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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 10:52

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1 /04/14 Protestation de grande ampleur dans le centre d'Athènes, malgré l'interdiction générale de rassemblement en raison du sommet ECOFIN ( réunion des ministres des finances de l' UE ) .

 

 

Photos , vidéos provenant des réseaux sociaux 

 

 

 

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     La police a bloqué toutes les routes centrales

 

 

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Plus d'infos sur >>> http://www.okeanews.fr/20140401-forte-repression-police-manifestations-contre-lausterite-en-grece#axzz2xiG4w000

 

 


 L’intervention de la sec­tion « Delta » de la police dans le centre d’Athènes 




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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 07:39

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Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

La Grèce, laboratoire de la barbarie de l'Union européenne du capital. En 2004, Giscard louait les origines « grecques » de la civilisation démocratique européenne pour faire passer sa constitution anti-démocratique. Dix ans après, l'Europe détruit la civilisation grecque, ce qu'il pouvait en rester de démocratique.

 

Le rapport publié dans la prestigieuse revue médicale britannique « The Lancet », impliquant des chercheurs de Londres, Cambridge et Oxford ne nous apprend hélas pas de scoops, elle ne fait que confirmer, synthétiser l'ampleur du désastre humanitaire, de la crise sanitaire que vit la Grcèe.

 

« Greece's health crisis: from austerity to denialism », ce rapport publié en février dernier, ne permet plus le déni (denialism) face au développement de maladies que l'on croyait éradiquées, l'explosion des troubles psychologiques, des épidémies, de la mortalité infantile.

 

On a peine à croire que l'OMS classait encore au début des années 2000 le système de santé public grec parmi les 15 plus performants au monde, devant celui allemand ou britannique. Aujourd'hui, le système de santé grec est en « tiers-mondisation », résultat d'un choix politique.

 

Saigné par les mesures de rigueur imposées par la « Troïka », le gouvernement grec a réduit le budget de la santé grecque de près de 40 % depuis 2009. Pour la seule année 2014, le budget de la santé subit une baisse de 19 %, celui de la Sécurité sociale de 30 % !

 

Pour l'hôpital public, la saignée

 

Les premières victimes, les hôpitaux grecs dont le budget a baissé de 26 % entre 2009 et 2011, et qui va connaître une réduction de 32 % seulement en 2014. Ils manquent de tout : lits, médicaments, matériels de base – y compris seringues, compresses, gants – et personnel.

 

Sur les 132 hôpitaux que compte le pays, 50 sont menacés de fermeture d'ici l'an prochain. 12 hôpitaux publics ont déjà fermé leurs portes à Athènes et Salonique au nom des « restructurations-fusions ». L'intégralité des hôpitaux psychiatriques devrait être démantelés en 2015.

 

En termes de lits, 10 000 ont été supprimés depuis le début de la crise.

 

Seconde victime, les travailleurs de la santé, dont l'embauche en contrat permanent est gelé.

 

On estime que 35 000 travailleurs de la santé, infirmières, docteurs ont perdu leur emploi depuis le début de la politique d'austérité, en premier lieu les travailleurs en CDD. Selon l'OMS, 26 000 travailleurs de la santé, dont 9 000 médecins, pourraient être licenciés dans les prochaines années.

 

En quatre ans, le salaire des personnels de santé – médecins, infirmiers, aides – a subi des baisses allant de 30 à 100 %. Désormais, le recrutement des médecins hospitaliers se réalise à 1 000 € pour des horaires extensibles jusqu'à 48 h ou plus.

 

Troisième victime, les patients bien sûr. Selon le rapport de la revue « The Lancet », 800 000 Grecs seraient privés de toute couverture médicale. Le chiffre serait en réalité beaucoup plus élevé, sachant qu'en Grèce l'accès aux soins médicaux est conditionné au travail.

 

Selon le président de l'EOPYY (Instiut de sécurité sociale grec), Dimitris Kontos, ce seraient 3,1 millions de Grecs qui auraient perdu toute couverture médicale publique, soit près de 30 % de la population. Selon lui, 3,3 millions de personnes – notamment les commerçants au bord de la faillite – seraient sur le point de la perdre également.

 

Désormais, comme dans les pays du Tiers-monde, ce sont les ONG – tant locales qu'internationales – ainsi que les centres de santé communautaires qui constituent la seule alternative à cette faillite organisée du système public de santé.

 

… au profit du privé, vive le serment d'Hypocrite !

 

A qui profite le crime ? On serait tenté de dire que le secteur privé subit la crise autant que le public, voire plus dans un pays où en 2010 près de 40 % des dépenses de santé étaient assurés par un secteur privé bien implanté dans les cliniques privées, centres de diagnostic, médecins libéraux.

 

En fait, l'emprise du secteur privé sur la santé grecque tend à se renforcer. D'une part, car le gouvernement – tout en diminuant les moyens accordés à l'hôpital public – continue de favoriser l'expansion des cliniques privées.

 

Ainsi, en 2012, comble du cynisme, le gouvernement grec parie encore sur le « tourisme médical », la marchandisation d'opérations cosmétiques ou bénignes (ex : chrirurgie esthétique), espérant faire venir en Grèce 100 000 touristes en cinq ans, attirés par l'expertise médicale grecque.

 

D'autre part, les cliniques privées ont affirmé, en octobre 2013, refuser désormais tous les « clients » assurés par l'organisme public de Sécurité sociale (l'EOPYY), pour la raison que l'EOPYY devait 800 millions de $ aux institutions de santé privées.

 

La marchandisation devient la norme, comme aux Etats-unis, présenter la carte bleue devient le passe pour espérer un traitement des pathologies les plus lourdes tels les cancers.

 

On se rappelle que le ministre de la Santé grec avait osé déclarer en 2013 que « les maladies comme le cancer ne sont pas considérées comme urgentes, sauf si vous êtes dans la phase avancée. » Avec un tel ministre de la Santé, vive le serment d'hypocrite!

 

Les déremboursements ont explosé depuis 2011, les patients devant prendre à leur charge en moyenne 25 % de leurs médicaments – plus 50 autres % si il n'est pas dans la liste de la Sécurité sociale.

 

Toutefois, la dette de l'organisme de Sécurité sociale envers les pharmaciens a poussé ces derniers à exiger des patients à « avancer » la somme intégrale de leur traitement. Ceux qui le peuvent, le font espérant un remboursement ultérieur, les autres qui ne peuvent pas payer se privent de traitement.

 

En 2011, le gouvernement avait augmenté le coût des consultations externes de 3 à 5 $. En 2014, il devait augmenter le coût de toute consultation médicale de 1 $, tout en faisant payer un forfait hospitalier de 25 $ par jour.

 

La responsabilité des grands laboratoires pharmaceutiques multi-nationaux ne peut non plus être minimisée, eux qui sont à l'origine d'une pénurie de médicaments en Grèce, aux conséquences désastreuses pour la santé des Grecs.

 

Les Roche, Pfizer, Sanofi, GSK fuient tous la Grèce, déclarée insolvable, empêchant la livraison de 200 médicaments parfois vitaux, ceux contre l'arthrose, l'hépatite C, le choléstérol, les anti-psychotiques, les anti-biotiques ou les produits anésthésiques.

