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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 17:48

 

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26 JUILLET 2013 PAR CLUMSY 

 

Les mots sont importants. La bataille idéologique est avant tout un combat de mots. Quand des mots disparaissent et que d’autres apparaissent, quand un mot désigne son contraire, quand un mot est usé à tort et à travers, c’est la représentation politique qui se modifie peu à peu.


Dans cette bataille sémantique, un des combats, dans le contexte politique français, est la réappropriation de certains mots : « gauche », « socialiste », « progressiste »…


Mais, un autre combat est central : celui de nommer la politique menée par le gouvernement. Et parmi les adjectifs possibles, on en trouve un qui déclenche immédiatement l’ire des plus ou moins partisans de la politique menée : libéral (il est de temps à autre acoquiné d’un « social », mais c’est sans importance).


Bien souvent, lorsque tu qualifies la politique gouvernementale de « libérale », on te saute à la gorge sur le mode c’est nettement moins pire que quand c’était beaucoup plus pire !


S’il y a des degrés, des écoles et des courants dans le libéralisme. Il désigne bien un mode d’action économique qui se base sur une représentation du monde.


Là, je vais faire un peu professeur. Ne pars pas, ça ne va pas faire mal et je vais faire du basico-basique.


Faisons un grand bond en arrière, si je puis me permettre. Le libéralisme comme doctrine économique naît au XVIIIe siècle, pendant la Révolution Industrielle. Adam Smith en est le premier homme. Ses principales thèses sont :


  • La déconnexion entre utilité et valeur : la valeur d’un bien est fonction de la quantité de travail et non de son utilité (ce sera repris par Marx ; tu vois, y’a même du bon chez les libéraux).


  • La spécialisation des économies : chaque pays doit se spécialiser dans les productions dans lesquelles il est le plus performant, chacun maximisant ainsi son efficacité et donc sa productivité. Le libre-échange est une condition sine qua non de la réussite de cette spécialisation. La spécialisation est donc hautement nécessaire pour créer de la richesse. Elle induit un accroissement de la productivité et une baisse des coûts. C’est la COM-PÉ-TI-TI-VI-TÉ.


  • La liberté économique des agents : il faut laisser les agents économiques maximiser leurs profits. En s’enrichissant, ils enrichissent la nation (libérer les énergies quoi ! )


Smith place l’efficacité du marché au-dessus de celle de l’État sauf dans 3 domaines : la défense, la justice et la police et la construction d’infrastructures.


Quelques décennies plus tard, David Ricardo pose sa pierre à l’édifice du libéralisme. Il y a des choses très intéressantes chez Ricardo (notamment sa prévision d’une économie sans croissance). À Smith, il ajoute :


  • Travail, le juste prix : le prix du travail est optimal quand le travailleur gagne suffisamment pour « subsister ». Si tu lui donnes trop, il fait des mioches qui, à terme, augmenteront l’offre de travail et (ô miraculeuse main invisible) feront donc baisser son prix. Si tu ne donnes pas assez, il crève et donc tu fais baisser l’offre.
  • David aime bien Adam, mais il le trouve un peu mou du genou. Il va donc un peu plus loin dans la promotion du libre-échange : il considère que le libre échange et la spécialisation sont TOUJOURS favorables. Même pour les pays moins compétitifs, et que le commerce ne peut pas produire de déséquilibre : si un pays produit trop cher, ses exportations baisseront, faisant baisser ses prix intérieurs. Et hop, ça repart !
  • Il faut limiter l’emprunt et donc la dépense publique, car ils induisent des impôts futurs. L’action de l’État doit se concentrer sur les fonctions régaliennes et le renforcement d’un cadre propice à la concurrence.

Point d’étape. Résumons : le libre-échange est un facteur de développement ; la compétitivité permet d’échanger plus et donc d’enrichir le pays ; il faut libérer les énergies ; l’État doit limiter les dépenses publiques et créer un cadre favorable à la concurrence.


Ça, c’était les « classiques ». Passons maintenant à leurs successeurs : les néoclassiques (oui, je sais c’est chiant, mais nécessaire à ma démonstration).


Le suivant (on ne se les coltine pas tous, t’inquiète pas), c’est Léon.


Léon Walras, c’est le père de l’homo oeconomicus. Une bien belle vision de l’Homme qui consiste à affirmer que chaque agent économique recherche la maximisation de son profit et la minimisation de son risque. Ce faisant, il faut établir un cadre de concurrence « pure et parfaite » (les libéraux sont sans aucun doute des esthètes) et les actions combinées de tous les acteurs tendront à un équilibre général.


Il faut donc encourager la concurrence, par tous les moyens.


Bon, je m’arrête là pour en revenir à notre gouvernement. C’est un survol, que les puristes (ou profs d’éco) me pardonnent.


Reprenons l’action de notre cher gouvernement. Précision de méthode : on ne prendra en compte que les décisions structurantes.


Le libre-échange est un facteur de développement :


Le mandat de la Commission Européenne pour négocier l’accord de libre-échange avec les États-Unis a été donné par le Conseil Européen. François Hollande n’a pas bronché. Il aurait pu exercer son droit de veto. Il ne l’a brandi que lorsque l’exception culturelle a été menacée. Puis, l’a rangé soigneusement dans son veston.


La compétitivité permet d’échanger plus et donc d’enrichir le pays :


C’est le cœur de l’action économique gouvernementale. Le CICE et l’ANI en sont les fers de lance.

 

Hollande lui-même a placé la compétitivité comme second objectif du gouvernement, derrière le désendettement. La logique des reformes menées repose sur deux piliers : flexibiliser le travail pour permettre une meilleure adaptation aux contraintes de la concurrence et faire baisser le coût du travail (oui, tu as remarqué, même les libéraux parlaient de « prix » et non de « coût ». Mais c’était il y a fort longtemps).


Il faut libérer les énergies :


Le choc de simplification participe de cette logique. L’ANI aussi, simplifiant pour les entreprises certaines procédures (notamment de licenciement…).


L’État doit limiter les dépenses publiques et créer un cadre favorable à la concurrence :


Là encore, le marché transatlantique, et plus largement, la politique européenne du Gouvernement vont dans le sens d’une concurrence accrue. Quant aux dépenses publiques, le Gouvernement se targue d’être à l’origine du plus gros effort depuis 30 ans… en pleine récession qui plus est.


Alors, on me rétorquera que telle mesure n’est pas si libérale, ou que c’est d’inspiration libérale, mais pas vraiment libéral parce que les vrais libéraux, ils sont pires, etc., etc.


À ceux-là je répondrai simplement : faites le même exercice avec l’adjectif « socialiste » et on en reparle.


 

http://babordages.fr/wp-content/uploads/2013/05/Clumsy_avatar-80x80.jpegAbout Clumsy

 

Gauchiste plongé en apnée dans un monde de droite. En deuil de la force intrinsèque des idées vraies. J'aime manger des enfants au petit-déjeuner mais avec un couteau entre les dents, c'est pas si pratique.

 

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