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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 08:30

Ci-dessous un communiqué du Snesup qui montre à quel point la politique de Hollande, en matière de statut des personnels de l'Enseignement supérieur, est plus réactionnaire que celle de Sarkozy/Pécresse.

 

Une alerte est nécessaire sur l'article 43bis de la loi ESR introduit en  commission par Le Déaut avec le soutien de Fioraso.

 

On avait dénoncé avec force l'inattention de la ministre aux statuts des  personnels, se traduisant par une quasi-absence de ceux-ci dans le  projet de loi. On aurait dû se méfier d’un article 43 à contenu vide qui  gardait la place pour quelque chose.  Une fois le projet soumis  aux  partenaires et aux instances y compris le CNESER, l'article 43 a été  supprimé pour faire place aux véritables intentions du ministère : le  43bis a été introduit, dénoncé par le communiqué intersyndical du 28 mai  avec juste raison.

 

Cet article s'applique aussi bien aux enseignants-chercheurs qu'aux  enseignants et aux chercheurs ("personnels mentionnés à l'article L.  952-1") et combine la mobilité chère à Sarkozy et la modulation de  service portée ainsi au niveau législatif : on pourrait parler de  "mobidulation".

Comme les couteaux suisses, l’article comporte plusieurs  lames : la modulation de service proprement dite, la modulation  temporelle chère à certains syndicats, la modulation spatiale aussi bien  par changement de lieu que par changement d'établissement.

 

- Modulation spatiale: Reprenant et étendant les dispositions du décret  de 84, l’article permet la mobilité « au sein du même établissement  d'enseignement supérieur, entre établissements d'enseignement supérieur,  avec les organismes de recherche et les fondations du secteur de la  recherche, avec les services publics de toute nature et entre ces  services et établissements et les entreprises, en France ou à l'étranger ainsi que des collaborations ou mises à dispositions dans des  laboratoires ou institutions publiques, semi-publiques ou privées.

 

- Modulation de service et modulation temporelle : Ces personnels «  participent aux missions du service public de l'enseignement supérieur  définies à l'article L. 123-3.  Leurs statuts leur permettent d'exercer  ces missions simultanément ou successivement » Cette formulation permet  aussi bien de cesser à un moment de faire de la recherche, que de  répartir ces activités dans le temps. Ainsi les deux formes de  modulation sont comprises dans cette phrase.

 

Le placement de toutes ces dispositions ensemble fait de cet article une  trousse à outils complète de modulation permettant à chacune de ces  trois formes de se combiner aux autres pour en multiplier les effets  nocifs. Plaçant ces mesures au niveau législatif, le projet en renforce  le caractère obligatoire. De plus tous les garde-fous (nécessaire accord  de l’intéressé, nécessité de préserver une moyenne de 192 h/TD pour les  EC) ont été omis dans ce texte.

 

S’il advenait que cet article soit maintenu dans le texte final, ce  serait une déclaration de guerre aux personnels, à laquelle devrait  répondre une mobilisation de grande ampleur.


http://www.npa76.org/sites/default/files/styles/large/public/field/image/affiche_peillon_fioraso_0.jpg?itok=-Zdw6IFR

http://bernard-gensane.over-blog.com/comment-fioraso-va-bouffer-tout-cru-les-universitaires

 

                                                      ***

 

Enseignants-chercheurs et étudiants étaient mobilisés, mercredi 22 mai, pour protester contre le projet de réforme l'enseignement supérieur examiné au pas de charge par l'Assemblée nationale. 

 

 


 


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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 20:11

http://www.paris-normandie.fr/media/imagecache/article-taille-normale/image-diepgrevlycee-323776.jpg

 

http://img.over-blog.com/88x109/1/38/91/44/logo-pablo-n-ruda.jpg

Signez la pétition

Le Recteur de l’Académie de Rouen et le Président de la Région Haute-Normandie on pris conjointement la décision de suppression d’une classe de Brevet de Technicien Supérieur en Industrialisation des Produits Mécaniques (IPM) au lycée Pablo Neruda de Dieppe (76).

Cette décision est incompréhensible, en regard des annonces faites par le Président de la République qui veut que l'emploi soit placé au centre des priorités nationales !
Or le seul argument avancé pour justifier cette décision est la faiblesse des effectifs, alors que l’insertion professionnelle de nos étudiants à la sortie de ce BTS est assurée.

Depuis de nombreuses années, les enseignants demandent en vain que le rectorat et la région les aident à réaliser la promotion de cette formation permettant d’accéder aux métiers de la production. En vain !

La filière industrielle est donc méconnue et parfois injustement décriée.
  • => En France, ce secteur se fait malheureusement davantage connaître par ses plans de licenciements, que par ses perspectives d’embauches.
  • => Les PME, qui sont le véritable moteur de l’emploi, n’arrivent pas actuellement à trouver les compétences dont elles ont besoin.
  • => Ces tensions devraient s’accroître dans les années à venir avec les départs en retraite massifs des baby-boomers.
Les besoins de l’industrie locale et régionale en techniciens formés aux métiers de la production sont considérables :
  • Le cluster Dieppe Méca Energies prévoit d’embaucher 30 techniciens par an pendant 10 ans,
  • La filière aéronautique régionale (Normandie AéroEspace) propose 2000 emplois sur 5 ans,
  • La Glass Vallée, qui fédère des entreprises dans les spécialités du verre, fait aussi état de difficultés de recrutement.
L’ensemble des responsables de ces entreprises a exprimé son incompréhension face à cette décision de fermer la section de BTS IPM de Dieppe.

Or le « coût » du maintien de cette section au sein du lycée est dérisoire ! Il est seulement de 19h00 de cours soit 23,75 heures professeurs. C’est une somme très peu élevée pour former des jeunes diplômés qui sont sûrs de trouver un emploi.

