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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 19:10
Chronique de L’histoire contemporaine toujours sous influence, d' Annie Lacroix-Riz, Paris. En 2004, parut au Temps des cerises sous le titre prosaïque L’histoire contemporaine sous influence la première édition du présent essai : sa réédition entièrement refondée, élargie, corrigée et complétée, s’insère désormais dans le double catalogue du Temps des cerises et des Editions Delga. La réédition élargit le contenu de l’édition première et en accentue les angles saillants. Ce qu’exprime fort bien ce « toujours sous influence » qui en illustre le titre.

http://www.humanite.fr/sites/default/files/vignettes/chro.jpg

Depuis le dernier tiers du XXe siècle, Annie Lacroix-Riz poursuit avec persévérance un combat que je considère personnellement comme méritoire et nécessaire, contre les tentatives inlassablement réitérées d’exempter la grande bourgeoisie française de son essentielle responsabilité politique et morale dans la collaboration avec le nazisme, après la défaite de 1940. Idéologiquement travaillée par l’action de la « synarchie » et même de la « cagoule » et d’autres groupuscules fascisants et provocateurs, elle y était prête. Politiquement soumise à l’influence de l’oligarchie financière et industrielle qui demeurait hantée par le souvenir de 1936, une bonne partie des milieux dirigeants et influents de la Troisième république, était préparée à suivre la pente où les intérêts de classe et leur conservatisme social les entraînaient.

 

Tout comme la haute hiérarchie de l’Eglise catholique, soit dit en passant, ces gens-là considéraient que leur seul et véritable adversaire était le bolchevisme dont le Front populaire n’avait été à leurs yeux qu’une réplique plutôt fantomatique, instable et récupérable, de moins de deux années, mais inquiétante, toujours menaçante. Enquête après enquête, livre après livre, Annie Lacroix-Riz n’a cessé d’approfondir sa démonstration dérangeante concluant sans rémission à la responsabilité de la bourgeoisie française, entendue comme classe dominante, dans l’avilissement de la France, malgré le sursaut gaullien qui ne prit racines que très tardivement quand se profila la défaite des hitlériens.

Comment l’historienne s’est-elle engagée dans ce combat ?

 

La question est d’importance. Elle s’y consacra d’abord en montrant audacieusement à tous, que bardée de diplômes prestigieux à faire pâlir un lettré chinois de l’époque classique, d’un savoir-faire assumé doublé d’une énergie incroyable et d’une pratique des langues étrangères comme peu en disposent, enfin d’un statut universitaire qu’il a bien fallu lui reconnaître (d’abord à Toulouse, ensuite à Paris), elle connaissait les règles du métier. Pour lui répondre et invalider son argumentaire, il faudra donc déplacer des montagnes discursives et lire des tonnes de  travaux, ce qui n’est pas à la portée de tous ! Ensuite, en raison de son infatigable travail d’enquête dans les fonds d’archives accessibles en France et hors de France dont elle a épuisé les ressources, il faudra mobiliser pour tenter de lui répondre sur le fond, un déplacement de forces équivalent, ce qui en vérité dépassait l’ordre habituel des choses. Que faire alors pour parer à la menace qu’elle incarnait sur le plan idéologique ?

 

Le procédé est classique et inépuisable : d’abord faire silence autant que possible dans les médias sur le contenu de l’œuvre; ensuite, quand la méthode précédente crée plus de mécomptes que d’avantages, en médire en évoquant moins le résultat final d’un travail dont on parlera peu, sinon globalement ce qui ne mange pas de pain, en traitant surtout des origines, des appartenances subjectives et des intentions supposées ou avérées qu’on prêtera à l’auteure ; enfin, en jetant le discrédit académique sur sa personne ce qui éloignera d’elle collègues empesés par l’habit doctoral ou jeunes chercheurs ; enfin, faire en sorte que l’œuvre d’Annie Lacroix-Riz ne sorte pas du cercle restreint, aseptisé et sous contrôle de ces « spécialistes » (comme on dit) qui dominent dans les institutions de recherche et autres appareils idéologiques d’Etat. Il est d’ailleurs souvent arrivé que par esprit chevaleresque, candeur ou arrogance, Annie Lacroix-Riz ait favorisé les manœuvres destinées à l’abattre, en facilitant face à elle la constitution d’un front adverse associant sycophantes attitrés et censeurs hypocrites, à de simples questionneurs indécis, sceptiques, timides ou portés à la conciliation par souci de préserver ce minimum de consensus professionnel qui aide à survivre dans le monde impitoyable de l’histoire du temps présent. Reste que beaucoup attendaient l’hallali : ils en seront pour leurs frais !