 

Ces entreprises ont reconnu ne plus livrer de médicaments aux hôpitaux publics, aux pharmacies conventionnées en raison d'une dette de 2 milliards de $ contractée à partir de 2011, surtout face à la faible profitabilité du marché grec, la nécessité objective de casser les prix.



Enfin, la logique du privé s'impose de plus en plus dans les hôpitaux publics, celle de la tarification à l'activité, du « coût-profit » y compris au détriment de la vie humaine.



Le bilan, un « désastre humanitaire et sanitaire »

 

C'est le constat dressé dans l'article publié dans « The Lancet », il fait froid dans le dos, encore il s'appuie essentiellement sur les chiffres portant sur la période 2008-2011, et non sur la période maximale des coupes budgétaires, depuis 2011.

 

Ainsi, le nombre de personnes infectées par le virus du SIDA a doublé depuis 2008, passant de plus de 650 malades à 1 200 en 2012. Parmi les consommateurs de drogue, le chiffre a explosé, passant de 9 à 484.

 

En effet, les distributions de préservatifs, de seringues aux personnes dépendantes de la drogue – dans le cadre de travail de rue réalisé par les personnels de santé – ont chuté respectivement de 25 et 10 %, pour la seule année 2010.

 

Des maladies que l'on croyait disparues refont leur apparition. La malaria, que l'on imaginait éradiquée depuis 40 ans, se développe à nouveau en Grèce, avec la réduction des budgets locaux pour les dispositifs de prévention anti-moustiques.

 

Le virus du Nil occidental a également refait son apparition – pour les mêmes raisons. En 2011, il avait fait un retour foudroyant, contaminant une centaine de personnes, causant le décès de 9 résidents grecs.

 

L'indicateur souvent pris pour mesurer le degré de « développement » d'un pays peut nous aider à mesurer le degré de civilisation :le taux de mortalité infantile a grimpé de 43 % entre 2008 et 2010, après avoir connu une tendance séculaire à la baisse.

 

Le nombre de bébés souffrant d'un poids insuffisant à la naissance a augmenté de 19 % entre 2008 et 2010. On sait que le nombre d'enfants, par la suite, se rendant à l'école dans une situation de « précarité alimentaire » approche les deux-tiers, des chiffres bien supérieurs à ceux de pays africains comme le Malawi ou le Zimbabwe.

 

Enfin, la santé mentale des Grecs en pâtit, le taux de dépression dans la population a quasiment triplé, passant de 3 à 8 % entre 2008 et 2011. Le nombre de personnes ayant commis un suicide a augmenté de 45 % entre 2007 et 2011.

 

Au moment où la demande pour des aides psychologiques a augmenté de 120 % depuis le début de la crise, le gouvernement a déjà divisé par deux le soutien aux institutions publiques consacrées à la santé mentale.

 

Se souvenir du désastre sanitaire dans la transition au capitalisme en Russie

 

Le « traitement de choc » consacré à la Grèce n'est pas le premier. Nombre de pays africains, sud-américains, asiatiques ont connu les recettes miracles du FMI, elles l'ont payé par des tragédies humaines.

 

Comparaison adaptée, le traitement réservé à la Russie après la dissolution de l'URSS, le renversement du régime communiste, qui avait causé la vie à une million de personnes, selon une autre étude réalisée par la revue médicale « The Lancet » (voir ici : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-1-million-de-morts-imputables-directement-aux-politiques-de-privatisation-en-europe-de-l-est-apres-1989-39087819.html)

 

Une analyse extrêmement prudente, cherchant une corrélation directe entre privatisation de la santé et mortalité restreinte ici aux hommes en âge de travailler.

 

La conclusion du million de mort causé directement par la privatisation de la santé en Russie post-sovétique est donc sans doute sous-estimée. Certaines agences de l'ONU ont parlé de trois millions de morts. Où sont les pourfendeurs des « millions de morts » du communisme ?

 

En tout cas, le peuple grec, tout comme le peuple français, n'a qu'à regarder le sort tragique du peuple russe.

 

Les médecins, infirmières, personnels de santé, tout comme les usagers grecs ne s'y trompent pas. Eux qui mènent la lutte depuis quatre ans contre les fermetures d'hôpitaux, les licenciements dans la santé, les déremboursements.

 

Ce 27 mars, les pharmaciens ont lancé une grève de 24 heure contre le projet de la « Troika » d'accorder des licences à des chaînes de pharmacie privées, ou à des points de vente dans les supermarchés du pays.

 

La lutte continue en Grèce pour redonner au « serment d'Hippocrate » sa raison d'être, en repoussant toute logique de marchandisation de ce besoin inaliénable de l'homme, la santé !

 

 

Source du rapport publié dans la revue « The Lancet » :http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2813%2962291-6/abstract

 

 


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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 18:30

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Photos : Athènes, soir du 28 mars 2014... Manifestations  contre les prisons de sécurité.

 

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Le régime grec s’apprête à approuver la création de prisons de “conditions de détention spéciales” dans les prochains jours, sorte de prison à l’intérieur de la prison.

 

Ces prisons sont destinées aux accusés détenus pour vol et extorsion, aux prisonniers politiques, à ceux dont la peine dépasse 10 ans, ceux qui auront participé à des mutineries et en général tous ceux qui seront qualifiés de dangereux par les appareils répressifs de l’état. Dans chacune de ces prisons un procureur pénitencier devra rendre compte au Régime.


Elles seront installées dans des ailes spéciales totalement isolées du reste de la prison, les prisonniers qui y séjourneront n’auront droit à solliciter aucune sortie ni suspension de peine. Les conditions de détention consisteront en un enfermement en isolement 23 heures sur 24 sans contact individuel ni collectif, mais sous surveillance permanente. Le nombre et les temps de visites et d’appels seront drastiquement restreints. Les gardiens y seront remplacés par des policiers seuls fonctionnaires en contact avec les prisonniers qui exerceront sur eux une surveillance 24 heures sur 24. Les dites « Unités Antiterroristes pourront pénétrer dans ces ailes quand bon leur semble et les prisonniers seront soumis à leur entier arbitraire.


Par contre un traitement de faveur spéciale est prévu pour les balances pour lesquelles la loi prévoit une série de privilèges à conditions de donner des renseignements conduisant à la détention d’autres personnes, privilèges qui pourront inclure la suspension de peine, et conduire à leur libération.


Un résumé de 

http://verba-volant.info/es/movilizaciones-contra-la-creacion-de-carceles-de-condiciones-de-detencion-especiales/ 

 


Info reprise sur "Les états d’Anne Ou Rêver l’avenir."

 


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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 18:13

Le prix unique du livre, légèrement chahuté au pays de Socrate

 Vendredi 28 mars 2014

 

Le premier ministre grec, Antonis Samaras, est le destinataire d'une lettre ouverte, avec d'autres, réclamant qu'il apporte son plein et entier soutien au prix unique du livre en Grèce. Cette législation, introduite en 1997 prévoit que, durant deux années après leur publication, les ouvrages soient maintenus à un prix défini par l'éditeur. Or, le gouvernement subirait actuellement de fortes pressions, pour que la législation soit adoucie. Voire, pour certains, abolie. 

