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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 12:54

LE MEDEF VEUT IMPOSER  LA  DEREGLEMENTATION COMPLETE DU DROIT DU TRAVAIL 


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mardi 18 décembre 2012

La Direction confédérale de la CGT

réunie le 18 décembre 2012


alerte tous les salariés.


La négociation en cours sur la « sécurisation de l’emploi » s’oriente de plus en plus vers une plus grande flexibilité telle que l’exige le MEDEF. Elle ne répond pas à la situation d’urgence sociale, de précarité galopante et d’explosion du chômage.

Cette négociation s’est ouverte à l’initiative du gouvernement avec pour objectifs :  écuriser l’emploi, améliorer les procédures de licenciement collectif et les dispositifs de chômage partiel.


Or, malgré les propositions de la CGT, le MEDEF persiste à utiliser cette négociation et la crise économique, pour tenter d’obtenir une régression du droit du travail sans précédent.


Tous les salariés doivent connaître les conséquences gravissimes qui pèseraient sur eux si les projets du MEDEF étaient validés.


Les droits liés au CDI seraient contournés par l’instauration d’un nouveau type de contrat de travail, le contrat intermittent ; possibilité pour l’employeur de licencier sans avoir de justification à présenter ; réduction des recours en justice et des peines encourues par les employeurs.


Le patronat va jusqu’à exercer un chantage en suggérant une hypothétique complémentaire santé pour tous les salariés contre des procédures de licenciement accélérées !


Bref, pour le MEDEF, le changement c’est maintenant !


A quelques jours des fêtes de fin d’année, ces dispositions seraient un cadeau empoisonné, inacceptable pour tous les salariés.


La CGT est décidée à combattre de telles régressions.


Unanimement, la Direction confédérale de la CGT a confirmé le mandat donné à ses négociateurs qui participeront aux réunions des 19 et 20 décembre, pour améliorer l’emploi par des droits et des garanties assurés aux salariés.


La Commission Exécutive de la CGT a décidé d’une campagne d’information et de mobilisation des salariés dès les premiers jours de janvier.


Dans le même temps et jusqu’en mars 2013, des négociations se tiennent sur l’évolution des régimes de retraites complémentaires ARRCO – AGIRC. Le MEDEF vise des mesures conservatoires représentant 5,7 milliards d’euros d’économies sur les pensions.


La CGT a fait des propositions qui peuvent apporter aux régimes de retraite de nouvelles ressources pour garantir la pérennité de nos régimes ARRCO – AGIRC sans paupériser un peu plus les retraités.


La Commission Exécutive de la CGT appelle aussi ses organisations à prendre des initiatives locales courant janvier, pour la défense de l’action et des libertés syndicales, et pour l’accès à la justice prud’homale pour tous.


La Commission Exécutive de la CGT

 

INFO REPRISE SUR LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX


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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 21:04

arton8651-de0e5.jpgKeny Arkana est depuis sa prime adolescence une rappeuse qui a la rage au bide : révoltée, indignée, révolutionnaire, insurgée, toujours « la tête dans la lutte ». En 2007, elle a donné un concert à Liège, à l’invitation du CADTM, pour le vingtième anniversaire de la mort de Thomas Sankara |1|. Cinq ans après, nous la retrouvons pour parler de son dernier album, « Tout tourne autour du soleil », sorti début décembre, et du chemin parcouru depuis lors...

Propos recueillis par Emilie Paumard et Jérémie Cravatte.

 

Comment as-tu rencontré le CADTM et qu’est-ce qui t’as motivée à venir pousser la chanson du côté de chez les Liégeois ?


On a rencontré Olivier Bonfond à Bamako pendant le forum social mondial en janvier 2006. On a papoté, on l’a filmé puis mis un extrait de lui dans notre documentaire « Un autre monde est possible ». Après s’être reconnu dans le docu, il nous a recontactés et invités à faire ce concert à Liège. On a dit oui, le CADTM, c’est la famille, normal !


Dans ton nouvel album, une de tes chansons, « Indignados », se situe un peu dans le prolongement de « Jeunesse du Monde », de 2006, où tu disais « contre leur dictature mondiale, c’est ensemble, compagnon, que s’amorce la mondialisation de la rébellion ». Quel espoir mets-tu dans les mouvements nés depuis 2011, comme les indignés, Occupy, etc.?


Et ben ça y est, elle est arrivée tu vois ! Pour moi ce n’est que le début, il y a plein de choses en train de se faire, et c’est déjà un truc magnifique ! Qu’il y ait enfin un mouvement sans parti, sans syndicat, sans chef à sa tête, enfin un truc spontané et au-delà des frontières. Des gens disent que les indignés n’ont rien fait. Mais c’est une première dans l’histoire de l’Homme ! On en rêvait depuis dix ans d’un mouvement pas encarté, pas institutionnalisé et mondial. Les Anonymous, les mouvements anti-Wall Street, les printemps arabes, etc, je trouve ça super positif. Petit à petit, on se rend compte qu’on n’en peut plus, qu’il y a du soutien dans les autres pays, qu’on partage les mêmes frustrations, les mêmes envies, et qu’on est plein !


Tu es allée à Athènes pour un concert. Quel est ton sentiment sur la situation sociale et politique en Grèce ?


Ils déchirent les grecs ! [Elle nous parle du quartier d’Exarchia, des personnes qui avaient piraté une chaîne de télévision, etc. Qu’il « ne faut plus attendre » et « arrêter de demander la permission »]. Et tout ça, c’est en Europe, c’est pas là-bas, loin, c’est ici. A Athènes, il y a les anarchos, les autonomes, les libertaires, puis tu as la gauche institutionnelle, et l’extrême gauche non institutionnelle, etc. Mais tu n’en auras pas un seul qui parlera mal de l’autre. Ils vont dire « on n’est pas d’accord sur ça », mais par contre quand ils doivent être ensemble pour un truc, ils sont tous ensemble. Et ça aussi c’est vraiment une leçon de leur part car, je sais pas comment c’est en Belgique, mais putain en France...


Tu dis souvent que la solution doit venir d’en bas. Or, en ce moment, des mouvements institutionnels de gauche radicale se mettent en place, en Grèce avec Syriza, en France avec le Front de Gauche, etc. Qu’est-ce que tu en penses ?


Il y a les mouvements et il y a les individus. Si des gens croient au fond d’eux-mêmes que via les institutions, via un parti, il y a plus de force, c’est leur chemin. Pour ma part, je trouve qu’un mouvement construit de façon pyramidale finit toujours par être réorienté par un petit chef. J’ai pas trop foi en tout ça, pour moi on doit faire sans eux. Mais je ne vais pas juger les individus ni jeter la pierre à l’autre parce qu’il y croit, parce que je vois que dans ses tripes, il a réellement envie que ça bouge. Je pense qu’il faut davantage réfléchir à ce qui nous rassemble plutôt qu’à ce qui nous divise, car ça nous fait perdre grave de force. 

