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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 14:23

Bonjour.

 

302263_237622376293216_100001363671692_580552_912912621_n.jpgL'école est un enjeu de société important. C'est le levier de la République pour déféfinir le cadre des aspirations communes afin de réaffirmer les grands principes issus de la Révolution Française, à savoir Liberté, Egalité, Fraternité. Ces derniers sont le ciment de notre état nation et permettent d'avoir une définition forte de notre citoyenneté, à savoir la continuité territoriale qui assure en tous les points du territoire l'égalité de traitement. 

Devant les dérives communautaristes de notre temps il est plus que jamais urgent de faire bloc derrière ces principes républicains que nous pensons naïvement universels. Le modèle anglo-saxon qui  privilégie les communautés et la loi du marché est à des années lumières de notre conception de l'égalité.

 

La gauche au pouvoir aurait dû saisir l'occasion de réaffirmer notre identité républicaine. Mais le vrai pouvoir se trouve à Bruxelles. Il est exercé par des lobbyistes très puissants, tous au services des transnationales, dont le seul soucis est de faire de maximum de profits sur les ruines des services publics. La santé publique est démantelée au profit des grandes sociétés d'assurances et consorts et il en est de même pour l'école. Favoriser le démantèlement de l'état à travers le transfert de compétences aux régions me semble très dangereux pour cette institution majeure. Le socle commun de compétences est également au service de cette politique mortifère.

 

Le souffle républicain qui a baigné l'élection de François Hollande laissait augurer d'autres orientations plus conformes à notre modèle de société inspiré des valeurs humanistes. Mais c'est vrai que le vrai pouvoir se situe à Bruxelles tout entier dévoué aux barbares modernes que sont les grands capitalistes qui ont installé la dictature de la finance.

 

Lucien PONS

 

Ci dessous un communiqué de mon syndicat avec en prime une pétition à signer.

 

Communiqué du SNES.

 

Le projet de Loi d’orientation de l’Ecole n’est toujours pas connu, mais les éléments qui nous ont été présentés comportent des dispositions qui, d’une part remettraient en cause profondément l’existence d’un second degré intégrant le collège et le lycée et, d’autre part, confieraient aux régions le pilotage de l’orientation scolaire.

Le SNES, avec les syndicats de la FSU, a porté son projet éducatif dans la concertation dont, malgré nos demandes les personnels ont été écartés, et dans les négociations. Cependant les pressions des tenants de l’« école du socle » sont fortes pour que la Loi permette la mise en place, à terme, d’un bloc « primaire-collège » qui remettrait en cause la notion même d’enseignant du second degré et leurs statuts. Dans le même temps, on peut avoir les plus grandes inquiétudes sur l’avenir de l’orientation scolaire et de ses personnels qui risque d’être renvoyé à la future loi de décentralisation.

Devant l’urgence de faire échec à des projets néfastes pour le second degré et ses personnels, les syndicats du second degré de la FSU (SNES, SNEP et SNUEP) ont donc décidé de lancer un appel au ministre pour que le projet de Loi réponde aux attentes des personnels, premiers acteurs d’une transformation du système éducatif.

Ils appellent à signer massivement la lettre pétition en ligne et téléchargeable sur le site du SNES :

http://www.snes.edu/Lettre-petition.html

Pour que le ministre entende la parole de nos professions, signons et faisons massivement signer cette lettre-pétition.

Cordialement.

Frédérique ROLET, Roland HUBERT, Daniel ROBIN
Cosecrétaires généraux

 

Source:  blog  Lucien Pons


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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 10:21

Reportage dans le Centre éducatif fermé de La Rouvellière (Sarthe), où 12 mineurs récidivistes de 16 à 18 sont placés pour six mois. Dans son programme de candidat, François Hollande promettait de doubler le nombre de ces CEF.

Au CEF de La Rouvelière, près du Mans, l’équipe éducative a six mois pour tenter de responsabiliser 12 mineurs multirécidivistes de 16 à 18, placés par le juge des enfants.

La plupart attendent un jugement pour des délits en récidive ou des crimes, en « contrôle judiciaire » depuis leur sortie de garde à vue. Ils encourent au minimum cinq ans d’emprisonnement pour des cambriolages, des vols ou des violences avec armes. D’autres sont placés ici en « mise à l’épreuve » à l’issue d’un jugement, ou en aménagement de peine après un passage en prison.

