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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 21:41

http://www.okeanews.fr/wp-content/uploads/2012/08/logoNewsletter-600x118.png

 

RUINES : chronique d'une chasse aux sorcières séropositives

Ce dimanche 1er décembre, Okeanews propose en direct et en accès libre la version sous titrée en français du documentaire exceptionnel de Zoé Mavroudi :

 

"RUINES : chronique d'une chasse aux sorcières séropositives".

 

Ce film raconte l'histoire de plus de 30 femmes qui ont été persécutées et présentées comme des «prostituées infectées par le VIH», dans une campagne orchestrée politiquement dans la perspective des élections de mai 2012 en Grèce.


http://www.okeanews.fr/wp-content/uploads/2013/11/RUINES_FR-600x312.jpg

 

Quand elle était petite fille, son rêve était de devenir photographe. Caméra au poing, elle prenait des photos de ce qui lui plaisait dans son village : "Tout. Les petits enfants qui jouent, un passant, une belle fleur... Je serais allée à différents endroits du village, les cascades, la montagne, la mer et j'aurais photographié des paysages ."


Mais son rêve ne s'est pas encore réalisé. Et il pourrait ne jamais se réaliser car, dans la plus cruelle des ironies, ce monde de la photo qu'elle aimait a été utilisé par l'État grec pour la vilipender et la dégrader, en placardant sa photo partout dans les médias, en la nommant et en la couvrant de honte, elle, comme au moins 32 autres "prostituées infectées par le SIDA" qui, selon la police, avaient délibérément infecté des hommes en ayant des rapports sexuels non protégés.


Ces femmes ont été ramassées dans les rues autour de la place Omonia, en plein centre d'Athènes, dans une opération dite de «balayage» en avril, quelques jours avant les élections de mai 2012. Beaucoup souffraient visiblement d'une utilisation importante et prolongée de drogues dures - des cibles vulnérables pour la police, qui sur une période de plusieurs jours, a détenu plus d'une centaine de femmes dans le centre d'Athènes, les testant de force pour le VIH dans les commissariats de police et emprisonnant celles qui étaient séropositives.


Une seule de ces femmes - la première à être diagnostiquée - a été arrêtée dans une maison close. Et aucun «client» n'est jamais venu pour indiquer avoir eu des rapports sexuels avec une des autres femmes. Mais cela n'a pas empêché toutes les autres d'être étiquetées comme des prostituées par les autorités et par les médias.


Afin de prévenir les «milliers» de «pères de famille» qui ont prétendument eu des rapports sexuels avec elles, un procureur a alors autorisé la publication des photos d'identité judiciaire des femmes et des photographies en pleine page dans les médias, avec leurs noms, les noms de leurs parents, et d'où elles venaient.


Ces photographies sont difficiles à oublier. Elles montrent des corps maigres, en grande détresse, dont les bras, les cous et les jambes, dans de nombreux cas, ont montré des signes révélateurs de l'usage de drogues par voie intraveineuse.


L'histoire poignante de ces victimes de cette chasse aux sorcières des temps modernes a fait l'objet d'un documentaire de 53 minutes réalisé par Zoé Mavroudi. Le documentaire, déjà présenté à plusieurs occasions en version originale sous titrée en anglais fait son apparition avec des sous titres français, en exclusivité sur Okeanews.


Ce premier film de Zoé Mavroudi,  Ruines: chronique d'une chasse aux sorcières séropositives, présente des entrevues avec deux des femmes séropositives et leurs mères, ainsi qu'avec des médecins, des avocats, des journalistes, des universitaires et des militants qui ont fait campagne pour leur libération.


Le film revient aussi sur cette loi inhumaine et raciste mise en place par Andreas Loverdos (PASOK), retirée en mars 2013 et réinstaurée par le ministre de la santé actuel Adonis Georgiadis.


C'est un document exceptionnel qui nous vous invitons à découvrir ce dimanche 1er décembre à partir de 19h, pour une première diffusion en ligne, en direct, et avec des sous titres français.


http://www.okeanews.fr/20131127-ruines


 

Le trailer (VO sous titrée en anglais) est disponible sur YouTube.

 

 

 

En attendant dimanche et pour aller plus loin :


Le site du documentaire.


Faire une donation : les recettes du film et les donations serviront à aider ces femmes dans le combat juridique qui les attend.


Rebâtir la confiance après un trau­ma­tisme : le cas du SIDA en Grèce, par Zoé Mavroudi.

 


 


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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 10:41

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF9bXF5ACx4o 

 

Cette année l’hiver grec s’annonce encore plus rude qu’avant. Il est vrai que nous comptons déjà nos morts et nos mourants au cœur même du corps social car ils ne sont plus, et ceci longtemps, ces êtres habituellement déclassés vers les marges des lieux communs. La cadence du choc alors s’accélère. Pour certains la fin est brutale. Tel Tassos Doupis alors âgé de 28 ans, il était monté à Athènes depuis son village du Péloponnèse pour rendre visite à son beau père hospitalisé.

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF9bX1xACx4o

                          Tassos Doupis 


Mardi 19 novembre au soir, il accompagna un camarade au restaurant où avait travaillé une amie de ce dernier. Le restaurateur n’ayant toujours pas versé le salaire dû à la jeune femme, les deux hommes crurent bon lui demander... certains comptes. C’est... ainsi que le vigile engagé par le patron de l’établissement a tabassé Tassos à mort, lequel à été tué pratiquement sur le coup. Le restaurateur ainsi que son... commis mortel ont été mis en état d’arrestation. Le café grec dans l’air du temps mort se boit par petites gorgées sans même prendre son temps entre chaque gorgée, indiscutablement, il est trop amer.

Tel encore P.K., employé au quotidien “Eleftherotypia” qui crut bon exiger ses impayés de salaires de plus de trois mois au service comptable du journal historique. En vain. De retour à son domicile P.K. subit une attaque cérébrale et depuis, il reste hospitalisé “sans retour possible à la vie d'après les médecins”, m’a confirmé encore hier un de ses confrères. Et sur l’île de Crète, un homme au chômage de trop longue durée vient de mettre en vente son rein en déposant une annonce à l’intérieur de l’hôpital Venizelio et en ces termes: “Je ne vends mon rein, je pourrais aussi vendre ma tête si cela est possible pour ainsi faire vivre mes enfants”, écrit-il. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF9bXFtACx4o

                          L'hôpital athénien KAT, novembre 2013


La nouvelle s’est propagée à travers la presse locale et ensuite nationale, et déjà, la prise de contact entre les journalistes et cet homme fut chargée émotionnellement car malaisée. Le malheureux... donateur malgré-lui, ne souhaite pas que “son” affaire soit trop médiatisée, il a simplement révélé aux journalistes que sa vie s'est dégradée il y a deux ans et demi quand il a perdu son emploi. Car jusque-là, il avait vécu comme on dit “une très bonne vie économique”.

Selon la même source rapportée aussi par le quotidien (de SYRIZA) “Avgi” le désespoir de ce chômeur a atteint les limites de l’insoutenable: “Nous avons vendu tout, nos meubles, nos appareils électriques et tout ce que nous possédions chez nous. Il ne nous reste plus rien. Nous ne pouvons plus vivre. Par conséquent, je vends mon rein. Pour moi ce n'est pas si grave, je peux alors vivre qu’avec un seul rein. Je dois offrir un minimum de survie à ma famille...” La Grèce et sa survie, la Troïka et son Antonis Samaras, cité à la dérive alors si bien organisée. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF9bXFlACx4o

                      “Troïka - Voleurs, escrocs et mafiosi”.“To Pontiki” du 20 novembre 2013 


Et chaque jour davantage, je rencontre des gens tristes mais à la conscience qui se réveille. “Antonis Samaras gouverne à la tête d'un gouvernement d'assassins économiques, inféodés aux financiers rapaces internationaux ainsi qu’à Berlin”, martèle de son côté Yorgos Trangas le journaliste issue de la vieille droite centriste, en commentant la rencontre du jour à Berlin entre Samaras et Angela Merkel, c’était lors de son émission du vendredi 22 novembre sur la radio Real-FM et c’est l’émission la mieux suivie à Athènes en ce moment. Signe des temps ?