 

http://actualitte.com/images/actualites/prix_unique_grece.png

 

Stavros Petsopoulos, directeur des éditions Agra, situées à Athènes, ainsi que Michelin Bouchez, précédemment attachées du livre à l'ambassade de France interpellent l'ensemble des autorités et des professionnels, pour demander la défense de la législation. 

 

Le 19 mars dernier, dans la presse grecque, on trouvait en effet un témoignage des négociations menées entre la troïka et le gouvernement grec. Après sept mois de discussions douloureuses, les deux camps aboutissaient à un consensus qui inquiète, au moins sur l'un des points, les professionnels du livre. On parle en effet de la suppression du prix unique pour les livres non littéraires. En revanche, pour les livres littéraires, le prix unique sera maintenu, mais seulement pour leur première édition, notait l'ambassade de France en Grèce. 

 

On retrouve dans Livres Hebdo la lettre de l'éditeur, qui souligne les difficultés rencontrées par un réseau pourtant dense de librairies, autant que d'éditeurs indépendants. L'idée d'abandonner le prix unique pour l'ensemble de la production, à l'exception de la littérature serait nuisible, puisque cette dernière représente 20 % des oeuvres publiées, mais seulement 8 à 10 % de l'activité éditoriale.

Les essais, les sciences humaines, les livres d'art, les livres pratiques, les livres jeunesse, les sciences, les manuels scolaires en seront exclus. Le prix fixe serait maintenu pour le premier tirage, notion pour un éditeur bien évidemment à géométrie variable selon qu'il s'agit d'une publication de poésie ou d'un best-­seller. Jusqu'à présent le prix unique s'appliquait aux livres publiés ou réimprimés dans les deux ans après la date de fixation de prix. Les livres pouvaient ensuite faire l'objet de rabais. Actuellement, la TVA s'élève à 6,5 % contre un taux réduit de 13 % et un taux normal de 23% pour les autres biens.

 

Ce SOS est pourtant relayé dans la presse depuis plusieurs jours, et la menace qui pèserait alors contre le prix unique menacerait tout à la fois les établissements, et les personnes impliquées dans l'industrie de l'édition. Le premier ministre, Antonis Samaras, ainsi que le ministre de la Culture,  Panos Panagiotopoulos, ont été interpellés, au travers de ce courrier, mais n'ont toujours pas réagi…


 

Source:

http://www.actualitte.com/style/gfx/logo.png

 

 

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 09:47

http://www.thepressproject.gr/photos/596x300/ka_211395835496.jpg

 

Le ministère grec de l'Education vient de diffuser deux spots publicitaires conseillant aux écoliers de privilégier les métiers artisanaux à de longues études.

 


 

 

Le portail The Press Project y voit un calcul délibéré : "Il n'y a bien sûr rien de mal à ce qu'un jeune se décide à devenir électricien ou couturier. Il est cependant inacceptable que le ministre de l'Education, qui détruit systématiquement le système éducatif, déconseille aux jeunes d'étudier.

 

Ne nous faisons aucune illusion : ces spots sont destinés aux enfants des classes sociales les plus pauvres, et non à ceux qui fréquentent des écoles privées. Il y a quelques mois, le ministre de l'Education avait déjà déclaré qu'il n'y avait pas de honte à devenir artisan ou technicien.

 

L'intention du gouvernement est manifestement de limiter l'accès à l'enseignement supérieur. … De manière tout à fait fortuite, cet objectif est exactement identique à celui des créanciers, qui réclament une main-d'œuvre bon marché dépourvue de droits et soumise."

 


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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 09:55

20 MARS 2014 PAR OLIVIER PETITJEAN

 

http://multinationales.org/local/cache-vignettes/L460xH294/arton299-2fced.jpg

Comme condition de l’aide financière apportée par la « troïka », la Grèce s’est vue imposer des mesures d’austérité drastiques et la privatisation de plusieurs entreprises publiques. Parmi celles-ci, les compagnies de l’eau d’Athènes et de Thessalonique – deux entreprises rentables que personne, localement, ne souhaite voir passer sous le giron du privé. Le gouvernement grec et ses créanciers paraissent néanmoins décidés à imposer une politique au bien-fondé économique contestable et à la légitimité démocratique douteuse. Particulièrement active au premier rang des candidats au rachat du service de l’eau de Thessalonique et d’Athènes, une entreprise française : Suez environnement.


« Right2Water », initiative citoyenne européenne sur le droit à l’eau et contre la privatisation, a annoncé en novembre dernier avoir recueilli suffisamment de signatures (1,9 million dans toute l’Union) pour obliger les institutions européennes à se saisir du dossier. C’était la première fois que cette nouvelle procédure participative, introduite par le traité de Lisbonne, était mise en œuvre avec succès [1]. Une audition s’était tenue avec les parties prenantes au Parlement européen, le 17 février dernier, pour discuter des suites à donner à l’initiative. Dans sa réponse officielle, publiée le 19 mars, la Commission s’est néanmoins refusée à toute action législative dans ce domaine, même si elle s’est trouvée forcée de reconnaître, comme à contre-coeur, que l’eau est un « bien public » et qu’il revient aux collectivités locales d’assumer la responsabilité ultime de ce service. Une réponse jugée trop timorée par les porteurs de l’initiative citoyenne [2], et qui vient aussi confirmer, d’une certaine manière, le peu de responsabilité démocratique des institutions européennes.


D’autant plus qu’au moment même où des centaines de milliers de citoyens européens se mobilisaient ainsi ouvertement contre la privatisation de l’eau, celle-ci connaissait un nouvel élan sur le terrain, à la faveur de la crise de l’euro. En Espagne, au Portugal, en Italie, en dépit de la volonté des citoyens et, le plus souvent, des élus eux-mêmes, la privatisation de l’eau est revenue à l’ordre du jour [3]. Selon les syndicats et les militants anti-privatisation, alors même que les responsables européens continuaient à affirmer haut et fort leur neutralité de principe entre gestion publique et gestion privée, ils ont concrètement profité de la crise pour promouvoir, de manière souterraine, la privatisation de l’eau comme solution aux problèmes budgétaires des États et des collectivités locales du continent.


En Grèce, la privatisation des services de l’eau des deux principales villes grecques, Athènes (EYDAP) et Thessalonique (EYATH), a été exigée par la « troïka » dans le cadre du traitement de choc socio-économique infligé à un pays en pleine crise financière. La troïka, au sein de laquelle sont associés Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international, mais qui fonctionne de manière aussi autonome qu’opaque, a imposé à la Grèce une série de « conditions » pour le versement des tranches successives de l’aide financière internationale – parmi lesquelles une réduction du nombre de fonctionnaires et la cession au privé d’innombrables propriétés et entreprises publiques. La mise en œuvre de cette politique a entraîné, pour les Grecs, une diminution dramatique de leur niveau de vie et de leur accès aux services essentiels, notamment dans le domaine de la santé. Selon ses opposants, la privatisation des services de l’eau de Thessalonique et d’Athènes ne peut que marquer un nouveau recul, au bénéfice exclusif d’intérêts commerciaux (grecs ou internationaux), aux dépens des citoyens grecs et, en dernière instance, de la démocratie.

La crise de l’euro, une aubaine pour Suez environnement ?

