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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 12:00
CELAYA GABRIEL(1911-1991)
Poète espagnol , Gabriel Celaya, qui a composé l'essentiel de son œuvre après la guerre civile, fut d'abord ébloui par le surréalisme puis traversa une période de « prosaïsme existentiel », pour parvenir à une poésie généreuse, communautaire, qui exprime le fragile espoir de l'immense multitude : « La poésie n'est pas une fin en soi. La poésie est un instrument parmi d'autres pour transformer le monde », ou encore, « La poésie est une arme chargée de futur. »

http://p2.storage.canalblog.com/28/79/310520/36944047.jpg

 

La poésie est une arme chargée de futur. Gabriel Celaya


Quand plus rien de personnellement exaltant n'est attendu,

Plus on palpite et plus on est proche de la conscience,

Existant comme un fauve, aveuglement affirmé,

Comme un pouls qui frappe les ténèbres,

 

Quand on regarde en face

Les vertigineux yeux clairs de la mort,

On dit les vérités:

Les barbares, les terribles, les amoureuses cruautés.

 

On dit les poèmes

Qui élargissent les poumons de tous ceux qui,

Asphyxiés,

Demandent à être, demandent du rythme,

Demandent des lois pour ce qu'ils éprouvent

d'excessif.

 

Avec la vitesse de l'instinct,

avec l'éclair du prodige,

comme une évidence magique, ce qui est réel nous

Transforme

En ce qui est identique à lui-même.

 

Poésie pour le pauvre, poésie nécessaire

Comme le pain de chaque jour,

Comme l'air que nous exigeons treize fois par minute,

Pour être et tant que nous sommes donner un oui qui

Nous glorifie.

 

Parce que nous vivons par à-coups, parce que c'est à

Peine s'ils nous laissent

Dire que nous sommes ceux que nous sommes

Nos chants ne peuvent être, sans péché, un ornement,

Nous touchons le fond.

 

Je maudis la poésie conçue comme un luxe

Culturel par ceux qui sont neutres

Ceux qui, en se lavant les mains, se désintéressent et

S'évadent.

Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti

Jusqu'à la souillure.

 

Je fais miennes les fautes. Je sens en moi tous ceux

Qui souffrent

Et je chante en respirant.

Je chante, et je chante, et en chantant par delà mes

Peines

Personnelles, je m'élargis.

 

J'aimerais vous donner la vie , provoquer de nouveaux

Actes,

Et je calcule en conséquence, avec technique, ce que

Je peux faire.

Je me sens un ingénieur du vers et un ouvrier

Qui travaille avec d'autres l'Espagne dans ses aciers.

 

Telle est ma poésie:poésie-outil

A la fois battement du coeur de l'unanime et aveugle

Telle est, une arme chargée de futur expansif

Avec laquelle je vise ta poitrine.

 

Ce n'est pas une poésie pensée goutte à goutte.

Ce n'est pas un beau produit. Ce n'est pas un fruit

Parfait. C'est similaire à l'air que nous respirons tous.

Et c'est le chant qui donne de l'espace à tout ce que

Nous portons en nous.

 

Ce sont des mots que nous répétons en les sentant

Nôtres, et ils volent. Ils sont plus que ce qu'ils nomment.

Ils sont le plus nécessaire: ce qui n'a pas de nom.

Ce sont des cris au ciel, et sur terre ce sont les actes.

 

 

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 23:16

Le 29 Juin 2013

 

Parfois les mots ne veulent plus rien dire. Ils nous tournent le dos et même pire,

ils disent le contraire de nous. Ils s’emmêlent, s’entremêlent et au lieu de rester nos amis ils nous tirent dans le dos.


Arrivant dans des flux incontrôlés, ils descendent du train, leur valise se déverse sur

 le quai en un salmigondis verbal et il faut tout trier. Que leur arrivent-ils ?


Ils ont endossé un habit de misère aux couleurs de la haine, ils se jettent sur nous, se

ruent comme des affamés, des vipères lubriques qui n’ont qu’une envie :  mordre jusqu’à satiété.


