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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 10:00

http://static.lexpansion.com/medias/124/63929_greek-presidential-guards-perform-a-change-of-shift-in-front-of-the-parliament-in-athens.jpg

 

Mercredi 3 juillet 2013

 

La troïka exige encore et toujours des « sacrifices » du peuple grec :


après la fermeture de la radio-télévision, 15 000 postes de fonctionnaires supplémentaires devraient être supprimés avant la fin de l’année prochaine ;


 de plus 12 500 fonctionnaires seront soumis a un « programme de mobilité » ;


les dépenses de l’organisme d’assurance-maladie seront réduites ;


dimanche, le ministre de la Santé A. Georgiadis s’est déclaré « prêt à fermer des hôpitaux, s’il le faut ».


Le gouvernement veut parvenir à un accord avec la troïka avant l’échéance de l’Eurogroupe de lundi prochain afin d’obtenir un nouveau prêt de 8,1 milliards d’euros.


Le chef du gouvernement Antonis Samaras appuyé sur le parti conservateur (Nouvelle démocratie) et le parti socialiste (Pasok) ne dispose plus que de 3 voix de majorité depuis le départ du petit parti Dimar de la coalition suite à la fermeture de la radio-télévision publique. La survie de ce gouvernement, minoritaire dans le pays, ne tient plus qu’à la présence du Pasok dans ses rangs.

Un Pasok, actuellement donné à 6 % dans les sondages, qui chaque jour passant voit sa représentativité réelle s’effondrer.

 

 

Source : POI 

 

 

 

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 08:59

Par Roxane Mitralias 

24 juin 2013 

 

Le 11 juin, le gouvernement grec a brutalement fermé par décret la radio-télévision publique. Le Conseil d’Etat a finalement suspendu l’application du décret pour l’audiovisuel public. Aspect moins connu, l’agriculture est aussi dans la ligne de mire de ce décret, qui annonce la privatisation de la recherche agricole et de la protection de la biodiversité. Explications de Roxanne Mitralias, militante grecque sur les questions agricoles et écologiques.

 

http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH332/arton3126-05e17.jpg

C’est par le biais d’un décret ministériel en date du 11 juin 2013 que le gouvernement grec, en suivant les recommandations de la Troïka, a décidé de mettre fin à la télévision publique grecque [1], mais aussi aux radios qui reliaient les territoires, les orchestres symphoniques, la production cinématographique et les archives, véritable trésor culturel de la Grèce contemporaine. La décision temporaire du Conseil d’Etat le 17 juin de remettre en service des émetteurs [2]n’empêche pas l’application de ce décret brutal et antidémocratique dans d’autres domaines. Loin de concerner uniquement la télévision et la radiophonie publique, ce décret, toujours en vigueur, organise également la destruction de l’intervention publique dans l’agriculture et l’agronomie [3].


Ce décret ministériel prévoit de fusionner dans un seul organisme nommé « DIMITRA » à la fois la recherche agronomique (ETHIAGE - comme l’INRA en France), la formation agricole (initiale et continue), l’organisme certificateur AGROCERT, l’office du lait et de la viande. Selon l’ONG Hélession [4], la création de cet organisme agricole permettra de restructurer l’ensemble du secteur : concentration des services agricoles et agronomiques à Athènes et Théssalonique, licenciement massif des personnels et embauche de consultants extérieurs, mais également vente du patrimoine de ces organismes.


Cet organisme réussira-t-il à mener à bien ses fonctions ? On peut en douter ! La certification de l’agriculture biologique et des signes de qualité, ainsi que la gestion de la production laitière et de la viande ne pourra pas se faire dans ces conditions et sera cédée aux mains du privé. Ce qui signifie encore moins de transparence, et un pas de plus vers l’industrialisation de l’agriculture. De la même manière la recherche, la formation et le conseil agricole dépourvus de fonds propres suivront les recettes de l’industrie agro-alimentaire.


Mais la droite grecque, en contournant le parlement et sa propre majorité, met aussi la banque de semences de Thessalonique dans les mains de l’industrie biotechnologique et des promoteurs immobiliers. Créée en 1981 et versée dans le réseau multilatéral de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr), cette banque de ressources génétiques compte 10 500 variétés anciennes et locales, ainsi que 300 différents anciens cépages. Elle réalise également des missions de recherche agronomique et de sélection variétale. C’est ce trésor de biodiversité méditerranéenne géré jusqu’à présent par l’agence de recherche agronomique grecque (ETHIAGE) que le gouvernement s’apprête à vendre en adoptant le décret du 11 Juin.


