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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 07:11

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Communiqué du Parti communiste grec (KKE)



Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





La grève du 16 juillet, avec les manifestations contre l'attaque sur tous les fronts annoncée par le projet de loi du gouvernement de la Nouvelle démocratie et du PASOK, dans 65 villes de Grèce, marque le point de départ pour de nouvelles luttes.



Ce projet de loi menace de remettre en cause ce qu'il restait des droits des travailleurs dans le secteur privé comme public, en supprimant l'Accord national sur les conventions collectives et en fixant le salaire minimum en fonction des besoins de la profitabilité des entreprises, licenciant des milliers d'employés du secteur public et des municipalités, imposant de nouvelles coupes dans la santé et la sécurité sociale, introduisant de nouveaux impôts qui représenteront un pillage fiscal encore plus brutal avec la suppression de la barre minimale d'imposition sur le revenu, ce qui aura des conséquences dramatiques dans la ville quotidienne des familles ouvrières ou populaires.



Les forces sur des positions de classe ont lutté pour cette grève dans des conditions difficiles, subissant l'offensive conjuguée du gouvernement et du patronat, du syndicalisme pro-patronal sapant la lutte des travailleurs. Elles ont montré que les travailleurs, public comme privé, doivent mener une lutte ensemble avec les travailleurs indépendants et les petits paysans.



A Athènes, la place Omonia était remplie de grévistes et de manifestants, arrivés à 10 h 30, rassemblés aux points de rendez-vous. Ce fut une manifestation particulièrement massive. Il y a eu également une participation importante des travailleurs qui organisent habituellement la lutte sur leur lieu de travail.



Dimitris Koutoumpas, secrétaire-général du Comité central du KKE, a participé à la manifestation, il s'est exprimé devant les manifestants : « ce projet de loi, avec son attaque sur tous les fronts, est une monstruosité. Avec les licenciements massifs, il y a aussi le pillage fiscal, les coupes dans l'organisation publique de la santé, nous aimerions dénoncer en particulier l'effort de généralisation des contrats de travail individuels avec la diminution du salaire minimum, qui est actuellement un salaire de misère, en-dessous de 500 euros. Le sentiment d'étouffement que vit notre peuple doit se transformer maintenant en une riposte populaire massive. Le peuple doit prendre son avenir entre ses mains, sans rien attendre des solutions qui viennent d'en haut, afin de tourner le dos au nouveau système bi-polaire qui est sur le point d'être créé ».



Giannis Tasioulas, cadre du PAME et président de la Fédération des travailleurs du bâtiment en Grèce s'est lui aussi adressé à la foule des manifestants :



« l'idée selon laquelle ces nouvelles mesures que le gouvernement propose ne toucheront que certaines catégories de fonctionnaires ou « les mieux payés » se diffuse ou parfois l'emporte dans des parties importantes des travailleurs, des secteurs public comme privé.



Cette vision est fallacieuse, trompeuse et dangereuse. C'est un poison. Elle sert ceux qui veulent diviser les travailleurs, monter une partie de la population contre une autre. Elle masque la nature unique de l'offensive menée contre tous les travailleurs, dans tous les secteurs. L'offensive concerne les travailleurs, les chômeurs, les travailleurs indépendants, les petits et moyens agriculteurs, les femmes, les jeunes. Personne n'est épargné. Seuls le capital et les monopoles restent intacts et voient leurs intérêts défendus. La lutte n'est pas finie avec l'adoption de ce projet de loi.



Nous avons la responsabilité d'éclairer les travailleurs sur les lieux de travail, dans les usines, dans les quartiers, de les mobiliser pour s'engager dans une lutte pour la rupture, dans une lutte pour inverser cette politique contraire au peuple, au monde du travail, pour renverser le pouvoir du capital. Nous sommes conscients du fait que la participation à la grève d'aujourd'hui ne correspond pas à l'ampleur de l'offensive subie par les travailleurs et les couches populaires.



Nous savons bien que de nombreux travailleurs dans les usines et sur d'autres lieux de travail, sous pression des intimidations ainsi que des illusions selon lesquelles ils pourront éviter le pire ou qu'ils sont en sécurité ou qu'ils peuvent espérer l'amélioration de la situation avec un nouveau gouvernement, ne sont pas partis en grève aujourd'hui, bien qu'ils voient que leur vie se dégrade.



Nous le disons clairement : il ne peut y avoir aucune perspective ni de victoire pour la classe ouvrière et les couches populaires à moins d'un changement de situation, à moins que le niveau d'organisation dans les lieux de travail, les usines, les grands commerces ne monte d'un cran », souligne le syndicaliste du PAME.



Après le rassemblement du PAME, les syndicats sur des positions de classe ont marché jusqu'à la place Syntagma dans une manifestation particulièrement massive.

 

                                        ********************************

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 22:04

1075826_530720826983368_1644699920_n.jpg Grève génèrale , manifestation - 16/07/13

 

juillet  |  Par  MICHEL KOUTOUZIS / Blog Médiapart 

 

Depuis la chute de la dictature (1973), jamais un gouvernement en Grece n’avait à ce point stigmatisé, les uns après les autres, professions libérales, corps de métier, commerçants, fonctionnaires, médecins, chômeurs, et même les agriculteurs.


Les deux partis aujourd’hui au pouvoir,  pourtant  premiers responsables de la crise de la dette, de la corruption, du clientélisme, du favoritisme qui ont nourri l’Etat grec, s’en prennent allègrement à leurs victimes leur rapprochant d’avoir consenti au système infernal qu’ils avaient mis en place, et auquel, faut-il encore le souligner, il n’y avait aucune autre alternative. 

 

L’actuel ministre de la réforme de l’Etat, dont son oncle a été le champion toutes catégories du « rousféti », ce passe droit institutionnalisé qui vous permet d’avoir un poste, une fonction, un permis de construire, une subvention, une place à l’hôpital ou tout simplement un travail,  explique que ce n’est pas lui, c’est la Troïka, et que les milliers de gens qu’il licencie l’empêchent de bien dormir la nuit.

 

Ce fils de, qui n’a jamais travaillé de sa vie, comme tout autre rejeton des dynasties politiques qui ont ruiné le pays comme des sauterelles sédentaires, indique que c’est ça ou le déraillement.

 

Sauf que le train des réformes amène à toute allure le train - Grèce au Moyen Age, et que le faire dérailler n’est pas une si mauvaise idée.