Pour moi, plusieurs choses doivent s’articuler. La résistance est super importante, parce que les murs se resserrent et c’est très important de résister par rapport à ça. Mais s’il n’y a que de la résistance et qu’on n’essaie pas de construire quelque chose derrière, je vais pas dire que c’est peine perdue..., mais on va finir par s’essouffler. Ce qui est important, c’est aussi de se réapproprier son pouvoir créateur. Je crois que si aujourd’hui on se détruit tellement dans Babylone, on se détruit nous-même, les uns les autres, on mange de la merde, on détruit la planète, etc., c’est parce qu’on n’a pas d’espace pour créer. Pour moi, la création et la destruction, c’est la même énergie, c’est comme l’amour et la haine, il y a juste une énergie, c’est une distorsion. En fait, on a plein de choses à réinventer, et vite ! Mais pour ça, il faut de l’espace. En France par exemple, beaucoup de jeunes urbains commencent à quitter les villes, à partir en forêts, à prendre des terrains, à essayer de construire le village qui leur ressemble, par groupes d’affinités. Il y a des mouvements qui sont en train de se créer, ça récupère les terres, des fois ça achète, des fois ça squatte. Il y a vachement cette vibe en Amérique du Sud aussi, on reconstruit à la base, on prend de la terre, et vas-y autonomie alimentaire, énergétique, stockage de graines, etc. C’est hyper important.


keny_p-95701.jpgDans tes chansons, on sent depuis le début cette synthèse entre la lutte contre le système et la construction d’alternatives, entre la rage et l’amour, la révolution de masse et le travail intérieur, etc.


Oui, c’est clair, parce que je pense que c’est lié, ça doit absolument s’articuler. Parce que, on va lutter jusqu’à quand contre le rouleau compresseur ? Moi je ne crois pas en la révolution du type « allez, on va prendre des armes, on va décapiter les rois ». On est tellement façonné à l’image du système de toute façon que, s’il n’y a pas ce travail intérieur, on reproduira la même chose. Et puis, en face de nous on a une machine de guerre. Personnellement, je ne crois pas que c’est dans le rapport de force qu’on niquera Babylone. Parce que Babylone, sa racine première, c’est le rapport de force. Donc j’ai l’impression que dès qu’on est dans le rapport de force, on le nourrit, et en plus on est forcément en réaction, donc on a forcément un coup de retard. Je suis pas en train de dire qu’il faut pas lutter, c’est très important. Mais pour moi, c’est inutile si personne ne construit derrière. Pour moi, Babylone tombera parce qu’on aura construit sans lui et que, de plus en plus, on quittera le système, on quittera le bateau. Et le bateau coulera parce que plus personne ne lui donnera de force. Même la société « normale », à force d’être prise dans ses cancers et ses recroquevillements, elle finira par se dire « mais... il y a des jeunes ils vivent à côté là, ils ont l’air épanouis ». C’est la spirale d’épanouissement ou la spirale de recroquevillement. Pour moi, il faut reprendre son pouvoir créateur, réinventer les choses. Cesser de donner nos compétences à la machine. Et tout ça grossira, grossira, et on sera tellement balaises ! Je crois que toutes ces petites poches de résistance, d’autonomie, si ça fait des réseaux nationaux et internationaux de fous, le système perdra de sa force. Après, il y aura de la répression, il faut pas se leurrer. On le voit avec des lois comme Lopsi2, ils sentent venir la patate. Aujourd’hui, en France, les plantes médicinales et les savoirs ancestraux via les plantes sont interdits. Ça veut dire quoi dans une génération ? On croit qu’une aspirine ça sort comme ça d’une plante ? Pour moi stocker des graines comme le fait Kokopelli par exemple, ça fait partie de la lutte de demain.


Parlons justement du titre « Y’a urgence ! » de ton dernier album. Quand tu parles d’urgence, tu parles ici principalement d’urgence par rapport à la crise écologique. Or, en ce moment, avec la « crise » économique et financière, on fait passer celle-ci au second plan. On nous dit qu’on n’a plus le temps, qu’on n’a pas la possibilité de penser à ça...


C’est un des trucs qui m’énervent le plus avec cette crise de merde. Ça fait des années qu’on parle de crise, « ah, faut se serrer la ceinture », et à côté de ça ils te refont les centres-villes de toutes les villes de France alors que ça coûte des milliards. Sous le nez des gens, comme ça, et personne ne dit rien. Je trouve ça insultant. Mais c’est clair qu’à chaque fois qu’ils agitent quelque chose devant, c’est pour qu’on oublie ce qu’il y a derrière. Et toutes les manifs « pour le pouvoir d’achat », où on va dans la rue que lorsqu’à un moment donné notre compte bancaire est un peu menacé sinon on s’en bat, ben non... j’y suis pas allée !


On est en train de voir que les plans d’ajustement structurel que les pays du Sud subissent depuis plus de trente ans arrivent dans les pays du « Nord », rebaptisés « plans d’austérité ». Est-ce que tu trouves que le « Nord » tire les leçons de l’expérience du « Sud » ? Et que les liens sont suffisants entre les luttes au Sud et au Nord ?


Pas tant que ça si tu regardes bien. Un peu avec l’Amérique du Sud, parfois. Par exemple, on voit que la gauche à l’échelle internationale est en accord avec les zapatistes. C’est quand même des mayas armés et cagoulés, c’était pas gagné d’avance que l’intellectuel de gauche de Paris se sente touché et sensibilisé par cette lutte là. Maintenant, tu parlais des plans d’ajustement structurel, je n’ai pas vraiment l’impression que les gens se soient bien mis au courant de ce qui s’est passé. Ça fait combien de temps maintenant ? Dix ans qu’on vend tous les services publics de France, j’ai pas l’impression que ça pose beaucoup de problèmes aux gens. Après je ne sais pas, je n’ai pas fait de sondage mais je n’ai pas vraiment l’impression que les gens du Nord aient trop retenu les leçons du Sud. Et j’ai pas l’impression qu’il y ait encore beaucoup de connexions entre les mouvements du Sud et du Nord non plus. Je crois que c’est l’histoire de l’Homme ça... il a tendance à oublier les erreurs du passé, et à les reproduire.


Dans tes albums précédents, tu disais que tu en avais « marre d’écrire des textes tristes ». Est-ce que celui-ci n’est pas plus positif ?