 

Voilà tout l’arrière-plan qui fait le grand intérêt du livre dont il est ici question. Mais en le lisant, on en apprendra beaucoup. En particulier (chapitre 2) sur la manière dont les bailleurs de fonds capitalistes qui soutiennent l’histoire des entreprises en bénéficiant de la complaisance de mandarins réputés, poursuivent, ce faisant,  l’objectif de laver le cerveau des citoyens, par exemple en cherchant à effacer le souvenir des turpitudes passées (notamment lors de l’aryanisation des entreprises pendant l’occupation). A leur instigation, ce qui pour tout le monde relevait de la « collaboration économique » de la plupart des grandes firmes françaises avec le Troisième Reich, ne relève plus que de « taxinomies d’époque (sic) » … Et hop, passez muscade ! Chapitre 3 : qui ne se souvient de l’affaire Touvier ? On sait que le chef de la milice en Rhône-Alpes, abominable et fanatique tortionnaire, bénéficia après la Libération de la protection d’une partie de la hiérarchie catholique : devant la révélation de la chose, on inventa une « commission » (présidée par René Rémond dont la personne s’oublie plus vite que son discours) dont les conclusions bien balancées n’eurent pour effet que d’euphémiser la responsabilité de hiérarques plus ou moins compromis ou serviles, marquant ainsi le « triomphe du cléricalisme académique » comme écrit joliment Annie Lacroix-Riz.

 

Le « fichier juif » établi par l’administration française qu’on tint longtemps pour détruit et qui fut retrouvé, ce « fichier de la honte » fut certes soumis à l’expertise d’une commission puis d’une mission pratique (la « Mission Mattéoli ») mais leurs conclusions se sont surtout signalées par l’art de ne rien dire ou presque mais de tout régler « au mieux » des affaires, c’est à dire en accréditant l’idée qu’il fallait d’abord montrer de la contrition avant de se soumettre au fameux « devoir de mémoire » mais avec un peu moins de colère rétrospective ! Heureusement pour l’honneur de la France, deux des plus hautes autorités de l’Etat, les présidents Jacques Chirac et François Hollande très récemment, sont allés au bout de la conclusion que les commissions avaient renoncé à formuler, en reconnaissant la responsabilité propre de la France et de son administration dans le génocide et la collaboration avec le nazisme. A quand le même aveu sur la question du colonialisme ?

 

Le livre d’Annie Lacroix-Riz s’achève sur l’évocation de l’ « affaire Renault », c’est à dire sur la tentative engagée par les héritiers de Louis Renault d’imposer la réhabilitation officielle de l’ancêtre dans toutes ses conséquences possibles. Rappelons que Louis Renault décéda en prison peu après la Libération où il avait été conduit pour collaboration industrielle avec l’occupant. La prétention de l’héritière et de son conjoint, l’historien « moderniste » Laurent Dingli, était d’obtenir que le peuple français, c’est à dire les contribuables, soit en outre condamné à leur verser une indemnisation pour le préjudice que le séquestre et la nationalisation des usines Renault, voulus par de Gaulle et son gouvernement inspiré par les propositions du C.N.R., firent prétendument subir à la famille Renault. Ils s’appuyaient sur la « recherche » (si l’on ose dire) d’une historienne allemande qui avait, disait-on, blanchi Louis Renault des accusations portées contre lui. De cette historienne, on lira avec jubilation le portrait en pied qu’en donne Annie Lacroix-Riz (pages 192-194)  mais surtout on retiendra que les preuves fournies par Annie Lacroix-Riz ont eu raison des intentions initiales des héritiers que la complaisance d’historiens faux-culs, un tapage médiatique parfaitement organisé et la croyance aux vertus exclusives de l’anti-communisme viscéral pour emporter la décision, avaient encouragés à mener une bataille qui s’est révélée bien trop rude pour leurs médiocres épaules.