 

En fait, ce qui se passe dans ce pays est une machine infernale à deux pistons.


D’une part, l’Europe sous la domination germanique demande des exemples sacrificiels indiquant la paupérisation de l’Etat et la « souplesse » absolue du coût du travail.


D’autre part, ce gouvernement, tétanisé et incapable de penser par lui même, prend, pour répondre aux exigences statistiques de la Troïka, des mesures de la dernière minute. Comme il n’arriva pas à planifier quoi que ce soit, la veille des négociations il décide de la disparition verticale de certains services, pour remplir les quotas exigés. La télévision nationale, la police municipale, les gardiens des écoles, des secteurs entiers de la santé et de l’éducation sont ainsi supprimés en une nuit, sans préavis, tandis que les « placés », les « planqués », les « fautifs » avec des procès sur le dos pour corruption active ou passive, pour abus de tout genre, pour vol et toute une ribambelle de délits, font traîner les procédures pendant des années.

 

Mais, évidemment, les protections jouant toujours, et il est  plus facile de supprimer des services (certes en les réformant), pourtant essentiels non seulement à l’Etat, mais à l’Etat de droit ou les services sociaux que de s’attaquer, par exemple, aux « protecteurs » des policiers véreux. 

 

Pour cette partie du drame, la Troïka n’est responsable que dans le mesure où elle accepte, sans broncher, les chiffres, oubliant que derrière il y a des hommes, des familles, des quartiers, des écoles, des hôpitaux  qui fonctionneront encore plus mal,  un appel d’air à la délinquance, aux incivilités, mais aussi une montée de l’extrême droite qui fait désormais sa loi, remplaçant les services élémentaires de l’Etat.

 

Chère Commission, il ne suffit pas de fustiger verbalement les néo-nazis : les mesures que vous imposez et qui sont mis en place à la hâte par un gouvernement que vous avez désiré  fantoche font le lit du nazisme.

 

D’ailleurs, quoi de plus totalitaire que votre rengaine répétant à l’infini qu’il n’y a pas d’autre solution.  Il en est de même pour la réforme fiscale. La troïka insiste sur la liquidation du patrimoine, les saisies, les confiscations pour dettes.

 

Mais celle-ci ne concernent quasi exclusivement que des pauvres gens, souvent au chômage qui ne doivent au fisc que par ce que vous avez insisté que le patrimoine, aussi petit et misérable soit-il soit considéré comme une entrée fiscale au même titre que les salaires ou les retraites. Depuis bientôt trois ans, combien de saisies ont réellement été faites pour des assiettes fiscales dépassant les 50.000 euros annuels ? Nous y reviendrons…

 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 08:14

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Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Ce week-end, du 10 au 14 juillet, avait lieu la Conférence fondatrice de SYRIZA : sa mutation d'un « mouvement » de gauche radicale en un « parti » unique à vocation gouvernementale.

 

Que et qui représente SYRIZA ? Les sondages à 27% donnent la folie des grandeurs à ses dirigeants, qui ne rêvent que de majorité parlementaire et de gouvernement de gauche. Il suscite certaines craintes dans les milieux conservateurs : ne sont-ce pas d'anciens communistes ?

 

M.Tsipras est là pour les rassurer : « nous ne sommes pas dangereux ». Il est venu porter ce message au FMI à Washington, à la Chancellerie à Berlin, à la Commission à Bruxelles … et bien sûr à la Fédération des industriels à Athènes.

 

« Seule SYRIZA peut sauver la Grèce et l'Europe » : c'est le message que porte Tsipras, se faisant le meilleur défenseur de l'Euro et de l'Europe. Une opinion relayée même par le « New York Times » qui tenait à rappeler les positions « pro-européennes » et « pro-américaines » du parti !

 

Cette conférence devait donc marquer le point final de cette mutation en un « parti de gestion » du système, sa « grande transformation » en un « parti unique ».

 

SYRIZA et le « parti unique de la gauche »

 

C'était l'enjeu de cette Conférence fondatrice : faire accepter le passage d'un « mouvement » (dés-)organisé en tendances à un « parti » unique, centralisé.

 

On sait combien le tournant « mouvementiste » des ex-Partis communistes, comme Refondation communiste en Italie a pu, derrière une façade démocratique et pluraliste, contribuer à noyer (noyauter) le débat démocratique et favoriser les arrangements politiciens entre clans dirigeants.

 

Pendant plus d'une décennie, cela a conduit SYNASISMOS puis SYRIZA au bord de l'implosion en 2008, miné par ses dissensions internes, sans pour autant prémunir d'une orientation de plus en plus politicienne, parlementaire et modérée.

 

SYRIZA a décidé, lors de sa Conférence fondatrice, de rompre avec cet héritage. Un retour au centralisme le plus pur : une seule organisation, une seule ligne politique, une seule action.

 

Le coup de force a suscité un front commun des diverses tendances gauchistes, trotskistes, maoistes, refondateurs ou « alternatifs ». Unies par leur stratégie entriste, ces courants avaient été introduits dans l'organisation au début des années 90 pour rompre avec la filiation communiste historique.

 

Les dirigeants de SYRIZA ont néanmoins été confrontés à un feu nourri, venant y compris du vétéran Manolis Glezos, indigné par ces méthodes. La conférence a laissé trois mois supplémentaires pour exiger la dissolution des tendances.

 

Entre-temps, ces « tendances » en voie d'extinction ont bien négocié leurs places au Comité central. La direction de SYRIZA est fermée au débat démocratique même frelatée sous la forme des courants … mais reste ouverte aux petits arrangements politiciens entre amis !

 

Est-ce le retour au « centralisme démocratique » ? Que nenni, loin ce mot honni !

 

Pour Rena Dourou, figure montante et députée de SYRIZA : « Ce n'est pas le centralisme démocratique » … mais l'unité, l'assurance qu'on ne « coulera pas le navire SYRIZA pour des luttes de tendance ». Un centralisme anti-démocratique, c'est le terme ?

 

Alors pourquoi ce passage du « mouvement arc-en-ciel » au « parti unique » ?

