Lorsque le 25 novembre, j’ai lu un premier article faisant état d’une centaine de blessés à Notre-Dame des Landes pour le seul week-end écoulé, j’avoue avoir pensé à une possible exagération.
La presse nationale était vraiment unanime: le 24, il y avait eu trois blessés, dont un gendarme. L’affaire semblait déjà classée dans les journaux du 25.
Le 26, Le Parisien oubliait les deux manifestants blessés pour faire son titre sur le gendarme et sur quatre interpellations. Dans le corps du texte, on apprenait néanmoins que le militaire faisait partie d’un groupe d’infiltrés.
Le 26 toujours, me parvenait ce témoignage de mes amis nantais Émeric Cloche et Caroline de Benedetti, lesquels avaient été matraqués sur la place du Bouffay, en fin de manifestation à Nantes, la veille au soir. À Notre-Dame des Landes, la présence d’une centaine de blessés était de nouveau signalée sur les sites de Basta! et de Politis -témoignage de l’équipe médicale à l’appui.
Le 27 novembre, Émeric Cloche m’a fait parvenir cette lettre du Docteur Stéphanie Leveque, présente sur les lieux. Elle venait d’être envoyée au Préfet de Loire-Atlantique avec copie aux parlementaires locaux.
Le dit Préfet l’a reçue et nous pouvons désormais la rendre publique. Au-delà de la gravité des faits, on pourra méditer sur le rôle de la presse dans cette affaire somme toute très médiatisée.
Olivier Favier, Paris, 28 novembre 2012
Source : http://dormirajamais.org/landes/
Vidé publiée le 28 nov. 2012 par GroupeGROIX