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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 22:06

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaXF5ACx4oEn ce lundi 13 mai, les gros titres des journaux sont consacrés à la grève des enseignants, pressentie et non décidée, et néanmoins déjà interdite de fait, par la réquisition préventive des intéressés, car une telle mobilisation en période d'examens scolaires, porterait attente à la paix sociale et nuirait de façon caractérisée à la santé publique, d’après le décret du ministre Arvanitopoulos.

Hier 13 mai à Chalkidiki, nos... aborigènes habituels, horrifiés par l’or et par ses exploitants venus d’Athènes et d’ailleurs déforester leur région, ils ont dû affronter une fois de plus, les unités plus spécialisées que jamais, de la police de notre régime méta-démocratique. Certains femmes même, affirment avoir été frappées par les MAT, les CRS grecs. C’est un tournant, dans la guerre à bas voltage menée contre les habitants, à Chalkidiki ou ailleurs en Grèce. Authentique... temps de chien.

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaXF1ACx4o

La solitude de l'enseignant. Quotidien des Rédacteurs du 13 mai


C'était comme si nous avons participé à un film policier. L'hélicoptère de la Police bourdonnait au dessus de nos têtes, raconte Vasso Varvaressou. Ils nous poussaient se servant de leurs boucliers, nous avons été frappées et insultées sans aucun ménagement. Ils nous ont traité de salopes et de poufiasses. Un moment même, ils nous ont dit: Eh salopes, puisque vos maris ne vous baisent pas chez vous, alors maintenant c’est nous qui allons vous baiser, ajoute Katerina. Deux mères ont été blessées dans ce corps à corps inédit, tandis que les membres du Comité représentatif des habitants, affirment qu’ils ont également reçu des menaces, de certains employés à la société Eldorado Gold”. De son côté, le ministère de l’Intérieur affirme que sept policiers ont été blessé, dont un qui aurait essuyé des tirs en provenance d’une arme dont les habitants se seraient servis, ce que ces derniers réfutent. Théophilos Papadakis, syndicaliste de la Police, décrit même à sa manière une situation sur place, devenue intenable: “C'est incroyable ce que nous rapportent nos confrères sur le terrain. Certains habitants utilisent des arbalètes pour lancer sur nos hommes des clous et des pierres. Ils utilisent des tuyaux, à l’intérieur desquels ils placent de la poudre, celle utilisée pour les feux d’artifice, avant de diriger leurs charges sur nos confrères. C’est bien d’investir en Grèce, sauf que ces investissements ne peuvent pas se réaliser sous la protection policière massive et permanente. On devrait les entreprendre à l’issue d’un dialogue avec les communautés locales”, d’après le reportage du Quotidien des Rédacteurs de ce lundi 13 mai. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaXFxACx4o

Les femmes et les CRS à Chalkidiki. Quotidien des Rédacteurs du 13 mai


C'est un régime sous un droit d'Occupation affirment certains éditorialistes ce matin, comme Aris Kazakos, universitaire et juriste spécialisé du droit du Travail à la faculté de Thessalonique. C'est une première, et en même temps, un pas de plus vers l'arbitraire. La grève des enseignants n'a pas été proclamée ni même décidée, ne s'agissant à ce stade que d’une proposition formulée par OLME, la fédération syndicale de la branche. Nous avons donc à faire, à une mobilisation politique et à une réquisition préventive alors que la situation d’urgence justifiant une telle mesure conformément à l’esprit et à la lettre de la Constitution ne s’est pas concrétisée, pour le moment en tout cas.

Ensuite, le droit de grève bénéficie de la présomption de légalité, et tant qu’une décision de la justice n’a pas statué autrement, toute grève demeure légale et possible, y compris pour ce qui en résulterait des conséquences prévisibles, tant sur le plan individuel, que sur le plan social et collectif. Et à présent, ce droit est étouffé à sa naissance, car il précède de tout examen légal et institutionnel pour ce qui tient à son exercice. C’est de fait, l’interdiction du droit de toute grève future qui est ainsi instaurée dans ce pays, une sorte de chirurgie policière et préventive, transformant et simultanément, l’Administration en policier, juge et bourreau exécuteur”. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaXFtACx4o

Place de la Constitution, le 10 mai


Ainsi, la justice est remplacée par l'Administration, c’est à dire par le pouvoir exécutif. Et pour finir je dirais qu’après tout, les conditions requises pour la justification d’une telle mesure exceptionnelle d'après notre Constitution et de son quatrième alinéa de l'article 22, ces conditions ne sont alors aucunement réunies. Que les... réalistes ne pavoisent guère. Rappelons-nous ceci désormais: le prix à payer pour cette violation outrageuse de la Constitution, incombera inévitablement et très lourdement à l’ensemble de la société grecque. D’autant plus que cette dernière s’oblige à s’adapter à la violence et à l’arbitraire, s’agissant des règles qui s'érigent en norme pour tout ce que nous entreprenons en tant que citoyens”, Quotidien des Rédacteurs du 13 mai. 

 

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“Régime de pays occupé”. Quotidien des Rédacteurs du 13 mai


Inexorablement, nous glissons... sur la pente fatale d’un avenir à moitié réalisé, pour ce qui est du régime politique post-constitutionnel, instauré par les élites “nationales”, par le FMI et par l’Union Européenne. De toute évidence, le désir ne manque pas, d’en finir et si possible rapidement, avec ce qui en reste des régimes démocratique et des souverainetés populaires, sur “son” territoire.

Nos sociétés, épuisées, hypnotisées et défaites, se laissent ainsi dépêtrer, tant le fantôme du monde, et d’abord le leur, au même titre que la déréalisation minutieusement préparée et désormais acquise de leur existence, incarnent cette auto-aliénation définitive qui n’est pas qu’économique. En paraphrasant Günter Anders, je dirais que le rapport entre les citoyens et la “démocratie” devient unilatéral, la “démocratie” ni présente ni absente, devient un fantôme. L’auteur de “L'Obsolescence de l'homme - Sur l'âme à l'époque de la deuxième révolution industrielle”, et qui date notons-le, de 1956, faisait déjà observer, “que d'innombrables hommes se sentiraient plus cruellement punis si on leur confisquait leur poste de radio que si on les emprisonnait en les privant de leur liberté tout en leur laissant leur poste: dans ce cas, en effet, ils pourraient continuer à s’épanouir au soleil de l’extérieur” (vol. I, page 148).

C’est ce que j’observe en ce moment, à travers cette Grèce de l’archipel du Troïkanisme. Les divers supports du monde fantomatique et du gadgétisme à tous crins... se portent à merveille, aux mains d’une population sublimée, mais politiquement suffisamment “désamorcée”, alors que les supports et les ressorts des institutions démocratiques sont quant à eux, et pour l’essentiel, défaits. Notre brave presse politique et satirique commeTo Pontiki peut toujours s’alarmer comme les autres journaux en ce moment, aussi du crime commis lors de la précédente occupation du pays, s’agissant du vol d’un certain nombre d’antiquités par les forces occupantes allemandes entre 1941 et 1944, mais ce n’est pas tout et d’ailleurs pas une inquiétude relevant du même ordre. Car sinon, il va falloir “s'occuper”, rapidement et sérieusement du “fantôme” pour s’en sortir, si c’est encore possible, chez nous ou ailleurs, et de même, que chez les Allemands, tout autant touchés par le “phénomène” que nous autres “fainéants” du Sud. 


http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaXFlACx4o

Sur les antiquités volées durant l'Occupation. To Pontiki du 25 avril


Ce même “fantôme” expliquerait disons partiellement, le manque de réactions, surtout coordonnées de la part des populations économiquement et politiquement lyophilisées, ici mais également au-delà de la Baronnie d’Athènes, et par la même occasion, offrirait une exégèse au terrible échec des gauches et du mouvement syndical ? Ces derniers s’avèrent alors plus fantomatiques que jamais, il faut bien le dire, surtout si l’on juge par les résultats non obtenus. Le mémorandum grec, chypriote, portugais ainsi que ses variantes en Espagne, en Italie ou en Irlande, n’ont été aucunement empêchés. C’est ainsi que notre bonne presse peut toujours déplorer le sacrifice de toute une génération de jeunes, et d’ailleurs de moins jeunes dans nos pays à défaut de mieux. Vendredi 10 mai, le Quotidien des Rédacteurs en faisait même sa Une, à plus de 64% de chômage officiel chez les jeunes, bien nombreux sont ceux qui quittent le pays, tandis que parmi les “chanceux” qui trouvent encore du travail chez nous, il y en a beaucoup qui gagnent... merveilleusement 2 à 3 euros par heure, cela s’appelle tout simplement une zone franche, initiée de fait et de force, et pour l’instant de façon sélective quant à sa répartition géographique, par les élites “nationales” et européistes. De leur point de vue et inéluctablement, il n’y aura plus rien d’autre à attendre, telle est et demeurera leur TINA, au-delà, c’est tout simplement la mort. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaXFhACx4o

Chômage des jeunes. Quotidien des Rédacteurs du 10 mai


Ce qui ne signifie pas pour autant que toutes nos consciences dorment. L'action remplace les larmes”, peut-on lire sur un mur d’Athènes, près de l’ex-agence de la banque Marfin, où il y a pratiquement trois ans, trois employés ont trouvé la mort lors de la manifestation contre le premier mémorandum et qui a dégénéré, “leur” agence fut alors incendiée par des inconnus. Visiblement, ces morts, comme tous les autres, suicidés ou “diversement éliminés par la Troïka”, comme on dit parfois chez nous, nous les oublions pas. En tout cas, quatre dirigeants de cette banque sont depuis accusés d’homicide involontaire, et leur procès s’est ouvert sous un climat très lourd il y a deux semaines. D’après le reportage du journal To Vima par exemple, il s’avère déjà qu’outre le manque dans les mesures de sécurité, les dirigeants auraient interdit à leurs employés de quitter leur lieu de travail plus tôt, et comme de coutume, au moment des manifestations qui peuvent dégénérer. Angeliki Papathanasopoulou 35 ans et enceinte, Paraskevi Zoulia 32 ans, et Épaminondas Tsakalis 36 ans, ont ainsi trouvé la mort, c’était au tout début de l’an I du mémorandum. Au même moment, les auteurs de l’incendie volontaire sont recherchés par la police. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaXFZACx4o

