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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 23:03

http://marchasdeladignidad.org/wp-content/uploads/2013/12/papelpluma.pngNous lançons un appel  pour la dignité et contre le mépris de l’Etat Espagnol, dans la capitale, Madrid, le 22 mars :


Non au paiement de la Dette


Plus de coupe budgétaire


Contre les gouvernements au service de la Troika


Un travail et un Toit, pour  Toutes et Tous.


En 2014, nous sommes confrontés à une situation extremement difficile, une situation extrème, une urgence sociale qui nous appelle à donner une réponse collective pour la classe ouvrière, pour la citoyenneté et pour le peuple.


Des millions de travailleurs sont au chomage. Avoir les capacités manuelles et intellectuelles  et ne pas trouver un emploi décent est humiliant. Il gaspille les talents collectifs de la société, hypothèque leur avenir indefinniment. Les travailleurs ne méritent pas cet abus de notre dignité collective.


Des centaines de milliers de famille ont perdu leurs maisons. C’est inhumain d’expulser une famille de sa maison, seulement pour nourrir la cupidité de certains banquiers sans scrupules. Banquiers au service de la Troika qui appauvrit davantage la classe ouvrière et le peuple sans défense.


Pendant ce temps, les employeurs prennent l’excuse du chomage de masse, pour baisser les salaires , augmenter les conditions de travail déplorables pour ceux qui ont encore un emploi.


Les travailleurs qui, compte tenu de la situation difficile, ne peuvent meme pas remettre en question leur rôle en tant qu’exploités/ contre le capital. Le système essaie de nous forcer à montrer son appréciation pour les employeurs, convertis en bienfaiteurs de la société. Il est temps de répartir le travail et la richesse pour que les gens croient en un avenir positif.


Notre jeunesse ne peut absolument pas construire un projet de vie avec les politiques actuelles et n’a pas d’autres choix que de faire un séjour à l’étranger avant que ce ne soit le tour de nos parents et grands parents.


Nous disons NON à un système patriarcal qui nous attire vers le passé, qui décident à notre place, en niant la possibilité de décider de devenir mères ou pas, provocant une remise en question de la parentalité.


Nous souffrons des politiques mises en œuvre par le gouvernement du PP au service de la Troika ( FMI, BCE  et Commission Européennne ), qui constitue un vol de la dignité humaine et à l’appauvrissement de la majorité sociale. Ces politiques sont fondés sur le paiement d’ une dette illégitime, qui est le produit de la spéculation bancaire et des excès des différents gouvernements.


Il est inacceptable de privatiser la rentabilité, alors que nous réduisons le budget à la santé, l’éducation, la dépendance, les transports publics, l’eau, l’énergie, les communications, les services sociaux, etc. tout cela affecte négativement nos droits en tant que citoyens. Ils se moquent de nos ainés qui subissent une énorme perte de pouvoir d’achat et qui voient leurs économies de toute une vie volées par cette escroquerie financière.


Le gouvernement du PSOE, avec le soutien du PP, a modifié l’article 135 de la Constitution pour le paiement de la dette. Il justifie cela en disant que nous avons vécu au dessus de nos moyens et donc qu’il fallait réduire notre déficit, pourtant, les banques et les spéculateurs n’ont pas subi de coupes budgétaire quand il a fallu injecter  des dizaines de milliards d’euros pour les « sauver ».


Ils profitent de la crise pour se trouver des excuses. Pourtant, ce sont bien ses politiques qui sont à l’origine de l’augmentation de la souffrance, de la pauvreté, de la fim et même de la mort, néanmoins, ils continuent de faire des énormes au détriment de nos vies.


Le capitalisme est un système qui bénéficient aux bénéfices de quelques uns et qui conduit inexorablement  à une catastrophe environnementale et sociale d’une importance incalculable.


Pour une grande majorité, les crises sociales sont un drame humain. Mais pour une minorité, c est une grande entreprise. Quand nous protestons, leur seules réponses sont la répression et la criminalisation du syndicalisme et des mouvements sociaux. Pour combattre cette répression, nous devons continuer à nous défendre dans la rue.


Le régime issu de la Constitution de 78 n’a pas été fait pour le peuple, il n’est que corruption et n’a aucune légitimité. Les droits et les libertés nous ont été volés dans l’intérêt d’une minorité pour qu’ils en fassent des bénéfices, ce qui nous a amené à cet état d’urgence sociale, basé sur le démantèlement de l’éducation et de la santé publique, la réduction considérable des pensions de nos aînés, l’expropriation et la fermeture de nos entreprises qui ont entrainé des milliers de licenciements.


Les différents gouvernements sont hors-la-loi, les droits appartiennent aux entreprises, pour réduire les couts et maintenir la corruption. Ce système injuste a été mis en place pour assurer une production et distribution de la richesse inégale.


Nous appelons le peuple à exercer sa souveraineté ,en élevant la voix d’en bas, démocratiquement, de construire un processus constitutionnel qui garantit les libertés démocratiques, le droit de décision et les droits fondamentaux des personnes.


Pour  la marche pour la dignité du 22M, nous considérons qu’il est important de montrer une mobilisation de masse, unifiée et concluante contre les politiques qui violent les droits humains et la justice sociale ;

C’est une manifestation pour l’emploi décent, pour le revenu de base, pour les droits sociaux, pour les libertés démocratiques et contre le paiement de la dette, contre les coupures budgétaires, contre la répression et la corruption. Nous voulons une société d’hommes et de femmes libres, une mobilisation contre un système qui ne nous plait pas et qui ne nous représente pas.


Que le PP et les gouvernements qui portent atteinte aux droits sociaux fondamentaux et qui collaborent avec la politique de la Troika, qu’ils partent, nous ne voulons plus d’eux !!!!