Rappelons que la banque de semences était déjà mise en danger par les cures d’austérité appliquées depuis trois ans. La réduction des effectifs, mais aussi la chute vertigineuse des budgets ne permettaient plus un fonctionnement normal. L’électricité était souvent coupée, les graines étaient donc laissées sans réfrigération !


Ce n’est pas seulement la population grecque qui est ainsi dépossédée des ressources phytogénétiques, fruit du travail des agriculteurs et des jardiniers méditerranéens depuis des millénaires, mais l’humanité dans son ensemble puisque la banque de semences ne fera plus partie du réseau de la FAO.

 

Le gouvernement grec, en prenant ce décret ministériel, a une lourde responsabilité : il compromet la sécurité alimentaire et brade la biodiversité. Il est temps de l’arrêter.

 

Photo : © Réseau Semences Paysannes

 

Notes

[2Le Conseil d’Etat a suspendu temporairement le 17 juin l’application du décret sur les points concernant la radio-télévision publique grecque ERT. Il ordonne en particulier la suspension de l’arrêt d’émission de la télé et radiophonie grecque, la remise en service des émetteurs, la prise de mesures par le gouvernement pour que l’émission de la télé et de la radio publique reprenne ainsi que la remise en fonction des sites internet, jusqu’à la création d’un nouvel organisme de télé et radio publique.

[3Et ce n’est pas tout ! L’organisme qui gère les bâtiments scolaires, la construction des hôpitaux, les petites et moyennes entreprises et l’artisanat, le tourisme, etc. est aussi concerné par ce décret…

[4Cette ONG est active notamment dans la préservation d’anciens cépages.

 

Source: Basta!

 


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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 17:08

http://img.over-blog-kiwi.com/300x300/0/56/62/66/201306/ob_c378ae_526639-des-milliers-de-manifestants-rassembles-de.jpg

Les salariés des chaînes publiques grecques ERT, dont la diffusion a été arrêtée autoritairement par le gouvernement mardi soir, continuaient leurs émissions mercredi matin, accessibles sur internet et sur un canal local prêté par le parti communiste, a constaté une journaliste de l’AFP au siège de l’audiovisuel public grec.


Derrière les banderoles et les débris des manifestations de la veille, après l’annonce surprise par le gouvernement qu’il fermait les chaînes publiques mal gérées, les studios tentaient de continuer de fonctionner mercredi matin au siège de ERT, situé à Aghia Paraskevi, dans la banlieue nord-est d’Athènes.


A l’écran, accessible sur www.ert.gr et sur la chaîne locale 902 appartenant au parti communiste KKE, des plateaux où débattent les journalistes de la chaîne sur le coup de massue qu’ils ont reçu la veille, privant d’emploi près de 2.700 salariés, alors que le gouvernement est sommé par les créanciers du pays de réduire le nombre de salariés dans la fonction publique.


Le président du syndicat de salariés Panayotis Kalfayanis a appelé à l’occupation du bâtiment, et a indiqué qu’il allait «saisir la justice européenne et la justice grecque». «Même s’ils veulent détruire la démocratie, les lois s’appliquent encore et je vais me battre» a-t-il dit à l’AFP.

 

Nous réitérons notre soutien au peuple grec et aux salariés en lutte. Continuons d’offrir des perspectives et des moyens de lutte concrets.


Vive le PCF, Vive le KKE


Section du PCF de Saint-Quentin

Rédigé par caroleone


http://cocomagnanville.over-blog.com/le-parti-communiste-grec-kke-pr%C3%AAte-son-canal-local-pour-que-la-t%C3%A9l%C3%A9vision-publique-continue-d%E2%80%99%C3%A9mettre

 


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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 12:43

http://initiativegrecqueaparis.files.wordpress.com/2013/06/ert-1.jpg?w=584Le gouvernement grec a annoncé hier la fermeture, en l’espace de moins de 12h, de l’organisme de l’audiovisuel public (ERT*) sous prétexte d’ « assainissement et de restructuration ». A l’aide des forces de police, toute émission a cessé avant minuit.