Décider de maintenir le BTS IPM à Néruda est un investissement pour l’avenir de l'industrie, c'est urgent !

En amont de l'emploi, on fait des économies de budget public; en aval, la formation continue est déployée par tout un système qui consomme une énergie folle à alimenter des organismes privés avec des fonds publics et ça coûte une fortune pour un résultat jamais évalué.

Alors mettons les ressources pour soigner le mal à la base... en faisant la promotion des formations industrielles.

La fermeture de ce BTS IPM risque de mettre en péril les filières industrielles de notre territoire qui sont porteuses d’emplois pérennes, un paradoxe au moment où on déplore un chômage en augmentation, et que c'est la priorité du Président de la République.


Ajoutons que certaines entreprises envisageraient même de recruter des techniciens à l’étranger ! On ferait pour les techniciens ce que l'on fait pour les médecins ? Mais que restera-t-il à nos jeunes ?


Il est encore possible d’obtenir la réouverture de cette filière à la rentrée 2013 si vous nous apportez votre appui en signant cette pétition proposée par les enseignants du Lycée Néruda, et à laquelle la CGT s'associe.


Vous pouvez retrouver de plus amples informations sur ce blog : http://sauvons-pablo-neruda-dieppe.blogspot.fr/

 

 

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 10:12

PAR AGNÈS ROUSSEAUX (30 MAI 2013)


Le groupe pharmaceutique Novartis va adresser 5 000 kits pédagogiques à des écoles élémentaires. De quoi sensibiliser 150 000 enfants à l’importance de prendre soin de leur animal domestique préféré, chiens ou chats, pour éviter la transmission de maladies grâce… à des produits en partie commercialisés par Novartis. S’agit-il de « séances pédagogiques » désintéressées, ou de réaliser une vaste opération marketing, avec l’aval de l’Education nationale ?

 

http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH333/arton3096-2cf83.jpg

Une trentaine d’enfants sont sagement assis dans les fauteuils de l’auditorium du Muséum national d’Histoire naturelle. Ils regardent un dessin animé sur les risques de transmission de maladie par les animaux de compagnie. Un dessin animé réalisé par l’entreprise pharmaceutique Novartis. Le message : bien se laver les mains après avoir caressé son animal. Et surtout penser à procéder à une vermifugation régulière de son chien ou chat (par administration d’un médicament), pour tuer les vers, vecteurs de maladies. Sylvie Thevenon, conceptrice du programme chez Novartis, anime cette séance « pédagogique » de « sensibilisation pour changer les comportements ».


Cette classe de CE2 de Neuilly-sur-Seine n’est pas la seule cobaye. 2 000 kits pédagogiques ont été envoyés dans des écoles, 3 000 autres vont suivre en juin. 150 000 enfants de « Cycle 3 » (8-10 ans) pourront donc apprendre à s’occuper de leur animal de compagnie grâce aux bons conseils de Novartis, et de sa filiale Novartis santé animale ! Le ministère de l’Éducation nationale a donné son accord pour cette activité « éducative ». Et évidemment totalement désintéressée... Car qui fabrique et vend des vermifuges en France ? Novartis, leader mondial pour les antiparasitaires [1].


Des experts pas si indépendants


« En France, les chats et chiens sont vermifugés en moyenne 2,8 et 2 fois par an. D’après une étude d’experts européens indépendants, il faudrait les fermifuger 4 fois par an, pour réduire la transmission de maladies comme les zoonoses parasitaires », explique les responsables de ce programme éducatif. Il s’agit de « lutter contre un vrai problème de santé publique ». Sur celui-ci, on n’en saura pas plus.


Combien d’enfants sont touchés par ces maladies en France ? Pédiatre, vétérinaire et chef de produit, réunis pour la conférence de presse de Novartis, ne s’étaleront pas sur ces chiffres [2]« A cause de ces vers, parfois un enfant se réveille un matin et hop, il ne voit plus d’un œil. Et ça peut être définitif ». Hop, juste de quoi faire stresser parents et enseignants. « Ça ne serait pas plus simple de vermifuger directement les enfants ? », demande Elizabeth Tchoungui, présentatrice de France Ô, réquisitionnée comme animatrice pour l’occasion.


Qui sont les experts indépendants qui recommandent de prendre en charge ce risque majeur pour la santé publique ? Et de passer à la vitesse supérieure sur la vermifugation des chiens et chats ? L’ESCCAP (European Scientific Counsel Companion Animal Parasites), spécialiste des parasites d’animaux domestiques. Qui est soutenu par de généreuses entreprises. Parmi elles, Novartis. ESCCAP« bénéficie du soutien de sponsors (de grandes sociétés pharmaceutiques principalement) sans qui un tel travail ne serait pas possible. Merci à eux », décrit le site français. Les recommandations de ces « experts européens » sont bien entendu totalement « indépendantes »...


« Rallier le plus grand nombre à »... Novartis ?


Forte de cette expertise scientifique, Novartis lance donc une campagne de sensibilisation dans les écoles françaises pour « rallier le plus grand nombre à sa mission de santé publique ». En se basant sur le rapport de l’enfant à l’animal, pour mieux faire passer le message. « L’animal est un immense médiateur.

 

Il offre une situation de triangulation qui détourne les messages moralisateurs en projections affectives », explique Sylvie Thevenon. « Les animaux sont des vecteurs d’émotion pour les enfants ». Un vecteur publicitaire idéal surtout. « Médiateur d’exception »« largement supérieurs au statut des peluches », ose même Novartis dans son dossier de presse. « C’est l’animal qui va relier l’homme à l’homme », complète le docteur Dominique Brunet, pédiatre. Ou l’enfant à l’entreprise pharmaceutique, ça dépend du point de vue.