Les masques tombent. Jeudi soir dans un centre de consultation de la Sécurité sociale l’ambiance était terrible. Une assurée... de la dernière heure espérait se procurer la liste contenant les noms des kinésithérapeutes conventionnés, “voila la prescription, j'en souffre... c'est à cause de mon travail. Je cotise depuis trente ans, mes employeurs aussi, enfin je le suppose”. En vain, une fois de plus.

Le médecin ainsi que le personnel administratif n’ont pas mâché leurs mots: “Madame, la quasi-totalité des centres de ce type fermeront rapidement. Nous serons alors virés comme les autres, médecins compris. Le ministre l'a annoncé. C'est un génocide organisé. Il va falloir payer ou sinon s'adresser directement aux hôpitaux de l’Assistance Publique, autant dire qu’il vous reste encore une certaine chance de la survie et dans la mesure où vous faites partie des assurés restants. C’est la fin... sauf que nous savons à qui nous avons à faire à présent. Le temps du mensonge prend fin et le ministre de la Santé travaille pour les escrocs de la Troïka ainsi que pour ses amis entrepreneurs comme d’ailleurs le reste du gouvernement. Tenez Madame, voilà la liste. Bonne chance !

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF9bXFxACx4o

                          L'hôpital KAT. Athènes, novembre 2013


La patiente... du temps finissant a aussitôt joint le premier spécialiste dont le nom figurait sur cette liste: “Madame, c'en est fini de la Convention. N'étant plus payés en réalité mes collègues et moi, nous avons tout interrompu. Je peux vous proposer en signe de solidarité sociale entre nous tous ici dans ce malheureux pays que de me régler la part qui déjà restait à votre charge par l’ex-Sécurité Sociale, en somme quinze euros par séance”. Et l’accord fut conclut rapidement sous le regard vide des médecins... traités.

Heureusement, il y a certaines structures qui ne se sont pas encore effondrées, le grand hôpital KAT d’Athènes et même de Grèce, spécialisé en orthopédie et en traumatologie par exemple. J’y ai rencontré un personnel épuisé et combatif dans l’adversité: “Oui, nous pennons toujours en charge nos patients, nos accidentés, nous opérons dans l'urgence et nous sauvons des vies même si dans certains services notre personnel a été diminué de moitié. Encore faut-il que ces malheureux malades ou accidentés soient encore assurés”, m’expliquait récemment un médecin de l’établissement. Et malgré l’inévitable cohue, les altercations entre les gens, tout le monde se sentait du moins soulagé de cette prise en charge de ses proches. “Sauf que les infections nosocomiales ont fait un bond extraordinaire depuis trois ans. Ma mère en souffre suite à son opération à la tête. Les médecins restent réservés... je m’attends au pire”, ajoute Maria qui depuis trois semaines, ne quitte presque plus l’hôpital. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF9bXFpACx4o

                          Matin ordinaire à l'hôpital KAT. Novembre 2013


Ailleurs c’est la mort subite qui se répète. Le ministère de la Santé a annoncé vendredi 22 novembre la mise en disponibilité de 150 médecins et soignants de l’hôpital psychiatrique athénien à Dafni, et de 80 autres membres du personnel de l’hôpital psychiatrique de Thessalonique. Le personnel est sous le choc. C’est la quasi impossibilité pour ces deux établissements historiques que de poursuivre leur mission, une presque fermeture. Tristesse, colère et assemblées générales d’urgence. D’où la blague du jour: “Adonis Georgiadis ferme les hôpitaux psychiatriques du pays pour échapper à sa propre hospitalisation”, sauf que nous n’avons plus envie d’en rire.

Notre ordinaire se décompose et avec lui c’est toute une partie de notre sociabilité qui vole en éclats. Parmi les agents de l’Université licenciés par le gouvernement, et à part la lutte, c’est sauve-qui-peut. De même que chez certains enseignants dont les postes ont été pareillement supprimés. Alors l’anthropophagie règne en maitresse absolue entre victimes, tous les moyens sont alors utilisés par certains (syndicalistes compris) pour ainsi ne pas figurer sur la liste des... déportés de la Troïka (UE, FMI, BCE) ; tricheries, fausses déclarations quant aux compétences acquises et quant à la situation familiale, réseaux clientélistes claniques chroniques remobilisés à travers les peuplades bien craintives au ministère de l’Éducation.

Finalement, la “le régime de la disponibilité” (autrement-dit, celui du licenciement) concerne d’abord les agents les mieux intègres et de toute évidence ceux qui ne seraient pas politiquement proches de la “gouvernance” Samaras - Venizélos. Des instructions auraient été données dans ce sens par le gouvernement lui-même: “peu importe ce que les agents écrivent en renseignant leurs feuilles d'autoévaluation, ils peuvent marquer n’importe quelle énormité du genre première, deuxième et troisième langue... le grec, nous saurons reconnaître les nôtres”, a ainsi dénoncé un universitaire sur la radio 105,5 FM (proche de SYRIZA). La Grèce sous la Troïka, c’est alors l’anéantissement intégral, hormis des népotismes, des scandales et des injustices à chaque pont du navire torpillé.

Nous allumons à présent - et si possible, notre chauffage à gaz ou au bois. Ces derniers jours, la Grèce a connu un temps pluvieux et frais. Et c’est alors en politique que certains lieux communs ne disposeront plus d’assez de marges. Décidément c’est l’hiver de toutes les gestations. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF9bX15ACx4o                       Chauffage à gaz. Athènes, novembre 2013

 

 

Panagiotis Grigoriou - Historien et Ethnologue

 

Carnet de notes d'un ethnologue en Grèce
Une analyse sociale journalière de la crise grecque

Son blog : http://www.greekcrisis.fr/2013/11/Fr0298.html

 

 


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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 21:51

 

 

http://info-grecia.com/wp-content/uploads/2013/11/polit%C3%A9cnica11-172x172.jpgTous les 17 novembre les Grecs se souviennent du soulèvement des étudiants de l'École polytechnique d'Athènes contre la  des colonels.


Quarante ans se sont écoulés depuis le soulèvement qui a eu lieu en Novembre 1973 à l'Ecole Polytechnique d'Athènes. Un acte de résistance contre la dictature militaire, un acte d'héroïsme qui a inspiré des générations qui sont venus après.

 Surtout maintenant que les slogans de l'époque des élèves, comme «Pain - Éducation - Liberté» prennent un sens nouveau, reflétant la réalité tragique et l'appauvrissement de la Grèce.

 

 


   

 

Suite >>>


 

  http://info-grecia.com/2013/11/17/40-aniversario-de-la-matanza-de-la-politecnica-de-atenas-el-espiritu-de-la-revuelta-contra-la-dictadura-mas-vivo-que-nunca/

 

 

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17 novembre  2013 

 

Reçu ce jour  (quasi en direct) sur des réseaux sociaux

 

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Forte présence  policière  dans le centre d'Athènes

 

 

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2 hommes se déshabillent pour protester contre l'Etat policier à Athènes

 


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La police protege l’ambassade des états unis 

 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 07:26

http://www.comite-valmy.org/IMG/jpg/grece_peuple_drapeau.jpg

 

 

Hier, alors que l’Irlande et l’Espagne annonçaient la fin prochaine de leur plan d’aide, la Commission européenne a sommé les autorités grecques de tenir leurs promesses concernant les réformes et les privatisations prévues dans le cadre de son plan d’assistance financière.