Du côté de Suez environnement, on s’est ouvertement réjoui des « opportunités » ouvertes par la crise des finances publiques en Europe du Sud. À travers sa filiale espagnole Agbar, le groupe français a ainsi cherché à prolonger et étendre ses contrats de gestion de l’eau et de l’assainissement à Barcelone et en Catalogne, dans des conditions problématiques sur le plan juridique. Ces visées hégémoniques ont entraîné un conflit (encore non résolu à ce jour) entre Agbar et la Généralité de Catalogne, qui a souhaité favoriser un autre consortium. Suez environnement a également renforcé son implication dans Acea, firme italienne en charge de l’eau et de l’électricité de Rome [4] et impliquée dans la gestion de l’eau et de l’assainissement de plusieurs villes du Latium et de Toscane. Objectif ? Créer progressivement un « troisième pilier » pour le groupe en Italie, aux côtés de ses marchés historiques français et espagnol. Et tant pis si, lorsqu’ils ont été consultés par référendum, les Italiens aussi bien que les Espagnols se sont massivement prononcés contre la privatisation de l’eau.


En Grèce, Suez se déclare intéressée aussi bien par le service de l’eau d’Athènes que par celui de Thessalonique [5]. Ces deux acquisitions semblent d’autant plus avantageuses pour le groupe français que la bourse grecque s’est effondrée suite à la crise financière. EYDAP et EYATH peuvent donc être acquises pour une somme relativement modeste au regard de leur santé financière réelle. C’est à Thessalonique que le processus de privatisation paraît le plus avancé, même si, dans les deux cas, le processus de privatisation se heurte à des nombreux obstacles juridiques et politiques. Le gouvernement grec assurait encore récemment que le transfert d’EYATH au privé pourrait être bouclé dès le mois de mars 2014.


Au terme de l’appel d’offres lancé début 2013, les deux consortiums encore en lice pour racheter les parts de l’État grec dans le service d’eau de Thessalonique sont celui emmené par Suez environnement - que tout le monde semble considérer comme grand favori - et un autre conduit par Mekorot, la compagnie israélienne de l’eau. Suez, qui cherche à acquérir 51% de parts dans EYATH et prendre en charge dans la foulée la gestion de l’entreprise, est associée au groupe grec de BTP EllAktor, contrôlé par l’homme d’affaires George Bobolas (dont le groupe est aussi propriétaire de plusieurs médias grecs).


Jusqu’ici, les négociations sur les conditions de vente d’EYDAP et EYATH se sont déroulées dans des conditions opaques, dans le cadre de discussions entre gouvernement grec (via la TAIPED, son agence spéciale en charge du programme de privatisations), la troïka et les investisseurs potentiels. Cette absence de transparence s’explique en partie par le fait que la TAIPED, à laquelle ont été transférées toutes les parts de l’État grec dans les entreprises à privatiser, n’est plus soumise à aucune forme de supervision parlementaire. Initialement, la privatisation des deux sociétés ne devait être que partielle, mais un vote du Parlement de fin 2012 a autorisé l’État grec à céder toutes ses parts. Les rumeurs les plus folles ont circulé sur les montages financiers envisagés et les conditions excessivement favorables qui pourraient être faites aux investisseurs. Du fait du cours actuel d’EYATH en bourse, le montant de la transaction devrait être d’environ 110 millions d’euros (pour 51% de parts).

Résistance locale et internationale

La perspective d’une privatisation du service de l’eau de Thessalonique, voulue par l’État grec sous pression européenne, remporte une forte opposition dans la ville. Plusieurs maires de l’agglomération ont exprimé leur souhait de racheter eux-mêmes les 51% de parts d’EYATH destinés aux prestataires privés. Un groupe de citoyens et de syndicalistes issu du mouvement d’opposition à la privatisation a tenté de participer officiellement à l’appel d’offres dans le cadre de l’« Initiative 136 ». Celle-ci proposait une reprise d’EYATH par les citoyens de Thessalonique eux-mêmes, sous la forme d’un réseau de coopératives d’usagers. Chaque habitant de la ville aurait acquis une part non-transférable du service de l’eau, pour un montant de 136 euros par logement connecté au réseau. Il était envisagé de faire appel à des « investisseurs éthiques » internationaux et à des acteurs de la finance solidaire pour aider les résidents à acquérir leur part. Cette réappropriation citoyenne devait s’accompagner d’un fonctionnement plus démocratique et plus participatif du service. Malheureusement, cette proposition aussi novatrice qu’hérétique par rapport aux cadres de pensée dominants n’a pas été retenue par la TAIPED, sans que celle-ci ait même daigné argumenter son refus [6].


Les opposants à la privatisation de l’eau, réunis sous la bannière de la coalition Save Greek Water, ont également dénoncé dans une lettre ouverte les encouragements apportés par François Hollande au programme grec de privatisation de l’eau, sous prétexte qu’il pourrait profiter à des entreprises françaises. En juillet 2013, à nouveau, un appel signé par plusieurs dizaines d’organisations, de syndicats et de mouvements sociaux internationaux, ainsi que par une cinquantaine députés européens, a été lancé aux deux consortiums pour qu’ils retirent leur candidature : « Nous espérons que les entreprises aujourd’hui ne basent plus leur modèle commercial sur l’opportunisme, ni qu’elles cherchent à s’aventurer là où elles ne sont clairement pas les bienvenues. Il y a une alternative à votre offre qui a l’approbation des travailleurs d’EYATH, des habitants de Thessalonique, des municipalités et de nous-mêmes. Il s’agit de maintenir l’eau comme bien public et de s’assurer que sa distribution reste un service de haute qualité. »


Rien n’y a fait : Suez a confirmé son offre. Le 15 janvier dernier a eu lieu la présentation officielle, par la TAIPED, de sa proposition de rachat d’EYATH. Les employés de l’opérateur ont marqué l’événement par une journée de grève, et les maires des communes concernées sont intervenus en séance pour manifester leur opposition. Mais il semble malheureusement qu’en Grèce, la voix des élus et des citoyens ne pèse plus très lourd face aux exigences des créanciers.


Constatant que les voies démocratiques officielles ne leur donnaient aucune prise sur le processus décisionnel, les opposants à la privatisation et les syndicats ont décidé de prendre les choses en main en organisant eux-mêmes à Thessalonique - comme cela avait été fait auparavant en Italie, en Espagne ou en Allemagne - un référendum populaire sur la privatisation de l’eau. Celui-ci aura lieu le 18 mai prochain, au même moment que les élections locales. Sous pression de leurs administrés, plusieurs maires de l’agglomération (dont celui de Thessalonique) ont annoncé leur intention de soutenir la tenue du référendum, et les syndicats ont également fait circuler un appel à soutien au niveau européen, sollicitant notamment des contributions financières, ainsi que l’envoi de volontaires ou d’observateurs pour aider à l’organisation du scrutin. En Grèce comme ailleurs en Europe, les citoyens sont massivement opposés à la privatisation de l’eau. Un sondage réalisé à Thessalonique il y a quelques mois comptait 76% d’opinions défavorables. Même si le référendum n’aura de toute façon aucune valeur officielle, les organisateurs espèrent qu’un vote massif contre la privatisation sera suffisant pour dissuader Suez et Mekorot de donner suite à la transaction.