Tu trouves ? Merci ! Par rapport à son titre, je l’aurais voulu plus lumineux, mais je n’étais pas forcément dans la phase la plus lumineuse de ma vie. Par contre, j’ai beaucoup plus conscience du pouvoir de la musique par rapport à l’époque de mon premier album où je négligeais un peu le côté artiste et où je disais « non, il faut être sur le terrain ». Aujourd’hui, avec le recul, j’ai l’impression que ma musique a beaucoup plus de répercussion que tout ce que j’ai pu faire sur le terrain. Même si je néglige pas du tout ce que j’ai pu faire sur le terrain, c’est très important. Mais ce qu’on me renvoie tout le temps, c’est la musique, donc j’ai appris à moins négliger le rôle d’artiste. La musique rentre dans le cœur des gens, elle a le pouvoir de souffler d’autres émotions, d’autres idées, de donner de la force. Elle peut te niveler vers le bas comme elle peut te niveler vers le haut. J’ai essayé de faire quelque chose qui nivelle vers le haut. Je sais pas si j’y suis arrivée... mais voilà, j’essaie de moins négliger cet aspect. En fait, je me dis que si je peux mettre ma musique sur le terrain... Si demain, par exemple, il y en a qui ont envie qu’on organise un concert pour acheter des terrains, bah venez, on fait ça ! J’ai toujours fait des concerts de soutien, des trucs à droite à gauche, mais aujourd’hui j’ai davantage conscience de ce que je peux faire avec la musique, quand il y a une cause qui manque de moyens, les gens que ça peut ramener, l’argent que ça peut ramener, etc. C’est pas mon truc ou mon argent, ça s’appelle la rage du peuple !


Keny sera en concert à Bruxelles le 08 mars 2013 à l’Ancienne Belgique. 

Et on espère la revoir à Liège... A suivre !



 

 

Source : CADTM comité annulation dette tiers monde

 


 

 


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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 10:18

Laurence Parisot s'en prend à nouveau à l'âge de départ à la retraite. Alors que les 50-64 ans ne sont qu'environ 44 % à être encore dans l'emploi, Elle réclame le passage de 62 à 63 ans ! Mais cette attaque est un leurre puisque l'objectif est de rendre de plus en plus difficile le départ à la retraite de ceux qui ne pourront pas avoir recours à la capitalisation individuelle !


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En termes d'âge de départ à la retraite, Laurence Parisot ne désarme pas. Après avoir hurlé de bonheur lorsque François Fillon s'était prononcé pour un départ à 67 ans etessayé d'imposer une partie de capitalisation obligatoire aux salariés, devenus caducs par la défaite de la droite à la présidentielle et aux législatives, elle remonte au créneau pour exiger que les salariés français travaillent une année de plus que l'âge légal actuel.

Quels sont ses arguments ?

Ils nous sont livrés par Reuters : " La France doit repousser au moins à 63 ans l'âge minimum de départ en retraite afin de financer les pensions, a estimé dimanche la présidente du Medef Laurence Parisot. La réforme menée sous le mandat Sarkozy qui a porté de 60 à 62 ans l'âge minimum et à 65 ans l'âge requis pour bénéficier d'une pension à taux plein quelle que soit la durée de cotisations est insuffisante (...) Nous disions déjà en 2010 qu'il faudrait au moins 63 ans, et je le redis aujourd'hui. Il faudra à nouveau repousser l'âge légal de départ à la retraite, allonger la durée de cotisations (...) Est-ce que nous, en France, on peut être les seuls à rester à 62 ans, alors que nos voisins espagnols, italiens, anglais allemands, sont suivant les cas entre 65 et 67 ans? Non, ce n'est pas possible (...) "

On rapellera pour mémoire à madame Parisot que :

En Allemagne : La réforme de 2007 fait passer l’âge d’obtention d’une pension complète de 65 ans et un mois en 2012 à 67 en 2031 (...) L’âge minimum de départ reste, lui, fixé à 63 ans - sous réserve de 35 années de cotisation. Mais de fortes décotes sont prévues pour les travailleurs qui souhaitent liquider leur pension à cet âge (...) "

Espagne : " (...) La durée de cotisation nécessaire à une retraite à taux plein est de 35 ans dans la plupart des cas (...) Les professions dites "à grand danger", comme les mineurs, les cheminots ou les marins peuvent profiter de départs anticipé dès 60 ans. L'Espagne propose également des départs à 61 ans aux salariés mutualistes, aux licenciés économiques et aux chômeurs de longue durée qui peuvent faire valoir 30 ans de cotisation (...) En juillet 2011, le Parlement espagnol a adopté une loi qui définit l'âge de la retraite à 65 ans. Si le salarié a cotisé 35 ans, il pourra toucher sa retraite à 100% (...) "

Italie : " Les Italiens doivent désormais verser entre 40 et 42 annuités pour les hommes et 41 pour les femmes avant de partir en retraite. A partir de 2018, hommes et les femmes partiront en retraite à 66 ans. Cet âge légal sera, par la suite retardé en fonction de l'évolution de l'espérance de vie "

Royaume-Uni : (...) Depuis 2007, Il faut seulement trente ans de cotisation pour bénéficier de la (minuscule) retraite d'État de base (116 euros par semaine). Mais, avec la réforme engagée, à savoir un départ à 68 ans à l'horizon 2046, une pension à taux plein nécessitera, de fait, quarante-quatre ans de cotisation pour les hommes et trente-neuf pour les femmes. Actuellement, les retraites anticipées sont monnaie courante : depuis 2006, un salarié peut liquider sa retraite complémentaire (seconde pension d'Etat ou fonds de pension privé) dès 50 ans, c'est-à-dire avant même de pouvoir percevoir sa retraite de base. - Source : Myeurop 

Donc, à part l'italie dont les durées de cotisation se rapprochent des nôtres, la démonstration de Laurence Parisot est comme à l'habitude tronquée ! 

On rappellera également à la patronne du Medef qu'en France : " Les seniors voient leur taux de chômage augmenter, comme d’habitude, plus que la moyenne,  de 1,9 % en un mois, de 17,6% en un an (pour la France métropolitaine, catégorie A) " écrivait Michel Abhervé le 27 novembre dernier. Par ailleurs : " (...) Fin août 2012, le nombre de demandeurs d'emploi seniors (autrement dit, âgés de 50 ans et plus) s'élevait à 946 300 chômeurs seniors pour les catégories A, B, C (...) "  indiquait l'association Grenadine 

Ce qui signifie que reporter d'un an l'âge légal de la retraite ne ferait qu'allonger la file des chômeurs seniors à Pôle Emploi. 
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Mais revenons en au système britannique, cité par Laurence Parisot, et qui nous le pensons, est un modèle absolu en ce qui la concerne. En effet, un système de retraite qui assure moins de 500 € par mois pousse la totalité des salariés à souscrire un plan privé de retraite. Et c'est d'ailleurs le but. 
Ce qui fait qu'un salarié bien rémunéré peut se constituer une épargne retraite individuelle sur 20 à 30 ans et prendre sa retraite à partir de 50 ans sans tenir compte du minimum retraite assuré par l'état. Pour ceux dont les revenus sont faibles ou aléatoires, il faut trimer longtemps pour que le cumul de la pension d'état et de sa pension privée permette de survivre. A condition, bien entendu que les placements des fonds de pensions donnent d'excellents résultats. Faute de quoi ...

Ne nous y trompons pas, l'avenir du système de retraite français est bien la dernière préoccupation de madame Parisot. Son combat est tout autre, puisqu'il consiste à rendre l'accès à la retraite le plus difficile possible pour que les salariés acceptent de cotiser individuellement à des fonds de pension ou d'investissements comme en Grande Bretagne ou aux Etats-Unis.  

