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  • : Le blog de Comite pour une Nouvelle Resistance- CNR
  • : L’association, s’inspirant des idéaux et des réalisations énoncés et établis par le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) a pour but la mise en œuvre de réflexions, d’initiatives et d’actions visant à faire naître et vivre une « Nouvelle Résistance » favorisant la défense des conquêtes des mouvements sociaux de notre République.
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comité pour une nouvelle résistance C N R 06

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Lucie Aubrac résistante

St André des Alpes / 9 /07/11

Comité pour une Nouvelle Resistance- CNR / St André des Alpes / 9 / 07/ 11

 

Explication du maire , des raisons pour lesquelles  lui  et son équipe aient refusé le matin meme l'accès  à la salle alors que cette journée était prévue , organisée de longue date ...

Tout se termina bien  , Monsieur le maire et son équipe  ont fini par " capituler "  face à l'indignation de nos résistants d'hier...

4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 09:17
http://www.fabula.org/actualites/documents/41172.jpgArticles d'Indépendance des Chercheurs :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/09/03/education-le-lettre-de-pierre-jacque-aux-journalistes-49167.html

Education : la lettre de Pierre Jacque (I)

Le 3 septembre 2013, Libération écrit « Peillon veut "transformer" l'Education nationale ». Mais dans quel sens, exactement ? En réalité, le pire est à craindre au vu de la nomination récente du directeur sortant du think tank Bruegel Jean Pisani-Ferry en tant que Commissaire général à la stratégie et à la prospective auprès de Jean-Marc Ayrault comme évoqué encore dans notre article récent « FMI, Pisani-Ferry, "réformes de structure", OMC ». Ajoutons que le « commerce des services » fait l'objet d'une « attention » croissante de la part de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
En témoigne notamment une dépêche du 6 août dernier faisant état de la « création d’une base de données sur le commerce des services par l’OMC et la Banque mondiale » , dans un contexte que Le Figaro décrit avec le titre « Le nouveau patron de l'OMC confronté à un commerce mondial en berne » et qui risque de se traduire par des pressions croissantes sur les Etats.
Le 3 septembre, après le suicide de l'enseignant d'électronique Pierre Jacque intervenu dimanche, Paris Match évoque « Le geste de désespoir d’un enseignant marseillais » et le communiqué de circonstance du ministre de tutelle Vincent Peillon qui exprime notamment sa « solidarité pleine et entière » à la « communauté éducative ». Mais concrètement, que peut-on attendre de la politique gouvernementale après les dernières mesures et prises de position de François Hollande et Jean-Marc Ayrault en matière de stratégie et de politique globale ? La lettre accablante de Pierre Jacque du 1er septembre, qui commence par « Je vous fais part de ma décision de ne pas faire la rentrée scolaire 2013 » et après un long examen de l'actuelle situation du système éducatif français se termine par la phrase « Quand vous lirez ce texte je serai déjà mort », fera l'objet d'une analyse détaillée dans d'autres articles sur ce blog.
Quant aux organisations syndicales, quelles seront leurs réactions au niveau national ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/09/03/education-le-lettre-de-pierre-jacque-aux-journalistes-49167.html ]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/09/01/roberto-carvalho-de-azevedo-a-la-tete-de-l-omc-49157.html 

Roberto Carvalho de Azevêdo, à la tête de l'OMC

Le 1er septembre 2013, La Tribune commente « Roberto Azevedo s'assoit dans le fauteuil de Pascal Lamy à la tête de l'OMC » et présente aux lecteurs en portrait du jour « Roberto Azevedo, le nouveau visage de l'OMC »
El Watan rapporte « Changement à la tête de l’OMC. Adieu Lamy, place aux émergents »Le Monde analyse « Pascal Lamy quitte une OMC enlisée » et Challenges publie une interview de Pascal Lamy avec le titre « Les vérités qui dérangent de Pascal Lamy, l'ex-patron de l'OMC et toujours membre du PS ».
Au moment où il quitte la direction de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Lamy réclame ouvertement l'application intégrale, au sein de l'Union Européenne, de la politique préconisée par Jacques Delors depuis trois décennies. Notamment, « une certaine fédéralisation de la gestion des économies et des finances publiques ». Mais quel bilan réel convient-il de dresser de la politique de « libre circulation » des capitaux et des marchandises imposée progressivement, avec la participation de Pascal Lamy, depuis l'accession de Jacques Delors à la présidence de la Commission Européenne ?
Une politique que l'OMC incarne. La réalité qui « dérange » est que trois décennies de privatisations et de délocalisations ont anéanti les économies des pays comme la France. Et qu'en est-il ailleurs, à y voir de plus près ?
Avec le titre « Dites la vérité et sortez l’agriculture de l’OMC »Passerelle Eco rappelle la lettre du paysan coréen Lee Kyoung-Hae qui, ruiné, avait choisi de se donner la mort il y a dix ans à Cancún à l'occasion d'une manifestation de Vía Campesina. Lee Kyoung-Hae avait été le porte-parole de la Korean Advanced Farmer Federation.
Quant au Brésil, pays de Roberto Carvalho de Azevêdo, Euronews écrit « Brésil : nouvelles protestations à travers le pays » et souligne la « colère contre le système économique et politique » exprimée par la population. Le 1er septembre également, Europe 1 signale « Bartolone invite Hollande à "encore accélérer" les réformes », se référant aux déclarations du président de l'Assemblée Nationale que le Journal du Dimanche intitule « Bartolone : "Le gouvernement doit jouer collectif" ». Mais le monde politique « joue-t-il collectif » à l'égard des citoyens ? Quels intérêts servent les prétendues « réformes », et qu'en résultera-t-il ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/09/01/roberto-carvalho-de-azevedo-a-la-tete-de-l-omc-49157.html ]


Le Collectif Indépendance des Chercheurs 

 
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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 08:06

4 Septembre 2013 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs

 

"Il s'agit de la première rentrée dont mon gouvernement a eu la pleine maîtrise", s'est félicité Jean-Marc Ayrault. A sa décharge, s'il ne se jette pas des fleurs, le premier ministre ne risque pas trop d'en recevoir hormis par les godillots patentés. En effet, cette première rentrée "maîtrisée" de A à Z par l'Elysée est marquée par le corset budgétaire et la "refondation" de l'école annoncée est de ce fait encore loin.