Nous lançons donc cet appel, le 22 mars, que nous nous rassemblions toutes et tous, des 4 coins de la Péninsule, que nous descendions dans les rues de Madrid, pour notre Dignité, pour la mobilisation sociale et contre l’Etat espagnol.


 

http://marchasdeladignidad.org/objetivos/manifiesto/manifeste-francais/


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                         16/03/14 - Andalousie 


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      16/03/14 Les marcheurs de Saragosse

 

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                                          16/03/14 Les marcheurs de Valence


Bi3Bx0zCYAAy9EG.jpg      16/03/14  Les marcheurs de Catalogne

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                                            16/03/14  Les marcheurs de Cantabrie

 

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       16/03/14  Les marcheurs de Pampelune

 

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                       16/03/14  Les marcheurs de Navarre

 

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      16/03/14  Les marcheurs de Cordoue

 

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           16/03/14 Les marcheurs d'Aragon 

 

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      16/03/14    Les marcheurs de Séville 

 

 

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 10:09

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-Images provenant des réseaux sociaux


-Un article de Jean Ortiz


Depuis des mois se prépare dans toute l'Espagne la (les)"Marche(s) de la dignité". En colonnes venues de toutes les latitudes de la Péninsule, le 22 mars, elle, elles, vont "envahir" Madrid. Sur toutes les routes, des marcheurs sont déjà à l'effort depuis des jours, vers la capitale. En ruisseaux humains qui vont devenir des flots, des vagues, à l'approche du 22 mars... Et c'est dur. Cela nécessite du courage, de bons souliers ! et une logistique solidaire lourde. Des milliers d'autres "marcheurs" arriveront à Madrid en bus. Les drapeaux républicains flottent.


Une multitude de chômeurs (six millions en Espagne), de "sans terre" (alors que de grands "cortijos" de 30.000 hectares ou plus monopolisent la terre en Andalousie), de précaires, de victimes des expulsions locatives, comptent camper à Madrid et y rester. Sur leur parcours, ils ont été reçus dans villes et villages, déclinant les revendications dans les rencontres, les assemblées, avec leurs hôtes travailleurs, étudiants, paysans, fonctionnaires...


Il peut y avoir un avant et un après le 22 mars. Plus d'un million de "marcheurs" sont attendus. Au départ, l'idée a été lancée par le Syndicat andalou des travailleurs, de Diego Cañamero, le "Front civique-Nous sommes la majorité" de l'ex secrétaire général du PCE Julio Anguita et les "Campements dignité d'Extrémadure". Le manifeste et les revendications "aglutinantes" ont permis que nationalement les marches soient soutenues par Izquierda Unida, la CGT, la CNT-AIT, de nombreux collectifs de lutte, et localement par une constellation d' "assemblées populaires", une multitude de mouvements sociaux, les "marées" vertes des enseignants, blanches des personnels de la santé, contre les privatisations, rouges des travailleurs licenciés de la multinationale Coca Cola, des comités larges regroupant les différentes colères, le PCE, les "plateformes" contre les dizaines de milliers d'expulsions consécutives à l'explosion de la "bulle spéculative immobilière" (86.000 familles andalouses ont ainsi été expulsées de leurs maisons et appartements par les banques), Attac, les collectifs 15M ou issus du 15 M, la Gauche anticapitaliste, les associations de quartier, de voisins, les organisations citoyennes... Les deux grands syndicats UGT et CCOO se sont jusqu'à présent tenus à l'écart du mouvement, nationalement, mais l'unité syndicale s'est matérialisée au Pays basque, en Galice, à Valencia, à Murcie, en Andalousie... et l'ensemble des syndicats de salariés de ces régions convergent déjà ensemble vers Madrid.


Pour les colonnes de "marcheurs", il s'agit d'engager un bras de fer frontal, dans la durée, avec le gouvernement et les différents pouvoirs qui se sont succédés, "au service du capitalisme et de la Troïka". Cette journée de rébellion démocratique, de "désobéissance", pacifiques, devrait constituer la plus grande levée populaire de l'après franquisme, et pourrait marquer la naissance, selon ses organisateurs, "d'un mouvement nouveau", d'une "unité sociale de toutes les victimes du système" , d'un "15M ouvrier"... "Nous ne voulons que, comme d'habitude, nos actions restent sans lendemain", a déclaré Julio Anguita.


Diego Camanero se félicite de ce qui "enfin bouge", des efforts unitaires pour entraîner "la gauche qui traîne les pieds". Diego, sous la menace d'une peine de prison pour "occupation illégale de terres", nous répond avec passion, comme il galvanise les siens, et tous les autres "qu'il faut gagner".


"Qu'ils s'en aillent ces gouvernements-parasites, ces dirigeants corrompus, qu'ils soient jugés et emprisonnés, tout comme les banquiers sangsues et ripoux" ajoute Diego. "Ils ne nous représentent pas, cette caste d'intouchables. Ils considèrent normal de "robar" (voler). Les Espagnols n'ont pas voté pour cela"(...) "L'économie n' appartient pas à ces prédateurs. La démocratie, lorsque les gens ont faim, n'est qu'un simulacre (...) "Le silence du peuple me fait peur... Il est temps de se réveiller, de se mettre à marcher, de "prendre" les rues, les places... La dignité avant tout; elle est inaliénable. Répandons la dignité (...) Ils peuvent tout nous prendre, mais pas la dignité". Le manifeste de la Marche appelle à construire "le pouvoir du peuple".


Les revendications se veulent fédératrices:


non au paiement de la dette (l'Espagne rembourse quotidiennement 105 millions d'euros au titre de paiement des intérêts de la dette)

non aux "recortes" (amputations) sociaux et publics

un emploi digne et un toit pour tous

un revenu " de base", qui permette de vivre...