En mémoire des victimes du 5 mai 2010. Athènes, le 10 mai 2013


Le mémorandum finira par transformer notre pays en un immense laboratoire en perpétuelle gestation et mutation des “lieux de mémoire” à la Pierre Nora. Si cela pouvait au moins attirer les touristes, ce serait une récompense de taille pour la “gouvernance” de Samaras ! Les “touristes” finiront d’ailleurs par découvrir bientôt, les autres “vertus cachées” de la nouvelle Grèce. C’est ainsi que des grecques par milliers et pratiquement de tout âge, avec plus ou moins de... succès, “se tournent” désormais vers la prostitution pour ainsi survivre et même subvenir aux besoins de leurs familles. Le mensuel Crash de ce mois de mai, publie une enquête réalisée auprès certains professionnels du secteur, à savoir, les maisons closes et l’industrie du film porno. La demande explose explique un connaisseur,même certaines femmes en âge mur et qui ne remplissent pas nos critères nous adressent leurs candidatures spontanées ou répondent à nos annonces. Telle une femme de 55 ans et au physique incompatible avec nos rôles, elle avait besoin de l’argent pour faire vivre sa famille mais aussi, pour financer l’opération de son fils malade. D’autres, se sentent rassurées lorsqu’on leur explique que certaines de nos productions DVD sont destinées au marché asiatique, souvent d’ailleurs, nous sommes sollicités par un nombre croissant de femmes mariées et évidemment, par des étudiantes. Après tout, c’est le seul moyen qui leur reste dans la douleur et dans le désespoir, pour gagner rapidement des sommes, allant de 1500 à 5000 euros, c’est tout de même triste. Ces derniers mois, nous avons reçu plus de 5000 candidatures de nationalité grecque, ce qui est nouveau, nous n’avons pu traiter qu’une petite moitié”, mensuel Crash, mai 2013. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaX19ACx4oMensuel Crash, mai 2013


http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaX15ACx4oCette même revue, dirigée par le tonitruant vieux journaliste Yorgos Trangas, s’intéresse en ce mois de mai aux salaires des dirigeants de l’UE. De l’ancien temps, on aurait dit qu’il s’agit du populisme, ce n’est plus le cas, à 30% de chômage officiel chez nous comme pratiquement aussi en Espagne par exemple.

 

Notre Europe est belle, parfois joyeuse et bien ensoleillée par endroits, au point de favoriser les panneaux photovoltaïques allemands et non pas chinois paraît-il, sauf que contrairement à ce qu’a été convenu il y a trois ans, et en Grèce du moins, leurs propriétaires seront frappés d’une nouvelle taxe, combinée à la diminution du tarif d’achat de l’électricité par la Régie. Un prix alors supposé garanti, dans un pays où la seule... convention réellement garantie serait celle de l’alternance entre le jour et la nuit, ou plutôt entre la nuit et la nuit dans un sens. 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaX1xACx4oPanneaux photovoltaïques en Béotie, le 13 mai

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaX1tACx4o

Dans un train, le 13 mai


Dans un train bondé en ce 13 mai, je remarque que les voyageurs ne s’adressent plus la parole entre inconnus comme avant. Il y a un an, des discussions interminables animaient les wagons, “à propos des traîtres” et des autres, mais nous étions alors en période électorale. La crise habite les esprits et traverse les discussions, tel un fantôme. “Ah ma chère, tu sais quoi ? Mon Yorgos a retrouvé du travail... pour 200 euros. Non, tu n'as pas compris, c'est par mois et pour un temps plein dans cette grande enseigne qui vend de l'informatique et de l'électronique au Pirée, près de la rocade... c'est rien de l'dire !

À la gare centrale d’Athènes, une banderole du syndicat des cheminots PAME, proche du KKE, le parti communiste, exprime l’opposition à la privatisation du secteur. Les voyageurs la regardent sans la voir, le train est à l’heure, et à l’heure du fantôme. 

 

http://greek-crisis.org/@xternS/photos/clqc.php?img=Tn95fHJkdFxaX1pACx4oGare d'Athènes, le 13 mai

 

http://www.greekcrisis.fr/2013/05/Fr0237.html

 

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Athènes - 13/05/2013 

18 heures - Marche des professeurs de l'enseignement secondaire


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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 18:35

http://static.lexpansion.com/medias/104/53586_protesters-raise-their-arms-during-a-rally-against-austerity-economic-measures-and-corruption-in-athens.jpg

Dans un rapport publié ce lundi, la Commission européenne appelle Athènes à réaliser de nouvelles économies de 1,8% du PIB en 2015 et 2,2% en 2016.


Les Grecs n'en ont pas fini avec la saignée austéritaire. Bruxelles appelle ce lundi Athènes à une nouvelle cure sévère pour 2015 et 2016, après celle imposée pour les trois années écoulées. Pourtant, la Commission européenne est très satisafite de la purge suivie par la coalition au pouvoir. Selon le rapport publié ce lundi, la Grèce a même dépassé ses objectifs pour 2012 en termes de réduction budgétaire imposée par la troika(UE, Banque centrale européenne et FMI). Le budget primaire (hors intérêts de la dette) devrait être à l'équilibre cette année et dégagé un léger excédent à 1,5% du produit intérieur brut en 2014. Sous la pression de ses créanciers internationaux, Athènes a réduit son déficit budgétaire des deux tiers depuis 2009, à environ 6% du produit intérieur brut cette année.


27% de chômeurs


Mais la Grèce doit trouver de nouvelles économies pour atteindre les objectifs plus ambitieux d'un excédent primaire de 3% du PIB en 2015 et de 4,5% en 2016, précise le rapport. Le pays doit ainsi réaliser de nouvelles économies de 1,8% du PIB en 2015 et 2,2% en 2016 pour répondre à ces exigences, dit-il. Les conséquences d'un tel second programme d'austérité fait de réduction drastique des dépenses de l'Etat et des salaires sont bien connues. Les trois dernières années de saignée ont porté le taux de chômage à 27% et entraîné des baisses d'un tiers du revenu moyen disponible et de près d'un quart du PIB grec entre 2008 et 2013.....


S.G.


http://www.humanite.fr/

 

 

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 15:57

Par Nathanaël Uhl 2 mai 2013

http://www.regards.fr/local/cache-vignettes/L460xH265/grece-6-f0517.jpgAprès le banquet des privatisations du patrimoine grec, l’Europe et le FMI s’attaque à la structure de l’Etat. Ils ont obtenu la suppression de 15.000 emplois de fonctionnaires d’ici 2014. Les politiques d’austérité épargnent toujours l’oligarchie hellène.

 

En Grèce, c’est à l’os que s’attaque désormais la politique d’austérité. La troïka : Union et Banque centrale européennes ainsi que le Fonds monétaire international (FMI), ont obtenu du Parlement grec le vote, dimanche 28 avril, d’une loi supprimant 15.000 postes de fonctionnaires d’ici 2014. Ce vote constituait la condition pour que les « autorités » internationales débloquent une « nouvelle aide », soit un prêt de 8,8 milliards d’euros pour payer le traitement des fonctionnaires et les retraites.

 

La troïka poursuit donc son œuvre de démantèlement de l’Etat grec. La suppression de ces postes de fonctionnaires, qui ont pour but de mener l’action publique, intervient dans la foulée d’une grande vague de privatisations. Après la destruction de services publics élémentaires tels que la santé et l’éducation, la Grèce a été mise en demeure de vendre l’eau, les forêts et les fonds de mer, les ports, les aéroports, les entreprises publiques et bien d’autres. La protection collective est réduite à néant.

Dans ce grand banquet, la France ne reste pas inerte. Le président de la République s’est même fendu d’une visite officielle à Athènes le 20 février dernier pour placer les pions au profit des entreprises françaises. « Nous avons examiné la liste des privatisations avec Antonis Samaras », a rapporté François Hollande. « La France a par exemple un investisseur dans le secteur des jeux (intéressé par la loterie grecque qui est à céder) mais dans le domaine de l’énergie nous devons aller chercher plus loin », a-t-il admis, selon le quotidien La Tribune.


Cette grande braderie du « bien commun », selon l’Initiative des étudiant-e-s et des travailleurs-euses grec-que-s à Paris, répond aux exigences de la Banque centrale européenne et du FMI, qui ont débloqué un total de 240 milliards d’euros de prêts et « aides » à la Grèce. Il apparaît, pourtant, que les oligarchies grecques ne sont pas visées par les mesures d’austérité. Les armateurs ainsi que le clergé orthodoxe, par exemple, restent toujours exemptés de l’impôt. C’est le peuple qui est mis à contribution. La seule urgence, pour la troïka, semble bien de livrer au marché les derniers pans de l’économie grecque qui lui échappaient encore.


Les politiques d’austérité imposées en Grèce ont des résultats concrets : le pays connaît de sa sixième année consécutive de récession. La production nationale a baissé de 25 %, le taux de chômage atteint désormais 27 % et, chez les moins de 25 ans, il flirte avec les 60 %… Les suicides s’y multiplient et la santé générale de la population ne cesse de se détériorer.

Ces quelques chiffres illustrent le propos que tenait Stathis Kouvélakis dans nos colonnes il y a un an : « Le laboratoire grec sert à radicaliser des politiques d’austérité ». Nul ne songe, sérieusement, à ce que la Grèce rembourse un jour sa dette. En revanche, l’exemple grec a nourrit les politiques menées par l’Union européenne en Espagne, au Portugal et, peut-être bientôt, en France.


Source: Regards.fr 

 

 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 13:27

Pour permettre un nouveau versement courant mai, le gouvernement grec s’était engagé envers la Troïka à faire de nouveaux “efforts” et à mettre en place de nouvelles mesures. Le Parlement grec a voté cette nuit une loi visant la restructuration du service public et prévoyant le renvoi de 15 000 fonctionnaires d’ici 2014.