En vérité, l'école n'est pas gratuite en France, chaque parent d'élève peut faire ses comptes. Et cette affiche, placardée dans Paris, en 1871, c'était sous la Commune de Paris.


http://a392.idata.over-blog.com/0/32/46/53/illustration22/fournitures-gratuites.jpg

 

Pour le reste, le point d'indice des personnels de l'éducation nationale est toujours gelé depuis plusieurs années. Le taux d'encadrement dans les classes reste l'un des plus mauvais au niveau de l'OCDE. Et côté salaire, dans le primaire par exemple, il manque 300 euros en moyenne par rapport à leurs collègues de l'OCDE.

 

Pire encore, avec sa réforme sans moyens, l'Elysée offre un boulevard aux acteurs privés du périscolaire. Ainsi, le groupe Total va financer certaines activités dans le premier degré par la grâce d'un accord-cadre signé avec Valérie Fourneyron, ministre de la Jeunesse et des Sports.


Et puis, quelle égalité pour pratiquer ces activités sensés développer l'enfant dans une ville cossue comme Paris et une bourgade rurale où une banlieue grevée de quartiers ruinés par la crise? Déjà, des communes, sans budget vu l'austérité imposée par l'Etat, font payer ces activités dites d'éveil, une inégalité supplémentaire dans l'éducation des gosses issus des milieux populaires.

 

Ce qui fait dire à la CGT dans un communiqué:


A la veille de la rentrée scolaire, un certain flottement règne au sein de la communauté éducative face à la mise en œuvre, à marche forcée, de la réforme des rythmes scolaires à l’école. La CGT n’a cessé de pointer les dangers contenus dans cette réforme à la fois pour les enfants et leur famille, les personnels de l’éducation nationale, des services publics et les professionnels des associations en charge des activités périscolaires.


4000 communes mettent en œuvre la réforme des rythmes scolaires en septembre 2013, cela concernera environ 22% des élèves : l’objectif du "un sur deux" avancé à l’automne dernier par le Ministre Vincent Peillon est loin d’être atteint. Force est de constater, qu’en l’état, cette décision correspond plus à une volonté de territorialisation de l’École et n’aura pas les effets positifs affichés.

Très majoritairement le temps de présence journalier des enfants sera allongé, la semaine alourdie et les activités éducatives morcelées.


Les nouveaux horaires souvent très différents y compris selon les jours de la semaine, le retour du mercredi matin travaillé dans la quasi-totalité des cas (seules 28 communes ont opté pour le samedi matin) vont avoir des conséquences difficiles à gérer dans l’organisation du travail des familles et vont constituer un coût supplémentaire en matière de garde à domicile, alors même que les salaires et le pouvoir d’achat ne cessent de s’éroder.


L’absence d’une véritable gratuité des activités périscolaires accentue encore les inégalités sociales et territoriales entre les enfants. Au contraire, la question du financement des activités périscolaires devient un enjeu vital pour les communes. La tentation est grande, alors, de faire porter les économies sur les personnels en précarisant toujours plus, en intensifiant leur charge de travail ou en ayant recours, comme certaines communes l’annoncent déjà, au bénévolat.


La CGT demande en conséquence qu’un bilan contradictoire soit opéré dans les semaines qui viennent, dans chaque département, afin d’évaluer avec les organisations syndicales professionnelles la pertinence de la généralisation de la réforme prévue en 2014.


A cela s’ajoute, comme pour l’ensemble du salariat, le poids des politiques d’austérité poursuivies par le Gouvernement et l’absence de revalorisation salariale et d’amélioration des conditions de travail de l’ensemble des personnels qui travaillent dans le secteur éducatif.


La question de l’emploi reste au milieu du gué, ainsi la précarité des contrats de travail et notamment des personnels en contrats aidés de droit privé (CUI - contrat unique d’insertion) exclus de fait du plan de Cdisation annoncé par le Premier Ministre en est une illustration.


Pour la CGT, la rentrée scolaire sera avant tout sociale, dès le 10 septembre, elle appelle les personnels à rejoindre les mobilisations pour l’emploi, les salaires, la retraite et les conditions de travail.


Montreuil, le 2 septembre 2013

 

Roger Colombier

 

*****************

Nico Hirtt sur l'équité de l'enseignement en Europe

Nico Hirtt (Aped) critique la conception de l'efficacité et de l'équité dans l'enseignement, tels qu'on les conçoit au sein des institutions européennes : une vision marchande et commerciale de l'éducation.

 


 
par Nico Hirtt, octobre 2010
 La pensée éducative de Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’éducation, tient en quelques phrases : « améliorer les compétences et l’accès à l’éducation en se concentrant sur les besoins des marchés », « aider l’Europe à engager la compétition globalisée », « équiper les jeunes pour le marché du travail d’aujourd’hui » et« répondre aux conséquences de la crise économique ».
 Elle résume assez bien les conceptions des dirigeants européens, qui considèrent depuis une quinzaine d’années que la première mission de l’école est de soutenir les marchés et que la solution aux problèmes de chômage et d’inégalité réside dans une meilleure adéquation entre l’enseignement et les « besoins » économiques. 
 http://www.monde-diplomatique.fr/2010/10/HIRTT/19756
10 février 2012 : Nico Hirtt, conférence à Lyon.

 


 

 

Nico Hirtt est un enseignant, syndicaliste, agrégé de sciences physiques, enseignant en physique et mathématique dans le Brabant wallon (Belgique), membre fondateur de l'APED , rédacteur en chef de la revue trimestrielle L'école démocratique et auteur de divers ouvrages sur l'école.

 


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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 12:47

Un professeur d'électronique d'un lycée marseillais a mis fin à ses jours dimanche, "le métier tel qu'il est devenu" ne lui étant "plus acceptable en conscience", explique-t-il dans une lettre adressée à ses collègues, a-t-on appris lundi de sources concordantes.


http://s1.lemde.fr/image/2010/09/03/534x267/1406554_3_7387_entree-du-lycee-thiers-a-marseille.jpg

Agé de 55 ans, cet enseignant en série STI2D (Sciences et technologies industrielles et du développement durable) du lycée Antonin Artaud (13e) s'est donné la mort à son domicile, "à la veille de la pré-rentrée", relève le Snes-FSU dans un communiqué.