Depuis des mois, l'Espagne populaire résiste, manifeste, crie, souffre... Si les milliers de petits ruisseaux commencent enfin à converger et à s'unir, un avenir nouveau peut poindre le 22 mars.


Jean Ortiz

 

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La carte pour donner une idée de la longueur des marches sur le chemin de Madrid.


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Marcheurs 

Cataluña,Alcañiz,Nafarroa , Aragón etc...   ¡ Viva la lucha  la clase obrera!  /    Catalogne, Alcaniz, Aragon , Navarre etc.... Vive la lutte de la classe ouvrière!

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 09:13

PAR OLIVIER PETITJEAN 14 MARS 2014

 

 

http://images.eldiario.es/economia/trabajadores-Airbus-Foto-OLMO-CALVO_EDIIMA20140221_0358_13.jpgSix des huit travailleurs d'Airbus . Photo: ELM CALVO

 

Huit ans et deux mois de prison, et plusieurs milliers d’euros d’amende. C’est la peine requise aujourd’hui par le ministère public de Madrid contre huit syndicalistes espagnols d’Airbus. Leur faute ? Avoir participé à la grève générale du 29 septembre 2010, destinée à protester contre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement espagnol. Comme dans d’autres endroits en Espagne, la manifestation et les piquets de grève organisés devant l’usine d’Airbus de Getafe, dans la banlieue de Madrid, avaient dégénéré en affrontements avec la police [1]. Trois ans et demi plus tard, huit des manifestants – comme par hasard tous des employés d’Airbus ayant occupé des responsabilités syndicales dans l’usine – se trouvent accusés d’« attentat contre l’autorité », de « blessures » et d’« attentat contre la liberté des travailleurs ».


Les syndicats espagnols récusent les accusations portées contre les « huit d’Airbus ». Ils dénoncent une tentative de répression « sans précédent depuis la dictature franquiste », qui illustre la « régression » que connaît actuellement l’Espagne sous le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy [2]. Certains se souviennent qu’il y a quarante ans, sous Franco, deux ouvriers d’Airbus à Séville avaient été condamnés à des peines de prison ferme pour des faits similaires. « Il est un peu contradictoire de revivre cette situation en période de démocratie », souligne le secrétaire général de la Fédération de l’Industrie CCOO-Andalousie, Enrique Jimenez [3].


Les inculpés ont reçu le soutien de centaines d’associations, mouvements sociaux et partis politiques, ainsi que de la Confédération européenne des syndicats (CES) et de la confédération syndicale internationale de l’industrie IndustriALL. « Cette peine d’emprisonnement manifestement excessive que réclame le ministère public est totalement démesurée par rapport aux frais reprochés et fait craindre la menace d’une criminalisation du droit de grève en Espagne »déclare le Secrétaire général d’IndustriALL Jyrki Raina. L’entreprise européenne (dont l’État espagnol détient environ 4%) se refuse de son côté à tout commentaire.


Une journée de grève est organisée ce vendredi 14 mars dans les usines d’Airbus en Espagne. Des manifestations de soutien sont également prévues dans tout le pays.


Olivier Petitjean, Observatoire des multinationales

Notes

[1Voir les vidéos mises en ligne par El Diario, qui revient sur les différentes versions des événements.

[2Lire ici et ici (en espagnol).

[3Source.

 

http://www.cercledesvolontaires.fr/wp-content/uploads/2013/10/bastamag-600.jpg

 

 

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 21:28

19 FÉVRIER 2014

 

http://multinationales.org/local/cache-vignettes/L460xH307/arton286-1a5ec.jpg

Huit ans et trois mois de prison. C’est la peine réclamée par le ministère public espagnol contre huit syndicalistes d’Airbus. Ils avaient participé à une manifestation devant une usine de l’entreprise européenne, laquelle avait dégénéré en affrontements avec la police. Pour les syndicats locaux et la confédération syndicale internationale IndustriALL, il s’agit d’une tentative de criminaliser le droit de grève, qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne concertée du gouvernement espagnol pour combattre l’influence des syndicats et réduire les droits des travailleurs.


Les huit syndicalistes incriminés avaient participé à la journée de grève générale du 29 septembre 2010, destinée à protester contre les plans d’austérité mis en oeuvre par le gouvernement espagnol.


Une manifestation avait eu lieu devant l’usine d’Airbus (ex EADS) à Getafe, dans la banlieue de Madrid. Comme ailleurs dans le pays, elle avait été marquée par des affrontements avec les forces de l’ordre, qui ont fait neuf blessés parmi les manifestants [1]. Les syndicalistes sont aujourd’hui accusés d’« attentat contre l’autorité », de « blessures » et d’« attentat à la liberté du travail ». Les syndicats récusent ces accusations, dans lesquelles ils voient un règlement de compte politique orchestré par le Ministère de la Justice.


Le ministère public espagnol a fait connaître son réquisitoire : huit ans et trois mois de prison. Les syndicats espagnols et la confédération syndicale internationale de l’industrie IndustriALL dénoncent une remise en cause du droit de grève. « Cette peine d’emprisonnement manifestement excessive que réclame le ministère public est totalement démesurée par rapport aux frais reprochés et fait craindre la menace d’une criminalisation du droit de grève en Espagne », déclare le Secrétaire général d’IndustriALL Jyrki Raina. Les syndicalistes espagnols évoquent de leur côté « des accusations sans précédent depuis la dictature franquiste », qui illustrent la « régression » que connaît actuellement l’Espagne [2].