Engageant une épreuve de force inédite, cette décision, appliquée par simple décret ministériel, entraine le licenciement direct de 2656 travailleurs et la suppression de presque 4000 postes au total. Inspirée par les consultants du Premier Ministre Antonis Samaras, la fermeture n’a été applaudi que par la Nouvelle Démocratie et l’Aube Dorée ! Tous les autres partis (SYRIZA, Grecs Indépendants et KKE de l’opposition, PASOK et DIMAR de la majorité) l’ont désapprouvée.

La fermeture survient au moment où les commissaires de la troïka sont à Athènes, alors que le gouvernement grec devrait remplir jusqu’à fin juin l’objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2000 emplois publics. L’épisode vient se rajouter à la longue liste du démantèlement progressif des services publics, en vertu des « plans de sauvetage » et des cures d’austérité auxquels sont soumis les peuples. Et pourtant, le mercredi 5 juin dans un rapport le FMI faisait son mea culpa en ce qui concerne le premier plan de sauvetage de la Grèce en 2010 et en remettant en cause l’efficacité même de la structure hybride de la troïka, aujourd’hui en charge de quatre plans de sauvetage dans la zone euro. 

Même eux ne croient pas à leurs mesures ! Mais l’attaque en règle continue ! Contre les peuples, en suspendant toute légalité politique.

Cette mesure, avant d’être économique, se veut profondément anti-démocratique. ERT est un bien public, sa fermeture est une véritable atteinte à la liberté d’expression et à l’existence d’une information indépendante. « Toute modification de grande portée dans le système de médias publics ne devrait être décidée qu’après un débat ouvert et exhaustif au Parlement et non à travers un simple accord entre deux ministres », souligne dans son communiqué hier l’association de l’Union européenne de radio-télévision (UER).

L’assemblée générale des travailleurs d’ERT a décidé l’occupation du siège et des studios de l’organisme, ainsi que la poursuite du programme afin d’en informer la population. Ils appellent au soutien et à la solidarité. Des milliers de personnes ont afflué mardi soir autour du siège de la télévision publique, dans la banlieue nord d’Athènes, peu avant sa fermeture. Des rassemblements et manifestations s’organisent partout en Europe. Alors que la révolte en Turquie gronde encore, et la répression bat son plein, la meilleure arme des peuples est la solidarité.

Nous appelons à un rassemblement, le mercredi 12 juin, à 18h30 devant l’Ambassade Grecque à Paris, métro Kleber, 17 Rue Auguste Vacquerie, 75016, Paris.

Le coup d’État ne passera pas !

Pour le bien commun de l’information par un service public indépendant !

Solidarité avec les travailleurs licenciés !

* ERT comporte : – 5 chaines de télé : ET1, NET, ET3, ERT WORLD (satellite), ERT HD (numérique), – sept stations radio à Athènes : 1er, 2e, 3e, Kosmos, ERA Sport, Filia, 5e Programme (emission mondiale), – trois stations radio à Thessalonique : 95,8, 102 et 3e Programme, - 19 stations radios dans l’ensemble du pays, – trois ensembles musicaux : Orchestre Symphonique Nationale, Orchestre de Musique Contemporaine, Choral d’ERT, – un magazine papier : Radiotiléorasi, – un site web : www.ert.gr - les archives numériques d’ERT : archives.ert.gr.

Source : Initiative des étudiant(e)s et travailleurs ( ses ) grecs à Paris

http://initiativegrecqueaparis.wordpress.com/2013/06/12/non-a-la-fermeture-dert-pour-un-audiovisuel-public-de-qualite/


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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 08:09

http://initiativegrecqueaparis.files.wordpress.com/2013/06/ert.jpg?w=300&h=240Par l’Assemblée Générale des journalistes d’ERT (: Radiophonie Télévision Hellénique), l’organisme de l’audiovisuel public.

 

Le gouvernement grec vient d’annoncer la fermeture immédiate de l’organisme de l’audiovisuel public (ERT) sous prétexte d’«assainissement et de restructuration». Toute émission devrait cesser ce soir, mardi 11 juin, à minuit.


Cette décision prise en catimini et appliquée par simple décret ministériel entraine le licenciement direct de 2 656 travailleurs et la suppression de presque 4 000 postes au total. L’assemblée générale des travailleurs d’ERT a décidé l’occupation du siège et des studios de l’organisme, ainsi que la poursuite du programme afin d’en informer la population. Ils appellent au soutien et à la solidarité. Voici leur appel.


Pour que l’ERT reste grande ouverte !


L’ERT doit rester ouverte à la société ; aux contradictions, aux problèmes, aux angoisses, aux idées et aux actions de la société.