En avril, 17 000 établissements scolaires ont reçu un mail leur proposant de commander gratuitement le kit pédagogique de Novartis.

Comment l’Education nationale peut-elle donner son accord pour que des entreprises fassent du marketing sur le temps scolaire ?

 La pratique semble pourtant assez courante.Kat-Cent-Coups, « agence conseil en communication pédagogique », qui diffuse le kit de Norvartis, propose aussi un CD-Rom estampillé Veolia Transport pour aborder avec les élèves la thématiques des déplacements durables.

Ou les supports pédagogiques la « Semaine du jardinage à l’école », conçus par le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS), lobby des semenciers. Le GNIS, par ailleurs co-éditeur du site Ogm.org pour « comprendre les OGM et préparer notre avenir ». Le président de ce groupement professionnel, Daniel Segonds, a longtemps été dirigeant du semencier RAGT, en pointe sur la recherche OGM au sein du groupement Biogemma, et a travaillé pour Dekalb, filiale de Monsanto.


Du vermifuge aux fruits sous plastique


Kat-Cent-Coups propose aussi un kit pédagogique sur « la biomasse agricole » : comment parler agrocarburants et chimie du végétal à des collégiens et lycéens. Ce kit est édité par Passions céréales, association des céréaliers, évidemment très objective quand elle affirme que la biomasse « est aujourd’hui, dans certains cas, la seule alternative renouvelable disponible » au déclin des énergies fossiles. Dans un autre registre, Avenance Enseignement, leader français de la restauration scolaire, filiale d’Elior, a proposé en 2008 aux enfants, de la petite section maternelle au CM2, de goûter des sachets de pommes en quartiers à la cantine [3]. Une démarche qui vise à « faire découvrir aux enfants une nouvelle manière de consommer des fruits ». Ou d’habituer les enfants à manger des fruits prédécoupés sous plastique...

http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH332/6614427065_9a4bffc0e2-f7971.jpg

Les outils pédagogiques conçus par les entreprises seraient-ils plus efficaces que ceux concoctés par les professionnels de l’éducation ? « Les campagnes de dentifrice ont sauvé plus de caries que les cours obligatoires d’hygiène. Elles devraient être remboursées par la Sécurité sociale », écrivait le publicitaire Jacques Séguéla en 1993 [4]... Les consultants de multinationales seront-ils bientôt payés pour venir assurer des séances pédagogiques dans les écoles ? Novartis, nouvelle entreprise philanthropique, « prend très à cœur son rôle civique », précise le dossier de presse de l’opération. Peut-être veut-elle aussi se refaire une image et oublier que les États-Unis viennent de lancer des poursuites contre elle pour corruption de médecins [5] ?


La séance à l’auditorium se termine sur un dernier échange entre les représentants de l’entreprise et les enfants.


Sylvie Thevenon (Novartis) : « Qu’est-ce que vous allez expliquer à vos parents tout à l’heure ? »
Les enfants : « Qu’il faut nettoyer son animal et aller chez le vétérinaire »
Sylvie Thevenon : « Vous vous souvenez de ce qu’il donne le vétérinaire ? »
Les enfants, en cœur : « Du vermifuge ! »


Les enfants vont pouvoir profiter du goûter – bonbons et glaces à volonté – offert par Novartis. La leçon semble assimilée. En cas d’oubli, pas de panique. Le kit pédagogique contient des cartes de jeux avec des questions-réponses, à distribuer aux élèves. « Pour vérifier les connaissances et ramener le débat et les messages jusque dans les familles ».


Agnès Rousseaux

 

Photos : CC kalexanderson

Notes

[1« Novartis Santé Animale dispose d’un portefeuille de produits fortement orienté sur les antiparasitaires pour animaux de compagnie et les insecticides ». Source : Novartis.

[2Une des plus novices zoonoses (maladies transmises par l’animal à l’homme), la toxocarose – ou « maladie des bacs à sable » – a une prévalence de 5% en milieu urbain et de 37% en milieu rural et « peut avoir de graves conséquences chez l’enfant », note le dossier de presse de Novartis.

[3« Dans un premier temps, les enfants seront invités à déguster des pommes entières, puis des sachets de pommes à croquer quelques jours plus tard. Les deux dégustations de fruits seront intégrées au sein d’un menu identique, afin de pouvoir effectuer une comparaison optimale et objective. Lors des phases de tests, nous avons pu constater chez les enfants une consommation de fruits 3 à 4 fois supérieure lorsque ceux ci sont proposés en quartiers, et présentés de manière pratique et ludique (sachets de 60g, adaptés à leurs besoins nutritionnels, fruits déjà lavés, sans pépins et sans trognons) », indique le site d’Elior.

[4Jacques Séguéla, L’argent n’a pas d’idées, seules les idées font de l’argent, 1993. Cité par Paul Ariès qui avait lancé en 2003 un appel pour « une rentrée sans marques ».

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 11:09

TEXTE REPRIS SUR BANDERA ROSSA 

 

The global language is english...
mercredi 22 mai

Pour ceux qui douteraient encore du contenu de classe de la lutte contre le tout-anglais impérial...Peillon-Fioraso — la gauche au service de la langue de la droite d’affaires :

Margaret Thatcher donne l'explication:

"Au XXIème siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon..."

 

http://lepcf.fr/IMG/jpg/thatcher_anglais.jpg

 


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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 19:07

L'Assemblée vote l'entrée de l'anglais dans l'enseignement supérieur comme langue de base pour dispenser les cours

 

http://l2.yimg.com/bt/api/res/1.2/fqBmitGjVMGp1mryyjquoA--/YXBwaWQ9eW5ld3M7Y2g9MzAwO2NyPTE7Y3c9NDUwO2R4PTA7ZHk9MDtmaT11bGNyb3A7aD0zMDA7cT04NTt3PTQ1MA--/http://media.zenfs.com/en_us/News/Reuters/2013-05-28T153628Z_1_APAE94R17CZ00_RTROPTP_2_OFRTP-FRANCE-UNIVERSITE-ASSEMBLEE-20130528.JPG

 

Grâce à Wall Street Institut ?