Lire le communiqué d’IndustriALL, avec le lien vers la lettre au procureur général de l’État espagnol.


On rappellera aussi que l’État espagnol est actionnaire d’Airbus, à hauteur d’un peu moins de 4%.


Olivier Petitjean


Photo : Julio Albarrán CC

 

[1Lire l’article du Monde de l’époque.

 [2Lire ici et ici (en espagnol).

Source:

http://multinationales.org/squelettes/img/logo-observatoire-fr.png

 

 

 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 17:12

http://es.globalvoicesonline.org/wp-content/uploads/2014/02/cartel_concentracic3b3n-centro-de-transfusiones_2014-02.jpg

 

Le 1er janvier 2014 est entré en vigueur l'accord signé en décembre 2013 entre le gouvernement autonome de la Communauté de Madrid et la Croix Rouge. Celui-ci établissait le transfert de la collecte des dons de sang dans les unités mobiles, une responsabilité qui appartenait jusque là à un organisme public, le centre de transfusion de la Communauté de Madrid.

 

La Communauté de Madrid (CM) paiera 9,3 millions d'euros par an pour ce service à la Croix Rouge, c'est à dire, 67 € par poche de sang, pour une collecte estimée à 140 000 poches. Il faut ajouter à ce chiffre le matériel, que la région cédera à la Croix Rouge, d'une valeur estimée à 14 millons d'euros, en plus des véhicules utilisés pour les collectes.


Même si les autorités ont  assuré que cet accord n'entrainerait aucune perte d'emploi dans le Centre de transfusion, comme l'explique le journal Publico,

 

 

http://es.globalvoicesonline.org/wp-content/uploads/2014/02/encierro.jpgLes travailleurs occupent le Centre de transfusion de la Communauté urbaine de Madrid pour « paralyser la privatisation du service ». Photographie du site de la Coordination, de Gregorio Marañón


 

De nombreux citoyens voient en cet accord une privatisation du service public, car la santé est un service public universel en Espagne : la cession de compétence à un organisme privé -que ce soit une entreprise ou une ONG – n'a pas de sens si la santé publique peut la prendre en charge. Les travailleurs du Centre de transfusion ont occupé les locaux le 3 février,  et une manifestation a eu lieu le 8 du même mois, soutenue par la Table ronde en défense de la santé publique de Madrid et des principaux syndicats. Cette vidéo de HispanTV sur YouTube expose les revendications des travailleurs affectés:

 


 

 

 

Nisio, sur le journal Público, a indiqué pourquoi, selon lui, une ONG ne doit pas se charger d'un service public, en rappelant à cette occasion certaines affaires un peu troubles qui ont éclaboussé la Croix Rouge de Madrid :

Les subventions sont une chose et PAYER une ONG en une autre, bien différente (qui choisit et nomme leur semployés ? Quels salaires se repartissent-ils ?) (…) Si c'est pour assumer une mission une mission publique, que l'administration publique elle-même s'en charge.

(…)

Les informations sur un certain Juan Mauel del Toro Rivero peuvent vous intéresser aussi. Juan Manuel Suárez del Toro, président de cette ONG depuis 1994, est bizarrement mis en examen dans l'affaireBankia, pour être un de ses conseillers.

 

 

http://es.globalvoicesonline.org/wp-content/uploads/2014/02/concentracion6feb.jpgManifestation contre la privatisation des dons devant le Centre de Transfusion de Madrid. Photographie publiée sur Twitter par Patusalud HIC


Ecrit par Lourdes Sada

Traduit par Emilie Frenois

 

 

 Voir le billet d'origine [es]

 


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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 09:19

De : "hurtado"  Message du 20/01/14 

Des nouvelles d'Espagne...


Des camarades de Barcelone nous demandent de faire savoir ce qui se passe depuis 48 heures dans toute l'Espagne.

 
Des manifestations éclatent un peu partout et la répression se donne libre cours.

 
Suite à la mobilisation massive et quotidienne durant les derniers 7 jours (plus de 6000 personnes) d'un quartier ouvrier de Burgos (Nord de l'Espagne) appelé EL GAMONAL, contre la construction d'un parking (la mairie du PP a décidé que les riverains ne pourront plus garer leurs véhicules et seront contraints de louer pour 40 ans des parkings à 20.000 euros la place, bonjour la spéculation !), qui se sont soldées avec plusieurs personnes arrêtées dont 2 incarcérées, la population de différentes villes d'Espagne s'est mobilisée durant ces 4 derniers jours et sans chômer en soutien aux habitants de EL GAMONAL.


Suite aux arrestations, les habitants de GAMONAL se préparent à résister à la charge des flics. Les retraités sont particulièrement actifs.

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_c06ac3_unknown.jpeg

 
Quelqu'un ose-t-il traiter de "casseurs" ces anciens travailleurs ? Ils ne font que se défendre!

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_310bf2_unknown-1.jpegDevant la Mairie de Burgos

 
A Madrid, après des charges extrêmement violentes de la police espagnole, il y a eu plusieurs blessés et parmi les personnes arrêtées il y a un sapeur-pompier.

Il ne participait pas à la manifestation, il était avec ces camarades entrain d'éteindre une barricade en feu qui risquait de s'étendre à des véhicules garés.Lorsque les anti-émeutes sont arrivés à leur hauteur, ils ont essayé de virer les pompiers !!! ces derniers leur ont demandé d'attendre deux minutes le temps d'éteindre le feu mais ils se sont vu insulter et taper par les flics !!!

 Moment de l'arrestation.