Pour quelle raison ?

Tout simplement, comme nous l'avons expliqué à de nombreuses reprises parce que laFédération française des sociétés d'assurances dirigée par Bernard Spitz et la Fédération Bancaire Française dirigée par Ariane Obolensky sont tous deux adhérents au Medef et lorgnent avec insistance sur le magot que représenterait la mise en place de fonds pensions à la française. Ajoutons à cela que madame Parisot est administrateur de la BNP.

En fait, les coups de boutoirs successifs du Medef contre le système social français n'ont qu'un but : Assurer une rente aux établissements bancaires et aux compagnies d'assurances. Pour la grande majorité des salariés dont le salaire moyen n'atteint pas 2000 € par mois, ce serait tout simplement catastrophique. Car, au delà de leur capacité à épargner pour se constituer une retraite, ils seraient livrés pieds et poings liés aux performances des marchés financiers pendant de très longues durées sans le moindre engagement de performances.

Pas certain que ça permette aux français de disposer d'une retraite, mais certain que dans certains milieux patronaux on doit allumer tous les jours des cierges pour que le miracle de la rente se produise un de ces jours. Si ça vous tente ....

Source : Slovar ( slovar.blogspot.com )

 

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 10:33

Dans un entretien à paraître dans Mouvement, Aurélie Filippetti évoque le dossier de l’intermittence, qui va revenir sur le devant de la scène. En vue d’auditions à l’Assemblée nationale et au Sénat, l’administrateur du Théâtre de Folle Pensée livre une contribution particulièrement pertinente.

Par Jean-Marc ADOLPHE

 

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Le sujet de l’intermittence revient sur le devant de la scène : les annexes 8 et 10, qui s’appliquent aux professions du spectacle vivant et de l’audiovisuel, seront à nouveau sur la sellette des négociations au sein de l’Unédic, qui vont s’ouvrir en 2013. Dans l’entretien qu’elle a accordé àMouvement (à paraître le 19 décembre), Aurélie Filippetti affirme son intention d’« empêcher toute instrumentalisation politique » du dossier. « Un système d’accompagnement spécifique des salariés les plus précaires est indispensable », déclare la ministre de la Culture et de la Communication, qui dit vouloir « peser dans l’organisation du dialogue avec les partenaires sociaux », mais évoque aussi« le travail législatif avec la mission d’évaluation mise en place par les commissions de la culture et des affaires sociales de l’Assemblée Nationale et ce qui se fait au Sénat. » (1)

 
Au Sénat justement, la commission des affaires culturelles s’apprête à conduire de premières auditions. C’est dans ce contexte que Patrice Rabine, administrateur du Théâtre de Folle Pensée à Saint-Brieuc (2), a rédigé une « contribution » particulièrement fournie qui prend à rebrousse-poil un certain nombre d’idées reçues en matière d’intermittence et d’emploi culturel. Bref, une analyse décapante.


Vivement critiqué par la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile-de-France, le rapport public annuel 2012 de la Cour des comptes, présidée par le socialiste Didier Migaud, n’y allait pas avec le dos de la cuiller : « Le régime des annexes 8 et 10 a continué de peser lourdement sur la situation financière de l’assurance chômage et leur déficit a représenté en 2010 un tiers de celui de l’assurance chômage dans son ensemble. » Mille fois entendu, cet argument est pourtant loin d’être irréfutable. Comparant la série des résultats consolidés nets de l'Unédic de 1996 à 2011 et la série des résultats analytiques des annexes 8 et 10, Patrice Rabine conclut même : « Le coefficient de corrélation entre les deux séries est très faible. Il n'est pas légitime de considérer qu'il existe entre elles un lien de cause à effet. La corrélation implicite que fait la Cour des comptes n'est donc pas fondée. » Cela semble d’ailleurs tomber sous le (bon) sens : l'activité de l'Unédic est fortement corrélée au taux de chômage : « A l'évidence, l'origine des déséquilibres financiers du régime d'assurance chômage dans son ensemble comportait entre 2002 et 2005 et comporte depuis 2009 une forte composante conjoncturelle liée aux crises économiques et financières. » 

Les intermittents seraient-ils responsables de la « crise économique mondiale » ?

 

Regarder la vidéo qui illustre les manifestations ayant eu lieu à Paris en 2003, avant l'annulation des festivals de l'été.

 


 

La responsabilité du Medef dans le déficit de l’Unédic.


Encore plus savoureux : Patrice Rabine se livre à une analyse très fine de la gestion de l’Unédic, dont les comptes étaient excédentaires en 2000. « Cette année-là, rapporte-t-il, l’Unédic et le Medef (qui la préside), confiants dans le recul du chômage, évaluent à 18 milliards d’euros l'excédent budgétaire prévisionnel pour les années 2001-2003 ! La nouvelle convention signée en décembre 2000 est négociée sur la base de cette estimation euphorique (qui sera démentie en 2002 et 2003 par un retournement de la conjoncture et une forte croissance du chômage) : création du PARE, baisse des cotisations chômages, conforme aux objectifs du Medef (-6,6% au 1er janvier 2001 et à nouveau -3,6% le 1er janvier 2002 : coût pour l'Unédic de ces deux baisses de cotisations évalué à 3 milliards d’euros sur deux ans). (…) Le 16 janvier 2003, pendant le congrès national du Medef, Denis Gautier-Sauvagnac se livre à une violente critique des annexes 8 et 10. Il était bien placé pour savoir qui portait la responsabilité de la crise financière de l'Unédic : il présidait l'Unédic de 1998 à 2001. » Est-il besoin de souligner que le même Denis Gautier-Sauvagnac, grand donneur de leçons qui se présente alors comme un chantre de bonne gestion et de chasse aux déficits, est aujourd’hui poursuivi en justice pour « abus de confiance » et « travail dissimulé » ? (3)


Regarder la vidéo d'un reportage de Soir 3 sur la signature de la réforme de l'intermittance en 2003.:


 

Un vigoureux exercice de désintox


Le déficit des annexes 8 et 10, régulièrement brandi comme un épouvantail, dissimule d’autre part une réalité bien plus large. « Le périmètre pris en compte par l'Unédic ne donne pas une appréciation fidèle de la situation du secteur du spectacle », note à juste titre Patrice Rabine. En effet, « les commentateurs s'efforcent de distinguer les cotisations des intermittents du spectacle de celles des permanents du spectacle, alors que les cotisations de ces derniers sont gérées par la même caisse. Au centre de la machine artistique et culturelle, il y a les créateurs, les artistes et leurs projets artistiques. Autour d'eux, également intermittents mais un peu plus nombreux qu'eux, il y a les techniciens du spectacle. Autour de ces deux groupes d'intermittents, il y a beaucoup d'autres professionnels du spectacle. Ils ne sont ni intermittents ni artistes, mais salariés en CDI ou en CDD régime commun. Ils sont trois fois plus nombreux que les intermittents. » 


 Ainsi, en 2008, le nombre de 104 000 artistes et techniciens intermittents indemnisés dans le cadre des annexes 8 et 10 est à mettre en rapport avec le total des effectifs salariés dans le secteur du spectacle en 2008 : 452 000 personnes. « Si les artistes et les créations n'existaient pas, en quoi consisterait le travail de ces professionnels du spectacle qui ne sont pas intermittents ? », questionne naïvement l’administrateur de Folle Pensée.