 

Pierre Moscovici, ministre des finances, a déclaré que si la Grèce avait fait des « efforts importants » ceux-ci  « doivent encore être poursuivis ». Sont visés les réformes structurelles, en particulier dans la fonction publique, le renforcement du processus de privatisation et le projet de budget 2014 qui va être déposé au parlement grec la semaine prochaine.


La Grèce cherche actuellement à obtenir de ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) le déblocage d’un prêt d’un milliard d’euros.

 

Ces difficiles négociations pourraient durer "jusqu’à Noël" d’après un responsable grec.


Depuis 2010, l’état grec « bénéficie » d’une assistance  octroyée par la zone euro et le FMI en échange d’un programme d’austérité draconien.

 

Le gouvernement grec a ainsi mis en oeuvre : 25 000 mutations et 4 000 licenciements de fonctionnaires, privatisations, licenciements, coupes drastiques effectuées dans les budgets sociaux et les salaires qui ont abouti à l’amputation de 40% des revenus disponibles des ménages et fait passer le taux de chômage à près de 28%. Alors qu’avant la crise la Grèce avait un taux d’inflation supérieur aux autres pays européens, les prix y sont désormais en recul, compte tenu de la faible demande.


 

 

 

 

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 11:22
Jeudi 14 Février 2013 

http://www.marianne.net/photo/art/default/965661-1143187.jpg?v=1360834726 
Selon une information du quotidien britannique (conservateur), The Daily Telegraph, le Parlement européen se doterait d'un programme d' "analyse qualitative des médias" et d' 'outils de surveillance de l'opinion publique". Ce projet, qui n'est pas encore complètement validé, a été lancé en juillet dernier par l'administration du Parlement. Son cout serait d'environ 2 millions d'euros, dont la moitié proviendrait de nouveaux crédits. 

Il ne s'agit pas de créer un simple observatoire de l'opinion, mais bien une cellule riposte, puisque les documents internes et confidentiels  - dont le quotidien britannique a eu connaissance - précisent que "les communicants institutionnels du Parlement doivent avoir la capacité de réagir rapidement de manière pertinente et ciblée, en rejoignant et influançant les conversations" sur les réseaux sociaux. Les documents recommandent qu'une "attention particulière soit portée aux pays qui ont connu une forte progression de l'eurosceptiscisme".  La ligne de conduite de la cellule de risposte est décrite ainsi : "la réponse aux questions est "plus d'Europe" et pas "moins d'Europe". 

Que le Parlement européen communique sur ses travaux et son rôle est légitime, mais qu'il finance des programmes visant à influencer les électeurs sur les réseaux sociaux n'est pas sans poser de problèmes éthiques. D'autant que l'Europe est soumise à une cure d'austérité, avec pour la première fois la baisse de son budget. A laquelle échappent visiblement les communicants du Parlement...

Jean Dominique  Merchet 

http://www.marianne.net/Bruxelles-veut-traquer-les-trolls-eurosceptiques_a226569.html

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Nouvelle loi en Grèce: les opposants à l’UE risquent désormais deux ans de prison ! 

Un triste sort attend désormais les citoyens grecs qui ne sont pas d’accord avec les structures, les institutions, les représentants, les mesures ou les instruments de l’Union européenne. 

http://actuwiki.fr/wp-content/uploads/2013/10/drapeau_grec_flottant-635x415.jpg

La prison pour ceux qui ne sont pas d’accord avec les règlements de l’UE en Grèce | Okeanews
 
Georgos Delastik, journaliste chez Ethnos Le gouvernement grec a passé un amendement en vertu duquel toute personne résistant, s’opposant ou exprimant son désaccord par rapport à la politique étrangère de lUnion Européenne serait passible d’une peine de prison allant jusqu’à deux ans.


En prison seulement (!) Si vous êtes en désaccord avec l’UE .. (article traduit) 
Version Originale en grec


Dans le schéma d’aménagement paysager qui criminalise l’action politique de ceux qui s’opposent aux sanctions imposées par les organisations internationales (ONU, Union européenne) contre Membre procédé hier le ministre de la Justice. Accepter partiellement les objections des députés de l’opposition, «corrigé» le texte de la réglementation en supprimant les résolutions de l’ONU.


George Delastik : Pas d’accord avec l’ UE? En taule! (article traduit)  Version Originale en grec


Finalement voté pour l’autre jour, les membres de Nouvelle démocratie et le PASOK amendement honteux, la fin du dernier mot evrodouleias: ils enterrent dans toute la prison qui est en désaccord avec la politique étrangère de l’UE! Non, ce n’est pas une mauvaise blague. Du jeudi 24 Octobre au Code criminel pour y inclure la Grèce et de l’article 458A intitulé «Les violations des règlements de l’UE » en vertu de laquelle est passible d’une peine d’emprisonnement maximale de deux ans qui viole les sanctions contre les pays, organisations ou personnes qui ont besoin de l’UE …! Incroyable, scandaleux, mais malheureusement tout à fait vrai.


 

http://actuwiki.fr/politique/37794/

 

 

 

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 07:56

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF1bX1dACx4o
 

 

Sous le régime de la Troïka les jours se suivent et elles ressemblent fort à des nuits. Manolis Kapelonis 22 ans et Yorgos Foundoulis 26 ans sont les deux membres de l’Aube dorée assassinés ce soir à Néo Héraklion, quartier situé au nord d’Athènes. Des inconnus (au matin du 2 novembre) ont alors ouvert le feu devant les locaux du parti néonazi abattant de plein sang froid le deux jeunes. Un autre blessé est hospitalisé dans un état très critique. D’après les premiers reportages, les assassins auraient même porté le coup de grâce en vidant leurs chargeurs sur les victimes. Le vent athénien est fort mauvais en ce moment.


 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdl1YXF5ACx4o

Athènes, 2013


Les membres de l’Aube dorée rencontrés sur place par les journalistes ont alors promis “une vengeance impitoyable car le cercle du sang a été inauguré ce soir”, et pour ce qui reste de l’esprit libre dans ce pays (fort heureusement il en reste suffisamment après trois ans de guerre économique, sociale et psychologique initiée par la Troïka, faisant de notre pays... un simulateur de camp de concentration de type II car grandeur nature), on admettra sans même hésiter un seul instant que ce n’est pas en assassinant les néonazis que la démocratie triomphera.

D’ailleurs c’est plutôt le contraire, déjà et ne l’oublions pas, le premier danger qui menace la démocratie en Grèce n’est pas celui de l’Aube dorée mais la politique de la Troïka ainsi que la méta-démocratie... réellement appliquée par nos dirigeants lesquels après le double assassinat du 1er novembre (avec ou sans revendication de cet acte) tenteront à réactiver leur sinistre “théorie des deux extrêmes”.

L’Aube dorée, authentiquement néonazie devient autant ce piège commode pour certains et fort dangereux pour tout un peuple à la mémoire assez longue... allant jusqu’à la guerre civile. Comme par hasard, et comme au même moment où certains néonazis et aubedoriens avaient assassiné Pavlos Fyssas, le pseudo-gouvernement d’Athènes faisait face à une vague de protestation populaire dans les rues, autant qu’à une attitude abominable d’une Troïka intraitable. On sait pourtant ne plus s’y tromper. Dans son édition électronique datée du 2 novembre c’est par la force d’un dessin que notre hebdomadaire satirique et politique “To Pontiki” souligne ainsi l’évidence: “En Grèce, toutes les balles sont fabriquées par la Troïka”. 