L’ERT doit rester ouverte à la culture ; aux gens, aux différentes tendances, aux aspirations et à la dynamique de la culture.


L’ERT doit rester ouverte à tous les citoyens du monde, en Europe, en Amérique, en Asie, en Afrique, en Australie.


Les employés de la Radio et la Télévision publique ont le pouvoir et la volonté de préserver le bien commun de l’information, de la culture, du sport. Ils ont l’audace et la volonté de se battre pour que l’ERT cesse d’être manipulée par le ou les partis politiques au pouvoir.


Nous, les travailleurs, nous sommes encore debout et nous serons à la hauteur des circonstances. Nous allons nous battre pour un cadre institutionnel de fonctionnement de l’ERT qui établira et garantira l’indépendance de l’audiovisuel public et qui coupera, enfin, le cordon ombilical avec tout gouvernement et tout centre de décisions et d’interventions politiques ou clientélistes. 


ERT doit rester ouverte en tant que bien public et propriété de tous les citoyens grecs. Ceux qui élaborent les plans de fermeture d’ERT ne font que servir d’autres intérêts. Ils sont dangereux.


Nous, journalistes de l’audiovisuel public, affirmons de la manière la plus catégorique que nous allons maintenir l’ERT ouverte par tous les moyens.


Nous appelons tous les citoyens, de Gavdos à Evros, à annuler ce plan cauchemardesque. À annuler toute tentative ayant comme but d’étouffer l’organisme d’audiovisuel public du pays.


Ceux qui font des cauchemars, qu’ils restent dans la béatitude de l’histoire à la méchante sorcière ou qu’ils se réveillent avant qu’il ne soit pas trop tard.


Quant à nous, nous restons éveillés.


Nous sommes en Assemblée Générale permanente et nous invitons tous les citoyens, les acteurs sociaux et politiques, les scientifiques, les hommes de lettres et les artistes au siège d’ERT à Agia Paraskevi.


Nous ne reculons pas. L’ERT est ouvert et le restera.


L’Assemblée Générale des journalistes d’ERT

Agia Paraskevi, le 11 juin 2013 


source :  http://dimosiografoiert.blogspot.fr/

 

                                                                            ****** 

 

Athenes :

soirée du 11 juin , manifestation  devant le siège de la télévision publique à Athènes.

 

 


 

 

BMgnri8CEAAKWY5.pngBMge1RjCYAAy5ye.jpg 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 23:43

Jeudi 6 juin 2013

 

Dans un rapport publié hier, le Fonds Monétaire International (FMI) reconnaît des erreurs majeures dans les plans de sauvetage administrés à la Grèce. Le rapport constate que le premier plan d’aide de 110 milliards d’euros de 2010, et l’austérité qui l’a accompagné, ont engendré une récession plus forte que prévu, sans restaurer la confiance des marchés. Les principaux bénéficiaires ont été les autres pays de la zone euro, qui voulaient dans l’urgence sauver leur monnaie.


En 2012, c’est avec la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Commission européenne au sein de la troïka que le FMI a procédé à une restructuration de la dette grecque. Le rapport juge que cette décision est venue trop tard, car les principaux investisseurs privés concernés avaient eu le temps de se défaire de leurs titres et la dette a été transférée à l’État.


Le FMI impute ce retard aux lourdeurs de la troïka et aux atermoiements des dirigeants européens.

Le FMI reconnaît qu’il a sous-estimé l’effet multiplicateur des mesures d’austérité. Les plans du FMI prévoyaient ainsi un taux de chômage de 12 % en 2012 alors qu’il a atteint 25 %. Est aussi incriminée l’insuffisance des réformes structurelles.


Dans une interview publiée sur le site du FMI à l’occasion de la sortie du rapport, le chef de la mission du FMI en Grèce, Paul Thomsen, dresse la liste des mesures que le gouvernement grec doit prendre, par exemple, licencier massivement et autoritairement dans le secteur public pour réduire les budgets et, dans le secteur privé, ne pas hésiter à se débarrasser des salariés qui font baisser la compétitivité.



http://www.politique-actu.com/files/33672-poi-logo,bWF4LTY1NXgw.jpgSource: POI  

 

 

 

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 09:04

http://img.over-blog.com/500x267/0/32/46/53/illustration21/alavanos-planB-grece.jpg

Un entretien publié par le mensuel :