Autre épouvantail souvent planté dans le champ des intermittents : celui des « abus ». Là encore, Patrice Rabine se livre à un vigoureux exercice de désintox : en 2012, après neuf ans de contrôles et d'investigations, seuls ont été constatés des « préjudices marginaux » : « Pas grand-chose en fin de compte. Cependant, la rumeur de "fraude massive" persiste, portée sans aucune preuve par le Medef, par l'une des plus hautes instances de la République, la Cour des comptes, et par certains médias. » Il est vrai que, comme l’écrivait Gille Deleuze, « dans un régime de contrôle on n’en a jamais fini avec rien » (4).

Pour en finir avec ces fameuses annexes 8 et 10, le Medef avance l’hypothèse de les « basculer » vers l’annexe 4 de l’Unédic, qui s’applique aux contrats d’intérim. Serait-ce vraiment pour faire des économies ? « Selon un document transmis par l'Unedic aux partenaires sociaux (mais non diffusé), le régime intermittent, annexes 8 et 10 de la convention d'assurance-chômage, présenterait en 2011 un déficit de 1,01 milliard d'euros et celui des intérimaires, annexe 4 de la convention d'assurance-chômage, un déficit de 1,494 milliard d'euros. (5) Pourquoi n'entend-on pas le Medef ni la Cour des comptes s'exprimer sur le déficit de l'annexe 4 des intérimaires, qui serait supérieur de 32% à celui des annexes 8 et 10 ? Rappelons que l'essentiel de ces emplois intérimaires revient aux secteurs de l'industrie et de la mécanique, de la logistique, du transport, et du BTP. »

 

Analyser autrement la situation


Résumé des faits. « Le conflit des intermittents du spectacle a débuté en 2003 par la surmédiatisation de nos dysfonctionnements : nous ne savions pas lire, nous étions trop nombreux, nos gestes artistiques étaient médiocres, nous contournions la loi, nous abusions des finances publiques et de l'Unédic, nous étions des privilégiés. »

 

Regarder la vidéo : Spécial intox ! Le journal de France 2, en décembre 2002.

 


 

Or, s’insurge Patrice Rabine, « nous ne sommes pas délinquants. Nous sommes les acteurs d'un secteur d'activités en pleine croissance qui nourrit et entretient des liens étroits avec la population ; un secteur dont le poids économique, politique et symbolique a surpris les observateurs lors de l'annulation des grands festivals de l'été 2003. Il faut se réjouir de cette croissance et de ce dynamisme, pas les déplorer, il faut s'en réjouir et les accompagner. »


Peut-être le temps est-il venu d’analyser autrement la situation ! « Les arts et la culture constituent un secteur économique à part entière, fait remarquer l’administrateur de Folle Pensée. La production culturelle en France génère autant de richesses que les plus gros secteurs industriels. La culture et l’art, leurs modalités de production, leurs contenus, les publics qu’ils créent, les ressources et les désirs qu’ils mobilisent contribuent à l’émergence d’un nouveau modèle de développement. Des mutations de notre société, comme celles qui sont apparues ces trente dernières années avec l’intermittence, constituent un laboratoire expérimental de formes alternatives d’emploi. » 

 

Et s’il s’agit d’aller sur le terrain du Medef, « examinons de près les indicateurs économiques qu’il brandit habituellement contre l'art et la culture. (…) Au regard des très faibles budgets dont nous disposons, les performances des entreprises culturelles sont excellentes : investissement très important dans la recherche artistique ; qualité des œuvres produites ; haut niveau de qualification des personnels artistiques, techniques, administratifs ; création d’emplois très dynamique ; fort pourcentage des aides publiques immédiatement transformé en emplois ; excellent taux de pénétration du "marché" ; excellent taux de remplissage des salles ; diffusion à l'étranger… »

 

Le maquis des aides à l’emploi


A l’appui de ses dires, Patrice Rabine avance un certain nombre de chiffres, qui puisent aux sources les plus fiables (Conseil national des professions du spectacle, Insee, Assemblée nationale…). Entre 2004 et 2008, les effectifs salariés dans le secteur du spectacle sont passés de 360 000 à 452 000, soit une évolution annuelle de 6,4%, et un solde de 92 000 emplois nets créés en 4 ans. « Combien d'autres secteurs d'activités peuvent-ils afficher un tel dynamisme en matière d'emploi ? », questionne Patrice Rabine. Par ailleurs, « les arts et la culture transforment immédiatement et principalement en emplois les aides publiques qui leur sont attribuées. Du point de vue économique, le théâtre est un art archaïque.

 

Il est constitué pour l'essentiel de salaires. Aucun gain de productivité important ne sera jamais possible sur un plateau de théâtre. Cet archaïsme structurel comporte cependant un énorme avantage : la création artistique étant principalement réalisée par le corps, la voix, la main, nous transformons – immédiatement et principalement – en emplois les subventions publiques qui nous sont attribuées. »

Il est intéressant, dès lors, de « mesurer » l’impact des aides publiques à la création artistique, en le comparant à d’autres secteurs d’activité. Patrice Rabine livre en la matière une approche intéressante, que l’on ne se souvient pas avoir déjà entendue.

 « En 2005, remarque-t-il, les entreprises industrielles et commerciales ont reçu 65 milliards d’euros d’aides publiques, à 90% financées par l’Etat (19,3 milliards d’aides à l’emploi, 11,8 milliards d’aides à l’investissement, 11,6 milliards d’aides au fonctionnement). (6) L'année précédente, en 2004, les aides à l’emploi versées aux entreprises industrielles et commerciales avaient coûté 25 milliards d’euros à l’Etat et aux collectivités territoriales. » Ces 25 milliards (plus de 9 fois le budget du ministère de la Culture), un article du Canard enchaîné notait (en mars 2005) qu’ils s’égaraient « dans le maquis des aides à l’emploi.» 

 Le rapport annuel 2005 de la Cour des comptes signalait pareillement qu’il n’existait « aucun bilan fiable » de ces aides à l’emploi, qui n’ont par ailleurs pas eu le moindre impact sur le taux de chômage ! Bien que le cumul sur dix ans (1993-2002) des aides publiques à l’emploi accordées aux entreprises industrielles et commerciales dépasse probablement 200 milliards d’euros, « personne n'a entendu le Medef se plaindre de l'absence de dispositif d'évaluation ni reprocher aux entreprises de profiter de "l’effet d’aubaine" des aides à l’emploi », ironise Patrice Rabine.