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_6ef6f8_unknown-2.jpeghttp://www.20minutos.es/noticia/2030499/0/bombero-detenido/protesta-madrid/apoyo-gamonal/#xtor=AD-15xts=467263


 Le pompier une fois libéré raconte:


   

Ses collègues se sont tout de suite mobilisés avec les camions vers le commissariat et ont été reçus à coup de matraque, balles de gomme et gaz lacrymogènes:


 

 

A Barcelone, les pompiers sont sortis en solidarité avec leurs camarades de Madrid.

 Les photos de la mobilisation des pompiers de Barcelone en soutien à ceux de Madrid:
http://www.flickr.com/photos/ acampadabcnfoto/sets/ 72157639825217106/

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_450f74_1531682-10200455102820369-475687970-n.jpg

A Zaragosse, Alicante, Madrid, Barcelone, Séville, etc les manifestations se succèdent.

 

Palencia (Nord de la Castille)
Toutes réprimées avec une extrême violence. Il y a des dizaines de personnes arrêtées et toujours au commissariat. Beaucoup de blessés.
Sur la vidéo suivante vous pourrez apprécier la répression à Madrid. Comme ils n'arrivent pas à tenir tête aux pompiers et aux manifestants, ils s'en prennent aux gens qui sont sur les trottoirs. En fin de vidéo, le journaliste se voit ordonner d'arrêter de filmer.



   

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_1011ca_1555466-745221332155004-1144648528-n.jpg

Les flics pénètrent dans le métro de Madrid et charge sur les gens !

 
A Barcelone, un commissariat a été attaqué après une manifestation réprimée.

 


   

A Madrid et Alicante, il y a eu des corps à corps parce que les gens en ont marre de se faire taper dessus et surtout ont décidé de braver la peur contre la nouvelle loi de répression qui a été votée la semaine dernière ramenant l'Espagne dans les mêmes conditions de manifestation que du temps de Franco,
c'est-à-dire INTERDITES !.

 


   

Le PP de Madrid annonce qu'ils vont mettre tous les moyens pour faire face aux "terroristes" (il s'agit du peuple qui se mobilise !!!)

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_2c04f2_1509317-575363135883710-638650426-n.jpgA Saragosse, un retraité git par terre après la charge. Ils ne font rien pour le secourir et ne laissent approcher personne. Des salauds fascistes

 


https://www.youtube.com/watch? v=9TXNDUSoAfA


http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_a52a41_1560625-10152138937238954-1391204778-n.jpg Un handicapé est arrêté par les gorilles à Madrid lors de l'expulsion de son logement. Remarquez comment il s'y prennent alors qu'il se trouve sur un fauteuil roulant.

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_481fd4_1510876-565281153562674-446252223-n.jpg

A Burgos, les manifestants installent la future pendaison du maire du PP.

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/45/98/20140122/ob_5550d4_1604668-10152141823053954-1457736161-n.jpgRassemblement de Malaga. Les minutes qui suivent c'est la charge.

 

A Lanzarote, Iles Canaries, le juge ordonne l'expulsion d'un couple de septuagénaires, d'un logement appartenant à l'église.

 


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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 08:25
Samedi 8 février 2014 . Des milliers de personnes ont défilé dans le centre de Madrid contre la Loi sur la sécurité publique.

Sur des réseaux sociaux :

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Manifestation pacifique 

 

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Bf-izK-IMAAjsdK.jpgHave a look how many cops are surrounding the DEMO in Madrid //  Jetez un coup d'oeil combien de policiers entourent la DEMO à Madrid 

 

 

Bf-wpGMIAAAKFaD--1-.jpgFin de la manisfestation , chasse à l'homme dans les rues de Madrid , arrestations "Detenciones en la plaza del 2 de mayo" 

 

 

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Article: 

Ocho detenidos tras una protesta contra la ley mordaza

http://www.publico.es/politica/500850/ocho-detenidos-en-madrid-tras-una-manifestacion-contra-la-represion-de-la-ley-mordaza

 


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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 08:19

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Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Que se passe-t-il à Burgos ?Cette ville moyenne de 200 000 habitants, située en Castille-Léon est au centre de toutes les attentions en Espagne ces derniers jours : une révolte populaire met en échec un projet de spéculation immobilière, pendant que l’État répond par la force.

 

La municipalité de Burgos ressemble à beaucoup d'autres en Espagne : gérée par la droite (ici le Parti populaire, ailleurs le PS), elle combine clientélisme, corruption marchés publics truqués, privatisation des services municipaux, impôts locaux gonflés et dette vertigineuse.

 

Burgos est même un cas d'école. La ville a accumulé 500 millions d'euros de dette, a quasiment tout privatisé, augmenté trois fois les impôts ces deux dernières années, pendant que la ville compte 18 000 chômeurs.

 

Pourtant le maire de droite Javier Lacalle trouve encore 9 millions d'euros pour lancer un grand projet de rénovation du centre, de la rue Vitoria, située dans le quartier de Gamonal pour en faire le « grand boulevard » de la ville : le projet pharaonique « Gamonal XXI ».

 

Depuis le 9 janvier, les habitants de la ville ont dit Non. Par milliers ils ont bloqué les chantiers de construction, étudiants, chômeurs, femmes au foyer, travailleurs.

 

Ils ont subi la répression des forces de l'ordre, les arrestations, les passages à tabac. Mais ils sont revenus chaque jour depuis : le 11, le 12, le 13 et ce 15 janvier.

 

Ce vendredi 16 janvier, le maire de la ville Javier Lacalle a annoncé l'arrêt définitif du chantier de construction de grand boulevard dans le quartier de Gamonal, tandis que 3 000 manifestants se réunissaient dans le quartier pour fêter la nouvelle. Retour sur une lutte qui a payé.

 

Spéculation et gentrification à Gamonal : les pauvres exclus du travail, saignés … et maintenant chassés de leur quartier !