Avant de se suicider, ce père de famille, "d'une grande conscience professionnelle et d'une érudition sans limites" selon ses collègues, "a diffusé une lettre d'explication (...) faisant un lien évident entre son acte et son incompréhension face à l'évolution du métier", a affirmé à l'AFP le syndicaliste Alain Barlatier (Snes-FSU), qui travaillait à ses côtés au lycée.


"Je vous fais part de ma décision de ne pas faire la rentrée scolaire 2013. En effet le métier tel qu'il est devenu au moins dans ma spécialité ne m'est plus acceptable en conscience", écrit ce professeur, Pierre Jacque, en préambule de son courrier rendu public lundi par ses pairs.


Il décrit ensuite son parcours personnel: ingénieur en électronique passé dans l'enseignement 18 ans plus tard, il assiste en 2011 à la "mise en place de la réforme" de Luc Chatel, "faite à la hussarde dans un état d'affolement que l'inspection a du mal à dissimuler".


"Entre-temps le gouvernement a changé sans que les objectifs soient infléchis le moins du monde ou qu'un moratoire soit décidé, ne serait-ce qu'à cause du coût astronomique de cette réforme", déplore Pierre Jacque.


Il évoque aussi le "niveau toujours plus problématique des élèves" et dénonce le changement de notation du baccalauréat, avec introduction d'une évaluation à la charge de l'enseignant de l'année, ce qui "ne respecte aucune règle d'équité", estime-t-il, ajoutant: "Je considère que ceci est une infamie et je me refuse à recommencer".


"J'aurais pu m'immoler par le feu au milieu de la cour (comme l'avait fait une enseignante de Béziers en octobre 2011, NDLR) le jour de la rentrée des élèves, cela aurait eu plus d'allure mais je ne suis pas assez vertueux pour cela. Quand vous lirez ce texte, je serai déjà mort", conclut-il.


Selon Alain Barlatier, Pierre Jacque n'était "pas dépressif", mais se montrait "extrêmement critique, comme nombre de ses collègues". Il déplorait notamment le fait que "le métier d'enseignant évolue vers un métier d'exécution, alors que lui avait été recruté pour un métier de conception où il était maître de son travail", précise-t-il.


Une cellule de soutien psychologique a été mise en place au sein du lycée, a indiqué le rectorat de l'académie d'Aix-Marseille.


Les enseignants de l'établissement, qui ont fait part de leur "très grande consternation et émotion", ont obtenu l'organisation d'une "journée banalisée" jeudi, c'est-à-dire sans cours. "On ne veut pas reprendre le travail comme si de rien n'était", souligne M. Barlatier.

 

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/09/02/un-enseignant-se-suicide-et-accuse-son-metier-dans-une-lettre_3470050_3224.html

 

 

http://actu.voila.fr/actualites/france/2013/09/02/marseille-un-enseignant-se-suicide-mettant-en-cause-l-evolution-du-metier_14727537.html

 


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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 07:29

01.09.2013

 

http://www.leparisien.fr/images/2013/07/13/2978367_9e5311a6-eb45-11e2-ae68-00151780182c_640x280.jpg

 

L’hôtel-Dieu est occupé. Depuis 16 heures, agents hospitaliers, usagers, syndicats et élus ont fait irruption dans l’hopital de l’APHP (Assistance publique des hopitaux de Paris), le plus vieil hôpital de Paris, situé sur l’île de la Cité (Ie).


Le comité de défense de l’Hôtel-Dieu, qui se bat contre la fermeture de l’établissement, prévu initialement en novembre prochain, entend mettre la pression sur l’APHP.

L’intersyndicale (SUD Santé et CGT) a annoncé qu’elle comptait y passer la nuit.


L'occupation est circonscrite à une salle de l'Hôtel-Dieu. «Nous avons décidé d'occuper la salle Notre-Dame depuis 16h00 dimanche puisque la direction l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) a donné des consignes à partir de mardi de re-router les patients ailleurs, via les pompiers et le Samu», a expliqué à l'AFP Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'Hôtel-Dieu.


«La direction va clairement contre la décision de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 10 juillet dernier de ne plus fermer les urgences», ajoute le médecin, précisant que les urgences (ophtalmologiques, médico-judiciaires et médico-chirurgicales) «accueillent 300 patients par jour».


Il indique également indiqué que «les pressions sur le personnel continuent pour les obliger à partir».


La direction de l'AP-HP et les responsables de la communauté médicale, qui ont un projet de reconversion de l'Hôtel-Dieu en «Hôpital universitaire de santé publique», ont fait procéder depuis quelques mois à un déménagement progressif de plusieurs services de l'établissement.


Ils avaient décidé de fermer le service d'accueil des urgences le 4 novembre prochain. Mais Mme Touraine a décidé de repousser la date de fermeture à une date indéterminée, que l'on suppose postérieure aux élections municipales de mars 2014, ce conflit prenant un tour très politique.


 LeParisien.fr  avec l’ AFP 

 


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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 07:10

 http://img.over-blog.com/400x237/4/77/97/72/histoire/Munich-agreement.jpg

de gauche à droite : Chamberlain (G.B), Daladier (France), Hitler, Mussolini.

 

 

Le secrétaire national du Parti socialiste a cru bon de condamner l' "esprit munichois" de ceux qui n'approuvent pas la position du Président Hollande au sujet d'une intervention en Syrie.


Il faisait donc allusion aux accords de Munich, signés par les gouvernements anglais et français sous l'injonction d'Hitler, en septembre 1938. Pour éviter un conflit, le gouvernement Daladier (radical) accepta d'abandonner l'allié tchécoslovaque au nazis, qui annexèrent la partie germanophone de la Tchécoslovaquie, avant d'occuper totalement ce pays un peu plus tard.


Peut-être le secrétaire national du Parti socialiste aurait pu préciser que, lorsque l'Assemblée Nationale approuva ces accords, seuls votèrent contre les députés communistes, un député socialiste et un député de droite. Le Parti socialiste, totalement "munichois", avait approuvé les accords, comme précédemment il avait approuvé la "non-intervention" devant l'agression franquiste contre la République espagnole..