LarmesRetraité-199x267Par Sido


La rigueur continue en Grèce et le secteur public va revoir son budget à la baisse. En effet, suite au versement par les créanciers internationaux de la tranche de 2,8 milliard d'euros de prêts UE-FMI qui jugeait les efforts de la Grèce satisfaisants, une nouvelle tranche pour le printemps de 6 milliards d'euros a été discutée et pourrait éventuellement être débloquée à la mi-mai. Mais comme à chaque reprise et puisque toute peine mérite salaire (ou inversement?),cette nouvelle tranche ne sera effective qu'à la suite de nouvelles mesures prises par le gouvernement qui a dû faire quelques concessions.


Malgré les propos tenus dernièrement par le ministre des finances grecs Yannis Stournaras indiquant qu'il n'y aurait pas d'autres mesures d'austérité, une loi sur de nouvelles mesures a été votée à la Vouli (le Parlement grec) dans la nuit du 28 au 29 Avril. La loi a été adoptée par cent soixante-huit voix sur un total de deux cent quatre-vingt-douze députés présents et ne comporte qu'un seul article - une pratique fréquente pour contraindre les députés à voter l'ensemble des dispositions.


Une restructuration du service public et le renvoi de milliers de fonctionnaires ont été décidé. La perfusion financière peut ainsi continuer.

De nouvelles professions devraient donc être ouvertes à la concurrence, néanmoins sous de strictes conditions, pour permettre à l’État de récupérer des milliards d'euros via les impôts et les cotisations sociales. La loi prévoit également le renvoi de 15 000 fonctionnaires d'ici 2014 dont 4000 en 2013. Les partis d'opposition ont par ailleurs dénoncé un amendement « déposé à la dernière minute » par M. Stournaras prévoyant la réduction du salaire minimum à 490 euros contre 580 euros actuellement.


Le groupe SYRIZA qui représente le principale parti d'opposition a également déposé une motion d'anticonstitutionnalité de la procédure d'urgence qui a été rejetée par le Parlement. M. Stournaras a répondu que la procédure d'urgence est nécessaire car l'Eurogroupe « doit se prononcer lundi sur la poursuite du versement des prêts »


Dimanche soir, une manifestation qui selon la police aurait rassemblé 800 personnes, a eu lieu devant le Parlement place Syntagma pour s'opposer à ces nouvelle mesures qui signifient la « destruction du service public » et la poursuite d'application de mesures injustes pour la population.


De plus, la suppression de tant de postes aurait pour objectif de résoudre le problème de la corruption et de l'incompétence dans le secteur public. Antonis Samaras a quand même tenu  à assurer que des emplois seraient créés d'ici 2015 sur la base de nouveaux moyens de recrutement « entièrement méritocratique » pour laisser la place à une nouvelle génération. A cet égard, Paul Thomsen, chef de mission du FMI, a déclaré dernièrement en conférence de presse à Athènes, « cela m'a toujours étonné qu'il y ait un tel tabou à se débarrasser de gens qui ne sont pas à la hauteur ». Pour autant, rien ne dit que le moyen de recrutement « entièrement méritocratique » ne sera pas exempt de clientélisme, il faut se rappeler que durant la campagne électorale, la Nouvelle Démocratie avait encore démontré certaines aptitudes sur ce sujet.


Par ailleurs, le constat de l'échec des nombreux plans et l'enlisement négatif dans l'austérité imposés à la Grèce est quasi unanime, malgré une aide financière internationale qui s'élève au total à 240 milliards d'euros depuis 2010. Certes, quelques résultats, notamment en ce qui concerne l'alignement voulu des données économiques grecques au standard européen, sont constatables, d'autres un peu moins à l'image du rapport du Commissaire aux droit de l'Homme du Conseil de l'Europe.


Finalement comme le disait La Rochefoucauld :

 « le monde récompense plus souvent les apparences du mérite que le mérite même ».


http://www.leconomistemaghrebin.com/wp-content/uploads/2013/02/Grece.jpg
Mise au point et rétrospective chronologique des différents plans de sauvetage et d'austérité appliqués en Grèce depuis 2009.


Octobre 2009 :lors de l'Eurogroupe, la Grèce (alors sous le gouvernement Papandréou) annonce que le déficit public atteindra 12,5% du PIB contrairement au 6% prévu (soit 16 milliards d'€ de plus que prévu)


Décembre 2009 : les agences de notation réduisent la note de la Grèce. Même si leur fonctionnement, leur légitimité et leur existence peuvent être remises en cause, leurs conséquences sur l'économie sont quant à elles bien réelles. La Grèce doit en effet reverser des taux d’intérêts faramineux à ses créanciers et les cours de la bourse d'Athènes ne cessent de s'effondrer. Papandréou annonce un premier plan de rigueur qui prévoit une hausse de la fiscalité et le gel du traitement des fonctionnaires et l'objectif est de passer sous la barre des 3% de déficit avant 2013.


Janvier 2010 : La Grèce demande au FMI une « assistance technique » en matière d'administration fiscale et de budget sans qu'il soit encore question d'aide financière. Cette assistance consiste en l'envoi d'experts pour assister les ministères grecs liés au budget de l’État. S'ensuit alors l'annonce du gouvernement d'un gel des salaires dans la fonction publique pour ceux qui gagnent moins de 2000€ par mois, la TVA augmente, les primes dans la fonction publique diminuent de 30%, augmentation de la fiscalité sur l'essence, le tabac et l'alcool et les retraites sont gelées.


Mars 2010 : Papandréou annonce qu'il est las d'emprunter à l'Europe à un taux aussi élevé et envisage de faire appel au FMI. L'implication du FMI divise les européens.

+ Les 27 se mettent d'accord sur un filet de sécurité commun avec le FMI pour soutenir la Grèce et la stabilité de la zone € dans son ensemble.Il s'agit d'une formule mixte prévoyant des prêts bilatéraux de pays de la zone euro et du FMI vers la Grèce à condition que la Grèce est épuisée toute autre option de financement mais Athènes n'a toujours pas demandé l'activation de ce plan. À savoir que Merkel refuse l'idée proposée par la Commission européenne pour un emprunt communautaire garanti pour les pays membres afin de financer un prêt européen à la Grèce.


Avril 2010 : La Grèce demande officiellement l'aide internationale et demande l'activation du plan d'aide UE-FMI. Il faut également rappeler que la Grèce ne pouvait à ce moment là plus emprunter sur les marchés à cause des taux devenus prohibitifs.


Mai 2010 : La zone € et le FMI discutent le premier plan de sauvetage pour la Grèce d'un montant de 110 milliards d'€ sur trois ans. En contrepartie la Grèce se voit imposer un plan d'économie de 30 milliards d'€ sur trois ans pour ramener le déficit public à 13,6% à moins de 3% du PIB d'ici la fin 2014. Il s 'agit d'un effort budgétaire demandé à un pays sans précédent. Dans le secteur public, les salaires sont gelés au moins jusqu'en 2014, les 13e t 14e mois de salaire (c’était une particularité grecque étant donné les salaires déjà très bas) sont supprimés. Les indemnités touchées par les fonctionnaires, après avoir déjà été réduites de 12% sont à nouveau réduites de 8%. Pour les retraites, les départs anticipés sont réduits et l'âge légal de départ est lié à l’espérance de vie. Les 13e et 14e mois de pension sont eux aussi supprimés. Une augmentation de la TVA de 19 à 23%. des impôts exceptionnels sont crées et la fiscalité immobilière est revue à la hausse. Le lundi 3 mai,le gouvernement dépose au parlement grec le projet de loi pour faire voter les mesures fiscales et permettre de débloquer la première tranche de l'aide internationale. Le 6 mai le nouveau plan d'austérité est adopté


Novembre 2010 : Eurostat annonce que le déficit de la Grèce dépasse les prévisions et atteint 15,4% du PIB, du coup de nouvelles réformes sont demandées à la Grèce.


- Février 2011 : l’Institut Bruegel annonce que la dette de la Grèce est insolvable et que de continuer à prêter à la Grèce ne résoudra pas la solution.


Mars 2011 : Athènes s'engage à accélérer son programme de privatisations. En échange le pays obtient une baisse des taux d’intérêts des prêts et l'allongement de leur durée.


Avril 2011 : Papandréou annonce un deuxième plan d'austérité avec pour objectif de réaliser 26 milliards d'économies supplémentaires d'ici 2015


Juin 2011 : Remaniement ministériel, E. Venizelos est nommé ministre des finances ce qui permettra au Gouvernement d'obtenir du Parlement un vote de confiance pour le nouveau plan d'austérité. Résultat : une nouvelle tranche d'aide de 12 milliards d'€ est débloquée.


Juillet 2011 : Deuxième plan d'aide de la Grèce est discuté d'un montant de 159 milliards d'€ impliquant pour la première fois les institutions financières privées qui doivent accepter une perte de 21% de leurs créances.

+ Le Président de la Commission Européenne met en place sous sa direction la Task Force soit une équipe de 20 fonctionnaires à Bruxelles et 15 à Athènes qui doit encadrer les quatre fléaux grecs qui concernent l'encadrement de la collecte des impôts et sa gestion, l’accélération du règlement des différends sur l'imposition qui traînent devant les tribunaux, le renforcement des audits informatiques des contribuables et la mise en place d'un contrôle accru des contribuables les plus fortunés.
+  le taux de chômage s'élève à 15,1%


Octobre 2011 : Accord de juillet ne sera jamais appliqué à cause des doutes sur la soutenabilité de la dette grecque.

+ Le plan sera doté de 130 milliards d'€ accompagné d'une recapitalisation des banques à hauteur de 106 milliards d'€ et celles ci acceptent de renoncer à 50% de la dette grecque qu'elles détiennent (soit 100 milliards '€), le tout accompagné d'une mise sous tutelle de la Grèce.