 

Burgos est une ville espagnole comme une autre, avec ses 18 000 chômeurs. Mais Gamonal est le quartier qui concentre tous les problèmes sociaux. Ce quartier ouvrier – qui concentre la moitié de la population de la ville – connaît les chiffres les plus élevés de pauvreté, de chômage.

 

A Gamonal, les ouvriers souvent immigrés ont déjà perdu leur emploi et leur revenu (la moitié des chômeurs n'ont plus d'aide publique), ils ont perdu leurs services publics, ils risquent maintenant d'être dépossédés de leur quartier.

 

Le nouveau Gamonal n'est pas pour eux : les maisons vont être rénovés, le quartier va devenir commerçant, les rues privatisées. Au nom du développement durable (sic), c'est la gentrification du quartier qui s'annonce et l'expulsion des pauvres hors du centre.

 

Heureusement, les habitants de Gamonal peuvent compter sur leur solidarité, ce qu'il reste d'associations de riverains combatives, d'engagement syndical et politique de classe – surtout auprès du Parti communiste, pour résister.

 

Corruption, privatisation, spéculation : quand le peuple se soulève contre le consensus patronal mafieux

 

Car ce que dénoncent les habitants de Gamonal à Burgos va bien au-delà de ce projet de spéculation immobilière : c'est tout ce système qui régit l'Espagne, responsable de la crise, un capitalisme qui allie corruption, privatisation, décentralisation et collusion entre élites politiques et économiques.

 

Décentralisation et dette publique. Rappelons que l'Espagne est un modèle de « décentralisation », les services publics ont été transférés aux municipalités, aux régions, sans les moyens correspondants, laissant l'alternative : privatisations ou/et coupes, sans oublier hausse des impôts !

 

A Burgos, la dette atteint la somme vertigineuse de 500 millions d'euros. Elle a servi de prétexte aux coupes dans les services sociaux, à l'augmentation des impôts locaux, aux privatisations.

 

Privatisation intégrale. Tout a été privatisé à Burgos ou presque. La municipalité s'attaquant désormais à la santé (hôpitaux), à l'eau et à l'éducation (université). Le projet de « boulevard » s'intègre à cette politique de privatisation de la ville.

 

En effet, la rue et le sol seront privatisés. La rue, jusqu'ici 2 x 2 voies seraient réservés désormais aux transports institutionnels (taxis, bus) déjà privatisés et onéreux, ou à la circulation en vélos, développement durable oblige. La circulation des riverains serait, elle, entravée.

 

Le sol serait privatisé, un exemple significatif : le parking public de 350 places serait remplacé par un parking souterrain de 250 places, privatisé, où la place coûterait 20 000 € à l'année !

 

Corruption généralisée. L'Espagne est le pays des accommodements véreux, des contrats publics arrangés, des projets immobiliers destinés à gonfler la dette publique comme les profits privés.

 

Ces deux dernières années, deux conseillers de droite de la ville ont été démis de leur mandat pour faits de corruption avérés. Ce n'est qu'un début pour les élus locaux communistes.

 

A qui est confié le projet ?A la « M.B.G. Ingeniería y Arquitectura SL », du magnat de l'immobilier Mendez Pozo, ce dernier est un ami proche du maire Javier Lacalle. Il a même été condamné à deux ans de prison pour faux en écriture pour une affaire de travaux publics … à Burgos, justement.

 

Collusion entre milieux d'affaires et monde politique. Bien au-delà de la corruption, c'est bien la question de la nature des liens entre milieux patronaux et hommes politiques, tout comme la concentration monopolistique de l'économie espagnole qui est en cause.

 

Il suffit de penser que le vice-maire Angel Ibanez a fait le tour de force d'être à la fois le chef de l'Agence de recrutement de l'Université de Burgos (35 000 € par an), vice-président de la Caisse du Burgos, filiale de la banque Caixa (19 000 € par an) et enfin conseiller de l'entreprise de travaux publics Fomento, spécialisée dans les marchés des collectivités locales (20 000 € par an).

 

Qui a dit conflit d'intérêts ?

 

On peut aussi évoquer le patron véreux Mendez Pozo, président de la Chambre de commerce de Burgos, fondateur de six sociétés immobilières (qui lui permettent d'effacer ces compromissions) mais aussi premier propriétaire des médias de la région de Castille-Leon !

 

Ainsi, Mendez Pozo contrôle les journaux suivants : el Diario de Burgos, Diario Palentino, El dia de Valladolid, Diario de Ávila, ainsi que l'ensemble des journaux de Las Tribunas de Castilla la Mancha.

 

Il est aussi propriétaire de la chaine de télévision 4 de Castilla y León et président de l'Agence d'informations Ical.

 

Pas étonnant que le mouvement de résistance des habitants ait été répercutée par les médias locaux comme une émeute d'une violence inédite, mettant en avant les voitures brûlées, les devantures des magasins fracturées, les échauffourées provoquées par des jeunes déchaînés.

 

« Loi de sécurité citoyenne » : un test pour le pouvoir dans sa répression des mouvements populaires

 

En Espagne, la répression contre les mouvements populaires prend une tournure fascisante. La dite « Loi de sécurité citoyenne » surnommée « Loi baillon » (Ley mordaza) par ses détracteurs, votée en décembre dernier, prévoit 51 infractions passibles d'amendes plus ou moins lourdes.

 

Parmi les « infractions graves » (entre 1 000 et 60 000 € d'amende !) : désobéissance à des agents de l'ordre et refus de s'identifier ; manifestation sans autorisation ; offense à l'Espagne et ses symboles ; faire obstruction à des décisions légales (comme lors des expulsions) ; trouble à l'ordre public.