Certes, comparaison n'est pas raison. Et de bons esprits, balayant les interrogations et les critiques tous azimuts devant l'actuelle politique internationale des socialistes, nous expliquent que, tirant la leçon de ses erreurs passées, le Parti socialiste est dorénavant aux premières lignes de l'intervention contre les dictateurs sanglants. D'autant, ajoutent-ils, qu'à la différence de 1938, ce n'est pas la guerre que risque la France sur son sol et dans sa chair. Quelques bonnes frappes (à suivre à la télévision), et à la limite quelques sacrifices de soldats de métier... À se demander pourquoi les Britanniques ont dit non, et pourquoi Obama hésite encore...


René Merle, agrégé d'histoire, docteur ès lettres, chroniqueur et romancier 

 


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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 22:10

http://www.polemixetlavoixoff.com/wp-content/uploads/2010/01/header.jpg

1 septembre 2013

http://www.polemixetlavoixoff.com/wp-content/uploads/2013/09/Big-Brother-is-watching-you.jpg

- L’affaire Snowden : Comment les USA espionnent toutes les communications de la planète et ont, cet été, séquestré le Président bolivien.


- 1 Heure autour des articles du Monde Diplomatique :

 
Moi, président de la Bolivie, séquestré en Europe – Evo Morales

 
Sortir de l’euro ? – Frédérix Lordon


Avec nos profs d’Histoire-Géo, Daniel et Dédé.

 

Pour écouter l'émission : link

 


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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 22:04

http://referentiel.nouvelobs.com/file/3763102-des-drones-pour-scanner-les-edifices-historiques.png

 

PAR AGNÈS ROUSSEAUX  / 2 SEPTEMBRE 2013 

 

Un étrange avion a survolé Slough, une ville de la banlieue de Londres, il y a quelques semaines. Équipé de caméras thermiques, l’aéronef avait pour objectif de détecter, grâce à la chaleur, des traces de vie humaine dans des cabanes ou garages de la ville. Et de dresser ainsi une carte 3D de toutes les constructions, pour recenser les habitations illégales potentielles. Le conseil de la ville de Slough (120 000 habitants) estime que jusqu’à 3 000 personnes pourraient vivre illégalement dans des remises ou des dépendances, converties en habitations de fortune pour clandestins ou travailleurs précaires. La municipalité a donc décidé de passer à l’action pour traquer ces locataires non déclarés.


Il s’agit avant de tout de veiller à la sécurité des personnes concernées, ont annoncé les responsables locaux. De nombreux locataires paient jusqu’à 120 euros par semaine pour vivre dans ces conditions insalubres, sans eau ni véritable chauffage. « Ces gens génèrent des déchets, ils utilisent les services de la municipalité, ils ont un coût qui n’est pas compensé car ils ne paient pas d’impôt », poursuit cependant James Swindlehurst, un des élus municipaux. La location de l’aéronef et le traitement des images a coûté 28 000 euros, en partie compensés par les amendes perçues.

 

La caméra thermique ne peut déceler la chaleur des corps, mais celle de radiateurs allumés au fond du jardin, ou de réchauds dans des remises. Après la cartographie par les airs, une enquête de terrain vient confirmer les éventuels « délits ». Les propriétaires incriminés risquent 200 euros d’amende par jour s’ils ne mettent pas un terme à cette situation, ainsi que la destructions du bâtiment concerné. Les drones de la police viendront-ils bientôt guetter à nos fenêtres ?

 

Source: Basta! 

 


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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 20:47

Publié le 30 août 2013 par Attac France

 

http://www.france.attac.org/sites/default/files/imagecache/couverturelivres/images/petit-guide-couv.pngL’avenir de nos retraites n’est pas une question anecdotique, ni une affaire d’« experts ». Il s’agit d’un choix de société qui nous concerne tous et toutes, jeunes et vieux, femmes et hommes, salariés, indépendants, précaires ou chômeurs.


Au moment où le gouvernement annonce une nouvelle réforme des retraites qui s’inscrit dans la continuité des réformes précédentes menées par la droite, et où les experts du MEDEF nous expliquent qu’« il n’y a pas le choix », il est essentiel que les citoyens aient toutes les cartes en main pour permettre un véritable débat de société.


Ce petit guide d’autodéfense publié par Attac, et auquel a collaboré les Dessous de Bruxelles, a pour vocation de déconstruire les idées toutes faites ressassées à longueur d’antenne dans les grands médias, et de montrer que d’autres perspectives sont possibles pour sortir de l’impasse et financer des retraites de qualité et solidaires.


(version PDF disponible ici)

Argument n°1 : « La réforme des retraites sera une réforme juste »

Hollande annonce que la mesure phare de la réforme des retraites, l’allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite complète, était « la mesure la plus juste à condition qu’elle soit appliquée à tous » et qu’elle devait permettre que les efforts soient « équitablement répartis ».


Mais cet allongement de la durée de cotisation s’accompagne d’une diminution du montant des pensions pour chaque trimestre manquant, à laquelle s’ajoute une sanction appelée décote qui pénalise la pension à hauteur de 5 % par année manquante.


Pour les femmes, qui ont des carrières plus courtes et qui sont nombreuses à travailler en temps partiel, pour les précaires ou pour ceux qui ont connu des périodes de chômage, cet allongement va donc être synonyme de diminution du montant des pensions.


Ainsi, selon une étude officielle, les contre-réformes cumulées de 1993, 2003 et 2010 conduiraient à une réduction du montant des pensions d’environ 15 à 25%. Elles aggravent les inégalités déjà fortes entre les retraites des femmes et celles des hommes. La diminution des pensions font les bonnes affaires des banques et assurances : de plus en plus de Français ont recours à des assurances retraites complémentaires pour pallier la faiblesse des pensions.


Pour les jeunes, c’est la double peine. Peine de court terme : avec le chômage de masse, si les séniors sont contraints de cotiser et donc de travailler plus longtemps, il ne reste aux jeunes que des stages peu ou pas rémunérés ou le Pôle emploi. Et ce alors qu’un jeune actif sur quatre ne parvient pas à trouver un emploi…


Peine de long terme : les jeunes générations commencent à travailler plus tard, à cause du chômage et de l’allongement des études. Un nouvel allongement reporterait à un âge improbable leur départ en retraite. Ainsi, exiger 44 ans de cotisations – alors qu’on estime à 35 ans l’espérance de vie professionnelle de la génération née en 1974 – est une véritable provocation !


D’après les chiffres du gouvernement, le coût de la réforme serait estimée à 3,8 milliards d’euros en 2014. Sur ce montant, 2,8 milliards, soit 73% environ du coût total, seront supportés par les salariés et les retraités.


