas que cela fasse de moi ou de tous ceux qui partagent ces convictions des adeptes de l’extrême droite. Oskar Lafontaine, qui vient de publier une tribune dans la presse allemande sur la nécessaire sortie de l’euro, apprécierait.


Avec ce type de raisonnement, non seulement nous nous interdisons de réfléchir, mais nous bloquons l’énoncé de toute perspective politique. Que croyons-nous ? 60 % des Français sont hostiles à l’UE : ils ne sont pas tous d’extrême droite et ils attendent un discours à gauche qui ne soit pas celui du renoncement face aux marchés financiers. Allons-nous passer à côté de cette aspiration politique ?


Pour conclure, je dirais que nous ne devons pas, nous communistes, sous-estimer le rôle du peuple. Notre peuple souffre de la construction européenne. Il identifie clairement les principaux responsables. Et il peut se mettre demain en marche pour rejeter ce carcan. Cela s’est vu à d’autres périodes dans l’histoire. Il serait malvenu que les communistes soient incapables de comprendre une telle situation.


Nous devons aujourd’hui réfléchir collectivement. Nous sommes à la veille d’un séisme politique et économique qui peut tout balayer sur son passage. La remise en question de la construction européenne va s’imposer à nous et elle ne doit pas être la chasse-gardée de l’extrême droite : nous avons une véritable responsabilité par rapport à cela.


Réfléchissons ensemble, déconstruisons le carcan idéologique dans lequel nous évoluons et ayons une analyse saine de la situation afin de dégager des perspectives politiques sur la question de l’Union européenne.

 

http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-union-europeenne-sortons-du-carcan-ideologique-par-caroline-andreani-118091158.html

 


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