Reportage :  


À lire aussi dans notre dossier :

- La vie dans un centre fermé (reportage au CEF de la Rouvelière, à Allonnes (Sarthe).

- Faut-il enfermer les mineurs délinquants ? Introduction du dossier en accès libre.

- On enferme bien les enfants. Brève histoire de l’enfermemnt des mineurs.

- Jean-Pierre Rosenczveig : « Il faut distinguer les démarches éducative et carcérale ». Entretien avec le président du tribunal pour enfants de Bobigny.

 

Source: Politis 

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 11:16

 

La description qu'un jeune énarque fait de son école rappelle les mots de l'historien Marc Bloch expliquant la démission des élites en 1940. Glaçant.

 

 

S-P-Co-Ena COlivier Saby vient de faire l’ENA. Et il a tiré de sa scolarité un livre titré « Promotion Ubu Roi »,  sous titré « Mes 27 mois sur les bancs de l’ENA ». D’entrée de jeu, on redoute un de ces témoignages amers dus à des diplômés qui se sont trompés d’orientation. Et le style du livre, un récit sous forme de journal, fait craindre un exercice narcissique comme il en pullule sur les blogs.  Aucune de ces interprétations n’est la bonne.

 

Pour la première fois, un diplômé de l’ENA entreprend de nous conter par le menu ce que furent sa vie et ses cours pendant 27 mois. Il ne s’agit donc pas, non plus, du Nième livre proposant les réformes à apporter à l’auguste institution. C’est un livre qui nous donne à voir en direct la médiocrité du programme de l’école, en nous immergeant dans la scolarité. «J’aime cette émission télévisée qui s’appelle « Strip Tease », explique Olivier Saby : des tranches de vie présentée sans aucun commentaire. On laisse le spectateur juge. Mon bouquin, c’est un peu ça »

 
L’obsession du classement
 
Beaucoup de choses dans ce livre laissent une impression glaçante. On comprend assez vite que c’est une école qui sélectionne 80 brillants jeunes gens via des épreuves impitoyables pour leur infliger par ensuite un cursus pitoyable. Saby parle de « vide abyssal de l’enseignement. » Un vide dont ils n’osent pas se plaindre parce que cela pourrait nuire à leur classement de sortie. L’obsession de ce sacro-saint classement, qui peut déterminer une carrière à vie, et que plusieurs gouvernements ont sans succès envisagé de supprimer, marque au fer rouge le cursus et l’ADN des diplômés. C’est un permanent sujet de conversation entre élèves, et anciens élèves. Quand Saby débarque en stage à l’ambassade de France à Beyrouth, l’une des premières questions que lui pose le N° 2 de l’ambassade, ancien de l’ENA, porte sur le classement qu’il vise. Et l’énarque de décliner aussitôt son propre classement, comme on donnerait sa carte de visite. Rebelote avec l’ambassadeur. Saby s’attend à être questionné sur les raison de son choix du Liban. Au lieu de cela, la première question de l’excellence est : « est-ce que le classement est toujours en vigueur à l’ENA ? ». Monsieur l’ambassadeur est énarque  (il donne bien sur aussitôt son classement) mais aussi fils et frère d’énarques. Il n’a pas la moindre idée du travail qu’il va confier à ce stagiaire, qui attendra 2 semaines avant de recevoir quelques instructions.
 
 Le rejet de l’initiative et de l’innovation
 
Saby raconte la redoutable épreuve du « Thème d’observation » qui dure 8 heures, enfermé, sans pouvoir bouger, sans documents. L’examen porte sur le développement rural et sa place au sein de la mécanique européenne.
 
  Ce sujet nous est aussi inconnu qu’à une poule landaise. Mais ce n’est pas grave, l’important est juste que nous sachions pondre une résolution, en étant notés sur notre capacité à imiter des textes déjà existantes et à singer leur formulation. L’erreur serait de faire preuve de créativité. La sanction serait immédiate »
 
 En cela ils suivent le conseil que leur a donné un tuteur de l’école s’ils veulent des bonnes notes : apprendre par cœur règlements, directives, décisions de la Commission Européenne et avis du Parlement européen . « Pour réussir l’épreuve, pas besoin de réfléchir : vous devez connaître le format et le remplir avec les mots-clés adequats »
 
Chaque fois que Saby, seul ou avec quelques camarades, se risque à demander si on ne pourrait pas améliorer ceci où cela, il s’attire une réponse du type «pourquoi changer, on a toujours fait comme ça ». Il n’existe pas de résumé plus clair du conservatisme et de l’immobilisme. Est-ce bon d’instiller à forte dose une telle philosophie à ces futures élites ? 
 