 

Assorti de 327 notes et justifications, le livre d’Annie-Lacroix-Riz mérite d’être lu, médité, soupesé et discuté sans préjugés, c’est à dire pour ce qu’il énonce et établit et non pour ce qu’on dit de lui. A mes yeux, il relève pour une part de ce qu’on peut désigner comme une exigence du salut public.

 

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 09:31
« L'irréalisme, c'est eux ! », entretien avec l'économiste Frédéric Lordon dans le cadre du livre "Vive la Banqueroute" publié aux Éditions Fakir.

 


Les éditions Fakir publient un livre collectif  « Vive la banqueroute ! ».

 

En dix brefs récits, cet ouvrage raconte comment nos grands hommes (Sully, Colbert, Talleyrand, Poincaré, etc.) furent plus radicaux dans leurs actes que ne le sont aujourd'hui ATTAC ou Jean-Luc Mélenchon dans leurs discours. Suivi de « L'irréalisme, c'est eux ! », entretien avec l'économiste Frédéric Lordon.

 

FAKIR (2ème trimestre 2013 ) est dans les kiosques !

 

http://img.over-blog.com/605x808/0/32/46/53/illustration19/Fakir-mai2013-copie-1.jpg

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 22:15

Par François Ruffin, 6/05/2013 , N°60 (avril-juin 2013)

http://www.fakirpresse.info/IMG/siteon0.png?1346060018Le journal Fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !

 

Les éditions Fakir publient un livre collectif « Vive la banqueroute ! ».

En dix brefs récits, cet ouvrage raconte comment nos grands hommes (Sully, Colbert, Talleyrand, Poincaré, etc.) furent plus radicaux dans leurs actes que ne le sont aujourd’hui ATTAC ou Jean-Luc Mélenchon dans leurs discours.

Suivi de« L’irréalisme, c’est eux ! », entretien avec l’économiste Frédéric Lordon. Vous pouvez commander ce livre en téléchargeant un bon de commande ici ou dans une bonne librairie à partir du 16 mai. Voici un extrait du prologue.

 

Yves Calvi, animateur de C dans l’air : « Le seul enjeu de 2012 ne doit-il pas être la réduction de la dette française et les moyens proposés pour y arriver ? » 

 
Nicolas Baverez, du Point : « Oui. » 

 
Nicolas Beytout, des Échos  : « Si. » 

 
Jean-Pierre Gaillard, de LCI  : « Bah oui ! » 

 
Philippe Dessertine, professeur de finance et de gestion, qui signe régulièrement dans Libération : « Bien sûr... C’est bien tout le problème. » 

 
Yves Calvi : « Tout le monde est d’accord ? » 

 
Nicolas Baverez : « Il n’y a pas d’alternative au désendettement de l’État. » (France 5, 14 septembre 2011).


Cette petite musique, nous la connaissons par cœur. 
La dette est à payer. 
L’austérité, nécessaire. 
Les réformes, impératives. 

 
Sur tous ces points « il ne devrait pas y avoir de débat », prévient le Cercle des économistes. Qui ajoute : « la rigueur n’est pas un choix »« la priorité, c’est de réduire la dépense, et ce de manière enfin radicale ». La crise est « l’occasion de renoncer aux illusions sur l’État protecteur et de faire enfin le pari audacieux en faveur du marché ».

Ça n’est pas comme ça

Tout ce fatalisme, là réside leur habileté, se déguise en « leçon de réalisme ». Ainsi pédagogise chaque matin « l’édito-éco » sur ma radio, France Inter : face aux « chiffres durs de la réalité économique », face aux « principes de réalité » qui « s’imposent à tous », aux ministres socialistes, aux ouvriers de Peugeot-Aulnay, aux sidérurgistes de Florange, face à « une réalité économique incontournable », nous devons renoncer. Sans quoi nous voilà rejetés parmi les irréalistes, autant dire les rêveurs, les utopistes, les démagogues. 