« Le poids symbolique de l’art dans notre pays est très supérieur aux moyens financiers dont disposent les artistes et les institutions culturelles, assène-t-il. Le plus gros Centre dramatique national français a un budget tout juste comparable au chiffre d’affaires d’une petite entreprise industrielle. Une compagnie de théâtre a un budget inférieur au chiffre d’affaires d’un artisan. C'est au regard des très faibles moyens financiers dont disposent les arts et la culture qu'il convient d'apprécier leurs performances, notamment leur impact auprès de la population française. Ainsi, lorsque le pourcentage de l’ensemble de la population française (âgée de 15 ans et +) ayant vu au moins une fois dans l'année une représentation théâtrale passe de 12% en 1981 à 19% en 2008, cela constitue une excellente performance. » (7) Qui, soit dit en passant, contredit tous les Cassandre qui enterrent régulièrement la « démocratisation culturelle ».

 

Entre 1987 et 2005, révèle Patrice Rabine, le pourcentage des Français à être allés au moins une fois au théâtre dans l’année a augmenté de 270% ! Et encore, ajoute-t-il, les études de fréquentation « font l’impasse sur une grande partie de l’action éducative artistique et culturelle en milieu scolaire et sur la quasi-totalité des spectacles jeune public. »

 

Remettre de l'argent public dans la chaîne de la création artistique


L’administrateur du Théâtre de Folle Pensée termine son analyse par un diagnostic qu’il soumet aux parlementaires. « On ne résoudra pas le problème de l'intermittence sans remettre de l'argent public dans la chaîne de la création artistique. Les recettes des compagnies sont en effet très inférieures au coût réel de la création artistique. Ceci entraîne une insuffisance chronique de leurs fonds propres, une grande fragilité financière et une extrême soumission aux aléas du "marché". Entre 2003 et 2006, sous la pression du contrôle de légalité, les compagnies ont été contraintes de mettre en œuvre un respect immédiat et total de la loi. Ce qui a entraîné une augmentation importante de la masse salariale, puisqu'il leur fallait désormais salarier la totalité des répétitions.

 

Pour que leur santé financière n'en soit pas affectée, il aurait fallu que leurs recettes augmentent (apports en coproduction, prix de cession, subventions). C'est le contraire qui s'est produit : les subventions ont diminué, en euro constant, et le "marché" n'a pas accepté d'acheter ni de coproduire plus cher. Les compagnies ont donc été contraintes de produire moins de spectacles, de les faire moins tourner, de produire des petites formes (un ou deux acteurs), de répéter moins longtemps, de réduire la durée des contrats passés avec les artistes et techniciens intermittents et de réduire le niveau moyen de leurs cachets. Cet effet tenailles a eu pour conséquence, d'une part, d'appauvrir et fragiliser encore plus les compagnies, d'autre part, de maintenir le "déficit" des annexes 8 et 10 au même niveau depuis 7 ans. Aujourd'hui, les compagnies sont exsangues. Une nouvelle casse partielle ou totale du régime des intermittents diminuerait considérablement leur impact dans la société. »


Cette contribution devrait apporter du grain à moudre à Aurélie Filippetti. Dans l’entretien à paraître dans Mouvement, la ministre de la Culture confirme avoir confié une mission d’expertise à l’Inspection générale des finances et à l’Inspection générale des affaires culturelles : « Pierre Moscovici est d’accord pour faire une expertise qui ne se limite pas au nombre d’emplois ou d’entreprises. J’aimerais que l’on prenne aussi en compte les externalités positives. Pour être validé par le monde de l’économie, ce travail doit être mené conjointement par nos deux Inspections. (…) Les responsables politiques qui sont à la tête d’une collectivité locale, à gauche comme à droite, sont tous partisans du développement des activités culturelles et voient à quel point cela est positif au niveau de leur territoire. Selon moi, ce qui fonctionne à l’échelle locale fonctionne aussi à l’échelle du pays et à l’échelle européenne. Cette richesse, il faut continuer à la défendre dans le débat national. La démonstration a été faite de manière partielle : je veux que nous ayons un corpus complet et solide pour l’étayer. »

 

1. A l’Assemblée nationale, la Mission d'information commune sur les conditions d'emploi dans les métiers artistiques, présidée par le député UMP Christian Kert rendra son rapport en mars 2013.
2. Le Théâtre de Folle Pensée est une compagnie conventionnée dirigée par Roland Fichet. Elle bénéficie d'une aide pluriannuelle du Conseil Régional de Bretagne, du Conseil Général des Côtes d’Armor, de la Ville de Saint-Brieuc. « En 2003 », précise Patrice Rabine, « ces trois collectivités territoriales apportaient 67% du total des aides publiques attribuées au Théâtre de Folle Pensée ; elles en apportent 79% en 2012. L'État qui apportait 32% de ce total en 2003 n'en apporte plus que 19% en 2012. »
3. Vice-président de la puissante Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), Denis Gautier-Sauvagnac aurait notamment détourné, entre 2000 et novembre 2007, la bagatelle de 16,5 millions d'euros…
4. Gilles Deleuze, Pourparlers 1972-1990, éditions de Minuit.
5. Source : Les Échos, 28 juin 2012.
6. Audit commandé par Matignon en juin 2006, remis au Premier Ministre en janvier 2007.
7. Ministère de la Culture et de la Communication, Les Pratiques culturelles des Français.


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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 10:14

 

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Deux entreprises : Norbert Dentressangle, et STEF Transport, tous deux leaders européens dans le transport et la logistique. Cotés en bourse

 

Norbert Dentressangle, chiffre d’affaires 2011 : 3,6 milliards d’euros – 33 000 salariés dans le monde


STEF Transport, chiffre d’affaires 2011 : 2,3 milliards d’euros – 14 000 salariés

Deux entreprises dans lesquelles il n’est pas bon d’être syndiqué aujourd’hui, surtout quand on a sa carte à la CGT.


En Picardie, dans le département de la Somme, des salariés font de la résistance et comptent bien ne pas se laisser dicter un certain type de dialogue social qui consiste à dire "Ferme ta gueule et tais toi". Comme la jeune section syndicale CGT de l’agence Norbert Dentressangle à Roye, montée en 2011, ou encore des ouvriers syndiqués à la CGT de l’agence STEF TRANSPORT à Chaulnes. A la clef, des représailles : licenciement, passage devant les tribunaux ou encore intimidation et violence physique.


Je retrouve ces ouvriers et syndiqués à Amiens, le jeudi 22 novembre 2012. Un rassemblement est prévu devant le Tribunal de grande instance d’Amiens, en soutien à Patrice Jullien, délégué syndical CGT de l’entreprise Norbert Dentressangle à Roye. Patrice Jullien est menacé de licenciement, pour avoir soit disant détérioré une caméra de surveillance de l’entreprise.


C’est l’occasion pour des ouvriers de différentes entreprises (et notamment du secteur du bâtiment) de se rassembler et de témoigner pour dire halte à la répression à l’égard des syndiqués, répression qu’ils connaissent également. Comme Julien Gaudefroy de l’entreprise Hubert Callec à Amiens, qui vient d’être licencié après avoir été agressé et menacé de mort pour avoir refusé de travailler une heure plus tôt (heure non payée).