 

Giannis Dragazakis, député de SYRIZA, qui faisait partie des liquidateurs du KKE en 1991, est un des artisans de la « grande transformation », il évoque un raisonnement simple, faire agir ce corps hétérogène dans la même direction :

 

1 – L'objectif, c'est faire un « gouvernement de gauche » pour mettre en place des « réformes radicales ». Une « gauche de gouvernement » ouverte à toute la gauche, « loin de toute position maximaliste » ;

 

2 – Le moyen, c'est un « Parti ». C'est nouveau dit Dragazakis qui fait la critique du mouvementisme et de l'économisme, « qui ont négligé la dimension politique » (réduite au parlement et au gouvernement!), qui ne se conçoit pas seulement à l'échelle de la Grèce mais … « européenne » bien sûr. Dragazakis finit par faire l'apologie de la forme-parti, « force de cohésion et d'orientation du mouvement » … vers un gouvernement de gauche responsable !

 

3 – Ce « parti » sera un « parti unique » : unique, continue Dragazakis, car il « faut une seule SYRIZA à l'extérieur, face aux médias et dans l'action, mais aussi à l'intérieur, capable de faire des choix difficiles, prendre des décisions cruciales sans menacer son existence ». Couper toute pluralité, débat pour mieux faire passer la pilule gouvernementale !« Jusqu'à présent, la gauche a connu tant de divisions, souvent futiles, comment se prémunier à l'avenir contre cela ? » … Dragazakis poursuit : « par un parti de gauche, ouvert aux idées neuves mais assurant une expression uniforme, et l'unité d'action », capable de porter le projet de SYRIZA : « la résurgence de la démocratie, la réforme éthique de la société ».

 

La section grecque du PGE pour sauver l'Euro et l'Union européenne

 

Un aperçu du « parti de demain » : les débats de la Conférence, les interventions du cacique du parti ont sciemment esquivé les questions brûlantes. Celles qu'évoque Tsipras avec les représentants du patronat, du FMI ou de l'UE : point de « Plan Marshall » ou « New Deal » pour la Grèce ici.

 

Les ambiguïtés fondamentales de SYRIZA persistent. En premier lieu sur la dette. La Conférence a acté la « re-négociation de la dette » avec la Troïka, ainsi que la convocation d'un audit pour décider … quelle partie de la Grèce le peuple devait payer !

 

Dans un domaine, le « parti nouveau » a levé toute ambiguïté : sur la question européenne. Les tensions se sont cristallisées autour de l'Euro, alimentées par des tendances « gauchistes » de la formation dite de « gauche radicale ».

 

Contrairement à ce qui a pu être rapporté, la motion proposée au vote par la « Plate-forme de gauche » était fort modérée : « laisser ouverte la question du maintien dans la monnaie unique ».

 

La réponse de la direction est sans appel, la question est close, SYRIZA est pour l'Euro et l'Union européenne. La motion a été rejetée à 70%.

 

Si le « projet de résolution politique » est clair sur un point, c'est sur son européisme.

 

Se plaçant dès l'introduction sous le patronage du PGE (Parti de la gauche européenne), SYRIZA analyse la crise comme un péril, la politique d'austérité « fragilisant les liens entre Etats européens, alimentant l'euro-scepticisme, l'anti-européisme, les conflits ethniques et la renaissance du fascisme » (article 4).

 

Dans le monde multi-polaire, il faut que l'Europe pèse et la « perspective de la Grèce est liée à celle de l'Europe »(article 7).

 

La lettre d'allégeance d'Alexis Tsipras, envoyée l'an dernier aux dirigeants de l'UE, était éclairante : SYRIZA se présente comme la roue de secours de l'Europe, en échange d'un allègement du fardeau, la restauration de la « stabilité » en Grèce, et la canalisation du mouvement vers la défense de l'UE.

 

Le projet de transformation de SYRIZA en « parti unique de la gauche » est lui aussi révélateur du projet du PGE : le « but » est bien de faire dans chaque pays des « sections nationales » du PGE, donc des « partis de gauche ».

 

Les « coalitions », « fédérations », « blocs », « fronts » de gauche n'en sont que des phases transitoires, admettant une pluralité temporaire d'organisations pour mieux détruire le parti communiste originel.

 

Un « parti nouveau » avec les anciens du PASOK !

 

Enfin, le plus frappant dans le projet de SYRIZA est sa transformation de plus en plus nette en PASOK de substitution.Tsipras évoque cette « jeune SYRIZA » qui prend la place du « vieux PASOK ». Une image finalement assez fidèle.

 

Cela se remarque dans la mutation superficielle des positions de SYRIZA vers un gouvernement de gauche ou de « salut populaire », de collaboration entre forces de gauche parlementaire (avec PASOK, Gauche démocratique et même certains partis de droite ?), entre patronat et syndicats pour « relancer l'économie » et « sauver l'Europe ».

 

Un programme nettement en-dessous de Papandreou-père en 1981 comme le fait remarquer le PASOK dans un communiqué cinglant. On pourrait rajouter, même en-dessous de Papandreou-fils version 2009 !

 

Mais la transformation est peut-être plus frappante dans le ralliement massif d'anciens caciques du PASOK au parti de demain, sa transformation organisationnelle.

 

La liste est longue : certains ont déjà rejoint le parti, d'autres flirtent avec lui publiquement.

 

Parmi les ralliés, le couple détonant Louka Katseli et Gerasimos Arsenis.

 

Elle, c'était la Ministre du Travail de Papandreou-fils : adepte de l'austérité première mouture, co-responsable de la casse du Code du travail, elle vire casaque … quand elle réalise que cette politique saborde le PASOK et fait le jeu des communistes !

 

Lui a été soutenu l'an dernier par SYRIZA pour le poste de premier ministre. Un ancien de Papandreou-père.Gouverneur de la Banque de Grèce dans les années 80, où il impulse la libéralisation du secteur financier, ministre de l'Education fin des années 90, où il subit une fronde étudiante sans précédent, contre les premières contre-réformes cassant l'éducation publique.

 

Parmi les ex-députés du PASOK séduits par le projet SYRIZA, les enfants de Papandreou : on peut penser à Marilisa Xenogiannakopoulos, Harris Kastanidis, Spyros Kouvelis ou Lambros Michos.

 

Tous ou presque étaient au gouvernement Papandreou. Pas à n'importe quel poste : affaires européennes, affaires étrangères, justice, intérieur, santé, économie et travail (si on rajoute Katseli!).