 

Il s'agit ouvertement d'une atteinte à la liberté d'expression, de réunion et de manifestation.

 

Burgos est un test pour cette nouvelle loi. L' « état d'urgence » a été déclarée, plusieurs dizaines de troupes anti-émeute mobilisées sur place. Au 15 janvier 2014, 40 personnes avaient été arrêtés et incarcérés par les forces de police espagnoles.

 

Le ministre de l'Intérieur a ciblé des « groupes violents, extrémistes, anti-système » qui perturbaient l'ordre public et devaient être réprimés par la force. On voit le danger de la nouvelle loi adoptée, les frontières floues entre « trouble à l'ordre public » et « expression d'une opposition ».

 

 

Izquierda Unida contre le PP à Burgos … mais alliée à la droite pour à Oviedo, capitale des Asturies, quelle cohérence ?

 

Dans ce combat, le Parti communiste local – intégré dans Izquierda Unida – a adopté une position digne, cohérente, combative, qui a pu servir de repère aux manifestants.

 

On peut sourire aux larmes versées sur le « non-respect de la démocratie participative » (sic) par la mairie de droite, mais sa dénonciation de la corruption des édiles au Conseil municipal, de la politique de privatisation est tout à fait juste.

 

Ce qui est plus dommageable – et qui pèse sur l'image que peut donner cette formation bariolée,cette auberge espagnole qu'est Izquierda Unida – c'est que toutes les Fédérations, sections d'Izquierda Unida (IU) sont loin de partager la même ligne.

 

On pourrait gloser sur Izquierda Unida en Andalousie qui collabore au gouvernement socialiste, connu pour son niveau de corruption à côté duquel Burgos est une cité propre, connu pour ses politiques d'austérité qui saignent les fonctionnaires locaux et ceux dépendant des aides sociales.

 

On peut aussi prendre des cas de collaboration active avec la droite. C'est le cas en Extrémadure où le PP peut compter sur le soutien d'Izquierda Unida pour gouverner. C'est le cas surtout à 200 km de là, à Oviedo, la capitale de la région des Asturies.

 

A Oviedo, Izquierda Unida a tout simplement choisi de signer un pacte budgétaire, de facto un accord politique de gouvernement avec le Parti populaire, la droite. Un accord dénoncé comme il se doit par le Parti communiste local, mais qui crée un certain malaise, au-delà des Asturies.

 

Oviedo connaît pourtant les mêmes dynamiques que Burgos : privatisations, coupes dans les dépenses sociales, corruption et clientélisme (à niveau certes inférieur à Burgos, mais c'est une question de degré).

 

Izquierda Unida se présente comme une formation à géométrie variable – avec la droite dans les Asturies ou Extrémadure, avec les socialistes en Andalousie, bientôt à Madrid, dans l'opposition en Castille-Léon –, c'est la conséquence de son absence de ligne claire, de toute autre boussole politique … que celle de conserver un maximum d'élus locaux.

 

Même si IU devrait progresser électoralement (on l'annonce à 12 %), bénéficiant de la ligne droitière du PSOE, de l'absence d'alternative à gauche, ainsi que de la radicalisation de la population espagnole, cette ligne floue laisse le mouvement populaire espagnol sans réelle perspective de victoire nationale.

 

Quoi qu'il en soit, la lutte des riverains de Burgos montre que la lutte paye. Vive le Parti communiste d'Espagne quand il joue son rôle d'impulsion des luttes ! Vive le peuple et les travailleurs d'Espagne unis dans le rejet des politiques de casse sociale !

 


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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 10:56

http://md1.libe.com/photo/612287-des-manifestants-contre-le-projet-d-amenagement-urbain-de-burgos-a-valence-le-17-janvier-2014.jpg?modified_at=1389996303&width=750

Des manifestants contre le projet d'aménagement urbain de Burgos, à Valence le 17 janvier 2014 (Photo José Jordan. AFP)

 

 

Le maire de Burgos, dans le nord de l’Espagne, a annoncé vendredi l’abandon d’un projet d’aménagement urbain controversé, qui a déclenché depuis une semaine la colère de milliers d’opposants dénonçant «le chômage et la corruption».


«Nous voyons l’impossibilité matérielle de mener à bien ce chantier et nous avons décidé de paralyser définitivement les travaux, et de parier sur le retour au calme dans la ville», a déclaré le maire de droite, Javier Lacalle, lors d’une conférence de presse.


La mairie prévoyait d’investir huit millions d’euros dans l’aménagement de la rue Vitoria, l’une des deux principales artères de Burgos, prévoyant la construction d’un parking et réduisant de quatre à deux le nombre de voies de circulation, avec espaces verts et pistes cyclables.


Mais pour des milliers d’habitants de ce quartier populaire de Gamonal, le projet a été perçu comme un symbole d’inégalité, à l’heure où l’Espagne se débat avec un chômage à 26%, et un symbole des abus de la bulle immobilière qui a éclaté en 2008, précipitant le pays dans la crise.


Inattendue dans cette ville de 170.000 habitants, réputée tranquille et conservatrice, la flambée de colère avait éclaté le 10 janvier par un rassemblement qui avait dégénéré en heurts entre manifestants et forces de l’ordre.


Puis chaque soir, des milliers de personnes sont revenues manifester dans le quartier pour réclamer l’abandon définitif du projet, restant mobilisées malgré l’annonce mardi par le maire de la suspension des travaux. Les manifestants avaient aussi installé un petit campement à proximité pour tenter d’empêcher la poursuite du chantier.


En ligne de mire, le maire de la ville, accusé d’avoir fait la sourde oreille à de premières manifestations pacifiques contre le projet, et Miguel Mendez Pozo, un homme d’affaires passé par la prison, promoteur immobilier également présent dans la presse régionale.