Samaras ,en échange de l'acceptation du plan de sauvetage qu'il refusait jusque la et qu'il voulait renégocier,exige la démission du gouvernement et la mise en place d'un gouvernement de coopération transitoire avec deux seules missions: la conclusion du nouveau programme d'aide a la Grèce et l'accord de la participation des créanciers prives a la réduction de la dette grecque.

Annonce du référendum par Papandreou sur le plan. Face à au tollé européen, il renonce et démissionne le 9 Novembre.

Le PASOK et Nouvelle Démocratie s'entendent pour former un Gouvernement de coalition. Lucas Papadimos en sa qualité d’ancien directeur de la Banque Centrale Européenne jouit d'une forte crédibilité au niveau européen.

Sa toute première tache sera d'obtenir les 8 milliards de la 6e tranche d'aide. L'équation est difficile a résoudre car depuis le 7 novembre, les ministres des finances de la zone euro exigent l'engagement par écrit des forces politiques qui participent au gouvernement sur le respect du programme afin d'éliminer les incertitudes et les ambiguïtés dans le futur. Au départ, Nouvelle Démocratie campe sur son non ce qui éxaspère les créanciers internationaux qui estiment ne pas pouvoir débloquer les 8 milliards d'euros sans visibilité a long terme sur les politiques menées en Grèce. Samaras finira par céder et l'Eurogroupe donnera son feu vert pour le versement de la 6e tranche d'aide.


Janvier 2012 : - les banques suspendent les négociations avec le gouvernement grec pour cause de désaccord.

Coup d'envoi des négociations avec la Troïka pour la mise en place d'un deuxième plan de sauvetage. Le Laos se retire du gouvernement pour manifester son opposition.


- Février 2012 : la Task Force est doté d'un pouvoir de contrôle sur l'application du programme économique.
Le Parlement adopte un nouveau plan de rigueur et les pays de la zone euro se mettent d'accord pour un nouveau plan de sauvetage → 21 février, réunion de l'eurogroupe qui finalisera le plan d'aide à la Grèce. Vue la réticence des pays membres à mettre la main a la poche, il est de plus en plus évident que le fardeau doit retomber sur les épaules des banquiers qui finiront finalement et difficilement par accepter. Sur le fond, le plan d'aide s'élèvera a 130 milliards d'euros jusque fin 2014 surtout via des prêts accompagnés d'un effacement de 107 milliards sur les 210 milliards de la dette de la Grece détenue par les créanciers privés, banques et fonds d'investissements sur un montant total de 350 milliards d'euros. Ces derniers doivent accepter sur une base volontaire un effacement de la dette de 53,5% de la valeur nominale de leurs créances ce qui représentent en termes réels une perte de plus de 70%. Le nouveau programme vise a ramener la dette de 160% du PIB en 2012 a 120% en 2020. En échange de cette dette, un plan d'économies de 3,3 milliards d'euros va être appliqué sans pouvoir exclure de nouvelles mesures d'ici juin. Mais les doutes persistent étant données les élections anticipées prévues pour le printemps 2012.


Mars 2012 : l'Eurogroupe déclare que la Grèce remplit les conditions pour le second plan d'aide avec quelques jours plus tard le versement de la première tranche.


Juin 2012 : réduction des dépensée sociales de 9%


Août 2012 : La Grèce s'engage à réaliser les réductions de dépenses de 11,5 milliards d'euros réclamées par l'Union européenne et le FMI mais veut davantage de temps pour mettre en œuvre les réformes exigées.


27 Novembre 2012 : Accord de la zone euro et du FMI sur les moyens de réduire la dette grecque ainsi que sur le versement attendu d'une aide financière. Ainsi les pays se sont finalement entendus avec le FMI pour que la dette grecque soit ramenée à 124% du PIB d'ici 2020, contre un objectif initia de 120% défendu par le FMI. Les ministres de l'Eurogroupe ont donc décidé un grand nombre de mesures souvent complexes, parmi lesquelles figurent un rachat par la Grèce de titres de dette, la réduction significative des taux d'intérêt des prêts bilatéraux déjà consentis à Athènes, un allongement de 15 ans de la durée de remboursement des prêts et un report de 10 ans pour le paiement des intérêts. Les gains réalisés par les banques centrales nationales et la BCE sur les obligations grecques qu'elles détiennent seront rétrocédés au pays sur un compte bloqué. Outre cet allègement, les ministres ont décidé de débourser un total de 43,7 milliards d'euros, bloqués depuis des semaines. Une première tranche d'un peu plus de 34 milliards devrait être versée le 13 décembre. Le versement du solde se fera en trois tranches au cours du premier trimestre 2013.


3 décembre 2012 : réunion de l'Eurogroupe. Les ministres des finances de la zone euro attendent des informations sur l'opération de rachat de la dette que mène Athènes, et un audit du secteur bancaire à Chypre qui doit être finalisé dans les prochains jours, avant de prendre une décision sur les plans de sauvetage et de décider du déblocage de la tranche d'aide de 34,3 milliards.


11 décembre 2012 : La Grèce achève officiellement son appel d'offres pour le rachat d'une partie de la dette. 30 milliards de créances sont rachetées en vue de réduire la dette souveraine de 20 milliards


13 décembre 2012 : A l'issue d'une réunion de ses ministres des finances réunis à Bruxelles, la zone euro a décidé, jeudi 13 décembre 2012, de débloquer 34,3 milliards d'euros d'aide à la Grèce laquelle était gelée depuis des mois. Cette somme comprend 16 milliards d'euros pour recapitaliser les banques grecques, 7 milliards pour les dépenses d’État et 11,3 milliards pour couvrir l'opération de rachat de dette.

SOURCE : OKEANEWS


      

 

http://www.okeanews.fr/20130429-lausterite-continue-en-grece-le-parlement-grec-vote-de-nouvelles-mesures

 

 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 09:56

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Souvent en Grèce, ce sont certains moments paisibles qui nous rappellent un passé encore trop récent. Comme vendredi matin à Athènes (26 avril), c’était cet unique client sur la terrasse d’un bistrot du vieux centre d’Athènes. La météo déjà clémente, nous apprécions enfin l’appréciable pendant que les syndicats s’apprêtent à manifester Place de la Constitution pour le premier mai. Le gouvernement avait pris “soin” de transférer ce “jour férié” après Pâques (dimanche 5 mai) mais en vain. Déjà en ce dimanche soir (28 avril), les centrales syndicales, ainsi qu’une bonne partie de la gauche grecque (dont Syriza et le syndicat PAME, ce dernier étant proche du KKE, le parti communiste) ont manifesté sur cette même place contre l’adoption, pourtant inéluctable, de la “grande loi coup de balai”. Invariablement mémorandaire et inconstitutionnelle. Sans surprise, le “Parlement” a “décidé” autrement, rejetant la requête des députés syrizistes. Le Mémorandum IV est en vue, comportant les “licenciements immédiats” tant attendus dans la fonction publique et bien d’autres... merveilles, et encore une fois, en un seul article digne d’un roman fleuve, et en une seule et unique “loi”. Le pouvoir législatif n’est que sa propre caricature en cette fin de régime.

 

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                          Affiche. Athènes, avril 2013.

 

Le rassemblement du dimanche soir n’a pas été suivi (au mieux deux mille personnes), comme par hasard encore, car les derniers sondages indiquent aussi une stagnation de l’influence du parti de la Gauche radicale. Invité au studio de la radio athénienne Sto Kokkino 105.5 (Syriza), c’était vendredi matin (26 avril), j’ai été amené à commenter (à mon tour) le sondage du jour, ainsi que l’aporie des journalistes: “Pourquoi ?” J’ai encore rappelé l’évidence, pas si... évidente pourtant (je précise une fois de plus à destination des amis et lecteurs du blog que je ne suis encarté comme on dit parfois, nulle part).

Pauvres gens... et pauvres gens d’une certaine gauche (et pas uniquement).


La méta-démocratie, la mise à mort des institutions représentatives des démocraties de type occidental, l’auto-annulation des Parlements devant le préfabriqué tyrannique du pacte budgétaire (TSCG) entré en vigueur cette année (2013), et érigé en cadre juridique indiscutable pour tous les pays de la zone Euro et de l’UE, car incorporable dans la constitution de chaque pays.

Quel effondrement social et sociétal alors ? La rue grecque, espagnole ou portugaise le sait désormais, les constitutions nationales sont abolies de fait et ceci, sans obtenir sur ce sujet le moindre consensus. C’est ainsi, comme le “grand reste” et par la “grande loi” que le travail disparaît et avec lui, son cadre juridique, le contrat social, dont l’action et l’activisme révolu des syndicats et des partis politiques. Sauf que la situation que nous vivons c’est la plus grave négation de la démocratie acquise par les peuples de l’Europe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, d’où la “négation” (volontaire ou pas), des partis de gauche (ou de “gauche”), qui “agissent” encore comme dans un cadre démocratique comme si de rien n'était. Erreur en somme fatale.

 

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                          Manolada c'est toute la Grèce. Presse du 26 avril.

 

C’est vrai que “Toute la Grèce est une variante de Manolada”, écrivait la semaine dernière le quotidien Taxydromos de Volos (Thessalie), ou Elefterotypia, “52% des entreprises du pays laissent leurs employés sans couverture sociale”, certes, le sort réservé aux immigrés “travaillant” pour le compte des producteurs de fraises à Manolada est bien pire, mais ce n’est qu’une question de degrés et sans doute de temps. Et à part la manifestation à Manolada en soutien aux immigrés de ce dimanche, au Nord du pays, les habitants d’Ierissos, résistent comme ils peuvent aux exploitants d’or de leur région. Désormais, et d’après les reportages de la semaine dernière, c’est la solidarité... organique et sans doute tout autant organisée que spontanée qui règne chez les habitants. Eh oui, la crise, c'est-à-dire la guerre ouverte contre la société nous change alors beaucoup. 

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                         Habitants d'Iersissos, Elefterotypia, 27 avril.