Pour plus d’informations :

Le blog de la section syndicale CGT de Norbert Dentressangle à Roye : http://cgtnorbertdentressangleroye....


Le blog du syndicat d’entreprise CGT de STEF Transport à Chaulnes : http://cgttfechaulnes.over-blog.com et un article de Fakir sur l’affaire Mickaël Prince : http://www.fakirpresse.info/La-nouv...


Signez la pétition contre le licenciement de Joël Gru, délégué syndical de Stef Transport Rennes :http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...


Un rassemblement d’ampleur est prévu le 14 décembre 2012 à 12h devant le siège du GROUPE STEF situé au 93 Boulevard Malesherbes à Paris dans le 8ème, pour demander l’arrêt de la répression syndicale dans le GROUPE STEF ainsi que l’abandon de la procédure de licenciement à l’encontre du délégué syndical CGT de STEF TRANSPORT RENNES. Téléchargez le communiqué


Julien Gaudefroy de l’entreprise Hubert Callec passera le 20 décembre au Tribunal des Prud’hommes, l’audience du 22 novembre ayant été reportée.


Des informations sur les répressions syndicales dans le secteur du bâtiment sur le site CGT de la Fédération Nationale des Salariés de la Construction, du Bois et de l’Ameublement http://construction.cgt.fr/ et en particulier :http://construction.cgt.fr/actualit...


Et aussi, en lutte depuis 2007, les salariés de l’entreprise de pneus Goodyear à Amiens qui se battent contre un plan de licenciements : http://blog.cgt-goodyear-nord.com/


Les Oreilles Loin Du Front 


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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 13:35

Jeudi 13 décembre 2012

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La surexploitation des travailleurs immigrés n’est plus depuis longtemps l’apanage des pays occidentaux. Beaucoup ont déjà entendu parler, par exemple, des conditions de travail éprouvantes, parfois proches de l’esclavage, que subissent dans certaines monarchies du Golfe des milliers de jeunes femmes originaires d’Asie.


Depuis quelques années, le phénomène s’est « professionnalisé » au point que de véritables écoles forment au travail domestique des jeunes Philippines prêtes à émigrer, en Arabie saoudite mais aussi à Hongkong, pour y trouver un emploi. Dans son numéro de septembre 2011, Le Monde diplomatique a consacré un dossier aux emplois de service à la personne comprenant une enquête de Julien Brygo aux Philippines, relative à la formation des bonnes. Nous vous proposons, en complément de cet article et en accès libre, un film photographique inédit, alimenté par des entretiens de terrain et accompagné d’une bande-son originale.



 

Pour devenir plus fréquent sur notre site, ce type de projet exigerait que le journal y consacre des moyens supplémentaires. Car l’information gratuite n’existe pas. En 2011, nous avions récolté 148 000 euros de dons ; les sommes reçues à ce jour semblent indiquer qu’en 2012, le montant total devrait être du même ordre. Si, grâce à vous, nous parvenons à dépasser largement ce chiffre, nous pourrons envisager de renouveler ce type d’expérience et en mener de nouvelles.

 

Le Monde Diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-12-13-Profession-domestique

 

Cet article, et les ressources offertes par ce site ne peuvent exister sans le soutien financier de nos lecteurs. Soutenez-nous, faites un don !


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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 22:32

 

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mediapartAprès avoir été malmené sous Nicolas Sarkozy, le Smic, qui figure parmi les principaux acquis sociaux des salariés les plus modestes, pourrait bien connaître de nouvelles vicissitudes sous la gauche, sinon même être purement et simplement démantelé. C’est en tout cas ce que suggèrent les dernières  recommandations du groupe d’experts chargés d’éclairer le gouvernement avant toute mesure de revalorisation.


LIRE LA SUITE...

 


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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 11:48

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Aux ordres !

 

Lorsque Parisot, Mittal, les "pigeons", c’est-à-dire les puissants, les privilégiés montent au créneau, le pouvoir socialiste s’incline et trahit les travailleurs comme c’est le cas pour les sidérurgistes de Florange!

Ce n’est pas chose nouvelle : pour s’en tenir à la sidérurgie lorraine ce sont les socialistes et Mitterrand qui après avoir suscité des espoirs dans la population en 1981 pour parvenir au pouvoir, après avoir nationalisé sous pression et largement indemnisé les de Wendel (énormes moyens financiers publics immédiatement recyclés dans la finance, n’est-ce pas monsieur Ernest-Antoine Seillière, ancien patron du CNPF, ont procédé à des licenciements massifs (des dizaines de milliers) à partir de1984.

Plan piloté par le préfet Chéréque (le père) s’exclamant à l’époque : "Il faut retirer les hauts fourneaux de la tête des sidérurgistes lorrains".

A présent, le fils, François déclare : «[qu’il faut] abaisser le coût du travail en transférant une partie des charges sur la CSG », (les Echos 3/09/2012) ; et concernant Florange, son successeur, Laurent Berger s’aligne sur le pouvoir PS en indiquant :"la préoccupation de la CFDT à Florange, c’est la mise en oeuvre de ce que le gouvernement a arraché à Mittal en terme d’accords".

En contradiction totale avec les salariés et les syndicats d’Arcelor-Mittal de Florange qui ont désigné cet accord comme une véritable trahison !

Accord qui entre autre comporte le transfert d’activité du site de Basse-Indre vers Florange, les travailleurs de Basse-Indre ayant d’ailleurs entamé une grève !

 

l’argent public

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En 1978, le gouvernement de droite de Raymond Barre avait transformé les dettes des maîtres des forges en prise de participation de l’État. 22 milliards de francs de fonds publics engloutis dans la sidérurgie alors que 21000 emplois furent liquidés.

Les mêmes arguments éculés sont matraqués dans les médias dominants et par les économistes de service : "la demande s’effondre, il est inutile de soutenir des industries condamnées, il suffit d’accompagner les licenciements qui sont la seule solution réaliste » !

Mais dans ce cas pourquoi avoir menti en cachant le fait que des repreneurs sérieux étaient sur les rangs : le groupe russe SEVERSTAL, entre autres, et pas seulement. La possibilité de trouver un repreneur était (est) donc bien présente, mais à la condition d’une reprise globale du site (filière froide + hauts fourneaux) !

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Pour le FSC, la réalité, c’est que la destruction des hauts fourneaux, comme de l’appareil industriel français, est programmée et que Mittal n’est pas un industriel avec un projet de développement, mais un financier dont le seul souci est de faire "pisser du cash" comme le dit l’économiste Jacques Sapir.

Si cela ne coule pas assez, on s'en va et pas question qu'un éventuel concurrent puisse reprendre : on empêche la reprise globale du site et donc toute reprise, on saborde l'outil de production, on ravage une régions, on ruine et désespère des milliers d'ouvriers et bientôt tout le pays.

 

les nationalisations et la nécessité des luttes !