Cette déferlante de mots qui crient, qui pestent, qui ragent, qui sortent d’outre-tombe des rancœurs profondes font mal, blessent et instillent dans  les cœurs des blessures qui bien souvent ne cicatrisent pas.


Mots : quand vous vous laissez capter par la haine qui détruit tout, 

je ne reconnais plus vos si précieux atouts.


Alors qu’il est si simple de puiser dans vos racines les harmonies qui chantent 

aux oreilles des hommes les mélodieuses complaintes, les mots des berceuses qui endorment et apaisent, ceux qui fêtent l’amour nouveau, ou celui qui perdure au gré des ans mauvais, contre vents et marée.


Alors, qu’il est agréable de choisir quelques –uns de vous, ciblés, qui touchent 

et émeuvent, qui d’un petit trait précis disent ce qu’il convient de dire, ni plus, 

ni moins et l’on repart de sa lecture, le sourire aux lèvres et la joie accrochée 

au drapeau de nos vies.


Il est des êtres qui distillent des mots de douceur habillés de soie et de tendre 

satin : les lire c’est prendre une cuillerée de miel pour fortifier sa journée,

son lendemain.


Il est des êtres qui d’un petit mot bien ciblé, ensoleillent le destin, mettent 

une main dans la vôtre en disant : viens, à deux le chemin est plus facile, 

les obstacles tombent, les rires écroulent les barrières et l’amitié féconde 

brise toutes les chaînes tendues par les mots qui se perdent en chemin.

Ce sont ces êtres qui ont le pouvoir des mots simples, beaux et doux dont 

il faut s’entourer.


Et quand les paroles de fiel nous encerclent et nous tuent, on abandonne 

alors pour un temps le vocabulaire.


Et l’on se concentre sur des petits plaisirs tous simples, car le cœur a besoin 

de beauté, l’âme a besoin de calme et de sérénité pour que le corps puisse 

fonctionner bien huilé et sans frein. Pour que les espoirs portés par les luttes

s’épanouissent en un univers adéquat, le calme d’un paysage , le chant d’un 

oiseau, la caresse du soleil, le bruit de la mer qui sur les galets roule son 

écume des jours, les images douces doivent prendre le relais sur 

les mots-vautours.


Puis, quand la tempête se calme, armés d’énergie régénérée au contact 

des choses naturelles de la vie, on repart à l’assaut des mots, on leur dit 

notre propos, on les range de si belle façon que plus rien en face n’y dérange 

les questions, on leur donne le courant de la prose, celle qui chante si dispose 

les maux de la vie, les embellit, on les range en rime, celle qui dicte et imprime 

la poésie des hommes, on les habille de sincérité, celle qui en nous vibre sans

cesse de sa riche et tendre promesse.


Carole Radureau

 

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/56/62/66/201306/ob_08a01ad4216a502289cee95d1827d4b4_dsc00835.jpg

 

 


 

 

http://cocomagnanville.over-blog.com/parfois-les-mots

 

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 12:20

 

No pasaran ?

Trop tard, ils sont passés !

Ils sont là en pleine rue, leurs faces hideuses

de haine et de sang

ont tombé les masques du passé.

No pasaran ?

Trop tard ils ont frappé !

Clément le premier d’une longue série,

paie de son sang le renoncement.

La bête immonde est dans nos murs,

elle rôde à l’affût du sang frais,

elle se délecte d’un avenir de pus,

de fientes coiffant son crâne rasé,

elle se délecte de la peur sur son chemin,

des frissons dressant les poils de la main.


No pasaran ?

Mais qu’avez-vous fait ?

Droite et gauche, la tolérance,

l’ignorance des faits,

la cohabitation,

vous ont rendu coupables,

vous avez sur vos doigts et vos âmes

le rouge-sang de nos enfants qui paieront

vos coupables défections.


Clément petite étoile allumée dans le ciel,

puisses-tu de ton martyr éveiller les consciences,

que cette bête horrible qui de sa présence

souille nos jours et nos nuits,

notre passé et notre avenir

de toute sa pestilence,

puisse à nouveau se terrer dans son trou

d’immondices,

qu’elle y retourne à jamais.

Car telle est sa place.