 

Et nos villes dans leur splendide vieillesse, se dégradent de plus en plus et si rapidement, puis, nos ruines récentes sont à vendre en attendant peut-être le pire, pour ce qui serait du sort réservé à nos autres ruines anciennes. Au Pirée déjà, les nouveaux entrepreneurs du bois de chauffage ont reconstitué leurs stocks, on se croirait aux années 1950, sauf que les grues du port tournent au ralenti et que les usines et leur vacarme d’il y a encore à peine deux décennies, se réduisent au béton vieilli et à la rouille. La rouille plus le changement de régime c’en est trop, ainsi, certaines affiches à Athènes invitent à réfléchir sur le cas des “luttes ouvrières et des lieux sociaux de lutte dans la clandestinité”, tandis que le nouveau règlement adopté lors du récent congrès du parti communiste (KKE), prévoit également sans expliciter, des “actions adaptées à une éventuelle interdiction du parti ” (chapitre I, article 4). 

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                         Immeuble à vendre. Athènes, avril 2013.

 

Mercredi 24 avril, le comité de l’Initiative grecque contre l’Euro et l’U.E. a organisé un mini colloque (et rencontre politique) à la Faculté d’Économie, sur “la sortie de la zone euro et de l'UE”. Il s’agit d’une initiative (parallèle à celle du “Plan B'”d’Alekos Alavanos), issue de l’univers composite de la gauche anticapitaliste du (petit) parti ANTARSYA. Parmi les participants, l’économiste Leonidas Vatikiotis a insisté sur le fait que “l'Union bancaire est une manière, par laquelle, un certain impérialisme tend à tirer profit de la fin de la bulle spéculative et de la financiarisation de l'économie, au détriment bien évidemment du monde du travail. Sous ses conditions et par une ‘task force’, par une Troïka qui ne rend des comptes qu’à seule UE et au FMI, toute autre politique économique est impossible.

 

Quitter la zone euro, est une action de grande envergure, y compris dans sa préparation, mais elle doit être accompagnée par la sortie quasi-simultanée de l’UE”. Costas Lapavistas, joint par internet, a pronostiqué que “d'ici cinq ans, une junte paneuropéenne verra le jour, ou sinon une révolte de grande envergure aura lieu.

Déjà, l'affaire de Chypre constitue un signe d'accélération dans le processus. La question de l'abandon déjà de l'euro se pose ouvertement, aussi parce que la bourgeoisie chypriote est structurellement et culturellement bien différente de celle de la Grèce, elle examine donc sérieusement cette probabilité de quitter la zone euro. Ce qui motiverait davantage une telle décision, tient également des prévisions des économistes du FMI et de la Troïka, lorsqu’ils évoquent une baisse du PIB à hauteur de 12%, sauf que tout le monde ressent combien le mémorandum et déjà la nouvelle situation, entraineront une chute d’au moins 40% du PIB, puis, un chômage qui explosera plus soudainement qu'en Grèce, ce qui fait effectivement réfléchir, y compris chez les élites.” 

 

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                         Marchand de bois. Le Pirée, avril 2013

 

Parmi les intervenants, Yannis Tolios, économiste et cadre Syriza, proche du chef de l’aile gauche chez Syriza, Panagiotis Lafazanis, n’était visiblement pas très à l’aise.

C’est sans doute par... le bât qui blesse, autrement-dit, par l’indécision (ou plutôt par la décision officielle: rester dans l’euro et l’UE) que l’argumentaire syriziste ne tient plus. Et pas que devant un public politiquement... averti et incorrect, et toutefois très courtois.

On sait par exemple qu’un gouvernement souhaitant déjà attribuer une allocation de 460 euros par mois aux presque deux millions... véritables chômeurs du pays, et ceci pour une durée d’un an, devra pouvoir trouver environ douze milliards d’euros ou l’équivalant en nouvelle monnaie nationale.

Alors, comment faire, surtout, comment faire si le pays reste sous le contrôle de la BCE ?

Voilà déjà une des apories du moment mais qui finira par être répondue, d’une manière ou d’une autre. Sauf pour le voisin Christos peut-être. Il a déposé le bilan de sa petite entreprise et les plaques d’immatriculation de sa camionnette, elle est sur le point d’être vendue d’ailleurs. “Ma femme, moi ainsi que nos deux enfants, nous vivons accrochés à la retraite de la grande mère. C'est la première fois que je me sens ainsi, même durant le service militaire je bossais. J’ai honte...” 

 

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Dans un communiqué, ce le comité de l’Initiative grecque contre l’Euro et l’U.E., entend internationaliser ses débats, qui évidemment le sont déjà. Voilà le texte en entier, ce qui permettra aux lecteurs du blog, de se faire une idée plus précise des débats actuels en Grèce:

“Initiative contre l' €uro et l' U€ - Une discussion large et ouverte concernant la nécessité d’une sortie immédiate de la Grèce de la zone euro et l’UE, comme condition nécessaire pour assurer la survie du peuple grec contre sa paupérisation quotidienne et pour suivre une nouvelle voie dans une direction anticapitaliste.


- Le soutien à la création d’un mouvement populaire massif qui renversera la ‘machine de la dette’ et qui luttera pour la rupture et la sortie de l’UE. Dès son entrée dans la CEE en 1981, et surtout après son intégration dans la zone euro, la Grèce a été graduellement dévitalisée de toute possibilité d’un développement par ses propres moyens. Les politiques et les directives de l’UE ont conduit à la diminution de l’industrie, la destruction de la production agricole, la privatisation des entreprises et des infrastructures publiques ; les condamnant ainsi à un parasitisme et une survie par les subventions et la dette. 

 

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                          Le Pirée, avril 2013

 

Maintenant l’UE montre du doigt la Grèce comme responsable de la crise capitaliste mondiale (!), diffame son peuple comme ‘paresseux’, l’engouffre encore plus dans la misère, pour que les besoins des créanciers et des marchés soient satisfaits. La rupture avec l’UE est une condition préalable pour la prise de mesures comme la nationalisation du système bancaire, l’énergie et d’autres secteurs socialement cruciaux sous contrôle démocratique et des travailleurs. C’est une condition préalable aussi pour le renforcement des droits des travailleurs, l’augmentation des salaires et la redistribution de la richesse, ainsi que la reconstruction de l’économie pour qu’elle couvre les besoins de la majorité sociale.

 

Nous recherchons à ce que cette rupture se complète avec une nouvelle internationalisation des peuples et des pays en Europe, dans la Méditerranée et dans toute notre région. Une nouvelle internationalisation anticapitaliste qui aura pour fondements la solidarité, l’égalité et la justice, sur base des intérêts populaires et des travailleurs et qui servira la cause d’une libération sociale universelle.

 

Au milieu de la crise capitaliste, l’attaque menée n’influence pas seulement la classe ouvrière et les peuples des pays appelés ‘PIIGS’par l’UE, mais tous les peuples et les pays de l’Europe. La situation que nous vivons c’est la plus grave négation de la démocratie acquise par les peuples de l’Europe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Officiellement, depuis le début 2013, le traité qui contient le pacte budgétaire (TSCG) est en vigueur comme cadre juridique indiscutable pour les pays de la zone Euro et de l’UE. Il est demandé de l’incorporer dans la constitution de chaque pays ; en abolissant en réalité les constitutions nationales.

 

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                          Luttes et clandestinité, Athènes, avril 2013

 

La ‘prison budgétaire’ impose un mécanisme de surveillance et de contrôle permanent par l’UE sur les budgets publics de chaque pays avec comme objectifs:

 

a) des budgets en équilibre avec un seuil de déficit maximal le 3% du PIB et b) l’arrêt de l’endettement public, lequel ne pourra plus dépasser le 60% du PIB.

Dans l’éventualité d’un dépassement du seuil susmentionné, chaque pays est engagé à diminuer sa dette de 5% ; dans le cas contraire, il y aura des mesures et des sanctions contre ce pays.

Dans tous les pays de l’UE et de la zone Euro est imposé un ‘mémorandum généralisé’ d’une manière dictatoriale et contre la volonté des peuples.

Les règles d’une austérité sanglante et de la paupérisation de la société - puisqu’il s’agit précisément de ça- deviendront la seule politique économique autorisée, peu importe ce que désirent, choisissent ou votent les citoyens. Les citoyens européens sont transformés brusquement en sujets des banques, des marchés financiers, des multinationales et de leur organisation bureaucratique qui est basée à Bruxelles.

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                          Comité contre l'euro et contre l'UE. Athènes, le 24 avril

 

Le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), le contrôle du budget et des politiques salariales et la supervision des banques par l’UE ne garantissent pas les droits civiques, les droits démocratiques et les conquêtes sociales, mais bien une sujétion à la faim et des suicides causés par le désespoir! Ils abolissent toute légitimé constitutionnelle, tous les droits sociaux et humains.

 

‘L’expérience’ grecque, après une dizaine d’interventions de ‘sauvetage’ à plongé le pays dans une récession comparable seulement avec des périodes de guerre.


En réalité, 60% de la population est sous le seuil de pauvreté, il y a 1,5 des millions de chômeurs, 1000 licenciements par mois, 1 suicide par jour, 40.000 foyers sans électricité et des millions de foyers (60% du total) sans chauffage, des enfants qui meurent dans les hôpitaux puisque la Troïka fait l’économie sur des dépenses ‘inutiles’ en fermant les cliniques. Ce sont les victimes d’une guerre budgétaire déclarée par l’UE contre ses citoyens. Pourtant, certains discernent le Nobel de Paix à l’Union européenne ! 

 

clqc--10-.jpg                         Le colloque du 24 avril, Costas Lapavistas

 

Pendant les quatre dernières années, des institutions qui échappent à tout contrôle populaire et démocratique, comme la BCE et la Commission, ont imposé un régime de surveillance sur les peuples de l’Irlande, la Hongrie, la Roumanie, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et Chypre avec la collaboration active des classes dominantes de ces pays.

Le principe par lequel ‘la souveraineté nationale termine là où les demandes des créanciers internationaux commencent’ condamne les pays qui reçoivent des programmes ‘d’aide’ financière à devenir des protectorats.