 
Même lorsque, à la télévision cette fois, Nicolas Beytout présente une œuvre d’éco-fiction, fantasmant notre pays en 2017, en faillite évidemment, avec un État « encadré dorénavant par le FMI et l’Union européenne », qui « ne pourra plus payer les retraites, les salaires de ses fonctionnaires, les remboursements médicaux », qui« devra aussi vendre des hôpitaux, des universités, des écoles », au nom de quoi nous livre-t-il ses prophéties catastrophistes ?

 

Pour« mieux interpeller sur la réalité économique de la France d’aujourd’hui », bien sûr.

 

Car « la France vit au-dessus de ses moyens », cela va de soi.

« Regardons la réalité en face », répètent-ils. 

 
Tel un miroir, le réel ne renvoie plus qu’au réel. 

 
La pensée en devient interdite, face à cette réalité posée là, comme un gros bloc solide, qu’il serait impossible de modeler, de transformer, de bouger, de contourner, de briser. Ne reste plus qu’à l’accepter et se taire. Jusqu’au « c’est comme ça » final, suprême tautologie : qu’on le prononce, et ils ont gagné. Que de découragement, que de démission, elle contient, cette expression passe-partout, « c’est comme ça », que de renoncement à la lutte, au changement, au progrès, « c’est comme ça », combien on les devine, les épaules baissées, le dos voûté, la voix désemparée « c’est comme ça », l’espoir évanoui, l’avenir rétréci, les lendemains qui ressemblent au présent, mais en pire.


Eh bien non, ça n’est pas comme ça. 

 
Qu’on regarde la réalité ailleurs, en Équateur, en Islande, en Argentine, et c’est autrement, pas forcément le paradis mais autrement. 


Qu’on regarde la réalité au passé, et il en existe « des alternatives au désendettement de l’État »


Ce qui est n’a pas toujours été. 


Et pourrait donc bien, demain, ne plus être. 


L’histoire est une arme contre ces perroquets.

 

http://www.fakirpresse.info/IMG/jpg/couve-banqueroute-400.jpg

140 pages 

Prix : 6 euros 
Frais de livraison inclus

En attendant notre boutique en ligne, 
téléchargez un bon de commande ici 


ou en librairie à partir du 16 mai prochain.

 

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 00:08

t164-baf09.jpgPionnier de l’écologie politique, Murray Bookchin demeure malheureusement encore trop peu connu du grand public. Pourtant, l’homme a anticipé, dans les années 1950-60, des problèmes environnementaux et de santé très concrets. Mais il fut surtout un des premiers penseurs à intégrer la dimension sociale et politique à la question écologique et à envisager l’écologie comme levier d’opposition au capitalisme.


Père de l’écologie sociale, Bookchin partait du postulat que nos rapports de domination se transposent dans notre relation avec la nature. L’établissement d’une société écologique passe donc nécessairement par la résolution de nos problèmes sociaux. Reconnu comme l’un des derniers théoriciens de l’anarchisme, il a ainsi proposé de nouveaux modèles d’organisation sociale, que ce soit le municipalisme libertaire ou le communalisme.


Depuis sa mort, en 2006, aucun ouvrage couvrant l’ensemble de sa pensée ne lui avait été consacré dans l’espace francophone. Murray Bookchin et l’écologie sociale vient combler ce vide. Choisissant le mode de la biographie intellectuelle, Vincent Gerber croise les évé-nements biographiques de Bookchin avec l’évolution de sa pensée au fil du temps. Il offre ainsi une vue d’ensemble claire, synthétique mais aussi critique de l’écologie sociale, tout en analysant les thèmes qui traversent ce mouvement d’écologie radicale : décentralisation, démocratie directe, technologies et villes à échelle humaine, etc.


Car comme le dit l’auteur, « réactualiser Bookchin, c’est apporter des pistes de réflexion et des arguments aux débats et questionnements qui vont occuper nos sociétés durant les prochaines décennies ».

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Historien de formation, Vincent Gerber vit en Suisse et est le fondateur de la plateforme Internet Écologie sociale.ch, un portail francophone sur l’écologie sociale. Murray Bookchin et l’écologie sociale. Une biographie intellectuelle est son premier livre.