 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF1bX1ZACx4o

En Grèce toutes les balles sont fabriquées par la Troïka


On sait aussi comment le chaos peut être orchestré ou attisé dans certains pays pour ensuite “légitimer” ces opérations de maintient de l’ordre (parfois... plus nouveau que jamais) qui de fait, ne feront que pérenniser les catastrophes humanitaires et surtout la mainmise sur de vastes territoires. Et la Grèce, s’apparente déjà à un territoire administré depuis l’étranger, telle est du moins l’opinion la mieux partagée par l’immense majorité des Grecs en ce moment.

Au soir du 1er novembre les photos des victimes “relevées” depuis leurs profils à travers les réseaux dits “sociaux” de manière abusive et trompeuse, circulent aisément sur internet. Et ce blog, humaniste si possible contre vents et marées, et déjà si rodé en nécrologies ne fera pas l’impasse sur celle du moment, même si les victimes seraient bien familiers des idées incarnées et pratiquées par l’assassin de Pavlos Fyssas.

Sur ces photos, on y voit alors un Yorgos Foundoulis habitué des salles de musculation et “membre du personnel d'accueil” dans une boîte de nuit du quartier, d’après son profil facebook. J’ai remarqué après recherche que cette boîte de nuit incarne alors convenablement le pire “lifestyle” de la dernière décennie, propagé comme de la poudre... aux yeux de toute une population ainsi acculturée. Ce fut déjà une catastrophe inaugurale et ainsi culturellement et socialement “constituante”, préparant celle de la Troïka, de la fin du travail et de la démocratie, et de ce fait... du grand appareillage de l’Aube dorée dans les eaux saumâtres de la “gouvernance” hors Constitution. 


 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF1bXl9ACx4o

Le profil de Yorgos Foundoulis 


Le mobilier de l’appartement de Yorgos Foundoulis prouve alors ses origines sociales modestes, comme on dit parfois pour designer ceux qui n’habitent pas forcement du côté des banques. C’est alors ainsi que cette guerre contre la société passe autant par une certaine guerre entre pauvres et pauvres d’esprit, c’est aussi connu. Voilà donc pour ces derniers instantanés de leurs existences numériques ainsi exposés avant l’oubli ou sinon l’usage de cette mémoire, c’est selon. Entre-temps, des graffitis - “lieux de mémoire” de l’ère de l’après Pavlos Fyssas font leur apparition un peu partout dans l’agglomération d’Athènes. D’ailleurs, nous ignorons encore à présent leur véritable portée sur le moyen ou plus long terme. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF1YX1lACx4o

En mémoire de Pavlos Fyssas. Athènes, novembre 2013


Car sur le terrain social la guerre fait toujours rage. Notre voisin Christos, chômeur et souffrant en ce moment mobilise ses bons amis ainsi que toutes ses forces restantes pour enfin trouver un médecin solidaire, et qui puisse le prendre en charge gratuitement. Au soir du 1er novembre il apparaissait bien accablé, tel un être décomposé ; et il n’a pas dit un seul mot à propos des événements du jour.

En Grèce, rappelons-le, trois millions de personnes se retrouvent désormais sans aucune couverture sociale, dont le voisin Christos. Le mémorandum, c’est alors la continuation de la guerre par une... autre économie et encore, par un régime politique autoritaire décidément inédit. C’est ainsi préoccupé par sa survie que Christos ne remarque plus grand-chose des derniers épisodes de notre saga méta-démocratique, ou sinon, il ne veut plus en parler.

Pourtant et depuis quelques jours, une mutation supplémentaire “tombée d’en haut” accentue désormais notre mutation dramatique dans l’hétéronomie politique à l’échelle de la dite construction européenne, voire... planétaire. C’est durant la dernière semaine d’octobre 2013, que d’après les reportages en cours, le “parlement” grec a adopté une loi, plus précisément il s’agit d’un amendement qui ajoute au code pénal grec l’article 458A (les décrets n’ont pas été publiés pour l’instant).

D’après ses dispositions:Quiconque qui, de manière intentionnelle viole les sanctions ou les mesures restrictives instituées à l'encontre des États ou des entités ou des organismes ou des personnes physiques ou morales, par les décisions du Conseil de sécurité des Nations Unies ou par celles des réglementations de l'UE, ceci est passible d'emprisonnement d'au moins six mois, la peine maximale étant deux ans d’emprisonnement, sauf si, une autre disposition prévoit une peine plus lourde. Les dispositions de l'alinéa précédent s'appliquent de même, que lorsque ces actes ne sont pas répréhensibles en vertu des lois du pays où ces faits sont perpétrés”. 

 

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Devant les journaux. Athènes, le 30 octobre


Peu de journaux, peu de médias et alors si peu de journalistes ont remarqué cette nouvelle législation, d’abord en Grèce, et évidemment autant ailleurs. Mais il y a des exceptions car chez nous, certains masques sont déjà tombés et que de ce fait, nous devenons enfin si bien attentifs à tout. Dans sa tribune publiée dans le quotidien de centre-gauche “Elefterotypia” daté du 29 octobre 2013, sous le titre “Totalitarisme Européen”, Yannis Triandis note alors ceci:Qui aurait pensé que l'Europe irait jusqu'à criminaliser les protestations, les objections, la dissidence et l'opposition à certaines de ses décisions ? Et pourtant c'est fait. Il a été révélé récemment qu'une telle législation vient d'être introduite et même adoptée par parlement grec, incorporant ainsi au droit pénal du pays, une Directive et autant un ordre de l'Union Européenne... Et qui aurait pu imaginer en plus que Syriza, le grand parti de l'opposition ainsi confronté à cette terrible empreinte du totalitarisme en cours, aurait réagi par une légèreté et en même temps par une indifférence alors ahurissantes, se limitant à la contre-argumentation dans le cadre du contrôle parlementaire, au lieu et place d’une grande campagne publique, pour ainsi dénoncer ce défi fasciste ?

En langage clair et pour mieux illustrer la nouvelle situation on peut considérer cet exemple: supposons que cette disposition aurait été appliquée lors de l'intervention armée des bandits internationaux en Serbie de 1999. Alors toutes les personnes (par exemple, les joueurs des équipes de football qui avaient à l’époque manifesté leur solidarité en organisant des rencontres avec les équipes de Belgrade), seraient ainsi confrontés au contrôle pénal pour finir en prison.” 

 

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Cette terre a été libérée par EAM-ELAS”. Affiche des jeunesses communistes rappelant la résistance. Athènes, octobre 2013


Le ministre de la Justice affirme que la directive européenne est obligatoire pour ainsi justifier l'introduction de cette loi, et il a ainsi essayé de dissiper les impressions très négatives et le malaise générés, en assurant qu'il ne s'agit pas de persécuter les opinions, ni les protestations ou la liberté d’expression. Toutefois, le texte de cette loi est clair. Car cette évidence de la compatibilité d’une telle loi avec les règles en vigueur dans une société libre ne s’exprime nulle part. En explicitant par exemple que cette disposition ne concerne que le comportement des États, (et) en agissant par exemple en violation d’un embargo alors imposé à un pays tiers par l'Union européenne. Au contraire, cette ambiguïté délibérée pourtant si bien claire... peut être lue et interprétée de manière à criminaliser les opinions, la protestation ou l’opposition.

Car cette triste Europe connait un mauvais précédent. L'opinion et ses expressions (quant aux événements historiques) sont et depuis longtemps criminalisées. Ainsi, certains écrivains ont été emprisonnés et leurs livres ont été interdits (loi Gayssot en France). Et puisque certains pays ne se sont pas jusqu'à présent alignés sur cette logique Hitlérienne (sic), l'Union européenne exerce sur eux, une pression alors insupportable, afin qu’ils introduisent dans leur législation de telles dispositions, prenant prétexte de la lutte institutionnalisée contre le racisme et contre la... menace fasciste !
”. On peut certes ne pas être d’accord avec Yannis Triandis sur les “modalités” de la guerre de 1999 contre la Serbie, ou encore approuver en partie ses arguments, comme on peut parfois emmètre des arguments en faveur de la loi Gayssot en France. Sauf que pour ce qui est de l’essentiel me semble-t-il, la criminalisation potentielle et désormais (très) possible des opinions contraires aux décisions de l’UE ou du Conseil de Sécurité de l’ONU constituent un pas... remarquable vers la déchéance planifiée (et autant... culturellement désormais admissible) des régimes politiques en Occident, appelés parfois jadis “Démocraties bourgeoises” (avant l’euro) ! 

