La CGT santé et action sociale du Hainaut a organisé une semaine d’actions. Des salariés du centre hospitalier de Denain étaient présents jeudi matin devant la mairie de Denain puis sur le marché, pour faire entendre leur mécontentement sur le système de santé et la loi Hôpital, patients, santé et territoires. La semaine d’actions s’est achevée hier à Orchies et Marchiennes.
Dès 6 heures du matin jeudi, les syndicalistes se sont installés devant le centre hospitalier de Denain avant de rejoindre le parvis de la mairie, puis le marché, place Gambetta. La CGT santé et action sociale du Hainaut s’est mobilisée toute la semaine à Fourmies, Avesnes, Anzin, Maubeuge, Cambrai et dans d’autres communes du Hainaut pour protester contre la loi Hôpital, patients, santé et territoires, dite « loi Bachelot« , et la baisse du financement du budget des hôpitaux. « Le budget a subi une baisse de 440 millions cette année. Pour la première fois, l’enveloppe budgétaire des hôpitaux sera inférieure à celle des soins de ville », déplore Sylvie Schutt, qui travaille au centre hospitalier de Denain. « Cela signifie une qualité de soins moindre pour les malades. »
La CGT santé et action sociale voulait également évoquer le salaire des agents et les conditions de travail des personnels qui se dégradent. « Dans la catégorie C, le salaire frôle le Smic, ajoute Sylvie Schutt. Les salariés font des burn-out. Les arrêts maladies ne sont pas remplacés et cela donne une surcharge de travail pour les employés de l’hôpital. », poursuit-elle. « Nous étions déjà à 22 000 heures supplémentaires l’année dernière au centre hospitalier de Denain. Cette année, je ne sais pas ce que cela va donner. »
Les syndicalistes demandent donc l’abrogation de la loi Hôpital, patients, santé et territoires. « C’est une loi qui a été votée sous le mandat de Sarkozy. Depuis le changement de gouvernement, il n’y a pas eu un seul point de changé dans cette loi », ajoute Didier Vilcot, un ancien de l’hôpital de Valenciennes. Il s’inquiète également sur l’avenir du centre hospitalier de Denain : « Nous voudrions garder un hôpital de proximité dans le Denaisis pour éviter d’avoir à se déplacer à Valenciennes. Chacun de ces hôpitaux a ses compétences. »
Sylvie Schutt ajoute : « Nous aimerions un traitement préférentiel pour le Hainaut. Il faudrait plus d’impact pour la prévention et les médecins de ville. » Les syndicalistes ont donc voulu marquer le coup en organisant cette semaine d’actions et en allant à la rencontre des habitants « pour leur faire comprendre ce qui se passe dans les hôpitaux. Cela devient catastrophique ».
La CGT a choisi cette semaine avant les élections municipales pour interpeller les candidats. « Certains seront peut-être élus dans quelques jours et pourront porter plus haut notre voix», espère Sylvie Schutt. La semaine s’est achevée hier à Saint-Amand, Orchies et Marchiennes.
Source : La Voix du Nord