Lundi 8 juillet 2013
Il est évident pour nous, d’en faire profiter le maximum de blogueur.
«Ici votre pouvoir s'arrête à la porte du bureau. Vous ne dirigez que votre secrétaire. »
C'est le discours de bienvenue que tint, en 1995, le délégué général de l'UIMM, puissante fédération métallurgique du patronat, au « patron des patrons » nouvellement élu Jean Gandois.
Peu après, ce dernier devait laisser la place au baron Seillière.
Pendant un quart de siècle, en tant que chef du service com' du Medef (ex-CNPF), l'auteur, Bernard Giroux, était aux premières loges, notamment à propos de la célèbre caisse noire de l'UIMM. Ses souvenirs charrient quelques détails sur le financement du RPR de Chirac. Mais aussi, plus surprenant, sur les oboles à des groupuscules d'extrême gauche dont l'unique intérêt était de tailler des croupières au PC.
La phobie anticommuniste du patronat français ne s'arrêtait pas aux frontières.
Une petite formation trotskiste, le PCI, était ainsi généreusement nourrie par les patrons de la métallurgie pour mener le combat dans les pays frères de l'Union soviétique.
Un ex-dirigeant de cette vaillante phalange, Gérard Desportes, rapporte même à Giroux que ses voyages en Pologne pour participer au combat contre le péril rouge étaient financés par la fameuse caisse noire de l'UIMM. Histoire de « fluidifier » les rapports entre les peuples ?
http://www.hervepolypcf62.com/article-medef-confidences-d-un-apparatchik-118960813.html