A Athènes, à Lisbonne, à Dublin et à Madrid, les ‘Mens in Black’ de la Troïka, les ‘task forces’ de la BCE et de la Commission démontent les organismes publics et les services sociaux, surveillent la collecte de taxes sanglantes et leur rentrée aux institutions financières.

 

Ils dictent les mesures de coupe dans les revenus et programment la vente des parcelles terrestres tant privées que publiques, de l’infrastructure et des entreprises, et de toute ressource naturelle et richesse nationale, exhibant au vu du grand public les relations néocoloniales dans lesquelles les pays de la périphérie se sont trouvés.


Les gouvernements élus sont souvent remplacés par des technocrates, sans aucune légitimité démocratique, et le moindre soupçon que les mémorandums puissent être mis en cause par les peuples lors des élections est traité avec une intervention brutale dans les affaires intérieures des pays et avec des menaces de sanctions économiques et des catastrophes d’une échelle biblique.

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                          Colloque du 24 avril, Leonidas Vatikiotis

 

Comment nommer cette forme de gouvernance des peuples qui exclut les peuples eux-mêmes ? L’édifice de l’Union européenne qui se met en place avec les mémorandums, le Pacte budgétaire, la législation sur la gouvernance économique (‘6pack’, ‘2pack’) ne vise pas au redressement des économies nationales de la crise, ça n’a jamais été le cas.

Il vise à la dégradation d’économies nationales entières pour qu’elles deviennent des Zones économiques européennes spéciales, et ainsi à leur pillage ; à la réduction de millions des vies humaines à des simples ‘ressources’ desquelles l’existence ou disparition serait déterminée par leur comparaison avec le coût unitaire du travail en Chine !

 

Ces développements confirment, d’une manière encore plus dramatique, notre estimation politique qu’une condition sine qua non, pour le dépassement de la crise en Grèce dans l’intérêt du peuple, est la double sortie de l’Euro et de l’UE, avec un effacement unilatéral de la dette envers les grandes banques et le ‘mécanisme de soutien’ de l’UE.

Promouvoir le slogan de la désobéissance de chaque peuple et pays envers les mesures injustes imposées par Bruxelles est nécessaire pour que la lutte pour la défense des acquis sociaux et démocratiques ne s’enferme pas mais obtienne, au contraire, des perspectives.

 

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                          Colloque du 24 avril, Yannis Tolios

 

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                         Colloque du 24 avril

 

L’Initiative contre l’Euro et l’UE adresse une invitation pour une rencontre internationale dans le but de discuter et évaluer des évolutions dans chaque pays et aussi au niveau européen, pour ensuite pouvoir se coordonner et organiser des actions communes.

Elle s’adresse à toutes les forces sociales et politiques qui luttent contre la stratégie de l’UE. Mais aussi à chaque mouvement, syndicat et organisation sociale qui, nonobstant son point de départ et ses objectifs stratégiques, met le salut de nos peuples d’abord et pas le sauvetage de l’euro et des intérêts du capital.

 

Un tel combat commun peut contribuer décisivement au renversement de l’attaque que nous subissons et à imposer la volonté populaire dans une perspective d’une autre société, qui va mettre l’humain d’abord, tant dans nos pays qu’en Europe et dans le monde.

 

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                          Rencontre, le 25 avril. Nouveaux régimes du travail

 

La rencontre est prévue pour le 25 et 26 mai, à Athènes, et nous proposons les points de discussion suivants:


Du ‘développement durable’ des profits à la ‘jobless recovery’ et la croissance à travers des Zones Economiques Spéciales: les conséquences de l’entrée dans l’UE dans les économies nationales des États membres.

Y a-t-il une alternative ? L’UE et la crise capitaliste mondiale.

Le pacte budgétaire du totalitarisme moderne européen. Y a-t-il de la place pour les peuples et la démocratie dans l’UE ?

La lutte nationale et internationale dans les conditions actuelles. Les priorités politiques que le mouvement ouvrier et populaire doit mettre en avant.

Les syndicats et l’organisation de la lutte populaire.

Dépasser la voie sans issue du ‘partenariat social’ et de l’attribution bureaucratique. Renaissance démocratique - solidarité- coordination- action commune”.

 

Tard dans la nuit, la “grande loi coup de balai”, a été adoptée par 168 voix au “Parlement”.

Pays ; prison budgétaire. 

 

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                          Athènes, le 24 avril. En marge du colloque

 

 

http://www.greekcrisis.fr/2013/04/Fr0233.html

 


 


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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 12:27

Par Okeanos  - 21 avril 2013

 

Into The Fire, le documentaire produit par REELNEWS sort aujourd'hui. Réalisé par Guy Smallman et Kate Mara, en partie grâce au crowd-funding, le film a été tourné en 2012 et est distribué dès aujourd'hui sous licence creative commons. Un film sans concession qui présente la situation dramatique des immigrants illégaux et des réfugiés en Grèce. Un film à voir, à faire connaitre et à partager partout sur la toile.


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File d'attente des réfugiés et des immigrants illégaux pour l'inscription pour obtenir des papiers à Athènes, le 06/08/12. Chaque semaine jusqu'à 1000 personnes font la queue cevant le bâtiment administratif du gouvernement à Petro Ralli pour un maximum de quatre jours. Seulement 20 d'entre eux obtiennent des papiers. http://intothefire.org

 

Attaques racistes, Aube Dorée, politique gouvernementale dure envers les plus faibles et notamment les immigrants illégaux et les réfugiés, violence de la police : ce film de 40 minutes revient sur "Les victimes cachées de la crise en grèce". Un documentaire indispensable pour tous, un rappel d'un an d'actualité d'Okeanews en 40 minutes.


Regardez le, partagez le pour faire connaitre ce que la Grèce et l'Europe proposent comme politique d'accueil dans le pays qui reçoit le plus de migrants à la recherche de paix et d'une vie meilleure.


Le film :

 


 

 

SOURCE : OKEANEWS

 

 

 

http://www.okeanews.fr/20130421-into-the-fire-les-victimes-cachees-de-la-crise-en-grece-documentaire#axzz2R5apNzAO

 


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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 10:16

Par Okeanos /18 avril 2013 


La région de Nea Manolada dans le Péloponnèse a déjà connu des épisodes d'abus sur les migrants par le passé. Hier, alors que 200 employés bangladais demandaient leurs 6 derniers mois de salaire impayés, un -au moins- des superviseurs est sorti avec son fusil de chasse et a tiré sur les migrants. Plus de 20 blessés ont été transportés à l’hôpital hier soir. 4 d'entre eux étaient dans un état critique.


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                                                 Manolada : deux des migrants blessés


L'incident s'est produit lorsque 200 travailleurs auraient exigé l'équivalent de six mois de salaires impayés à leur employeur dans la région d'Ilia. Après des échanges verbaux entre les migrants et les trois superviseurs de la ferme, l'un des superviseurs - au moins-  a tiré sur les employés avec un fusil de chasse. Près de 30 travailleurs ont été blessés dans l'incident, plusieurs d'entre eux étaient dans un état critique mercredi soir. 


Le propriétaire de la ferme, qui n'aurait pas été présent lors de la fusillade, a été arrêté mais les trois superviseurs étaient recherchés. La Police semble connaître l'identité des hommes qu'elle recherche.

Manolada a été au centre d'affaires de violence contre les travailleurs migrants un certain nombre de fois au cours des dernières années. L'an dernier, deux grecs ont été arrêtés pour avoir battu un égyptien de 30 ans, bloquant sa tête dans la fenêtre d'une porte de voiture et le traînant pendant environ un kilomètre.


En 2008, les migrants travaillant dans les plantations de Nea Manolada, connue pour ses fraises, ont entamé une grève de quatre jours pour protester contre des salaires de misère et des conditions de vie sordide.


Alors que le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe indiquait dans son rapport hier que l'Etat grec doit agir avec force contre le racisme dans le pays, il semble que l'esclavage est encore en place dans le pays.


Les réactions sur les réseaux sociaux ont été très vives et un appel à boycotter les fraises de la ferme de Manolada est déjà en place.


Nom de code sur twitter : #bloodstrawberries (les fraises de sang) et #Manolada.

 

 


ManoladaBoycott-377x483Boycottez les fraises de Manolada, de Grèce


Avant que vous n'achetiez encore des fraise de Manolada, en Grèce, pensez juste qu'elles sont couvertes du sang de travailleurs immigrés.


Le 17 avril 2013, plus de 20 migrants qui demandaient à être payés pour leur travail ont été attaqués et blessés [au fusil de chasse] par leurs employeurs grecs.


Le gouvernement grec couvre les meurtriers qui agissent avec le support du parti néo-nazi Aube Dorée

#bloodstrawberries


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SOURCE : OKEANEWS


http://www.okeanews.fr/20130418-grece-un-superviseur-dune-ferme-tire-sur-ses-employes-bangladais-pres-de-30-blesses


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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 19:13

Par Okeanos  - 12 avril 2013

 

Depuis samedi dernier, plus de 1000 immigrés auraient commencé une grève de la faim pour protester contre les conditions de détentions en Grèce. Depuis la mise en place de l'opération "Xenios Zeus" (Zeus, l’hospitalier...) en août 2012, les commissariats et les centres de détentions sont surpeuplés. Les conditions de détentions avaient déjà été pointées du doigt par le bureau du haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme qui avait conclu après une visite en janvier dernier : "Dans la plupart des établissements de détention visités par le groupe de travail, les conditions sont bien en deçà des normes internationales des droits de l'homme, y compris en termes de surpopulation".

 

Le front antifasciste de la région du Pirée a publié une lettre qui revient sur une action des citoyens actifs du Pirée le 27 mars dernier. Suite à leur mouvement de protestation devant le commissariat de Drapetsona, le commissaire a autorisé une équipe de 5 personnes à entrer dans les cellules et discuter avec les détenus. Le constat est accablant et depuis, sur les réseaux sociaux et sur les blogs, on ne parle plus de camps de détention mais de camps de concentration.


Le texte a été traduit par Marie-Laure Coulmin-Koutsaftis et Frédéric Bendali.