 

Les députés français ont adopté mardi par 289 voix contre 248 le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche qui prévoit notamment l'enseignement en anglais dans les universités françaises pour certains cours.

 

http://www.wallstreetinstitute.fr/sites/default/themes/wsi/logo.png

L’anglais avec Wall Street Institute

 

Les groupes PS et des radicaux de gauche ont voté ce texte présenté par la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, un projet qui, affirme-t-elle, "doit contribuer au nouveau modèle français et à remettre en mouvement notre pays pour se maintenir dans le peloton de tête des grandes nations".


Les groupes Front de gauche, écologiste, UMP et UDI (centriste) ont voté contre.


"La philosophie de ce texte ne nous convient pas du tout. Nous sommes à l'opposé des revendications de ce projet de loi", a dit l'écologiste Isabelle Attard.


Pour l'UMP Patrick Hetzel, "vous nous proposez un terrible voyage dans le passé. Il est marqué par une vision bureaucratique et dépassée".


L'article 2 du texte, qui offre la possibilité, dans le cadre d'accords avec des universités étrangères ou des programmes financés par l'Union européenne, de dispenser des cours en anglais, a suscité de vifs débats.


Ce texte sur l'enseignement supérieur et la recherche vise à compléter la loi de 2007 sur l'autonomie des universités. 


http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-l-assemblee-vote-l-entree-du-wall-street-english-a-l-universite-comme-langue-de-base-pour-dispenser-118115785.html

 


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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 10:35

Un rapport de la Cour des Comptes met à mal une promesse phare de François Hollande. Son verdict : le problème de l'Education nationale n'est pas le manque d'enseignants mais une gestion exécrable.


http://referentiel.nouvelobs.com/file/5814388-60-000-enseignants-en-plus-est-ce-vraiment-necessaire.jpgSelon la Cour des Comptes, les 837.000 profs de l'Education nationale sont gérés par l'Etat en dépit du bon sens. (Norbert Falco-Maxppp)

 

 

Voici un rapport de la Cour des Comptes dont François Hollande se serait bien passé. Dès les premières pages, on y lit un constat qui ruine l’une de ses plus belles promesses électorales : point n’était besoin, semble-t-il, de recruter 60 000 enseignants supplémentaires. "L’Education nationale ne souffre pas d’un manque de moyens ou d’un nombre trop faible d’enseignants mais d’une utilisation défaillante des moyens existants."


Depuis 1994, les effectifs d’enseignants ont crû davantage que ceux de leurs élèves. Le problème, explique la Cour, c’est que nos 837 000 profs sont gérés par l’Etat en dépit du bon sens. Un verdict martelé point par point dans un rapport de 200 pages rendu public cette semaine par Didier Migaud, premier président de la Cour des Comptes, au terme de deux ans d’enquête dans cinq académies (Bordeaux, Lille, Limoges, Nantes et Versailles).

Une feuille de route aberrante

Si les résultats des jeunes Français se dégradent dans les évaluations internationales, c’est en raison de notre incapacité à aider les plus faibles. Certes nos enseignants, qui représentent à eux seuls 17% du budget de l’Etat, sont bien le principal levier de la réussite scolaire, face aux "facteurs qui échappent au système éducatif (personnalité de l’élève, origine sociale, économique, géographique, rôle de l’entourage, etc.)." Mais voilà, de leur entrée dans le métier à la fin de leur carrière, l’Education nationale a tout faux.


Leur feuille de route ? Aberrante. Depuis 1989, la loi a ajouté au rôle classique des enseignants des missions nouvelles : aide au travail personnel des élèves, évaluation, aide à l’orientation, etc., sans que celles-ci soient prises en compte dans leur temps de service. Pis, on les lance dans le métier "sans réponse précise à cette question : qu’est-ce qu’un bon prof ? Les enseignants n’ont ainsi pas de référentiel pour savoir ce qui est attendu d’eux, pas plus que les inspecteurs chargés de les évaluer."

De plus, la gestion des profs du secondaire ignore totalement la dimension collective de leur travail au sein d’une équipe éducative. Comment, dans ces conditions, s’adapter aux difficultés des élèves ?

Des affectations incohérentes

Autre dysfonctionnement majeur, déjà dénoncé dans un précédent rapport : les affectations des profs ne sont pas faites en fonction des besoins des élèves et des établissements : "Dans le premier degré, l’académie de Créteil, qui concentre le plus de difficultés scolaires en France, reçoit un nombre de postes par élève plus faible que les académies de Rouen et de Reims", note par exemple la Cour.


Résultat, les enseignants les plus expérimentés sont massivement affectés dans l’ouest et le sud de la France, et les débutants dans les académies "difficiles" du nord et de la région parisienne… Rien n’est d’ailleurs fait pour rendre attrayants les postes les plus exposés : les primes de ZEP sont dérisoires. Rien non plus pour récompenser les plus investis. Leurs primes ne représentent que 11,5% de leur rémunération, contre 54% pour les autres cadres de la fonction publique, avec un salaire horaire inférieur de 30% à la moyenne européenne pour les professeurs des écoles !

La Cour des Comptes en appelle au bon sens

Que préconise la Cour ? Etablir une feuille de route plus claire et qui tienne compte des missions nouvelles, laissant aux chefs d’établissement le soin de l’adapter aux besoins des élèves, évalués localement. Annualiser le temps de travail des enseignants – sans pour autant toucher aux vacances scolaires – pour en finir avec ce gâchis : des profs en chômage technique, pendant que leurs élèves sont en examen, en stage ou en voyage scolaire. Gérer les affectations selon les besoins des établissements.