J’allume ton étoile avec l’allumette de l’espoir,

celle qui fait briller nos luttes

qui dit aux camarades qu’il faut force et courage

car le combat sera rude,

les victimes tomberont.


Le sang dans les rues de nos enfants perdus

commence juste à couler,

et l’histoire si cruelle dans sa répétition

nous fait signe qu’un jour,

il faudra arrêter.


Arrêter d’hocher la tête,

de politiser de l’autruche et du croupion,

d’accorder sans cesse nos violons

pour X raisons.


No pasaran ?

Trop tard, ils sont passés .

 

Carole Radureau (06/06/2013)

 

http://cocomagnanville.over-blog.com/no-pasaran-a-cl%C3%A9ment-m%C3%A9ric


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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 09:57

Publié le 17 Mai 2013

 

 

 

Les pigeons c’est bien connu

Aiment se faire plumer le croupion

Ils y mettent une volonté ardue

Tendant leur fessier pour de bon

 

 

lien image

 

Les dindons pavanent et glougloutent

Ils se sentent les maîtres du monde

A leur cou pend un collier de gouttes

Leur jabot est troué comme une bonde

Plumez-lui la queue, ça lui fera les yeux

Plumez-lui la glotte le pauvre sanglote

Son croupion dégarni prend l’air mafieux

Son bec affaissé s’apitoie, il complote

Quand le pigeon berné à la casserole

Mitonne et ronronne le bon mijoté

Trop tard il est pour pleurer ma parole

Trop tard il est pour se lamenter

Les glouglous les ronrons de pacotilles

Qui ronflent dans les hémisphères

Autant de terrain gagné en broutilles

Les maîtres du monde prospèrent

Mon pigeon au croupion déplumé

N’apprend jamais par cœur ses leçons

Mon dindon à la roue affaissée

Ne sait jamais qu’il est le roi des c…

Au final, les vainqueurs toujours les mêmes

Régnant sur la basse-cour d’un monde pourri

Ils ont raison, persévérer qu’à cela ne tienne

Les ouailles en cœur chantent le béni oui-oui

 

 

 

Carole Radureau (16/05/2013)

 

http://cocomagnanville.over-blog.com/les-pigeons-et-les-dindons

 

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 14:15

Publié le 2 Mai 2013

Je me suis souvent demandé comment

je me serais comportée en tant de guerre.

Si j’aurais eu le courage d’entrer en résistance, faire acte de bravoure,

sacrifier mon confort familial voire

mes enfants pour entreprendre une action dangereuse pour le bien de la masse

populaire et pour résister à l’envahisseur.


Mais, j’ai toujours eu la réponse, je sais que j’aurais foncé tête baissée et j’aurais

alimenté de mon sang les tags qui signèrent les lettres de noblesse des combattants pour

la liberté les murs des fusillés. Sans pour autant être noble ni brave pour ma part,

par sens du devoir et esprit de sacrifice tout simplement.

 

Ceci pour avancer un énième poème sur la résistance !

Car résister de nos jours est devenu un combat de chaque jour pour ceux qui

souhaitent changer le cours des choses, même si nous ne sommes plus en temps

de guerre. C’est pour eux que j’écris ces quelques mots toujours sans prétention

que ceux qui me connaissent savent bien déchiffrer.

Pour résister esprit rebelle et critique,

dans une tête, cervelle bien pleine

s’indigne devant l’occupation,

se lève pour contrer la déraison.

Pour résister courage et cran,

portent le flambeau révolutionnaire,

portent haut le cœur qui fléchit

devant le moment présent.

Pour résister conscience féconde,

justice en ligne de mire,

le chemin tout tracé

demande son tribut :

le sang qu’il faut verser

pour remplir la coupe de la liberté.

Certains êtres plus nobles que de coutume

savent faire un sacrifice,

certains êtres plus droits que la coutume,

peuvent ériger les plus hautes lignes.

Quand il est demandé

une signature indélébile,

le bas de la page d’un coup de fusil,

ponctue le message,

dans la postérité il rendra son hommage,

gravé dans la pierre il sera honoré,

chacun de ceux qui savent,

passeront devant la stèle,

le chapeau soulevé.