 

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L’économiste Alberto Bagnai.“Comment sortir de l'euro”. Colloque à Pescara, octobre 2013


C’est en ce sens décidément que le mémorandum a pour tout dire parfaitement rempli son rôle: abolir toute législation antérieure liée au travail et à ses droits, abolir le travail lui-même, instaurer un régime politique basé sur la peur, sur les suicides ou les assassinats, sur les relations interpersonnelles “anthropophagiques” et pour finir, progressivement criminaliser toute opposition pratique et même idéologique. Je note encore que les décisions du Conseil de Sécurité de l’ONU (et non pas celles issues des séances plénières de l’ONU), résultent d’une certaine géopolitique des rapports de force et d’une géostratégie alors certaines, de même que le processus décisionnel en vigueur au sein de l’UE, très éloigné des principes démocratiques (pour ainsi l’exprimer... gentiment) !

C’est autant en encore en ce sens ici en Grèce (et bien au-delà) que nous tous (ou du moins certains “passéistes”), luttons pour notre survie matérielle et autant pour ainsi rétablir et régénérer un régime démocratique déjà conforme à l’esprit et à la lettre des textes constitutionnels encore en vigueur en Europe occidentale de l’après-guerre, car les apparences sont pour l’instant sauves. 

 

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Imaginaire italien. Pescara, octobre 2013

 


De ce fait, nous sommes déjà considérés comme étant potentiellement des “extrémistes”, alors que l’extrémisme de la financiarisation des liens et des échanges érigé en régime sinon totalitaire, du moins autoritaire à bas voltage, ne fait guère de doute. Tout comme “notre” type anthropologique nouveau, issu de la misère de la pensée économique qui lui est si conforme et autant de la misère sociale érigée en vertu expiatoire par les élites européistes.

J’y ajouterais que lorsque “la terre brûle” ainsi sous le contrat social, la démocratie (déjà si problématique car structurellement incomplète) est déjà réduite en cendres... le sang en plus. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF1YX1hACx4oAnimal adespote en Italie. Pescara, octobre 2013

 

Panagiotis Grigoriou

 


 

http://www.greekcrisis.fr/2013/11/Fr0292.html

 


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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 07:52
PAMETOUS ENSEMBLE DANS LA GREVE GENERALE DU 6 NOVEMBRE 2013 !

Déclaration du PAME, groupement syndical interprofessionnels, où se retrouvent les communistes (KKE)

Traduction pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

(Original : http://vivelepcf.fr/)

Nous appelons toutes les organisations syndicales, les syndicats de base, les comités populaires, les travailleurs de tous les secteurs, les jeunes, les chômeurs, les retraités, les femmes et les immigrés au soulèvement général !


Il s’agit d’empêcher de nouvelles mesures contre les travailleurs, il s’agit de renverser la barbarie !


Tous doivent sentir le souffle qui émane du mouvement populaire et du mouvement ouvrier. L’appel à la grève doit gagner chaque recoin du pays.

Dans chaque secteur, nous devons gagner les travailleurs, un à un et collectivement, au succès de la grève. Les assemblées générales doivent décider de la participation à la grève et travailler concrètement au succès de la mobilisation. L’appel à la grève ne saurait rester une chose formelle, mais doit être un acte conséquent pour traduire la combativité, l’esprit de résistance, dans chaque secteur, dans chaque entreprise, dans chaque atelier.

Ils nous trompent ceux qui disent qu’aucune nouvelle mesure ne va être prise. Notre vie est devenue insupportable.  Ils nous mènent à un appauvrissement de masse pour que les profits d’un petit nombre soient préservés, pour que les puissants deviennent plus puissants. L’avidité des grands groupes n’est jamais satisfaite. Ils veulent faire de nous des esclaves, réduits au silence et désorganisés. Nous ne devons pas renoncer à nos droits !


Ils préparent une nouvelle série d’attaques. La suppression des conventions collectives et la généralisation des contrats de travail individualisés conduisent à de nouvelles mesures qui imposeront des salaires de misère de 300 euros. Ils programment de nouvelles coupes claires dans les indemnités de départ, les retraites complémentaires, les retraites principales. Nous ne pouvons tolérer qu’ils fassent de notre vie un enfer !


Bien que, dans de nombreux endroits, des besoins de recrutement apparaissent, ils prévoient le licenciement de milliers de personnes dans le secteur public et le secteur privé. Ils démantèlent les procédures de licenciements pour que les employeurs puissent licencier à leur guise. Ils détruisent la législation sur le temps de travail et l’interdiction du travail du dimanche.  Nous ne pouvons pas laisser se mettre en place ces conditions d’une nouvelle paupérisation ! Nous faisons grève le 6 novembre !


Ils imposent une franchise de 25 euros pour toute hospitalisation. Ils ferment des hôpitaux et supprime l’accès gratuit aux soins. Ils augmentent les impôts personnels et introduisent de nouvelles taxes insupportables. Ils programment de nouvelles augmentations des transports publics et privatisent l’électricité, l’eau, la formation. Ils nous condamnent, condamnent nos enfants au chômage indéfiniment, alors qu’ 1,5 million de chômeurs sont « recyclés » dans le cadre de programmes d’activité sous-payés, d’emplois bidon. Ils exigent de nous que nous vivions avec des allocations de famine de 200 euros.


Toutes ces nouvelles mesures sont entreprises sur la « terre brûlée » qu’ont laissée derrière elles les précédentes mesures. C’est sans fin !

Pour que nous puissions respirer à nouveau, il faut en finir avec cette barbarie !

L’abandon devant les difficultés, la réconciliation avec le capital, les négociations dans le cadre de l’Union européenne ne font qu’aider la prolongation de la barbarie. Nous devons nous débarrasser de tous ceux qui font de notre vie un enfer.


Nous devons construire notre propre rassemblement. La classe ouvrière trouve ses alliés parmi les milliers d’artisans et de travailleurs indépendants, contraints à liquider leur affaire, parmi les milliers de paysans, décimés, parmi les femmes, qui doivent faire face au drame de la famille entière, parmi les jeunes, qui ne peuvent pas étudier ou trouver un travail stable.


Nous devons répondre à la montée de l’agressivité du capital et de l’Etat comme de leurs soutiens. Les groupes nazis criminels de « l’Aube dorée » doivent être mis hors la loi et isolés, éradiqués des lieux de travail. Ce monstre est né du ventre de la propriété capitaliste, de l’exploitation, du terrorisme des patrons et de l’Etat.

Le 6 novembre, nous ferons grève malgré l’intimidation et le chantage des patrons, malgré les entraves des syndicats à la botte du patronat et du gouvernement. Notre rassemblement sera notre propre force ; elle mettra en échec toute tentative d’étouffement par le gouvernement et son appareil.


Pour la reconstruction du mouvement ouvrier ! Ayons confiance dans nos forces et dans la justesse de nos revendications !