Les opposants à la privatisation placent également leurs espoirs dans le Conseil d’État grec, qui doit se prononcer sur la validité constitutionnelle de la procédure de privatisation d’EYATH et d’EYDAP. Les syndicats grecs ont saisi cette instance en faisant valoir que la création de la TAIPED et le transfert, à cette entité non responsable devant le Parlement, des parts de l’État grec dans des entreprises publiques assurant des services fondamentaux, est en violation de plusieurs dispositions constitutionnelles. La publication de la décision du Conseil d’État se fait attendre depuis plusieurs semaines [7]


Mekorot déclare aujourd’hui attendre cette décision avant de confirmer son offre de rachat d’EYATH. Sa rivale française n’a pas tant de scrupules. De manière générale, la firme publique israélienne, plutôt nouvelle sur la scène internationale de la privatisation de l’eau (même si elle s’est retrouvée au centre de nombreuses controverses sur l’accès à l’eau dans les territoires occupés et le traitement discriminatoire réservé aux Palestiniens), semble avoir choisi de maintenir un profil bas, par contraste avec l’activisme dont fait preuve Suez.

Opération séduction de Suez

Pour rendre son offre plus séduisante, la firme française ne semble en effet pas avoir lésiné sur les promesses : elle a annoncé en janvier 2014, par la voix de Diane d’Arras, vice-présidente, pas moins de 250 millions d’euros d’investissements sur cinq ans et la création d’entre 2000 et 4000 emplois. Des chiffres pour le moins étonnants dans la mesure où les profits nets annuels d’EYATH sont actuellement « seulement » de l’ordre de 18 millions d’euros. Les critiques soulignent que pour réaliser ne serait-ce qu’une partie de ces investissements tout en rémunérant la société mère et ses actionnaires, une augmentation drastique du prix de l’eau sera nécessaire. Lors d’une conférence de presse tenue face à une assistance triée sur le volet, Diane d’Arras s’est d’ailleurs demandée à haute voix si le prix de l’eau actuellement pratiqué à Thessalonique était suffisant pour maintenir la viabilité du service de l’eau… Or, selon les syndicats, ce prix a déjà été multiplié par trois depuis 2001.


La vice-présidente de Suez a également tenté d’apaiser les craintes en promettant de mettre l’accent sur la protection de l’environnement et en assurant que le tarif du service de l’eau resterait fixé par une « autorité indépendante ». Les opposants ont rétorqué (à distance) que de nombreux exemples passés de privatisation, notamment en Argentine, ont montré qu’une telle autorité, créée dans la précipitation, dispose très rarement du pouvoir et des compétences nécessaires pour encadrer un prestataire privé bien plus puissant [8]. Les militants anti-privatisation ne se privent pas non plus de souligner l’ironie qu’il y a à voir Suez environnement, entreprise lourdement endettée qui a bien du mal à réaliser des profits depuis plusieurs années (du fait de la réduction progressive de la « manne » de la gestion privée de l’eau en France), chercher à acquérir EYATH, qui affiche pour sa part une bonne santé financière.

Privatisations : une logique économique douteuse

Annoncée dès 2009, l’opération de transfert au privé des services de l’eau de Thessalonique et d’Athènes a traîné en longueur. Un délai qui illustre les difficultés plus générales du programme de privatisation imposé à la Grèce. Les exigences formulées par la troïka procèdent en effet d’une logique contestable puisque, sous couvert de réduire le train de vie de l’État grec, on lui impose de vendre ses entreprises les plus « intéressantes » sur le plan économique : ce sont évidemment les seules qui peuvent attirer les investisseurs. Le programme de privatisation voulu par la troïka, qui a déjà mené à la vente au plus offrant de nombreux actifs (ports, mines, etc.), s’est néanmoins heurté à des difficultés importantes pour ce qui est des plus gros « joyaux ». Le tout sur fond d’opposition jamais démentie de l’opinion publique grecque.


Les deux principales entreprises à vendre étaient l’entreprise gazière DEPA et la loterie nationale OPAP. La vente de la première a été repoussée suite au retrait de l’acquéreur pressenti, le russe Gazprom, auquel on n’avait apparemment pas offert des conditions assez favorables. La seconde opération a bien eu lieu, mais donne aujourd’hui lieu à une série de scandales et de procédures judiciaires impliquant les fonctionnaires et les responsables de la TAIPED [9]. Durant l’été 2013, le directeur de la TAIPED Stelios Stavrides a été contraint à la démission après qu’il ait été révélé qu’il avait utilisé le jet privé de l’homme d’affaires grec auquel a été cédé OPAP.


La Grèce a également vendu son réseau de gaz à l’entreprise publique de pétrole et de gaz de l’Azerbaïdjan et s’apprêterait à vendre son réseau d’électricité. D’autres privatisations envisagées, dans le domaine des aéroports, de la métallurgie ou de l’armement, progressent lentement du fait de la réticence de certains hommes politiques et de l’opinion publique.

Au-delà des cas médiatisés de vente du patrimoine national à des intérêts « étrangers », les milieux d’affaires grecs sont souvent les premiers bénéficiaires de cette politique de privatisation. Dans le cas de l’eau, les consortiums internationaux en lice sont étroitement associés à des entreprises grecques proches du pouvoir. Mekorot a fait candidature commune avec l’entreprise de BTP et de production énergétique Terna et l’homme d’affaires George Apostolopoulos, actif dans le secteur de la santé. Le groupe de médias et de construction EllAktor, partenaire de Suez, est également partie prenante, avec la bénédiction du gouvernement, de projets très contestés d’extraction d’or en Chalcidique, dans le Nord du pays, dans le cadre d’une joint-venture avec une compagnie canadienne.


En ce qui concerne EYATH et EYDAP, comme pour les privatisations antérieures, les critiques dénoncent les conditions financières très favorables offertes aux acquéreurs potentiels. Les 61% de parts de TAIPED dans EYDAP pourraient être cédées pour 350 millions d’euros, sans véritable rapport avec sa profitabilité : 62 millions d’euros de résultat net sur 353 millions de chiffres d’affaires en 2012, sans compter des réserves de cash de 43 millions, 881 millions de fonds propres, et plus de 1,2 milliards d’euros de créances vis-à-vis de l’État grec et de ses diverses agences et entreprises. La proportion entre le prix de vente d’EYATH et ses résultats financiers effectifs est similaire. Il est question de 110 millions d’euros pour 51% des parts, alors que l’entreprise affichait en 2013 un résultat net de 18 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires de 77 millions, avec des réserves de cash de 33 millions d’euros, des capitaux propres de 135 millions d’euros.


Mais il y a peut-être pire. En janvier 2014, le quotidien grecEleftherotypia/Enet révélait que plus d’une centaine de millions d’euros de travaux étaient prévus pour rénover le réseau d’eau et d’assainissement de Thessalonique avant qu’il soit transféré au secteur privé – un véritable cadeau au futur repreneur, financé à hauteur de 75% par le fonds de cohésion de l’UE et à 25% par l’État grec, presque équivalent au prix de rachat ! Saisi par les militants anti-privatisation, le procureur de Thessalonique a ordonné une enquête et demandé communication du projet de contrat de transfert élaboré par la TAIPED – ce qui lui a été refusé, comme cela l’avait été précédemment aux parlementaires grecs qui s’inquiétaient des conditions de la privatisation [10].