 « Il faut ménager ses arrières »
 
 Plus radical est le : « pas d’initiatives, ça risque de nous desservir ! » L’auteur raconte son stage très décevant à la Communauté Urbaine de Brest, où il attendra en vain pendant 5 mois de se voir préciser sa mission . Doit-il en faire la remarque au directeur des stages venu l’inspecter sur place ? Saby a appris à s’autocensurer :
 
ne pas oublier que l’inspecteur qui me note à la fin de mon stage sera peut être demain amené à faire appel à moi lorsqu’il accédera à une préfecture ou à un cabinet ministériel. C’est le problème du circuit fermé. L’inspecteur des stages sera préfet, chef de cabinet après demain… Qui sait. Il faut ménager ses arrières, ne jamais faire obstacle aux règles qui ont fait les carrières de nos juges et pairs, se glisser dans le courant et se laisser entraîner 
 
 En lisant ces histoires de soumission et de résignation,  on pense soudain à cet autre fascinant témoignage qu’est « L’Etrange défaite », un livre clé écrit juste après la débâcle de 1940 par l’historien Marc Bloch. On y trouve des observations qui recoupent presque mot pour mot les analyses de Saby.

 

Bloch, qui a exigé à 54 ans d’être mobilisé comme officier de réserve ( avant d'être fusillé par les nazis), cherche à comprendre comment la France n’a pas vu monter, pendant 8 ans, le péril hitlérien, et a pris une faramineuse dérouillée sur le terrain.  Il incrimine une « démission des élites, frileuses et conventionnelles » qui nourrira par la suite d’innombrables débats. Il fustige notamment en ces termes la soumission des officiers qui, au front, n’osaient pas exprimer leurs désaccords :
 
 c’était par peur des histoires, et par ce souci de diplomatie qui, chez des hommes en mal d’avancement, devient une seconde nature, [et aussi] la peur de mécontenter un puissant d’aujourd’hui ou de demain. 
 
 Saby a plusieurs fois voulu prendre des initiatives, seul ou avec des camarades, pour se plaindre des cours. Comme ce jour où un cas sur l’hôpital est traité par un intervenant du Quai d’Orsay «  qui ne connait pas grand-chose à la problématique santé et découvre le dossier comme nous » Chaque fois il s’est fait contrer par d’autres élèves sur le mode
 
 Tu es fou, ça va être inscrit à vie sur ton dossier, ça pourrait plus tard te barrer l’accès à certains postes 
 
Marc Bloch, dans son chapitre consacré à l’enseignement en France  déplore
 
 La crainte de toute initiative, chez les maîtres comme chez les élèves, la négation de toute libre curiosité, le culte du classement ( Bloch dit « succès ») substitué au goût de la connaissance 
 
« Vous serez grillés »
 
Retour à l’ENA : à l’occasion d’un exercice, Saby veut, avec deux collègues, suggérer par écrit une innovation : fondre les trois grandes écoles d’administration ( ENA, fonction publique territoriale, fonction publique hospitalière) en une seule : les élèves choisiraient leur spécialisation en cours d’études, mais il y aurait un socle de valeurs communes avant de s’orienter. Des camarades le dissuadent de publier cette proposition : « cet article risque de se retourner contre toi. Ils vont l’intégrer à ton dossier et il te suivra pendant toute ta carrière »
 
 Plus amusant. Saby échoue à faire baptiser la promotion « Ubu Roi ». A défaut les élèves votent pour « promotion Badinter ». Lors de la cérémonie de photo de promotion qui se déroule à Strasbourg, Saby et quelques acolytes proposent que des élèves portent le costume alsacien. C’est la bronca :
 
 vous êtes complètement fous. Si un journal sort cette photo le jour où l’on pensera à vous pour un ministère, vous serez grillés ! »
 
Huit élèves ont quand même l’audace de prendre cette initiative. Le directeur de l’école est décomposé à l’arrivée de Robert Badinter. Or contre toute attente celui-ci le complimente  «  quelle excellente idée, Monsieur le directeur ». Puis il exige que les « alsaciens » se groupent derrière lui sur la photo. « A cause de vous et votre idée stupide, je ne vais pas pouvoir montrer la photo à ma grand mère » se désespère néanmoins une future énarque. 
 