Alors qu’en l’espace d’une génération, depuis les années 1970, notre système de retraite a permis aux retraités d’atteindre quasiment le niveau de vie des actifs, c’est un retour de la paupérisation des retraités que prépare cette réforme, à travers la diminution des pensions... qui va frapper plus durement les plus faibles : drôle de conception de la justice et de l’équité !


Argument n°2 : « On vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps »

L’argument-phare du gouvernement, repris à tort et à travers dans les grands médias, était déjà celui de la droite en 2010 : « on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps ».


Cet argument est simpliste. On vit plus longtemps, certes, mais dans quelles conditions ? Car l’espérance de vie en bonne santé, elle, diminue : en 2010, elle était de 61,9 ans pour les hommes et de 63,5 ans pour les femmes, contre respectivement 62,7 et 64,6 en 2008. Alors que les années au travail les plus dures sont entre 60 et 65 ans, il faudrait travailler plus longtemps pour arriver à la retraite usé et malade, et même travailler au-delà de la limite où l’on est en bonne santé ?


Les réformes précédentes ont ainsi contraint nombre de salariés âgés à retarder leur départ : le taux d’emploi des seniors a augmenté, certes, mais dans des conditions de plus en plus dures, affectant leur santé et réduisant leur espérance de vie sans incapacité. Un grand nombre de salariés placés dans des conditions de travail difficiles mettent fin à leur activité professionnelle et liquident leur retraite sans avoir la durée de cotisation requise, parfois après de longues périodes de chômage ou d’inactivité. Ils subissent ainsi une diminution flagrante de leur pension.


En 2012, l’espérance de vie a baissé en France. Cela n’est pas anodin : si la durée de vie des français n’a cessé d’augmenter depuis 1945, c’est entre autres raisons grâce à la possibilité pour tous et toutes d’avoir une retraite décente avant d’être usé par le travail, et de gagner du temps pour vivre et jouir d’une vieillesse heureuse, libérée de la misère et de la dépendance.


Depuis 200 ans l’espérance de vie augmente et la durée du travail diminue, pourquoi cela ne serait-il plus possible aujourd’hui ? Le progrès social consiste à travailler moins longtemps, et à profiter de la retraite plus tôt et en meilleure santé. Cela suppose un meilleur partage des richesses... un partage qui ne fait pas les affaires des plus riches et des grandes entreprises ! C’est pourquoi il a fallu d’importantes mobilisations sociales pour imposer le système de retraites par répartition.

Argument n°3 : « La population vieillit et les retraites coûtent trop cher »

Autre argument « technique » avancé par le gouvernement : la population française vieillissant, les déficits seraient mécaniques car il y aurait désormais trop de retraités en comparaison du nombre de travailleurs actifs ; les cotisations des uns seraient ainsi insuffisantes pour payer les pensions des autres.


Le rapport Moreau le reconnait pourtant : c’est « la durée et l’ampleur de la crise depuis 2008 » qui expliquent les déficits supplémentaires, les données démographiques n’ayant pas bougé depuis 2010. Et quand bien même : il y a plus de retraité-es ? Il est normal de financer leurs retraites et de leur dédier une part plus importante de la richesse produite...


D’après le Conseil d’orientation des retraites, 1% de la richesse nationale supplémentaire suffirait en 2020 pour équilibrer le système de retraites à législation constante : alors que 8% de la richesse nationale a basculé des salaires vers les revenus financiers au cours des quatre dernières décennies, cela est loin d’être impossible ! (voir idée reçue n°4)


Et ceux qui ne cessent de pointer le coût des retraites par répartition feraient bien de s’intéresser au coût des retraites privées, par « capitalisation ». A l’inverse du principe de répartition qui organise la prise en charge solidaire – et sans surcoût – des pensions de chaque génération par les générations suivantes, la retraite par capitalisation s’avère risquée et coûteuse : risquée parce qu’elle dépend des marchés financiers ; coûteuse parce qu’il faut rémunérer les intermédiaires et les actionnaires...


Elle est aussi coûteuse pour l’économie : pour garantir des taux à deux chiffres, les fonds de pension multiplient les opérations boursières brutales qui mettent les entreprises sous pression, en les rachetant puis en imposant des plans sociaux pour faire bondir leur valeur financière. C’est la finance qui coûte trop cher, pas nos retraites !

Argument n°4 : « C’est la crise : il n’y a plus d’argent dans les caisses »

Aux arguments démographiques du gouvernement s’ajoutent les arguments économiques : en période de crise et de récession, il faut désormais « faire des efforts », explique-t-on, et cela passe par faire des coupes budgétaires dans les retraites.


La réforme des retraites s’inscrit donc dans la lignée des politiques d’austérité imposées partout en Europe par la Commission européenne et les gouvernements européens. Ainsi dans certains pays d’Europe du Sud, à la suite de réformes successives, les pensions ont baissé de 30% et l’âge de la retraite est sans cesse reculé. Pour la première fois en France, le gouvernement a envisagé de baisser la valeur réelle des pensions (en les revalorisant en dessous de l’inflation) et d’accroître la fiscalité sur les retraités.


Et pourtant, ce sont ces politiques qui entretiennent la crise et la récession en Europe… Même le FMI le reconnaît désormais ! Le rapport Moreau reconnaît quant à lui que c’est la spirale récessive entretenue en Europe qui est la cause des déficits du système de retraites. La crise est instrumentalisée pour approfondir les réformes mise en œuvre depuis des années. Pourtant ce ne sont pas les retraites et les dépenses sociales qui en sont à l’origine… mais plutôt les cadeaux fiscaux aux plus riches et aux grandes entreprises, ainsi que l’impunité des banquiers !


Pour financer les retraites, il faut d’urgence en finir avec l’austérité et s’attaquer à la finance. Des solutions existent pour équilibrer les comptes des caisses de retraites sans couper dans les pensions versées, à commencer par soumettre à cotisations les revenus financiers et dividendes distribués. En effet, ce n’est pas la crise pour tout le monde : en 2012, les 500 français les plus riches ont vu leur fortune croître de 25 %, et les dividendes atteignent aujourd’hui leur plus haut niveau historique.