 

Depuis, tous ont démissionné du PASOK et cherchent un nouveau port d'attache. Soit directement SYRIZA, soit des petites formations de gauche prêtes à s'allier avec SYRIZA. Imaginons le gouvernement de gauche d'après avec les anciens de Papandreou !

 

On pourrait ajouter, pour clore le tableau de cette gigantesque recomposition, les anciens syndicalistes réformistes liés au vieux PASOK et qui regardent désormais vers le nouveau SYRIZA.

 

Parmi ceux qui ont participé à la grand-messe de ce week-end :

 

Themis Balasopoulos, secrétaire du syndicat des municipaux d'Athènes, Panagiotis Kalfagiannis, secrétaire du syndicat de l'ERT ou Nikos Fotopoulos, secrétaire du syndicat de l'énergie.

 

Ce dernier était membre du PASKE (tendance syndicale du PASOK), lui-même fut adhérent pendant trois décennies du parti socialiste !

 

Tous ces dirigeants syndicaux et politiques ont été les cadres supérieurs du « système PASOK » : une organisation non seulement réformiste, de collaboration mais aussi corrompue et clientéliste. Les rats quittent maintenant le navire PASOK … et rejoignent le vaisseau SYRIZA.

 

Le secrétaire-général du Parti communiste grec (KKE), Dimitris Koutsoubas a résumé récemment les choses clairement : « SYRIZA est devenu un clône du PASOK ».

 

Pas de social-démocratie de substitution, pas de « gouvernement de gauche » pour gérer loyalement les affaires de capital, pas de « parti unique de la gauche » : les positions des communistes grecs doivent aussi être les nôtres.

 


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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 23:03

http://info-grecia.com/wp-content/uploads/2013/07/grecia15J.jpgDemain 16 Juillet  est appelé à une grève générale pour coïncider au Parlement avec le vote de plus de 100 propositions, parmi lesquelles le plan de la «mobilité» des fonctionnaires ... 

Suite >>>   http://t.co/hJPOZ7Ib4G
>>>

 

 


 

 

 

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 21:59

AFP et Reuters | 11.07.2013 

 

http://s1.lemde.fr/image/2013/07/11/534x267/3446573_3_a1b3_manifestation-a-athenes-le-11-juillet_2eb53e2e9f9c9c161e685368a25cb0a4.jpg

Pour la quatrième journée d'affilée, les fonctionnaires grecs ont manifesté, jeudi 11 juillet à Athènes, pour protester contre les suppressions de postes prévues dans la fonction publique, et ce alors que le chômage atteint un niveau record en avril, à 26,9 %.

Des centaines d'employés municipaux, dont des gardiens d'école, des professeurs et des éboueurs, se sont rassemblés devant le siège du parti Nouvelle démocratie du premier ministre, Antonis Samaras.


"Il faut qu'ils prennent conscience du chaos et des problèmes qu'ils créent dans la société grecque, a déclaré Themis Balasopoulos, qui dirige le syndicat des employés territoriaux (POE-OTA), à l'origine de la mobilisation de cette semaine.Quelque 6 000 familles vont se retrouver à la rue."


UN CHÔMAGE AU PLUS HAUT NIVEAU
 

Alimenté par trois années de politique d'austérité, le chômage a atteint 26,9 % au mois d'avril, son plus haut niveau depuis la création de ce type de mesure en 2006, selon l'Institut national de la statistique (Elstat). Par rapport à la fin de l'année 2009, près de trois fois plus de Grecs sont aujourd'hui sans emploi.


Autre motif de colère : l'annonce lundi de la promesse du versement d'une nouvelle tranche d'aide de 6,8 milliards d'euros par les créanciers internationaux du pays, à condition que se poursuivent les privatisations et les réductions d'effectifs dans la fonction publique, qui compte 600 000 personnes.

 

http://s1.lemde.fr/image/2013/07/11/534x267/3446579_3_e69d_des-professeurs-grecs-manifestent-a-athenes_3d5df2326aec8ad31818cfb0c416ec2f.jpgDes professeurs grecs manifestent à Athènes contre les politiques d'austérité. | AP/Petros Giannakouris

 

RISQUE D'EXPLOSION SOCIALE

 

Le gouvernement d'Antonis Samaras doit ainsi placer 25 000 employés d'ici à la fin de l'année dans un "pool de mobilité" qui leur laissera huit mois pour trouver du travail dans un autre département de l'Etat, faute de quoi ils seront remerciés. Les principaux syndicats grecs ont lancé un appel à une grève de vingt-quatre heures le 16 juillet pour protester contre les licenciements de fonctionnaires.


En échange, le FMI a assuré que le pays ne connaîtrait pas de "trou de financement" avant juillet 2014.

"Nous allons de l'avant en prenant pour acquis que les engagements des deux côtés seront respectés, principalement l'engagement des Grecs de mettre en œuvre le programme de réformes et l'engagement des Européens de fournir un soutien financier."

Le redressement attendu l'an prochain devrait, en outre, mettre du temps à se répercuter sur le marché du travail, comme l'estiment les analystes. La banque centrale prévoit ainsi un pic du taux de chômage à 28 %, avant un déclin en 2015.

 


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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 10:42

http://3.bp.blogspot.com/-Bj0ki9l8FYs/Ud0SMYXg_FI/AAAAAAAAAUw/E39voVZ4uQc/s1600/free_sakkas.jpeg

 

Costas Sakkas est en grève de faim depuis 35 jours, et détenu en prison depuis 30 mois, en violation de la Constitution et des lois qui ne permettent que 18 mois de detention preventive. Sakkas est accusé d'avoir eu des armes dans sa possession et aussi de participer à l'organisation 'Conspiration des socles de feu', même si lui même, ainsi que l'organisation l'ont démenti. Entretemps, le parti gouvernementale de la Nouvelle Démocratie l'accuse aussi, dans son annonce, d' 'être anarchiste',  dans un effort de criminaliser l'idéologie.

Sa santé est en état critique maintenant, puisque les médecins traitants déclarent que des dommages irreversibles ne sont plus exclus, ni la mort d'ailleurs. Mais il semble déterminé de continuer sa grève de faim jusqu'à la fin. Pourtant, selon la décision du conseil judiciaire de la Cour d'appel, publiée lors de la semaine dernière, sa détention provisoire peut être continué malgré le fait que l'Amnéstie Internationale, des barreaux et d'autres organisations constatent plusieurs défauts de procédure dans le cas de sa détention. 