  BASTILLE REPUBLIQUE NATIONS

 

Alekos Alavanos (Grèce) : sortir de l'euro

 

Le 17 juin 2012, les élections grecques accordaient au parti Nouvelle Démocratie (ND, droite) une courte victoire. Son chef, Antonio Samaras, dirige depuis lors le gouvernement soutenu par une coalition qui associe deux autres forces : le Parti socialiste (PASOK), et la Gauche démocratique, issue d’une scission du mouvement de gauche SYRIZA. SYRIZA avait connu une rapide ascension (et avait même failli devancer ND) en se prononçant contre les « mémorandums » (plans d’austérité imposés par la Commission européenne, la BCE et le FMI – la « Troïka »). Mais, à l’instar du Front de gauche en France, SYRIZA entend garder la monnaie unique.

 

Alekos Alavanos, qui fut l’un des principaulinkx dirigeants de SYRIZA, a décidé de rompre en lançant un nouveau parti, baptisé Plan B, en référence à sa proposition-phare : sortir de la zone euro. Le congrès fondateur a eu lieu les 18 et 19 mai, avec un écho au-delà même du pays. Il répond aux questions de BRN.

 

 ****

  

BRN – Vous venez de lancer un nouveau parti, Plan B. Dans quelles circonstances avez-vous pris cette décision ?

 

Nous nous sommes décidés après les événements de Chypre. Les Chypriotes avaient engagé leurs négociations avec la Troïka apparemment en position de force : le 19 mars, leur parlement rejetait à l’unanimité la position que les ministres des finances de l’eurogroupe avaient prise trois jours plus tôt. Or en une semaine, tout a explosé. La seconde décision prise par l’eurogroupe s’est vite avérée pire encore que la première. Et la Banque centrale européenne a exercé un chantage pour que Nicosie accepte les conditions dictées en menaçant de bloquer les liquidités vers les banques de l’île.

 

BRN – Une brutalité qui n’est pas pour surprendre…

 

…Mais qui a confirmé que, décidément, il n’y a aucun espace de négociation au sein de la zone euro pour des pays comme la Grèce, le Portugal ou Chypre. Pour nous, c’est clair : le retrait de la zone euro est une condition préalable à tout programme qui vise à sortir la Grèce de cette grande dépression.

 

BRN – C’est ce qui explique votre rupture avec SYRIZA ?

 

En effet, nous sommes en total désaccord avec SYRIZA qui prétend pouvoir refuser les « mémorandums » tout en restant au sein de la zone euro. C’est une illusion totale. Ainsi, une semaine après Chypre, le Portugal dut à nouveau subir les foudres de la de la Troïka : la Cour constitutionnelle de ce pays venait d’abolir certaines mesures d’austérité, notamment la réduction des retraites et des traitements des fonctionnaires. Eh bien, qu’a fait la Troïka ? Elle a imposé des coupes du même montant sur l’éducation, la santé et les entreprises publiques. En fait, la politique de SYRIZA n’est qu’une option du « Plan A » que met en œuvre le gouvernement actuel.

 

BRN – D’où votre insistance pour sortir de l’euro…

 

Il y a à cela deux raisons. D’une part, la Grèce connaît une récession dramatique, comme en témoignent la chute continue de l’emploi et du PIB – pire qu’aux Etats-Unis dans les années 1930 !... On ne pourra pas sortir d’une telle situation avec une devise forte comme l’est la monnaie unique. Il nous faut une dévaluation sans inflation incontrôlée, des liquidités, des investissements publics. D’autre part, la structure des politiques dans la zone euro, notamment les politiques budgétaires restrictives, sont totalement négatives pour un pays où le chômage officiel a atteint 27%, et même 67% pour les jeunes. Nous avons besoin immédiatement d’une politique expansive.

 

BRN – Que répondez-vous à ceux qui affirment qu’une telle sortie mènerait à la catastrophe ?

 

La catastrophe, c’est maintenant ! Chômage, insécurité, salaires de misère abolissant toute dignité… Cela se traduit par la faim qui s’installe parmi les enfants de certaines écoles, le manque de médicaments, la montée de la violence, l’apparition de forces fascisantes… Qu’est-ce que vous voulez de pire ?

 

BRN – Le premier ministre Antonios Samaras dirige le pays depuis un an. Avec quel premier bilan ?