Face à la crise, sacrifier les retraites n’est pas une solution. De véritables alternatives existent : une lutte sans merci permettrait d’en finir avec l’évasion fiscale des hauts revenus et des entreprises qui représente plus de 60 milliards d’euros de manque à gagner pour la collectivité. A plus long terme, des politiques monétaire et budgétaire alternatives, tournées vers les besoins de la société, permettraient de financer des plans publics d’investissement social et éco¬logique pour relancer l’emploi, avec réduction du temps de travail et augmentation des revenus… Mais cela suppose d’engager une véritable confrontation avec la finance !

Argument n°5 : « Il faut réformer les retraites pour améliorer la compétitivité des entreprises »

Pour le gouvernement, il n’y a qu’une issue à la crise : plus de croissance économique ! Et une seule solution pour stimuler cette croissance : une politique aux petits soins pour les (grandes) entreprises. Une politique de « compétitivité » qui a un coût pour la collectivité… La réforme des retraites en est un exemple.


Le système de retraites par répartition repose sur les cotisations des salariés et des employeurs. Or non seulement le gouvernement se refuse à toute augmentation significative des cotisations patronales, mais il en multiplie les exonérations (notamment via le « pacte de compétitivité ») quitte à creuser les déficits publics.


Dès lors, pour rééquilibrer les comptes, le gouvernement souhaite mettre à contribution les salariés et les retraités. C’est précisément le sens de l’allongement de la durée de cotisation, qui revient à diminuer les pensions, et de la hausse annoncée de la CSG. Pourtant, il ne s’agit pas d’une fatalité, mais d’un choix idéologique.


Car les politiques de « compétitivité » montrent leur inefficacité : la lutte économique de tous contre tous revient à promouvoir une baisse des salaires, la dégradation des conditions du travail et des retraites, l’abandon des services publics, la main-mise du privé sur les biens communs, … qui contribuent à la régression et à l’aggravation des crises sociale, écologique et démocratique.

Argument n°6 : « La réforme des retraites sera le fruit de la consultation et du dialogue »

De « consultations » en « conférences sociales », le gouvernement ne cesse de communiquer sur son « dialogue » avec les partenaires sociaux. Tout porte à croire qu’il s’agit pourtant d’un dialogue de sourd : malgré l’opposition des organisations syndicales aux principales mesures du rapport Moreau, il continue de le considérer comme base de discussion pour la réforme des retraites. Comme le résume diplomatiquement un dirigeant syndical, « le gouvernement nous écoute beaucoup, je n’ai pas le sentiment pour autant que nous soyons entendus ».


Mais les retraites ne sont pas qu’une affaire de syndicats : c’est l’affaire de tous. Or la parodie de consultation des syndicats s’accompagne d’un calendrier qui court-circuite le nécessaire débat citoyen sur l’avenir de nos retraites. Présenté en septembre, le projet de loi devrait figurer à l’ordre du jour du Parlement dès l’automne pour un vote définitif souhaité en décembre 2013. Avec un calendrier plus expéditif que lors de la précédente réforme du gouvernement Fillon, cette adoption à la hussarde masque mal une volonté d’esquiver tout débat !

Conclusion : Contre la résignation, mobilisons-nous !

« Il n’y a pas d’alternative », c’est l’argument suprême pour provoquer la résignation. Mais à moins de vouloir paupériser les retraités, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés au vieillissement de la population. La richesse produite par l’économie française n’a jamais été aussi élevée mais elle est de plus en plus mal répartie. Financer des retraites solidaires et égalitaires, notamment entre les femmes et les hommes, c’est possible… à condition de s’attaquer non aux retraités et futurs retraités, mais aux vraies causes de la crise – hégémonie de la finance et des banques, inégalités croissantes…


Pour ce faire, il faut partager le travail et partager les richesses. Ce n’est pas seulement une exigence de justice sociale, mais aussi une nécessité écologique. C’est une condition indispensable pour permettre de changer nos modes de vie, et faire primer la satisfaction des besoins essentiels et la préservation de la vie et des écosystèmes, et non l’illusion d’une production et d’un enrichissement sans fin.


Partager signifier tourner le dos à la logique néolibérale qui exige toujours plus de profit, de production, d’exploitation des ressources naturelles, de pollution. Il permettrait de construire une société fondée sur un autre rapport au travail, dans laquelle la course à l’accumulation et à la productivité céderait le pas à des modes de vie à la fois solidaires et écologiques.


Ce n’est pas une utopie ! C’est une condition nécessaire pour sortir de l’impasse, et une option à la portée d’un gouvernement doté d’une vraie volonté politique… ou placé sous une forte pression citoyenne.

La retraite par répartition n’est pas un fardeau, elle est une transmission solidaire de la prise en charge de chaque génération par les suivantes. Le fardeau, c’est le coût de la finance, de l’austérité et de la compétitivité, pas celui du travail, ni celui des retraites.


Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, la relégation des jeunes générations, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la destruction des solidarités sociales. Cet engrenage favorise l’extrême droite et menace la démocratie.


Quelle société voulons-nous ? Les pistes alternatives existent pour garantir une retraite de qualité, en bonne santé, sur la base d’une répartition juste des richesses, dans le cadre d’une société soutenable où il fait bon vivre : pour les promouvoir, les développer et les imposer, expérimentons, construisons et mobilisons-nous !


Attac France

Lexique :

Retraite par répartition : système collectif qui est financé par prélèvement de cotisations sur le travail des actifs, reversées immédiatement aux retraités sous forme de pensions. Il est foncièrement équilibré si les cotisations évoluent en fonction des besoins et de l’activité productive.


Retraite par capitalisation : système où l’épargne individuelle est placée sur les marchés financiers via des fonds de pension ou des compagnies d’assurance. Mais, contrairement à une légende tenace, ce système dépend tout autant que le précédent de l’activité économique courante au moment du versement des pensions. Il n’est donc pas susceptible par nature de faire face au vieillissement de la population. Au contraire, il est plus risqué et il est plus coûteux.


Conseil d’orientation des retraites : organisme d’État chargé d’élaborer des rapports techniques pour préparer les décisions des gouvernements (http://www.cor-retraites.fr). En 2013, ceux-ci ont été complétés par le rapport de la commission présidée par Mme Yannick Moreau chargé de faire des recommandations (http://www.gouvernement.fr/presse/r...).