L'Etat grec, obéissant aveuglement aux ordres de la Troika, encore une fois se montre sans scrupule et ne cède pas. Ayant adopté une ligne de reppression extrême, afin de poursuivre une politique néolibérale catastrophique, encore une fois il est en train de violer la Constitution (qui prévoit 18 mois de détention provisoire au maximum) ainsi que toutes les lois qui protègent des droits, ici droits de procédure pénale, et laisse un homme mourir dans la prison sans qu'il soit jamais officiellement accusé de quelque chose. Dans la même logique qui le mène à criminaliser toute forme de lutte, ce même Etat qui casse les portes pour entrer dans les maisons des militants anti mines de Skouries, qui envoie les CRS dans le Rectorat de l'Université d'Athènes afin d'arrêter des étudiants qui protestent, qui condamne à une mort lente un peuple entier à travers l'austérité extrême, ce même Etat traite de la même logique le cas de Kostas Sakkas. Car les politiques catastrophiques d'austérité, l'attaque frontale contre les droits des travailleurs et des conquêtes sociales ne peut pas s'appliquer sans une repression extrême ou une suppression des libertés.


Nous ne laisseros pas tuer Sakkas. Nous ne laisserons pas tuer le peuple grec.  

Nous exigeons la libération immédiate de Costas Sakkas.


L'Initiative de Solidarité à la Grèce qui Résiste - Bruxelles  

EL

 

http://solidarity-greece.blogspot.be/2013/07/pour-la-liberation-immediate-de-costas.html

 


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Sakkas-220x147.jpgUne péti­tion est à signer

 

 en allant à cette adresse

 


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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 07:29

 

En échange de l’engagement grec à supprimer 4000 postes de plus dans la fonction publique, et procéder à 25000 mutations forcées, les ministres des Finances de la Zone Euro réunis lundi 8 juillet au soir, à Bruxelles, avec Mme Lagarde pour le FMI, ont annoncé le déblocage en Juillet d’une tranche supplémentaire de 4 milliards d’euros « d’aide » sur 6,8 prévus d’ici Octobre.


En Grèce, ce jour-là, par dizaines de milliers, les travailleurs de la Fonction Publique, étaient en grève et manifestaient, à l’appel notamment du principal syndicat du secteur, ADEDY, qui déclarait : "Dans un pays où le taux de chômage frôle les 30% et celui des jeunes les 60%, ces nouvelles mesures vont dans le sens d’un accroissement de la pauvreté".


Au gouvernement grec qui, sans les remettre en cause, demandait du temps pour exécuter les coupes exigées, le commissaire européen Olli Rehn a répondu qu’ « il était temps d’accélérer les réformes » et Pierre Moscovici, qui se félicite des « nets progrès » réalisés, ajoute qu’« il faudra combler les retards ». Et le président de l’Eurogroupe – le ministres des finances des Etats de la Zone Euro – précise bien que le déblocage des fonds est conditionné par l’avancée des privatisations.


C’est à ces conditions drastiques de réduction du secteur public, que le « Fonds de Soutien » (FSE) de la zone euro verserait fin juillet 2,5 milliards et les banques centrales nationales 1,5 milliards. Plus tard, ces deux instances verseraient à nouveau chacune 500 millions, et le FMI 1,8 milliards.

 

 

 

 

 

 

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 14:23

07-07-2013

 

La Grèce a affirmé être proche d'un accord avec l'Union européenne et le FMI sur la réduction du nombre d'emplois publics, ouvrant la voie à la mise en place d'une nouvelle tranche de prêts de 8,1 milliards d'euros.

http://referentiel.nouvelobs.com/file/6063006-la-grece-proche-d-un-accord-avec-le-fmi-pour-un-nouveau-pret.jpg

 

"Des progrès très importants ont été réalisés," avait déclaré samedi soir le ministère des Finances après des discussions avec les créanciers de la Grèce, selon l'agence de presse ANA.


"Nous avons fait des progrès substantiels", a souligné devant des journalistes à Athènes Poul Thomsen, représentant du Fonds monétaire international (FMI) au sein de la troïka des bailleurs de fonds avec l'UE et la Banque centrale européenne (BCE). "J'espère que nous parviendrons à un accord lundi avant la réunion de responsables de la zone euro", a-t-il ajouté, cité par l'agence ANA.


Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, également cité par ANA, s'est dit "optimiste quant à la conclusion d'un accord demain" lundi.


Son homologue français, Pierre Moscovici, interrogé en France dimanche, s'est lui aussi dit "confiant" sur le fait que l'UE et le FMI parviennent à "une compréhension commune avec la Grèce" sur le financement de la nouvelle tranche de prêts de 8,1 milliards d'euros.


Concernant les détails du programme à mettre en oeuvre par Athènes, un responsable ministériel a précisé à Athènes : "Nous sommes tombés d'accord. Il n'y aura pas d'autre réunion" sur l'épineuse question du licenciement de milliers de fonctionnaires.


Les experts de la troïka, rassemblant les créanciers de la Grèce, réclament des gages à Athènes en matière de suppression d'emplois dans la fonction publique et de discipline budgétaire.


Un accord "indispensable"


Un accord avec les créanciers est indispensable avant la réunion de l'Eurogroupe lundi, car il conditionne le déblocage de la nouvelle tranche de 8 milliards d'euros, dont 6,3 milliards venant des Européens. Le FMI doit également décider avant la fin juillet s'il contribuera à hauteur de 1,8 milliard d'euros.


La Grèce a besoin de la nouvelle tranche car elle doit rembourser 6,6 milliards d'euros avant la mi-août.

 

Au total elle aura reçu jusqu'à présent quelque 240 milliards d'euros d'aide internationale depuis 2010.

Pour rester sous perfusion, Athènes s'est engagée à supprimer 4.000 emplois publics d'ici à la fin de l'année et à imposer des mutations à 25.000 agents de son administration pléthorique. Le gouvernement a ainsi proposé que 2.000 enseignants participent à ce programme de mobilité vers d'autres services de l'Etat.


Le gouvernement prévoit également l'affectation de 3.500 agents de police municipaux au service de la police nationale, décision qui se heurte à une vive opposition du personnel de l'administration territoriale.


La police locale en grève


Ces dernières coupes budgétaires nécessitent la présentation d'un nouveau projet de loi devant le Parlement lundi.