 

Ce n’est pas le premier ministre grec qui dirige, c’est la sainte alliance zone euro, BCE, et FMI. Rien ne peut être mis en place ici sans leur accord – de la TVA sur les restaurants au nombre d’enseignants par école. Les élections ont eu lieu il y a un an, et la récession perdure (une chute de 4 à 5% encore cette année, prédisent la Commission et le FMI) avec le chômage croissant que j’ai évoqué.

 

BRN – Mais les dirigeants de l’UE tentent de présenter une image plus rose…

 

Le déficit primaire du budget se réduit en effet, et l’on pourra peut-être un jour atteindre l’équilibre budgétaire, voir dégager des excédents… Mais ce n’est ni une solution, ni d’ailleurs une amélioration. Car le syndrome japonais nous guette : l’installation dans une stagnation durable, et qui plus est, pour la Grèce, à un niveau effroyable.

 

BRN – Comment appréciez-vous les responsabilités respectives des dirigeants grecs et ceux de la Troïka ainsi que de l’Union européenne ?

 

La classe dirigeante nationale, qui avait notamment alimenté une dette publique galopante, porte la responsabilité du fait que, au démarrage de la crise, notre pays fut le premier à être mené de force dans cet hospice aux pratiques si barbares envers les patients. Du fait de ses intérêts, de ses structures, de ses principes et de ses politiques, la zone euro a, quant à elle, exacerbé les contradictions entre le capital et le travail au détriment de ce dernier, et entre le Nord et le Sud. Du coup, après la Grèce, il y a eu l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, Chypre. Comme dans les Dix petits nègres, d’Agatha Christie, qui sait qui sera le suivant ?

 

BRN – Une double responsabilité, donc…

 

Oui, l’Union européenne, parce qu’elle a inventé un traitement aussi catastrophique et pervers. Et les gouvernements des pays sous tutelle, parce qu’ils se sont comportés comme des larbins de la Troïka, et non comme des dirigeants de peuples fiers et de pays souverains.

 

BRN – Comment voyez-vous l’avenir pour votre pays si la situation politique n’évolue pas ?

 

Les perspectives sont dangereuses. Très dangereuses. Durant l’occupation allemande, il y a certes eu des collabos. Mais ils n’ont pu former un mouvement nazi à proprement parler. Il y a encore quelques années, qui aurait imaginé que, sept décennies plus tard, un mouvement agressif et quasi-ouvertement nazi deviendrait le troisième parti représenté au parlement ?

 

BRN – Un « œuf du serpent » qui serait couvé par la situation économique et sociale…

 

Absolument. Nous avons été les cobayes des politiques économiques de l’UE et du FMI. Il faut espérer que nous ne devenions pas les cobayes d’une évolution vers une nouvelle sorte de régime européen particulièrement réactionnaire.

 

BRN – Il y a un an, beaucoup de Grecs avaient mis certains espoirs dans l’élection de François Hollande en France. Qu’en est-il aujourd’hui ?

 

Pour SYRIZA, la défaite de Nicolas Sarkozy et l’élection de son adversaire devaient constituer un véritable tournant pour l’Europe. Nous, nous étions très réservés. Car ce qu’il faut, ce n’est pas une « correction » modérée de l’orientation de l’UE, mais une confrontation avec cette dernière. Or il n’y a même pas eu le moindre petit changement.

 

BRN – Avec une déception à la clé…

 

Désormais, en Grèce, personne ne parle plus de François Hollande. Mais c’est la France qui nous manque, dans nos cœurs comme dans nos têtes. Nous manquent ses idées radicales, son esprit des Lumières, son dynamisme social, son imagination…

 

BRN – Quel est aujourd’hui l’état d’esprit de vos compatriotes : colère, exaspération, désespoir, résignation, combativité ?...

 

Tout cela à la fois, même si ça paraît contradictoire. En fait, une grande confusion. Cela peut paraître étrange, mais ND reste en tête dans plusieurs sondages. Et l’attitude envers l’Union européenne n’est devenue vraiment critique que lors des derniers mois. Je pense que notre initiative, proposant un « Plan B », y a quelque peu contribué…

 

BRN – Où en sont les luttes sociales ?

 

Elles ne sont pas au plus haut. Il y a chaque mois une grève, mais, faute d’objectif politique radical, cela ressemble de plus en plus à un rite sans débouché. En outre, il faut imaginer ce que coûte à chaque salarié une journée de grève dans le contexte actuel… Il y a enfin une grande amertume, un an après que le peuple grec descendait dans les rues et se rassemblait massivement sur les places… mais sans soutien décisif d’une force parlementaire.