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Murray Bookchin et l’écologie sociale. Une biographie intellectuelle, Vincent Gerber 
Préface de Jean-François Filion, Ecosociété, 124 p., 17 euros.


 

Source : Les Editions Ecosociété

Lire aussi : Qu’est-ce que l’écologie sociale ?, présenté par Hervé Kempf.

 Consulter par ailleurs : La bibliothèque de Reporterre

 

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 08:20

 

Mon dernier ouvrage:

"LA SECURITE SOCIALE. L' HISTOIRE D'UNE DES PLUS BELLES CONQUETES DE LA DIGNITE RACONTEE A TOUS""

est en souscription dès aujourd'hui. 

Le livre fait 85 pages. ( voir contenu et couverture ci dessous) Pour ceux qui souhaitent l'obtenir le prix est de 9, 50 euros + 3 euros de port. ( 12, 50 euros). 

Sa parution est prévue le 15 mai. Il suffit, pour ceux que cela intéresse, de m'envoyer dès aujourd'hui un chèque à mon ordre et adresse: Michel Etievent 520 avenue des thermes 73600 Salins les thermes. ...et vous recevrez le livre dès le 15 mai...

Michel Etievent

 

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 10:27

Lu sur El Diablo 

 

 

téléchargement (80)Emmanuel Todd, historien et anthropologue, répond aux questions de Ruth Elkrief. Il publie . Un livre qu’il qualifie "de très dirigé contre la classe politique et ses politiques économiques".

 

 

 

 

Lire Le Mystère français par Hervé Le Bras et Emmanuel Todd (Seuil)

 


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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 21:01

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Le Vatican, l’Europe et le Reich. De la première guerre mondiale à la guerre froide.

 
Malgré la « loi du silence » du Vatican, dont les fonds généraux relatifs à la seconde guerre mondiale sont toujours verrouillés, l’historienne Annie Lacroix-Riz confirme que ne cesse de mûrir l’étude des relations entre le Vatican, l’Italie fasciste et le Reich, unis pour lutter contre le « péril rouge ». 


Dans cette nouvelle édition refondue d’un classique paru en 1996, elle répond à des questions cruciales : par quels moyens le Vatican a-t-il cimenté l’alliance allemande en s’appuyant sur les banques ?Comment le Vatican a-t-il pu obtenir le soutien des conservateurs américains et des philofascistes ? 


Hitler va donner l’assurance à Rome que « le gouvernement national [prendrait] sous sa ferme protection “le christianisme, comme base de toute morale” », et, après la chute de Mussolini, la Curie s’emploiera à maintenir les intérêts militaires du Reich en Italie et à sauvegarder « la continuité et l’ordre » : jusqu’à entreprendre, avec une alliance germano-américaine, la « reconstruction conservatrice » dans l’après-guerre et le sauvetage des criminels de guerre. La thèse de la « neutralité » romaine se voit entièrement ruinée.

 

Site d' Annie Lacroix Riz : http://www.historiographie.info/index.html

 

 

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 12:26

Un nouvel ouvrage d’Annie Lacroix-Riz

 

images--74-.jpgEn 2004, dans un pamphlet intitulé L’histoire contemporaine sous influence, Annie Lacroix-Riz s’inquiétait d’une certaine dérive de la recherche historique depuis les années 1980.

 

Le climat idéologique s’est alourdi avec la généralisation d’un certain révisionnisme historique pour lequel toute révolution serait liberticide. Ces nouveaux dogmes conduisent aussi à censurer où à mettre à l’index les travaux des historiens qui continuent à penser hors des sentiers battus. Depuis, de « réforme » de l’université en nouvelles lois sur les archives, la situation s’est aggravé. S’est banalisée l’histoire d’entreprise, l’histoire de connivence, qui fait l’impasse sur les épisodes les moins glorieux de la vie des entreprises ou de leurs dirigeants.


En témoigne l’affaire Louis Renault qui a défrayé la chronique au début de cette année : afin d’obtenir la réhabilitation de leur ancêtre, les héritiers Renault – et certains « historiens » avec eux – ont réécrit sa biographie.