"Les prétendues négociations résultent une nouvelle fois en nouvelles mesures de licenciements, de fermetures d'écoles et d'hôpitaux, des impôts et des réductions de salaires", a affirmé le principal parti d'opposition Syriza dans un communiqué.


La police locale, elle, observe une grève jusqu'à mardi pour protester contre les redéploiements prévus dans ses services qu'elle juge anticonstitutionnels.


En échange des prêts de la troïka internationale, la Grèce avait accepté en 2010 la mise en oeuvre d'un vaste programme de réformes et s'était engagée à augmenter le produit des privatisations. Mais cette année encore, le gouvernement a été forcé de réduire le niveau de ces revenus à 1,6 milliard d'euros au lieu de 2,6 milliards attendus. Le milliard manquant sera reporté à 2014, a précisé un responsable du programme de privatisation cité par l'ANA.


En juin, Athènes a échoué à vendre son distributeur de gaz Depa au géant russe Gazprom. La Grèce s'est engagée à tirer 9,5 milliards d'euros d'ici à 2016 des privatisations, sur un objectif initialement fixé à 50 milliards.

 

AFP 

 


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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 08:40

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXF5ACx4o

Nous nous enfonçons dans les profondeurs de la “crise”, seulement sous un soleil radieux et de ce fait radical. Les apparences sont ainsi sauves car prétendument bien légères. Les représentants de la Troïka sont à Athènes pour “négocier” et on évoque déjà la suppression de toutes les polices municipales du pays. Devant “leur” ministère, de nombreux agents ont alors conspué les Troïkans, puis, ce fut le silence... des agneaux, jusqu’à la prochaine fois. Notre fatigue déjà, ainsi que le courage visiblement égaré des gauches du pays, feraient de notre nouveau régime politique, le “meilleur” despotisme du monde finissant. Et c’est le... monde qui serait finissant, plutôt que le despotisme.


http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXF1ACx4oLe journaliste Kostas Arvanitis, en deuxième plan, Yorgos Avgeropoulos et Aris Hatzistefanou. ERT, le 3 juillet


Lors d’une réunion ouverte devant la pelouse du bâtiment de notre ERT mardi soir, des journalistes issus du meilleur activisme réfléchi, ont débattu des suites à inventer pour ce qui est de l’expérimentation forcée sur la radio télédiffusion ERTienne, devenue alors pirate au beau milieu d’une mer troïkanne. Tout cela n’est guère évident, on le sait. Kostas Vaxevanis, le journaliste de la revue Hot Doc et des révélations sur la dite “liste Lagarde”, n’a pas hésité à parler “d'un véritable problème pour ce qui tient de la liberté de la presse en Grèce en ce moment”, tandis que d’autres intervenants ont à leur tour rappelé les pires évidences: “C'est déjà une nouvelle époque et une nouvelle étape vers la barbarie”. Aris Hatzistefanou, coréalisateur avec Katerina Kitidi du documentaire “Debtocraty”, a lancé l’idée de la création d’une plateforme alternative de diffusion du programme de la radiotélévision publique ERT et ceci, à l’échelle même du pays. Nikos Koundouros, réalisateur déjà de “L'Ogre d'Athènes” c’était en 1956, œuvre considérée comme un des grands films charnières du cinéma grec, a tout simplement rappelé que la disparition de la radiotélévision publique, ou évidemment sa renaissance forcée sous le régime de la Troïka, n’arrangera en rien, cet énorme déficit généralisé de culture télévisuelle que caractérise nos sociétés depuis un certain temps déjà. Au pays des mines d’or sur la terre d’Aristote les... Ogres d’Athènes sont déjà bien trop nombreux. 


http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXFxACx4o

Cameraman. ERT, le 3 juillet

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXFtACx4oNikos Koundouros. ERT, le 3 juillet


Les intervenants ont ainsi évoqué la gravité de la situation, puis “mutatis mutandis” rappelé certains antécédents historiques, comme la “chasse” à certaines chaînes de télévision en Argentine du temps de Carlos Menem, ou encore l’occupation de la télévision locale de la ville d’Oaxaca au Mexique en 2006. Ce qui ne fut tout de même pas un événement directement comparable à “l'autogestion provisoire” à ERT, et telle que nous la découvrons depuis déjà pratiquement un mois. Sauf que le “gouvernement” d’Antonis Samaras reste intraitable sur cette question comme sur tout le reste, et il a même présenté au “Parlement” une... loi instituant sa nouvelle radiotélévision, le tout évidemment à la hâte et sans même que le nombre exact quant aux chaînes et aux stations radio ne soit précisé. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXFpACx4o


Nous savons que nous participons à la fin de quelque chose et de toutes les choses à la fois, “nous nous trouvons déjà sous l'eau et dans ses profondeurs même les plus obscurs” comme le fit remarquer un des intervenants lors du débat. Je crains finalement que non, car le pire serait plutôt devant nous. Au risque de me répéter sur ce blog, je dirais que le temps mauvais ne fait que commencer, tout le laisse penser hélas, ce qui est bien perceptible, rien que par la force des symboles. Par exemple, et plus précisément s’agissant de la disparition de la radio ERA-3 (j'ose espérer provisoire car certains reportages évoquent une future reprise de ses émissions), de notre seule radio culturelle et musicale (musique classique). Le fameux Troisième Programme dont Manos Hadjidakis fut même le directeur vers la fin des années 1970 à l’immense satisfaction, alors initiatrice de nous tous, ainsi que de ses autres... enfants du Pirée.