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          Ce ne sont pas des détenus, s’il y a un enfer, ces gens-là sont en train de le vivre.


Traduction du texte de Yorgos Karistinos daté du 28/03/2013

 

Après le passage à tabac, par des policiers du poste de police de Drapetsona, de migrants détenus là, comme ils nous l’ont affirmé, en rétorsion à la grève de la faim qu’ils ont commencée, et après la tentative de suicide du détenu Palestinien de 28 ans Ibrahim Faraz, nous, citoyens actifs du Pirée, avons effectué le 27/3 un rassemblement de protestation et de solidarité (à l’appel de l’Initiative Antinazis du Pirée). Quand nous sommes arrivés devant le Commissariat, le Commissaire s’est mis devant le rang des CRS (MAT en grec), qui avaient pris position, il nous a informés et il a autorisé une équipe de cinq personnes à entrer et à discuter avec les gens retenus dans les cellules.

 

L’image à laquelle nous avons été confrontés alors était insupportable : dans les 70 mètres carrés environs de la cellule d’enfer du poste de police, 100 personnes étaient entassées, enfermées là depuis 9 mois, depuis le début de l’opération « Xenios Dias » (« Zeus hospitalier ») (en référence au dieu protecteur des étrangers, en réalité un plan de ramassage et de rétention des migrants en situation irrégulière). Détenus sans droit de promenade, sans voir le soleil ou respirer d’air pur (rappelons qu’il s’agit d’un poste de police), dans des conditions d’hygiène lamentables, souffrant de maladies de peau et autres du fait des conditions de détention, désespérés, au bord du suicide. Personne ne pourrait rester là 9 mois, ni même 9 heures. C’est une violation flagrante des Droits de l’Homme, c’est la disparition de toute notion d’humanité et de société légale.

 

Nous nous sommes effondrés, lorsque nous avons vu un homme se déchirer les chairs et se couvrir de sang de haut en bas, quand il nous a vus, ne trouvant que cette solution pour sortir de cet enfer où il est détenu et où il subit des tortures depuis 9 mois. Au détenu qui s’était ainsi blessé, il a été annoncé qu’il serait libéré, ainsi qu’au Palestinien qui avait tenté de se suicider.

 

Le message est clair : vous ne sortirez d’ici que si vous vous suicidez, et si vous êtes chanceux peut-être qu’à l’hôpital ils réussiront à vous sauver...

 

En tant que citoyens actifs du Pirée nous demandons :


- Que le Conseil Municipal, les corps de métier, les syndicats et toutes les institutions de la région élargie du Pirée prennent officiellement position et qu’ils fassent pression pour que cesse cette situation inhumaine.

- Les travailleurs dans les structures compétentes de l’état (policiers, administratifs, psychologues etc.) en mesure d’exercer leurs facultés de jugement et leur humanité doivent mesurer leurs responsabilités. Ils ont le devoir de réagir.

- Que soient fermées les cellules de la police où sont détenues les victimes de l’opération « Xenios Dias » (« Zeus hospitalier »). Elles sont une insulte à notre humanité et font honte au Pirée.

Nous nous battons contre la barbarie, le fascisme et le cannibalisme social.

Nous exigeons que cesse l’opération inhumaine « Xenios Dias » (« Zeus hospitalier ») menée par la police et l’état grecs.

 

Nous réclamons l’évidence. Le respect des Droits de l’Homme. Une vie décente pour nous toutes et tous.

(Γιώργος Καρυστινός)

 

Front antifasciste de la région du Pirée

 

Le texte en grec est disponible à cette adresse



http://www.okeanews.fr/20130412-lenfer-pour-les-detenus-en-grece-personne-ne-pourrait-rester-la-9-mois-ni-meme-9-heures

 


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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 00:14

Par Robert Stevens 

3 avril 2013

 

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      Etudiants et professeurs manifestent à Athénes ( mars 2013 ) 


Jeudi 28 mars, le parlement grec a adopté une loi, nommée Plan Athéna, qui vise à démolir l’enseignement supérieur gratuit et fourni par l’Etat. La loi a été passée de force en violation flagrante de la constitution grecque qui ne permet pas l’abolition des universités.


La loi a été adoptée avec 148 voix pour et 125 contre. Les députés de la Gauche démocratique, le plus petit des trois partis formant la coalition dirigeante qui comprend aussi le parti conservateur Nouvelle Démocratie et le PASOK social-démocrate, ont voté contre ces mesures. Leur démarche était entièrement fondée sur le fait qu’un soutien à cette loi aurait risqué de mettre en cause leur possibilité à servir de caution de « gauche » à la stratégie d’austérité du gouvernement.


Athéna a pour conséquence la fermeture immédiate de quatre universités (soit dix pour cent des 40 restant). Il s’agit de l’université de Grèce-centrale, l’université de Grèce-occidentale, l’université internationale hellénique et l’université de Macédoine-Occidentale.


Environ 20 pour cent des instituts supérieurs d'enseignement technologique de Grèce seront également abolis et un certain nombre d’autres fusionneront pour devenir des facultés privatisés. Actuellement, il existe un nombre total de 534 départements comprenant 289 départements universitaires et 245 départements d’instituts supérieurs d'enseignement technologique. Un total de 129 universités (AEI) et d’instituts supérieurs d’enseignement technologique (TEI) seront fermés immédiatement et 26 autres départements disparaîtront progressivement.


Depuis que le Plan Athéna – qui porte cyniquement le nom de la déesse grecque de la sagesse – a été pour la première fois annoncé en janvier, des dizaines de milliers d’étudiants et de jeunes ont protesté pour empêcher son adoption.


Au moment de son passage, plus de 5.000 étudiants, dont certains venant des facultés de Patras et d’autres villes, protestaient devant le parlement d’Athènes. Après s’être rassemblée devant l’université d’Athènes, la manifestation s’est rendue sur la place principale Syntagma via la Place Oamonia et la rue Stadiou. En dépit d’une forte présence policière et du recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, de nombreux étudiants sont restés dans les parages. Les étudiants ont incendié un drapeau de l’Union européenne pour protester contre le programme d’austérité appliqué en son nom.


Un manifestants a dit à PressTV, en insistant sur le caractère dictatorial de la nouvelle loi, « Aujourd’hui, ils ont adopté une loi sans précédent qui permettra au ministre de l’Education d’imposer une loi sur les restrictions et les réductions des dépenses sans que le parlement ait à voter. Sa seule signature suffira pour cela. Mais, nous le l’accepterons pas. Ils gèrent notre avenir et ils verront que nous sommes contre eux. »


D’autres manifestations ont eu lieu le même jour dans la deuxième ville de Grèce, Thessalonique, et auxquelles des étudiants venant de la ville de Serres ont également participé. Une manifestation s’est aussi déroulée à Larissa, la plus grande ville et capitale de la région de Thessaly.


Les protestations des étudiants ont été provoquées par un chômage systémique des jeunes qui atteint maintenant presque 60 pour cent. De nombreux étudiants ont fait référence à la mort de deux étudiants de l’université de Larissa, suite à une intoxication au monoxyde de carbone début mars, comme symbole des terribles conditions auxquelles ils sont confrontés. Tous deux essayaient de chauffer leur logement à l’aide d’un poêle de fortune lorsqu’ils ont lentement perdu connaissance. Trois autres étudiants présents dans la maison ont été hospitalisés et deux d’entre eux sont dans le coma entre la vie et la mort.


Sur 63 villes à l’échelle nationale, Athéna en laissera 12 sans établissement d’enseignement supérieur, sans faculté ni école. L’on estime que plus de 20.000 étudiants seront contraints d’abandonner leurs études ou de déménager dans une autre ville. Le personnel enseignant et les employés des facultés seront licenciés.


Alors que les cours sont réduits à un minimum et que seuls ceux jugés rentables pourront survivre, les réductions auront un sérieux impact sur les diplômés du secondaire qui souhaitent faire des études supérieures. L’on évalue que pour cette seule année universitaire, le nombre des candidats admissibles à l'université a chuté de 77.000 l’année dernière à 55.000 cette année.


L’université de Macédoine occidentale en est un exemple et elle sera supprimée en tant qu’établissement autonome. Cinq de ses six départements (dont quatre se trouvent dans la ville de Florina et deux à Kozani) relèveront de l’université Aristote de Thessalonique et de l’université de Macédoine, et un département sera supprimée.


Les coupes faites à l’institut d'enseignement technologique de Macédoine occidentale sont bien plus profondes sous le plan Athéna qu’initialement prévues : seuls neuf des 20 vingt départements de l'établissement resteront, contre 13 prévus à l’origine.


En faisant passer de force Athéna, l’élite dirigeante grecque est en train de démanteler le système éducatif en créant les conditions pour une reprise par le privé de l’enseignement, en violation flagrante de la constitution grecque.


Le droit à l'enseignement gratuit a pour la première fois été ancré dans la constitution après la chute de la junte militaire en 1974. En 1975, l’article 16 devenait partie intégrante de la constitution en stipulant « Tous les Grecs ont droit à l'enseignement gratuit à tous les niveaux des établissements d’enseignement de l’Etat. » Il poursuit, « L’enseignement au niveau des universités sera exclusivement fourni par des établissements qui sont des personnes morales autonomes de droit public. »


Le point 16:8 de la constitution dit, « La mise en place d’établissements de niveau universitaire par des personnes privées est interdite. » Alors que la constitution permet la « fusion ou le fractionnement d’établissements de niveau universitaire, » elle ne permet par leur abolition comme le dicte le plan Athéna.


Dans le cadre d’Athéna, il sera plus facile à des entreprises privées d’investir dans les facultés et de nommer le personnel de leur choix, en introduisant ainsi le parrainage privé dans les services éducatifs. Les établissements seront obligés de rechercher un parrainage privé et de lier de plus en plus leurs programmes d'enseignement aux exigences du marché. Athena a pour objectif de promouvoir les facultés qui se spécialisent en économie et en affaires tandis que les autres départements seront laissés à l’abandon.