 


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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 21:39

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Aux informations ultimes du jour final d’octobre, on annonce la prochaine baisse des salaires pour un demi-million d’employés-rescapés dans le commerce. La convention collective de la branche pénètre alors la constellation des dispositions mémorandaires, ces salariés perdront ainsi entre 13% et 55% de leurs rémunérations. Et quant au petit garçon de Serres, ville du nord de la Grèce, mort dans l’ambulance qui le conduisait à Athènes la semaine dernière, pour lui déjà, la Troïka c’est... du passé impénétrable. À l’âge de deux ans et demi et souffrant du cœur, son opération a été repoussée depuis plusieurs mois.Les “restrictions” imposées au seul hôpital pour enfants pratiquant ce type d’opérations... n’autorisent que la pratique d’une seule journée de chirurgie par semaine. Ce n’est pas un accident mais alors la règle. Le ministre de la Santé et de la Mort, Adonis Georgiadis a même déclaré récemment: “Le système de santé ne peut plus accepter l'ensemble des citoyens”.

 

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Colloque à Pescara, 26-27 octobre


Ces longues listes d’attente pour une opération lourde et urgente, ou pour une prise en charge d’un cas de cancer dans les hôpitaux grecs sont déjà surnommées “listes de la mort”. Et en ce début de mois de novembre le personnel des hôpitaux psychiatriques est en grève pour dénoncer une fois de plus, leur mise à mort. Fermetures de nombreux services, réduction drastique des lits, et voilà que le ministère de la santé impose dorénavant une durée maximum d’hospitalisation qui ne doit pas dépasser les trois mois. Ensuite, le malade, alors guéri ou pas, devra retourner chez lui... son psychisme sous le bras.

Fort heureusement, il (nous) est encore possible que de voyager dans le temps, et ceci, rien qu’en traversant l’Adriatique pour ainsi distinguer les différentes phases dans processus de la “crise” sciemment pratiquée comme une forme de guerre ou de génocide économique visant les peuples de l’Europe du Sud et plus généralement tous ceux de la zone euro. Invité par l’Université de Pescara lors d’un colloque organisé par une section du département d’Économie sous la responsabilité d’Alberto Bagnai et dont le thème était: “Euro-démocratie financiarisée - Comment sortir de l'Euro”, j’ai apporté mon analyse ainsi que mon témoignage de la crise grecque, celui que les lecteurs de ce blog connaissent suffisamment depuis deux ans. 

 

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Locaux et appartements à vendre. Italie, Avezzano, octobre 2013

 
En Italie de 2013 tout n’est pas encore à vendre et les usines fonctionnent encore. Les effets de la crise sont certes visibles mais pas autant et à l’œil nu partout, comme en Grèce. Ce grand pays cosignataire du Traité de Rome, se trouverait me semble-t-il et toute proportion gardée, dans la situation grecque de 2010. Signe des temps et des légers décalages, les économistes arrivés depuis l’Italie ou l’Espagne ont aussitôt estimé que l’organisation chez eux de tels colloques devient dorénavant (pratiquement) impossible.

Et quasiment tout le monde se mit d’accord pour dénoncer la mise en place de l’euro comme étant une arme totale dans l’instauration des inégalités à l’intérieur des sociétés, ainsi qu’entre les pays de la dite Union Européenne. Aux yeux des participants au colloque de Pescara, l'euro est synonyme de notre mort, en plus de celle des régimes démocratiques en Europe occidentale. Car les règles ainsi imposées par décrets par ces instances nationales et... globales sapent, lorsqu’elles n’annulent pas tout simplement les textes constitutionnels des pays en question. Nous en sommes bien conscients au Sud et toute la question serait de coordonner nos actions pour ainsi faire face à ce nouveau mur de Berlin et des... medias qui alors œuvrent dans le sens de l’émiettement et de l’isolement des opinions et des expériences (si) distinctement vécues. Pauvre Europe ! 

 

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Au colloque de Pescara, octobre 2013


Les économistes présents ont d’emblée souligné cette hérésie structurelle et “misa-démocratique” pour ne pas dire misanthrope) alors caractéristique de la zone euro, à savoir, l’effondrement progressif ou soudain de la demande intérieure, autrement-dit instituant la loi de l’économisme le plus implacable de la terre et des droits sociaux... durablement brûlés. C’est ainsi que les élites de l’Allemagne et plus amplement celles du monétarisme extrême réunis de tous nos pays, ont imposé à toute la zone euro, cette orientation et ce... modélisme alors calqués sur l’exemple (alors vendu comme relevant de “l'exemplarité”) de l’Allemagne, pays dont l’économie est essentiellement tournée vers l’exportation.

L’idée donc rencontrée dans les couloirs du colloque fut entre-autres la suivante:Il va falloir observer de près la probable propagation de la crise en France. Ce grand pays dont l'économie n'est tout de même pas un miroir des spécificités allemandes, risque ainsi de souffrir et peut-être même qu’il réagira à terme”. Et même si la Grèce et plus amplement le sud de la zone euro sont en phase de devenir des protectorats allemands (et bancocrates) de type nouveau, l’Allemagne n’est évidemment pas “un grand méchant loup” comme le voudraient certains stéréotypes qui ressuscitent en ce moment partout entre Lisbonne et Nicosie, mais plutôt un pays dont les élites pratiquent avec succès une politique bien en phase (pour l’instant), avec la géopolitique de l’Europe et du monde méta-communiste.

 

Pourtant, peu de gens distinguent combien cette Europe méta-communiste signifierait autant (et terme) la fin de l’Union Européenne ainsi que des démocraties en Europe occidentale. La dite construction européenne ne garde que le nom de ce qu’elle a (peut-être) été entre 1957 et 1992, sauf que personne ne veut l’admettre publiquement dans la sphère des medias ou du dialecte politique... étrange manque de dialectique alors ! 

 

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Lors du colloque à Pescara. Octobre 2013


Un citoyen allemand présent au colloque m’expliquait donc combien la notion de la dette en Allemagne est associée au péché et à la transgression, ainsi... condamnables et punissables. Fier de son pays et des ses réussites dans l’industrie, pourtant il n’admet pas du tout que la... vertu allemande soit ainsi exportée de force vers les autres: “Je suis scandalisé de la politique d'Angela Merkel, je suis accablé de ce qui arrive aux Grecs, aux Espagnols, aux Portugais ou aux Italiens. Angela Merkel est en train d'assassiner l'Europe”.

Car dans un sens (et aussi) dans ce colloque il était question de sauver l’Europe, c'est-à-dire ses démocraties plurielles, ainsi que si possible une certaine forme d’Union, sans pour autant détruire les souverainetés. Après-tout, aucune instance supranationale n’a pu garantir et jusque là, le moindre espace dans le processus décisionnel démocratique (et non pas celui de la “gouvernance”), et les institutions de l’UE n’échappent pas à cette règle si sombre, n’en déplaise, à une certaine presse mainstream. “Nous sommes ici ces véritables Européens qui veulent sauver l'Europe” avait dit même un participant.

J’ai remarqué que cette idée de l’Europe préoccupait tout le monde, “la dissolution concertée de la zone euro est un minimum indispensable si nous voulons préserver l'UE, et nous, nous voulons la sauver”, a insisté l’intervenant Polonais. Je me demande pourtant dans quelle mesure un tel sauvetage est encore possible, voire même souhaitable. Car, regardant plus loin que les yeux myopes des médias... acritiques, et comme j’ai pu ainsi le constater durant mes rencontres en Italie, il existe aussi cette idée complètement occultée qui ferait mieux son chemin si elle était mieux diffusée et de ce fait, soumise à la volonté des peuples, par referendum par exemple: retourner à l’UE du processus décisionnel et institutionnel qui prévalait avant les Traités de Lisbonne et de Maastricht. 

 

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En Italie, octobre 2013


Sauf qu’en Espagne par exemple, on interdit désormais me semble-t-il la pratique du referendum et qu’au Portugal comme en Grèce, le public n’est admis aux manifestations des fêtes nationales que lorsqu’il est muni d’un carton d’invitation, ce dernier étant exclusivement délivré après... triage opéré par les autorités. Au Portugal, Mário Soares alors outré de cette mascarade de la pseudo-démocratie s’est décidé de ne plus assister désormais aux commémorations dans son pays.