 

 

Pour résister ligne de conduite,

jamais ne doit dévier,

les idées sont si belles,

il faut qu’elles triomphent,

là est le devoir de la résistance.

Résister c’est un combat de chaque jour,

chacun y met son talent,

chaque gouttelette de combat

à la fin réunies,

dans un torrent de lutte,

tombent du haut de la chute :

sa force est unique,

car il a distillé,

tout au long de son cours

les débris parasites ;

quand il jaillit alors,

dans un ultime saut,

son action est si pure,

que l’histoire fait un bond

et signe de sa marque

les générations.

Résistons fièrement :

les ennemis sont divers,

parfois dans nos rangs

ils prennent leurs éthers.

Seul un ciment sincère

peut unir les luttes.

Unité résistance, en toi

je peux dire ceci :

tu as gagné ton pari :

La résistance en partance

N’est jamais en vacances

Elle vit et mène la danse

Dans un CNR d’abondance

La résistance en partance

Suivons-la en confiance

Elle est toi, elle est moi, elle est nous

Chaque jour elle nous met à genoux

 

 

 

Carole Radureau (02/05/2013)


http://cocomagnanville.over-blog.com/r%C3%A9sister-se-conjugue-au-pr%C3%A9sent

 

 

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 16:40

flexibilite12.jpg 

Elles ont un drôle de goût

Les sucettes socialistes

Un petit goût d’amertume

Un goût de reviens-y pas

Elles sont amères et sûres

Coincées dans nos glottes

Les bâtons glissent

Entre nos doigts de poix

Elles ont un bon goût

Les sucettes socialistes

Un goût de miel royal

De mélasse syndicale

Elles sont gouleyantes

Dans les gosiers des patrons

Le medef s’en délecte

En reprendrait bien deux fois

Offrez des bonbons

Des sucreries de luxe

Au patronat de France

Qui pleure et tape l’injuste

Offrez-leur des bonbons

A ceux qui trucident

Le code du travail

Qu’ils trouvaient trop avide

Offrez-leur des bonbons

Mais pas à l’anis

Non !!

Les seuls qui nous restent

A nous autres debout

Ce sont des dragées

Je ne vous en dis pas plus

On sait bien ce qu’elles font

Quand on les a dans…….

 

 

sucette2.JPG

 

Carole Radureau (10/04/2012)

 

 

 

http://cocomagnanville.over-blog.com/article-les-sucettes-a-l-ani-116985010.html


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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 14:53

 

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Politique de la sinistrose

Ni bon goût ni bonne prose

Chaque jour nous rend morose

On ne peut passer devant la chose

Gouvernement à la sauce rose

Continue la décadence la névrose

Pas de changement : rêve si tu l’oses

Ils cassent nos acquis les ankylose

Cinq ans de règne et c’est l’arthrose

On en peut plus on se décompose

Pourtant on n’y peut pas grand-chose

A part espérer une métamorphose

Ou bien leur refiler la toxoplasmose

Ou une belle et irritante zoonose

Chaque jour la gerbe nous propose

Une version édulcorée à l’eau de rose

Copie conforme de la droite symbiose

Toujours plus pour le capit-hallucinose

Jetons-nous sur les calories de glucose

Avant que nous sorte au croupion

une furonculose.

 

Carole Radureau (16/01/2013)


 COCO- MAGNANVILLE


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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 20:33

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                                 Voilà voilà que ça recommence,

                                     sans sarko mais c’est déjà intense

                                 Les va t’en guerre allument vite

                                       leurs réacteurs leurs dynamites

                                 Pas le temps dire OUF le foyer

                                       est en train de se mettre à flamber

                                 Y aurait-il un gros méchant au Mali

                                       qui tortillant de son croupion joli

                                       aurait fait peur à nos gouvernants ?

                                Ce n’est pas gentil, vraiment c’est navrant

                                       Voilà notre pays sur le sentier de la guerre

                                La pauvre Syrie pas encore sous terre

                                       cède sa place illico à un autre état…

                                       prospère ?