Modèle commercial

EYATH et EYDAP ont été transformées en sociétés anonymes en 2001, l’État grec gardant la majorité des parts [11]. Selon les critiques, cette évolution s’était déjà accompagnée de l’imposition de méthodes de gestion inspirée du secteur privé : d’un côté, les effectifs et les investissements se sont vus drastiquement réduits, et de l’autre, des copieux dividendes étaient versés à l’État et aux municipalités. Suez environnement avait profité de l’opération pour mettre un pied dans la porte en acquérant en 2006 un peu plus de 5% des actions d’EYATH. Le groupe français opère également déjà à Thessalonique une unité de traitement biologique des eaux, également dans le cadre d’une joint-venture avec EllAktor.


Selon les syndicats, suite au passage au statut de société anonyme, l’effectif d’EYATH serait passé de 700 à 235 personnes, faute de remplacement des départs à la retraite ; la compagnie n’aurait plus aujourd’hui que onze plombiers pour plus de 2300 kilomètres de canalisations. La plupart des travaux sont désormais effectués par des sous-traitants, pour un prix supérieur. La qualité du service et l’état du réseau se sont progressivement dégradés, malgré la hausse du prix de l’eau. Ce qui contribue sans doute à expliquer les bénéfices affichés par EYATH au cours des années passées – et aussi l’intérêt de firmes comme Suez.

Olivier Petitjean

 

[1Deux autres initiatives, sur la protection de l’embryon humain et sur la vivisection, auraient également atteint le nombre nécessaires de signatures.

[3L’Irlande a échappé à la privatisation pure et simple, mais la troïka y a imposé l’unification et la transformation en société anonyme à capitaux publics des services de l’eau préexistants, ainsi que la généralisation des compteurs d’eau. Le processus a donné lieu à des gabegies financières et à des contrats juteux de « conseil » et de consultante pour un certain nombre de firmes privées.

[4La municipalité de Rome en est d’ailleurs l’actionnaire majoritaire, avec 51% des parts.

[5Contactée dans le cadre de la préparation de cette enquête, l’entreprise n’a finalement pas souhaité répondre à nos questions.

[6L’Initiative 136 a initié une procédure judiciaire contre la TAIPED pour discrimination injustifiée. Pour une présentation et une analyse approfondie de l’Initiative 136 (en anglais), voir ici.

[7En fin d’année dernière, des fuites dans la presse grecque semblaient indiquer qu’elle pourrait être favorable aux syndicats - ce qui explique peut-être son retard...

[8Lire ici la réponse des militants anti-privatisation à Diane d’Arras (en anglais).

[9Lire notamment ici et ici.

[10Sur cette affaire, lire ici (en anglais).

[11EYDAP et EYATH, à Athènes et Thessalonique respectivement, sont pour l’instant les deux seules entreprises de l’eau à être ainsi passées au statut de sociétés anonymes. Les autres municipalités grecques restent desservies par des réseaux publics locaux. Mais la privatisation de deux principaux services de l’eau du pays pourrait les transformer en véhicule d’une expansion de la gestion privée de l’eau dans tout le pays. Déjà, EYDAP a mis en place une filiale à 100%, « EYDAP îles », destinée à offrir ses services dans la Grèce insulaire – alors même que le service de l’eau athénien a déjà des accords avec de nombreuses municipalités de Grèce continentale pour gérer le réseau et l’approvisionnement pour leur compte.

 

 

http://multinationales.org/squelettes/img/logo-observatoire-fr.png

 

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 23:35

http://observers.france24.com/fr/files/imagecache/observers_520_220/article_images/floor.jpg

Toutes les photos de l’intérieur de l’hôpital-prison ont été postées sur Facebook.

Des matelas à même le sol, des cellules pleines à craquer, des médecins en sous nombre. Voilà le quotidien des détenus de l’hôpital prison de Korydallos, en Grèce. Grâce à des photos prises avec un smartphone introduit discrètement dans l’établissement, ils tentent de briser le silence autour de cette prison de  "l'enfer".
 
Les prisonniers de Korydallos sont en grève de la faim depuis mi-février pour dénoncer leurs conditions de vie dans l’hôpital prison où ils sont incarcérés. Ils mettent notamment en cause la surpopulation des cellules qui, selon eux, contribue à la propagation des maladies infectieuses  L’établissement, qui a une capacité de 60 détenus, accueillerait actuellement plus de 200 prisonniers.
 
Les  images de l’établissement postées sur Facebook et sur Twitter depuis le 20 février par les détenus sont effectivement sans appel. Le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, a exprimé son inquiétude, demandant qu’une solution soit trouvée.  
 
De son côté, le ministre grec de la Justice a expliqué, lundi, que le personnel de l’établissement serait renforcé et qu’une nouvelle législation permettra à certains malades condamnés à moins de 10 ans de détention d’être libérés avant d’avoir purgé l'intégralité de leur peine. 

http://observers.france24.com/fr/files/imagecache/observers_520_320/rfi_multimedia_element_image/more%20bunks.jpg
Des patients sur des lits superposés dans l’hôpital prison de Korydallos.

"On dort avec des détenus atteints de tuberculose, d’hépatite ou encore de la gale"

Dimitris (pseudonyme)  est un détenu de l’hôpital prison de Korydallos, situé à l’ouest d’Athènes. Atteint d’un cancer, il y vit depuis plusieurs années. 

Nous avons lancé plusieurs mobilisations ces dernières années. Des promesses ont été faites, mais aucune n’ont été tenues. Cette fois, nous avons fait entrer illégalement un téléphone avec une connexion Internet afin de pouvoir donner un écho à notre grève sur les réseaux sociaux, et de prendre le monde à témoin.

Ici, il y a des patients atteints de cancers, de problèmes rénaux, de maladies respiratoires. Par ailleurs, plus de la moitié sont séropositifs. D’autres encore ont des maladies contagieuses comme la tuberculose, l’hépatite ou encore la gale. Et nous vivons tous les uns sur les autres, peu importe que nous ayons des maladies contagieuses ou non.

http://observers.france24.com/fr/files/imagecache/observers_full_width/rfi_multimedia_element_image/room.jpg
Selon les détenus, il s’agit de la seule cellule où il n’y a pas de lits superposés.

Le 16 février, la grande majorité d’entre nous est entrée en grève de la faim et des soins, après que certains ont attrapé la gale dans la prison. Il est également indispensable que nous ayons tous droit à un test de dépistage de la tuberculose, mais pour l’heure, seule une poignée d’entre nous l’a obtenu.

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La perfusion d’un détenu accrochée à un manche de balais. 

“On est une vingtaine à se partager une cellule de 30 mètres carrés”

C’est l’enfer. On est une vingtaine à se partager une cellule de 30 mètres carrés. Il n’y a aucune chambre individuelle pour les plus âgés ou les plus malades. Les gardes restent le plus souvent à l’extérieur des murs de la prison. Et quand ils doivent entrer pour nous compter, ils portent des masques et des gants. Il y a seulement deux docteurs. Les infirmières sont deux ou trois le matin, mais l’après-midi et la nuit, il n’y en a plus qu’une seule. Et l’hôpital est sale et insalubre.

http://observers.france24.com/fr/files/imagecache/observers_520_320/rfi_multimedia_element_image/dirty%20floor.jpg
Un détenu dans une salle de douche. 