 

Recruter les professeurs du secondaire non plus sur une seule discipline mais au moins sur deux, par académie, comme dans le primaire. Récompenser les plus investis. Du pur bon sens.


 http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130521.OBS9949/60-000-enseignants-en-plus-est-ce-vraiment-necessaire.html

 

 

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 10:10

Quand le professeur Véolia (autrefois Vivendi) instruit nos enfants

  

https://www.service-client.veoliaeau.fr/home/con

seils/dossiers-thematiques-eau/dossier-kezaco-eau.html

 

Pour découvrir les leçons du maître... de l'eau, il faut cliquer sur les onglets et sur les items du bas de la page.  


en particulier sur :   http://www.kidslovecities.com/ 


ça c’est de la pédagogie !

 

Ci dessous le double-fond de la malle pédagogique ! 

 

http://www.fondationchantalcolle.com/images/rub8/calb512veolia_jpg.jpg

 

Veolia Eau vous propose de découvrir les cycles de l'eau.

Les cycles de l'eau

Les outils pédagogiques

Veolia Eau propose des outils participant à l'apprentissage des enfants :

La malle pédagogique

Destinée aux élèves de 9 à 11 ans dans le cadre de leur apprentissage à l'environnement en classes de CM1 et de CM2, la malle est offerte aux écoles des collectivités dont les services d'eau sont gérés par Veolia Eau.  La malle pédagogique donne la possibilité aux instituteurs et à leurs classes d'effectuer un travail pluridisciplinaire autour de l'eau, via une quinzaine d'expériences relatives au cycle de l'eau et à ses utilisations, sur un mode ludique. Mini-laboratoire portable, la malle pédagogique permet à l'élève de suivre une vraie démarche scientifique, basée sur l'observation, la formulation d'hypothèses et la validation par l'expérience. Débats, jeux de rôles, travaux manuels à pratiquer en classe : tout a été pensé pour que l'enfant comprenne la place essentielle de l'eau dans la vie de tous les jours et soit sensibilisé aux gestes éco-citoyens.

 

Le livre de l'Eau

Avec « Le livre de l’eau », les enfants découvrent en s'amusant la production d'eau potable, le traitement des eaux usées et la place qu’occupe l’eau dans notre quotidien. Destiné à la fois aux enfants et à leurs enseignants, « Le livre de l’eau » mêle textes informatifs, animations et jeux de questions / réponses, pour faciliter et rendre amusante la compréhension des enjeux de l’eau. Il s’agit du volet consacré à l’eau du site web www.kidslovecities.com, espace ludo-pédagogique conçu par Veolia Environnement pour initier les enfants aux défis de l'eau, des déchets, des transports, de l'énergie et de l'environnement.

https://www.service-client.veoliaeau.fr/home/conseils/dossiers-thematiques-eau/dossier-kezaco-eau.html

 

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 10:27

17 Mai 2013


http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_vertical/huhu.jpgLes rectorats de plusieurs académies annoncent des suppressions de postes chez les assistants d’éducation (AED). Près de 2000 postes de surveillants devraient disparaître en septembre 2013. "Inacceptable", pour le SNES-FSU.


Un pas en avant, un pas en arrière. Le gouvernement avait créé 2000 postes d’AED, à la rentrée 2012. Pourtant, l’enveloppe budgétaire accordée aux établissements n'a pas augmenté en conséquence. Résultat : ce serait ainsi près de 2 000 postes que les recteurs de certaines académies envisageraient de supprimer sur l’ensemble du territoire. Un nouveau recul du gouvernement pour le syndicat national des enseignements du second degré (SNES-FSU).


« Ces suppressions, si elles se confirmaient, aggraveraient la situation actuelle, explique Aude Lemoussu, responsable nationale du secteur AED au SNES-FSU. Le précédent gouvernement a déjà supprimé beaucoup de postes d’AED. Aujourd’hui les vies scolaires fonctionnent en flux tendu. Cette annonce touche l’ensemble de la communauté éducative, les enfants ne seront plus en sécurité dans leur établissement, il n’y aura bientôt plus personne pour intervenir en cas de bagarres ou de blessures ».


Et même deux pas en arrière

 Lors de la rentrée 2013, les établissements du second degré devraient accueillir 35 000 nouveaux élèves. « C’est inacceptable, cela va dégrader le taux d’encadrement des élèves, François Hollande s’était engagé à créer des emplois d’AED, pas en détruire, ces annonces sont en totale contradiction avec les engagements, pris et renouvelés, par le président de la République et le ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon. C’est une politique incompréhensible » a déclaré Daniel Robin, co-secrétaire général du SNES-FSU.


Au début du mois, les collèges d'Etouvie et de César-Franck, à Amiens, ont observé chacun une journée de grève pour dénoncer la suppression de plus de 200 assistants pédagogiques dans cette seule académie.

Le SNES-FSU exige du ministre, qu’il  revienne sur ces annonces, et demande « au regard des augmentations d’effectifs (d’élèves) prévus », des créations de postes d’AED, pour « avoir un taux d’encadrement en adéquation avec les objectifs ambitieux que se fixe l’éducation nationale ».


Le rôle des AED dans un établissement scolaire, par Aude Lemoussu, responsable nationale du secteur AED au SNES-FSU.

Les AED, les pions dans le langage courant, sont responsables de la surveillance des élèves, dans les lycées et collèges. Lorsqu’un élève n’est pas en cours, il est sous la responsabilité des AED.