Le plan Athéna est le point culminant d’une attaque massive contre l’enseignement public, exigée par l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire International conformément aux termes des prêts de 240 milliards d’euros accordés à la Grèce. En août dernier, le ministre de l’Education, Constantinos Arvanitopoulos, avait dit, « Il est impossible pour un pays de 11 millions d’habitants de s'offrir le luxe d'une quarantaine d’universités alors que d’autres pays, comme Israël, n’en ont que sept ou huit. »


Ces dernières années, les universitaires ont connu des réductions de salaire de plus de 50 pour et les budgets de nombreux établissement ont aussi été réduit plus que de moitié. Les professeurs ont aussi manifesté dernièrement par milliers aux côtés des universitaires et des élèves contre les réductions dans le primaire et le secondaire.


Le niveau des coupes est tel dans le budget de l’éducation qu’une grande partie de l’infrastructure scolaire a été détruite. Partout dans le pays durant les mois d’hiver, des centaines d’établissements scolaires ont été obligés de fonctionner sans fuel de chauffage, sans ordinateurs et avec des manuels scolaires en nombre insuffisant.


(Article original paru le 2 avril 2013)

http://wsws.org/fr/articles/2013/avr2013/ense-a03.shtml

 

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 22:31

 

Α la une de rbnews international cette semaine:

  • Les réactions contre la construction de la mine d'or dans le nord de la Grèce continuent, tandis qu'une recherche du Journal des Rédacteurs dévoile une contamination par des métaux lourds au large des eaux dans la région. 
  • Des manifestations pour l'acquisition de la citoyenneté grecque par les enfants d'immigrés de deuxième génération ont été organisées par des associations antiracistes dans plusieurs villes de Grèce.
  • La Mairie d'Athènes menace de fermer des dizaines d'espaces culturels en se basant sur une loi votée pendant la dictature de Metaxas en 1937.
  • La taxe spéciale sur la propriété immobilière est maintenue pour la troisième année consécutive malgré les réactions sociales très importantes. 
  • La police grecque poursuit l'opération Thetis contre les toxicomanes dans le centre d'Athènes. 

 


1. Mine d'or en Grèce du nord 
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Une nouvelle manifestation contre la mine d'or a eu lieu à Chalkidiki le samedi 30 mars. Les habitants de la région qui s'opposent au projet de construction de la mine se sont rassemblés à Ierissos et à Stratoni, le village où sont situés les locaux de la compagnie Hellas Gold. Les habitants ont déposé une déclaration aux représentants de la compagnie. La déclaration qui a été votée par la communauté locale montre clairement que la compagnie n'est pas la bienvenue à Chalikidiki. 

Entre temps, un reportage du Journal des Redacteurs (Εφημερίδα των Συντακτών) publié la semaine passée montre les évidences des conséquences environnementales néfastes du projet de construction de la mine. Le reportage évoque que des métaux lourds toxiques ont été repérés dans les courants du golfe de Strymonas. Dans la région de Olympiada, où des activités minières ont lieu depuis les années 90, la présence d'arsenic, de manganèse, de plomb et de zinc est de plusieurs milliers de fois plus importante que les niveaux acceptables : jusqu'à 49000 fois dans le cas de l'arsenic. Cette contamination provoque plusieurs problèmes à l'économie de la région, puisque des métaux lourds qui se retrouvent dans l'eau peuvent impacter tous les niveaux de la chaîne alimentaire. Dans une déclaration, Hellas Gold et sa compagnie mère, Eldorado Gold, prétendent que la présence de ruissellement acide n'est pas liée à l'activité minière actuelle, mais ils n'ont pas remis en cause l'analyse.

 
Les compagnies de mines d'or ont du faire face à un nouveau coup dur la semaine passée, notamment en Thrace, où le président de la compagnie a annoncé que ses 30 employés avaient été licenciés et que le projet était gelé jusqu'à ce que le cadre d’investissement en Grèce devienne plus clair. 
Eldorado Gold a aussi annoncé cette semaine que l'entreprise est en train d'organiser un voyage de 4 jours sur leurs sites dans le nord de la Grèce et à Izmir, en Turquie. Ce voyage sera offert aux journalistes. 

2. Manifestation pour la naturalisation des immigrants

 
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Des groupes antiracistes ont organisé des manifestations dans plusieurs villes grecques le samedi 30 mars, afin de demander le droit à la citoyenneté grecque pour les enfants d'immigrés. Cette partie de la population a subit un revers quand une loi déjà votée en 2010 a été retirée par le Conseil d'Etat : cette loi permettait de faire un tri rapide parmi les applications de citoyenneté pour les enfants de deuxième génération. La loi précisait que les enfants dont les parents habitent en Grèce depuis plusieurs années ou ceux ayant terminé plusieurs années de leur éducation au sein du système éducatif grec étaient éligibles à la citoyenneté grecque. Il s'agissait d'un changement important du système de naturalisation qui était avant basé sur le sang et l’ascendance. Néanmoins, cette loi a été déclarée comme anticonstitutionnelle par le Conseil d'Etat qui a considéré que les conditions désignées pour l'acquisition de la citoyenneté ne montraient pas un fort lien avec la Grèce. Par conséquent, des milliers d'enfants nés en Grèce ou arrivés au pays très jeunes et n'ayant pas d'autre "patrie" sont laissés dans un vide juridique, puisqu'ils ne sont pas souvent en position d'acquérir la citoyenneté du pays de leurs parents. 

3. Fermeture d'espaces culturels à Athènes

 
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Basé sur une loi de 1937 votée pendant la dictature de Metaxas et sous prétexte qu'ils ne remplissent pas les conditions de permis, la Mairie d'Athènes prévoit de fermer au moins 35 espaces culturels dans la capitale. Parmi eux, plusieurs sont de petits espaces alternatifs, comme des troupes théâtrales expérimentales, qui devront payer une amende très lourde afin de rouvrir et sont donc condamnés à disparaître. Malgré le fait que la capitale s'appauvrit au niveau culturel et adopte une orientation vers le loisir de masse, beaucoup de jeunes artistes doivent faire face à la perspective du chômage. 

 
Les institutions et les artistes concernés ont réalisé une assemblée lors de laquelle ils ont décidé des mobilisations et des initiatives légales, en demandant que leurs espaces restent ouverts et que le cadre juridique soit mis à jour. 

 
De son côté, la Mairie d'Athènes prétend avoir contrôlé 89 espaces culturels dont au moins 50 fonctionneraient illégalement et suite aux réactions, elle assure être en train de chercher un compromis provisoire. 

4. La taxe spéciale sur la propriété

 
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Des réactions majeures ont été provoquées depuis deux ans, à cause de l'imposition d'une taxe spéciale sur la propriété immobilière, surtout parce que cette taxe a été imposée à travers la facture d'électricité. La taxe avait été déclarée comme spéciale et imposée à cause de la crise financière. 


La taxe a été jugée irrégulière et même la Commission Européenne avait dénoncé le fait que le courant électrique était coupé à ceux qui ne peuvent la régler. Les employés de la compagnie d'électricité publique (ΔΕΗ) avaient procédé à plusieurs mobilisations, en protestant justement contre la coupe du courant en cas de non paiement de la taxe concernée. 


Le Conseil d'Etat avait décidé en 2012 que la taxe ne devrait pas être collectée par les factures d'électricité, mais cette décision avait été contestée par le Ministre des Finances, Yiannis Stournaras, qui a mis la pression sur la Compagnie d'Electricité et sur le Conseil d'Etat pour préserver le status quo.
Plusieurs citoyens ont refusé de payer cette taxe et même s'ils ont continué à régler la somme correspondant à leur consommation d'électricité, ils ont vu leur courant coupé. Dans au moins un cas, et même si l'autorité juridique compétente avait jugé la coupe de courant illégale, le Ministre des Finances a contesté la capacité des autorités juridiques à intervenir sur la situation. 

Jeudi 4 avril, suite à une longue réunion, les partis gouvernementaux ont annoncé que la taxe sera maintenue sous un autre nom. De plus, ils ont clarifié qu'en 2013, la taxe sera toujours réglée par le moyen de la facture d'électricité. A partir de 2014, la taxe qui pour l'instant est imposée seulement pour des constructions, sera aussi appliquée à toute forme de propriété immobilière et réglée par la déclaration fiscale. 


La nouvelle politique liée à l'imposition de cette taxe devra être approuvée par la Troika. 

5. Opération Thetis contre les toxicomanes au centre d'Athènes


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L'opération Thetis est toujours en cours par la police grecque en coopération avec des organisations du Ministère de la Santé. Dans le cadre de cette opération, les agents de police interpellent sans distinction et selon des critères non précisés des toxicomanes errant dans les rues d'Athènes. Ces personnes sont immédiatement menottées et transférées loin du centre ville, dans des camps de détention pour immigrants, à Amygdaleza, Corinthe et Thèbes. C'est seulement là que les personnes sont identifiées et subissent des examens médicaux obligatoires, pour ensuite être libérées. 


Un toxicomane soigné par Médecins du Monde a témoigné de manière terrifiante au Journal des Rédacteurs: "Tous les jours, ils nous emmènent d'abord au commissariat et ensuite loin quelque part. Quelques jours avant, au service des flagrants délits il y avait 23 personnes, parmi lesquelles 3 femmes. Ils étaient tous gardés ensemble. Certains ont été emmenés pour être identifiés à Corinthe; ceux qui avaient de l'argent ont pu rentrer, mais il y en a un qui est rentré à pied. Il a mis une heure et demie pour rentrer." 

Nikitas Kanakis, le président de Médecins du Monde a dénoncé l'opération Thetis, en déclarant: "La médecine ne punit pas. Son rôle est de consoler et de soigner. Il faut que les patients se sentent en sécurité. Sinon, ils vont se cacher, ils vont éviter la thérapie. Ils auront envie de se venger de la société".


Source : Radiobubble.gr

http://international.radiobubble.gr/2013/04/bulletin-dinformations-du-6-avril-2013.html?spref=tw

 

 

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