Et alors qu’à Rome les manifestations contre les expulsions (à l’image de ce sui s’est passé en Grèce et en Espagne) ont été violement réprimées jeudi 31 octobre,les alternances politiques semblent être toujours verrouillées un peu partout et pas qu’au sud. Ainsi, le nouveau roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, s’exprimant devant les deux chambres du Parlement lors de la présentation du budget 2014, a fait référence aux nécessaires coupes budgétaires, estimant même que “l'État providence du 20ème siècle n'est plus viable dans sa forme actuelle”. On comprendra que le régime méta-démocratique et antisocial sans frontières, avance aussi dans les pays du nord de la zone euro. 

 

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Le manque de confiance des Italiens envers l'euro. Colloque de Pescara, octobre 2013


On sait aussi que certains sondages pas forcement médiatisés, démontreraient que le manque de confiance des Italiens envers l’euro prend de l’ampleur. Un jeune italien employé à l’hôtel où se tenait le colloque, a précisément exprimé ce désarroi: “Nous craignons le chômage. Énormément. Déjà, et ceci bien officiellement, le chômage des jeunes en Italie monte à 45%. Nous avions cru en l'euro mais à présent nous devenons plus dubitatifs. Dès lors, nous sommes bien nombreux à rechercher du travail ailleurs... à émigrer, mais malgré nous. Finalement, nous sommes une génération triste”.

Effectivement... et à l’image des générations tristes de la planète, la finance aurait toujours existé, depuis même le temps de Hammourabi ! 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcF1YXFZACx4oLa finance et le code Hammourabi. Colloque de Pescara, octobre 2013

 

 

http://www.greekcrisis.fr/2013/11/Fr0291.html

 

 


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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 08:15

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Article AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Ce mardi 16 octobre, était célébré la triste « Journée mondiale de l'alimentation » à l'heure où 850 millions d'êtres humains souffrent de la faim. Au cœur de l'Union européenne, en Grèce, ce fléau émerge de nouveau comme un phénomène de masse, touchant les plus jeunes.

 

L'étude publiée par « Prolepsis » (l'Institut de médecine préventive, et de santé environnementale et au travail) et menée dans 152 écoles, auprès de 16 000 élèves de toute la Grèce, a de quoi donner le vertige. Elle révèle l'ampleur de la politique inhumaine menée en Grèce par la « Troika ».

 

Selon « Prolepsis », aujourd'hui seuls 36 % des élèves du primaire et du secondaire en Grèce vont à l'école sans être confrontés à la menace de la faim.

 

Dans le même temps, 37% des élèves sont en situation d' « insécurité alimentaire », sous la menace de la faim sans la subir directement, tandis que 27%, plus d'un élève sur quatre connaît la faim à l'école, qu'elle soit modérée ou sérieuse.

 

En tout, cela fait donc près de deux élèves sur trois (64%) qui vont à l'école la faim au ventre.

 

Les reportages édifiants ne manquent pas sur la situation dans les quartiers populaires d'Athènes ou Salonique, des enfants affamés incapables de participer aux cours d'EPS, des enseignants donnant à leurs enfants un casse-croûte pour tenir la journée.

 

Comme le notent les auteurs de l'étude, la Grèce tombe dans des chiffres comparables à ceux de pays d'Afrique sub-saharienne, réussissant la performance de se situer en-dessous du Zimbabwe, du Mozambique et du Malawi où une courte majorité d'élèves ne souffrent pas de la faim.

 

Cette réalité ne peut que soulever notre indignation. Elle est surtout éclairante politiquement sur la nature de l'attaque barbare subie par les travailleurs, sur la responsabilité du choix de l'intégration européenne dans l'offensive menée par la classe dominante grecque et européenne.

 

Car, premièrement, ce désastre humanitaire est la conséquence directe de la « politique d'austérité » menée depuis 2008 : baisse des salaires de 20, 30, 40 %, des coupes par milliards dans l'éducation et la santé, le retrait de l’État de ses fonctions sociales.

 

Se soigner ou manger, c'est désormais l'alternative pour les familles grecques.

 

Deuxièmement, ce désastre alimentaire, c'est aussi la conséquence de la politique d'intégration européenne, avant tout de la « Politique agricole commune » (PAC).

 

Contrairement au discours ambiant, reflété dans nos manuels scolaires, les aides de la PAC, largement canalisées par les gros agriculteurs et les réseaux politiques clientélistes, ont servi à financer la restructuration de l'agriculture grecque, conduisant à la ruine des petites exploitations.

 

En outre, elle a conduit la Grèce à s'éloigner de la souveraineté alimentaire. Elle est désormais un importateur net, y compris dans ses produits traditionnels : produits laitiers, viande, fruits et légumes … dont les olives !

 

Troisièmement, enfin, l'Etat s'accomode de l'action des associations humanitaires, charités religieuses ou fondations privées, qui occupent l'espace vacant laissé par les pouvoirs publics.

 

Ainsi, en Grèce, la « Fondation Stavros Niarchos » a financé à hauteur de 10 millions d'euros un plan d'aide alimentaire touchant 50 000 étudiants, dans 300 écoles des quartiers défavorisés pour leur offrir – en collaboration avec Prolepsis – des repas équilibrés chaque midi.

 

Si l'initiative devient une nécessité impérieuse pour des dizaines de milliers d'étudiants, elle reste scandaleuse.Elle permet à l’État de se défausser de ses responsabilités sociales, sous prétexte de faillite budgétaire, de laisser aux acteurs privés un espace pour acquérir une influence sociale.

 

Scandale d'autant plus manifeste quand on sait que la « fondation Stavros Niarchos » a été fondé par un richissime armateur grec, qui a construit sa fortune sur les largesses accordées par l'Etat grec, et par des régimes qui furent teintés d'autoritarisme, de corruption et de régression sociale.

 

Au-delà de l'indignation, cette nouvelle doit nous pousser à agir ici en France contre les politiques de casse sociale, de privatisation de l'éducation, de pillage des ménages populaires, contre la politique de l'Union européenne au service d'une minorité de profiteurs.

 


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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 07:15

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La petite musique de la Troïka ne passe plus. Vendredi dernier 18 octobre, les élèves ainsi que les enseignants des lycées musicaux comme on les appelle ici, manifestaient devant le ministère de l’Intérieur. De nombreux postes d’enseignants restent vacants et les ministères impliqués se refusent à tout déblocage des crédits nécessaires. D’autant plus que la prise en charge du coût des cantines scolaires ainsi que du transport pour ces élèves, fréquemment virtuoses et surtout généralement venus d’assez loin, fut portée vers les communes et ensuite vers les régions, lesquelles s’y déclarent d’emblée incompétentes car elles n’ont pas les ressources nécessaires.

 

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Écoliers, musiciens et manifestants. Athènes, le 18 octobre


Pour ces élèves il y a de quoi déclencher l’alerte Amber, autrement-dit, cette alerte à grande échelle mis en place d’abord aux États-Unis et au Canada lorsqu'une disparition d'enfant est signalée. Ce qui disparait certainement, c’est leur école ainsi que leurs rêves et au même titre que leurs talents. “Vous serez incapables de détruire ce que vous ne comprenez pas”, pouvait-on lire sur une banderole. Triste musique. Je me souviens avoir visité une école de ce type bien singulier, j’étais l’invité d’un ami qui à l’époque y enseignait.