Ceci comprend : les récréations, la pause déjeuné, les permanences… Les AED sont aussi responsables des entrées et sorties des élèves. Leur première mission est donc de veiller à leur sécurité. Les AED ont aussi un rôle pédagogique, ils organisent des ateliers culturels (théâtre, journal de l’établissement, initiation à l’astronomie) et sportifs. De plus le soir, après les heures de cours, certains AED font de l’accompagnement pédagogique pour aider les élèves en difficultés à faire leurs devoirs. Malheureusement avec le manque de moyen et de personnels, accordé par le ministère, de moins en moins d’établissements proposent ces activités.

 

Source : L'Humanité

 

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 12:54

Publié par Matthieu Lépine le 1 mai 2013

 

Encore une victoire pour les « pigeons » ! En octobre dernier, ils obtenaient en quelques jours des concessions du gouvernement concernant le projet de taxation des plus-values de cessions d’entreprises. Ce lundi, après s’être entretenu avec ces « entrepreneurs » aux dents longues, François Hollande annonçait la mise en place d’ « un programme sur l’entreprenariat» dans les établissements scolaires « de la sixième à la terminale ». On peut se demander quelle est la botte secrète de ces « pigeons » qui font mouche à tous les coups ?

 

Quant au gouvernement, il décide une fois de plus de prendre le parti de l’oligarchie ! Après le passage en force sur l’ANI ou encore la trahison concernant l’amnistie sociale, il s’attaque dorénavant à la neutralité de l’école républicaine. Quoi qu’en disent mes amis militants, sympathisants ou électeurs socialistes, François Hollande suit plus que jamais les traces de son prédécesseur Nicolas Sarkozy et cela n’annonce rien de bon !

 

http://matthieulepine.files.wordpress.com/2013/05/aux-assises-de-l-entrepreneuriat-hier-a-l-elysee-francois-hollande-au-cote-du-ministre-de-l-economie-pierre-moscovici-photo-afp.jpg?w=640&h=400

L’école, une rampe de lancement idéologique ?


C’est la question de la portée idéologique des savoirs enseignés qui est au centre de ce débat. Il arrive qu’on accuse bêtement les enseignants d’avoir un parti pris et d’influencer leurs élèves. Professeur d’Histoire-géographie et militant au Parti de gauche, il m’arrive parfois de recevoir à ce sujet des commentaires absurdes sur mon blog. Certains vont parfois très loin. Voilà par exemple un extrait d’un long mail qui m’a récemment été envoyé.


 « Monsieur le prof d’histoire politisé comme l’étaient tes bâtards de collègues quand j’étais au collège/lycée, je tenais à te toucher deux petits mots. Au-delà du fait que tu auras peu d’impact sur internet, j’espère que tu ne fertilises pas les cerveaux adolescent de ta légendaire connerie de prof d’histoire (tous de gauche), le cas où ça le serait, j’espère qu’un jour quelqu’un d’assez énervé te corrigera comme il se doit. Personnellement, le jour où j’apprends que mon fils se fait lobotomiser le cerveau par un gauchiste « bien-pensant », en tout cas, je dévisse la tête du dit « professeur d’histoire ».


Les profs sont tous de gauche et « lobotomisent » le cerveau de leurs élèves c’est bien connu ! Si cette ineptie s’avérait vrai, les dix dernières années passées par la droite à la tête de l’Etat, suffiraient en tout cas à montrer l’inefficacité de cet endoctrinement !


Si l’amour rend aveugle, il en est inévitablement de même pour la bêtise ! Car ce ne sont pas des « gauchistes » qui depuis plusieurs années retouchent les programmes afin d’y introduire un contenu idéologique. Mais bien l’UMP et aujourd’hui le PS sous la pression du Medef et des « pigeons ». Les dernières réformes des programmes scolaires en Histoire-Géographie ou encore en Sciences Économiques et Sociales le démontrent. La doctrine libérale s’infiltre petit à petit dans le contenu des enseignements.


En SES, la volonté de réduire à portion congrue les sciences sociales a clairement été affichée sous Sarkozy. Il a par exemple fallu que les enseignants se mobilisent pour que la question du chômage ne disparaisse pas des programmes de seconde. En première, la notion de classes sociales a tout simplement été remplacée par celle de groupes sociaux et le terme d’inégalités est devenu tabou…


En Histoire se sont les luttes ouvrières, le Front populaire ou encore la Résistance qui ont presque disparu des programmes, au collège comme au lycée. Pendant ce temps, la mondialisation et les inégalités à l’échelle mondiale sont présentées en géographie comme des faits inéluctables ! Qui tente d’endoctriner les élèves ? 

 

Ouvrir l’école aux entreprises, une fois de plus Hollande fait du Sarkozy


En 2008, Nicolas Sarkozy déclarait après une rencontre avec le Medef et la CGPME, « elle (l’école) doit s’ouvrir sur le monde des professions. Il ne faut pas la fermer aux entreprises. Xavier Darcos et moi proposons dès la rentrée prochaine non pas de marchandiser l’école, mais de permettre à l’ensemble des établissements, à tous les professeurs, à leurs élèves de vivre en prise constante, directe, avec la réalité des entreprises ».


En octobre dernier, Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale reprenait l’idée à son compte «  Il faut faire découvrir l’entreprise et les métiers dès la sixième et cela jusqu’à l’université ». « Je veux que l’on puisse ajuster les préoccupations des entreprises et les nôtres pour donner la meilleure formation possible et la plus utile aux jeunes. L’éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l’économie et des entreprises ».


Ce lundi, après une rencontre avec les « patrons pigeons », François Hollande confirmait les propos de son ministre « Il est […] prévu de la sixième à la terminale, un programme sur l’entreprenariat. (…) Il prendra la forme de stages plus nombreux qu’aujourd’hui, d’interventions d’acteurs économiques, et d’initiation à la vie économique ».