Nous voilà alors plus seuls que jamais sous le bruit et bruitage de l’actualité, omniprésents. Sous l’assourdissante même politique de la Troïka, que l'on soit d’ailleurs d'accord ou pas avec ses... œuvres. Car je connais certaines personnes plutôt favorables ou sinon, pas tellement opposées au “gouvernement” Samaras et qui figuraient parmi les plus fidèles auditeurs du Troisième Programme. Cela accordait au moins à tout ce petit monde, ce temps dit de l’apaisement. Et peut-être bien, et surtout un accompagnement discret et néanmoins nécessaire au maintient de la réflexion. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXFlACx4oManifestation et concert contre le démentiellement du système de Santé. Athènes, le 2 juillet

 

J'avais dit il y a quelques mois à mes amis ici à Athènes que la disparition du Troisième Programme serait la preuve tangible d’un pas décisif vers la tyrannie et “l'acculturation finale”, déjà accompli. Évidemment, et en attendant la suite du thriller les “Ogres d'Athènes” et d’ailleurs, ne reculent et ne reculeront devant rien, jusqu’évidemment à leur prouver le contraire. Durant la semaine dernière, des manifestations à répétition ont rappelé combien ce qui subsiste encore de notre système de santé est menacé de disparition. Le quotidien “Elefterotypia” publie ce samedi 6 juillet, un reportage sur “la prochaine réorganisation du système de Santé grec par des managers étrangers trop bien rémunérés, et le tout, sous l'égide, l'impulsion, voire le contrôle d'un grand acteur du privé venu d'Allemagne. Le système grec de Santé, sa Sécurité Sociale, n’aura plus la même mission car elle deviendra en somme, un prestataire et en même temps un gestionnaire autofinancé d’un certain nombre de services alors vendus à la carte. Ainsi, et au-delà d’un paquet dit de base correspondant à un minimum de prestations au demeurant bien piètres, les clients du système devront donc en assumer directement le coût”. C’est vrai qu’à côté de telles nouvelles, la disparition du Troisième Programme peut passer inaperçue. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXFhACx4oKaraghiozis et son voyage vers la lune. Athènes, juillet 2013


Heureusement que certaines habitudes ne se perdent pas, ou pas encore. C’est sous l’Acropole qu’il est encore possible de découvrir ces affiches en promotion d’un spectacle de “Karaghiozis en son voyage vers la lune”, ce personnage central du théâtre d'ombres grec alors issu du monde asiatique et aussi, de l’aire culturelle ottomane. Voilà enfin notre véritable part dans le rêve, la lune ou dans le voyage. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXFdACx4oCours de langue chinoise. Athènes, juillet 2013

 

Et en attendant... d’atteindre la lune, on aura au moins appris la langue chinoise, telle est en tout cas la suggestion qui ressort à la lecture de certaines affichettes de saison sur les murs d’Athènes. Elles font la promotion des cours particuliers ou par petits groupes, visant à préparer les candidats à la réussite au test d'évaluation de chinois ou Hanyu Shuiping Kaoshi, le seul test normalisé de la République populaire de Chine pour tester les compétences linguistiques en mandarin des personnes dont il n’est pas la langue maternelle, le “TOEFL Chinois” de premier niveau comme on dit communément. Au moins, et il faut le dire, la Troïka nous aura indirectement incités à une certaine ouverture culturelle et linguistique vers ce grand pays d’Asie. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fXFZACx4o“Démantèlement” d’une station service. Athènes, juillet 2013


Et il en va de même pour ce qui est des salaires et des retraites déjà, et cela préfigure les suites... événementielles concernant le monde du travail... au sein de l’eurobelt. D’après les derniers dispositifs du mémorandum III, et à défaut de convention collective, ce qui devient désormais la nouvelle règle commençant par certaines branches d’activité en Grèce, la rémunération légale en net, sera fixée à 586 euros par mois et ceci, pour six jours de travail par semaine, quotidien “Elefterotypia” du 28 juin 2013. Et pour ne rien laisser... au hasard, dorénavant les établissements d’enseignement privé auront comme ministère de tutelle celui du Travail, plutôt que celui de l’Éducation, toujours par obligation mémorandaire, “Elefterotypia” du 28 juin 2013.


Comme notre pays, nous nous transformons alors aussi. Nous figurerions alors parmi les premiers de la classe des mutants de la méta-démocratie, ainsi que de la nouvelle économie administrée paraît-il par certaines banques, d’après notre doxa commune en tout cas. Et de la... mutation, nous en prenons plein les yeux chaque jour. À l’exemple de certaines stations-service, déjà en faillite depuis l’année dernière. Elles sont en cours de “démentiellement” pour se transformer à autre chose, tandis qu’au même moment, de nombreux automobilistes, comme ce propriétaire d’un vieux pick-up à Athènes, et tout comme son voisin chômeur, ont déposé les plaques d’immatriculation de leurs véhicules à la Préfecture, ne pouvant plus les entretenir, et encore moins, faire face à l’imposition qui leur est liée. C’est ainsi que nos pompistes restants peuvent du coup raconter tant de petites histoires. Ce matin, et comme je me suis enfin décidé à mettre de l’essence pour 20 euros dans le réservoir de mon petit véhicule, un millésime... de 1992, j’ai assisté à une scène étonnante, relevant bien de nos nouveaux gestes. Car le pompiste est d’emblée venu chuchoter à mon oreille: “Alors, j'en mets pour combien ?” D’habitude cette question se posait à... voix haute, plus maintenant. “Cher Monsieur, voilà, il y ces gens qui arrivent au volant de leurs grosses cylindrées longues de cinq mètres, et qui plus est, allemandes et ils veulent acheter de l’essence pour seulement cinq ou dix euros. Inutile de dire qu’ils ont très honte, nous devons ainsi respecter une certaine discrétion. Et de toute manière, propriétaires de grosses cylindrées ou pas... les gens ont toujours honte dans pareilles circonstances”. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fX19ACx4oReprésentant du FMI au sein de la Troïka en train de dormir lors des négociations. Quotidien “Elefterotypia” du 30 juin 2013


Évidemment, même de loin, on peut constater qu’un nombre encore non négligeable de propriétaires de grosses cylindrées ou de yachts ne perdent pas une seule... goutte de l’été grec, à l’image du chef politique des Grecs indépendants Panos Kammenos, ce petit parti anti-mémorandum des dissidents issus de la Nouvelle démocratie. Sauf que ce dernier serait, d’après la presse de la semaine dernière épinglé par le fisc grec, car son yacht de 18 mètres “n'aurait pas été légalement déclaré auprès des services compétents, appartenant dans un premier temps à une société offshore, et ceci durant près de 17 ans”. Nos autres personnalités de la dite “liste Lagarde” peuvent alors... dormir tranquilles, à l’image emblématique de ce représentant du FMI au sein de la Troïka, lequel, et d’après le quotidien “Elefterotypia” daté du 30 juin dernier, “dort systématiquement lors des négociations, pour ensuite se réveiller brusquement et en colère, traitant aussitôt les ministres et les négociateurs grecs d'incompétents”.


