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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 09:07

siteon0.gifpar Frédéric LemaireHenri Malerle 14 février 2013

 

Mardi 12 février. Il est 7h51 sur France Inter. Pascale Clark interroge le syndicaliste Mickaël Wamen de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, à l’occasion de l’action engagée ce matin-là par les salariés de plusieurs entreprises en lutte devant le siège de Goodyear à Rambouillet. 

Rapidement, l’interview tourne au réquisitoire contre le délégué syndical CGT de l’usine Goodyear d’Amiens Nord. Présumé « belliqueux », en raison de de terrifiants « actes de vandalisme » et présenté comme responsable du blocage des négociations, le syndicaliste est sommé de s’expliquer devant un tribunal médiatique imaginaire…

L’interview semble de premier abord cordiale : «  Où êtes-vous exactement ? Il paraît que vous êtes bloqués par les forces de l’ordre ? », interroge la journaliste. Mais lorsque Wamen évoque un dispositif policier disproportionné, Pascale Clark l’interpelle sur les bonnes dispositions des manifestants et sur le caractère pacifique de ses intentions : « Mickaël Wamen, il paraît que les forces de l’ordre craignent des débordements, votre état d’esprit est belliqueux ? »


Le délégué syndical a beau se défendre d’un tel « état d’esprit », la procureure Clark ne lâche pas le morceau. Et lorsque Wamen en vient à critiquer le traitement médiatique de la contestation syndicale (« ça commence à bien faire sans cesse de nous pointer du doigt en disant, que ce soit sur votre antenne ou sur d’autres médias, vous êtes belliqueux, vous voulez en découdre ») elle finit par l’interrompre et s’exclame : « Ouais, mais Strasbourg la semaine dernière, Mickaël Wamen, Strasbourg la semaine dernière, on a vu des actes de vandalisme »


L’interview prend ainsi le tour d’un rappel à l’ordre public. Un ordre public que certains journalistes - suivant en cela l’exemple désormais inoubliable de Laurent Pujadas face Xavier Xavier Mathieu - prétendent contribuer à maintenir… Les salariés en lutte sont-ils des vandales belliqueux ? Clark semble suivre la trace de son confrère quand il lançait à Xavier Mathieu : « On comprend bien sûr votre désarroi, mais est-ce que ça ne va pas trop loin ? Est-ce que vous regrettez ces violences ? »


Mais à l’instar de Xavier Mathieu, Mickaël Wamen ne se laisse pas faire. Il rappelle que c’est un salarié qui a perdu un œil dans les échauffourées avec les forces de l’ordre, et finit par fustiger un gouvernement dont la politique, parce qu’elle est marquée par un déploiement policier répressif, est « pire que Sarkozy ». Il s’attire alors une réplique immédiate destinée à souligner l’extrémisme attribué au syndicaliste : « Pire que Sarkozy ? Un gouvernement de gauche ? C’est pire qu’un gouvernement de droite ? »


Wamen a beau expliquer qu’il dénonce entre autres la criminalisation des actions syndicales et l’impunité des chefs d’entreprises, Pascale Clark l’invite, sous une forme faussement interrogative, à la modération : « François Hollande qui a confirmé hier une prochaine loi sur la reprise des sites rentables, la loi dite Florange,apparemment ça ne vous calme pas ? » Nul doute que Pascale Clark s’adressant à Laurence Parisot ne manquerait pas de lui dire : « François Hollande a annoncé la transposition dans la loi d’un certain nombre de revendications du MEDEF, apparemment ça ne vous calme pas ? »


Et comme Wamen ne « se calme pas » et soutient vigoureusement que, à ses yeux, la politique du gouvernement est incohérente, Pascale Clark après un long soupir conclut l’intervention du syndicaliste par ce fin commentaire : « Vous les aimez pas beaucoup finalement. » Le conflit, une question d’affect, « finalement » !


Mais le réquisitoire n’est pas terminé, et la procureure de France Inter lance à l’accusé : « Mickaël Wamen, vous avez choisi la ligne dure à la CGT, cinq ans que vous refusez la reprise par le groupe américain Titan pour la partie pneus agricoles. » Et d’ajouter sur un ton désapprobateur : « 500 emplois seraient sauvés, vous dites toujours les 1173 salariés ou rien ? »


Le délégué syndical précise-t-il que l’opposition sur les conditions d’une éventuelle reprise dure, non pas depuis cinq ans, mais depuis trois ans ? La procureure, agacée mais magnanime, lui concède :« Bon, trois ans, je vous les accorde... ». Mickaël Wamen indique que ce n’est pas la CGT mais la justice qui bloque la reprise de Titan. Mais sur cet aspect de son réquisitoire, Pascale Clark ne reviendra pas…


Elle se contente de poser une ultime question : « Dernière chose, Mickaël Wamen, que se passera-t-il en marge du comité d’entreprise exceptionnel de Goodyear, est-ce que vous comptez, vous les manifestants, entrer dans Paris ? » De quoi parle-t-elle ? D’une marche de Rambouillet à Notre-Dame ? Se souvient-elle de la chanson interprétée par Serge Reggiani « Les loups sont entrés dans Paris » ? Imagine-t-elle qu’une foule de vandales belliqueux va fondre sur la capitale (et peut-être sur les locaux de France Inter) pour pendre les aristocrates à la lanterne ?


Wamen doit, une fois de plus, se défendre contre l’accusation de vouloir tout casser : « Ecoutez pour l’instant on n’est pas pour entrer dans Paris ou quoi, on est devant le siège social de Goodyear, avec 700 salariés, qui sont motivés à garder leur emploi, certainement pas rentrer dans le jeu de la direction et des autres qui disent aujourd’hui qu’on est des casseurs. » Des « autres » ? Suivez son regard…


La fin de l’interview est à la hauteur de son déroulement. Alors que Wamen souligne la fierté des salariés mobilisés, Clark le coupe une fois, puis lui lance un long « Merciiii » pour congédier l’ouvrier (qui aura tout juste le temps de terminer sa phrase), avant de conclure en beauté : 
- « Le délégué CGT de Goodyear Amiens Nord Mickaël Wamen,très en forme, merci et bonne journée, Patrick Cohen.  »

Et Patrick Cohen « très en forme » d’apporter son soutien à la journaliste malmenée : 
« Merci Pascale Clark et à tout à l’heure 9h10 par qui allez-vous vous faire engueuler à 9h10 ?  »


Assis au chaud derrière son micro le présentateur de France Inter disqualifie comme une engueulade les réponses sans complaisance d’un syndicaliste en lutte qui répond depuis un site entouré par un important dispositif policier.

Frédéric Lemaire et Henri Maler

Acrimed 


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68415138

Mickaël Wamen Délégué CGT de Goodyear Amiens-Nord
sur France Inter


France Inter    

France Inter - (ré)écouter - France Inter  :
: http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=561381

 

 

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commentaires

V
Les "nouveaux chiens de garde" sont à l'oeuvre. Pascale Clark n'est qu'une médiacrate gardienne du system contre lequel des gens comme ces syndicalistes - Xavier Mathieu, Edouard Martin ou Mickael<br /> Wamen luttent, ainsi que des milliers d'autres, plus anonymes mais pas moins motivés. Ecoeurant. Que ces médiacrates s'en aillent tous ! Et s'ils ne partent pas, qu'on les chassent !
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