Rapport Moreau : Le rapport remis en juin 2013 par Yannick Moreau va servir de base de discussion pour projet de loi que le gouvernement présentera dès septembre au Parlement. Il reprend à son compte les recommandations de la Commission européenne qui demandait en mai 2013 de "prendre des mesures d’ici à la fin de l’année 2013 pour équilibrer durablement le système de retraite en 2020 au plus tard, par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore l’âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux, tout en évitant une augmentation des cotisations sociales patronales".

 

Pacte de compétitivité : le pacte de compétitivité est un ensemble de mesure mises en oeuvre par le gouvernement Ayrault inspiré par les mesures préconisées par le rapport Gallois. Selon celui-ci, la France souffrirait d’un déficit de compétitivité dû, entre autres, à un coût du travail trop élevé. Il s’agit dès lors de trouver les moyens de réduire les "charges" qui "pèsent" sur les entreprises : salaires, cotisations sociales, droit du travail... Ces mesures constituent un ralliement du gouvernement aux dogmes néolibéraux selon lesquels la puissance publique doit prendre toutes les mesures pour renforcer le secteur privé... au détriment du public.

 

http://www.france.attac.org/articles/petit-guide-dautodefense-en-temps-de-reforme-des-retraites

 


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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 19:56

picasso-pablo-la-colombe-de-la-paix-2406263Communiqué du Conseil mondial pour la paix concernant les plans d'intervention armée contre la Syrie



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Le Conseil mondial de la paix dénonce vigoureusement les plans des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Turquie, de l'OTAN et de leurs alliés israéliens, qataris et saoudiens visant à attaquer la Syrie sur la base d'un prétendu recours à des armes de destruction massive par le gouvernement syrien.



Le mouvement pour la paix mondial et le Conseil mondial pour la paix ont déjà fait l'expérience de ces basses méthodes à plusieurs reprises. Les impérialistes ont utilisé les mêmes faux prétextes en Yougoslavie en 1999, plus tard en Afghanistan et en Irak, enfin en Libye en 2011. Les objectifs étaient toujours liés au contrôle de sphères d'influence et de ressources, au changement par la force des régimes en place, en installant d'autres « amis », prompts à la collaboration.



Le Conseil mondial pour la paix a exprimé à maintes reprises ses positions de principe sur le droit de chaque peuple à déterminer librement et démocratiquement son avenir et son mode de développement, et c'est plus que valable dans le cas de la Syrie, cible de forces locales et étrangères, réactionnaires, fondamentalistes, marchant main dans la main avec des groupes mercenaires venus de toute la région, financés, formés et soutenus par l'OTAN ainsi que par ses alliés locaux dans le Golfe et au Moyen-orient.



Les impérialistes envisagent depuis longtemps cette escalade belliciste en Syrie, utilisant la Syrie comme une rampe de lancement pour la préparation et l’infiltration de bandes armées tout en installant les missiles Patriot de l'OTAN à proximité de la frontière turco-syrienne.



L'Union européenne y a joué son rôle, par les sanctions politiques et économiques adoptées contre la Syrie en collaboration pleine et entière avec les États-Unis et Israël, qui discutent de façon cynique des options pour attaquer franchement la Syrie et l'Iran à l'avenir.



Le prétexte actuel, que la Syrie aurait utilisé des armes chimiques est tout aussi fallacieux que l'étaient les allégations du même genre en Irak et en Yougoslavie. Les forces éprises de paix sont habituées aux provocations, manipulations et mensonges. Le but des impérialistes, et de leurs médias mondiaux, est l'assujettissement des peuples de la région et la mise en place de leurs plans pour le « Nouveau Moyen-orient », l'exploitation de la région la plus riche en ressources. L'agressivité croissante des impérialistes dans la région va de pair avec l'attaque contre les droits des peuples, leurs droits souverains à la non-ingérence dans leurs affaires intérieures. Tous les gouvernements de l'OTAN et de l'UE ont une part de responsabilité, en ce moment, dans le crime planifié contre le peuple syrien.



Le Conseil mondial pour la paix condamne les plans visant à attaquer la Syrie et exprime une solidarité sans réserve avec le peuple de Syrie.



Nous appelons tous les membres et sympathisants du Conseil mondial pour la paix à rester vigilants et à organiser des manifestations dans tous les pays sous le mot d'ordre :



Bas les pattes de la Syrie – Non aux plans impérialistes au Moyen-orient – Solidarité avec les peuples de la région !

 


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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 15:11

Billet : Rue89 / 31/08/2013 par Philippe Corcuff | Sociologue, anticapitaliste, libertaire, altermondialiste

 

Voilà un film d’horreur américain à vous faire ronger jusqu’au sang les derniers bouts d’ongle qui vous restent !

http://www.lefigaro.fr/medias/2013/06/10/PHO2ad03c5c-d1bb-11e2-a500-4affa5658f57-805x453.jpg

« American Nightmare » (« The Purge » pour le titre original), réalisation et scénario de James DeMonaco, nous transporte en 2022. Les Etats-Unis « renaissent » alors sous la direction de « Nouveaux Pères fondateurs », qui ont fait baisser les taux de chômage et de criminalité dans des proportions rarement atteintes. De quoi faire baver d’envie le tandem néolibéral et sécuritaire Pierre Moscovici-Manuel Valls !


Un Alain Bauer à l’américaine

Par quel miracle ? Tous les ans, une « purge » de douze heures est instaurée pendant une nuit : toute violence, y compris le meurtre, y est permise sans intervention policière ni médicale.


Nous suivons alors la nuit fatidique, plutôt agitée, dans une famille de bourges, les Sandin : James (Ethan Hawke), sa femme Mary (Lena Headey, complètement transformée par rapport au rôle de la reine régente Cersei Lannister de la série « Game of Thrones ») et leurs deux enfants, Zoey et Charlie.


Le père a fait fortune dans les dispositifs de sécurité à domicile, installés par les riches pour se protéger au moment de « la purge ». Une sorte d’Alain Bauer – consultant en sécurité, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et ami proche de Manuel Valls – à l’américaine, avec une plus grosse surface financière.


Pour eux, la nuit se préparait, un brin angoissante mais tranquille, avec la possibilité de regarder « les autres » se massacrer à la télé grâce aux réseaux de vidéosurveillance, dont cela est devenu la principale fonction.