Une fois de plus, le président a donc décidé de suivre les pas de Nicolas Sarkozy. Cette proposition se situe dans la droite ligne de ce que fit le gouvernement précédent avec les programmes scolaires. Sous la pression du Medef et des autoproclamés « pigeons », François Hollande se résout à ouvrir la boîte de Pandore, en faisant de l’école un lieu d’expression privilégié pour les patrons (car c’est bien à eux qu’il s’adresse). Mais est-ce le rôle de l’Education nationale que de faire aimer l’entreprise ?


La propagande libérale n’a pas sa place dans les établissements scolaires. Va-t-on bientôt nous demander de remplacer le triptyque républicain « Liberté, Egalité, Fraternité » du fronton des écoles par « Performance, Concurrence, Compétition ». Tout le monde se rappelle de ces propos de Nicolas Sarkozy : « l’instituteur ne pourra jamais remplacer le prêtre ou le pasteur dans la transmission des valeurs ». François Hollande songerait-il à reprendre cette citation à son compte en remplaçant le prêtre par le patron ?


Ce qui est certain, c’est qu’une fois de plus les besoins des élèves sont complètement occultés. Lorsqu’on est sur le terrain, on sait pertinemment que la morale laïque et l’entreprenariat ne résoudront rien. Ce qu’il faut c’est répondre aux besoins des milliers d’élèves en échec scolaire. Lecture, écriture, orthographe, vocabulaire, accès à la culture, voilà quelles doivent être les priorités de l’Education nationale.

 

http://matthieulepine.wordpress.com/2013/05/01/hollande-pret-a-livrer-lecole-au-medef-et-aux-pigeons/

 


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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 16:00

http://www.renders-graphiques.fr/image/upload/normal/education-objets-ecole-dessins.png

Mardi 30 avril 2013 

«Notre premier devoir, c’est de stimuler l’esprit d’entreprise dans notre pays. C’est d’abord le rôle de l’école», a déclaré lundi 29 avril François Hollande, lors d’une réception de 300 entrepreneurs à l’Élysée.  Et le président propose, «de la sixième à la terminale», un programme sur l’entrepreneuriat. On n’en sait guère plus sur le contenu de ce “programme” d’enseignement aujourd’hui et cela rend difficile les réactions et les analyses à chaud sur ces déclarations. Mais le passé récent et quelques principes nous permettent, au minimum, d’alerter sur les dérives possibles et de montrer en quoi cette annonce est potentiellement dangereuse.

Un contexte politique tendu.

Cette annonce qui s’inclut dans un ensemble plus vaste de mesures destinées à caresser les “pigeons” dans le sens des plumes risque dans le même temps d’être très mal interprétée à gauche et plus particulièrement dans le monde enseignant.

Sur le plan politique, ces annonces se situent dans un contexte de débats sur l’orientation de la politique menée par le gouvernement. Tout un pan de la gauche risque d’interpréter cela comme des gages de plus donnés au Medef après le blocage sur l’amnistie sociale et le débat sur l’A.N.I. Interrogé sur cette proposition parmi d’autres à France Inter, Jean Luc Mélenchon a déclaré que « les élèves avaient mieux à faire à l’École que d’apprendre la cupidité ». Ces paroles risquent d’avoir de l’écho dans le monde enseignant. 

Dans l’éducation, cette annonce peut être mal interprétée pour plusieurs raisons.
D’abord parce que cela peut apparaître comme un “enseignement de plus” parmi le grand nombre d’heures de cours consacrées à des “enseignement à… ” (la santé, la sécurité routière, les discriminations…), alors que pour certains enseignants cela se fait au détriment des “fondamentaux”. D’autant plus que cette annonce vient après celle de la semaine dernière sur l’enseignement de la morale laïque.
Ensuite, parce que cet enseignement de l’entreprenariat s’inscrit dans une longue liste des intrusions du politique dans l’enseignement. Et cela remet en cause les principes d’indépendance dans l’élaboration des programmes.


La refondation de l’École, enterrée avant même d’être votée ?

Parmi les institutions qui doivent être créées par la loi de programmation et d’orientation sur la refondation de l’École figure la création d’un Conseil Supérieur des Programmes. Ce conseil, composé de personnalités indépendantes est supposé piloter l’élaboration des programmes et d’éventuels nouveaux enseignements. Vincent Peillon a toujours présenté ce CSP comme une nécessité après une période où l’ élaboration des programmes était plus ou moins occulte (programmes du primaire de 2008) ou sous influence.

Avec cette proposition de programme sur l’entrepreneuriat, tout comme avec l’enseignement de la morale laïque, qui interviennent avant même le vote de la loi et semblent s’en dispenser, on peut se poser des questions sur la légitimité de cette future institution. D’autant plus que, dans le même temps, le ministère refusait de changer les programmes de 2008 contestés par de très nombreux enseignants, car il fallait respecter la procédure d’élaboration des programmes. Il y a comme un hiatus…


Développer l’esprit d’entreprendre…?

Venons en à la proposition elle même. On en sait pas beaucoup plus que ce qui a été dit lors d’un discours. Il s’agit de « stimuler l’esprit d’entreprise dans notre pays » et pour cela de proposer un enseignement de l’entrepreneuriat de la sixième à la Terminale.