On nous répète qu’il n’y a pas d’argent pour les médicaments. Alors récemment, des co-détenus se sont cotisés pour payer le traitement d’un patient atteint de la maladie d’Hodgkin qui en avait besoin pour survivre.

On manque aussi cruellement d’équipement. Quand un patient doit être transféré en urgence dans un vrai hôpital, ça prend des heures car l’ambulance doit être escortée par la police, ce qui ralentit sérieusement les choses.

Beaucoup d’entre nous purgent des peines pour des crimes financiers. Nous n’avons rien fait de violent. On est des êtres humains et on ne comprend pas comment on peut-être traités ainsi.
http://observers.france24.com/fr/content/20140226-detenus-horreur-hopital-prison-grec-Korydallos-malades

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 21:38

http://static.lexpress.fr/medias_9446/w_605,h_350,c_fill,g_north/une-manifestation-des-employes-du-secteur-public-a-athenes-le-7-fevrier-2014_4836586.jpg Manifestation des employés du secteur public, à Athènes le 7 février 2014

 

_________________________________________________________________________________________

 

 

Le principal syndicat grec de la Fonction publique, Adedy a appelé vendredi 7 mars à une grève le12 mars et à des manifestations le 19 mars, contre un projet de loi du gouvernement autorisant le licenciement des fonctionnaires et contre l’annonce qu’il embauchera de nouveaux agents pour rendre l’administration plus « efficace ».


La troïka des créanciers (Union Européenne, Banque centrale européenne et Fonds Monétaire International) actuellement à Athènes, exige le licenciement de 11 500 fonctionnaires d’ici la fin de 2014 pour débloquer une nouvelle tranche de prêts. Le gouvernement grec compte le réaliser par la fusion ou la suppression d’organismes publics.


Cela survient après qu’en 2013, 3 500 fonctionnaires du secteur public ont été licenciés et qu’environ 20 000 agents ont été placés en chômage partiel, l’objectif final étant d’atteindre 25 000 suppressions d’emploi, fin 2014.


La troïka réclame la poursuite des licenciements en 2015 ce que selon, l’Agence de la presse grecque, le gouvernement refuse, comme il refuse aussi la libéralisation de plusieurs marchés dont celui du lait, des vivres et des médicaments dans un pays saigné à blanc par les plans d’austérité successifs imposés par la troïka : selon les chiffres de juin 2013 : baisse du salaire minimum de 15% entre 2012 et 2013, taux de chômage de 28%, (mais de 59% pour les 15-24 ans), le tiers des assurés grecs sans assurance-maladie et près de la moitié des Grecs trop pauvres pour chauffer leur logement….


Le gouvernement grec espère pour l’Eurogroupe de lundi 10 mars à Bruxelles "un rapport d’évaluation positive" de la troïka sur les réformes déjà réalisées et sur ce qu’il appelle la « stabilisation de l’économie ».

 

Source: 

 


 

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 17:19

5 mars 2014,

 

Le minis­tère grec des finances a un nou­veau passe-temps: pour­chas­ser les mamies pour dettes envers l’État ou les fonds d’assurance. 

 

Quelques jours seule­ment après l’arres­ta­tion par la police d’une patiente de 90 ans atteinte de la mala­die d’Alzheimer pour une dette de 5000€ envers l’administration fis­cale d’Athènes, une autre grand-mère de 79 ans s’est retrou­vée dans une cel­lule de déten­tion à Chalkida, en Eubée. Elle y a passé la nuit.

 

http://www.okeanews.fr/wp-content/uploads/2014/03/alzheimers-patient-arrested.jpg

 

La grand-mère se remet­tait d’une opé­ra­tion de pon­tage, quand elle a perdu sa carte d’identité. Quand elle est allée au poste de police local pour deman­der une nou­velle carte, elle a été déte­nue en rai­son d’une dette de 900€ envers un fonds d’assurance. La dette avait aug­menté, pas­sant de 900€ à 5000€, sans doute en rai­son des inté­rêts et des amendes. Selon les lois impo­sées par la troïka, les débi­teurs de dettes de plus de 5000€ peuvent être arrê­tés et pas­ser au tribunal.


La femme âgée avait subi un triple pon­tage deux semaines avant l’incident et sa fille avait demandé sa libé­ra­tion afin que sa mère soit en mesure de pour­suivre son trai­te­ment, mais la police a répondu que ce n’était pas pos­sible et que c’était au pro­cu­reur de décider.


S’adressant à méga TV,  la débi­trice a déclaré que les poli­ciers ont mon­tré un bon com­por­te­ment, mais elle s’est plainte concer­nant les autorités.


«  Je ne savais rien de cette dette. J’ai fait ma décla­ra­tion de reve­nus comme chaque année, je reçois ma pen­sion nor­ma­le­ment. Ils auraient pu  me ren­sei­gner sur cette dette, non ?  » a dit la per­sonnes âgée fra­gile d’une voix faible.


Elle a passé la nuit au poste de police.


La per­sonne âgée et sa fille se demandent pour­quoi elles n’ont jamais été infor­mées de cette dette mal­gré le fait que ces don­nées étaient été connues des autorités.


La per­sonne âgée devrait être tem­po­rai­re­ment libé­rée sur ordre du pro­cu­reur mais confor­mé­ment à la loi, elle devra com­pa­raître devant le tri­bu­nal dans les 48 heures.


A par­tir de la mi-mars, les ser­vices fis­caux pour­ront sai­sir auto­ma­ti­que­ment les comptes ban­caires en rai­son de dettes envers l’État, sans pré­avis au débi­teur, ce qui ne man­quera pas de créer de nou­veaux drames un peu par­tout en Grèce.



Source: Okeanews http://www.okeanews.fr/20140305-le-nouveau-hobby-en-grece-la-traque-larrestation-des-mamies-pour-dettes-envers-letat#ixzz2v6dBHxpg 

 


 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 22:10

http://www.francetvinfo.fr/image/74votjkli-4783/658/370/1394651.jpg

 

27 février 2014

 

Le cynisme du ministre de la santé Adonis Georgiadis ne semple plus avoir de limites. Dans un entre­tien avec le Washington Post, il a déclaré que «  les mala­dies comme le can­cer ne sont pas urgentes, sauf en phase avan­cée  ». Pendant ce temps, le sys­tème de santé se meurt en Grèce.


Lors de sa nomi­na­tion en juin 2013, Adonis Georgiadis avait déclaré «  ceux qui ne s’adaptent pas meurent  », ce qui pou­vait déjà lais­ser un doute sur son trôle en tant que ministre de la santé.


Après avoir remis en ser­vice une loi stig­ma­ti­sant les séro­po­si­tifs dont on peut voir avec frayeur les résul­tats dans le docu­men­taire Ruines, après avoir ré-écrit l’histoire en décla­rant qu” » il n’y a jamais eu de morts à poly­tech­nique  » lors du sou­lè­ve­ment des étu­diants, Adonis Georgiadis, passé de la vente de livres contro­ver­sés, pour ne pas dire anti­sé­mites, et ancien député du parti d’extrême droite LAOS semble être passé expert médical.