 

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                           Certainement. Nos chefs ces voyous

                                ont dû flairer de loin un bon coup

                          Et les français pauvres buses sur leurs têtes

                                à nouveau, regarderons les obus qui pètent

                             les pirates en vigie les alertes rouges

                            les jambes qui flageolent le moral qui bouge

                               et bien sages se tiendront quelque temps

                         Le temps que là-bas au loin le sang

                              encore et encore coule de sa moiteur

                              qui colle à nos âmes en trompe-la-mort.

 

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                                          Carole Radureau (13/01/2013)

 

 

Articles liés à ce poème, deux communiqués intéressants sur le blog du camarade El Diablo :

 

Condamnons l'état de guerre, exigeons l'état de paix du Mouvement pour la paix


Les chiens de guerre sont de retour du collectif communiste POLEX

 

COCO- MAGNANVILLE

 

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 11:27

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                                 Mains de fer

                                        Forgent tapent et battent

                                        D’un geste régulier, la vie

                                        Prend forme le fer cède

                                        Charrues herses faucilles

                                        Cheval chaussé tonneau cerclé

                                        Fer dompté maté


 

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                                Mains de terre

                                      Calleuses crasseuses grises

                                      Couvertes de la chair-mère

                                      Sèment sarclent moissonnent

                                      Désherbent (dos courbé)

                                      Fabriquent à nouveau

                                      La vie pérenne de la terre

                                      Matière première : trésor

 

 

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                                Mains d'art, mains d'or

                                   fabriquent d'une minutie précieuse

                                   Les instruments de la planète

                                   Ceux des utilités

                                   Ceux des loisirs

                                  Ceux des moments de liberté

                                  Magie d'un son, des yeux, des sens

 

ecole_dinfirmieres_les_annees_1940_carte_postale-p239509196.jpg                                   Mains de soin

                                          Palpent tâtent guérissent

                                         Trouvent remède aux maux

                                         Sectionnent d’un coup sec

                                         Du bistouri incisent précisent

                                         Remodèlent reconstruisent

                                         La charpente des hommes

 

 

CPA-Perso-bucheron

 


 

                                      Mains de bois

                                          Coupent abattent tranchent

                                          Dans le vif de la forêt

                                          Poncent cisellent découpent

                                          Les objets utiles ou prêts

                                         Art premier des êtres premiers

                                         Tête de bois mains boisées

                                         Nervures manuelles insérées

 

 

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                                    Mains de fil

                                           Cousent tissent brodent

                                           Tricotent rapiècent

                                            Les étoffes les décors

                                           Dans lesquels évoluent

                                           Des hommes élégants

                                           Des hommes habillés

                                           Qui n’ont plus froid

                                           Et sont parés comme

                                           Des rois

 

 

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                                                            Gustave Courbet


 

                               Mains de pierre

                                   Briseuses de cailloux

                                   Abattant des montagnes

                                   Fabriquant les étincelles

                                   Sculptant les bols les écuelles

                                   Mains rugueuses éclatant

                                   Rangeant les pierres

                                   Complices éternellement

 

 

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                                                                     Emile Zola

 

 

                                     Mains d’encre

                                        Couchant les mots et les maux

                                        Sur les cahiers d’histoire

                                        Narrant les actions les évènements

                                        Les tristesses les joies les peines

                                        D’hommes imparfaits parfois héros

                                        En rimant ,récitant jouant la prose

                                        Au fils des siècles, inlassablement

 

sage_femme_azteque_administrant_des_herbes_a_une_f_carte_po.jpg                                                                     Sage-femme aztèque administrant des herbes

 

 

 

                                        Mains de vie

                                                La saisissent d’un coup

                                                Tranchent dans le vif

                                                Le mince cordon qui relie

                                                Un être à un autre

                                                S’en est fini, vole à présent

                                                De tes propres ailes, la vie

                                                T’appartiens

 

 

picapein.gif                                                                                              Picasso peint

 

 

                                  Mains de gouache

                                        De toutes les couleurs

                                        De toutes les éclaboussures

                                        Arrangent la peinture

                                        Comme elles le désirent

                                        Pourvu qu’en face les hommes

                                        Sachent lire la merveille

                                        Offerte aux yeux ébahis

 

 

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                                     Mains de pâte