 

Dans un contexte ou le statut de fonctionnaire est menacé, dans quelles conditions la recherche historique peut-elle être indépendante des pressions financières ?

 

Cet ouvrage peut être commandé ICI  (12 Euros)


L'histoire contemporaine toujours sous influence


 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 15:35

par Nicolas Albert

Le dessin de Jacques Kamb représente les dessinateurs et scénaristes de la période la plus créative de Pif Gadget (1969-1973). Chaque dessinateur présente la série qu’il a créée pour le journal: Hugo Pratt avec son Corto Maltese, Gotlib et Gai-Luron, Arnal et Pif, Raffaello Marcello et Docteur Justice, André Chéret et Rahan…

Voilà un ouvrage passionnant et indispensable pour tous les amoureux du 9e Art.

En 560 pages d’un récit inédit, Richard Medioni, ancien de Vaillant et qui fut rédacteur en chef de Pif Gadget, raconte pour la première fois dans sa continuité et dans sa totalité l’histoire de tous les journaux de bande dessinée issus de la mouvance socialiste-révolutionnaire et communiste.

Une histoire qui commence en 1901 avec la naissance de Jean-Pierre et s’achève dans la tourmente en 1994 avec la liquidation de Pif Gadget.

Ce livre dense et passionnant, fruit de dix années de recherche et de travail, comporte 72 chapitres, 1 350 000 signes et 1 150 documents, dont beaucoup sont présentés pour la première fois.

L’auteur, Richard Medioni. Ancien rédacteur à Vaillant et rédacteur en chef de Pif Gadget, il lui a fallu dix ans pour réaliser cet ouvrage.

Richard Medioni nous fait découvrir le premier journal pour enfants issu de la gauche révolutionnaire, Jean-Pierre, qui paraît en décembre 1901. On y trouve déjà des bandes dessinées ainsi que des textes et des illustrations qui en font le premier journal pour enfants diffusant des valeurs que l’on retrouvera par la suite dans Vaillant et Pif Gadget. Une révélation !

Une des premières couvertures de Jean-Pierre. Créé en 1901, ce journal socialiste-révolutionnaire est l’ancêtre de tous les journaux issus de la mouvance communiste. Il sera publié jusqu’en 1904.

Son successeur déclaré est Les Petits Bonshommes, créé en 1911 par la Ligue ouvrière de protection de l’enfance, proche du courant syndicaliste révolutionnaire de la C.G.T., qui perdure jusqu’en 1914. Ce journal publie, outre des articles, de nombreuses illustrations engagées ainsi que des bandes dessinées.

Créé en 1911, Les Petits Bonshommes est le successeur déclaré de Jean-Pierre. À partir de 1922 il bénéficie du soutien du Syndicat national des instituteurs. Il disparaît en 1926.

Huit ans après la disparition de la première formule, Les Petits Bonshommesreparaissent en 1922. Animé principalement par des communistes, ce journal qui comporte de nombreuses bandes dessinées connaît 159 numéros et s’éteint en 1926.

Une bande dessinée parue dans Les Petits Bonshommes en 1922.

Le Jeune Camarade, plus directement lié aux Jeunesses communistes, paraît entre 1921 et 1929. Très militant, souvent sectaire et anticlérical, il diffuse des idées révolutionnaires, y compris au moyen de la bande dessinée.

Le Jeune Camarade qui paraît entre 1921 et 1929 est le premier journal à se réclamer ouvertement du Parti communiste.

Une bande dessinée très militante parue dans Le Jeune Camarade en 1928.

Puis c’est la naissance du premier grand journal de bande dessinée proche des communistes : Mon camarade. Pour la toute première fois est présenté en détail ce journal dirigé par Georges Sadoul et dans lequel ont été publiées entre 1933 et 1939 (année de son interdiction) des séries d’une qualité remarquable…

Dirigé par Georges Sadoul, Mon camarade paraît entre 1933 et 1939. Ici, l’un des tout premiers numéros où est publiée en «une» une bande dessinée anticolonialiste.