 

BRN – Il y a pourtant le Parti communiste grec (KKE)…

 

En effet. Ses analyses et prévisions sur la zone euro et sur l’Union européenne se sont confirmées. Mais mon sentiment est que, en refusant toute unité d’action avec d’autres forces, il a fermé portes et fenêtres et, de ce fait, n’a pas l’influence populaire qu’il pourrait avoir.

 

BRN – Alors, c’est l’encéphalogramme plat ?

 

Non, il y a tout de même des luttes. Mais ce qui manque de manière la plus cruciale pour l’émergence d’un mouvement populaire et social d’ampleur, c’est la confiance en un programme politique proposant une sortie radicale de la crise.

 

BRN – Avec quelles priorités, quels espoirs populaires ?

 

Des choses très simples : une assiette garnie sur la table au déjeuner et au dîner ; trouver un travail ; être soumis à des impôts qu’on est en état de payer ; voir ses enfants sourire… Autant de besoins quotidiens qui, s’ils sont ignorés par la classe dominante, finissent par conduire à de grandes révolutions.

 

BRN – Vous proposez de sortir la Grèce de la monnaie unique, mais pas de l’Union européenne…

 

Nous ne prenons pas ces deux questions de la même façon. Il y a des priorités immédiates qu’il faudrait imposer : réintroduire la monnaie nationale, arrêter le remboursement de la dette publique, nationaliser les banques grecques, mettre en place une restructuration et une planification économiques de rupture, lancer de grands investissements publics.

 

BRN – Autant de sujets de confrontation avec l’UE…

 

Oui, nous en sommes conscients. Dès lors, toutes les options devront être ouvertes. Malheureusement, il n’y a pas beaucoup d’études qui éclairent sur une possible sortie de la Grèce hors de l’Union. Or il y a de nombreux aspects complexes. Et il y a différentes options possibles, comme le retrait de certaines politiques européennes, une hypothèse bien connue des Anglais et de quelques autres pays. Par ailleurs, même en dehors de l’UE, des contraintes peuvent être imposées par l’OCDE, l’OMC.

 

BRN – Envisagez-vous des contacts avec des forces qui mettent en cause l’euro dans d’autres pays ?

 

Notre mouvement politique est âgé… d’une semaine ! L’interview que j’accorde à BRN est l’une des premières auprès de la presse étrangère, en tant que Plan B. J’espère qu’elle nous portera chance…

 

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la situation grecque, BRN recommande le blogue (en français) que tient au jour le jour l’ethnologue Panagiotis Grigoriou :www.greekcrisis.fr

http://img.over-blog.com/500x290/0/32/46/53/illustration21/parti-planB-grece.jpg

http://www.communcommune.com/article-grece-alekos-alavanos-ancien-dirigeant-de-syriza-propose-de-sortir-de-la-zone-euro-118267412.html

 

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 15:15

http://antigoldgr.files.wordpress.com/2013/06/5709a-dsc_0697.jpg?w=448&h=336

3 Juin 2013 

 

"Les Grecs vivent la stratégie du choc», a déclaré le célèbre auteur canadien et militante Naomi Klein parlant à la b-fest à Athènes le 25 mai (vidéo de son discours ici ). Elle a ensuite déménagé à Halkidiki afin de se familiariser avec le mouvement populaire grandissant contre mines d'or et de cuivre dans la région. Voir ci-dessous une interview qu'elle a donnée à TV show "nouveaux dossiers", où elle parle de la crise économique, la stratégie du choc, la détérioration de la démocratie en Grèce et Skouries.

 

 

 

   

 

Klein initialement destiné à comprendre le conflit des Skouries dans un documentaire sur le lien entre le choc financier et la dégradation écologique. 

 

Elle s'intéresse plus particulièrement à la lettre ouverte des femmes de Halkidiki , écrit après la nuit descente de police dans Ierissos en Avril, afin d'arrêter deux suspects pour un incendie criminel au chantier de Eldorado Gold à Skouries. Elle a alors décidé de transformer l'objet du documentaire au projet minier d'Eldorado à Skouries et le mouvement de résistance contre elle (*).


Pendant toute une semaine, Klein a tournée dans les villages et les sites miniers du nord de Halkidiki, parler aux femmes, agriculteurs, apiculteurs et éleveurs.  Elle a également visité les installations de l'entreprise en Stratoni et le palais de justice de Polygyros où un résident de Ierissos arrêtés pour avoir participé à une manifestation anti-mines devait être mis à l'essai. 