Alors que l’article du Washington Post montre que les patients grecs atteints d’un can­cer sont livrés à eux même et sou­vent contraints de payer leurs propres trai­te­ments suite à la perte de leur cou­ver­ture de santé (28% de la popu­la­tion) et qu’un récent rap­port du Lancet, une des prin­ci­pales revues médi­cale du monde, accuse le gou­ver­ne­ment grec et la troïka d’être dans le déni concer­nant la gra­vité de la situa­tion pour la popu­la­tion grecque qui subit des coupes sans pré­cé­dent dans le bud­get de la santé,  le ministre de la santé a donc expli­qué com­ment le minis­tère gère avec la situa­tion des patients non assurés :


Georgiadis a déclaré que les cas d’urgence sont encore trai­tés dans les hôpi­taux publics, indé­pen­dam­ment du sta­tut de l’assurance. « Mais », dit-il, « les mala­dies comme le can­cer ne sont pas consi­dé­rées comme urgentes, sauf si vous êtes dans la phase avancée. »


Ces pro­pos ne sont bien sûr pas confir­més par les spé­cia­listes du secteur :


Pour la Ligue contre le can­cer, «  Détecter tôt cer­tains can­cers per­met de les trai­ter mieux, c’est-à-dire de pro­po­ser des trai­te­ments moins lourds, et avec plus de chance de gué­ri­son.  »

Même constat pour l’Organisation Mondiale de la Santé : « Une détec­tion pré­coce du can­cer aug­mente consi­dé­ra­ble­ment les chances de réus­site du trai­te­ment. Elle repose sur deux élé­ments prin­ci­paux : l’éducation en faveur du diag­nos­tic pré­coce et le dépistage. »


L’OMS ajoute :

Les pro­grammes de trai­te­ment les plus effi­caces et les plus effi­cients sont ceux qui:
– sont pro­di­gués de manière durable et équi­table;
– sont liés à une détec­tion pré­coce;
– et res­pectent des normes de soins repo­sant sur des bases fac­tuelles et adoptent une approche multidisciplinaire.


L’article du Wahington Post  parle d’un patient non assuré atteint de can­cer, Nikos Solomos, 60 ans, qui n’a pas d’argent pour payer l’opération et qui a été obligé de vendre du maté­riel et des biens agri­coles pour cou­vrir les frais médi­caux qui dépassent main­te­nant 50.000 €.


Solomos, qui a récem­ment appris que le can­cer avait créé des méta­stases au foie, a main­te­nant besoin de 12 000€ pour l’opération.


« Nous ne les avons tout sim­ple­ment pas » a-t-il dit au Washington Post.


Mais Georgiadis a affirmé que les cas d’urgence sont encore trai­tés dans les hôpi­taux publics, indé­pen­dam­ment du sta­tut de l’assurance, après la créa­tion d’un fonds de 13 mil­lions d’euros pour les cas les plus graves. Ce fond est issu de l’argent saisi dans la répres­sion de la fraude fiscale.


Mardi, la Clinique com­mu­nau­taire métro­po­li­taine , une ini­tia­tive de santé béné­vole basée à Athènes qui a fourni des soins gra­tuits à des mil­liers de per­sonnes non assu­rées car exclues de la gra­tuité des soins de l’Etat, a déclaré que l’article du Washington Post et d’autres rap­ports ont  «  bou­le­versé la tran­quillité du gou­ver­ne­ment et des grands médias grecs, qui ont sim­ple­ment «enter­rés» la situa­tion réelle du ser­vice public de santé  ».


En Juillet, le centre avait averti que les « poli­tiques inhu­maines » du minis­tère de la Santé laissent des «  per­sonnes non assu­rées mou­rir, impuis­santes parce qu’elles n’ont pas l’argent pour payer le trai­te­ment ni / ou le coût de leurs médi­ca­ments  ».


En novembre der­nier, 10 patients atteints de can­cer étaient morts car ils ne pou­vaient pas payer les trai­te­ments. En octobre der­nier, le pré­sident de l’Union des méde­cins hos­pi­ta­liers de Grèce avait qua­li­fié de « bombe sani­taire »» la situa­tion de pénu­rie de per­son­nel dans le Système National de Santé (ESY) et dans l’Organisation Nationale des Services de Santé (EOPYY). En sep­tembre der­nier, les méde­cins dénon­çaient l’abolition des soins de santé en Grèce.


Cette semaine, un méde­cin placé en dis­po­ni­bi­lité disait : «  ils ont fermé les centres de sécu­rité sociale comme ils ont fermé l’Ert, en une nuit  ».


Ce gou­ver­ne­ment se fout roya­le­ment des ser­vices publics de santé et est en passe de les détruire, ce qui ne man­quera pas ne pas faire la une des médias, car alors que la troïka est en passe d’imposer de nou­velles mesures, la Grèce a un excé­dent budgétaire.


Au prix de tout le reste.


A lire également :

Grèce: « Une décom­po­si­tion pure et simple du sys­tème de santé »

par Angélique Kourounis dans la libre bel­gique.


Extrait :

Selon le ministre de la Santé Adonis Georgiadis, les quelque cinq cents centres de soins du pays res­te­ront fer­més un mois,  « le temps de réor­ga­ni­ser le réseau natio­nal de santé du pays » .


Les méde­cins ont occupé toute la semaine plu­sieurs centres de santé, en signe de pro­tes­ta­tion. Celui d’Aghios Dimitrios est le der­nier à résis­ter.  « Vous pou­vez vous ima­gi­ner cela en Belgique ? Pas moins de 5500 méde­cins mis en dis­po­ni­bi­lité en une nuit et, du jour au len­de­main, tous les centres de sécu­rité sociale fer­més ? Cela serait pos­sible chez vous ?  », demande Georgos Georginis.


Andonis Georgiadis n’a rien prévu pour pal­lier ce vide de soins, si ce n’est en envoyant les malades vers les hôpi­taux déjà sur­char­gés, en manque d’effectifs et sou­vent en panne de maté­riel le plus basique. Georgos Georginis s’emporte :  « S’ils vou­laient juste réfor­mer un sys­tème qui n’était pas ren­table, pour­quoi ne pas l’avoir fait en le main­te­nant ouvert ? Le pro­cédé montre que la santé publique est le cadet de leurs sou­cis, ils s’en foutent ! Le temps d’attente pour n’importe quelle consul­ta­tion, je ne parle pas des urgences, est de 8 à 10 heures » , dit-il. « Pour les per­sonnes âgées ou les sala­riés, il est impos­sible d’attendre aussi long­temps. Soit ils vont dans le privé et ils payent, soit ils ne se soignent pas ou demandent au phar­ma­cien ce qui pour­rait les sou­la­ger. Ou, dans le meilleur des cas, ils vont dans l’un des dis­pen­saires de soli­da­rité. Quelle régression ! »


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Source  : "les maladies comme le cancer ne sont urgentes qu'en phase avancée" déclare le ministre de la santé | Okeanews http://www.okeanews.fr/20140227-grece-cancer-ministre-de-la-sante#ixzz2uYjgsbyC 

 


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