Egorgeurs de pauvres

Mais patatras ! Le fiston est sceptique quant à la portée civilisatrice de « la purge » et est doté d’une conscience morale ne se satisfaisant pas du sourire Hollywood Chewing Gum. Il y a quelque chose de Christiane Taubira dans le gamin.

 

Il laisse entrer un « intrus » poursuivi par une bande d’égorgeurs de pauvres. Un groupe de jeunes gens propres sur eux, pleins de fric et d’instruments coupants, qui demandent fort légitimement à notre famille de récupérer leur proie. Entre riches, on doit bien se donner un petit coup de main de temps en temps, surtout devant « le bruit et l’odeur » de SDF noirs.

 

 

 

James, plaçant très haut la sécurité (c’est son job !) et encore plus celle de sa famille (c’est un Américain !), tente de mettre la main sur l’intrus. Ce dernier s’est planqué quelque part dans la vaste maison, grâce à l’aide du fameux fiston qui exprime structurellement la fibre typiquement « laxiste » d’une gauche qui n’a jamais eu le sens des « réalités ».


Le businessman, qui veut croire en la priorité à l’Ordre et à la Sécurité sur d’autres valeurs, a quelque chose quant à lui de la lignée des gouvernants sécuritaires contemporains, comme Sarkozy et Valls.

« Culture de l’excuse »

Le père de famille cool devient si violent quand il met la main sur le SDF pour le remettre aux éradicateurs aux mains d’argent que cela inquiète sa femme et sa fille, qui en tombent dans le camp de ces « moralistes mollassons de gauche ». James ne supporte cependant pas l’image que le visage de son épouse lui renvoie de lui-même : et voilà une nouvelle victime de « la culture de l’excuse » ! Taubira : 4 - Valls : 0 !


Pourquoi faire ainsi de notre ministre de la Justice un emblème face aux dérives sécuritaires de son collègue de l’Intérieur ? Ne sont-ils pas dans le même gouvernement social-libéral, écornant pour le moins les idéaux historiques de la gauche ?


Certes son projet de réforme de la justice n’a rien de radical : les rapports entre libertés et protections ne sont pas fondamentalement réinterrogés, les logiques criminogènes à l’œuvre dans les prisons non plus, le capitalisme comme nœud de violences sociales est mis de côté, l’Etat est vu avant tout comme une solution et pas aussi comme un problème dans ses violences arbitraires...


On ne demandera cependant pas à Christiane Taubira d’être anticapitaliste et libertaire. On se contentera d’apprécier sa petite résistance, au nom de valeurs de gauche, au rouleau-compresseur sécuritaire.


« Ma famille ou ma morale ? »

Il y a trois dimensions stimulantes dans le traitement cinématographique de la question éthique chez DeMonaco.


En premier lieu, il implique tout un chacun dans les dilemmes moraux (du type « ma famille ou ma morale ? »), et pas seulement « les autres ».


En deuxième lieu, les débats moraux ne se résolvent pas à la manière solipsiste courante, dans le for intérieur de chacun, mais ils se travaillent à plusieurs voix (ici celles du fils, du père, de la mère et de la fille). La morale en situation apparaît conflictuelle et dialoguante, pas solitaire.


Enfin, les problèmes éthiques sont encastrés dans des rapports sociaux de classe et de race et contraints par des institutions politiques.


A travers ces trois dimensions, les interrogations morales ne sont pas réservées à des débats éthérés entre philosophes, mais elles sont sises dans le cours de la vie ordinaire.


Néolibéralisme sécuritaire

Un petit film de genre, au croisement du cinéma d’horreur et de science fiction, qui, en faisant quelques clins d’œil à « Panic Room » de David Fincher (2002) et en ayant l’air de ne pas y toucher, éclaire d’une nuit intéressante les réalités de nos sociétés.


Dans le film, la « purge » sert à décharger le potentiel humain de violence en une seule fois par an tout en se débarrassant des « individus économiquement improductifs ». C’est pourquoi, à la fin d’une « purge », la Bourse est systématiquement en hausse : moins de pauvres à « entretenir » avec des budgets sociaux qui grèvent la compétitivité de l’économie, plein de choses à reconstruire et de la sécurité encore plus sécuritaire à revendre pour la prochaine fois.


On a là comme une métaphore cauchemardesque de la déclaration du milliardaire américain Warren Buffett à CNN le 25 mai 2005 : « Il y a une guerre des classes, où ma classe gagne de plus en plus. » Et une apothéose cinématographique du néolibéralisme sécuritaire hégémonique dans les pays occidentaux.


Peu satisfaits, semble-t-il, du boulot tranchant de la jeune génération de friqués, quelques bourgeois d’âge mûr du quartier vont vouloir participer à la besogne avec leur savoir-faire forgé dans l’expérience (« Les tueries, c’était quand même mieux avant ! »).


Barbarie des riches

Se distingue tout particulièrement du lot, la gentille voisine Grace Ferrine (Arija Bareikis, échappée d’un rôle de flic dans la série « Southland »), venue juste avant la « purge » offrir ses délicieux cookies. Ce qu’elle ne supporte surtout pas la chère Grace, c’est l’étalement de sa nouvelle richesse par la famille Sandin. L’envie et la rancœur vis-à-vis des plus proches : la lutte des classes se joue aussi parmi les riches eux-mêmes.


Le film nous laisse entrevoir que l’obsession sécuritaire actuelle a comme impensé une violence sociale qu’elle reconduit sous une autre forme. Et aucun moyen matériel de protection n’est en mesure de stopper les guerres sociales ainsi occultées.


Comme toute production hollywoodienne, « American Nightmare » perpétue certes des stéréotypes sociaux dominants (ici machistes, familialistes…), mais sait aussi créer des espaces critiques par rapport à d’autres préjugés.


On a ainsi l’habitude d’entendre que le sécuritaire viendrait du « peuple » et que les « z’élites », pleines de sens moral, y consentiraient un peu malgré elles, sous la pression populaire. Dans le film, les riches ne demandent pas leur reste en matière d’assassinats, et ils sont même en première ligne.


Quant au SDF noir (Edwin Hodge), pourchassé, blessé, ligoté et humilié, il va jusqu’à proposer sa vie pour sauver celle de la famille Sandin. Il constituera d’ailleurs l’ultime rempart avant leur éradication et quittera la maison au matin avec une décence ordinaire apaisante après les hypocrisies saignantes de la nuit.

 

 


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