Hier, le 2 Juin, Naomi Klein et son équipe de tournage a rejoint plusieurs centaines de personnes locales qui ont visité la forêt de Skouries pour manifester contre Eldorado Gold qui coupe illégalement une  partie  de la forêt, sous protection policière. 

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 Encore une fois, les manifestants ont trouvé la route de la forêt publique bloqué par les forces de police. Bien que le "Hellenic Mining Watch" et des comités locaux d'extraction anti-or et ont demandé à plusieurs reprises aux autorités compétentes de présenter les permis délivrés pour ces travaux (document ici , en grec), les autorités ont jusqu'à aujourd'hui pas répondu. 


 En l'absence d'un permis valide, le président de HPM, Tolis Papageorgiou, député local Katerina Igglezi et d'autres membres du comité ont accusé la police de bloquer illégalement la route. Vidéo  ( en Grec ). 


 


 

(*) Informations cet article de journal "Eleftherotypia" .

 

La chanson est dédiée aux femmes qui luttent contre la destruction de la Chalcidique.

 


 


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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 10:39

Nouvelle injonction de la troika, nouveau coup dur pour les salariés grecs.

Le salaire minimum, désormais absent de la convention collective générale nationale, sera réévalué tous les ans, au mois de juin par les partenaires sociaux avant d'être adopté (ou non) par le Parlement. La mise en oeuvre de ce mécanisme conditionne le versement de la nouvelle tranche d'aide de 3,3 millions d'euros

 

http://cache.20minutes.fr/illustrations/2011/06/24/manifestant-brandit-drapeau-devant-parlement-athenes-grece-21-juin-2011-681245-616x380.jpg

 

Le conseil des ministres prendra, dans les jours prochains, selon To Vima tis Kiriakis, la décision d'un nouveau mécanisme de fixation du salaire minimum des employés et ouvriers à la journée, qui prendra effet le 1er janvier 2017. Ainsi, chaque année, en juin, une projet de loi, fruit d'une longue " négociation "entre "partenaires sociaux" et gouvernement, sera déposé au Parlement. Il s'appuiera sur des données statistiques émanant d'autorités scientifiques et prendra en compte le taux de chômage, d'inflation, et les perspectives de développement économique du pays. Jusqu'à cette date, le salaire minimum actuel est maintenu, soit 586 euros.

Cette décision prend effet alors que la " flexibilisation" du marché du travail, ces dernières années, a entraîné des baisses de salaires significatives pour tous les employés grecs du secteur privé. Au premier trimestre 2013, l'Inspection du travail annonce des baisses s'élevant jusqu'à 21% lors de la renégociation des contrats dits d'entreprise ou individuels.

 

Par le biais de ce nouveau décret, le Parlement, épaulé par la troika, se donne toutes les marges de manoeuvres pour diminuer encore le niveau du salaire minimum.

Du côté des salariés, comment se projeter dans l'avenir, consommer, fonder une famille, sans la perspective d'un salaire minimum stable ?

 
Delphine Millet Prifti (www.lepetitjournal.com/athenes) Mardi 28 mai 2013

 

 http://www.lexpress.fr/pictures/241/123704_manifestation-contre-l-austerite-devant-le-parlement-a-athenes-le-5-juin-2011.jpg

 


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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 10:00

http://static.lexpansion.com/medias/106/54435_protesters-shout-slogans-during-a-rally-against-the-austerity-economic-measures-and-corruption-in-front-of-the-parliament-in-athens.jpg

 

Au cours de la journée d'hier ( 13 mai 2013 ) , à la réunion de l'Eurogroupe dans laquelle ils ont décidé de délivrer le prêt d'un montant de 7,5 milliards d'euros pour la «mort assistée» de la Grèce, ont déposé des plaintes au sujet du processus très lent de la privatisation des biens publics . 

 

http://todossomosgriegos.files.wordpress.com/2013/01/qatar-taiped.jpg?w=593&h=252

 

- CALENDRIERS 

- Les offres dont la première phase, des offres non contraignantes, viennent de terminer

- Deuxième étape de la compétition 

- Les offres dont la deuxième phase vient de commencer:

- Les offres qui sont encore dans la première phase (offres non contraignantes)

 

Lire l'article  >>> 

 

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