Ce samedi 12 octobre 2013, une partie des militants du M'PEP 77 se sont déplacés dans les rue de Melun pour animer un débat autour de la question
"L'Union Européenne, l'Euro, et si la France en sortait ?".
Comme nous l'avions déjà expérimentée à plusieurs reprises, nous avons utilisé la technique du "porteur de paroles" pour aller à la rencontre de ceux qui ne viennent jamais dans les salles, qu'on ne voit jamais dans les débats publics.
La technique est simple : nous nous installons sur une place avec une question écrite en gros sur un panneau coloré. Puis nous affichons les réponses des passants (s'ils le veulent bien) à partir des entretiens que nous menons avec eux.
L'initiative a été comme à chaque fois, très bien reçue par des passants qui ont davantage l'habitude d'être alpagués par des militants et leur attirails (drapeaux, badges, tracts etc.)... qui n'ont pas l'habitude d'être invités à exprimer leur point de vue, mais plutôt qu'on tente de leur en imposer un.
Cela n'a pas empêché les militants du M'PEP de développer leurs analyses et propositions, et chaque personne rencontrée est repartie avec un tract qu'elle prendront le temps de lire confortablement chez eux.
En moins de deux heures nous avons mené une vingtaine d'entretiens très intéressants avec des jeunes, des vieux... des personnes de toutes professions, beaucoup de gens issues des classes populaires.
Cette expérience nous a donc permis de constater deux choses :
- la technique du porteur de parole est efficace et permet de toucher un public qui a des choses à dire, mais qui ne se déplace pas dans les réunions publiques,
- mais surtout que l'idée de la sortie de l'Union Européenne est, comme nous le pressentions, en train de monter très fortement dans l'opinion publique comme un passage obligé pour reprendre en main notre destin et sortir le pays de la mouise (même si la sortie de l'Union Européenne n'est pas une fin en soit).
Les idées du M'PEP font donc leur chemin, et ceux qui à gauche comme à droite nous expliquent que "sortir de l'euro et de l'Union Européenne nous conduiraient à la catastrophe"... sont de moins en moins crédibles au regard des classes populaires notamment.
Malheureusement, à ne pas vouloir rompre avec ce pilier de la mondialisation néolibérale qu'est l'union Européenne, la gauche laisse un boulevard au Front National qui peut surfer tranquillement sur la vague du mécontentement général, bien perceptible lui aussi cet après-midi.