Les exemplaires de Mon camarade étant rarissimes, un chapitre important est consacré à la description des 198 numéros, avec de nombreux extraits, plus de 120 illustrations et reproductions des bandes dessinées, afin de permettre à chacun de se faire une idée précise du contenu de ce journal. Jamais une telle somme d’informations et un tel nombre de reproductions n’avaient été consacrés jusqu’alors à Mon camarade, journal de bande dessinée d’exception… mais bien méconnu !

Mon camarade est un journal à la fois remarquable par sa qualité et révélateur d’une époque particulièrement riche sur le plan social et politique. Ici, l’une des grandes bandes dessinée du journal: Pat’ Soum de Robert Fuzier, alors militant socialiste travaillant pour Le Populaire.

L’une des séries vedettes, Jim Mystère, où le héros lutte contre le Ku Klux Klan. Antiraciste, antifasciste et antinazi, Mon camarade est une exception dans le monde de la bande dessinée d’avant-guerre.

Publié par les Jeunes du Front national, proche du Parti communiste, Le Jeune Patriote paraît entre 1940 et 1945. D’abord clandestin, il est ronéoté puis imprimé. À la Libération, 30 numéros du journal sont publiés, comportant de nombreuses illustrations et bandes dessinées. Mais cette publication est plutôt destinée aux adolescents, aussi est-il décidé de la transformer en un journal de bande dessinée pour les 8-13 ans : ce sera Vaillant.

Le premier numéro de Vaillant de juin 1945. Il prend la relève du Jeune Patriote créé dans la clandestinité en 1940.

Jamais Vaillant n’avait été raconté de façon aussi vivante et complète. L’auteur fait revivre la genèse et le développement de toutes les séries, il apporte un éclairage nouveau sur tous les auteurs de cette période, il raconte le fonctionnement des Éditions Vaillant, les relations avec le Parti communiste, en n’occultant rien de l’histoire mouvementée du journal.

Un numéro historique de Vaillant: la première apparition de Pif dans le journal, en décembre 1952.

On trouve dans cette partie du livre des centaines de documents et de reproductions de bandes dessinées, d’innombrables témoignages et interviews, des anecdotes et des révélations à foison !

Le premier numéro de Pif Gadget paru le 24 février 1969.

La partie consacrée à l’histoire complète de Pif Gadget (1969-1994) et les documents présentés vont bien au-delà de tout ce qui était paru à ce jour. Dans ce récit truffé d’anecdotes, de témoignages et de révélations, toutes les grandes séries et leurs auteurs sont étudiés, de même que les stratégies éditoriales et le fonctionnement du journal.

Ce numéro de Pif Gadget paru en avril 1970 a été vendu à 1 million d’exemplaires. Il propose une poudre contenant les fameux Pifises (Artemia salina).

La période allant de 1974 à 1994, qui n’avait jamais été abordée jusqu’à présent, est l’objet d’une étude expliquant l’évolution, la lente dégradation de la qualité du journal qui va de pair avec la chute des ventes. L’auteur met en lumière les nouveaux liens qui sont créés avec le Parti communiste à partir de 1974, et dévoile les conditions exactes de la faillite du journal, jusqu’à présent restées dans l’ombre.

Ce numéro contenant quatre Pois sauteurs du Mexique et daté de septembre 1971 a laissé un grand souvenir chez toute une génération. Il a été vendu à 1†million d’exemplaires.

Durant les premières années de son existence, Pif Gadget vendait en moyenne 550 000 exemplaires par semaine, comme ce fut le cas pour ce numéro proposant un véritable appareil photo à monter soi-même.

Tous les journaux étudiés dans ce livre sans équivalent se distinguent par leur engagement et les références nombreuses aux événements du moment. Aussi Richard Medioni replace-t-il ces titres dans leur contexte. En lisant ce livre, on accomplit ainsi un prodigieux voyage à travers la France sociale, culturelle et politique des années 1901 à 1994.

Un numéro de 1990. Lentement, à partir de 1974, Pif Gadget se met à perdre des lecteurs. En 1973 il vend 600 000 exemplaires par semaine, en 1980: 300 000; en 1985: 235 000; et en 1994, descendu à 70 000 exemplaires, il cesse sa parution.