Malgré l’annonce de l’abandon des travaux, plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté vendredi soir à Burgos tandis que d’autres rassemblements de soutien, prévus dans une vingtaine de villes d’Espagne, ont été maintenus.


A Madrid, comme les deux soirs précédents, quelques centaines de manifestants ont parcouru les rues du centre, portant des banderoles en soutien avec les habitants de Gamonal, encadrés par un fort dispositif policier. Une manifestation semblable s’est déroulée à Barcelone, où les manifestants ont brûlé quelques poubelles, selon Catalunya Radio.


D’autres manifestations de solidarité avec les habitants de Gamonal ont eu lieu à Saragosse, Valence, Malaga, et dans d’autres villes d’Espagne. 


AFP  17 janvier 2014 
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VIDEOS 
Madrid - soirée du 15/01/14  

 
Madrid 17/01/14
 


Autres manifestations  en Espagne ...
15/01/14 -Barcelone , participation massive contre la hausse des tarifs du transport public
( Actions : dispersés en plusieurs groupes , arrêt  des lignes de métro ) 

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16/01/14

Barcelona: Firefighters protest at St Jaume sq against austerity and corruption //Barcelone: Les pompiers protestent au carré St Jaume contre l'austérité et la corruption
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16/01/14
Occupation de 35 banques en catalogne 

Affected by Mortgage occupy 35 banks in Catalonia to demand solutions
 
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Dimanche 19 /01/14
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Marche blanche à Madrid pour la défense de la santé 
  (PRIVATIZACIÓN ENCUBIERTA/La privatisation déguisée)
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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 08:15

ujce-abort.jpgLes jeunes communistes espagnol(e)s dénoncent la remise en cause de l'avortement et sa « privatisation » larvée

 

 

Communiqué de l'Union des jeunes communistes d'Espagne (UJCE)

 

Traduction pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/(repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/)

 

La contre-réforme de la Loi sur la santé sexuelle et l'Interruption volontaire de grossesse est déjà actée. Avec l'adoption de cette loi, de la part du Conseil des ministres, on piétine de nouveau les droits sexuels et reproductifs des femmes.

 

Le gouvernement du Parti populaire (droite) vise à changer la loi en vigueur sur les délais, elle devrait être plus régressive et restrictive que la loi de 1985.

Quels vont être les nouveaux changements, et que vont-ils signifier ?

D'une part, cela va signifier la fin des délais qui donnent accès à la libre interruption de grossesse des femmes jusqu'aux 14 semaines et à avorter pour les mineurs de 16 et 17 ans sans nécessité d'autorisation maternelle/paternelle, remettant en cause notre capacité de décision sur nos vies.

Une décision qui, selon une étude des Nations unies, est plus que solide, puisque les adolescentes ont les capacités suffisantes pour prendre ce genre de résolution, tout comme sur toutes les questions portant sur leur avenir et tout ce qui affecte leur vie.

Il est également mentionné des cas portant sur l'intégrité du fœtus et la mise en péril de la vie de la mère.

Les cas de malformation pourront être différenciés en deux classes : les incapacités physiques et la malformation grave ou incompatible avec la vie. C'est-à-dire, que l'on permettra l'interruption de grossesse uniquement dans le deuxième cas.

Cependant, nous ne croyons pas que le débat doit être de savoir si la malformation est grave ou légère, mais plutôt sur où et de quelle manière on défend les droits les plus fondamentaux des femmes.

Nous sommes sujets de droit, capables d'exprimer un avis, de choisir et d'agir librement face aux décisions concernant nos vies.

Toutefois, c'est un retour en arrière, à des temps où on nous considérait comme des mineures, incapables de prendre nos décisions, à cause d'une législation adoptée par des hommes et par l’Église catholique.

Cela nous conduit à une autre des grandes incertitudes qui se trouve derrière cette réforme : qui exercera la responsabilité d' « approuver » l'accès d'une femme à l'avortement ?

Si actuellement, il fallait déjà surmonter les démarches auprès d'une série de professionnels, il semble que désormais le gouvernement pourra encore compliquer la phase bureaucratique, exigeant des critères et des signatures de plus de professionnels liés aux cliniques où se pratiquent les avortements et créant des comités détachés des hôpitaux publics,favorisant ainsi la réalisation de l'avortement dans le domaine privé et, par conséquent, à la portée des femmes bénéficiant de plus de ressources économiques.

 Les critères sur lesquels repose cette loi trouvent leur origine dans les valeurs patriarcales les plus archaïques.

Tous ces changements ne vont signifier qu'un recul plus brutal pour la santé physique et psychologique des femmes, vu que se soumettre à l'interruption de grossesse résultera d'un processus encore plus fastidieux et interminable.

 Cela forcera même un grand nombre de femmes, en majorité immigrées et en situation irrégulière, à pratiquer l'avortement dans des cliniques privées, et dans de très nombreux cas clandestines.

Par conséquent, nous Union des Jeunesses communistes d'Espagne, exigeons :

 

Que le fait d'être mère soit un choix ;

 

  • L'avortement libre et gratuit, c'est-à-dire, dans le système de santé public, que l'on ne mette pas en péril la vie des femmes, qu'on ne pose pas les tests psychologiques comme condition, sans autorisation de personne ni temps de réflexion préalables ;

 

  • Une réforme du système éducatif qui favorise l'éducation sexuelle, encourageant l'utilisation de méthodes contraceptives, qui réaffirme les femmes comme des égaux et, par conséquent, comme des sujets de plein droit, avec capacité de décider de leur corps et de leur vie.

 

 

Dans nos utérus et dans vies, c'est nous qui décidons !

 

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