Faisons d’abord un peu d’histoire de l’Éducation. Le socle commun de compétences et de connaissances, qui est un des éléments essentiels de la loi Fillon de 2006, comporte sept “piliers”. Ils sont inspirés d’une proposition du conseil de l’Europe de 2005 qui proposait huit “compétences clés”. 
On notera que la huitième compétence a disparu dans la transcription française, il s’agit d’“apprendre à apprendre”, ce n’est pas innocent mais ce n’est pas notre sujet. Une autre compétence européenne a changé de nom.
En effet, l’“esprit d’entreprise” de la liste européenne est devenu “Autonomie et initiative” dans le socle français. Trop polémique…

Esprit d’entreprendre ou esprit d’entreprise, selon les traductions c’est l’une ou l’autre des formules qui est retenue. Et cette ambigüité montre bien que le terme français est très connoté (d’où la référence à l’autonomie et l’initiative) alors qu’il a un sens différent dans d’autres langues et cultures.

Et cela conduit à des polémiques sans fin sur la soumission ou non du socle à l’économie et au monde de l’entreprise. De nombreux essayistes ont prospéré sur cette crainte et l’idée d’un grand complot libéral.

Que l’École contribue à construire des compétences qui permettent ensuite aux jeunes d’être autonomes, de faire preuve d’initiative et d’entreprendre dans de nombreux domaines n’est pas choquant en soi. Dès lors que cette démarche et ces compétences se situent dans un vaste ensemble et non pas dans une vision réductrice de l’entrepreneuriat liée uniquement à la vision de l’entreprise capitaliste. Quand des élèves montent une association, animent le foyer socio éducatif ou la maison des lycéens, nous sommes bien aussi dans la capacité à entreprendre. Est-il utile de rappeler aussi qu’il existe tout un pan de l’économie qui est celui de l’Économie Sociale et Solidaire qui aurait bien besoin d’être développé. Il y a même un ministère pour ça !


…ou “faire aimer l’entreprise” 

Mais l’histoire récente de l’éducation nous apprend malheureusement à être méfiant. Les intrusions des groupes de pression dans le contenu des enseignements sont nombreuses. On se souvient des polémiques autour des programmes d’histoire avec la volonté de certains de prendre en compte une “vision positive de la colonisation” ou encore le poids très important d’une approche mémorielle de l’histoire loin de la démarche scientifique de l’historien. Les programmes de SVT ont eu aussi leur lot de pressions avec l’enseignement de la “théorie du genre”.

Je suis enseignant de Sciences Économiques et Sociales (SES) depuis 31 ans et je sais bien que les pressions sur ces programmes ont été nombreuses. Lorsque j’ai débuté en 81, un débat avait eu lieu à l’assemblée car un manuel présentait une bande dessinée qui avait été jugée critique vis-à-vis du budget de l’armée. Mais depuis plusieurs années, les attaques sont surtout venues du monde de l’entreprise. On a reproché aux SES d’être trop critiques vis-à-vis de l’entreprise et de ne pas suffisamment donner le “goût” de l’entreprise.
Un institut de l’entreprise (IDE), émanation du Medef, a même été créé pour proposer des documents et des stages aux enseignants. Il avait même fait -grande première pour ce qu’il faut bien appeler un lobby - lors de la réforme du lycée, une proposition de programme pour les SES ! S’il s’avère que le contenu de ce “programme” pour l’entrepreneuriat, annoncé en cette fin de mois d’avril s’inspire de ces propositions, on pourra dire alors que François Hollande aura donné prise à un lobbying qui avait pourtant échoué dans la période précédente.

Il faut noter que cette pression d’une partie des entreprises a conduit aussi à une évolution inverse des programmes allant dans le sens d’une référence plus grande (et tout aussi critiquable, d’ailleurs mais ce n’est pas le sujet) aux disciplines universitaires.

Car la question qui est posée est celle de savoir ce qui doit être enseigné à l’École. Doit-on faire “aimer l’entreprise” ou donner des outils scientifiques de compréhension du monde contemporain ?
J’avais déjà exprimé dans un billet de blog datant de février 2008 (“Emotion vs Pédagogie”), alors que la polémique portait alors sur la proposition de Nicolas Sarkozy d'associer la mémoire d'un enfant juif à chaque élève de CM2, que le rôle de l’École n’était pas de jouer sur l’émotion mais de construire des connaissances et des compétences utiles pour être un citoyen actif (et critique) dans la société d’aujourd’hui.  Répétons le : aimer l’entreprise n’est pas une compétence !

Ce sont les savoirs mis en action (c’est-à-dire des compétences) qui sont émancipateurs. Savoir comment fonctionne une entreprise, en décrypter le sens grâce aux apports des concepts clés des sciences sociales,  avoir du recul sur l’usage des statistiques et des documents, savoir argumenter, confronter les points de vue, sont des éléments bien plus importants pour construire des individus autonomes et susceptibles d’ “entreprendre” qu’une approche idéologique ou affective de l’entreprise.

D’ailleurs, contrairement à des lieux communs répétés sans cesse mais qui ne résistent pas à l’épreuve des faits, l’entreprise n’est pas négligée dans l’enseignement. Il existe déjà des enseignements dès le collège qui permettent de l’aborder : la technologie et les itinéraires de découverte professionnelle. De même au lycée, l’enseignement de SES et de Principes Fondamentaux de l’Économie et de la Gestion (PFEG) sont proposés à tous les élèves de Seconde. Et ensuite, les séries ES et STMG dans leurs programmes offrent une large place à cet objet de connaissances important qu’est le monde de l’entreprise dans toutes ses dimensions.

Alors, plutôt que de donner prise à des affirmations gratuites et aux manœuvres de groupes de pression bien structurés et aux moyens importants (après le « mur de l’argent », le « mur de la com’ »…), il serait souhaitable de ne pas aggraver le risque de déconnexion avec le monde enseignant en ignorant ce qui se fait déjà et en se livrant à des intrusions dans l’élaboration des programmes qui n’ont pas plus leur raison d’être aujourd’hui qu’hier…

 

http://philippe-watrelot.blogspot.fr/2013/04/aimer-lentreprise-nest-pas-une.html

 


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