                                          Pétrissent, tournent cuisent

                                          Montent en neige en mayonnaise

                                          Les aliments comme les tourments

                                          Goûtent inventent toujours

                                          Les substances, les marient

                                          Les unissent, c’est la chimie

                                          De la pâte à cuire de la vie

 

 

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                                    Mains de velours

                                           Qui caressent enjôlent

                                           Dispensent l’amour toujours

                                           Câlinent réconfortent

                                           Rassurent ouvrent les bras

                                           Puis parfois

                                           Ferment les yeux

 


 

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                                                                                         Alfredo Rodriguez

 

 

                                    Mains fluides

                                        Réparent les souffrances

                                        Les envoient en errance

                                       Aspirent les maux

                                       Au sein des ruisseaux

                                       Creusés par les ans

                                       Dans les mains d’argent

 

 

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                                       Mains potelées

                                              Rondes moelleuses

                                              Molletonnées, aux fossettes

                                              Creusées de gaieté

                                              Petites mains dodues

                                              De l’enfance disparue

 

 

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                                                                                                 Paul Berthon

 

 

                                      Mains muses

                                       Grattent cordes et bouchent-trous

                                       Pour fabriquer les sons, ravissant

                                       Les oreilles éternelles éprises

                                       De musique diamant

 

 

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                                                                                              Alain Filippi

 

 

                                    Mains douces

                                            Mains de mamans-fées

                                            Caressantes et dorées

                                            Abondantes reposantes

                                            Les seules et uniques

                                            Mains rêvées des hommes

                                            Depuis l’éternité

 

 


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                                      Par chemains

                                    Sillons profonds nervures feuillues

                                    Cal endurci comme les ans péris

                                    Ecriture ouvrière pour matière prospère

                                    Parchemin sacré de la vraie humanité

 

 

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                                                                                    Les 5 doigts de ma main Elfi

 

 

                                   Mains travailleuses

                                        Toujours en action, fabriquent

                                        Sans cesse souffrent souvent

                                        Se tordent se déforment

                                        Se nouent des blessures

                                        Du temps et du boulot

                                        Mains qui connaissent la vie

                                        Qui l’ont si souvent servie

                                        Mains qui n’en peuvent plus

                                        N’arrivent plus à se détendre

                                        Caresser les têtes tendres

                                        Soulager les crevasses

                                        Les ridules les marques

                                        Indélébiles, souillures du temps

                                       Mains qui n’attendent alors

                                       Que de ranger leurs doigts

                                       Délicatement dans un fourreau

                                       De velours rouge sang

 

                         Carole Radureau ( 05/01/2013)


 

COCO- MAGNANVILLE 

 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 12:44

Poème offert à Lucien Pons et le CNR pour la galette républicaine ( ceci n'est pas une fève  )

 

 

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Entrons en résistance


comme si nous entrions dans la danse.

Prenons la main à gauche

Prenons la main à droite,

et courons tournons en une ribambelle

s’arrêtant lorsque  sourires rires,

éclaboussures de joie sincère étincellent

au milieu des moroses pensées austères.


Entrons en résistance


Comme si nous partions en vacances.

Avec pour bagage l’espoir d’abondance

partagée d’un humanisme non éthéré,

l’énergie à diffusion non modérée,

le droit d’y croire et fortement fédérer,

puis la joie de se retrouver ensemble réunis

autour de la galette ou du pot au feu

garni des mots Liberté, Fraternité, Laïcité,

Egalité, Humanité, élan de générosité,

spontanéité, gaieté dans les luttes, amitié,

partage en beauté, humour libéré, force

décuplée d’un combat pour la vérité,

justice sociale à la sauce révoltée.


Que ce mot RESISTANCE soit à jamais

sur vos lèvres gercées pour l’avoir trop prononcé

qu’il soit dans vos cœurs lassés mais non découragés

dans votre main prêt à être diffusé, donné et non prêté

dans vos têtes comme une évidence bien ancrée

que ce mot résistance que je vous offre

soit votre étendard prônant notre soif de liberté.

 

Carole Radureau (03/01/2013)

 

 

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COCO- MAGNANVILLE

 

 

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