  • Mon camarade, Vaillant, Pif Gadget, L’Histoire complète 1901-1994
  • Auteur: Richard Medioni
  • Editeur: Vaillant Collector
  • Prix: 39 €
  • Sortie: octobre 2012
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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 08:20

Par Catherine Simon 

Contrôler les migrants étrangers, les enfermer si nécessaire, surveiller les frontières par tous les moyens : on n'a rien inventé de plus profitable ni de plus efficace au cours des dernières décennies. Vous sursautez ? Vous avez tort.
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En termes de profit et de marketing politique, les migrants sont une excellente affaire. C'est ce que démontre cet essai percutant, précisément documenté et qui se lit sans peine. Les sociétés privées de sécurité, tout comme l'industrie de l'armement, ont su, très vite, occuper le créneau. Ainsi, l'entreprise multinationale G4S, dont une partie de l'activité est consacrée à la "gestion" de l'immigration (celle de centres de détention du Royaume-Uni notamment), emploie aujourd'hui près de 650 000 personnes.

Quant aux fameux drones, ces avions sans pilote, ils sont utilisés, depuis le milieu des années 1990, à des fins non militaires – en particulier pour la surveillance des frontières. Celle séparant les Etats-Unis et le Mexique a été la première, en 2005, à "bénéficier" des services d'un drone, le modèle Predator B, de la société General Atomics. D'autres frontières et d'autres drones ont évidemment suivi. Le filon est loin d'être épuisé.


Le secteur privé n'est pas seul à profiter de cette manne inédite. L'agence européenne Frontex, basée à Varsovie, dotée à sa naissance d'un budget de 6,3 millions d'euros, a vu celui-ci multiplié par quinze en cinq ans.


Censée coordonner les opérations des Etats membres de l'Union européenne, l'agence a vu son rôle grandir, devenant "l'instrument emblématique de la politique de contrôle migratoire" de l'Union, voire son "bras armé", en particulier en Méditerranée, souligne l'auteure de cet essai, la juriste Claire Rodier. Membre du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), cofondatrice du réseau euro-africain Migreurop, elle travaille sur ces questions depuis de longues années.


Les rapports de l'agence Frontex, note-t-elle, "regorgent de chiffres, plus invérifiables les uns que les autres", concernant des migrants arrêtés à tel poste-frontière ou le démantèlement de réseaux de trafiquants opéré à tel autre. "Mais on n'y trouve nulle trace, s'étonne l'auteur, d'une analyse globale de son impact en termes de coûts / avantages." 


A quoi sert Frontex ? Il serait intéressant – pour le contribuable européen, entre autres – de connaître, par exemple, "le nombre de nouvelles routes migratoires qui s'ouvrent chaque fois qu'on verrouille un point de passage", suggère Claire Rodier.


Les profits qu'engendrent les contrôles migratoires – ou que permet, plutôt, la hantise de l'invasion – ne sont pas d'ordre exclusivement économique. Le Sénégalde l'ancien président Abdoulaye Wade ou la Libye avec ou sans le colonel Kadhafi ont su jouer de cette hantise, tirant des bénéfices, en partie financiers, mais également diplomatiques, de ces "petits arrangements entre voisins". En clair, des"marchandages" avec les pays de l'UE – l'Espagne et l'Italie en l'occurrence.


Le livre démontre, avec brio, comment "l'exploitation de la peur" des émigrés, désignés comme des délinquants, voire des terroristes en puissance, est utilisée par les dirigeants politiques, qu'ils soient de droite ou de gauche, "dictatoriaux" ou"révolutionnaires", du Sud ou du Nord.


Du Bangladesh au désert du Néguev, de Kiev à Ceuta et Melilla, les rouages invisibles de cette nouvelle ruée vers l'or sont, pour la première fois, mis en lumière et analysés. Une enquête rigoureuse et décoiffante.

 

Catherine Simon (Livre du jour)

 

Xénophobie business. A quoi servent les contrôles migratoires ? de Claire Rodier, La Découverte, 200 p., 16 euros.


 

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