« On vit quand même bien sans chauffeur à plein temps »
 
Le bêtisier que nous présente Olivier Saby mérite vraiment le détour, dans lequel Ubu le dispute àCourteline. On y croise un conseil en communication qui « vend du vent avec talent » à 1200 euros la journée à la Communauté Urbaine de Brest. Chargé d’inventer une campagne de promotion, il a « un putain d’avis sur la question » et, au bout de 8 mois, propose une idée lumineuse : prendre pour axe de communication l’océan.
 
 On y croise un ministre, Alain Joyandet, en mission de coopération au Liban, se comportant en véritable mufle à l’égard d’une directrice d’école, refusant la part du gâteau qu’elle lui offre,  sur lequel était écrit « vive la francophonie, vive la France ». Seul l’intéresse le numéro de l’Equipe que lui a subtilisé l’ambassadeur.
 
On y entend la directrice de la formation à l'ENA raconter :
 
quand j’ai quitté la préfectorale pour venir à l’ENA,  j’ai d’abord eu un choc car on m’a expliqué que j’allais partager un chauffeur avec un autre membre de la direction. Et puis avec le temps je m’aperçois que finalement, on vit quand même très bien sans chauffeur à plein temps 
 
Ou encore cette énarque qui dit au sujet des élections présidentielles « si on pouvait militer le droit de vote aux polytechniciens et aux énarques, la France tournerait mieux » 
 
Et cette veuve éplorée qui se désole :   
 
dire que mon époux regrettait encore, deux jours avant son décès, les quelques points qui l’avaient séparés de l’Inspection générale des finances ! »
 
Ce livre nous apprend ceci : les énarques sont formés à administrer et gérer, certainement pas à inventer et innover. On ne les a aucunement préparés à être stratèges, imaginatifs, audacieux, courageux. On leur a même instillé les vertus inverses. Or tous les leviers de l’état et des politiques publiques sont aux mains d’énarques. Comment s’étonner que la France patauge dans le conservatisme, la crainte des réformes, un conformisme désespérant  ?
 
En lisant ce témoignage, on comprend ces incroyables bourdes que font régulièrement les Inspecteurs des Finances, les plus brillants diplômés de l’ENA, à Bercy. Prenez la récente affaire de la taxation des créateurs de Start Up qui a conduit à la révolte des « Pigeons ». Il est clair que les énarques n’ont pas la moindre idée des ressorts qui animent les créateurs d’entreprises ni des flux de financement de la création et de l’innovation.  Il n’y a pas de divorce entre l’Etat et l’entreprise en France, mais entre certains énarques et l’entreprise. Ils ont été formés sur deux planètes qui n’ont rien à voir. Si dans un MBA, ces programmes de formation au management de troisième cycle qu’on enseigne, comme à l’ENA, à des participants de 27 à 35 ans souvent dotés d’une première expérience, on professait comme à l’ENA, les élèves se révolteraient dés le premier jour. On a l’impression à lire Saby qu’à l’ENA, les élèves sont infantilisés, effarouchés, lobotomisés.   
 
Marc Bloch avait anticipé l’ENA, «  une école close »
 
Concluons avec Marc Bloch qui  écrivait en 1940 :
 
Apres la guerre, de tant de reconstructions indispensables, celle de notre système éducatif ne sera pas la moins urgente. Notre effondrement a été avant tout (…) une défaite à la fois de l’intelligence et du caractère. Parmi ses causes profondes, les insuffisances de la formation ont figuré au premier plan. Une réforme timide serait vaine. On ne refait pas une éducation en rapetassant de vieilles routines. C’est une révolution qui s’impose (…) Pour les hommes en charge de l’enseignement, le pire danger résiderait dans une molle complaisance envers les institutions dont ils se sont fait peu à peu une commode demeure. »
 
Qui osera « révolutionner » l’ENA ? Voici en tous cas le plus étonnant : Bloch fit preuve d’une sorte de don de voyance en racontant  en ces termes l’irruption, à la veille de la guerre de 40,  de l’idée qui donnera naissance à l’ENA en 1945
 
 [Juste avant la guerre les gouvernants ont voulu] briser le quasi monopole des Science politiques comme pépinière de notre haute administration. Ils auraient pu créer un programme préparé dans les universités. Au lieu de cela ils préférèrent tracer le plan d’une nouvelle école spéciale : une autre Ecole des Science politiques, encore un peu mieux close que sa rivale »  

 

 

img046

http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20121025.OBS7128/l-ena-facteur-de-declin-francais.html

 

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