Je me souviens donc des élèves, des musiques, de tout ce travail dans le renouvellement des musiques traditionnelles grecques et des musiques tout court. À Rhodes par exemple, ce n’est que depuis la création d’un tel établissement public que toute une pratique musicale, celle de la “tsambouna” (cornemuse), pratiquement éteinte à Rhodes, a ainsi pu renaître. 

 

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“La solidarité c'est notre arme”. Athènes, le 18 octobre


Devant, et à l’intérieur de la cour de l’Université d’Athènes ce même jour il y avait autant effervescence humaine. Son personnel très inquiet, attend toujours l’issue finale de sa “mise en disponibilité”, autrement-dit, de leur licenciement en langage... domestique et qui ne soit pas celui de l’euphémisme des “gouvernances”. “Cantine autogérée de la faculté de Droit. Les recettes seront versées à la caisse du personnel administratif en grève. La solidarité c'est notre arme”, explique à l’occasion l’affichette collée près du portail de l’Université.

Devant cette même université, les touristes observent les drapeaux noirs et apparemment ils nous comprennent, il y a certainement photo comme il y a colère et alors deuil. 

 

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Touristes et drapeaux noirs. Athènes, le 18 octobre


La petite musique de la Troïka ne passe décidément plus. Antonis Samaras ainsi que son ministre des Finances Yannis Stournaras laissent alors filtrer ces fuites rodées sur leur prétendu (?) ras-le-bol, déjà d’ailleurs (trop) vu. La Troïka aurait perdu toute sa tête et ses subalternes dépêchés à Athènes auraient même oser téléphoner à Yannis Stournaras pendant que ce dernier se trouvait à Bruxelles lors d’un récent sommet, pour ainsi l’admonester car il aurait accordé une hypothétique et évidemment rachitique allocation-chauffage aux plus démunis de notre Baronnie (émission de Yorgos Aftias, télévision SKAI au matin du 21 octobre).

N’empêche, Antonis Samaras effectue un voyage (officiel) surprise à Malte et surtout en Italie ce lundi, officiellement il est question d’immigration, “officieusement c'est surtout avec Enrico Letta qu'il sera question d'adopter une attitude commune face aux pays du Nord, c'est-à-dire face à l'intransigeance de l'Allemagne. Au préalable, Antonis Samaras qui n'ose plus téléphoner à Angela Merkel...”, (Real-FM, le 21 octobre). Sauf que nous demeurons bien dubitatifs face à tout cela et pour cause.

Entre-temps chez SYRIZA c’est la presque mini-scission. Sa mouvance gauche sous Panagiotis Lafazanis n’admet pas l’adoption sans vote au préalable par la direction du parti, d’une attitude qui consiste à s’accorder avec la Nouvelle démocratie et le Pasok, sur la procédure à adopter visant à faire adopter par le Parlement, l’interdiction du financement du parti de l’Aube dorée. Ce qui pose effectivement problème quant au supposé compromis entre le parti d’Antonis Samaras et celui de la Gauche radicale (?), tient de l’usage de l’article 187A du code Pénal, qui ferait ainsi de l’Aube dorée “une organisation terroriste” et pas seulement criminelle.

Après avoir tant dénoncé la “théorie des deux extrêmes” si chère au Samarisme le plus virulent, il est étonnant que la ligne dirigeante chez SYRIZA tombe ainsi dans un tel piège. Sauf si il va falloir considérer dans pareil cas (comme le fait le parti du “Plan B” ainsi que le KKE - Parti communiste), la candidature d’Alexis Tsipras au poste du président de la Commission Européenne, ce même “Alexis Tsipras (Syriza) - qui - tend à nouveau la main aux sociaux-démocrates à Vienne pour sauver l'Europe d'elle-même

 

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Reportage sur les musiciens et créateurs d’instruments en Crète. “Quotidien des Rédacteurs” du 19 octobre


Christos le voisin est enfin parti travailler ce lundi matin. Cela lui fera presqu’une semaine de labeur pour ce mois d’octobre, c’est exceptionnel. Un médecin spécialiste qui en ce moment fait construire une résidence secondaire sur une Cyclade proche aurait promis d’engager Christos. Moralité évidente, les Cyclades ont toujours la côte et certains médecins... encore bien les moyens.


De son côté, mon ami journaliste qui a retrouvé du travail, et même trop d’ailleurs, n’est pas rémunéré depuis presque quatre mois. C’est encore une nouvelle réalité pour ceux qui ont la chance de travailler dans ce pays. Les ouvriers du chantier naval de Skaramanga quant à eux, n’ont pas été payés depuis plus de 18 mois.

En plus de cela, le scandale des sous-marins livrés depuis l’Allemagne demeure entier, alors entier en politique comme en économie... sous-marine. SYRIZA réclame la mise en place d’une commission d’enquête, Evangelos Venizélos alors ministre de la défense sous Papandréou à l’époque, passe à l’attaque contre Avramopoulos, ministre actuel à ce poste lequel “ne veut plus couvrir les méfaits de la gestion passée” d’après la presse du (tout dernier) moment. Étrangement, une cale sèche flottante située près des deux sous-marins est sur le point de sombrer depuis samedi soir 19 octobre, suite à une cause qui reste inconnue, et les rumeurs courent depuis, évoquant un probable sabotage, tandis que le ministère de la Défense minimise l’incident car “de toute manière il n'y aura aucune incidence sur la sécurité des sous-marins

 

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“Vive le Général Tsakalotos”. Athènes, le 18 octobre


Mon ami journaliste ainsi que Christos le voisin ne s’intéressent pas aux “résistances” d’Antonis Samaras ou de Yannis Stournaras et encore moins aux sous-marins de la corruption présumée Germano-hellénique. Ils sont davantage préoccupés de la nouvelle augmentation effective depuis ce week-end... dans la double participation aux frais des soins (médicaments compris) par les assurés restants. “De fait, les assurés ne seront plus des assurés déclare un médecin sur Real-FM, lundi 21 octobre.


La Grèce sous la ligne de flottaison attend son heure, qui tarde alors trop. Sur un boitier électronique du système de gestion automatique des feux de circulation estampillé “Siemens”, des inconnus ont rajouté un slogan à la gloire du général Tsakalotos. En 1944, il prit le commandement de la 3ème Brigade de montagne alors nouvellement créée, combattant ainsi les partisans de l'EAM-ELAS et de la Gauche, c’était bien à Athènes et en décembre 1944 en guise de grand prélude à la guerre civile. En 1948, à la tête du 1er Corps d'armée grecque, Tsakalotos contribua à la victoire de l'armée régulière au cours de cette même guerre civile. On en déduira que ces boitiers seraient et à leur manière, autant liés au dispositif permettant la régulation entre les usagers de la rue et... ceux de l’histoire. 

 

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Élèves, musiciens et manifestants. Athènes, le 18 octobre


Les musiques de la Grèce sont alors tristes sauf qu’elles nous aident à tenir. Il faut bien car il y aura un nouvel mémorandum en mai 2014. “Jusqu'en juin prochain nous connaîtrons l'enfer” a déclaré Yannis Stournaras au journal “To Vima” daté du 20 octobre. Déjà, à partir du 1er janvier 2014, la terre agricole cultivée verra sa taxation augmenter de 157 à 785 fois, si l'on en croit certaines sources ! En plus, tout usage de semence non déclarée et non réglementaire sera lourdement puni, autrement-dit, le mémorandum eternel c’est l’enfer des Cyclades... sans musique ni ensemences locales.


Nous irons... cependant nous établir sur la lune pour y trouver dès lors l’excédent budgétaire, exactement comme le préconiserait notre “Jules Verne-Samaras”, d’après nos caricaturistes. La lune est pleine, la coupe aussi. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJlcV9YXFZACx4oNotre Jules Verne-Samaras. “Quotidien des Rédacteurs” du 19 octobre

 

 

http://www.greekcrisis.fr/2013/10/Fr0287.html

 


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