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Pour le FSC ce dont les travailleurs et l’économie ont besoin : c’est de la nationalisation franche 

(dans ce secteur comme dans beaucoup d’autres) pour reprendre le contrôle de l’appareil de production et réindustrialiser le pays, 

et cela, sans indemnisation des exploiteurs.

Les masses financières générées par les indemnités ne servant qu’à alimenter la bulle financière !

Mais là il s’agit de volonté politique, de détermination à s’en prendre réellement à la domination et aux intérêts des multinationales et de la finance, de s’appuyer sur les luttes existantes et l’intervention des travailleurs pour contrer les manœuvres des capitalistes !

Or, cette volonté de la part du gouvernement, des acteurs politiques de tout bord ainsi que des principaux dirigeants syndicaux est totalement absente

L’alignement sur l’Union européenne et les politiques d’austérité qu’elle impose "pour réduire les déficits publics ", frappe de plein fouet le pouvoir d’achat des couches populaires les plus démunies et les couches moyennes, plombant de ce fait les débouchés de l’industrie automobile de gamme moyenne, tandis qu’explosent les ventes des véhicules de luxe (entre 100 et 190.000€) !


L'Europe des délocalisations est aussi l'outil que se sont donnés les grands groupes capitalistes pour mettre les peuples en concurrence et les étrangler par le chantage à l'emploi et à la casse de tous les acquis.


Pour le FSC, la seule voie qui s’ouvre donc est la lutte autonome des travailleurs contre le grand capital, ses gouvernements, son Ue et tous ses serviteurs !


Ne comptons que sur nos propres forces et recherchons la coordination des luttes, le "TOUS ENSEMBLE" en même temps !


Imposons par l’unité et l’initiative à la base, aux directions confédérales de s’engager dans une lutte frontale de haut niveau au lieu de s’ensabler dans les marécages du "dialogue social" et du "partenariat responsable" en vue d’un "compromis historique" dévastateur !

 

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Sans quoi c’est le retour d’un siècle en arrière que connaîtront la France et son peuple avec des pans entiers de l’économie réelle qui seront rayés de la carte, tandis que des régions entières seront dévastées par le chômage de masse et la misère!

 

Le Front Syndical de Classe

 

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 21:49

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Samedi 8 décembre 2012 

 

Aujourd'hui les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois, or neuf mois plus tard votre promesse n'est pas encore honorée.


Le 24 février 2012 en pleine campagne présidentielle, le candidat François Hollande effectuait une visite surprise à Florange et déclarait être "prêt à déposer une proposition de loi" obligeant à céder des unités de production à des repreneurs.


"Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production et ne veut pas non plus la céder", il faut qu'elle en ait "l'obligation pour que les repreneurs viennent et puissent donner de l'activité supplémentaire".


Aujourd'hui les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois.

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"Je viens devant vous prendre des engagements (...) Je ne veux pas me retrouver dans la situation d'être élu un jour sur une promesse et ensuite de ne pas revenir parce qu'elle n'aurait pas été tenue".


Or, neuf mois plus tard, la promesse n'est pas encore honorée.

De plus, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, alors conseiller spécial de François Hollande, s'est engagé mardi 24 avril 2012 à faire voter par "la future majorité parlementaire de gauche" une loi obligeant les groupes industriels à céder les usines "rentables" qu'elles voudraient fermer en France sans pour autant accepter de les vendre.


Il y a urgence.

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Après 18 mois de lutte nous attendons que Monsieur le Président tienne sa promesse et qu'il nationalise le site afin de permettre à un repreneur d'investir.

Nous appelons tous les citoyens à soutenir notre démarche en signant cette pétition et en la diffusant le plus largement possible.

 

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http://sauvonsflorange.wesign.it/fr

 

Edouard MARTIN CFDT ARCELOR MITTAL Florange 

Serge BANQUART ARCELOR MITTAL Florange 

Ali Yahiaoui Djaffar ARCELOR MITTAL Florange 

Marc MICHEL ARCELOR MITTAL Florange 

Cela Gregory ARCELOR MITTAL Florange 

Nicotra Maurizio ARCELOR MITTAL Florange 

Baron Jérôme ARCELOR MITTAL Florange 

Thach Vet Thierry ARCELOR MITTAL Florange 

Jolliot Jérémie ARCELOR MITTAL Florange  

Defreitas Luis ARCELOR MITTAL Florange

 

http://sauvonsflorange.wesign.it/fr

 

Source : Front Syndical de Classe

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 14:59

„Deutschland, Deutschland über alles“

Ou

Les vichyssois sont de retour

par Jean LEVY

 

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Les grenouilles veulent un roi, c’est bien connu, et la bourgeoisie française recherche en permanence un sauveur. L’Histoire nous a montré que les classes possédantes de notre pays se sont toujours placé sous la dépendance de l’étranger pour tenter de pérenniser  leur domination..

 

Contre leur propre peuple, de la Révolution française à la Commune de Paris, leur protecteur s’est appelé Brunswick ou Bismarck, puis dans les années 30 et 40, Adolf Hitler.

 

A noter leur persistance de recourir à chaque fois à un suzerain germanique...

Cette attitude se perpétue de nos jours dans le cadre de l’Union européenne.

Et nos bourgeois ne s’en cachent plus. L’Allemagne reste leur modèle, tant vantée comme l’exemple à suivre.

 Le Monde * s’en fait l’écho, sans effaroucher, bien sûr, nos „élites“.

 

Aussi, l’éditorial de quotidien, qui se veut „de référence“, écrit tout de go :

 

Angela Merkel est la patronne. De la CDU, de l’Allemagne – et de l’Europe“...“ Un brin paradoxal, cette position de force oblige la chancelière. „Nous faisons tous partie d’une politique intérieure européenne, a-t-elle fait remarquer voici un an. La dirigeante de la première puissance du Vieux Continent s’est imposée en leader de l’Union européenne“.

 

Et Le Monde n’hésite pas à lui conseiller de pousser plus sa domination : „Elle doit aller au bout de cette démarche“.

 

Nous voici revenu au bon vieux temps de Montoire, et avec lui, les Vichyssois sont de retour. Ceux qui s’appuient sur la puissance allemande; pour assurer leur règne et leurs profits. Ceux qui annoncent, sentencieux, que“ la France ne fait plus le poids „ „qu’elle est archaïque“, que „les Français ne veulent plus travailler“ et de prôner l’exemple allemand qu’il nous faudrait obligatoirement emprunter.


La preuve ?

 „En outre la renaissance allemande s’est accompagnée d’une forte croissance des inégalités et d’une paupérisation d’une partie des travailleurs“.


 

4000.jpgMais ces nouveaux collabos devraient savoir, histoire à l’appui, que les empires triomphant soit-disant „pour mille ans“, s’effondre comme chateaux de cartes, quand les peuples s’en mêlent.

 

 

Soixante-dix ans après Stalingrad, l’expérience devrait leur servir de leçon.

 

* Le Monde samedi 8 décembre 2012

 

 

 


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