Malheureusement, notre vieux journal supposé de centre-gauche aurait pourtant plutôt tort. Les représentas de la Troïka auraient presque raison de sommeiller de la sorte, tant la politique du mémorandum nous parait relever d’un certain automatisme, tel par exemple un algorithme boursier. C’est ainsi que notre pays change... y compris par automatisme. La dernière petite mutation en date tient de la modernisation de l’hebdomadaire de l’Aube dorée, qui comme les autres journaux, offre à ses lecteurs un DVD “en cadeau”. Ce qui veut dire sans doute que de ce point de vue également, le “pays réel” de l’Aube dorée se banaliserait encore davantage. On peut donc dormir tranquillement du côté de la Troïka. Nonobstant cela, et cette semaine toujours, certains reportages ont rapporté cette information sur “la sortie de Poul Thomsen au centre-ville, il a souhaité acheter des fruits, et pour ce faire, tout un quartier a été bouclé. Ses nombreux gardes du corps auraient même été bien anxieux”. Notons que Poul Thomsen, illustre représentant du FMI, qui s’est fait huer par une foule de policiers municipaux la semaine dernière, devant le ministère... de la Reforme administrative. Ce qui veut dire que les représentants de la Troïka ne sentiraient plus tellement en sécurité à Athènes. Qui sait ? 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fX15ACx4oL'Aube dorée... et son DVD. Juillet 2013


Ce qui sans doute laisse les habitants de notre territoire assez indifférents d’après ce qu’on peut entendre ici ou là, et parmi eux, y figure certainement le propriétaire du vieux pick-up ainsi que son voisin chômeur. Cet été 2013 est bien étrange, plus étrange même que celui de 2012. ERT se trouve toujours à l’agonie, de milliers de fonctionnaires viennent d’être placés sous le régime de la “disponibilité” comme on vient de l’annoncer ce samedi soir 6 juillet, dont 2.500 issus du personnel hospitalier, preuve que finalement la Troïka ne dort jamais. Mais de toutes les manières, nos plages proches d’Athènes sont plus bondées que jamais en ce moment, à l’instar de cette de Voula qui pourtant est payante, à 4 euros l’entrée. Mais entre baigneurs on peut encore une fois entendre ces discussions qui ne s’égareront pas des vagues de saison, s’agissant aussi de celles de licenciement: “Je suis très en colère, j'ai été licenciée il y a dix jours, rien que pour ne pas toucher mon salaire en entier. Ce salopard de parton m'a déjà proposé à réintégrer la boîte, sauf que dans pareil cas, je dois signer un nouveau contrat et ainsi accepter un salaire de misère... je ne sais pas comment réagir... voilà, même de la plage je n’arrive plus à en profiter”. 


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Le pick-up sans plaques d'immatriculation. Athènes, juillet 2013

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ERT, le 3 juillet

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fX1tACx4oLa plage. Voula, juillet 2013


Il y a pourtant plus grave encore... même du côté des plages en ce moment en Grèce. Comme ailleurs dans les Cyclades, à Naxos, Milos, Andros, Paros, Antiparos d’après le reportage de l’hebdomadaire “To Pontiki”, des bandes côtières, ainsi que de plages jusque là classées “Natura 2000”, passeront sous le contrôle du TAIPED, autrement-dit, cette “hyper-caisse” des créanciers et autres “rapaces” de notre dernière modernité.


Comme ailleurs dans les Cyclades, et comme à Syros, pour ce qui est de la plage d’Arméos. Sur place notre amie S., et amie également du blog, tire la sonnette d’alarme, une pétition même est lancée sur Internet à ce sujet: “C'est une pétition qui pourrait avoir un effet... vous savez que le gouvernement grec brade tout, et en particulier les côtes, les ports, les zones archéologiques, et les zones protégées. Et ils ont Syros dans le radar, en particulier un village de la côte, Galissas. La requalification de cette partie de la côte ouest, et sa vente - son bradage - cela signifie très immédiatement non seulement la destruction d'une zone très belle de roselière le long de la mer - en soi un miracle, vu que toutes les côtes sont bétonnées, routées, construites, mais ça veut dire aussi la destruction de ce paradis absolu, miraculeux, qu'est notre plage préférée, Arméos, et dont je vous envoie des images via mon blog: une source d'eau douce, une vraie jungle (unique sur Syros), pas de construction, aucune main de l'homme en vue depuis la plage, un village néolithique juste au-dessus de cette plage, et des gens qui y viennent depuis 20, 30 ans, touristes et grecs, qui ont planté des arbres, nettoyé la source, et maintenu cette zone, à 5 minutes de Galissas, absolument indemne et magique. La pétition a été lancée par une trentaine de propriétaires de cette côte. Les terres ont toujours appartenu à ces familles de pêcheurs, qui sont devenus restaurateurs, hôteliers, qui ont des campings, chambres chez l'habitant, etc. mais surtout, qui ont réussi à garder une sorte de sauvagerie à ce microcosme. Il faut les aider à garder cette zone telle qu'elle est, merci de signer et de diffuser”. 


http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fX1pACx4o

La mer à Arméos. Syros, été 2012

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fX1lACx4oLa plage d'Arméos. Syros, été 2012


Après avoir rendu... nos plaques d’immatriculation, notre appartenance au monde du travail et au monde tout court, voilà qu’alors nous rendrions Arméos au... futur béton armé. Les tropismes de la dite crise s'avéreraient enfin tristes, davantage même que les... Tropiques de jadis. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fX1hACx4o

Voiture d'un chômeur sans plaques d'immatriculation. Athènes, juillet 2013


Sauf que l’ordre de notre monde n’est pas totalement brouillé par les “Ogres” d’Athènes et d’ailleurs. L’été 2013 sait aussi se montrer déjà doux avec nous: Sous l’Acropole il y a ces adespotes, ainsi que l’affichage de tout notre théâtre d’ombres. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1fX1dACx4o

 

http://www.greekcrisis.fr/2013/07/Fr0256.html

 

 

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 09:35

La Troika exige de la Grèce un salaire minimum de 350€

 

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La santé en Grèce sera t-elle gérée par une société allemande ? !

 

Article ci-dessous >>>

Divulgation: Dessins du Groupe de travail sur rebondissements dans EOPYY avec l'aide allemande

 

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/06/20/caff08a2-9bd5-11e0-808a-ee4ed5656c1e.jpg

 

Vidéo "  CATASTROIKA  "

 

 


 

Catastroika: le film militant sur les ravages des privatisations.

 


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